Cannes 2016: 17 documentaires en lice pour L’Oeil d’or

Posté par vincy, le 4 mai 2016

17 documentaires sont en compétition pour L’Œil d’or. Le jury présidé par Gianfranco Rosi, entouré d’Anne Aghion, Natacha Régnier, Thierry Garrel et Amir Labaki, remettra son Prix le samedi 21 mai à 12h au Palais des Festivals. La sélection fédère l'ensemble des documentaires présentés dans les sélections cannoises.

Bernadette Lafont et Dieu créa la femme libre d'Esther Hoffenberg (France)
L'Ultima Spiaggia (La Dernière plage) de Thanos Anastopoulos et Davide del Degan (Italie)
Bright Lights : Starring Carrie Fisher and Debbie Reynolds d'Alexis Bloom et Fisher Stevens (États-Unis)
Les Vies de Thérèse de Sébastien Lifshitz
Cinema Novo d'Eryk Rocha (Brésil)
Midnight Return : The Story of Billy Hayes and Turkey de Sally Sussman (États-Unis)
Close encounters with Vilmos Zsigmond de Pierre Filmon (France)
Risk de Laura Poitras (États-Unis)
Et la femme créa Hollywood de Clara et Julia Kuperberg (France)
The Cinema Travelers de Shirley Abraham et Amit Madheshiya (Inde)
Gentleman Rissient de B. Jacquot, G. Seligmann, P. Mérigeau (France)
The Family Whistle de Michele Russo (Italie)
Gimme Danger de Jim Jarmusch (États-Unis)
Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier (France)
Hissein Habré, une tragédie tchadienne de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad)
Wrong elements de Jonathan Littell (France) (photo)
L'Exil de Rithy Panh (Cambodge)

La Scam, qui est l'initiative de ce prix, remettra aussi un prix pour l’ensemble de leur œuvre à Raymond Depardon et Frederick Wiseman, qui seront honorés à canens Classics.

Enfin, le jury de L’Œil d’or a également décidé d'être solidaire de Keywan Karimi, cinéaste iranien, "condamné en dernière instance à un an de prison, 223 coups de fouet et une amende de 20 millions de rials en février 2016, suite à la réalisation de son dernier documentaire Writing on the City, sur les graffitis et messages inscrits sur les murs de Téhéran depuis la révolution de 1979 jusqu’au mouvement de 2009. Il est accusé « d’insulte envers le sacré » à propos d’une scène de baiser qu’il nie avoir tournée, et de « propagande » contre le gouvernement. La mobilisation internationale doit continuer pour obtenir l’annulation de sa peine et exiger la levée de toutes les sanctions et la liberté de création pour les artistes du monde entier."

Cannes 2016: toute la sélection de Cannes Classics

Posté par MpM, le 20 avril 2016

Bertrand Tavernier, William Friedkin, Cannes 1966, les 70 ans de la Fipresci, les documentaristes Wiseman & Depardon, l’Europe de l’Est , des grands films populaires, du cinéma de genre, de la science-fiction, de la comédie, de l’animation, de l’horreur gothique, du western et enfin des documentaires sur le cinéma: Cannes Classics 2016 révèle son menu patrimonial.

La plupart des films présentés sortiront en salles et en DVD/Blu-ray, et tout ou partie du programme Cannes Classics sera repris au cinéma Les Fauvettes (Paris), au festival Cinema Rittrovato (Bologne), à l’Institut Lumière (Lyon).

Evénements
Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier
Sorcerer de William Friedkin (dans le cadre de sa Leçon de cinéma)
Signore & signori (Ces messieurs dames ou Belles dames, vilains messieurs) de Pietro Germi
Un Homme et une femme de Claude Lelouch
Faits divers de Raymond Depardon (dans le cadre de l'hommage croisé à Depardon et Wiseman)
Hospital de Frederick Wiseman (Prix Consécration de France Culture 2016 à Cannes)
Farrebique de Georges Rouquier (pour célébrer les 70 ans de la FIPRESCI)

Documentaires sur le cinéma
The Cinema Travelers de Shirley Abraham et Amit Madheshiya (Inde).
The Family Whistle de Michele Russo (Italie)
Cinema Novo de Eryk Rocha (Brésil)
Midnight Returns: The Story of Billy Hayes and Turkey de Sally Sussman (Etats-Unis)
Bright Lights: Starring Carrie Fischer and Debbie Reynolds de Alexis Bloom et Fisher Stevens (Etats-Unis)
Gentleman Rissient de Benoît Jacquot, Pascal Mérigeau et Guy Seligmann (France).
Close encounters with Vilmos Zsigmond de Pierre Filmon (France)
Et La femme créa Hollywood de Clara et Julia Kuperberg (France)
Bernadette Lafont et Dieu créa la femme de Esther Hoffenberg (France)

Copies restaurées (par ordre chronologique)
Gueule d’amour de Jean Grémillon (1937, France)
Die letzte Chance (La Dernière chance) de Leopold Lindtberg (1945, Suisse)
Momotarô, Umi no shinpei (Momotaro, le divin soldat de la mer) de Mitsuyo Seo (1945, Japon)
Rendez-vous de juillet de Jacques Becker (1949, France)
Ugetsu monogatari (Les Contes de la lune vague après la pluie) de Kenji Mizoguchi (1953, Japon)
Santi-Vina de Thavi Na Bangchang (1954, Thaïlande)
Dolina Miru (La Vallée de la paix) de France Stiglic (1956, Slovénie)
Jago hua savera (Quand naîtra le jour) de Aaejay Kardar (1958, Pakistan)
One-Eyed Jacks (La Vengeance aux deux visages) de Marlon Brando (1961, Etats-Unis)
Pit and The Pendulum (La Chambre des tortures) de Roger Corman (1961, Etats-Unis)
Ikarie XB 1 de Jindrich Polak (1963, Tchéquie)
Dragées au poivre de Jacques Baratier (1963, France)
Masculin féminin de Jean-Luc Godard (1966, France)
Memorias del subdesarrollo (Mémoires du sous-développement) de Tomás Gutiérrez Alea (1968, Cuba)
Szerelem (Amour) de Karoly Makk (1971, Hongrie)
Solyaris (Solaris) de Andreï Tarkovski (1972, Russie)
Adieu Bonaparte de Youssef Chahine (1984, France/Egypte)
Le Décalogue 5 (Tu ne tueras point) et 6 (Tu ne seras pas luxurieux) de Krzysztof Kie?lowski (1989, Pologne)
Valmont de Milos Forman (1989, France)
Howards End (Retour à Howards End) de James Ivory (1992, Royaume-Uni/Japon) - en présence de James Ivory et de l'actrice Vanessa Redgrave.
Indochine de Régis Wargnier (1992, France)

Séances spéciales
Terrore nello spazio (La Planète des vampires) de Mario Bava (1965, Italie/Espagne)
Tiempo de morir de Arturo Ripstein (1966, Mexique)

7 raisons pour aller à la Cinémathèque française cet automne

Posté par vincy, le 27 août 2013

pier paolo pasolini et l'évangile selon matthieu

- MICHEL PICCOLI (7 septembre/7 octobre) : une rétrospective dédiée à l'un des plus grands acteurs français. De Sautet à Moretti, de Bunuel à Rivette, de Chahine à Malle, de Costa-Gavras à Demy, il a traversé les cinémas des plus grands auteurs depuis les années 50 jusqu'à aujourd'hui. Le comédien a su imposer son charme naturel, une certaine nonchalance (au summum avec Le Mépris) et un joli mystère presque féminin au service de personnages de plus en plus avides de liberté. En bonus un dialogue avec Serge Toubiana le 7 septembre.

- BERNARDO BERTOLUCCI (11 septembre/13 octobre) : le président du jury du 70e Festival de Venise sera à l'honneur de la Cinémathèque française. Cinéaste sacralisé par une pluie d'Oscars avec Le dernier Empereur, il a réalisé quelques films les plus marquants du cinéma italien : 1900, Le conformiste, Le dernier tango à Paris... Deux avant-premières (Le dernier empereur 3D et son dernier film Moi et Toi et une leçon de cinéma (le 14 septembre) complètent cette intégrale.

- JEAN COCTEAU (à partir du 2 octobre) : L'exposition au Musée du cinéma sera consacrée à l'un des artistes les plus fascinants du siècle dernier : poète, dramaturge, dessinateur, écrivain, cinéaste... La fantasmagorie de Cocteau s'est traduite sur différents supports. A l'occasion des 50 ans de sa mort, la Cinémathèque dévoile affiches, scénarios, lettres, ouvrages, dessins, photos, costumes ... Parallèlement, une rétrospective, incluant ses courts-métrages, accompagnera ce parcours anachronique et allégorique. En bonus, la version restaurée de La belle et la bête et la programmation du Festival du Film maudit, qui s'était déroulé à Biarritz en 1949.

- LES FRÈRES COEN (2-27 octobre) : Leur dernier film, Inside Llewyn Davis a reçu le Grand prix du Festival de Cannes (projeté en avant-première le 17 octobre). Auteurs singuliers du cinéma américain, oscarisés, Palme d'or, ils sont aussi adorés du public grâce à plusieurs films cultes, saignants ou drôles, intimes ou existentiels. Ils tordent la morale et le politiquement correct avec des personnages cocasses, faillibles, inoubliables, tout en touchant à tous les genres : polar, western, film noir, comédie... Une intégrale savoureuse qui s'ouvrira avec Fargo.

- PIER PAOLO PASOLINI (16 octobre/26 janvier 2014) : Il s'agira de l'événement de cette fin d'année. Expositions, spectacle, lecture, rétrospective... La passion Pasolini envahira la Cinémathèque. Son nom cingle comme une marque (sulfureuse) mais combien de spectateurs ont vu ses films? Créateur dérangeant, combattant insatiable, icône romaine, Pasolini, dont le destin tragique a souvent masqué le regard porté sur son oeuvre, à la fois radicale et lyrique, était un cinéaste génial et un immense écrivain. L'exposition, qui promet d'être la plus riche sur l'auteur, sera un parcours chronologique en six étapes, avec quelques éléments rares et précieux révélant certaines de ses facettes. La programmation comprendra également les films dont il était le réalisateur mais aussi ceux qu'il a écrit pour Bertolucci, Olmi, Fellini, Citti et Bolognini.

- RAYMOND DEPARDON (14 novembre/1er décembre) : Le plus célèbre documentariste français sera à l'honneur avec ses courts, moyens et longs métrages. L'occasion de mettre en perspective son long travail d'ancien reporter observant une France où les solitudes se fracassent devant des paysages presque vides de civilisation, dans un contexte économique et social souvent précaire. Des fictions (La captive du désert) à ses docus (Urgences, Journal de France, 1974 Une partie de campagne), l'oeuvre de Depardon donne la parole au peuple et dévoile des institutions fragiles. Une exposition au Grand Palais, "Raymond Depardon, un moment si doux" permettra aussi d'apprécier son travail photographique.

- JOÀO CÉSAR MONTEIRO (décembre) : Rétrospective hommage à l'un des poètes du cinéma du XXe siècle, décédé il y a dix ans. L'iconoclaste qui aimait mélanger burlesque et tragédie, fable et mysticisme, avait créé Jean de Dieu, "dandy misanthrope et érotomane", héros de ses comédies grinçantes et désespérées depuis Souvenirs de la maison jaune où il se mettait lui-même en scène. Anti-clérical, anti-fasciste, il aura marqué le cinéma portugais durant près de 50 ans. Grand prix du jury mais aussi Lion d'argent du meilleur réalisateur à Venise, Monteiro, par ailleurs écrivain, a signé une oeuvre polémique et outrancière, laissant perplexe certains cinéphiles incapables de la classer dans un genre particulier. Ce qui faisait tout son charme et même sa beauté.

Le Saint-André-des-Arts orphelin de son créateur, Roger Diamantis

Posté par anne-laure, le 21 juin 2010

saint andre des artsMardi 15 juin, l’Association française du cinéma art et essai (AFCAE) annonçait le décès du « magicien du Saint-André des Arts », comme l’appelait le réalisateur Jean-Luc Godard. Roger Diamantis, né en 1934, avait 76 ans.

Cette figure emblématique parisienne a toujours été un précurseur, faisant connaître les grands noms du cinéma d’auteur à travers ses trois salles du Saint-André des Arts, son cinéma, en plein cœur du quartier latin. « Passionné de cinéma exigeant et de qualité, il restera comme l'un des précurseurs de la diffusion culturelle par le film et l'ensemble du mouvement Art et Essai ressent sa disparition avec douleur et émotion » s’est exprimée l’AFCAE, avec tristesse.

Peu connu du grand public mais familier des cinéphiles parisiens, il était le contraire du cinéma d’aujourd’hui où l’argent est roi et où seuls les blockbusters trouvent leur salut. En 1996, juste après avoir connu la menace d'une fermeture économique, il déclarait dans l’Humanité? : « Le Saint-André-des-Arts existe depuis vingt-cinq ans. Les trois salles sont bien situées, dans une rue passante. Il ne leur manque que les films. Je suis pris en sandwich – c’est le mot qui convient à l’heure du fast-food et du « fast movie » – par les deux multiplexes qui viennent d’ouvrir aux Halles et à Montparnasse… J’ai été le premier à montrer le premier film de Stephen Frears, mais on me refuse son dernier… De même pour Mike Leigh… »

Passionné et entêté, celui-ci n'hésitait pas à diffuser les films dans lesquels il croyait même lorsque les entrées se faisaient rares.

Alain Tanner qui fit l'ouverture de la salle avec La Salamandre en 1971 et tiendra l'affiche un an malgré un rejet unanime de la critiques ; mais aussi Nagisa Oshima – dont L’Empire des sens est resté six ans à l’affiche – Raymond Depardon, Ken Loach, Alain Cavalier, Nicolas Philibert, Ingmar Bergman qu'il projetait sous forme d'intégrales : nombreux sont les grands cinéastes, de Mizogushi à Eustache, qui ont marqué les murs du Saint-André des Arts. Wenders et Duras faisaient partis des fidèles.

Diamantis fut aussi réalisateur (en 1974, Si j'te cherche, j'me trouve) et coproducteur (en 1990, La Captive du désert, de Raymond Depardon).

Elise Girard a réalisé un documentaire consacré à la vie et à l’œuvre de cet exploitant hors du commun, Roger Diamantis ou la vraie vie. Un film produit par La Compagnie des Phares et Balises. Par ailleurs, sa biographie Une vie d’art et d’essais, signée Florence Delporte, est sortie en 2003 aux éditions La Dispute.

Le prix Louis-Delluc 2008 consacre le monde rural

Posté par vincy, le 12 décembre 2008

prix louis delluc (c) vincy thomas
Avec surprise, Gilles Jacob, président du jury du Prix Louis-Delluc, a annoncé calmement que le Prix Louis-Delluc du premier film était décerné à Samuel Collardey, pour son film sorti en salle la semaine dernière, L'apprenti. Le film n'était pas dans la liste des trois finalistes. Puis, sans tambours ni trompettes, au premier étage du Fouquet's, une partie du jury de ce Goncourt du cinéma sur l'estrade, les caméras en face, le nom du 66e prix Louis-Delluc est annoncé : Raymond Depardon (pour La vie paysanne, diffusé au dernier festival de Cannes). L'apprenti a séduit 19 446 curieux dans les salles, tandis que La vie moderne a attiré en six semaines 200 017 spectateurs. "Il y a un retour à la terre et un hommage au documentaire" explique Gilles Jacob. "Une forte majorité s'est dégagée en faveur de ce film, même si nous avons à un moment imaginé de donner le prix ex aequo aux Plages d'Agnès d'Agnès Varda."

gilles jacob raymond depardon (c) vincy thomasUne demi-heure plus tard, les primés arrivent. En tenue de week-end. Point trop de formalisme. Gilles Jacob revient, entouré des lauréats : "un grand metteur en scène, un grand docuemntariste, un homme d'image, un homme de son..." Il insiste même sur cette singularité. Car, hormis Être et avoir en 2002, le genre n'a jamais reçu ce prix. "On en avait assez d'entendre "C'est un photographe qui fait du cinéma", alors que cela fait 30 ans qu'il fait des films, et des films magnifiques."

gilles jacob et samuel collardey (c) vincy thomasDepardon prend la parole. "L'important c'est de faire du cinéma." Il semble heureux. "Cela fait longtemps que vous me suivez. C'est l'aboutissement d'un parcours, une nostalgie transformée. C'est une évolution qui remonte à l'enfance, un hommage à la cinéphilie, aux cinéastes qui m'ont appris "le bon angle"."

L'obsession d'avoir le juste regard sur les choses : "Je suis toujours un photographe qui recherche la bonne place, filmer ces paysans a été un exercice de conscience et de puissance cinématographique car je ne pouvais pas les faire répéter". Il s'explique, sans amertume, que "le documentaire n'est pas toujours facile, il y a beaucoup de solitude, il faut beaucoup d'énergie et une idée fixe."

raymond depardon (c) vincy thomas raymond depardon photographie (c) vincy thomasDepardon rebondit sur l'actualité en parlant de Werner Herzog et de son cinéma vérité, où l'on ne peut pas faire répéter les acteurs. Puis il laisse Samuel Collardey connaître son quart d'heure de gloire. "Les paysans sont à l'honneur et j'en suis très fier. Je suis aussi très fier d'être associé à Raymond Depardon". Il se place directement en héritier de Depardon, avoue que, depuis la Fémis il s'est laissé accompagner par sa vision cinéphilique. Profils paysans lui a "donné envie de filmer".

La filiation est respectée. Ce cinéma-vérité, cette caméra sans artifice, ce romanesque crû demeure le genre de films qui a le vent en poupe auprès du jury du prix Louis-Delluc ces dernières années. Raymond Deaprdon connaît une saison de tous les honneurs avec une pièce de théâtre adaptée de ses films et mise en scène par Zabou Breitman, une exposition à la Fondation Cartier. Après un César du meilleur film documentaire en 1995, le Delluc 2008 est le plus important prix de cinéma qui lui est décerné.

Caméra des champs : appel à candidatures…

Posté par MpM, le 29 octobre 2008

Le truc formidable avec les (dizaines de) festivals qui existent dans toute la France, c’est que nombre d’entre eux permettent aux jeunes réalisateurs, voire aux apprentis cinéastes, de participer en montrant leurs œuvres dans un cadre officiel et compétitif. Ainsi, "Caméra des Champs" (Festival international du film documentaire sur la ruralité) vient de lancer un appel à candidatures pour sa compétition documentaire. Celle-ci est ouverte à tous les documentaires produits après le 1er janvier 2004 et traitant d’un aspect propre à la ruralité.

Le festival s’est fixé pour règle de montrer les mutations des mondes ruraux. Son objectif est double : à la fois susciter "un échange sur les évolutions des paysages, sur les pratiques sociales des ruraux et néo-ruraux, sur l'impact des techniques, sur les villages et les habitats" et comprendre "comment changent les représentations que chacun peut avoir du monde rural, habitants des villes, artistes, créateurs, décideurs divers et ruraux eux-mêmes." Une volonté qui rappelle étrangement le parti pris du réalisateur et photographe Raymond Depardon, lui qui, depuis dix ans, se passionne pour les paysans de moyenne montagne dont il a fait de véritables héros modernes. La vie moderne, son troisième opus de Profils paysans, sort aujourd'hui en salles. Un exemple qui n'a probablement pas manqué de faire des émules parmi les jeunes générations. On regrettera cependant que le festival, dont la 11e édition se tiendra à Ville-sur-Yron (Lorraine) du 14 au 17 mai 2009, ait lieu en plein Festival de Cannes : de quoi limiter son impact médiatique. La ruralité mériterait, au contraire, un peu de lumière.

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Date limite pour l’envoi des documentaires : 22 février 2009
Adresse : Foyer rural de Ville-sur-Yron
Festival "Caméras des Champs"
A l'attention de Luc Delmas
54800 Ville-sur-Yron
Règlement et détails sur le site du festival.