Après son Oscar, Brie Larson arrive dans l’équipe des Avengers

Posté par cynthia, le 24 juillet 2016

Après de multiples spéculations et de nombreuses propositions, le personnage de Captain Marvel sera incarné par l'actrice récemment oscarisée Brie Larson.

Captain Marvel où le personnage féminin le plus attendue par les fans a enfin son actrice avec l'actrice de Room. Durant des mois, la toile fut victime d'une pluie de noms d'actrices pour l'incarner, et tandis que certaines propositions faisaient rêver. On a tour à tour imaginé la somptueuse Katheryn Winnick (Vikings) ou l'ensorcelante Jessica Chastain, et même Kristen Stewart...

Mais après des mois et des mois de rumeurs, les studios Marvel ont annoncé à la Comic-con de San Diego que Brie Larson, à l'affiche de King Kong aux côtés de Tom Hiddleston (sortie prévue dans un an), a été choisie pour endosser le fameux costume de Captain Marvel. L'actrice s'est même empressée de poster une photo d'elle arborant fièrement la casquette Marvel Studios sur son twitter en disant à ses fans "Appelez-moi Captain Marvel"!.

Ce qu'il faut savoir sur le personnage: Captain Marvel est le pseudonyme de quatre hommes et trois femmes dans l'univers de la BD. Dans la version ciné, il s'agit du personnage de Carol Danvers, ancienne pilote de l'US Air Force devenue agent de renseignement qui lors d'un accident se voit contaminer par l'ADN de Kree (un empire spatiale) et développer par la suite des superpouvoirs.

A priori elle sera à l'affiche de son propre film, Captain Marvel en 2019, et de Avengers: Infinity War - Part I en 2018.Enregistrer

Festival 2 Valenciennes : André Téchiné et Tobias Lindholm reviennent par la grande porte !

Posté par wyzman, le 19 mars 2016

Une chose est sûre, côté fiction, le Festival 2 Valenciennes comblerait de bonheur n'importe quel cinéphile. Comédie sociale (Tout pour être heureux) ou drame psychologique (Colonia), il y a en pour tous les goûts. Et hier, la troisième journée n'a pas manqué de délivrer son lot de bonnes surprises. A commencer par Chala, une enfance cubaine d'Ernesto Danaras. Avec cette histoire de jeune garçon malin et débrouillard livré à lui-même, le réalisateur parvient à montrer un Cuba que l'on ne voit que trop peu, le vrai Cuba, celui que l'on fantasme et qui fait froid dans le dos à la fois. Tout cela à travers les destins de ces deux personnages principaux : Chala et son enseignante Carmela. Le jeune Armando Valdes Freire est impressionnant de justesse, tandis qu'Alina Rodriguez éblouit. Mercredi prochain, à défaut d'aller voir Batman v. Superman, nous vous conseillerons Chala !

La semaine suivante, il ne faudra certainement pas manquer Quand on a 17 ans, le nouveau film d'André Téchiné qui narre le chassé-croisé tumultueux entre deux garçons un brin paumés. Le film a été injustement boudé par le jury à Berlin. Deux ans après L'homme qu'on aimait trop, le réalisateur de La Fille du RER réalise (et co-signe avec Céline Sciamma) un film touchant, au scénario fort et aux dialogues parfaits. Plus encore, son trio d'acteurs principaux est absolument bluffant. Bientôt à l'affiche de Keeper, Kacey Mottet-Klein impressionne. A l'instar de l'alchimie qui existe avec son partenaire Corentin Fila, dont c'est le premier rôle au cinéma mais certainement pas le dernier ! En doctoresse aimante et douce, Sandrine Kiberlain subjugue et devrait attirer en masse. Drame peut-être, Quand on a 17 ans n'en demeure pas moins salvateur et porteur d'espoir.

Et l'espoir, nous avons failli le perdre devant A War de Tobias Lindholm. Déjà auteur du brillant Hijacking, le réalisateur danois retrouve son acteur fétiche (Pilou Asbaek) dans ce drame qui suit le procès instigué à l'encontre d'un militaire qui a donné l'ordre qui a ôté la vie à 11 civils alors qu'il tentait de protéger ses hommes. Intense, passionnant et violent, A War n'a laissé aucun spectateur insensible. Plus encore, dans cette course à l'acquittement, Tobias Lindholm a réussi l'exploit de nous rendre aussi anxieux que la femme du militaire Claus, Maria, incarnée avec brio par Tuva Novotny. En salles le 1er juin, A War vaut largement le détour, et méritait sa nomination pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère,  et il ne serait pas étonnant de le voir repartir avec le Prix du public.

Pour rappel, le festival 2 Valenciennes se termine ce dimanche.

César / Oscar 2016 : le match en 5 rounds

Posté par kristofy, le 1 mars 2016

Les patients: Vincent Lindon, Leonardo DiCaprio, et Ennio Morricone !

Florence Foresti avait souligné que Vincent Lindon était un peu notre Leonardo à nous, plusieurs fois nominé mais pas encore Césarisé et que cette fois ça serait la bonne (Flo : merci du spoiler), et en effet César pour Lindon et Oscar pour DiCaprio. Mais c’était aussi la même situation pour une personnalité plus discrète, le compositeur italien Ennio Morricone, qui décroche enfin un Oscar pour une musique de film à 87 ans !

Vincent Lindon a été nommé 5 fois : meilleur acteur La Crise 1993, Ma petite entreprise 2000, Ceux qui restent 2008, Welcome 2010, Quelques heures de printemps 2013… avant d’obtenir enfin un César la 6ème fois pour La loi du marché.

Leonardo DiCaprio a été nommé 4 fois : meilleur second rôle Gilbert Grape 1994, meilleur acteur pour Aviator 2005, Blood Diamond 2007, Le Loup de Wall Street 2014 (ainsi que comme producteur)… avant d’obtenir enfin un Oscar la 5ème fois pour The Revenant.

Ennio Morricone a été nommé 5 fois sans Oscar (et pas pour ses célèbres musiques de western) : meilleure musique originale pour Les Moissons du ciel de Terrence Malick 1979, Mission de Roland Joffé 1986, Les Incorruptibles de Brian De Palma 1987, Bugsy de Barry Levinson 1991, Malena de Giuseppe Tornatore 2000. Il a tout de même reçu un Oscar honorifique pour l'ensemble de sa carrière en 2007, et cette année, il reçoit l'Oscar de la meilleure musique originale pour Les Huit Salopards (il était d’ailleurs en même temps nominé au César de la meilleure musique originale pour En mai, fais ce qu'il te plaît, 3 fois au César sans aucune récompense…).

Avantage : Oscar

Des seconds rôles nordiques de première catégorie

César : Karin Viard (21 nuits avec Pattie), Agnès Jaoui (Comme un avion), Noémie Lvovsky (La belle saison), Sara Forestier (La tête haute), Sidse Babett Knudsen (L'hermine). C’est Sidse Babett Knudsen qui a gagné, mais dans le film L'hermine c’est elle le premier rôle féminin ! Pourquoi elle n’était pas dans la catégorie meilleure actrice ? Parce que cette catégorie principale est devenu au fil du temps un concours entre les monstres sacrés - 13 nominations pour Catherine Deneuve, 15 nominations pour Isabelle Huppert - et les comédiennes qui portent un film sur leurs épaules.

Oscar : Jennifer Jason Leigh (Les 8 Salopards) ; Rooney Mara (Carol) ; Rachel McAdams (Spotlight) ; Alicia Vikander (The Danish Girl) ; Kate Winslet (Steve Jobs). C’est Alicia Vikander qui a gagné, mais dans le film The Danish Girl c’est aussi elle le premier rôle féminin ! Pourquoi elle n’était pas en catégorie meilleure actrice ? Parce que cette catégorie principale n’est plus pour une meilleure interprétation mais pour un choix stratégique pour obtenir l'Oscar, et les producteurs-distributeurs veulent multiplier le nombre de nominations et les chances de gagner. Ainsi Juliette Binoche, rôle central du Patient anglais avait davantage de chance de l'avoir en second-rôle que si elle avait été "actrice principale" où sa collègue Kristin Scott Thomas avait ses chances. Ce calcul fait que pour le film Carol le duo d’égale importance est partagé entre catégorie meilleure actrice pour Cate Blanchett et catégorie second rôle pour Rooney Mara (bien que elle seule ait eu le prix d’interprétation à Cannes…). Donc face aux favorites (Charlotte Rampling, Saoirse Ronan, Brie Larson oscarisée) il était plus prudent de ‘placer’ Alicia Vikander en catégorie second rôle féminin…

Avantage : nul

Un meilleur film en langue étrangère toujours suspect

César : Birdman (USA), Le Fils de Saul (Hongrie), Taxi Teheran (Iran), Mia Madre (Italie), Youth (Italie), Le tout nouveau testament (franco-Belgique), Je suis mort mais j’ai des amis (franco-Belgique). Avec 2 films italiens et 2 films franco-Belges (car une règle qu’il faudrait supprimer oblige d’inclure dans cette catégorie des films francophones-, les César peuvent tout se permettre (y compris oublier les films asiatiques ou latino-américains), en mélangeant exercice de style, comédie, mélodrame... Et donc aucune nomination pour Mad Max Fury Road qui a gagné 6 Oscars (sur 10 nominations) ? Le Fils de Saul était évidement le favori, et bizarrement le César a été attribué à Birdman… Pour mémoire déjà en 1995 le César du meilleur film étranger avait récompensé la comédie culte Quatre mariages et un enterrement face à Pulp Fiction de Quentin Tarantino (Palme d’or à Cannes et Oscar du meilleur scénario) et La Liste de Schindler de Steven Spielberg (7 Oscars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario…). C’est quoi le problème avec cette catégorie pour les votants des Césars ?

Oscar : L'étreinte du Serpent (Colombie) ; Mustang (France); Le Fils de Saul (Hongrie), Theeb (Jordanie); A War (Danemark). On note une moins grande variété de genre mais une vraie diversité de styles cinématographiques et un penchant pour des films d'auteurs assez pointus. Pourtant, la manière de sélectionner les films (quasiment soviétique), et le fait de mettre le Népal à égalité avec l'Italie ou la Chine pose toujours problème. Trois de ces films étaient à Cannes (2 à la Quinzaine des réalisateurs, et Le Fils de Saul récompensé du Grand prix du jury du festival de Cannes, donc le prix le plus important après la Palme d’or). Le Fils de Saul était donc évidement le favori, et logiquement il a reçu l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère.

Avantage : Oscar

Aimés en mai, rejetés en février

César : Dheepan de Jacques Audiard, c’est la Palme d’or du Festival de Cannes (avec dans le jury tout de même Ethan et Joel Coen, Guillermo del Toro, Xavier Dolan…), et 9 nominations aux Césars… Jacques Audiard est adoré par les professionnels avec à son compte 3 Césars pour De battre mon cœur s'est arrêté, 3 Césars pour Un prophète, 1 César pour De rouille et d'os…, mais cette année il y a eu comme un Audiard-bashing… Le film a divisé la critique et surtout ce fut le plus gros échec public de Audiard depuis 20 ans. Résultat aucun César !

Oscar : Sicario de Denis Villeneuve, en compétition à Cannes, 30 millions de budget et environ 90 millions de recettes, 3 nominations techniques (meilleure photographie pour Roger Deakins, sa 13e infructueuse, meilleure musique, meilleur montage de son) mais aucune nomination pour le scénario, le réalisateur, ou le film… C’est le film qui aurait dû faire concurrence à Mad Max Fury Road et à The Revenant, mais il en a été décidé autrement. On pourrait dire la même chose de Carol, grand favori jusqu'aux Golden Globes, et qui repart bredouille. Résultat aucun Oscar !

Avantage : nul

Les minorités, véritables gagnantes des deux cérémonies

Zabou et Pierre Deladonchamps : «Dans notre milieu d’artistes de toutes origines pas le place pour la xénophobie, pas de place pour la misogynie, pas de place non plus pour l’homophobie, pas de place non plus pour l’antisémitisme [lol]… Il y a ici ce soir des gens de grand talent, et des gens qui n’en n’ont pas du tout…et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour une paire de Louboutin… Je connais des votants qui ne sont pas sympas et qui eux-mêmes insultent les gens…»
Voila une pique pour ‘la grande famille du cinéma français’ qui aussi doit se pencher sur une meilleure représentation des minorités devant comme derrière la caméra. En France, on se donne bonne conscience en votant pour Fatima, c'est bien, mais on est aussi obligé de rappeler que Loubna Abidar est sans papiers et menacée dans son pays.

Côté Oscar une polémique ‘OscarSoWhite’ enflait sur l’absence de personnalités Noires (ni interprétation, ni réalisation…) avec des votants en majorité Blancs et âgés. Des mesures ont été prises pour un renouvellement des votants avec plus de diversité, et aussi plus de femmes.
Chris Rock : « Pensez-y : il n'y a aucune véritable raison d’avoir une catégorie pour les hommes et une autre pour les femmes pour un prix d’interprétation. Si vous voulez des gens Noirs chaque année à cette cérémonie des Oscars, il faudrait alors juste une nouvelle catégorie meilleure interprétation black, comme quand un Blanc dit ‘mon meilleur ami noir’… En fait, nous voulons avoir l'opportunité d'avoir de bons rôles. Nous voulons que des acteurs Noirs aient les mêmes opportunités que les acteurs Blancs… »
La polémique n’est donc tant du côté des nominations mais plus du côté des producteurs et distributeurs de films…

Avantage : Oscar

César / Oscar 2016, le match en 5 rounds : La cérémonie des Oscars remporte 3 rounds contre celle des Césars, les deux organisations et leurs membres votants vont devoir faire mieux pour l'année prochaine... Ou pas.

Cher Leonardo DiCaprio…

Posté par cynthia, le 1 mars 2016

Cher Leonardo DiCaprio,

Tout juste croisé à l'avant-première du Loup de Wall Street sur le tapis rouge, on ne se connaît pas très bien tous les deux... pourtant je devais t'écrire cette lettre.

Voilà, ça y est, tu l'a enfin cette maudite statuette qui te faisait de l’œil depuis si longtemps. Oui... Cela fait bien longtemps que tu convoitais et devais l'avoir cet Oscar. Pour le film Gilbert Grape, déjà, ) peine pubère, où tu incarnais le rôle d'un enfant atteint de trisomie, les gens s'arrêtaient en pleine rue afin de te donner de l'argent tant ta prestation était authentique: ça méritait pas un Oscar ça? Pour Blood Diamond où tu avais pris l'accent sud-africain et défendu tes premières valeurs écolo,  pour Aviator où tu t'es donné corps et âme jusqu'à la transe et la folie, pour Le loup de Wall Street où tu explorais ton aptitude à l'excès et aux personnages mi-fascinant, mi-répugnant! Il a fallu attendre 2016 et un méchant câlin avec un ours pour que l'Académie ouvre leurs yeux sur ton immensité cinématographique et oublie ton sex-appeal et ton box office (monstrueux). Oui Leonardo n'est pas uniquement ce héros d'adolescence qui nous fait faire des ronds avec le bassin, même si je te l'accorde, Leonardo, que ce muscle est ultra-développé grâce à tes yeux bleus dans lesquels je me suis si souvent noyée et ton sourire jamais carnassier. Non, Leo (je peux t'appeler Leo?), tu n'es pas qu'un aphrodisiaque sur patte!

Ah ton sex-appeal... Il t'en aura causé du tort! Je me souviens encore de la vague "Leomania". Contrairement à toutes les femmes de mon âge je n'ai pas fondu en te voyant dans Titanic mais dans Roméo + Juliet. Je me souviens de cette nuit d'hiver où  le film était diffusé à la télévision. Je me rappelle m'être retournée vers ma mère pour lui dire "c'est mon acteur favori à moi... et plus tard ce sera mon mari!" 19 ans plus tard tu es toujours "mon acteur favori " mais je me suis résigné: on n'est pas marié. Tu les préfères longues et blondes.

Récemment célibataire (tu fricoterais avec une jeune journaliste rencontrée aux Baftas... j'aurais dû faire une demande d'accréditation cette année), proche de ta maman, bourré de talent, fantasme de toute une génération, écologiste en béton: tu es l'homme parfait... l'Oscar ce n'était que pour clouer le bec des "haters" et du net, qui s'en donnait à cœur joie pour te taquiner là-dessus. Les Oscars pour toi c'est comme le permis pour le commun des mortels... à un moment tu finis par l'avoir!

Et après...

Je me demande bien ce que tu as pu faire en rentrant chez toi avec? Tu savais qu'un acteur porno avait anticipé ta victoire et tourné un film où tu te faisais l'amour avec? Je te vois plutôt le serrer dans tes bras tel un doudou et t'endormir paisiblement. Ou alors lui faire voir tous tes films en lui répétant "là j'aurais dû t'avoir...là aussi...et là aussi!..."? Ou peut-être que tu l'as posé à côté de toutes tes récompenses, l'air de rien, car après tout tu n'en avais pas besoin, soyons réaliste! Ce sont les Oscars qui avaient besoin de toi comme un jour ils ont eu besoin de récompenser Scorsese ou Newman, pour éviter l'humiliation d'avoir oublié Kubrick ou Grant!

Maintenant que tu as tout, quelle est ta motivation qui va te pousser à te lever le matin? Un prix à Cannes? Je parierai plutôt sur  l'écologie. Car, si tu as remercié Scorsese lors de ton discours, tu aussi rappeler que notre maison brûle et d'ailleurs l'ONU a salué ton intervention. Tous tes discours sont orientés vers ce sujet épineux qui "ne faut pas remettre à plus tard". Moi qui m'attendais à te voir pleurer avec ton Oscar, tu as montré que tu savait jouer l'humilité, presque blasé et heureux en même temps.

"Soyons tous conscients que cette planète n’est pas un acquis. Je ne prends pas cette soirée pour un acquis" as-tu déclaré avant de t'en aller avec ta statuette, pour la faire graver, et de faire la fête avec ton pote Tobey Maguire.

Leo, en espérant que tu continueras à me faire rêver du cerveau et remuer du bassin, que tu continueras à choisir des projets ambitieux et que tu accepteras, un jour, enfin un entretien (professionnel promis) avec moi.

Oscars 2016: Sacres (attendus), belles surprises et beaucoup de politique!

Posté par wyzman, le 29 février 2016

La nuit dernière se tenait la 88ème cérémonie des Oscars. Et une chose est sûre, le grand rendez-vous des professionnels de l'industrie du cinéma était à ne pas manquer. Et cela, pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente : après la polémique des #OscarsSoWhite, les discours de Chris Rock étaient incroyablement attendus. Et l'humoriste américain n'a pas manqué de faire part de son ressentiment face au manque de diversité parmi les nommés.

Dès l'introduction, l'acteur de 51 ans n'a pas mâché ses mots : "Dans les années 60, ça a dû arriver et on n'a pas manifesté. Pourquoi ? Parce qu'on avait des vrais problèmes à résoudre ! Si les votants nommaient les maîtres de cérémonie, je ne serais même pas là. Tout le monde m'a dit de boycotter les Oscars. Mais il n'y a que les gens au chômage qui te disent de démissionner ! Jada Pinkett Smith a dit qu'elle boycottait les Oscars. Mais c'est comme si moi je boycottais les sous-vêtements de Rihanna : je n'y ai pas été invité !" Voilà qui était dit. Pendant 3 heures, les références au manque de diversité n'ont fait que s'enchaîner pour le bonheur de certains - mais pas de tous. En effet, en faisant chacun de ses discours sur le ton de l'humour, il se pourrait bien que Chris Rock soit passé à côté du propos. La présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, en a profité pour venir sur scène rappeler à tous que "Les Oscars célèbrent les conteurs qui ont la chance travailler sur ce médium puissant qu'est le film" avant d'évoquer les réformes déjà entreprises.

Grâce aux apparitions de Stacey Dash, Kevin Hart, Kerry Washington, Priyanka Chopra ou encore Michael B. Jordan, la cérémonie a fait son possible pour montrer qu'elle allait de l'avant, se parant de couleur parmi les présentateurs à défaut de le faire du côté des nommés. Malheureusement, on passera difficilement outre certaines vannes de Chris Rock un peu trop osées pour l'assistance. On pense notamment à la vente de cookies pour l'association de sa fille qui lui ont surtout permis de balancer à Leonardo Dicaprio : "Allez, t'as gagné 30 millions !" rappelant ainsi les inégalités salariales qui touchent le secteur. Déplacés, culottés ou juste couillus, les efforts de celui qui a joué dans Two Days in New York n'ont pas éclipsé la talent de Neil Patrick Harris et Ellen DeGeneres, ses deux prédécesseurs. Dommage.

A côté, bien qu'elle n'ait pas remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale avec "Till It Happens To You", Lady Gaga a tout de même livré un live digne de ce nom ! Introduite par Joe Biden, l'actuel vice-président des Etats-Unis, la chanteuse révélée par "Just Dance" était accompagnée de "survivants" de viols et a dédié sa prestation à Kesha Rose. Oscarisé pour "Writing's On the Wall", Sam Smith a dédié son prix à la communauté LGBT. On vous l'a dit, il y avait beaucoup de politique lors de ces Oscars ! D'ailleurs, nous serions tentés de dire que choisir Spotlight comme Meilleur film n'est pas anodin… Venu chercher son prix, le réalisateur Adam McKay a déclaré : "Cet Oscar est un mégaphone, j'espère que notre message résonnera jusqu'au Vatican : il faut protéger les enfants !"

Mais bien évidemment, tout ce qu'il faut retenir de ces Oscars, c'est le sacre de Leonardo DiCaprio. Annoncé comme grand favori, l'interprète de Hugh Glass dans The Revenant a enfin pu rentrer chez lui avec la fameuse statuette dorée qu'on lui promet depuis deux décennies ! D'ailleurs, il n'a pas hésité à remercier Martin Scorsese "qui [lui a] appris tant de choses sur le septième art" lors de son discours de remerciements. Vous noterez qu'après Le Loup de Wall Street, les deux hommes se retrouveront en 2017 pour The Devil in the White City, leur sixième collaboration.

Pour le reste, il convient d'évoquer les 6 prix techniques décernés à Mad Max : Fury Road qui n'ont fait que rappeler le génie de George Miller, à qui les votants ont préféré Alejandro G. Inarritu. Face à Mustang, Le Fils de Saul a su se montrer à la hauteur, confirmant ainsi les pronostics de la presse spécialisée. Enfin, et parce qu'il est toujours bon de finir sur un peu d'optimisme, félicitons Brie Larson et Alicia Vikander. Dans Room, le nouveau film de Lenny Abrahamson, la première excelle et s'est vue attribuer l'Oscar de la Meilleure actrice, coiffant Cate Blanchett et Carol au poteau. La seconde, très appréciée outre-Atlantique, est repartie avec l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Et parce qu'elle sauve complètement The Danish Girl, il va sans dire que c'était amplement mérité !

Pour découvrir le palmarès complet, c'est ici.

Oscars 2016: Spotlight, DiCaprio et Mad Max sacrés par Hollywood

Posté par vincy, le 29 février 2016

Toutes les nominations et le live en direct sur notre compte twitter.

Palmarès très équilibré cette année aux Oscars, avec trois gagnants très différents. Spotlight a remporté le titre de meilleur film, amplement mérité, dans une course très ouverte. Avec deux Oscars, le film a su déjouer les pronostics et démontre une fois de plus qu'on peut faire un cinéma populaire et intelligent, même si le box office n'est pas phénoménal.  Et finalement quoi de mieux pour cette 88e cérémonie très très engagée politiquement, et menée brillament par Chris Rock que de couronner un film lui-même très politique?!

Mad Max Fury Road a triomphé par le nombre et fait une importante razzia dans les catégories techniques avec six Oscars. Le festival de Cannes, qui l'avait présenté en avant-première mondiale, a aussi pu compter sur trois autres prix prestigieux: Le fils de Saul (film en langue étrangère), Vice-Versa (animation) qui fait gagner un 8e Oscar à Pixar et un 10e au groupe Disney dans cette catégorie et Amy comme meilleur documentaire. Pour Le Fils de Saul, c'était la 9e fois que la Hongrie était nommée dans cette catégorie. Le cinéma hongrois n'avait remporté l'Oscar qu'une seule fois, en 1981, avec Mephisto de István Szabó.

Les Oscars ont pour l'instant récompensé de nombreux professionnels non américains, de la danoise Alicia Vikander aux britannique Mark Rylance et Sam Smith (qui fait une fois de plus gagner l'Oscar de la meilleure chanson à James Bond). Sans oublier la pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy, le chilien Gabriel Osorio Vargas (c'est seulement le 2e Oscar pour ce pays) et bien sur le mexicain Emmanuel Lubezki qui rentre dans l'histoire avec un troisième Oscar consécutif dans sa catégorie (directeur de la photographie) après ceux de Gravity et Birdman. Pour l'italien et la légende de la musique de film Ennio Morricone, la sixième nomination aura été la bonne (même s'il avait déjà reçu un Oscar d'honneur en 2007).

Evidemment on retient surtout le deuxième Oscar consécutif du réalisateur mexicain Alejandro G. Innaritu, un an après Birdman. C'est le troisième cinéaste à réussir cet exploit après Joseph L. Mankiewicz (1948-1949) et John Ford (1940-1941). Il offre surtout l'Oscar tant attendu pour l'un des plus acteurs de ces 20 dernières années: Leonardo DiCaprio. Il l'a enfin eu. C'était le couronnement attendu autant pour la cérémonie que pour la star. Avec trois Oscars "historiques", The Revenant n'aura pas tout perdu.

Film: Spotlight de Tom McCarthy
Réalisateur: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)
Acteur: Leonardo DiCaprio ( The Revenant)
Actrice: Brie Larson (Room)
Second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des Espions)
Second-rôle féminin: Alicia Vikander (The Danish Girl)
Film d'animation (long métrage): Vice-Versa (Inside Out)
Film documentaire (long métrage): Amy d'Asif Kapadia & James Gay-Rees
Film en langue étrangère: Le fils de Saul de Laszlo Nemes
Court métrage: Stutterer de Benjamin Cleary
Film d'animation (court): Bear Story de Gabriel Osorio Vargas (Chili)
Film documentaire (court): A Girl in the River: The Price of Forgiveness de Sharmeen Obaid-Chinoy
Scénario original: Tom McCarthy & Josh Singer (Spotlight)
Scénario (adaptation): Adam McKay & Charles Randolph, d'après sur le livre The Big Short: Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis (The Big Short)
Musique: Ennio Morricone (Les 8 Salopards)
Chanson: Writing's On The Wall (007 Spectre) de Sam Smith et James Napier
Image: Emmanuel Lubezki (The Revenant)
Montage: Margaret Sixel (Mad Max: Fury Road)
Décors: Colin Gibson & Lisa Thompson (Mad Max: Fury Road)
Costumes: Jenny Beavan (Mad Max: Fury Road)
Maquillages et coiffures: Lesley Vanderwalt, Elka Wardega & Damian Martin (Mad Max: Fury Road)
Montage son: Mark Mangini & David White (Mad Max: Fury Road)
Mixage son: Chris Jenkins, Gregg Rudloff & Ben Osmo (Mad Max: Fury Road)
Effets visuels: Andrew Whitehurst, Paul Norris, Mark Ardington & Sara Bennett (Ex Machina)

Spotlight grand vainqueur des Independent Spirit Awards 2016

Posté par vincy, le 28 février 2016

Si les Oscars sont assez ouverts et pourraient décevoir la Warner, il est certain que le studio se consolera avec cette razzia de prix pour Spotlight aux Independent Spirit Awards. Le film de Tom McCarthy décryptant l'enquête journalistique sur le scandales de prêtres et curés pédophiles de Boston a raflé les principaux prix: film, réalisateur, scénario, montage et le prix Robert Altman qui récompense à la fois des directeurs de castings et l'ensemble des acteurs.

Pour le reste, seuls deux films ont reçu deux prix chacun: Beasts of No Nation avec les deux récompenses pour l'interprétation masculine et Room avec le prix de la meilleure actrice et celui du premier scénario.

Carol, l'un des favoris, a quand même récupéré le prix de la meilleure image. Et surtout Tangerine avec un prix du meilleur second-rôle féminin, a fait l'histoire: Mya Taylor est la première actrice transgenre à être distinguée dans un grand prix américain.

Le palmarès complet:
Meilleur film: Spotlight
Meilleur réalisateur: Tom McCarthy, Spotlight
Meilleur scénario: Tom McCarthy & Josh Singer, Spotlight
Meilleur premier film: The Diary of a Teenage Girl
Meilleur premier scénario: Emma Donoghue, Room (d'après son roman)
Meilleur acteur: Abraham Attah, Beasts of No Nation
Meilleure actrice: Brie Larson, Room
Meilleur second-rôle masculin: Idris Elba, Beasts of No Nation
Meilleur second-rôle féminin: Mya Taylor, Tangerine
Meilleur documentaire: The Look of Silence
Meilleur film international: Le fils de Saul
Meilleure image: Carol
Meilleur montage: Spotlight
Prix John Cassavetes (film à moins de 500000$): Krisha
Prix Robert Altman (casting): Spotlight

Quand Hollywood s’insurge… contre Hollywood !

Posté par wyzman, le 26 février 2016

Dans un article du New York Times publié mercredi, les acteurs, producteurs, scénaristes et réalisateurs issus de la diversité et qui font la fierté de Hollywood évoquent leurs conditions de travail. Des souvenirs de jeunesse aux plateaux de tournage en passant par les défis à relever, tout y passe. Et contrairement à ce que l'on pensait ou espérait jusque-là, Hollywood est loin d'être le royaume de la diversité et des bisounours. Après la polémique des #OscarsSoWhite et le rapport de l'école de journalisme et de communication d'Annenberg qui indique que seuls 2% des personnages de grosses productions sont ouvertement LGBT, le royaume californien encaisse un nouveau coup dur.

En effet, dans ledit article du New York Times, Sam Esmail le créateur de Mr. Robot affirme : "En grandissant, je pensais que l'homme blanc était la norme, que c'était le personnage de base de chaque histoire." Ken Jeong, la star de Very Bad Trip enchaîne : "Un prof de théâtre de UCLA m'avait donné de bonnes notes après une performance et m'avait dit : 'T'es un bon acteur, c'est pourquoi je te le dis, dégage de L.A. Il n'y a pas de futur pour toi ici. Va en Asie !'" Juste après, America Ferrera, l'ancienne star de la série Ugly Betty lance : "Qu'est-ce que vous faites quand quelqu'un vous dit : 'Ta couleur de peau, c'est pas vraiment ce qu'on recherche' ?"

Scénariste de 12 Years a Slave et showrunner de la série American Crime, John Ridley poursuit : "J'étais déterminé à ce que le personnage principal [d'un film] soit une femme noire et je me souviens des producteurs me disant 'Pourquoi doit-elle être noire ?' et moi leur répondre 'Elle ne doit pas l'être : je veux qu'elle soit noire. Pourquoi vous ne l'envisageriez pas ?'" De son côté Mike Colter (vu dans The Good Wife et Jessica Jones) signale : "Je suis généralement le seul noir dans la pièce. […] Je ne vois pas cela de manière négative, parce que si je commence à le faire, j'ai déjà perdu avant même d'avoir commencé."

Si le rapport d'Annenberg pointe le manque de diversité ethnique, genrée et sexuelle dans l'usine à rêves américaine, tout n'est peut-être pas à jeter. A propos de sa nouvelle série Telenovela, Eva Longoria s'amuse : "C'était réconfortant d'entendre l'équipe dire 'Eva, t'es une sacrée Latina. On va bien devoir caster un mâle blanc à un moment donné' !" De son côté, Jussie Smollett qui incarne le fils gay de Lucious et Cookie Lyon dans Empire se souvient : "Dans un restaurant, ce mec plus âgé est venu me voir et m'a dit 'Je ne veux pas vous déranger, je ne veux pas de selfie, je veux juste vous dire que l'intrigue de Jamal m'a vraiment aidé à parler à mon fils de sa sexualité.'"

Alors que les Oscars se tiendront comme prévu au Dolby Theatre de Los Angeles ce dimanche soir, Hollywood tente aujourd'hui et plus que jamais de réparer un système visiblement cassé. Des minorités peu présentes devant et derrière la caméra, des personnalités qui appellent au boycott, un présentateur sous pression… Si cette année devait être celle de la reconquête, c'est franchement raté. Par chance, les Emmy Awards, les Golden Globes, les SAG Awards et les NAACP Image Awards donnent désormais le la et ce n'est pas plus mal. Parce que niveau diversité, s'il faudra certainement se contenter du sacre du réalisateur mexicain Alejandro G. Inarritu dimanche soir, on croise d'ores et déjà les doigts pour 2017.

Will Smith est-il fini ?

Posté par wyzman, le 14 février 2016

A deux semaines de la 88ème cérémonie des Oscars, Will Smith est déjà passé à autre chose. Notamment parce qu'il a décidé de la boycotter. La raison nous la connaissons tous : l'absence de diversité parmi les nommés aux prix d'interprétation dénoncée par le hashtag #OscarsSoWhite. Mais si Will Smith se sent particulièrement concerné, c'est ni plus ni moins parce qu'il figurait parmi la short-list des possibles nommés dans la catégorie meilleur acteur pour son rôle dans Concussion (Seul contre tous en VF). Dans le film de Peter Landesman, Will Smith incarne Bennet Omalu, le neurologue qui a alerté le premier la National Football League des traumatismes liés à la pratique du sport.

Pour ce rôle, l'acteur de 47 ans a déjà reçu des nominations aux Golden Globes, aux Hollywood Film Awards et aux NAACP Image Awards. Mais l'absence de reconnaissance par les votants de l'Académie nous amène à nous poser la question suivante : et si Will Smith était officiellement fini ? Il est vrai qu'à Hollywood, rares sont les acteurs fâchés (voire désespérés) au point de boycotter les Oscars. Peu sont ceux à avoir déjà récolté 7 nominations aux Razzie Awards ou à se satisfaire de ne pas beaucoup tourner.

Mais Will Smith, lui, s'en fiche. Au cours des trois dernières années, on l'a vu tenter de lancer maladroitement la carrière de son fils Jadden avec After Earth, faire des apparitions déjà oubliées dans Légendes vivantes et Un amour d'hiver. Et l'an dernier, il a rendu sceptique la critique dans la comédie dramatique Diversion où son expression monofaciale surprenait dans un registre de cambrioleur gentleman. A l'exception de Men in Black 3 en 2012, et passablement décevant, aucun de ses films n'a cartonné au box office mondiale récemment. Ceci dit, le Prince de Bel-Air a un plan, et pas des moindres !

Relance

Pour relancer sa carrière, il envisage de faire le yoyo entre performances Oscar-worthy et blockbusters rentables. A commencer par Seul contre tous qui sort le 9 mars prochain. A défaut de recevoir de statuette dorée, le mari de Jada Pinkett compte prendre un malin plaisir à rappeler à tous ses haters qu'il peut porter un film dramatique sur son simple nom. Le 3 août, c'est aux côtés de Margot Robbie, Jared Leto, Jai Courtney, Cara Delevingne, Joel Kinnaman et Viola Davis qu'il va tout faire péter dans le très attendu et prometteur Suicide Squad.

Par la suite, c'est avec humilité qu'il compte jouer dans The American Can et incarner le marine qui a vraiment risqué sa vie pendant l'ouragan Katrina et permis le sauvetage de 244 personnes. Rien que ça. Le film devrait être réalisé par Edward Zick, déjà auteur du Dernier samouraï et de Blood Diamond. Mais c'est bien évidemment le projet Collaboral Beauty qui agite la toile dernièrement. Notamment parce que Keira Knightley et Kate Winslet sont en pleine négociation pour y jouer. Ce drame raconte comment les collègues d'un publicitaire (Will Smith) s'organisent pour le sortir d'une mauvaise passe. Helen Mirren, Edward Norton, Michael Pena et Naomie Harris ont déjà été engagés. Annoncé pour le 16 décembre prochain, Collaboral Beauty sortirait pile-poil dans la saison des Oscars…

Mais que les fans de blockbusters se rassurent : l'acteur a confirmé cette semaine au micro de BBC Radio 1Xtra qu'un Bad Boys III était prévu. Malgré une date de début de tournage inconnue, le film déboulerait dans nos salles obscures courant 2017. Un Hancock 2 est prévu pour 2018 tandis qu'un passage derrière la caméra n'est toujours pas exclu. Voilà qui devrait contenter les fans de l'ancienne star d'Independence Day et faire rager ses détracteurs pendant un moment !

Deuxième DGA Award consécutif pour Alejandro Gonzalez Inarritu

Posté par vincy, le 7 février 2016

inarritu

Pour la première fois dans l'histoire des prix de la Director's Guild of America, un réalisateur a été couronné une deuxième fois consécutive. Alejandro Gonzalez Inarritu, déjà récipiendaire l'an dernier avec Birdman (avant de remporter l'Oscar), a été récompensé pour The Revenant. Dans les deux cas, la mise en scène se veut virtuose mais les films laissent de glace.

Peu importe. Le cinéaste mexicain entre dans l'histoire des palmarès américains. Et en a profité pour tacler Donald Trump et son projet de muraille entre les Etats-Unis et le Mexique, rappelant que la puissance des Etats-Unis provenait de la diversité.

Certes, on attendait plutôt Ridley Scott ou surtout, George Miller. Il est clair désormais qu'Inarritu fait la course en tête pour les Oscars. Depuis 1948, les Oscars n'ont pas fait le même choix que la DGA à sept occasions seulement.

Un club de 9 cinéastes

Inarritu rejoint ainsi Ang Lee, Francis Ford Coppola, Clint Eastwood, George Stevens, David Lean, Ron Howard et Joseph Mankiewicz dans le club des double primés. Steven Spielberg est le seul cinéaste à l'avoir emporté trois fois.

Les DGA Awards ont aussi récompensé David Nutter (Game of Thrones, série dramatique), Chris Addison (Veep, série comique) et Dee Rees (Bessie, minisérie ou téléfilm).

Pour le documentaire, Matthew Heineman avec Cartel Land a été élu. Pour la première remise de prix du meilleur premier film, Steven Spielberg a décerné le trophée tout nouveau tout chaud à Alex Garland pour Ex Machina.