La vie passionnée de Kirk Douglas (1916-2020)

Posté par vincy, le 6 février 2020

C'était, avec Olivia de Havilland, la dernière légende de l'âge d'or hollywoodien, une star immense. Il aura vécu plus d'un siècle. Kirk Douglas est mort cette nuit à l'âge de 103 ans. C'est une part de cinéphile qui s'éteint.

Découvert par Lauren Bacall, ce fils de chiffonniers a débuté en 1946. Il tournera jusqu'en 2008. On le voyait encore engagé il y a quatre ans contre Donald Trump. On était touché par les clichés de son fils, Michael Douglas, et de sa belle-fille, Catherine Zeta-Jones, circulant sur Facebook et Instagram à chaque anniversaire. Il a tourné 96 films, reçu un César d'honneur et un Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière et un Oscar d'honneur "pour 50 ans de force créative et morale dans la communauté cinématographique". Il fut aussi Président du jury du festival de Cannes en 1980 et Président de la cérémonie des César en 1990.

Avec sa fossette au menton, son nez de statue grecque, son regard perçant et son large front, il avait une gueule. Pas celle du jeune premier. D'ailleurs, ses grands rôles il les aura après ses 33 ans. Après l'avoir aperçu dans L'Emprise du crime de Lewis Milestone, avec Barbara Stanwyck, Kirk Douglas tourne pour Jacques Tourneur (La griffe du passé) et Joseph L. Mankiewicz (Chaînes conjugales). En 1949, il obtient ses premiers galons avec Le Champion de Mark Robson, qui lui vaut sa première nomination aux Oscars.

Sa carrière décolle dans les années 1950. Il va enchaîner une succession de films qui lui vaudront d'être classé parmi les 20 plus grandes stars de l'histoire selon l'American Film Institute. En 1950 et 1951, il tourne avec quelques uns des plus grands cinéastes de l'époque, dans tous les genres. Trompettiste virtuose dans La Femme aux chimères de Michael Curtiz, avec Lauren Bacall et Doris Day, homme brisé dans La Ménagerie de verre d'Irving Rapper, drame adapté d'une pièce de Tennessee Williams, marshall dans un western, Une corde pour te pendre, de Raoul Walsh, reporter dans Le Gouffre aux chimères de Billy Wilder, détective dans Histoire de détective de William Wyler.

Il a l'air souvent en colère dans ses personnages. Kirk Douglas avait un talent certain pour incarner les personnages nerveux, enragés, bouillonnants, tout en pouvant être charmeur et séducteur malgré sa beauté non conventionnelle. En 1952, il est à l'affiche de deux grands films: La Captive aux yeux clairs de Howard Hawks, un western, et Les Ensorcelés de Vincente Minnelli (The Bad and the Beautiful), mise en abime d'Hollywood, où Douglas, dans ce film noir, joue un producteur pas franchement sympathique. Cela lui vaut sa deuxième nomination aux Oscars.

Douglas tourne avec Edward Dmytryk, Henry Hathaway, Anatole Litvak, King Vidor. Mais dans les années 1950, l'acteur devient l'un des plus populaires du monde grâce à Vingt Mille Lieues sous les mers de Richard Fleischer, d'après le roman du très français Jules Verne, grosse production à effets visuels, avec James Mason. C'est aussi avec un autre personnage français, mais cette fois-ci réel, qu'il va obtenir sa troisième nomination aux Oscars. La Vie passionnée de Vincent van Gogh, de Vincente Minnelli et avec Anthony Quinn, lui offre une de ses plus belles prestations, tragique et subtile. Dans le mythique Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges, avec son ami Burt Lancaster - avec qui il se moquera des Oscars le soir de la cérémonie en faisant un duo chanté parodique -, il est un joueur de poker, atteint de tuberculose, qui va s'allier à Wyatt Earp. Notons qu'avec Lancaster, ils ont tourné huit films ensemble.

Fort de son pouvoir, il choisit le jeune Stanley Kubrick pour réaliser Les Sentiers de la gloire, l'un des plus grands films sur la première guerre mondiale et ses tranchées. Colonel désobéissant, effaré par l'absurdité de la guerre et de ses dommages, il est transcendé par le rôle. Le film, antimilitariste, est censuré pendant 18 ans par la France, en pleine guerre d'Algérie.

Il retrouve Kubrick trois ans plus tard pour un péplum, Spartacus, avec Laurence Olivier, Peter Ustinov, Jean Simmons, Charles Laughton et Tony Curtis. Beaucoup se souviennent des scènes à l'esthétique homoérotiques, mais le film, qui raconte une révolte d'esclaves, est avant tout politique. D'autant que Douglas, producteur du film, enrôle Donald Trumbo comme scénariste, alors blacklisté par les anti-communistes.

Avec Tony Curtis en frère ennemi, il a aussi tourné Les Vikings, de Richard Fleischer, où il s'offrait le sale rôle de ce plan à trois avec Janet Leigh. Une fresque populaire de casque et d'épée, où Douglas apparaît défiguré et accepte son sort de traître. Il a déjà été amputé d'un doigt (La captive aux yeux clairs) et d'une oreille (Van Gogh). Alors pourquoi pas borgne.

Dans les années 1960, la star continue de croiser les plus grands réalisateurs : El Perdido de Robert Aldrich, Le Dernier de la liste de John Huston, Sept jours en mai de John Frankenheimer, Première Victoire d'Otto Preminger, Paris brûle-t-il ? de René Clément, Les Frères siciliens de Martin Ritt et L'Arrangement d'Elia Kazan, avec Faye Dunaway et Deborah Kerr. S'il a été souvent admiré pour sa musculature de sculpture antique, il continue d'aller chercher des rôles dramatiques intenses, comme dans ce film, où, en homme qui a tout réussit matériellement, cherche un sens à la vie après une tentative de suicide.

A partir des années 1970, les choix se font pourtant moins pertinents. Un nouvel Hollywood a envahit les écrans, avant l'ère des blockbusters. Il est un peu mis à l'écart, même s'il est toujours aussi juste et formidable comme dans Le Reptile de Joseph L. Mankiewicz, Furie de Brian De Palma (qu'il retrouvera dans Home Movies), ou L'Homme de la rivière d'argent de George Miller. Il se retrouve à l'affiche de téléfilms. Le relais est passé à son fils, Michael, producteur et acteur de premier plan dès les années 1980.

Il a toujours été engagé politiquement - prenant la défense des Indiens dans les westerns -, alertant des risques de la guerre (Les sentiers de la gloire) ou de l'extrême droite dans un coup d'etat antidémocratique (Sept jours en mai), appréciant les personnages à contre-courant, de déclassés ou de cowboys non stéréotypés. Kirk Douglas a mis sa notoriété au service de grandes causes. Démocrate, parlant français et allemand, progressiste, dénonçant la stratégie de la peur du candidat Trump, il a aussi été un écrivain populaire, avec ses romans et ses mémoires (Le Fils du chiffonnier, premier des quatre tomes, en 1988). A travers ses écrits, il évoque sa quête de judéité, sa renaissance après son accident vasculaire cérébral en 1996, sa dépression, l'overdose de son plus jeune fils... Sa part de douleur dans son parcours de gloire.

Le vice plutôt que la vertu

Issur Danielovitch Demsky, né le 9 décembre 1916, était ambitieux et séducteur, artiste dans l'âme et patriarche, impliqué dans ses films et fidèle à des artistes souvent mégalos ou persécutés. Comme Trumbo, qui signe le scénario de Seuls sont les indomptés en 1962, le film préféré de la star, qui y incarne un cow-boy refusant de se soumettre aux contraintes du monde moderne. Tout un symbole.

"Je dois ma carrière à ma mère si elle avait cru en moi, je me serais contenter d'être secrétaire" écrivait-il, soulignant qu'il avait eu la chance d'être né dans la pauvreté "la plus abjecte", un net avantage pour se construire un destin. "Les acteurs sont des enfants qui refusent de grandir" expliquait ce géant du cinéma. Il assumait ses personnages de "fils de pute" qui l'ont grandit justement. "La vertu n'est pas photogénique. Qu'est-ce que c'est d'être un bon gars? Ce n'est rien en fait. Juste un gros nul avec un sourire pour tout le monde..." Il aimait cette ambiguité, ces rôles que peu pouvaient assumer et incarner, comme celui du Major dans Ville sans pitié de Gottfried Reinhardt, devant défendre quatre soldats accusés de viol (et pour lequel il touche alors un cachet record d'un million de dollars en 1961). Cela ne l'empêchait pas d'avoir l'image d'un homme bon et généreux.

"Ils disent qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Depuis ma naissance, notre planète en a fait le tour 100 fois. Avec chaque orbite, j'ai vu notre pays et notre monde évoluer d'une manière qui aurait été inimaginable pour mes parents - et je continue de m'étonner chaque année." Jusqu'à aujourd'hui. Mais il sera toujours Spartacus dans l'éternité. Un homme de rien qui s'est battu contre les empereurs, au coeur de l'arène hollywoodienne.

Deauville way of life, jour 1 : Magic Jessica

Posté par cynthia, le 6 septembre 2014

jessica chastainOyé oyé braves cinéphiles, vos journées se suivent et se ressemblent? Vous rêvez de strass et de paillettes? Alors un peu de Deauville vous fera du bien!

Jour 1 : le 5 septembre, le 40e festival du film américain de Deauville a ouvert ses parasols. Et si le soleil n'était pas au rendez-vous, la beauté, elle, était présente en la personne de Jessica Chastain. Élue plus belle végétarienne d'Hollywood, Jessica Chastain (prononcé ChastIN par les fans français en délire sur la plage) a reçu sa barrière le long de la baie, succédant ainsi à Julianne Moore, Susan Sarandon ou encore Naomi Watts.

Vêtue d'une robe rose pailletée, elle a également descendu les célèbres marches du cinéma CID de Deauville tout sourire et respirant le naturel... Jess, si tu savais comme on t'aime toi et ta gentillesse... Manger des légumes ça réussit!

En parlant de réussite, le dernier film de Woody Allen, Magic in the Moonlight, a ouvert le festival. Et on peut dire que ça n'a pas été de tout repos : quatre heures de queue pour pouvoir avoir accès à ce film événement qui n'a pourtant pas fait l'unanimité auprès du public et de la presse.

Autre événement (et non des moindres), l'hommage annuel aux disparus. La grande et unique Lauren Bacall ainsi que notre meilleur ami à tous : le drôle, l'immense Robin Williams, venu à Deauville lors de la 25ème édition. Et rien que pour lui, toute la salle (1500 personnes, donc) s'est levée afin de faire revivre la célèbre scène du film Le cercle des poètes disparus.

Du glamour, de l'émotion et de la patience... on se croirait presque à Cannes! Il nous tarde de vivre la suite... dès demain dans Deauville way of life.

Deauville 2014 : pas de crise de la quarantaine!

Posté par kristofy, le 21 août 2014

Cette année, le Festival Américain de Deauville va fêter son 40ème anniversaire. Le rendez-vous normand saura une nouvelle fois encore réunir sur les planches à la fois les films des grands studios d’Hollywood et aussi le cinéma indépendant américain. Une continuité qui est d’ailleurs racontée dans un livre qui évoque autant 40 ans de festival que 40 ans de cinéma américain avec de nombreux témoignages en souvenirs des moments les plus émouvants (Deauville, 40 ans de cinéma américain, 176 pages, éditions Michel Lafon). De plus, les séances nocturnes ‘Nuits Américaines’ projetteront les films primés depuis 1995 (création de la compétition avec un jury).

Hommages

Enfin, le Festival proposera cette année de (re)voir des films avec Yul Brynner, et deux icônes récemment disparues Lauren Bacall, et Robin Williams.

Ce 40ème anniversaire de Deauville va proposer une affiche très éclectique avec plusieurs hommages : le réalisateur John McTiernan, Jessica Chastain et The Disappearance of Eleanor Rigby (them), Will Ferrell et ses Légendes Vivantes, Ray Liotta, le producteur Brian Grazer. En revanche, James Cameron a annulé sa venue pour la présentation de son documentaire Deepsea Challenge 3D.

Avant-premières

Le film d’ouverture sera le très attendu nouveau Woody Allen Magic in the Moonlight avec Colin Firth et Emma Stone et celui de clôture, le très attendu Sin City 2. Parmi les avant-premières on y verra notamment Camp X-Ray avec Kristen Stewart (Sundance), Get On Up le biopic sur James Brown, Les Recettes du Bonheur de Lasse Hallström avec Helen Mirren (et aussi Charlotte Le Bon), Alex Of Venice avec Mary Elizabeth Winstead et Don Johnson, Infinitely Polar Bear avec Mark Ruffalo et Zoe Saldana, Avant d’aller dormir de Rowan Joffe avec Nicole Kidman et Colin Firth, Pasolini de Abel Ferrara (sélectionné également à Venise)…
On regrettera l’absence de The smell of us de Larry Clark et de Coherence de James Ward Byrkit.

Jury

Cette année le jury sera composé uniquement de personnalités ayant déjà été président du jury dans le passé : le président Costa Gavras sera entouré de Pierre Lescure (2002), Claude Lelouch (2004), André Téchiné (2007), Jean-Pierre Jeunet (2009), Emmanuelle Béart (2010) et Vincent Lindon (2013). S'y ajoute bizarrement la chorégraphe et danseuse Marie-Claude Pietragalla, sans doute pour ajouter une touche féminine un peu plus marquante à ce jury très peu paritaire.
L’autre jury, celui attaché à récompensé un film Révélation, sera lui plus féminin avec la présidente Audrey Dana entourée de Clémence Poesy, Lola Bessis, Anne Berest, la chanteuse Christine (‘& the Queens) et de Freddie Highmore (Charlie et la Chocolaterie).

Compétition

En compétition beaucoup de premiers et seconds films qui devraient étonner, mais cette année, on retrouve aussi, plus que d’habitude, des cinéastes déjà confirmés qui vont surprendre comme Gregg Araki et White Bird avec Shailene Woodley, Eva Green ou Anton Corbijn et Un Homme très recherché avec Philip Seymour Hoffman (un de ses derniers films) et Rachel McAdams.
Le film de genre sanglant sera bien représenté avec It Follows de David Robert Mitchell, Juillet De Sang de Jim Mickle (tous deux étaient à Cannes) ou A Girl Walks Home Alone At Night de Ana Lily Amirpour.
Déjà des bons échos de Berlin pour Love is Strange avec John Lithgow et Alfred Molina, de Sundance avec l’actrice Brit Marling qui fera doublement sensation dans les films I Origins de Mike Cahill (avec Astrid Bergès-Frisbey et Michael Pitt) et The Better Angels de A.J. Edwards (avec Jason Clarke, Diane Kruger et Wes Bentley). Le plus attendu est sans aucun doute celui qui a fait sensation à Sundance comme à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes: Whiplash de Damien Chazelle. Parmi les 14 films de la compétition on reverra aussi Reese Witherspoon dans The Good Lie de Philippe Falardeau, Catherine Keener et Hafsia Herzi dans War Story de Mark Jackson.

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40e Festival du Cinéma Américain de Deauville
Du 5 au 14 septembre.
Renseignements sur le site de la manifestation

Compétition

A girl walks home alonte at night, d‘Ana Lily Amirpour
I Origins, de Mike Cahill
It Follows, de David Robert Mitchell
Jamie Marks est mort (Jamie Marks Is Dead), de Carter Smith
Juillet de sang (Cold in July), de Jim Mickle
Love is strange, d’Ira Sachs
The Better Angels, de A.J. Edwards
The Good Lie, de Philippe Falardeau
Things people do, de Saar Klein
Un homme très recherché (A Most Wanted Man), d’Anton Corbijn
Uncertains Terms, de Nathan Silver
War Story, de Mark Jackson
Whiplash, de Damien Chazelle
White Bird (White Bird in a Blizzard), de Gregg Araki

Avant-Première

Alex of Venice, de Chris Messina
Avant d’aller dormir (Before I Go to Sleep), de Rowan Joffe
Camp X-ray, de Peter Sattler
Chef, de Jon Favreau
Deepsea Challenge 3D : l’aventure d’une vie (Deepsea Challenge), de John Bruno, Ray Quint & Andrew Wight
Get on up, de Tate Taylor
Infinitely polar bear, de Maya Forbes
Land Ho !, de Martha Stephens & Aaron Katz
Légendes vivantes (Anchorman 2: The Legend Continues), d’Adam McKay
Les Boxtrolls (The Boxtrolls) d’Anthony Stacchi & Graham Annable
Les Recettes du bonheur (The Hundred-Foot Journey), de Lasse Hallström
Magic in the moonlight, de Woody Allen
The disappearance of Eleanor Rigby : them, de Ned Benson
Sin City 2 : j'ai tué pour elle, de Frank Miller et Robert Rodriguez

Sommeil éternel pour Lauren Bacall (1924-2014)

Posté par vincy, le 13 août 2014

Une légende s'éteint. Lauren Bacall n'était pas seulement l'une des plus belles femmes d'Hollywood, ni l'un des plus beaux regards du 7ème art - elle était surnommée The Look -, ni même celle qui avait conquis Humphrey Bogart. Elle avait une sacrée personnalité, un franc-parler, un caractère bien trempé. Une grande dame, avec ce qu'il faut de classe, d'impertinence et de clairvoyance. Cette amoureuse du cinéma révélée il y a pile 70 ans dans Le Port de l'angoisse, inoubliable dans des films noirs, sublime dans les comédies, avait tourné pour Howard Hawks, John Huston, Michael Curtiz, Vincent Minnelli, Douglas Sirk, Sidney Lumet, Rob Reiner, Robert Altman, Barbra Streisand, Jonathan Glazer et Lars von Trier. On a fait pire surtout pour une actrice qui, finalement, fut assez rare sur les grands écrans.

To Have and Have Not, c'était le titre anglais du Port de l'angoisse. Ce sera sa devise. A 19 ans, elle accroche du regard le spectateur. Nous capture. Et c'est plié : quiconque a vu la jeune comédienne dans ce film se souviendra à jamais du pouvoir fascinant d'une lumière cinématographique sur des yeux qui dévorent l'image. Lauren Bacall était une actrice magnétique, irrésistible. Dans Le Port de l'angoisse, sa voix grave et chaude savait s'imposer face à "Boggie" : "Si vous avez besoin de moi, vous n'avez qu'à siffler. Vous savez siffler, Steve ? Vous rapprochez vos lèvres comme ça, et vous soufflez". Là, on aura beau siffler, on sait que Bacall ne reviendra pas. Les légendes ne sont éternelles que si l'on revoit leurs films.

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Ernest et Célestine : un casting très oscarisé pour la version américaine

Posté par vincy, le 9 novembre 2013

Après ses 960 000 entrées l'an dernier en France (et un César du meilleur film d'animation), Ernest & Célestine va s'attaquer au marché américain. Un an après son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, il avait fait son avant-première américaine au Festival du film de San Francisco puis à celui de Los Angeles. Il va être également présenté à celui de Saint-Louis fin novembre avant de sortir dans les salles des Etats-Unis le 6 décembre, quasiment douze mois après sa sortie française.

Et pour sa version anglo-saxonne, le film animé, écrit par Daniel Pennac et réalisé par Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner, s'est offert un casting de choix : Forest Whitaker, Mackenzie Foy, Lauren Bacall, Paul Giamatti, William H. Macy et Jeffrey Wright. Soit pas mal d'oscarisés pour des performances vocales. C'est assez rare de voir une telle brochette de vedettes pour un film animé étranger.