César / Oscars 2016: Foresti vs Rock, le match est-il plié d’avance ?

Posté par cynthia, le 23 octobre 2015

Mois d'octobre 2015 : le froid commence à pointer son nez (WINTER IS COMING!!!), les gros calibres de fin d'année ne vont pas tarder à arriver (Legend, Free Love, Le voyage d'Arlo, Carol, Spectre, Danish Girl, Hunger games et Star Wars VII, «peut-être») et les animateurs des César et des Oscars de l'année prochaine ont déjà été annoncés! Chris Rock pour les USA et Florence Foresti pour la France (à croire qu'on aurait mieux fait de naître outre-atlantique, nom de Zeus !!).

Souvenez-vous l'année dernière alors que l'on s'éclatait aux Oscars avec Neil Patrick Harris en slip (blanc) ou l'année d'avant avec Ellen de Generes qui créa le selfie de l'histoire, les César étaient sponsorisés par Toplexil, le sirop pour la toux qui donne des somnolences, voire vous assomme pour la nuit. Que peut-on attendre de cette cuvée 2016?

Hypothèses... mais nous avons le droit de nous tromper

Si Florence Foresti se la joue comme dans son film Hollywoo, nous n'avons plus qu'à nous arracher les yeux et à nous les enfoncer dans la partie du corps qui ne voit jamais le soleil. Sans jouer les mauvaises langues, nous appréhendons de plus en plus, chaque année, cette cérémonie car même si Florence nous fait rire et sait imiter Beyoncé à la perfection, on a vu comment les César pouvait étouffer toute originalité et faire bailler le public. Mais au moins, en choisissant l'humoriste la plus populaire de France, les producteurs ont décidé de ratisser large. Espérons qu'ils lui laissent la liberté d'être incorrecte, à l'image de ses spectacles où elle sait se moquer de nos défauts tout comme partir dans des délires sous MDMA. On refuse l'élégance, on veut de l'irrévérence. Pas d'humour gras mais du second degré provocateur. Secouons cet auditoire aristocrate plutôt que de faire dormir Kristen Stewart.

Niveau hilarité, notre petit doigt s'agite davantage du côté Hollywood. Chris Rock fait partie des barons du rire que ce soit sur scène, dans les films (Bad Company...), pour la télévision américaine ou sur twitter. Il ne manque pas de punch(-line) et sait à merveille souligner les contradictions ou paradoxes de nos comportements. Il faut dire que le public des Oscars est bien meilleur: s'esclaffant à chaque joke, jouant le jeu et sachant rire de ses propres névroses californiennes.

Petit plus, l'acteur de 50 ans avait déjà rempli cette (lourde) tâche en 2005 et avec succès.

Que l'on s'ennuie comme un rat mort ou que l'on s'éclate comme une brebis après un coup de taser, le verdict de toutes nos suppositions sera rendu en février prochain.

81 films dans la course pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 9 octobre 2015

oscars81 pays (deux de moins que l'an dernier) sont en course pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Pour la première fois, le Paraguay présente un film.
La Chine a changé de candidat. Initialement ce devait être Le dernier Loup de Jean-Jacques Annaud.
Peu de grands pays sont absents. Le Nigéria a annoncé qu'il n'avait pas de candidat correspondant aux critères qualitatifs "pour gagner". L'Ukraine a un souci administratif et a demandé un délai pour soumettre leur candidat.

La 88e cérémonie des Oscars aura lieu le 28 février 2016. Les nominations seront annoncées le 14 janvier.

Voici la liste complète fournie par l'Académie.

Afrique

Afrique du sud: Thina Sobabili: The Two of Us, d'Ernest Nkosi (premier film)
Algérie: Crépuscule des ombres, de Mohamed Lakhdar Hamina
Côte d'Ivoire: Run, de Philippe Lacôte (Un certain regard 2014)
Ethiopie: Lamb, d'Yared Zeleke (Un certain regard 2015)
Maroc: Aida, de Driss Mrini

Amériques

Argentine: El Clan, de Pablo Trapero (Ours d'argent de la mise en scène, Venise 2015)
Brésil: Une seconde mère, d'Anna Muylaert (Prix du public section Panorama Berlin 2015, Prix spécial du jury Sundance 2015)
Canada: Félix et Meira, de Maxime Giroux (Toronto 2014, San Sebastian 2014)
Chili: El Club, de Pablo Larraín (Grand prix du jury Berlin 2015)
Colombie: L'étreinte du Serpent, de Ciro Guerra (Prix CICAE, Semaine de la critique 2015)
Costa Rica: Presos (Imprisoned), d'Esteban Ramírez
Guatemala: Ixcanul, de Jayro Bustamante (Prix Alfred Bauer Berlin 2015)
Mexico: 600 Miles, de Gabriel Ripstein (Prix du meilleur premier film Berlin 2015)
Paraguay: El tiempo nublado (Cloudy Times), d'Arami Ullón (documentaire)
Pérou: NN, d'Héctor Gálvez
République Dominicaine: Les dollars des sables, de Laura Amelia Guzmán, Israel Cárdenas
Uruguay: Una noche sin luna (A Moonless Night), de Germán Tejeira (Meilleur film étranger Zurich 2014)
Venezuela: Dauna. Lo que lleva el río (Gone with the River), de Mario Crespo

Asie

Afghanistan: Utopia, d'Hassan Nazer
Bangladesh: Jalal’s Story, d'Abu Shahed Emon (Pusan 2014)
Cambodge: The Last Reel, de Sotho Kulikar (Tokyo 2014)
Chine: Go Away Mr. Tumor, de Han Yan
Corée du sud: Sado (The Throne) de Lee Joon-ik
Hong Kong: Po Feng (To the Fore), de Dante Lam
Inde: Court de Chaitanya Tamhane (Prix Luigi de Laurentis du premier film, Prix Orizzonti du meilleur film, Venise 2014)
Irak: Memories on Stone, de Shawkat Amin Korki (Meilleur film arabe Abu Dhabi 2014)
Iran: Muhammad: The Messenger of God, de Majid Majidi
Israel: Baba Joon, d'Yuval Delshad (5 "Oscars" israéliens, dont meilleur film, Toronto 2015)
Japon: Hyakuen no koi (100 Yen Love), de Masaharu Take (Tokyo 2014)
Jordanie: Theeb, de Naji Abu Nowar (Prix FIPRESCI Abu Dhabi 2014, Meilleur réalisateur Orizzonti Venise 2014)
Kazakhstan: Stranger, d'Ermek Tursunov (Toronto 2015)
Kirghizistan: Sutak (Heavenly Nomadic), de Mirlan Abdykalykov (Karlovy Vary 2015)
Liban: Void, de Naji Bechara, Jad Beyrouthy, Zeina Makki, Tarek Korkomaz, Christelle Ighniades, Maria Abdel Karim, Salim Haber
Malaisie: Men Who Save the World, de Liew Seng Tat (Locarno 2014)
Nepal: Talakjung vs Tulke, de Basnet Nischal
Pakistan: Moor, de Jami (Pusan 2015)
Palestine: Les 18 fugitives, d'Amer Shomali, Paul Cowan (documentaire animé, Meilleur film documentaire arabe Abu Dhabi 2014)
Philippines: Heneral Luna, de Jerrold Tarog
Singapour: 7 Letters, de Royston Tan, Kelvin Tong, Eric Khoo, Jack Neo, Tan Pin Pin, Boo Junfeng, K. Rajagopal (Pusan 2015)
Taiwan: The Assassin, d'Hou Hsiao-hsien (Prix de la mise en scène Cannes 2015)
Thaïlande: How to Win at Checkers (Every Time), de Josh Kim (premier film)
Turquie: Sivas, de Kaan Müjdeci (Prix spécial du jury, Venise 2014)
Vietnam: Jackpot, de Dustin Nguyen

Europe

Albanie: Bota, d'Iris Elezi, Thomas Logoreci (Karlovy Vary 2014)
Allemagne: Le Labyrinthe du silence, de Giulio Ricciarelli (Prix du public Les Arcs 2014)
Autriche: Goodnight Mommy, de Veronika Franz, Severin Fiala (Venise 2014, Grand prix Sitges 2014)
Belgique: Le tout nouveau Testament, de Jaco Van Dormael (Quinzaine des réalisateurs 2015)
Bosnie-Herzegovine: Our Everyday Story, d'Ines Tanovic (Montréal 2015)
Bulgarie: The Judgment, de Stephan Komandarev
Croatie: Soleil de plomb, de Dalibor Matanic (Prix du jury Un certain regard 2015)
Danemark: A War, de Tobias Lindholm (Venise 2015, Zurich 2015)
Espagne: Loreak (Flowers), de Jon Garaño, Jose Mari Goenaga (San Sebastian 2014)
Estonie: 1944, d'Elmo Nüganen (Berlin 2015)
Finlande: The Fencer, de Klaus Härö (Munich 2015)
France: Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (lire aussi Pourquoi Mustang est un très bon choix pour les Oscars 2016)
Géorgie: Moira de Levan Tutberidze (San Sebastian 2015)
Grèce: Xenia, de Panos H. Koutras (Un certain regard 2014)
Hongrie: Le fils de Saul, de László Nemes (Grand prix du jury Cannes 2015)
Irlande: Viva, de Paddy Breathnach (Telluride 2015)
Islande: Rams (Béliers), de Grímur Hákonarson (Prix Un certain regard 2015)
Italie: Non essere cattivo (Don’t Be Bad), de Claudio Caligari (7 prix à Venise 2015)
Kosovo: Babai, de Visar Morina (Meilleur réalisateur Karlovy Vary 2015)
Lettonie: Modris, de Juris Kursietis (San Sebastian 2014, Toronto 2014)
Lituanie: Summer, d'Alanté Kavaïté (meilleur réalisation Sundance 2015)
Luxembourg: Baby (A)lone, de Donato Rotunno
Macédoine: Honey Night, d'Ivo Trajkov
Montenegro: You Carry Me, de Ivona Juka (Karlovy Vary 2015)
Norvège: The Wave (La Vague), de Roar Uthaug (Toronto 2015)
Pays-Bas: The Paradise Suite, de Joost van Ginkel (Toronto 2015)
Pologne: 11 Minutes, de Jerzy Skolimowski (Venise 2015)
Portugal: Les 1001 nuits – Volume 2: le désolé, de Miguel Gomes (Quinzaine des réalisateurs 2015, Meilleur film Sydney 2015)
République Tchèque: Home Care, de Slavek Horak (Karlovy Vary 2015)
Royaume Uni: Under Milk Wood, de Kevin Allen (Edimbourg 2015)
Roumanie: Aferim!, de Radu Jude (Meilleur réalisateur Berlin 2015)
Russie: Sunstroke, de Nikita Mikhalkov (Shanghai 2015)
Serbie: Enclave, de Goran Radovanovic (Prix du public Moscou 2015)
Slovaquie: Koza (Goat), d'Ivan Ostrochovský (Berlin 2015)
Slovénie: The Tree, de Sonja Prosenc (Karlovy Vary 2014)
Suède: Un pigeon sur une branche philosophait sur l'existence, de Roy Andersson (Lion d'or Venise 2014)
Suisse: Iraqi Odyssey, de Samir (documentaire, Abu Dhabi 2014, Berlin 2015)

Océanie

Australie: Arrows of the Thunder Dragon, de Greg Sneddon

Une suite pour Sicario

Posté par vincy, le 23 septembre 2015

benicio del toro sicarioS'il y avait bien une suite qu'on n'attendait pas, c'était celle de Sicario. Le thriller autour du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis signé Denis Villeneuve, et en compétition au dernier festival de Cannes, ne s'arrêtera pas là où on le croyait.

Lionsgate développe actuellement une suite centrée sur l'un des personnages, le plus énigmatiques du film sans aucun doute, celui incarné par Benicio del Toro, au passé trouble et à l'avenir mystérieux, une fois sa vengeance accomplie.

Taylor Sheridan, scénariste du premier film, est impliqué dans ce projet, tout comme Villeneuve, même si on ignore ses intentions en tant que cinéaste.

L'annonce a été faite après la sortie américaine du film, qui a emballé la critique américaine depuis sa présentation à Cannes au point de voir Emily Blunt parmi les finalistes dans la catégorie de l'Oscar de la meilleure actrice. En salles depuis vendredi, ce Traffic sauce 2015, presque un film de guerre, a impressionné les experts hollywoodiens avec plus de 400000$ de recettes dans six cinémas, soit la plus grosse moyenne par copie de l'année.

Lionsgate ne vise pas seulement l'Oscar de la meilleure actrice puisque le studio fera campagne pour que le film soit nommé dans plusieurs catégories, dont film, réalisateur, image (pour Roger Deakins, douze nominations et zéro statuette), musique, acteur principal et second-rôle masculin.

Le film sort en France le 7 octobre.

Pourquoi Mustang est un très bon choix pour les Oscars 2016…

Posté par vincy, le 22 septembre 2015

Présenté en avant-première mondiale à la Quinzaine des réalisateurs en mai, où il a obtenu le prix Label Europe Cinéma, Mustang a été choisi par la Commission chargée de la sélection du film représentant la France pour l'attribution de l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en vue de la cérémonie de 2016.

Le choix peut surprendre. Face à ce film franco-turc de Deniz Gamze Ergüven, il y avait la Palme d'or, Dheepan, (Jacques Audiard a déjà été nommé à cet Oscar), Marguerite, parfait choix consensuel porté par une actrice parfaite dans le rôle, La loi du marché, film social avec un acteur primé à Cannes ou La belle saison (lire notre actualité du 16 septembre).

Déjà une pléiade de prix

La France, qui sera indirectement représenté à travers d'autres candidats comme la Chine (Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud) ou la Belgique (Le tout nouveau Testament de Jaco Van Doramel), a préféré un premier film d'une diplômée de la Fémis, promotion 2006, co-écrit avec une cinéaste qui monte, Alice Winocour. Ce petit budget indépendant (Charles Gillibert avec CG Cinema) produit pour 1,3 millions d'euros a convaincu la Commission. Le film dispose déjà d'un distributeur aux Etats-Unis - Cohen Media Group - où il sortira le 20 novembre. Il a également reçu le Grand prix et le prix de la mise en scène au Festival d'Odessa, le Grand prix au Festival de Sakhalin, le prix du meilleur film et un prix d'interprétation collective pour les actrices à Sarajevo.

Mustang n'était peut-être pas la meilleure chance pour la France d'être de nouveau nommé aux Oscars dans la catégorie restreinte du meilleur film en langue étrangère. A priori. Depuis Un prophète, aucun film français n'a su se placer dans les cinq finalistes, si l'on excepte Amour, officiellement autrichien. Chaque année, la Commission essaie quelque chose: Des hommes et des dieux, La guerre est déclarée, Intouchables, Renoir, Saint Laurent. Tous recalés (même si Intouchables a finit dans la short list). Souvent on lui préfère des films coproduits par la France (Timbuktu, L'image manquante, ...).

Un contexte concurrentiel qui a évolué

Mais, on peut aussi constater que les membres de l'Académie chargés de sélectionner les finalistes ont aussi des goûts qui ont changé. Des films de genre, des oeuvres au ton décalé, des sujets engagés, ou encore des exercices marquants pour leur formalisme ont souvent eu plus de chances que les comédies dramatiques ou fresques historiques. De plus en plus de pays proposent leur film également, ouvrant la porte à des cinématographies jusque là ignorées. Si certains choix sont contestables, reconnaissons que la catégorie a gagné en diversité, même, si, au final, ce sont souvent les tire-larmes qui gagnent.

En cela Mustang a ses chances: un film ouvert sur le monde, ancré dans son époque et ses problèmes, centré sur la condition de la femme et surtout poignant. Même si parfois le scénario force le trait, "on se laisse en effet envoûter par le ton éminemment libre du film ainsi que par la spontanéité, la justesse et la force de caractère des cinq interprètes" comme nous l'écrivions à Cannes. "Le premier long métrage de Deniz Gamze Ergüven se traverse en apnée, la bouche sèche et les mains tremblantes."

Et pour couronner le tout, le film dispose d'un autre atout: le succès public qu'il a rencontré en France. 13 semaines après sa sortie par Ad Vitam (qui célèbre ses 15 ans d'existence cette année), toujours en salles, Mustang a conquis 450 000 spectateurs.

La France pré-sélectionne 5 films pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 16 septembre 2015

oscarsA deux semaines de la date limite, la France a fait une première pré-sélection pour choisir le film qui représentera son cinéma aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

La Commission a choisi La Belle Saison de Catherine Corsini, sélectionné à Locarno, Dheepan de Jacques Audiard, Palme d'or à Cannes, La Loi du Marché de Stéphane Brizé, prix d'interprétation masculine à Cannes, Marguerite de Xavier Giannoli, en compétition à Venise, et Mustang de Deniz Gamze Ergüven, Label Europe Cinéma à la dernière Quinzaine des réalisateurs.

La Commission se réunira de nouveau le 22 septembre pour auditionner le producteur et le vendeur international de chaque film.

Cette année, la Commission est composée de Nathalie Baye, Thierry Frémaux, Michel Hazanavicius, Mélanie Laurent, Jean-Paul Salomé, Alain Terzian, et Serge Toubiana,.

Si, avec The Artist, la France a remporté l'Oscar du meilleur film en 2012, elle n'a pas gagné la statuette du meilleur film en langue étrangère depuis 1993, avec Indochine (sauf à considérer Amour de Michael Haneke comme film français). Depuis cette victoire, 8 films français ont réussi à être nommés, la dernière fois remontant à 2010, avec Un prophète de Jacques Audiard. Depuis la création de la cérémonie des Oscars, la France détient le record de nominations '39) mais n'est que 2e au tableau d'honneur avec 12 Oscars remportés (contre 14 pour l'Italie).

Oscars: ce qui change (et ce qui ne change pas)

Posté par vincy, le 25 juin 2015

oscarsL'Académie des Oscars a effectué quelques modifications dans ses règlements mardi lors de son conseil d'administration.

Malgré les critiques, la catégorie du meilleur film ne subit aucune modification, offrant toujours la possibilité d'avoir de 5 à 10 films nommés.

Dans la catégorie des effets visuels, le nombre de films de la "shortlist" ne change pas (10) alors qu'il était proposé de l'augmenter à 20.

Concernant les courts-métrages documentaires, il y aura dorénavant 5 films nommés. Jusqu'à présent, la catégorie pouvait n'en avoir que 3, 4 ou 5 selon les votes.

Pour les courts-métrages animés et les courts métrages, il faudra que le film ait une sortie en salles dans le comté de Los Angeles durant 7 jours consécutifs avec une séance par jour minimum et pas simplement une sortie en salles aux Etats-Unis. Là aussi, le nombre de films nommés est obligatoirement de 5, et non plus variable de 3 à 5.

Les prochains Oscars auront lieu le 28 février 2016.

Les Oscars piochent déjà dans les films cannois

Posté par vincy, le 8 juin 2015

Cannes est à peine terminé, Venise comme Toronto n'ont même pas encore annoncé leurs premiers films que les professionnels américains pensent déjà aux Oscars. Ainsi va l'industrie. Un événement chasse l'autre.

Pour Hollywood, Cannes 2015 fut un bon cru et un réservoir à nominations pour les Oscars. A commencer par Carol, de Todd Haynes, favori de la critique internationale sur la Croisette, qui peut viser plusieurs nominations: réalisateur, scénario, décors, costumes, image, montage et bien entendu actrices. C'est le seul dilemme du film: Cate Blanchett et Rooney Mara seront-elles dans la même catégorie (meilleure actrice) ou l'une des deux aura le droit à la catégorie reine et l'autre à celle du meilleur second-rôle. Durant le Festival, beaucoup imaginait le scénario suivant: Cate Blanchett en actrice, Rooney Mara en second-rôle féminin. Mais depuis le prix d'interprétation féminine à Cannes pour Mara, le choix pourrait être inversé.

Autre favori, Vice-Versa, qui vise une nomination dans la catégorie animation, au minimum. Celle-ci semble assurée. Le Petit Prince parait également profiter du buzz cannois pour s'inviter dans la compétition animée. Du côté de Mad Max Fury Road, certains fantasment sur une nomination en meilleure actrice pour Charlize Theron, et d'autres, plus pragmatiques imaginent surtout une razzia dans les catégories techniques.

Parmi les comédiens en compétition à Cannes, beaucoup misent sur Michael Caine, Tim Roth et Michael Fassbinder dans la catégorie acteur, tandis que Rachel Weisz, Emily Blunt et Marion Cotillard seraient de bonnes possibilités pour la catégorie actrice.

C'est évidemment du côté des films en langue étrangère que la compétition est la plus féroce. Pour la Hongrie, Le fils de Saul semble incontestable. La Grèce ne pourra pas choisir The Lobster (en anglais), tout comme Chronic de Michel Franco pour le Mexique et Youth de Paolo Sorrentino pour l'Italie. Le cinéma italien peut compter sur Mia Madre de Nanni Moretti.

La France devra choisir entre Dheepan et La Loi du marché, en la jouant valeur sûre, entre de multiples films potentiels. Le Japon a lui aussi le choix: An, Vers l'autre rive et Notre petite soeur. Tout comme la Colombie aura à départager avec La tierra y la sombra et El abrazo de la serpiente. Taiwan enverra évidemment The Assassin. Moins certain: Mountains May Depart peut ne pas représenter la Chine. Le trésor (Roumanie), Hrutar (Islande) et Soleil de Plomb (Croatie), tous primés à Un certain regard, devraient concourir pour la pré-selection.

Mais d'ici là, de Venise à Telluride, de Toronto à New York, les autres festivals préparent leurs propres oscarisables. Sans oublier les quelques films marquants du dernier Festival de Berlin, à commencer par Taxi Téhéran de Jafar Panahi et El Club de Pablo Larraín.