Pourquoi Slumdog Millionaire attire la polémique?

Posté par vincy, le 23 février 2009

slumdog millionaire Un film vire au phénomène de société quand les éditorialistes des pages société, monde ou économie en font une référence ou même un sujet. Avec plus d'un million de spectateurs en France, Slumdog Millionaire est déjà catalogué dans les films venus de nulle part et arrivé au firmament de la gloire.

En Inde, cependant, le film est contesté. Il ne séduit pas vraiment le public, que ce soit les classes urbaines aisées ou les provinciaux hindis, préférant les comédies optimistes et divertissantes de Bollywood, ou les blockbusters hollywoodiens. Slumdog est tout le contraire : un film produit par le Royaume Uni, l'ancien colonisateur, et la mise en lumière des bidonvilles, contre-exemple de ce que le pays veut montrer au monde moderne. Là bas, la misère est cachée, détestée.

Les intellectuels et artistes indiens ont donc envahi les médias locaux pour critiquer avec virulence ce film qui plaît tant en Occident. Ainsi The Hindu a fait paraître une tribune du réalisateur Hariharan, sous le titre acerbe de Orientalisme pour un marché mondialisé.

Slumdog, film pornographique? 

Si l'on en croit la plupart des critiques rapportées par la presse occidentale, ce film est un fantasme, une fiction pornographique de la misère pour montrer les affres du libéralisme et la face sordide d'un pays toujours considéré comme étant "en développement". Or, l'Inde, qui compte 450 millions d'habitants très très pauvres, souhaite ne "communiquer" que su sa croissance et sa puissance.

Soyons cynique, à l'instar de Good Bye Lenin! ou Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, il existera sans doute des circuits touristiques retraçant l'itinéraire des gamins du film, des objets reprenant l'expression Slumdog ou encore des studios locaux pour produire le remake version Bollywood.

Il serait temps de rappeler que Slumdog est une fiction, pas un documentaire. Sa part de réalisme réside dans les lieux de tournages, qui existent bel et bien. A partir de ce moment là, toute critique sur la déformation, politique, culturelle ou artistique, dont le film aurait la responsabilité est un débat vain. Slumdog n'est j'amais qu'un conte de fée enraciné dans un contexte social et culturel différent, parfois difficile.

La violence, la mafia, la drogue, la prostitution, les jobs précaires, les combats religieux, le vol, la corruption, l'exploitation des enfants sont des éléments qui n'ont pas été inventés par Simon Beaufoy, le scénariste, mais bien retranscrits par l'auteur du livre, le diplomate indien Vikas Swarup.

Une polémique vaine et un débat détourné 

La polémique est donc vaine. Elle sert le film, qui fait parler de lui. Idéal pour une campagne des Oscars. Elle sert aussi un orgueil national aussi, teinté parfois d'anglophobie. Nul ne doute que si un Oscar va être remis à un Indien (il y en a deux cette année), les gagnants sernt en une des journaux le lendemain.

Après la plainte d'une association de bidonville (voir actualité du 24 janvier), la production a du se justifier sur tous les plans : salaire des enfants (onvités aux Oscars, quel contraste!), redistribution des profits, dons caritatifs ... Une véritable campagne de communication "éthique".

Les critiques comparent Boyle à Mair ou Ray, les grands cinéastes indiens. Cependant ce cinéma indien est quasiment inexistant ces dernières années. Mira Nair a même du partir à Hollywood pour pouvoir travailler. Et défendre le fait que seul un Indien peut faire un film sur l'Inde c'estoubler que Renoir y a réalisé l'un de ses plus beaux films.

Alors, oui, Slumdog n'est pas authentique, n'est pas si choquant et n'a rien de réel. Mais c'est une fiction qui fonctionne du début à la fin, maîtrisée de bout en bout, dans tous ses corps de métier.

Le rêve sera sans doute pour Azharuddin, qui incarne le grand frère, Salim, enfant, de fouler le tapis rouge du Kodak Theater alors que la ville de Mumbay vient de raser son quartier. Son espoir c'est d'avoir une nouvelle maison, et plus une cabane au toit en tôle. Après les avoir inscrits dans une école anglophone, et en plus de leurs cachets, on suggère aux producteurs de lui payer la maison...

Plutôt que de débattre sur le titre d'un film ou son "authenticité", peut-être que les intellectuels et artistes feraient mieux de se préoccuper de cette Inde laissée au bord du monde.

Un bilan contrasté pour les audiences TV du cinéma

Posté par vincy, le 14 janvier 2009

bidochons telespectateursEn 2008, douze films se classent parmi les cent meilleures audiences de la télévision. Onze films étaient diffusés sur TF1 et un sur France 2. On devrait se réjouir puisqu'en 2007, seuls neuf films, tous sur TF1, avaient réussi à se glisser dans le Top 100 de l'audimat annuel.

Cependant 2007 avait été la pire année pour le cinéma à la télé : il était donc difficile de faire pire. Et pourtant, 20 films avaient séduit plus de 8 millions de téléspectateurs cette année-là, contre douze seulement en 2008. L'arrivée de la TNT a réduit les audiences en général des grandes chaînes, qui s'accaparent les gros rendez-vous cathodiques. L'an dernier, La grande vadroulle était le neuvième et dernier film à se classer dans le Top 100 général avec 9,1 millions de téléspectateurs. Cette année, Le collectionneur, douzième et dernier film à se classer dans le Top 100, n'a réunit que 8,0 millions de télespectateurs. Globalement, un million de cinéphiles ont déserté les chaînes généralistes lors des soirées cinéma.

Cela se voit notamment avec le résultat des Bronzés. Leader de l'année, Les Bronzés 3 (11,2 millions de téléspecteurs), est la troisième meilleure audience de l'année, derrière deux matchs de football. Preuve de l'attracativité de la case cinéma. Mais cette case ets fragile : c'est la seule fois où un film a fait plus de 40% de part d'audience (47,4% exactement), alors que huit matchs de football ont réussit cet exploit. Les bronzés font du ski réalise la deuxième meilleure audience, avec 10,5 millions de fans. Franchise éternelle, mais en forte baisse. La précédente diffusion des Bronzés font du ski, en 2006, avait rassemblé 12,4 millions de fidèles, et une part d'audience de 43,2% (contre 37% en 2008). On voit bien la friabilité de cette audience...

Ce qui ne change pas, c'est le genre. En 2007, huit comédies et un dessin animé monopolisaient les douze audiences les plus fortes. En 2008, huit comédies et un dessin animé trustaient le Top 12 du cinéma. Les comédies françaises ont d'ailleurs le vent en poupe, toujours. Quand ce n'est pas Veber (2007), c'est le Splendid.

Cette année, Hollywood aura brillé grâce à La Légende de Zorro et Benjamin Gates et le trésor des templiers, diffusé opportunément lors de la sortie du deuxième épisode. Le Monde de Nemo est le seul dessin animé à avoir fédéré les publics. Chabat, Lemercier, Veber restent des valeurs sûres et font bien que leur résultats en salles. Camping a du ravir France 2, puisque la chaîne publique, avec ce film médiocre, réalise sa meilleure performance tous genres confondues, devant la pièce de héâtre "Fugueuses". Le collectionneur est le seul thriller à avoir fait vibrer les foyers. Après les bons scores de La recrue et de SWAT tireurs d'élite en 2007, on se dit que le public aime les séries B hollywoodiennes...

Reste que le cinéma reste une programmation primordiale pour les chaînes : Arte réalise souvent ses meilleures audiences avec des films de patrimoine ; les chaînes de la TNT ont des résultats largement satisfaisants grâce à des rediffusions ; M6 fait souvent mieux avec une comédie hollywoodienne qu'avec un programme comme La nouvelle star. Même en baisse, le 7e art tient une place àpart, résistant tant bien que mal aux séries TV (Les experts, Esprits criminels, DR Hous eet Julie Lescat pour 2008 et au foot (L'Euro en tête).

1. Les bronzés 3 (TF1) - 11,22 millions

2. Les bronzés font du ski (TF1) - 10,47 millions

3. Astérix et Obélix contre  César (TF1) - 10,13 millions

4. La légende de  Zorro (TF1) - 8,82 millions

5. Benjamin Gates et le Trésor... (TF1) - 8,70 millions

6. Prête moi ta main (TF1) - 8,53 millions

7. Palais Royal (TF1) - 8,41 millions

8. Le monde de Némo (TF1) - 8,36 millions

9. La doublure (TF1) - 8,30 millions

10. Camping (F2) - 8,24 millions

11. Ce que veulent les femmes (TF1) - 8,01 millions

12. Le collectionneur (TF1) - 8,00 millions

Hommages à Berri

Posté par vincy, le 13 janvier 2009

Les obsèques de Claude Berri auront lieu jeudi 15 janvier au cimetière parisien de Bagneux, à 15 heures.

De Fanny Ardant au Grand Journal à Costa-Gavras et Annaud à Ce soir où jamais, les émissions culturelles ont rebondit dès hier soir sur le décès du producteur-réalisateur.

Les télévisions publiques ont décidé de modifier leurs programmes. Le 14 janvier à 22h45, France 4 diffusera Tess, César du meilleur film, réalisé par Polanski, produit par Berri.

Jeudi 15 janvier à 20h35, France 3 a choisi Lucie Aubrac. Paris Première a préféré Je vous aime (20h40) et France 2 a opté pour Le cinéma de papa (à 22h45).

Arte lui rendra hommage le 19 janvier à 20h45 avec la diffusion d'Uranus.

TF1 ne sera pas en reste avec Tchao Pantin, le dimanche 18 janvier à 23h10.

Disparition de Georges Cravenne (1914-2009)

Posté par vincy, le 11 janvier 2009

Georges Cravenne, né Joseph, Raoul Cohen le 24 janvier 1914 à Kairouan (Tunisie), est surtout connu pour avoir créé en 1975 l'Académie des arts et techniques du cinéma, qui devait décerner dès l'année suivante les César du cinéma français.

Décédé samedi 10 janvier à paris, à l'âge de 94 ans, ce pionnier des relations publiques en rance avait aussi mis en scène, pour l'Association Professionnelle et Artistique du Théâtre, les premiers Molières du théâtre, puis, avec moins de succès, Les 7 d’Or pour les producteurs de la télévision.

Georges Cravenne avait débuté dans le journalisme en 1935 à Ciné-Magazine, dont Marcel Carné était rédacteur en chef. Il a travaillé ensuite à Paris-Soir avec Pierre Lazareff, où il crée la rubrique cinéma. Après la guerre, il fut l'un des acteurs de la réhabilitation du Lido, le cabaret des Champs Elysées, avant de créer la première agence de relations publiques et de devenir l'ami du "tout-Paris".

Dans les années 50 et 60, Cravenne a organisé les premières grandes soirées de promotion comme l’inauguration de l’Odéon-Théâtre de France, en présence du Général de Gaulle, ou un gala exceptionnel à l'Opéra où il a fait chanter pour la première fois à Paris la Callas. Dans le cinéma, il la lancé la grande majorité des films de Renoir, René Clair, Clouzot, Ophüls, Preminger, Verneuil, Gabin, Bardot ou Montand-Signoret. "Il a lancé tous les grands film des années 1950, 60, 70 comme La Grande Vadrouille ou Le Corniaud", a rappelé son fils à l'AFP.

Il a toujours voulu contribuer au rayonnement de la culture française dans le monde, quitte parfois à copier plutôt qu'inventer.
Ainsi, obsédé par les Oscars d'Hollywood, il voulair créer son équivalent français. "Jusqu'au jour où le nom de mon ami César, sculpteur de génie, s'est imposé à moi et sa sculpture avec lui. Oscar, César, cinq lettres qui rimaient à tel point que la naissance du second était devenue évidente", racontait-il. "Ils resteront certainement la chose la plus importante que j’ai réalisée, le don que j’aurai fait à la profession. J’en suis fier: ils me survivront", affirmait-il encore.

L'Académie des Arts et Techniques du Cinéma lui rendra un hommage lors de la 34ème Cérémonie des César, qui aura lieu le 27 février, sous la présidence de Charlotte Gainsbourg.

Choron, Charlie et compagnie…

Posté par vincy, le 19 décembre 2008

choron derniere.Choron dernière, documentaire tourné avant le décès de Georges Bernier (alias le Professeur Choron) en janvier 2005, allait enfin sortir en salles le 7 janvier 2009. L'alter-médiatisme est en vogue : on attaque Le Canard, Charlie et Siné se font la guerre, Charlie en documentaire à Cannes, on ressuscite même Choron dans Coluche, l'histoire d'un mec, film de fiction réalisé par Antoine de Caunes.

Ce documentaire de Pierre Carles et Martin, qui ne faisait de mal à personne (avec une trentaine de copies, son impact médiatique était forcément faible), semble déranger ... pour d'étranges raisons.  Cabu, Philippe Val et Wolinski assignent en référé aujourd'hui la société 3B productions et le distributeur indépendant Tadrart Films, "pour utilisation des noms (sur l’affiche et le site internet) « CABU, PHILIPPE VAL ET WOLINSKI », à « des fins lucratives et ce afin de susciter l’intérêt du public et de créer une réelle confusion, en l’occurrence, quant à leur participation choisie à une œuvre cinématographique".

Ceci nous rappelle l'histoire d'un mec, Paul Lederman, producteur lucratif pour ne pas dire un peu possessif de ce qui ne lui appartient pas vraiment, qui avait chercher des noises aux producteurs et distributeur de Coluche, sous prétexte que l'affiche et le titre reprenaient l'expression de l'humoriste "C'est l'histoire d'un mec..." Il fut débouté et parti dépité. mais l'affaire tua la sortie du film.

Mais ici l'histoire choque davanatge. Il s'agit d'une oeuvre très indépendante, peu susceptible de rapporter l'argent investit il y a longtemps dans sa production. Surtout, les attaquants, à l'esprit autrefois libertaire, et en tout cas certainement pas mercantile, abuse de la judiciarisation de notre société pour obstruer la sortie d'un film.

Des apôtres anars ou de gauche qui ne supportent pas qu'on utilise leurs noms, alors qu'ils sont publiquement liés au Professeur Choron depuis trente ans et plus, car affinités. Tout ça pour quoi? Si le film ne peut pas sortir, que gagnent-ils? Empêcher le film d'être vu? On est loin de la liberté d'expression qui fait leur richesse et leur réputation... Alors, les gentlemen sont-ils déguisés en salauds?

Car ce procès peut aussi asphyxier les deux petites entreprises... Selon Rue89, les plaignants demandent que les producteurs leur versent à chacun 4 000 euros et, solidairement, 1 500 euros. En outre, les producteurs pourraient avoir à payer les frais de justice et une astreinte de 10 000 euros par infraction constatée. Pour l'instant les autres noms mentionnés -  Cavanna, Marc-Edouard Nabe, Siné et Vuillemin - n'ont pas portés plainte.

Derrière cette affaire, on se dit surtout que les plaies ancestrales ne sont pas refermées. Dernier directeur de Charlie Hebdo ancienne version, le Professeur Choron, n'avait pas été consulté par Val, Wolinski et Cabu lors de la renaissance du titre en 1992, et contrairement aux autres, comme Cavanna, Delfeil de Ton ou Siné, il ne fut pas réintroduit dans la famille... Aujourd'hui encore, on prefère qu'il soit oublié. Gageons que Pierre Carles se vengera chaudement en mettant son documentaire sur Internet.

Studio Ciné Live en kiosque dès janvier 2009

Posté par vincy, le 15 décembre 2008

On vous l'annonçait en septembre, les mensuels Studio et Ciné Live allaient fusionner. Ce sera fait le 28 janvier 2009. Appartenant tous deux au groupe belge Roularta (qui comprend aussi L'Express et L'Expansion), les deux magazines vont donc s'unir sous la marque Studio Ciné Live, ce qui révèle une grande originalité ou prise de risque pour le choix de la marque. Le résultat est (provisoirement?) batard.

Editorialement, on attend de voir comment Fabrice Leclerc, le directeur du titre, va réunir les contraires.  Studio mise davantage sur la photo et des stars catégorie A ou des films comme Australia (ce mois-ci en couverture) ; Ciné Live est davantage porté sur les blockbusters pour ados (Largo Winch pour le mensuel et Wolverine pour le hors-série de fin d'année).

Dans un an il sera temps de faire un bilan : abonnements, ventes, espaces pubs... Le tirage devrait être aux alentours de 180 000 exemplaires. D'ici là, on leur adresse nos voeux de bonne année.

Le nouveau Forum des images (5)

Posté par vincy, le 4 décembre 2008

Dernière étape dans ce nouveau Forum des Images, la médiathèque François Truffaut. C'est la réelle nouveauté de cette ensemble cinéphilique de la rue du Cinéma. Une partie des fonds spécialisés étaient en effet localisés dans une autre bibliothèque parisienne (André Malraux, tout un symbole).

Ici, nous trouverons 17 000 livres, 72 revues, 6 2000 revues de presse. Le Film français ou Positif dans leur intégralité.

Mais on pourra aussi voir 2 000 DVD et écouter 2 500 CD. Un fond porté sur le cinéma expérimental est en phase de constitution.

Double particularité de cet espace à même la rue : la médiathèque sera ouverte le dimanche et les abonnés porrront emprunter les livres mais aussi les DVD. Il y aura 7 500 films (2 000 à l'ouverture) à voir chez soi. Qu'on soit chercheurs, spécialistes, cinéphiles, ou curieux.

Villerupt : journal d’une jurée (1) – L’attente

Posté par MpM, le 8 novembre 2008

J-3mois : J’apprends que je vais faire partie du jury presse du Festival du film italien de Villerupt. Je fais de petits bonds partout en essayant de me souvenir des 4 mots d’italien que je connais.

J-7 : Début de mon régime spécial jury : 4 films par jour, avec moins d’une heure de battement entre chaque séance. Il faut accoutumer les yeux et le cerveau à recevoir un flot presque continu d’images.

J-1 : Séance de massage, pour anticiper les inévitables maux de dos liés à la station assise prolongée. Dîner constitué de sucres lents pour tenir la longueur. Longue nuit de sommeil réparatrice.

Jour J, 7h : Le réveil me tire d’un étrange rêve rempli de critiques de cinéma se baignant dans la fontaine de Trévise. Ca commence bien ! Hop, quelques assouplissements, un petit déjeuner copieux, et je me sens prête à me jeter à l’eau à mon tour.

8h15 : Arrivée sur le lieu du rendez-vous dont la porte reste désespérément close. Pendant que les organisateurs cherchent la clef, je fais connaissance avec les autres membres du jury, mettant des noms sur des visages, et parfois l’inverse. On se découvre des affinités, et même des connaissances communes. Sont présents François-Guillaume Lorrain (Le point), Paola Cairo (Passa Parola), Elise Descamps (La croix), Anne-laure Letellier (Le jeudi), Patrizia Molteni (Focus), Philippe Bertrand (France Inter), Michel Bitzer (Le républicain lorrain), Patrick Tardit (L’Est républicain) et Jean Walker (Côté cinéma). Seul manque Joris Fioriti (AFP), qui nous rejoindra plus tard.

8h30 : Quelqu’un vient nous ouvrir par une porte dérobée. Les présentations continuent autour d’un café. Première grande nouvelle de la journée, un 5e film a été rajouté in extremis dans la compétition, à la demande d’un des membres du jury. La nouvelle est prise diversement. Certains s’effrayent, d’autres s’interrogent. Moi, je suis ravie : chic, une 5e chance d’être emportée et conquise !

Blockbusters ’08 : Qui est Zac Efron?

Posté par vincy, le 21 octobre 2008

zacefron.jpg21 ans (depuis trois jours). Se la joue prince charmant. Les cheveux bien coiffés (la mèche est étudiée). Les yeux clairs, perçants. Une musculature travaillée. Bref le nouveau "gossebo" des midinettes... Voici Zac Efron. Le physique pourtant semble passe-partout. Nous en avons vus des dizaines comme ça, des Freddie Prinze Jr ou des Patrick Swayze (selon les générations). Et que sont-ils devenus? Sans doute pour cela que Zac a décidé de s'inscrire à la fac (option business), afin d'assurer ses arrières.

Zac Efron débute à la télé en 2002, dans des séries comme Urgences, Les Experts : Miami ou NCIS. C'est pourtant un feuilleton moins dramatique qui le rendra "célèbre". En 2006, il est l'un des rôles principaux de la comédie musicale High School Musical (Premiers pas sur scène) sorte de Fame revisité pour les années 2000. Ou de Star Ac version romancée. Le téléfilm est diffusé sur le très consensuel Disney Channel. S'en suivront une suite télévisée et une autre purement cinématographique (High School Musical "3 : Nos années lycées). Il est rapidement choisi pour jouer l'un des bellâtres de Hairspray, excellent danseur et dragueur crédible. Il y gagne un MTV Movie Award de la meilleure rélvélation. Sa carrière sur grand écran semble lancée (avec notamment une suite à Hairspray et un film avec Claire Danes autour d'Orson Welles). Dans le remake de Footloose, il aura le rôle de Kevin Bacon. On remplace l'animal dauvage par un plus domestique. Question d'époque.

Par ailleurs, il chante (des extraits de B.O.F. sont transformés en single). Des tubes classés dans le bas des charts (un seul dans le Top 10 américain). Mais cela ne suffit pas à en faire une vedette ou un espoir du 7e art. "Zaquisha", (c'est son surnom), a un fan club disproportionné par rapport à son box office. Cela ne l'a pas empêché de gagner 6 millions de $ en un an. Cet été, il apparaissait chaque semaine dans tous les magazines peoples : à la plage, en faisant du shopping, avec sa partenaire et petite amie Vanessa Anne Hudgens. Efron est "vendeur". Il symbolise la nouvelle star, classée dans les listes du type "les 25 acteurs les plus hots en dessous de 25 ans", "les futures étoiles de demain", "les 10 stars des ados", "les 100 acteurs les plus sexys". Il a des progrès à faire, il n'y est que 93e dans ce dernier classement.

Pour ses fans, il s'agit du "plus talentueux", du "mec le plus beau de la terre", du "sex symbol de la décennie". Icône des ados, ce qui n'est pas méprisable, il doit désormais faire ses preuves. Aux USA, cela veut dire un blockbuster sur ses épaules; en Europe, cela signifie un film d'un cinéaste respecté. Dans tous les cas, son ominprésence dans les médias "trashs" et "teenagers" lui garantissent l'intérêt des producteurs en quête de têtes d'affiche générationnelles. Faudrait juste qu'il fasse attention quand il se tripote le maillot : sa notoriété attire fatalement les paparazzis et les clichés "qui tuent".

Les Cahiers chez Phaidon

Posté par vincy, le 14 octobre 2008

L'éditeur international de beaux livres va mettre la main sur Les Cahiers du cinéma. C'est la proposition retenue par le groupe Le Monde afin de finaliser la cession des éditions de l'Etoile, qui possèdent le mensuel de cinéma. On savait depuis une semaine que la solution interne - l'équipe des Cahiers - avait été refusée (voir actualités précédentes). Il restait cinq candidats dont Les Inrocks, l'ancien directeur de Première, et deux sociétés de productions.

En choisissant Phaidon (5 millions d'euros de C.A. en France), Le Monde place les Cahiers dans un groupe mondial, qui a des bureaux à Paris, New York, Londres, Berlin, Milan et Tokyo. Très ancré dans le design et les publications pratiques, l'éditeur va pouvoir se renforcer dans le cinéma et ainsi concurrencer vivement son compétiteur, Taschen.