Les reprises de l’été: Kumashiro, les Coen, Stone et Cimino

Posté par vincy, le 25 juillet 2018

Blood Simple (Sang pour sang) de Joel et Ethan Cohen (1984)

L'histoire: Au Texas, un propriétaire de bar découvrant que sa femme le trompe avec le barman, engage un détective texan pour les assassiner. Mais sous des dehors de parfait imbécile, ce dernier va se révéler machiavélique et imprévisible…

Pourquoi il faut le voir? Interdit aux moins de 12 ans. On pouvait déjà voir ce qui était singulier et génial chez les frères Coen dès ce premier film aussi saignant que jubilatoire. Au passage, on admirera Frances McDormand, 27 ans à l'époque et dont ce fut le premier film. L'hémoglobine coule à flots. Ce polar rouge et noir, porté, déjà, par la musique de Carter Burwell et la photo d'un certain Barry Sonnenfeld (Men in Black), a reçu d'emblée le Grand prix du jury à Sundance. Un coup de maître mérité pour ce film devenu culte avec tous les bons ingrédients: le Texas, un détective privé, un mari jaloux, une épouse victime. Pourtant le scénario est retors et déraille assez vite dans une course poursuite où le seul homme à peu près honnête est tué. C'est décalé, un brin cynique, en tout cas ironique et grinçant. Ce ton si particulier qui désamorce l'horreur tout en amorçant la violence.

Platoon d'Oliver Stone (1986)

L'histoire: Septembre 1967: Chris Taylor, dix-neuf ans, rejoint la compagnie Bravo du 25ème régiment d'infanterie, près de la frontière cambodgienne. Chris, issu d'une famille bourgeoise s'est engagé volontairement et, plein d'idéal entend bien servir son pays. Mais la réalité est tout autre et ses illusions vont tomber les unes après les autres. Il sera également temoin de la rivalité sanglante qui oppose deux officiers qu'il admire.

Pourquoi il fait le voir? Interdit aux moins de 12 ans. Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateeur en 1987, le film d'Oliver Stone est considéré comme une référence dans le genre, le film hollywoodien sur le Vietnam. Le traumatisme vécu par le réalisateur quand il était soldat le hantait depuis les horreurs vues dans le pays asiatique. Si son projet est d'abord refusé plusieurs fois, il parvient à le finaliser grâce à sa réputation de scénariste, l'un des plus côtés à Hollywood. Il réalise dans la douleur - la révolution aux Philippines, des conditions de tournage assez cauchemardesques - un film fort qui deviendra phare grâce à une psychologie humaine dépeinte de manière subtile face au chaos de la guerre et des images sensationnelles de combats. Il est intéressant de noter que le duel entre Tom Beranger et Willem Dafoe est à contre-emploi, puisque le premier était habitué aux rôles de gentils tandis que le second était enrôlé plutôt pour être le méchant de service. Pourtant ce qui frappe ici c'est le quotidien de ces soldats, démunis, mis à nus. Une version crue d'une guerre effrayante...

Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino (1978)

L'histoire: 1968. Mike, Steven, Nick, Stan et Axel travaillent dans l’aciérie du bourg de Clairton, Pennsylvanie, et forment une bande très liée. À Clairton, les histoires de coeur vont bon train : Steven épouse Angela, bien qu’elle soit enceinte d’un autre, et Nick flirte avec Linda qui semble troubler Mike. Mais cette tranquillité est rattrapée par la guerre du Vietnam lorsque Mike, Steven et Nick sont mobilisés pour partir au combat…

Pourquoi il faut le voir? Interdit aux moins de 16 ans. Restons au Vietnam avec The Deer Hunter. Premier film sur cette guerre, juste avant Apocalypse Now, le casting vaut à lui seul le détour: Robert de Niro, Meryl Streep, Christopher Walken (oscarisé en second rôle et donc c'est le premier rôle majeur), John Savage et John Cazale. Le film a reçu 5 Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Une scène est proprement saisissante: celle de la roulette russe, jeu suicidaire qu'impose les tortionnaires aux prisonniers. Le tournage a aussi été une roulette ruse durant six mois. Des rats, des baffes, des crachats, des maladies. La tension était palpable, d'autant plus que Cimino était réputé perfectionniste. Davantage psychologique que guerrier, le film porte aussi un regard social sur les soldats. Cela n'empêche pas non plus la polémique: nombreux sont ceux qui trouvaient le film trop partisan, trop américain. Cimino montrait le bourbier où s'enlisaient la classe ouvrière américaine plutôt que de rappeler que cette guerre était contestée ou que les Vietnamiens étaient aussi des victimes. Reste que le film est spectaculaire, prenant, tendu et physique. Chasser le cerf ou chasser le "viet" ne produit pas le même impact sur la folie humaine.

Les amants mouillés de Tatsumi Kumashiro (1973)

L'histoire: Katsu travaille comme commis dans un cinéma porno de son petit village natal, où il est revenu après une longue absence. Il refuse toutefois de reconnaître ses amis d'autrefois. Katsu entretient une liaison sans passion avec la patronne du cinéma, mais commence une aventure avec Yoko, qu'il épie en train de faire l'amour avec son ancien camarade Mitsuo. Très vite, une étrange amitié va s'instaurer entre les trois.

Pourquoi il faut le voir? Interdit aux moins de 16 ans. Il faut dire que le film est érotique, et fortement influencé par le porno japonais. Chez Kumashiro, le sexe est naturel, épicurien, jamais moral. On y baise comme on y mange. Ce qui ne veut pas dire qu'on voit tout: les Japonais sont très soucieux de censure. Ce qui rend le spectateur imaginatif et voyeur. Pourtant, on peut s'interroger sur ces mâles dominateurs et un brin sadiques face à ces femmes soumises et violentées. Mais chez le réalisateur, il faut tout voir au seconde degré. Limite burlesque. En fait son "roman porno", genre dont il était le maître dans les seventies, était davantage un pied de nez à la censure et au conservatisme nippon. Il sait filmer magistralement ces parties de jambes en l'air, y comrpis dans les lieux les plus sombres et les plus étroits. Face aux hypocrites, son film balance quand même une partie de saute-moutons nudiste aussi joyeuse qu'hédoniste.

Venise 2017: avec Suburbicon, George Clooney explose l’American Dream

Posté par kristofy, le 2 septembre 2017

Quel est le point commun entre George Clooney et les frères Joel & Ethan Coen ? Certes ils ont tourné quatre films ensemble. Mais ils ont aussi un même sens de l’humour sarcastique pour des (anti)héros pris dans une spirale criminelle, et surtout: ils sont amis et ils ont les même amis… C’est ainsi qu’est né le générique de Suburbicon, en compétition au 74e festival de Venise: au scénario, les frères Coen et George Clooney (et son co-scénariste Grant Heslov), et à l’écran Matt Damon, Julianne Moore, Oscar Isaac (qui ont d’ailleurs tous été dirigés par les Coen), mais aussi Alexandre Desplat pour la musique. Soit une dream team prête à tout pour le 6ème film de George Clooney derrière la caméra. Et c’est jouissif!

Suburbicon est le nom d’une ville idéale des Etats-Unis vers la fin des années 50. C’est même l’incarnation idyllique du rêve américain de cette époque, quand on découvrait le consumérisme, l'électro-ménager et la télévision. Le facteur et bientôt tout le voisinage vont se rendre compte d’un événement déplaisant pour eux : dans une maison vient d’arriver une nouvelle famille pas comme les autres, avec la peau noire. Tout le monde y va de son commentaire négatif et raciste… La maison juste à côté est celle de Matt Damon avec sa femme Julianne Moore (blonde), leur fils et la sœur de son épouse, toujours incarnée par Julianne Moore (mais rousse). Chez eux tout va basculer le temps d’une nuit : deux malfaiteurs se sont introduits chez eux, ils ont été immobilisés et brutalisés, et malheureusement la femme est décédée. Après l’épreuve des funérailles Matt Damon et sa belle-sœur Julianne Moore (la rousse si vous suivez) sont convoqués par la police pour une séance d’identification de suspects arrêtés : ils ne reconnaissent aucun de leurs agresseurs. On ne procède par conséquent à aucune arrestation. Mais leur fils est persuadé que les coupables étaient bien là, devant eux…

Ce début pétaradant va être le point de départ pour une implosion de la famille: mensonges et manipulations vont s’ensuivre à un rythme effréné. Les apparences ne sont pas seulement trompeuses, elles vont être mortelles. On y reconnaît bien l’humour noir particulier des frères Coen, en particulier le ton de leurs films Fargo et Burn After Reading. Alors qu’une machination dérape de pire en pire, pour la maison voisine, celle de la famille noire, les évènements empirent aussi : un mur est construit autour comme clôture, des dizaines de gens viennent les importuner en faisant du vacarme, puis une centaine de ‘citoyens’ fanatiques l'encercle…

Le contexte de la ségrégation raciale a particulièrement retenu l’attention puisque la présentation du film arrive quelques semaines après la dramatique actualité de Charlottesville, où le KKK, les néo-nazis, les suprémacistes blancs et autres groupuscules d'extrême-droite se sont confrontés à des antiracistes, notamment issus du mouvement Black Lives Matter, causant la mort d'une entre eux (Heather Heyer) et en blessant 19 autres.

George Clooney a dû évidemment apporter à Venise un commentaire politique : "Le slogan de Trump ‘Make America Great Again’ est tourné vers l’Amérique de Eisenhower, il s’adresse uniquement à un homme, blanc, hétérosexuel. Il a fallu environ deux ans pour mettre en route la production de ce film et le terminer, on ne se doutait pas que Suburbicon allait être autant en phase avec l’actualité. Oui, c’est un film de colère. Il y a beaucoup d’américains en colère aujourd’hui contre la façon dont le pays est dirigé."

James Franco s’invite chez les Coen

Posté par vincy, le 15 juillet 2017

James Franco As I Lay Dying

James Franco alterne films indépendants, réalisations undergrounds et comédies populaires moyennes depuis quelques années. Pas de quoi surfer sur le carton de Oz (2013) et du premier opus de La Planète des singes (2011). A bientôt 40 ans, l'acteur n'a pas signé de succès important depuis quatre ans.

A force de se disperser, de préférer un petit rôle chez les copains ou une commande dans un film médiocre, l'étoile de la star a un peu pâlit. D'autant que son petit frère, Dave, lui a porté un petit coup de vieux.  Mais avec le nombre de films qu'il vient de tourner et le nombre de projets en cours, l'acteur semble vouloir rebondir. Le projet le plus excitant est sans aucun doute The Ballad of Buster Scruggs, le western en six épisodes des frères Coen, aux côtés de son ami Tim Blake Nelson. Il jouerait dans le deuxième épisode de cette mini-série écrite et réalisé par les frères Coen, produite par Annapurna Television. Chaque épisode raconterait une histoire différente. Un film pourrait être envisagé.

Franco, comme de nombreuses stars aujourd'hui, mise sur le petit écran. On le verra aussi dans la série HBO The Deuce, où il incarnera deux frères jumeaux.

Planning chargé

Au cinéma, il a récolté un succès critique au South by Southwest Festival avec son film The Disaster Artist. Le film sortira en décembre afin de viser les palmarès de fin d'année. Don't Come Back from the Moon de Bruce Thierry Cheung vient d'être présenté au Festival de Los Angeles.

Sinon il a terminé, en tant que cinéaste, Zéroville, avec Megan Gox, Will Ferrell et Dave Franco. Il a deux autres réalisations en cours de production. Comme acteur, on le verra dans Blood Heist de Jenna Cavelle, prévu en avant-première à Fantasia à Montréal et dans le thriller The Vault de Dan Bush. Avec Bruce Thierry Cheung, il a aussi tourné un film SF avec Milla Jovovich, Lucy Liu et Snoop Dogg, Future World. On attend toujours, du même cinéaste, son Kill the Czar, annoncé depuis deux ans.

Les frères Coen s’attaquent à Black money de Ross MacDonald

Posté par MpM, le 10 août 2015

frères coenJoel et Ethan Coen devraient écrire à quatre mains l'adaptation du polar Black Money de Ross MacDonald qui met en scène le détective privé Lew Archer (héros récurrent de l'oeuvre de MacDonald) découvrant une mystérieuse conspiration liée au milieu sordide des jeux d'argent.

Même si rien n'a été confirmé, il est probable qu'ils tourneront eux-même cette adaptation du best-seller publié en 1966.

Les deux frères auront eu une très belle année puis qu'ils ont été les premiers frères à présider le jury du festival de Cannes en mai dernier. Ils ont également co-écrit avec Matt Charman Le pont des espions, le nouveau film de Steven Spielberg qui sort le 2 décembre, et réalisé Hail, Caesar !, prévu pour le 17 février 2016.

Cette comédie sur le monde des studios hollywoodiens dans les années 50 réunit plusieurs acteurs habitués de leur filmographie comme leur acteur fétiche George Clooney (O'Brother), Tilda Swinton (Burn After Reading), Josh Brolin (No Country for Old Men) et Scarlett Johansson (The Barber, l'homme qui n'était pas là) mais également Channing Tatum, nouveau venu dans leur univers.

Cannes 2015 : Hommage à Roger Deakins, chef op des frères Coen, de Denis Villeneuve et de Sam Mendès

Posté par kristofy, le 23 mai 2015

Pour sa 3e édition, le Prix Pierre Angénieux Excellens in Cinematography, remis hier au Festival de Cannes, a rendu hommage à un directeur de la photographie. Après Philippe Rousselot et Vilmos Zsigmondn c'est le britannique Roger Deakins, directeur de la photographie de Barton Fink la Palme d'or des frères Coen, qui a été honoré. Cette année, Deakins est en compétition en tant que directeur de la photographie de Sicario, réalisé par Denis Villeneuve.

12 fois nommé à l'Oscar, Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique en reconnaissance de son travail depuis ses débuts en 1975, Deakins a été directeur de la photographie de films comme 1984 de Michael Radford, Les évadés de Frank Darabont, La dernière marche de Tim Robbins, Kundun de Martin Scorsese, Un homme d’exception de Ron Howard, Le village de M. Night Shyamalan, Jarhead et Les noces rebelles de Sam Mendès, L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik, Dans la vallée d'Elah de Paul Haggis, Rango de Gore Verbinski, Invincible de Angelina Jolie, et de 11 films de Joel et Ethan Coen. Les images du James Bond Skyfall n c’est aussi lui.

Pour cet hommage à Cannes plusieurs invités qui ont travaillé avec lui se sont succédés sur scène pour évoquer une anecdote sur le chef opérateur:  Irène Jacob, Dennis Villeneuve, Jake Gyllenhaal, Frances McDormand, les frères Coen. Un montage d’extraits de ses films a été montré durant la cérémonie prouvant que Roger A. Deakins a su créé un style visuel, très léché, presque perfectionniste, de nombreux films que l'on a tous vus, avec une manière sans pareil de capter les ombres d'un visage et de magnifier n'importe quel paysage.

Cannes 2015 : Catherine Deneuve, Julianne Moore, Benjamin Millepied lancent les festivités

Posté par kristofy, le 13 mai 2015

© LJ

Le 68e Festival de Cannes est officiellement lancé avec, devant le parterre de stars mondiales, un film français à l’honneur : La tête haute d'Emmanuelle Bercot.

Lambert Wilson qui avait été maître de cérémonie l’année dernière retrouve pour la deuxième fois dans ce rôle, son speech en français avec des "slices" d'anglais est tout aussi classe (tout comme son costume queue de pie). Une nouvelle fois, il n’est pas resté figé derrière un micro, s'octroyant un moment au milieu du public. L’année dernière, il avait fait valser Nicole Kidman, et cette année il a demandé à tous de fermer les yeux sur un souvenir de cinéma.

"Cannes est une femme !" L’actrice de cinéma est le symbole de "l’amour au cinéma". Et le cinéma met en lumière la femme, une petite allusion politique à propos de certains endroits du monde où la femme est brimée ou pire encore. Dans son discours, Lambert Wilson réfute d’ailleurs l’expression "cinéma de femme", tout en saluant la réalisatrice Emmanuelle Bercot qui en fait la démonstration en ouverture.

"Est-ce que ça fait mal l’amour ?" La question de François Truffaut dans le film La sirène du Mississipi sera l’allusion pour que toute la salle témoigne à Catherine Deneuve son amour avec des applaudissements.

Avant la présentation du jury emmené par les présidents Ethan et Joel Coen, une scénographie autour du film La Sortie l'usine Lumière à Lyon avec la musique de Vertigo (Sueurs froides) et une chorégraphie de Benjamin Millepied, mari de Natalie Portman, soit un tableau de 5 minutes avec 17 danseurs.

C’est une femme qui dira enfin la traditionnelle formule "Je déclare le festival ouvert" : Julianne Moore était présente pour cette conclusion (et recevoir en même temps son prix d’interprétation que le jury de l’année dernière lui avait attribué pour Maps to the stars de David Cronenberg).

Une phrase en particulier fera rimer et résonner à la fois cinéma et actualité : "Lorsque la liberté aura déserté le monde, il restera toujours un ou une cinéaste pour en rêver."

Cannes 2015 : le Jury de la compétition officielle

Posté par MpM, le 21 avril 2015

Casting 5 étoiles et aux accents hollywoodiens pour le jury présidé par les réalisateurs Joel et Ethan Coen : parmi les quatre femmes et trois hommes qui rejoignent les deux frères chargés de décerner la Palme d'or de ce 68e Festival de Cannes, pas moins de cinq ont tourné ou tournent régulièrement aux Etats-Unis. On notera l'absence de l'Asie dans ce jury quasiment paritaire. Mais Sophie Marceau ravira les médias chinois (elle est très populaire dans l'Empire du milieu).

"Ce sont ainsi neuf voix singulières qui s’exprimeront, chaque membre du Jury disposant du même droit de vote" souligne le communiqué du Festival, répondant ainsi à la question de savoir si les deux présidents partageraient une seule et même voix, ou s'ils en auraient une chacun.

Le jury 2015

Joel et Ethan Coen (réalisateurs américains) - présidents du jury

Les frères Coen et Cannes, c'est une longue histoire d'amour. Arizona Junior, leur deuxième film (1987), est en sélection officielle. Suivront Barton Fink (Palme d'or, 1991), Le grand saut (1994), Fargo (Prix de la mise en scène, 1996), O’Brother, Where Art Thou (2000), The Barber : l’homme qui n’était pas là (2001), The Ladykillers (2004), No Country for Old Men (2007, Oscar du meilleur film l'année suivante) et Inside Llewyn Davis (Grand prix du jury, 2013). Par ailleurs, ils avaient également signé un segment du film Paris je t'aime.

Rossy de Palma (actrice et mannequin espagnole)

L'égérie de Pedro Almodovar (la Loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi!, Kika, La Fleur de mon secret, Étreintes brisées) est la plus internationale des actrices espagnoles, passant des comédies populaires françaises (Le boulet. On l'a vue dernièrement en France dans Une heure de tranquillité et 30e Couleur. A coup sûr, elle montera les marches en Jean-Paul Gaulthier.

Sophie Marceau (actrice et réalisatrice française)

Antonioni, Corneau (avec qui elle a fait 'ouverture de Cannes en 1984 avec Fort Saganne), Zulawski, Pialat... on a vu Sophie Marceau chez les plus grands, ainsi que dans les plus grosses surper-productions hollywoodiennes (Braveheart, Le monde ne suffit pas). Et pourtant, elle n'a jamais perdu son aura d'actrice populaire qui lui permet d'être l'actrice préférée des Français.

Sienna Miller (actrice et mannequin britannique)

L'an dernier, Sienna Miller (Stardust, G.I. Joe, American snipper) montait les marches pour Foxcatcher de Bennett Miller. Et là voilà désormais de l'autre côté du tapis rouge.

Rokia Traoré (auteur-compositeur-interprète malienne)

Depuis son premier album en 1998, la musicienne Rokia Traoré trace une route singulière, entre tradition et modernité, en proposant des associations inédites d’instruments comme le balafon, le n’goni, la guitare électrique ou la batterie.

Guillermo del Toro (réalisateur et producteur mexicain)

Guillermo del Toro n'est pas seulement le réalisateur de Hellboy et de Pacific Rim. En 1993, il présentait son premier long métrage, Cronos, dans une section parallèle du Festival de Cannes, avant de revenir en compétition en 2006 avec l'immense Labyrinthe de Pan.

Xavier Dolan (réalisateur, scénariste, acteur, costumier et producteur canadien)

Xavier Dolan est né symboliquement à Cannes en 2009, lorsque son premier long métrage J'ai tué ma mère est sélectionné à La quinzaine des réalisateurs. Il reviendra avec les Amours imaginaires (Un certain regard en 2010) et Laurence anyways (Un certain regard en 2012). L'an passé, il bouleversait la Croisette avec Mommy, prix du jury et palme de cœur d'Ecran Noir.

Jake Gyllenhaal (acteur américain)

A la fois super séduisant et un peu inquiétant, Jake Gyllenhaal alterne les superproductions et les films d'auteur. On a ainsi vu celui qui fut révélé par le film Donnie Darko de Richard Kelly dans Jarhead de Sam Mendes,  Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee, Zodiac de David Fincher, Prince of Persia : Les Sables du temps de Mike Newell, Prisoners puis Enemy de Denis Villeneuve ou encore Night Call de Dan Gilroy.

Joel et Ethan Coen présidents du jury du 68e Festival de Cannes

Posté par vincy, le 20 janvier 2015

ethan et joen coen
Pour la première fois de l’histoire du Festival de Cannes, ce n’est pas une mais deux personnalités qui présideront son Jury. Mais elles sont indissociables. Les cinéastes, scénaristes et producteurs américains Joel et Ethan Coen ont accepté l’invitation du Président Pierre Lescure et du Délégué général Thierry Frémaux de devenir les Présidents de la 68e édition du Festival (13-24 mai 2015).

« Nous sommes très heureux de revenir à Cannes » ont déclaré Joel et Ethan Coen. « Nous sommes surtout heureux de l’opportunité qui nous est offerte de voir des films venus du monde entier. Cannes est un festival qui, dès le début de notre carrière, a toujours joué un rôle important pour nous. Et être Présidents du Jury, cette année à Cannes, est d’autant plus un honneur que nous n’avons jamais été Présidents de quoi que ce soit. D’ailleurs, à ce titre, nous ne manquerons pas de nous exprimer le moment venu ! »

120 ans après l'invention du Cinématographe Lumière par Louis et Auguste Lumière, le Festival de Cannes va saluer l’œuvre de tous les « frères du cinéma ». La Palme d'or a été décernée quatre fois à des frères: Paolo et Vittorio Taviani (en 1976), Jean-Pierre et Luc Dardenne (en 1998 et en 2005) et les Coen en 1991.

Car les Coen et Cannes, c'est une longue histoire d'amour. Arizona Junior , leur deuxième film (1987) est en sélection officielle. Suivront Barton Fink (Palme d'or, 1991), Le grand saut (1994), Fargo (Prix de la mise en scène, 1996), O’Brother, Where Art Thou (2000), The Barber : l’homme qui n’était pas là (2001), The Ladykillers (2004), No Country for Old Men (2007, Oscar du meilleur film l'année suivante) et Inside Llewyn Davis (Grand prix du jury, 2013). Par ailleurs, ils avaient également signé un segment du film Paris je t'aime.

30 ans après leur premier film, Sang pour Sang, en 1984, qui fut distingué par le Grand Prix du Festival de Sundance, ls Coen tournent actuellement Hail Caesar!, avec George Clooney, Christophe Lambert, Scarlett Johansson, Tilda Swinton, Josh Brolin et Channing Tatum.

Avec les Coen, c'est la cinquième fois que la présidence du jury du Festival de Cannes est offerte à un/des réalisateurs américains depuis 2000.

Les frères Coen complètent le casting d’Hail Caesar!

Posté par vincy, le 25 juin 2014

channing tatum tilda swinton ralph fiennes

Ils avaient déjà enrôlé George Clooney et Josh Brolin pour leur prochain film Hail Caesar!. Les Frères Coen ont recruté également Channing Tatum, Ralph Fiennes et Tilda Swinton!

La comédie "hollywoodienne" d'Ethan et Joel Coen s'offre ainsi l'un des castings les plus prestigieux de l'année. Tatum interprétera une star aux airs de Gene Kelly, Fiennes un directeur de studio et Swinton une puissante journaliste à ragots. Ces deux derniers étaient également à l'affiche de The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.

Tilda Swinton retrouve George Clooney et les Coen 6 ans après Burn After Reading. elle avait déjà joué avec Clooney en 2007 dans Michael Clayton. En revanche pour Tatum et Fiennes, ce sera une première incursion dans l'univers des deux frères.

Hail Caesar! est l'histoire d'un agent artistique dans le Hollywood des années 50 chargé de sauver la réputation des stars.

Les frères Coen enrôlent George Clooney

Posté par vincy, le 11 juin 2014

george clooneyEthan et Joel Coen refont équipe avec George Clooney pour leur nouveau film. Hail Ceasar!, histoire d'un agent artistique dans le Hollywood des années 50 chargé de sauver la réputation des stars, sera leur quatrième film ensemble après Burn After Reading, Intolérable cruauté et O'Brother.

Les frères Coen ont aussi enrôlé Josh Brolin, qui avait déjà joué avec eux dans No Country for Old Men et True Grit. Clooney et Brolin n'ont jamais tourné ensemble.

Le dernier film des Frères Coen, Inside Llewyn Davis, a reçu le Grand prix du jury au Festival de Cannes 2013.