Meryl Streep et Julia Roberts, mère et fille à l’écran

Posté par vincy, le 16 février 2012

Dans le rôle de la mère, l'une des actrices les plus titrées de l'histoire : Meryl Streep. Dans le rôle de la fille, l'actrice la plus bankable depuis 20 ans : Julia Roberts. Oscarisées l'une et l'autre, elles viennent d'accepter de jouer ensemble dans August : Osage County, adaptation d'une pièce de théâtre de Tracy Letts qui avait reçu le prix Pulitzer et quelques Tony Awards.  Le film sera réalisé par John Wells (The Company Men) et produit par les Frères Weinstein. Ça sent l'Oscar 2014.

Cela fait un an que les deux comédiennes sont en discussion pour ce projet qui confronte une mère accro aux pilules et très matriarcale à sa fille compliquée et forte tête. Les deux femmes avaient été interprétées sur scène par Deanne Dunagan et Amy Morton. La pièce, qui se déroule dans le Midwest américain, est une comédie à l'humour noir et a été à l'affiche durant un an et demi sur Broadway.

Le tournage débutera cet automne pour une sortie prévue fin 2013.

Michael Mann en pôle position dans la course des films « à gros cylindres »

Posté par vincy, le 27 mai 2011

L'automobile n'est pas la tendance la plus écologique, mais elle redevient un objet de désir cinématographique. Avec le succès de Cars et de la franchise Fast & Furious (qui sortent respectivement leur épisode 2 et 5 cet été), Hollywood s'intéresse de nouveau aux "Coccinelles" et autres "Christine". On oublie la sortie de route de Speed Racer ou les résultats mitigés de Hell Driver 3D. D'autant plus facile à oublier que le film Drive de Nicolas Winding Refn a emporté le prix de la mise en scène à Cannes cette année.

Michael Mann s'est positionné en tête des projets les plus intéressants. Habitué aux films noirs et aux polars, le cinéaste finalise son contrat avec la 20th Century Fox pour réaliser Go Like Hell (anciennement Race to the Death), retraçant la compétition entre Ford et Ferrari aux 24 heures du mans de 1966. Ford fut ainsi le premier constructeur américain à gagner la célèbre course.

Le film est adapté du livre de A.J. Baime, scénarisé par Jason Keller. Et la Fox espère convaincre Brad Pitt pour le rôle principal. Mann a déjà réalisé un court métrage publicitaire pour Mercedes, avec Benicio del Toro, et prépare actuellement Luck, une série pour HBO sur les courses de chevaux, avec Tom Payne et Dustin Hoffman.

Si le film n'en est qu'à l'état de pré-production, d'autres studios se sentent aussi inspirés par les moteurs turbos. Warner Bros a signé avec Mattel pour tirer un film de ses jouets Hot Wheels. The Weinstein Co. développe un film adapté de la série K 2000.  Ron Howard prépare un remake de Eat My dust, dans lequel il jouait en 1976.

En plus du Michael Mann, un autre film est en cours d'écriture pour évoquer la vie d'Enzo Ferrari, mais, dans Street Legal, Paramount préfère s'orienter sur la vie du pilote de Ferrari, Carroll Shelby.

Studio 37 a lancé Overdrive, qui sera réalisé par Pierre Morel. Et Chris Morgan écrit déjà Fast & Furious 6.

En France, Senna est un documentaire sorti dans les salles mercredi dernier. Le pilote de légende brésilien est révélé à travers sa vie passionnante.

Le 7 juin prochain, le fameux film Le Mans (avec Steve McQueen) sera projeté exceptionnellement sur le circuit des 24 heures du Mans, en pleine ligne droite des stands, quatre jours avant la tenue de la 79e édition de l'épreuve mythique. Un écran géant sera installé dans la ligne droite et la projection débutera à 22 heures.

Les Weinstein osent produire un remake des Sept Samouraïs

Posté par vincy, le 5 mai 2011

Les Sept Samouraïs, chef d'oeuvre d'Akira Kurosawa (Lion d'argent à Venise en 1954), avait déjà donné lieu à une version hollywoodienne autrement légendaire : Les Sept mercenaires, western de John Sturges de 1960.
Les frères Weinstein ont enrôlé le réalisateur britannique Scott Mann pour faire un remake. The Weinstein Company s'est associé avec Kurosawa Prods pour financer le film, estimé à 60 millions de $.
Il s'agira d'une variation contemporaine de la même histoire, qui se déroulerait dans le nord de la Thaïlande, avec sept mercenaires du monde entier chargés de protéger une ville contre une attaque. Le scénario a été écrit par John Fusco (Young Guns et sa suite, The Babe, Hidalgo, Le Royaume Interdit). Tournage prévu d'ici à la fin de l'année.

Scott Mann a tourné en 2007 The Tournament, inédit en salles en France, et sorti au début de l'année en DVD.

27e Festival de Sundance : les films remarqués et le palmarès

Posté par vincy, le 30 janvier 2011

Le 27e Festival de Sundance vient de se conclure (voir aussi actualité du 2 décembre 2010). Premier coup d'envoi de la saison cinématographique 2011, la manifestation demeure la plus importante aux USA, attirant tous les studios hollywoodiens qui viennent y faire leur marché. Berlin et Cannes vont y chercher quelques unes des productions pour leurs sections parallèles. C'est assez paradoxal de voir le gratin de l'industrie cinématographique venir dans cette ville perdue de l'Utah alors que le festival était dédié à l'origine aux films qui ne parvenaient pas à exister dans le système.

Robert Redford, le créateur de Sundance, insiste sur les intentions du festival : "Garder un esprit modeste pour ce festival est fondamental. On peut devenir plus gros, plus grand, avoir toujours plus de succès, mais conserver cette idée (de modestie) est ancré en nous". "L'idée a toujours été, très simplement, de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour offrir de nouvelles opportunités aux artistes. C'était notre engagement et ça le reste".

"Le nombre de films qui présentent leur candidature au festival reste très élevé: nous avons dépassé les 10 000 pour la première fois cette année" a déclaré John Cooper, directeur général du festival. "C'est une très bonne nouvelle pour la vitalité du cinéma indépendant", ajoute-t-il. Le festival a présenté cette année 118 longs métrages, dont 40 premiers films et 95 premières mondiales, venus de 29 pays.

Des stars du monde entier

Parmi eux les avant-première très étoilées de Cedar Rapids, avec  John C. Reilly, Anne Heche et Sigourney Weaver, The Details, avec Tobey Maguire, Elizabeth Banks, Laura Linney, Ray Liotta et Dennis Haysbert, The Devil's Double, de Lee Tamahori, avec Dominic Cooper et Ludivine Sagnier, Margin Call, avec Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons et Stanley Tucci, My Idiot Brother, avec Paul Rudd, Elizabeth Banks, Zooey Deschanel et Emily Mortimer, Perfect Sense, avec Ewan McGregor et Eva Green, Salvation Boulevard, avec Pierce Brosnan, Jennifer Connelly, Ed Harris, Greg Kinnear et Marisa Tomei, ou encore The Son of No One (en photo), avec Channing Tatum, Al Pacino, Katie Holmes, Tracy Morgan, Ray Liotta et Juliette Binoche, qui a clôturé le festival.

Toujours à Sundance, on a pu voir de nombreux films étrangers : Attenberg du grec Athina Rachel Tsangari, Troupe d'élite 2 du brésilien Jose Padilha, I Saw the Devil du coréen by Kim Jee-woon, le golden globe du meilleur film en langue étrangère In a Better World, de la danoise Susanne Bier, le magnifique Incendies du québécois Denis Villeneuve, le cannois Kaboom de Gregg Araki, Old Cats des chiliens Pedro Peirano et Sebastian Silva, ou encore Submarine du britannique Richard Ayoade.

"Pendant la programmation de cette édition, nous avons voyagé davantage, fortement renforcé nos relations internationales et amélioré la qualité des films étrangers sélectionnés", affirme John Cooper.

Mais Hollywood n'est jamais très loin, notamment dans les questions de la presse. Denis Villeneuve (Incendies, hors-compétition) y a réagit à sa nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur film en langue étrangère : "Ce qui s'est passé pour moi ce matin, ça relève d'un accident de voiture. J'en ai des images, des souvenirs, mais je n'ai aucun recul. Je suis entre deux mondes, je n'arrive pas à y croire". Ludivine Sagnier (The Devil's Double, inspiré de faits réels) assure qu'elle "ne rêve pas de travailler dans une superprodction américaine, même si cela fait certainement partie des expériences à avoir dans la vie". "Mais il n'y a pas qu'Hollywood qui m'intéresse", ajoute-t-elle. "J'ai aussi envie de travailler en Corée, au Mexique, en Chine... L'idée d'être un électron libre me plaît. Je me sens bien dans la diversité, dans la liberté et l'indépendance". Ce que Sundance veut être.

Le business a pourtant été omniprésent. Les professionnels américains sont en proie au doute avec un box office assez terne, une baisse des entrées, une crise artistique. À Sundance, ils viennent chercher de nouveaux talents, de nouveaux styles. Année après année, les films remarqués au Festival glanent des nominations aux Oscars, séduisent des publics de cinéphiles, révèlent des artistes. Rien que cette année, The Kids are all right et Winter's Bone, deux surprises de Sundance 2010, sont parmi les films qui ont compté en se plaçant dans la plupart des palmarès américains.

La Palmarès de Sundance a donc valeur de critères :

- Grand Prix du Jury - Fiction américaine : Like Crazy de Drake Doremus (en photo)

- Grand Prix du Jury - Documentaire américain : How to die in Oregon de Peter Richardson

- Grand Prix du Jury - Fiction étrangère : Happy, happy de Anne Sewitsky (Norvège)

- Grand Prix du Jury - Documentaire étranger : Hell and back again de Danfung Dennis (USA-Grande-Bretagne)

- Prix Spécial du Jury - Fiction américaine : Another earth de Mike Cahill

- Prix spécial du Jury - Fiction étrangère : Tyrannosaur de Paddy Considine (Grande-Bretagne)

- Prix Spécial du Jury - Documentaire américain : Being Elmo: A Puppeteer’s Journey, de Constance Marks

- Prix Spécial du Jury - Documentaire étranger : Position among the stars de Leonard Retel Helmrich (Pays-Bas)

Like Crazy est l'histoire d'un amour fou entre un Américain et une Britannique, rudement mis à l'épreuve par la distance. How to die in Oregon est un plaidoyer en faveur de l'euthanasie et suit les pas de plusieurs malades en phase terminale ayant décidé de mettre fin à leurs jours dans l'Etat d'Oregon, où la loi les y autorise. Happy, Happy raconte la renaissance sexuelle d'une femme au foyer dans les bras de son voisin. Hell and back again retrace le difficile retour au foyer d'un Marine de 25 ans, Nathan Harris, grièvement blessé au combat en Afghanistan.

D'autres prix ont été remis avec le prix de la meilleure photographie pour une fiction étrangère remis au film colombien Todos tus muertos, les Prix du public pour le documentaire britannique Senna de Asif Kapadia, le film américano-rwandais Kinyarwanda d'Alrick Brown, le documentaire américain Buck de Cindy Meehl et la fiction américaine Circumstance de Maryam Keshavarz. Enfin l'Américaine Erica Dunton et son film To.get.her repartent avec le prix Next, destiné à récompenser un film à tout petit budget.

Sundance a aussi été ému par Family portrait in black and white, signé Julia Ivanova, une cinéaste russe installée au Canada où Olga l'Ukrainienne a recueilli seize enfants métis et créé une famille unique en son genre dans un pays où la population est presque totalement blanche et où le racisme est monnaie courante. L'actrice américaine Jennifer Siebel Newson, dans Miss Representation, a dénoncé la piètre représentation des femmes dans la société américaine, et appelle hommes et femmes à réagir. L'acteur Michael Rapaport suit la  trajectoire exceptionnelle du groupe "A Tribe Called Quest"  dans Beats, Rhymes and Life: The Travels of A Tribe Called Quest.

Business as usual

Et puis les studios, tous présents, ont sorti leur carnet de chèques. LionsGate distribuera cette année Margin Call, une fiction autour de la crise de 2008 dans un fonds d'investissement ; The Weinstein Company a promis 15 millions de $ de publicité en plus des 7 millions de $ de droits de distribution (USA, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon) pour My Idiot Brother (photo) ; les Frères Weinstein ont aussi été généreux avec The Details, acquis pour 8 millions de $ et une promesse de 10 millions de $ en publicité ;  Malgré la concurrence de Summit, Magnolia Pictures et Samuel Goldwyn, Sony Classics a misé sur The Guard, histoire d'un policier irlandais et d'un agent du FBI dans une affaire de trafic de drogue ; Fox Searchlight a fait son marché avec Another Earth (pour un joli montant, et par ailleurs prix Alfred P. Sloan), Martha Marcy May Marlene, Homework, Win Win, Bengali Detective et Cedar Rapids ; Roadside a opté pour le film produit par HBO, Project Nim (du nom du chimpanzé élevé comme un enfant dans les années 70)...

Mais toute cette activité financière ne doit pas faire oublier que les studios ont été extrêmement prudents, et longs à négocier. Les modèles économiques (salles de cinéma, télévision, internet, VOD) perturbent les schémas. Certains préférant conserver des contrats à l'ancienne tandis que d'autres, moins nombreux, s'essaient à de nouveaux types de diffusion.

Sundance n'est encore qu'au début de la révolution du cinéma indépendant. À l'image de ce film de Kevin Macdonald, Life in a Day, produit avec YouTube et livrant un montage de 5 000 heures d'archives d'images provenant d'Internet.

Blue Valentine échappe à une censure fatale

Posté par vincy, le 9 décembre 2010

L'organisme chargé de classifier les films aux Etats-Unis, la MPAA a changé d'avis pour le film Blue Valentine, produit par les puissants frères Weinstein. Il passe du redouté NC-17 (autant dire film pour adultes, comme n'importe quel film porno) à un gros R (pour Restricted). Le film de Derek Cianfrance, présenté à Sundance puis à Un certain regard au dernier festival de Cannes, met pourtant en scène deux jeunes stars hollywoodiennes : Michelle Williams et Ryan Gosling. Il n'a rien de choquant. Son réalisme, son style auteurisant et son histoire même justifient l'ensemble des séquences litigieuses. La censure ne dit rien sur l'alcool, ingrédient autrement plus compromettant dans le film.

Le premier avis de la MPAA en octobre relevait une scène au contact sexuel explicite. Damned. L'hypocrisie américaine n'a pas de limites. Il aurait mieux fallu buté l'un des protagonistes avec au préalable une bonne séquence de torture... Il n'y avait pourtant vraiment pas de quoi fouetter une chatte.

Dorénavant la mention expliquant le classement en R est assortie de "contenu sexuel fortement illustré, mauvais langage, coups".

Pour les producteurs, c'est un salut. Le NC-17 empêche de faire de la publicité dans les journaux, ce qui entraîne un désistement de nombreuses salles de cinéma qui auraient voulu le programmer. Surtout, il s'agit d'un sérieux obstacle pour la course aux Oscars. Or, Williams part dans les favorites pour une nomination.

Le film doit sortir aux USA le 31 décembre, date limite pour les qualifications. Le scénario avait gagné le concours du Chrysler Film Project en 2006.

Le Qatar se paye les studios Miramax

Posté par vincy, le 4 décembre 2010

Non content d'avoir déjà eu la Coupe du monde de football 2022, le Qatar a indirectement acquis les studios Miramax en participant à leur rachat au groupe Walt Disney pour la modique somme de 663 millions de $, ce qui comprend un catalogue de 700 films dont cinq Oscars du meilleur film : Pulp Fiction, Le patient anglaisShakespeare in Love, Chicago et No Country for Old Men. Disney, durant la période de vente, en a profité pour lancer deux projets alléchants, susceptibles de stimuler le montant de la société, avec le nouveau thriller produit par Guillermo del Toro (Don't be afraid of the Dark) et le prochain film de John Madden (The Debt).

Ron Tutor et le consortium d'investisseur Filmyard Holdings sont dorénavant les nouveaux propriétaire de cet autrefois prestigieuse maison de production créée par les Frères Weinstein (qui depuis ont bâti The Weinstein Company).

On ne sait pas grand chose des intentions de Filmyard, hormis qu'ils misent beaucoup sur les droits numériques et qu'ils négocient avec des sociétés comme Netflix et Google.

Filmyard a surtout deux fonds d'investissements importants dans son capital : Colony Capital LLC et Qatar Holding LLC. Qatar Holding est une société d'investissement agissant au nom du gouvernement du Qatar et ayant des participations dans le capital de nombreuses compagnies, notamment européennes. Depuis cet été, le "deal" est en négociation, alors que Disney venait de refuser aux Frères Weinstein la possibilité de reprendre leur ancien bébé.

Miramax a été créé en 1979, racheté par Disney en 1993 pour 80 millions de $ (voir l'historique). Belle martingale.

Sortie québécoise reportée pour Le concert

Posté par vincy, le 8 juillet 2010

Mercredi 30 juin, le quotidien la Presse annonçait "Dommage, pas de Concert..." ! Le Concert, film de Radu Mihaileanu, prix du public au Festival Cinemania de Montréal en novembre dernier, devait sortir le 2 juillet au Québec.

Mais les Films Séville, le distributeur local, a été contraint de le retirer des écrans, et de reporter la sortie au mois d'août. En effet, une clause contractuelle oblige les Films Séville à sortir le film après le distributeur nord-américain, en l'occurrence The Weinstein Company.

Du coup, La Presse a sorti le grand jeu patriotique (rappelons que l'auteur de ces lignes est aussi canadien). Marc-André Lussier a signé un édito, "La goutte de trop", vendredi dernier : "Les Américains sont ici chez eux. Bien malin celui qui parviendra, après bientôt 100 ans de régime féodal, à rétablir un rapport de force quelconque avec un seigneur aussi puissant. Pour rien au monde, il ne céderait son petit point de pourcentage de revenus en respectant le caractère spécifique du Québec et de ses distributeurs, lesquels connaissent pourtant autrement mieux qu'eux ce marché. Qu'un distributeur américain impose ses règles pour un film produit aux États-Unis, cela va de soi. Mais quand ce même distributeur impose chez nous sa loi avec arrogance pour des films étrangers – particulièrement les films français –, il ajoute l'insulte à l'injure. C'est la goutte de trop."

Il ajoute que cette affaire "met en relief la marge de manoeuvre désormais quasi inexistante dont disposent les distributeurs d'ici, même avec les productions étrangères (autres qu'américaines, il va sans dire). Voilà qui explique, entre autres choses, les délais inacceptables de «livraison» des films français et internationaux en nos terres."

Le Canada n'est en effet qu'un territoire nord-américain d'un point de vue cinématographique. Toronto est un marché comme Chicago, Calgary comme Seattle. Le box office US est en fait un Box Office nord-américain.

Aux Etats-Unis et dans le Canada anglophone, Le concert sortira le 23 juillet.

Scream 4 renaît avec le printemps

Posté par vincy, le 24 mars 2010

Le tournage du quatrième épisode de la saga horrifique Scream débutera le 15 avril 2011, pour une sortie probable lors des fêtes d'Halloween de la même année. Wes Craven reprend la caméra, et Neve Campbell, David Arquette et Courteney Cox Arquette reviennent devant.

Les trois épisodes, sortis entre 1996 et 2000, ont rapporté 500 millions de $ dans le monde. Pour Bob Weinstein, patron de Dimensions Films, c'est aussi une manière de rassurer les financiers, puisque la société mère The Weinstein company, souffre de graves problèmes de trésoreries après de multiples échecs au box office (Nine, A Single Man, Capitalism : A love story, The Reader).

Ce sera aussi un film de revenants. Wes Craven n'a rien réalisé depuis son court-métrage, Père Lachaise (Paris je t'aime), en 2006. Neve Campbell n'a rien tourné depuis 2007, et n'a aucun succès à son actif depuis Scream 3. David Arquette n'est pas apparu au cinéma depuis 2007, et n'a tourné que dans des films de série B voire Z. Courteney Cox Arquette, six ans après la fin de Friends, n'a toujours pas convaincu au cinéma.

Inglourious Basterds propulse Christoph Waltz et limite la casse des Weinstein

Posté par vincy, le 26 septembre 2009

christoph waltz230 millions de $ dans le monde, et ce n'est pas terminé. Le récent film de Quentin Tarantino, Inglourious Basterds, a réussi à fédérer un public qui voulait redécouvrir l'auteur de Pulp Fiction. En dollars, il bat tous ses records, aussi bien aux Etats-Unis qu'à l'international. Mais en nombre de spectateurs, il se situe au niveau de Kill Bill vol. 1, pour l'instant, et donc en dessous de Pulp.

Peu importe, ce genre de succès profitera sans doute aux acteurs les plus appréciés, notamment Diane Kurger et surtout Christoph Waltz. Prix d'interprétation maculine à Cannes, l'acteur autrichien a vu sa cote exploser auprès des producteurs hollywoodiens. Un peu comme un joueur qualifié arrivant en quart de finale de Grand Chelem. Son personnage de colonel nazi polyglote a fait sensation. La Columbia l'a donc engagé pour jouer le méchant dans la comédie d'action, The Green Hornet, réalisé par Michel Gondry. Il s'agit d'incarner Chudnofsky, le patron d'une organisation criminelle de Los Angeles. Il remplace Nicolas Cage, qui avait été choisi dès l'origine du projet.

The Green Hornet est un éditeur de journal qui se transforme en justicier masqué la nuit. Il aura les traits de Seth Rogen, entouré de Jay Chou dans le rôle du chauffeur Kato, et Cameron Diaz dans celui de sa conquête amoureuse.

Le film ayant pris du retard, il ne sortira plus aux USA durant l'été prochain mais le 17 décembre 2010.

Pour le producteur de Inglourious, la Compagnie Weinstein, le succès du film de Tarantino a limité la casse. Le réalisateur avoue qu' ils " étaient le dos au mur, et mon succès leur donne un peu d'air. Ils s'éloignent un peu du mur". Pourtant cette semaine, la société a annoncé le licenciement de 35 personnes. Le studio ne compte plus que 90 employés. Pour se relancer, il compte encore sur la sortie de Nine, une stratégie de remakes et de suites plus rentables et surtout sur les Oscars...

Inglourious Basterds touché par la dette de son producteur

Posté par vincy, le 23 juin 2009

Inglourious Basterds, le nouveau film de Quentin Tarantino, risque de subir les dégâts collatéraux des mauvaises finances de son producteur, The Weinstein Company. Créée en 2005 avec 1 milliards de $, dont la moitié en dettes, la société dirigée par les fondateurs de Miramax, a une trésorerie déficitaire.

Les experts hollywoodiens accusent les nababs d'avoir eu l'opportunité de construire une nouvelle société après l'explosion de la bulle Internet et d'y avoir appliqué un modèle économique antérieur. Ils peinent à retrouver leurs marques : peu d'Oscars ou de nominations, des films trop internationaux, des budgets souvent dépassés pour des films art et essai risqués et des équipes pléthoriques. Résultats : non seulement le studio indépendant doit apprendre à restructurer sa dette mais en plus il licencie. Hormis Scary Movie 4, aucun film n'a rapporté plus de 60 millions de $ au box office nord américain. The Reader, malgré l'Oscar de Kate Winslet, n'a récolté que 34 millions de $. C'est toujours mieux que Grindhouse, le film de Tarantino et Rodriguez, qui n'avait pas dépassé les 25 millions de $ en 2007.

Ils ne retrouvent pas la martingale qui les avait fait produire Le Patient Anglais comme Pulp Fiction, Chicago comme Spy Kids, Good Will Hunting comme The Aviator, Shakespeare in Love comme Les Autres.

Et leur programme est ambitieux. Outre Inglourious basterds et son budget de 70 millions de $, la comédie musicale Nine est prévue pour l'automne, avec un budget de 90 millions de $ à amortir. Aucun des deux films n'est pourtant considéré comme un blockbuster potentiel.

En fait le véritable souci qui se présente pour les frères Weinstein est lié au lancement du film aux Etats-Unis. Il faut environ 30 millions de $ pour réaliser l'ensemble de la campagne marketing planifiée pour le film de Tarantino. Ce qui veut dire que le film doit rapporter plus de 150 millions de $, DVD compris, pour être rentable. On en est loin.

The Weinstein Company a donc demandé au distributeur international du film, Universal Pictures, de l'aider financièrement. En cas de refus de la part du studio, la sortie nord américaine de Inglourious Basterds serait revue à la baisse, en nombre de copies comme en montant publicitaire.