Le 4e Prix Toscan du Plantier est décerné aux Films du Poisson

Posté par MpM, le 22 février 2011

Le 4e  Prix Toscan du Plantier a été décerné à Yaël Fogiel et Laetitia Gonzalez des Films du Poisson, les heureuses productrices de deux très jolis films français de 2010, L'arbre, de Julie Bertuccelli, et Tournée, de Mathieu Amalric.

 Ce prix  est décerné par un jury composé des artistes et techniciens nommés aux César ces trois dernières années, ainsi que des 45 membres de l'Assemblée Générale de l'Académie. Il peut être décerné à tout producteur (ice) ayant produit au moins deux films dont un sorti en 2010 et pouvant concourir au César du Meilleur Film, soit 158 personnes  éligibles cette année.  

Un signe d'encouragement à quelques jours des Césars, puisque l'Arbre et Tournée sont chacun nommé trois fois, dont meilleure actrice (Charlotte Gainsbourg), meilleur film (Tournée), meilleur réalisateur (Mathieu Amalric) et meilleure adaptation (Julie Bertuccelli).

Festival Ciné Junior : rencontre avec Julie Bertuccelli

Posté par MpM, le 8 février 2011

Le festival Ciné Junior du Val de Marne ferme ses portes ce soir, après presque quinze jours de projections, débats et rencontres destinés au jeune public. 100 films, 300 séances et une compétition principale dont le palmarès a été annoncé dimanche (voir notre actualité). C'est la réalisatrice Julie Bertuccelli (Depuis qu'Otar est parti, L'arbre) qui présidait le jury professionnel. Une expérience de jurée qu'elle affectionne tout particulièrement, puisque c'est l'occasion de voir plein de films !

Ecran Noir : Comment voyez-vous votre rôle de jurée et plus particulièrement de présidente du jury ?
Julie Bertuccelli
: Présidente, pas présidente, c'est un peu la même chose, si ce n'est que j'ai la chance d'avoir deux voix. Mais j'ai déjà été une fois présidente d'un jury et c'est vrai qu'il y a un truc légérement différent dans le sens où on "manage" un peu le débat. J'ai toujours envie de défendre mon avis jusqu'au bout. Sinon, être jurée, c'est un grand plaisir. C'est un cadeau qu'on nous fait à nous "obliger" à voir plein de films dans une durée courte. C'est un peu une épreuve aussi... Ce sont souvent des films que l'on n'aurait pas l'occasion de voir par ailleurs. Bien sûr, c'est un plaisir et un honneur. Pourtant, chaque film passant, il y a une angoisse d'imposture qui monte. On se dit : "mais qui je suis pour décider de donner un prix à un de ces films ?" C'est tellement sujectif... Donc c'est bien d'être plusieurs. Les discussions avec les autres sont passionnantes et passionnées. C'est l'occasion de parler de cinéma d'une manière intéressante. Mais c'est une douleur de ne devoir donner qu'un prix. Il n'y a pas de "meilleur". C'est une question de critères très différents, il y a l'humeur du moment... Pour moi, le choix se fera toujours en fonction du film qui m'a le plus touchée.

EN : Quels sont ces critères, justement ?
JB
: Je ne veux pas choisir que sur des critères formels, ou au contraire uniquement sur le fond. Il faut vraiment qu'il yait une adéquation générale. Il peut y avoir des films très fragiles, et tout à coup il y a quelques scènes qui sont de vrais petits bijoux, et ça peut l'emporter sur des films bien faits... J'ai envie aussi d'aider la diversité et la fragilité de certains films. C'est compliqué en fait ! Si on veut les distinguer, c'est qu'ils méritent d'être vus, on a envie de les partager.

EN : Le fait que le festival soit à destination du jeune public, est-ce que ça change quelque chose dans votre manière de juger ?

JB : Je me demandais justement... Ce qui est difficile, c'est que les films pour enfants, c'est très varié. Ca part des "plus de trois ans" jusqu'à "13-15 ans". Je ne sais pas à quel point nous, en tant qu'adultes, on a le même intêret, le même jugement sur les films pour les tout petits que sur les films pour adolescents, qui peuvent être vus par des adultes aussi. Mais c'est tellement important de faire des films pour les enfants ! Sinon on laisse la place à la télévision et aux films merdiques. Alors que l'enfance, c'est un moment de construction cinéphilique hyper important. Je montre beaucoup de films à mes enfants, mêmpe des films qui parfois ne sont pas faits pour eux. De vieux films, en noir et blanc, muets, des choses qui peuvent paraître ingrates et qu'eux adorent. L'éducation aux enfants, j'en fait beaucoup en organisant des projections de la cinémathèque scolaire. Il y a un vieux fonds de films formidables, plus ou moins éducatifs. J'aime beaucoup ça, ça me parait primordial. C'est aussi pour ça que j'ai accepté de venir dans ce festival car ça me fait très plaisir. C'est un boulot formidable et indispensable qu'ils font. C'est comme ça qu'on prépare les futurs spectateurs, aussi...

=>Lire l'intégralité de l'interview

Les Trophées du Film Français font un triomphe à L’Arnacoeur

Posté par vincy, le 4 février 2011

Trophée de la première oeuvre, Trophée du public TF1, 2e Duo révélation cinéma, 3e film français le plus populaire, L'Arnacoeur a clairement dominé le palmarès des Trophées du Film Français (le magazine des professionnels de la profession). En réunissant 31% des votes pour le Trophée du public, loin devant Les petits mouchoirs (13%), il a su séduire le public (3,8 millions d'entrées) et se rappeler à leurs bons souvenirs. Cette comédie se paie même le luxe de multiples nominations aux César.

Guillaume Canet peut se consoler : 3e pour le Trophée de la personnalité de l'année, Trophée du film français le plus populaire;, 2e pour le Trophée des trophées. Cela compense sa quasi-absence des prochains César.

Trophée de la personnalité de l'année : Laetitia Gonzales et Yaël Fogiel (Les films du poisson), productrices de Tournée et de L'arbre

Trophée des trophées : Harry Potter et les reliques de la mort 1 (5,9 millions de spectateurs)

Trophée du film français : Les petits mouchoirs (5,3 millions de spectateurs)

Trophée de la première oeuvre : L'Arnacoeur (3,8 millions de spectateurs)

Trophée de l'oeuvre européenne : Le voyage extraordinaire de Samy (1,3 million de spectateurs)

Trophée du public TF1 : L'Arnacoeur (31% des 3 000 votes)

Trophée duo cinéma : Des Hommes et des Dieux (Xavier Beauvois réalisateur, Why Not productions)

Trophée duo révélation cinéma : Le nom des gens (Michel Leclerc réalisateur, Karé et Delante Films)

Trophée de l'exploitant : Antoine Cabot, directeur de l'UGC Cité-Ciné Les Halles à Paris (3,16 entrées en 2010, voir aussi actualité du 18 février 2009)

Les prix Lumières révèlent leurs nominations

Posté par vincy, le 23 décembre 2010

Les prix Lumières sont l'équivalent des Golden Globes. La presse étrangère basée à Paris décerne ses prix depuis 1995. On ne connaîtra les lauréats que le 14 janvier prochain, mais les nominations ont déjà été révélées.

Des hommes et des Dieux est en tête de la liste avec 4 citations tandis que Carlos, Gainsbourg (vie héroïque), The Ghost-Writer sont à égalité avec trois nominations. Notons la présence d'un film d'animation dans la catégorie meilleur film, et la forte présence des films présentés au Festival de Cannes (toutes sélections confondues) avec 20 nominations sur 50.

Meilleur film
Carlos d’Olivier Assayas
Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois
Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar
The Ghost Writer de Roman Polanski
L’illusionniste de Sylvain Chomet.

Meilleur réalisateur
Olivier Assayas (Carlos)
Xavier Beauvois (Des hommes et des dieux)
Roman Polanski (The Ghost Writer)
Joann Sfar (Gainsbourg (vie héroïque))
Mathieu Amalric (Tournée).

Meilleur scénario
Julie Bertuccelli (L’arbre)
Olivier Lorelle et Rachid Bouchareb (Hors-la-loi)
Robert Harris et Roman Polanski (The Ghost Writer)
Michel Leclerc et Baya Kasmi (Le nom des gens)
Géraldine Nakache et Hervé Mimran (Tout ce qui brille).

Meilleur actrice
Juliette Binoche (Copie conforme)
Isabelle Carré (Les émotifs anonymes)
Catherine Deneuve (Potiche)
Ludivine Sagnier (Pieds nus sur les limaces)
Kristin Scott Thomas (Elle s’appelait Sarah)

Meilleur acteur
Romain Duris (L’arnacoeur et L’homme qui voulait vivre sa vie)
Eric Elmosnino (Gainsbourg (vie héroïque))
Michael Lonsdale (Des hommes et des dieux)
Édgar Ramírez (Carlos)
Lambert Wilson (Des Hommes et des dieux et La princesse de Montpensier)

Meilleur espoir féminin
Lolita Chammah (Copacabana)
Linda Doudaeva (Les mains en l’air)
Marie Féret (Nannerl, la sœur de Mozart)
Nina Rodriguez (No et moi)
Yahima Torres (Vénus noire)

Meilleur espoir masculin
Emile Berling (Le bruit des glaçons)
Nahuel Perez Biscayart (Au fond des bois)
Antonin Chalon (No et moi)
Jules Pelissier (Simon Werner a disparu)
Aymen Saïdi (Dernier étage, gauche, gauche)

Meilleur film francophone
Amer d’Hélène Cattet et Bruno Forzani
Les amours imaginaires de Xavier Dolan
Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun
Illégal d’Olivier Masset-Depasse
Orly d’Angela Schanelec

Emergence : André Téchiné préside une session ouverte aux compositeurs

Posté par vincy, le 20 novembre 2010

André Téchiné présidera la 13e session d'Emergence (voir notre reportage de l'édition 2006). Il succède ainsi à René Cleitman, Maurice Bernart, Claude Chabrol, Philippe Carcassonne, Gérard Depardieu, Fabienne Vonier, Denise de Casabianca, Charlotte Rampling, Nicole Garcia, Margaret Ménégoz, Olivier Marchal et Laurent Cantet. Avec son jury, composé de Dominique Besnehard, Christophe Blanc, Bénédicte Couvreur, Elisabeth Depardieu, Jacques Fieschi, Sandra Mirimanoff, Jean-Claude Petit, Ludivine Sagnier, et Olivier Thomas, il auditionnera les 9 et 10 décembre les réalisateurs préselectionnés.

Les six lauréats seront dévoilés le soir du 10 décembre et participeront à la 13e session. Les tournages auront lieu au printemps prochain, à Marcoussis dans l'Essonne. Il s'agit d'aider de jeunes auteurs réalisateurs à développer leur projet de premier long métrage, en film des séquences, accompagnés de leur "parrain/marraine" artistique.

Pour la première fois cette année, Emergence s'ouvre aussi aux musiques de films. Avec la Sacem, l'association invite six compositeurs de musique pour participer aux ateliers de production, lors des tournages. Ils travailleront avec les six réalisateurs élus. La musique sera composée et enregistrée durant la sessions, sous le parrainage de Jean-Claude Petit (Jean de Florette, Cyrano de Bergerac).

Cette année, trois anciens lauréats issus des ateliers d'Emergence ont sortis des films en salles : L'arbre, de Julie Bertucelli (clôture du festival de Cannes) et Copacabana, de Marc Fitoussi (sélectionné à la Semaine de la critique). Tous deux ont été à la une d'EcranNoir.fr

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Informations et appel à candidatures : Site internet d'Emergence

Premier box office des films de Cannes 2010

Posté par vincy, le 17 septembre 2010

tamara drewe

Oublions la qualité, concentrons nous sur les goûts du public. Alors que le déferlement de films cannois va arriver, une quinzaine de films, toutes sélections confondues, est déjà sortie dans les salles françaises. Le Beauvois s'avère être le plus populaire, dès sa première semaine, certain de surclasser ainsi Frears et Amalric, qui ont pourtant connu un bel été. Les autres films, sans subir des scores déshonorants, restent confidentiels. L'impact des prix est limité. Sauf pour Oncle Boonmee, Palme d'or, qui va permettre à son réalisateur de faire son plus gros succès en France. Et surtout il devrait éviter le bonnet d'âne des Palmes d'or détenu par Les meilleures intentions (à peine 100 000 entrées en 1992).

Tamara Drewe 571 000 entrées (hors compétition)

Tournée 500 000 entrées (prix de la mise en scène)

Des Hommes et des Dieux 470 000 entrées (grand prix du jury) - 1ere semaine

Copacabana 285 000 entrées (semaine de la critique)

L'arbre 280 000 entrées (hors compétition)

Copie conforme 250 000 entrées (prix d'interprétation féminine)

Poetry 112 000 entrées (prix du scénario)

Un poison violent 86 000 entrées (quinzaine des réalisateurs)

Oncle Boonmee 73 000 entrées (Palme d'or)

Cleveland contre Wall Street 58 000 entrées (quinzaine des réalisateurs)

Benda Bilili 42 000 entrées (quinzaine des réalisateurs) - 1ere semaine