Entre les murs, meilleur film étranger des Image Awards

Posté par vincy, le 14 février 2009

jennifer hudsonLa NAACP - National Association for the Advancement of Coloured People - célébrait ses quarantièmes Image Awards jeudi 12 février, à Los Angeles. Ils étaient présentés par Halle Berry et Tyle Perry. Grand vainqueur, Le secret de Lily Owens (The Secret Life of Bees) qui a reçu les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Entre le jordanien Captain Abu Raed, le russe Mongol, l'iranien Avaz-e Gonjeshj-ha (The Song of Sparrows), et le mexicain La Misma Luna, les votants ont préféré Entre les murs. Une récompense non négligeable alors que le film débute sa carrière aux Etats-Unis (à date il a récolté 600 000$ dans un circuit de 27 salles).

Sept Vies a été récompensé à tarvers ses deux comédiens, Rosario Dawson (meilleure actrice) et Will Smith (meilleur acteur). Pour Smith, c'est une première fois, après dix tentatives. Traji P. Henson (la mère adoptive de Benjamin Button), par eilleurs nommé aux Oscars, a obtenu le prix du meilleur second rôle féminin. Columbus Short a été primé pour son second rôle masculin dans Cadillac Records.

Pour son script de Rachel Getting Married, Jenny Lumet a emporté le prix du meilleur scénario. Slumdog Millionaire a continué sa moisson en étant choisi comme meilleur film indépendant.

L'actrice Jennifer Hudson (oscarisée pour sa performance dans DreamGirls), ex participante de la Nouvelle Star américaine, fut la grande gagnante de la soirée. Entre le cinéma et la musique, elle était citée dans sept catégories. Elle est repartie avec le prix du nouveau talent musical, le prix du meilleur duo ou collaboration (avec Fantasia) et le prix du meilleur album. Dimanche dernier, elle avait déjà gagné un prestigieux Grammy Award du meilleur album R&B. De quoi mettre du baume sur les plaies de l'azutomne dernier où trois membres de sa famille -sa mère, un de ses frères et un jeune neveu - avaient été assassinés.

Musicalement, on note aussi des vainqueurs qui sont souvent présents sur le grand écran : meilleur artiste masculin? Jamie Foxx ; meilleure artiste féminine? Beyoncé Knowles. Angela Bassett, quant à elle, grâce à sa paricipation dans "Urgences", a gagné son dizième Image Awards de sa carrière. Le record est toujours détenu par les 14 prix de Denzel Washington.

Les critiques de New York boivent du petit lait avec « Milk »

Posté par vincy, le 13 décembre 2008

Les critiques de New York ont rendu leur verdict annuel mercredi 10 décembre. Ce palmarès confirme les films tendance du moment et affirment une volonté évidente de faire une résistance à un cinéma formaté. Deux films se partagent la plupart des citations principales : Milk, de Gus Van Sant, et Be Happy, de Mike Leigh. Le cinéaste anglais a battu Danny Boyle d'un petit point pour le titre de meilleur réalisateur.

Meilleur film : Milk

Meilleur réalisateur : Mike Leigh pour Be Happy

Meilleur acteur : Sean Penn pour Milk

Meilleure actrice : Sally Hawkins pour Be Happy

Meilleur second rôle masculin : Josh Brolin pour Milk

Meilleur second rôle féminin : Penelope Cruz pour Vicky Cristina Barcelona

Meilleur scénario : Jenny Lumet pour Rachel Getting Married

Meilleure photographie : Anthony Dod Mantle pour Slumdog Millionaire

Meilleur premier film : Courtney Hunt pour Frozen River

Meilleur film étranger : 4 mois, 3 semaines et deux jours

Meilleur film d'animation : Wall-E

Meilleur documentaire : Man on Wire

Anne Hathaway, reine blanche de Burton

Posté par vincy, le 9 octobre 2008

Anne Hathaway confirme son ascension à Hollywood. Brokeback Mountain, Le diable s'habille en Prada, Max la Menace. La comédie policière est son plus gros hit à date et une suite vient d'être enclanchée par le studio de production. En moyenne, elle rapporte désormais 60 millions de $ par films. A Venise, sa prestatation dans le nouveau film de Jonathan Demme, Rachel getting married a reçu les éloges.

Et maintenant c'est Tim Burton qui vient de la choisir pour incarner la bienveillante Reine blanche dans Alice au pays des merveilles. Elle sera donc opposée à la Reine rouge, sa méchante soeur, incarnée par Helena Bonham Carter. Elle y croisera Johnny Depp (en chapelier fou) et Mia Wasikowska (Alice). Entre temps, elle sera la meilleure amie de Kate Hudson dans Bride Wars et la vedette d'un thriller horrifique, Passengers.

The Wrestler met le Lido KO

Posté par MpM, le 5 septembre 2008

The WrestlerDernier film américain à être présenté en compétition, The Wrestler de Darren Aronofsky fait la démonstration du savoir-faire outre-atlantique quand il s’agit de raconter des histoires intéressantes, rythmées et humaines. On se rend compte à sa vision, et au plaisir qu’on y prend, du déficit de narration dont a souffert cette compétition. Il est vrai que même les compatriotes d’Aronofsky ont déçu avec des histoires inabouties ou des variations un peu vaines autour de sujets forts mais mal exploités. Vegas d’Amir Naderi suit le délitement d’une famille à travers la destruction systématique de son jardin : une fois l’histoire engagée, on se lasse de voir sur chaque plan le personnage principal en train de creuser. Rachel getting married de Jonathan Demme aborde le thème de la culpabilité en réunissant une famille meurtrie le temps d’une fête familiale : il y a tellement de scènes de danse ou de banquet nuptial que le cœur de l’intrigue est complètement noyé. Enfin, The hurt locker de Kathryn Bigelow nous emmène sur les pas d’un démineur en Irak, juxtaposant simplement cinq ou six opérations d’intervention censées donner un aperçu de la réalité du terrain… mais surtout sans prendre parti ni donner de point de vue clair (hormis le peu compromettant "la guerre est une drogue").

Du coup, The Wrestler n’est certes pas le meilleur film d’Aronofsky, ni ce qui se fait de plus novateur ou profond, mais force est de constater qu’il est presque réussi de bout en bout : interprétation sensible (Mickey Rourke impeccable, étonnamment touchant), rebondissements structurés, petites touches d’humour, combats spectaculaires sans être trashs, gestion pudique de l’émotion, etc. Malgré le classicisme absolu du sujet (au cheminement relativement prévisible) et de la réalisation (qui souffre d’une petite baisse de rythme dans la dernière partie), on se laisse emporter par ce portrait d’une ancienne gloire du catch sur le retour en forme de mélo flamboyant. Parce que le réalisateur ne force jamais ni le trait ni l’émotion, et surtout ne témoigne d’aucune ambition auteuriste disproportionnée, le film s’avère même pratiquement ce que l’on a vu de plus convaincant depuis le début du festival. Sur le Lido, la question qui brûle désormais toutes les lèvres est de savoir si le jury choisira de récompenser globalement le film ou uniquement la prestation de Mickey Rourke. A moins qu’il ne s’agisse d’un doublé...