Ludivine Sagnier, reine de la Ruche

Posté par vincy, le 26 juillet 2019

Fin de tournage aujourd'hui pour le premier long métrage de fiction du directeur de casting, réalisateur de court et documentariste Christophe Hermans, La ruche, adaptation du roman d'Arthur Loustalot (Lattès, 2013).

Débuté il y a un mois, le film réunit Ludivine Sagnier, Sophie Breyer, Mara Taquin, Bonnie Duvauchelle et Tom Vermeir. Cette co-production franco-belge met en scène une mère, Alice, et ses trois filles, Marion, Claire et Louise. Depuis le départ de son mari, Alice, qui alterne joies et douleurs, sombre chaque jour davantage. Ses trois filles n'ont plus que leur amour à lui offrir pour la sauver d'une spirale destructrice.

Ludivine Sagnier, qui vient de fêter ses 40 ans, sera au générique de Fourmi de Julien Rappeneau, Un monde plus grand de Fabienne Berthaud, sélectionné aux Venice Days, Les châtelains de Vero Cratzborn et La Vérité de Hirokazu Kore-eda, qui ouvre le festival de Venise. Elle s'est aussi engagée sur le prochain film de Kim Chapiron, Famille Affaire, et celui de Laetitia Colombani, Les montagnes russes.

Julien Rappeneau réunit François Damiens, André Dussollier, Ludivine Sagnier dans Fourmi

Posté par wyzman, le 19 juin 2018

Après avoir marqué les esprits avec son premier long métrage Rosalie Blum (2015), le scénariste Julien Rappeneau a enfin pu reprendre le chemin des plateaux de tournage.

Un projet original

Selon nos confrères du Film français, le tournage de Fourmi, son nouveau projet, a débuté il y a une dizaine de jours. Adapté du roman graphique espagnol Dream Team de Mario Torrecillas et Artur Laperla (Editions Literatura Randhom House), Fourmi est d'ores et déjà présenté comme une comédie dramatique sur les relations entre un père et son fils. Déjà producteur de Rosalie Blum, Michaël Gentile produit Fourmi via sa société The Film. D'après ses dires, "le script est drôle et très émouvant, dans une veine de Billy Elliot à la française à travers l’histoire d’un garçon qui va inventer un énorme mensonge pour sauver son père". C'est tout ce que l'on saura concernant l'histoire.

En revanche, côté distribution, il semble que Julien Rappeneau soit parvenu à recruter du très beau monde. Fourmi devrait en effet être porté par François Damiens (toujours à l'affiche de Mon Ket), André Dussollier, Ludivine Sagnier, Laetitia Dosch et Sébastien Chassagne. Toujours selon Le Film français, le budget final de Fourmi s'élève à 6 millions d'euros tandis que The Film était jusqu'à il y a peu toujours en discussion côté distribution.

Deneuve, Binoche, Hawke chez le palmé Kore-eda

Posté par vincy, le 24 mai 2018

Une Palme d'or et son effet. Hirokazu Kore-eda, palmé dimanche pour le très beau Une affaire de famille, suit la trace de ses confrères asiatiques qui veulent tourner avec des comédiens français et/ou en France. Son prochain film, qu'on n'imagine mal ne pas être au prochain Festival de Cannes, sera tourné en France en octobre prochain.

La vérité sur Catherine, titre provisoire, réunira Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke et Ludivine Sagnier. Deneuve et Binoche, malgré quelques cinéastes en commun dans leur filmographie (Téchiné, Carax, Rappeneau) n'ont jamais tourné ensemble. Sagnier a été la fille de Deneuve dans 8 femmes. Si Binoche est une habituée du cinéma asiatique (Naomi Kawase, Hou Hsiao-hsien, Nobuhiro Suwa), pour Deneuve c'est une première incursion chez un cinéaste venu d'Extrême-Orient.

De ce qu'a révélé The Film Stage, on comprend que le film suivra Catherine, icône de cinéma, mère de Juliette, et admirée par de nombreux hommes. Lorsqu'elle publie ses mémoires, sa fille et sa famille américaine reviennent dans la maison familiale.Un retour qui fait ressurgir les vérités cachées, les rancunes inavouées, les amours impossibles. La confrontation et les révélations sont violentes, sous le regard désabusé des hommes. Simultanément, Catherine tourne un film de science-fiction où elle incarne la fille âgée d’une mère éternellement jeune. Tout se mélange et oblige la mère et la fille à se retrouver.

Le film sera distribué par Le Pacte, comme Une affaire de famille, qui attend encore sa date de sortie, normalement vers l'automne.

Catherine Deneuve est attendue dans Mauvaises herbes de Kheiron, le 21 novembre, Claire Darling de Julie Bertuccelli, le 12 décembre, et L'adieu à la nuit d'André Téchiné en 2019. Juliette Binoche a quatre films prêts à sortir: High Life de Claire Denis, Vision de Naomi Kawase, E-Book d'Olivier Assayas et L'Art du compromis de Patrice Leconte. Les trois premiers devraient être sélectionnés à Locarno, Venise et / ou Toronto.

10 films français à attendre pour 2014

Posté par kristofy, le 3 février 2014

une histoire banaleComme chaque année, on peut se féliciter du fait que plus de 250 films produits en France vont arriver dans les salles. Cependant, comme d’habitude, il y aura une grande disparité entre les gros films qui occuperont plus de 500 écrans pendant plusieurs semaines, et ceux qui seront vus dans moins d’une cinquantaine de villes et qui ne resteront à l’affiche que quelques jours avant d’être remplacés par une autre nouveauté…

C'est pourquoi nous vous proposons d'ores et déjà une sélection de 10 films français qu’il faudra soutenir cette année. Il s’agit pour la plupart de premiers films fragiles avec souvent des acteurs encore méconnus. La diversité des nouveaux talents qui feront peut-être le cinéma français de demain est là :

- Angélique, réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis : les deux premières avait eu le César 2010 du meilleur court-métrage pour C’est gratuit pour les filles, et le trio avait obtenu le grand prix à Clermont-Ferrand pour Forbach en 2009. Angélique est leur premier long-métrage. Une femme travaille depuis longtemps comme entraîneuse dans un cabaret à la frontière franco-allemande, son tempérament déluré s‘accommode bien de cette vie nocturne de fêtes. Un ancien client propose de l’épouser, ce mariage serait pour elle l’occasion de changer de vie…

- L’année prochaine, réalisé par Vania leturcq : premier film avec Constance Rousseau (Tout est pardonné, Un monde sans femmes) et Jenna Thiam (la série Les Revenants, bientôt dans le nouveau film de Claude Lelouch), mais aussi Julien Boisselier, Frédéric Pierrot, Anne Coesens, Kevin Azaïs... Quand l’été arrive vient l’heure des grandes décisions pour deux meilleures amies qui ont maintenant 18 ans : que vont-elles faire, où, et avec qui ? En quittant leur petit village de province pour Paris, ce nouveau départ sonne peut-être le glas de leur amitié…

- Les combattants, réalisé par Thomas Cailley : premier film avec la toujours parfaite Adèle Haenel (Suzanne) et la révélation qui monte Kevin Azaïs (Vandal). Arnaud, 17 ans, rencontre Madeleine, 19 ans, qui elle se prépare pour une guerre qu'il n'est pas sûr de comprendre. Jusqu'où Arnaud doit-il aller pour elle puisqu'elle ne lui a rien demandé, et où la suivre puisqu'elle est la seule à connaître la voie qu'elle se trace ?

- Une histoire banale, réalisé par Audrey Esturgo : avec Marie Denarnaud que l’on retrouve enfin dans un premier rôle, sortie le 9 avril. Une jeune femme de 30 ans joyeuse et rêveuse,  avec une vie active simple et agréable, se prépare à emménager bientôt avec son fiancé. Mais un soir tout va basculer en quelques minutes, une histoire banale qui va laisser des traces... Le film a déjà été présenté au festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz.

- Ker Salloux, réalisé par Olivier Jahan ker salloux: C’est son second long-métrage, attendu depuis 14 ans, depuis Faites comme si je n’étais pas là (Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2000). La scénario est co-écrit avec Diastème, et au casting on retrouve de nouveau Emma De Caunes (elle aussi trop rare) et Yannick Renier.

Éléonore, la trentaine, vient de perdre son père qui lui a légué sa maison en Bretagne qu'elle doit absolument vendre. Elle demande à Samuel, son ancien compagnon dont elle s'est séparée quelque mois auparavant, de l'accompagner là-bas, parce qu'il a son permis et parce qu'elle ne veut pas retourner seule dans cette maison. On verra un week-end riche en émotions, souvenirs, engueulades, en moments mélancoliques et absurdes, dont Éléonore et Samuel sortiront changés...

- Les Métamorphoses, réalisé par Christophe Honoré : après ses fresques sentimentales (Les chansons d’amour, La belle personne, Les bien-aimés…) avec les plus célèbres actrices, Christophe Honoré a tourné un petit film bien plus modeste avec un casting d’inconnus (venus du théâtre). Il s’agit de l’adaptation très libre d’un long poème latin d'Ovide (environ 12000 vers avec 250 récits) : les métamorphoses d'êtres humains en plantes, animaux ou minéraux ; avec Europe, Jupiter, Bacchus, Junon et Orphée. Dans son film, on verra une adolescente séduite par un homme devant son lycée, qui va l’enlever et lui raconter des histoires étranges de jeunes gens métamorphosés en animaux après l’avoir rencontré. L’adolescente curieuse va pénétrer peu à peu un monde de légendes où la frontière entre les mortels et les dieux n’existe plus…

- Les nuits d’été, réalisé par Mario Fanfani : avec Jeanne Balibar, Guillaume de Tonquédec et Nicolas Bouchaud, premier film co-écrit avec Gaëlle Macé (co-scénariste de Grand Central). En 1959. Michel notaire ambitieux et Hélène qui partage son temps entre des œuvres caritatives et l'éducation de leur fils forment un couple exemplaire. Mais Michel dissimule un lourd secret...

- Terre battue, réalisé par Stéphane Demoustier : Un père (Olivier Gourmet) connaît toutes les défaites : il est licencié, sa femme le quitte. Son fils de 11 ans brille dans les tournois de tennis de la région, il ne veut pas renoncer à ses rêves de champion... Soit les destins parallèles d’un père et de son fils qui ont l’obsession de réussir. Avec également Valeria Bruni Tedeschi et le jeune Charles Mérienne, le scénario est co-écrit avec Gaëlle Macé. C’est le premier film de Stéphane Demoustier (frère de l’actrice Anaïs Demoustier) déjà connu depuis plusieurs années comme réalisateur et producteur de brillants courts-métrages.

tristesse club- Tristesse Club, réalisé par Vincent Mariette : avec Laurent Lafitte, Ludivine Sagnier, Noémie Lvovsky, et Vincent Macaigne (déjà acteur de son court-métrage Les Lézards), premier film qui sort le 25 juin. Deux frères reviennent à Valloires, la ville où ils ont grandi et où doit se dérouler la crémation de leur père détesté. Sur place, pas de cérémonie, une fille qui se présente comme leur demi-sœur et qui leur avoue que leur père n’est pas mort mais disparu : elle a tout manigancé pour poursuivre sa quête de le retrouver…

- Vincent, réalisé par Thomas Salvador : La force, les réflexes et l'agilité de Vincent décuplent au contact de l'eau. Il ne l'a jamais révélé à personne. En s'installant dans un village, il fait la rencontre de Lucie, tombe amoureux et se dévoile... Après plusieurs courts-métrages, c’est le premier film de Thomas Salvador, co-écrit par lui avec Thomas Cheysson et Thomas Bidegain (le co-scénariste de Audiard), avec au casting Vimala Pons, Samir Guesmi et Eric Cantona.

Pour ces 10 films, deux seulement ont déjà une date de sortie prévue (9 avril pour Une histoire banale, 25 juin pour Tristesse Club) et certains espèrent être dans l’une ou l’autre sélection du Festival de Cannes.

27e Festival de Sundance : les films remarqués et le palmarès

Posté par vincy, le 30 janvier 2011

Le 27e Festival de Sundance vient de se conclure (voir aussi actualité du 2 décembre 2010). Premier coup d'envoi de la saison cinématographique 2011, la manifestation demeure la plus importante aux USA, attirant tous les studios hollywoodiens qui viennent y faire leur marché. Berlin et Cannes vont y chercher quelques unes des productions pour leurs sections parallèles. C'est assez paradoxal de voir le gratin de l'industrie cinématographique venir dans cette ville perdue de l'Utah alors que le festival était dédié à l'origine aux films qui ne parvenaient pas à exister dans le système.

Robert Redford, le créateur de Sundance, insiste sur les intentions du festival : "Garder un esprit modeste pour ce festival est fondamental. On peut devenir plus gros, plus grand, avoir toujours plus de succès, mais conserver cette idée (de modestie) est ancré en nous". "L'idée a toujours été, très simplement, de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour offrir de nouvelles opportunités aux artistes. C'était notre engagement et ça le reste".

"Le nombre de films qui présentent leur candidature au festival reste très élevé: nous avons dépassé les 10 000 pour la première fois cette année" a déclaré John Cooper, directeur général du festival. "C'est une très bonne nouvelle pour la vitalité du cinéma indépendant", ajoute-t-il. Le festival a présenté cette année 118 longs métrages, dont 40 premiers films et 95 premières mondiales, venus de 29 pays.

Des stars du monde entier

Parmi eux les avant-première très étoilées de Cedar Rapids, avec  John C. Reilly, Anne Heche et Sigourney Weaver, The Details, avec Tobey Maguire, Elizabeth Banks, Laura Linney, Ray Liotta et Dennis Haysbert, The Devil's Double, de Lee Tamahori, avec Dominic Cooper et Ludivine Sagnier, Margin Call, avec Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons et Stanley Tucci, My Idiot Brother, avec Paul Rudd, Elizabeth Banks, Zooey Deschanel et Emily Mortimer, Perfect Sense, avec Ewan McGregor et Eva Green, Salvation Boulevard, avec Pierce Brosnan, Jennifer Connelly, Ed Harris, Greg Kinnear et Marisa Tomei, ou encore The Son of No One (en photo), avec Channing Tatum, Al Pacino, Katie Holmes, Tracy Morgan, Ray Liotta et Juliette Binoche, qui a clôturé le festival.

Toujours à Sundance, on a pu voir de nombreux films étrangers : Attenberg du grec Athina Rachel Tsangari, Troupe d'élite 2 du brésilien Jose Padilha, I Saw the Devil du coréen by Kim Jee-woon, le golden globe du meilleur film en langue étrangère In a Better World, de la danoise Susanne Bier, le magnifique Incendies du québécois Denis Villeneuve, le cannois Kaboom de Gregg Araki, Old Cats des chiliens Pedro Peirano et Sebastian Silva, ou encore Submarine du britannique Richard Ayoade.

"Pendant la programmation de cette édition, nous avons voyagé davantage, fortement renforcé nos relations internationales et amélioré la qualité des films étrangers sélectionnés", affirme John Cooper.

Mais Hollywood n'est jamais très loin, notamment dans les questions de la presse. Denis Villeneuve (Incendies, hors-compétition) y a réagit à sa nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur film en langue étrangère : "Ce qui s'est passé pour moi ce matin, ça relève d'un accident de voiture. J'en ai des images, des souvenirs, mais je n'ai aucun recul. Je suis entre deux mondes, je n'arrive pas à y croire". Ludivine Sagnier (The Devil's Double, inspiré de faits réels) assure qu'elle "ne rêve pas de travailler dans une superprodction américaine, même si cela fait certainement partie des expériences à avoir dans la vie". "Mais il n'y a pas qu'Hollywood qui m'intéresse", ajoute-t-elle. "J'ai aussi envie de travailler en Corée, au Mexique, en Chine... L'idée d'être un électron libre me plaît. Je me sens bien dans la diversité, dans la liberté et l'indépendance". Ce que Sundance veut être.

Le business a pourtant été omniprésent. Les professionnels américains sont en proie au doute avec un box office assez terne, une baisse des entrées, une crise artistique. À Sundance, ils viennent chercher de nouveaux talents, de nouveaux styles. Année après année, les films remarqués au Festival glanent des nominations aux Oscars, séduisent des publics de cinéphiles, révèlent des artistes. Rien que cette année, The Kids are all right et Winter's Bone, deux surprises de Sundance 2010, sont parmi les films qui ont compté en se plaçant dans la plupart des palmarès américains.

La Palmarès de Sundance a donc valeur de critères :

- Grand Prix du Jury - Fiction américaine : Like Crazy de Drake Doremus (en photo)

- Grand Prix du Jury - Documentaire américain : How to die in Oregon de Peter Richardson

- Grand Prix du Jury - Fiction étrangère : Happy, happy de Anne Sewitsky (Norvège)

- Grand Prix du Jury - Documentaire étranger : Hell and back again de Danfung Dennis (USA-Grande-Bretagne)

- Prix Spécial du Jury - Fiction américaine : Another earth de Mike Cahill

- Prix spécial du Jury - Fiction étrangère : Tyrannosaur de Paddy Considine (Grande-Bretagne)

- Prix Spécial du Jury - Documentaire américain : Being Elmo: A Puppeteer’s Journey, de Constance Marks

- Prix Spécial du Jury - Documentaire étranger : Position among the stars de Leonard Retel Helmrich (Pays-Bas)

Like Crazy est l'histoire d'un amour fou entre un Américain et une Britannique, rudement mis à l'épreuve par la distance. How to die in Oregon est un plaidoyer en faveur de l'euthanasie et suit les pas de plusieurs malades en phase terminale ayant décidé de mettre fin à leurs jours dans l'Etat d'Oregon, où la loi les y autorise. Happy, Happy raconte la renaissance sexuelle d'une femme au foyer dans les bras de son voisin. Hell and back again retrace le difficile retour au foyer d'un Marine de 25 ans, Nathan Harris, grièvement blessé au combat en Afghanistan.

D'autres prix ont été remis avec le prix de la meilleure photographie pour une fiction étrangère remis au film colombien Todos tus muertos, les Prix du public pour le documentaire britannique Senna de Asif Kapadia, le film américano-rwandais Kinyarwanda d'Alrick Brown, le documentaire américain Buck de Cindy Meehl et la fiction américaine Circumstance de Maryam Keshavarz. Enfin l'Américaine Erica Dunton et son film To.get.her repartent avec le prix Next, destiné à récompenser un film à tout petit budget.

Sundance a aussi été ému par Family portrait in black and white, signé Julia Ivanova, une cinéaste russe installée au Canada où Olga l'Ukrainienne a recueilli seize enfants métis et créé une famille unique en son genre dans un pays où la population est presque totalement blanche et où le racisme est monnaie courante. L'actrice américaine Jennifer Siebel Newson, dans Miss Representation, a dénoncé la piètre représentation des femmes dans la société américaine, et appelle hommes et femmes à réagir. L'acteur Michael Rapaport suit la  trajectoire exceptionnelle du groupe "A Tribe Called Quest"  dans Beats, Rhymes and Life: The Travels of A Tribe Called Quest.

Business as usual

Et puis les studios, tous présents, ont sorti leur carnet de chèques. LionsGate distribuera cette année Margin Call, une fiction autour de la crise de 2008 dans un fonds d'investissement ; The Weinstein Company a promis 15 millions de $ de publicité en plus des 7 millions de $ de droits de distribution (USA, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon) pour My Idiot Brother (photo) ; les Frères Weinstein ont aussi été généreux avec The Details, acquis pour 8 millions de $ et une promesse de 10 millions de $ en publicité ;  Malgré la concurrence de Summit, Magnolia Pictures et Samuel Goldwyn, Sony Classics a misé sur The Guard, histoire d'un policier irlandais et d'un agent du FBI dans une affaire de trafic de drogue ; Fox Searchlight a fait son marché avec Another Earth (pour un joli montant, et par ailleurs prix Alfred P. Sloan), Martha Marcy May Marlene, Homework, Win Win, Bengali Detective et Cedar Rapids ; Roadside a opté pour le film produit par HBO, Project Nim (du nom du chimpanzé élevé comme un enfant dans les années 70)...

Mais toute cette activité financière ne doit pas faire oublier que les studios ont été extrêmement prudents, et longs à négocier. Les modèles économiques (salles de cinéma, télévision, internet, VOD) perturbent les schémas. Certains préférant conserver des contrats à l'ancienne tandis que d'autres, moins nombreux, s'essaient à de nouveaux types de diffusion.

Sundance n'est encore qu'au début de la révolution du cinéma indépendant. À l'image de ce film de Kevin Macdonald, Life in a Day, produit avec YouTube et livrant un montage de 5 000 heures d'archives d'images provenant d'Internet.

Berlin 2011 : la section Panorama

Posté par MpM, le 26 janvier 2011

Dans la profusion de sélections et de films présentés à Berlin, la section "panorama" est le lieu où découvrir des films "art et essai" novateurs et originaux, qui témoignent d'une véritable inspiration créatrice. Cette année, les organisateurs sont allés aux quatre coins du monde pour prendre la température de la cinématographique de ce que certains appellent la période "post-crise". Logiquement, on retrouve un nombre important de documentaires ou de fictions qui cherchent à rendre compte du monde dans lequel nous vivons.  Les migrations et la corruption seront notamment au centre de plusieurs films.

Les célébrités ne seront pas pour autant absentes, puisque l'on croisera Juno Temple et  Milla Jovovich chez Abe Sylvia, Dominic Cooper et Ludivine Sagnier chez Lee Tamahori, Gael Garcia Bernal chez Icíar Bollaín (Même la pluie) ou encore Brendan Gleeson et Don Cheadle chez John Michael McDonagh. Le lauréat de l'Ours d'or 2008 (Jose Padilha) sera là lui aussi avec la suite de Troupes d'élite. La Française Angélique Bosio fait appel à Gus Van Sant et John Waters pour dresser le portrait de Bruce LaBruce (The Advocate For Fagdom) tandis qu' Elfi Mikesch réunit Isabelle Huppert, Ingrid Caven ou encore Wim Wenders pour Mondo Lux.

Enfin, on note la présence de la jeune réalisatrice française Céline Sciamma (Naissance des pieuvres) avec Tomboy, son deuxième long métrage, et du premier film d'Angelo Cianci, Dernier étage gauche gauche, qu'Ecran Noir a défendu lors de sa sortie en novembre dernier.

Panorama

Ouverture Tomboy de Céline Sciamma (France)

Into the White Night de Yoshihiro Fukagawa (Japon)
Dernier étage gauche gauche d'Angelo Cianci (France)
Asshole de Kaushik Mukherjee (Inde)
Here de Braden King (USA)Invisible de Michal Aviad (Israël)
OFF BEAT de Jan Gassmann (Suisse)
Qualunquemente de Giulio Manfredonia (Italie)
Romeos de Sabine Bernardi (Allemagne)
Même la pluie de Icíar Bollaín (Espagne)
The Mortician de Gareth Maxwell Roberts (Grande Bretagne)
Vampire d'Iwai Shunji (USA)
The Unjust de Ryoo Seung-wan (Corée du Sud)
Ashamed de Kim Soo-hyun (Corée du Sud)
Dance Town de Jeon Kyu-hwan (Corée du Sud)
Dirty Girl d'Abe Sylvia (USA)
The Mountain de Ole Giæver (Norvège)
The Guard de John Michael McDonagh (Irlande)

Panorama special

Ouvertures : Tropa de Elite 2 (Elite Squad 2 - The Enemy within) de José Padilha (Brésil) & The Devil's Double de Lee Tamahori (Belgique)

7 Sins Forgiven de Vishal Bhardwaj (Inde)
Amador de Fernando León De Aranoa (Espagne)
Life In A Day de Kevin MacDonald (Grande Bretagne)
Man At Sea de Constantine Giannaris (Grèce)
Medianeras de Gustavo Taretto (Argentine)
Suicide Room de Jan Komasa (Pologne)
Mothers de Milcho Manchevski (Macédoine)
Target d'Alexander Zeldovich (Russie)
Bullhead de Michaël R. Roskam (Belgique)
Über uns das All de Jan Schomburg (Allemagne)
The Fatherless de Marie Kreutzer (Autriche)

Panorama documentaire

Ouverture : Barzakh de Mantas Kvedaravicius (Finlande)

The Advocate For Fagdom d'Angélique Bosio (France)
The Black Power Mixtape 1967-1975 de Göran Hugo Olsson (Suède)
BRASCH - Das Wünschen und das Fürchten de Christoph Rüter (Allemagne)
homo@lv de Kaspars Goba (Lettonie)
House Of Shame / Chantal All Night Long de Johanna Jackie Baier (Allemagne)
Rent Boys de Rosa von Praunheim (Allemagne)
Khodorkovsky de Cyril Tuschi (Allemagne)
Mondo Lux de Elfi Mikesch (Allemagne)
The Queen Has No Crown de Tomer Heymann, Israel, world premiere
!Women Art Revolution - A Secret History de Lynn Hershman Leeson (USA)
We Were Here de David Weissman (USA)
Bombay Beach d'Alma Har’el (USA)
How Are You de Jannik Splidsboel (Danemark)
Im Himmel, Unter der Erde. Der Jüdische Friedhof Weißensee de Britta Wauer (Allemagne)
Leicht muss man sein, Fliegen muss man können d'Annette Frick (Allemagne)
Mama Africa de Mika Kaurismäki (Finlande)
The Bengali Detective de Philip Cox (Grande Bretagne)
The Big Eden de Peter Dörfler (Allemagne)
Together de Zhao Liang (Chine)

Emergence : André Téchiné préside une session ouverte aux compositeurs

Posté par vincy, le 20 novembre 2010

André Téchiné présidera la 13e session d'Emergence (voir notre reportage de l'édition 2006). Il succède ainsi à René Cleitman, Maurice Bernart, Claude Chabrol, Philippe Carcassonne, Gérard Depardieu, Fabienne Vonier, Denise de Casabianca, Charlotte Rampling, Nicole Garcia, Margaret Ménégoz, Olivier Marchal et Laurent Cantet. Avec son jury, composé de Dominique Besnehard, Christophe Blanc, Bénédicte Couvreur, Elisabeth Depardieu, Jacques Fieschi, Sandra Mirimanoff, Jean-Claude Petit, Ludivine Sagnier, et Olivier Thomas, il auditionnera les 9 et 10 décembre les réalisateurs préselectionnés.

Les six lauréats seront dévoilés le soir du 10 décembre et participeront à la 13e session. Les tournages auront lieu au printemps prochain, à Marcoussis dans l'Essonne. Il s'agit d'aider de jeunes auteurs réalisateurs à développer leur projet de premier long métrage, en film des séquences, accompagnés de leur "parrain/marraine" artistique.

Pour la première fois cette année, Emergence s'ouvre aussi aux musiques de films. Avec la Sacem, l'association invite six compositeurs de musique pour participer aux ateliers de production, lors des tournages. Ils travailleront avec les six réalisateurs élus. La musique sera composée et enregistrée durant la sessions, sous le parrainage de Jean-Claude Petit (Jean de Florette, Cyrano de Bergerac).

Cette année, trois anciens lauréats issus des ateliers d'Emergence ont sortis des films en salles : L'arbre, de Julie Bertucelli (clôture du festival de Cannes) et Copacabana, de Marc Fitoussi (sélectionné à la Semaine de la critique). Tous deux ont été à la une d'EcranNoir.fr

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Informations et appel à candidatures : Site internet d'Emergence

Catherine Deneuve tourne (enfin) avec Christophe Honoré

Posté par vincy, le 28 juillet 2010

Il y a quelque chose de naturel à voir Catherine Deneuve dans l'univers de Christophe Honoré. Peut-être parce qu'il donné le plus beau rôle de la jeune filmographie de sa fille, Chiara Mastroianni, avec Non, ma fille tu n'iras pas danser. Peut-être parce qu'il fait partie de cette génération de cinéastes qui font partie d'une famille du cinéma qui lui est assez proche. Après tout, il y a parfois du Téchiné ou du Demy dans les films du réalisateur. Pour son neuvième film, Christophe Honoré dirigera la grande dame du cinéma français dans un film joliment intitulé, Les Biens-aimés.

Il s'agira d'une comédie romantique croisant plusieurs histoires d'amours à différents époques, dans de multiples endroits, de Prague en 1968 au Londres contemporain. Deneuve retrouvera Ludivine Sagnier (Huit femmes) et Chiara Mastroianni (Ma saison préférée, Conte de Noël). Elle jouera pour la première fois avec Louis Garrel, fils du réalisateur Philippe Garrel (qui l'avait fait tourner dans Le vent de la nuit).

Le tournage devrait débuté à l'automne, après un été de festivals pour les deux artistes. Deneuve doit en effet passer par la case Venise avec Potiche de François Ozon. Et Christophe Honoré sera en coméptition officielle à Locarno pour son Homme au bain.

Cannes 2010 – la scène hot du jour : Gang bang dans Pieds nus sur les limaces

Posté par vincy, le 22 mai 2010

Dans Pieds nus sur les limaces, en clôture de la Quinzaine des réalisateurs, on la voit venir de loin cette scène, même si elle relativement abrégée. Ludivine Sagnier, un peu simplette, aime la nature, et tout ce qui est naturel, demande de l'affection, et se soucie peu du "quand dira-t-on". Deux de ses jeunes voisins aiment en profiter. Un troisième semble plus mal à l'aise quand il s'agit de se moquer d'elle. Le plus balourd des deux la chahute, la touche, l'embrasse et met sa main entre ses cuisses... Le plus romantique ne s'empêchera pas de mater le spectacle. Tout s'arrêtera quand le plus beau la limera cul nu dans l'autobus désaffecté, pour le plus grand plaisir de la jeune fille, qui ne comprend pas le mal qu'il y a à s'envoyer en l'air et faire plaisir.

Kruger et Sagnier, deux soeurs blondes pieds nus sur les limaces

Posté par vincy, le 2 août 2009

Fabienne Berthaud va adapter son propre roman, Pieds nus sur les limaces, pour son deuxième long métrage éponyme. Le tournage débutera le 17 août, avec Diane Krüger, qu'elle avait dirigée dans Frankie, remarqué par la critique. Pour incarner la jeune soeur de Krüger, la cinéaste a enrôlé Ludivine Sagnier. A leurs côtés on retrouvera Brigitte Catillon et Jean-Pierre Martins.

Il s'agit de l'histoire Clara (Diane Kruger), épouse d'avocat prometteur, vivant pleinement la vie parisienne, et de Lily (Ludivine Sagnier),  vulnérable, résidant dans la maison de campagne familiale. Mais elle est incapable de fonctionner seule et sa sœur va devoir la prendre en charge et faire certains choix.

Le plan de travail, selon Le Film Français, sera aménagé en fonction du planning chargé des deux comédiennes. Krüger doit en effet assuré la promotion de Inglourious basterds et la deuxième s'était engagé aupravant sur un atre tournage, simultanément.