Wes Anderson à Lyon : un Américain au pays des Frères Lumière

Posté par Morgane, le 21 février 2014

wes anderson à lyonÀ l'occasion de la sortie la semaine prochaine de son nouveau film The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson était présent à Lyon pour présenter deux avant-premières de son film (l'une au Comoedia et l'autre à l'Institut Lumière) et inaugurer sa propre plaque posée pour l'occasion sur le Mur des Cinéastes, rue du Premier Film.

Ovationné lors de son arrivée dans la grande salle de l'Institut Lumière, le francophile cinéaste de Moonrise Kingdom nous souhaite une bonne séance et se retire rapidement afin de retourner au Comoedia, où le film était projeté plus tôt, promettant de revenir ici à la fin du film pour un débat avec les spectateurs... À l'image de M. Gustave (Ralph Fiennes) dans son film, deux endroits, deux publics à satisfaire, rien de cela n'est impossible pour Mister Anderson. Le générique terminé, la salle se rallume et Wes Anderson réapparait, comme par enchantement.

Généralement les débats peinent à trouver un spectateur qui veuille bien se jeter à l'eau pour la première question. Ici les mains se lèvent avec une rapidité surprenant même Thierry Frémaux. Certains veulent savoir pourquoi Ralph Fiennes? D'autres s'intéressent aux scènes tournées à Londres ou encore à "l'obsession" du réalisateur pour l'uniforme. Wes Anderson, quant à lui, se prête volontiers au jeu, et ce avec beaucoup d'humour.

"Ralph Fiennes était fâché et quand il est faché, j'ai peur"

Pour ce qui est de Ralph Fiennes, il l'avait choisi avant même d'écrire son scenario. Concernant les scènes londoniennes, elles ne sont finalement qu'au nombre de deux, et très courtes. Quant à l'uniforme, et notamment celui de M. Gustave, il nous raconte une petite anecdote. Ils l'ont fait faire à Berlin, mais il a déplu à Ralph Fiennes. Ce dernier ne se sentait pas bien dedans, il voulait pouvoir bouger comme un danseur. "Ralph Fiennes was angry and when he is angry, he's scary!" ("Ralph Fiennes était fâché et quand il est faché, j'ai peur", ndt). Ils ont donc refait les costumes...

Wes Anderson parle également de l'univers de The Grand Budapest Hotel, disant qu'il a inventé son propre monde tout en faisant des références sur le plan historique. Il voulait faire un film européen, continent où il réside depuis 10-12 ans, et indique que sa plus grande source d'inspiration a été les livres de Stefan Zweig, peu connu aux Etats-Unis, et dont son livre préféré est également celui par lequel il a découvert l'écrivain, La pitié dangereuse. Il révèle aussi que l'hôtel du film n'existe pas (dommage!) mais en revanche le hall, lui, est bel et bien réel et se situe dans un petit village à la frontière polonaise.

Pour finir cette soirée, Wes Anderson a également eu droit à quelques petites questions difficiles dont il s'est tiré par de jolis traits d'humour. À la question "donnez-nous trois mots pour décrire ce film" il tente d'y répondre mais en vain. "Je ne suis pas bon à ce jeu. Je pense, je suppose... non, je ne sais pas! Mais je ne vous en veux pas!".

wes anderson thierry fremauxLobby boy, nourriture et honneurs

Puis, lorsqu'un spectateur lui demande comment il a réussi à réunir un tel casting, il répond que c'était grâce à la nourriture! "On ne les paie pas donc il faut bien compenser". Un autre spectateur lui demande dans sa filmographie quel est celui qu'il souhaiterait améliorer "Tous. Mais en même temps, c'est comme demander à un parent lequel de ses enfants il aime le moins". Et pour finir, avez-vous besoin d'un lobby boy? "Toujours". La place est à prendre...

Tout le monde s'est ensuite dirigé vers la Rue du Premier Film où, remercié par Thierry Frémaux et sous les flashs crépitants des fans, Wes Anderson a retiré le tissu rouge qui recouvrait sa plaque nouvellement ajoutée au Mur des Cinéastes.

Une soirée pleine de fantaisie dans l'antre des Frères Lumière... Quelques jours après avoir reçu son Grand prix du jury au Festival de Belrin, Wes Anderson est désormais dans la cour des grands.

Les friandises de Noël

Posté par kristofy, le 25 décembre 2013

A chacun sa sélection des films de Noël : Les Gremlins ou Maman j'ai raté l'avion pour les vilains garnements, La vie est belle ou Mary Poppins pour les plus sages...

Pour patienter entre l'ouverture des cadeaux de Noël et la bûche, voici quelques friandises cinéma à déguster sans modération.

-Le bêtisier de Noël : des canadiens ont imaginé cette scène du 25 décembre matin où un enfant va découvrir son cadeau au pied du sapin... à la façon de différents réalisateurs comme Martin Scorsese, Wes Anderson, Stanley Kubrick, Lars Von Trier, Woody Allen... :

-Le dessin-animé de Noël : l' actrice Zooey Deschanel est aussi la chanteuse du duo She & Him qui a d'ailleurs sorti un disque de reprise de standards de chansons américaines de Noël, comme par exemple la chanson 'Baby, It's Cold Outside' devenue un clip en animation :

-La danse de Noël : rien de tel qu'une chorégraphie à imiter entre ami(e)s avant de s'embrasser sous le gui, prendre exemple sur les actrices Lindsay Lohan avec Rachel McAdams et Amanda Seyfried qui devenaient populaires il y a quelques années avec le film Lolita malgré moi :

The Grand Budapest Hotel ouvrira le Festival de Berlin 2014

Posté par vincy, le 5 novembre 2013

affiche the grand budapest hotel wes andersonThe Grand Budapest Hotel, le nouveau film de Wes Anderson, fera l'ouverture du 64e Festival de Berlin, le 6 février 2014, en avant-première mondiale. Le film est prévu dans les salles américaines le 7 mars. Sa sortie en France est programmée pour le 19 mars.

Après Moonrise Kingdom qui avait ouvert le Festival de Cannes en 2012, c'est donc la deuxième fois consécutive qu'un film d'Anderson s'arroge l'honneur de faire l'ouverture d'un grand festival. Anderson a déjà goûté à la compétition berlinoise avec La famille Tenenbaum et La vie aquatique.

The Grand Budapest Hotel a été tourné à Berlin et en Allemagne. Avec Ralph Fiennes et Tony Revolori dans les rôles principaux, le film rassemble aussi le casting de l'année : F. Murray Abraham, Mathieu Amalric, Adrien Brody, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Jude Law, Bill Murray, Edward Norton, Saoirse Ronan, Jason Schwartzman, Tilda Swinton, Léa Seydoux, Tom Wilkinson et Owen Wilson.

Wes Anderson : Bill Murray, Gene Hackman, Owen Wilson, les Peanuts et moi…

Posté par vincy, le 1 novembre 2013

Eternel « jeune » cinéaste, Wes Anderson, 20 ans de carrière tout de même, a déjà le droit à sa biographie, The Wes Anderson Collection qui vient de paraître. 330 pages de conversation, de déconstruction et d’illustrations, écrites par Matt Zoller Seitz. Les médias américains se font déjà l’écho de quelques révélations. L’auteur rappelle aussi que certains critiques ne comprennent toujours pas l’engouement pour son œuvre, la qualifiant ainsi de mascarade, de snob, et même d’affreuse. Seitz est lui-même critique de cinéma, texan comme Anderson, et fan du travail du réalisateur.

Bottle Rocket. À l’origine le film n’aurait jamais du être un court métrage. Ce devait être la première partie mais aucun financement ne fut trouvé. Et pour cause, la première projection test fut un désastre. Le court métrage (1994) devint pourtant un film, deux ans plus tard.

Rushmore. On découvre que Bill Murray, à l’époque dans le creux de la vague, cherchant à se reconvertir dans le cinéma indépendant, n’a gagné que 9000 $ pour interpréter l’un des rôles principaux, pour que financièrement le film puisse se faire. Mieux que ça. Lorsque le studio Disney refusa de payer 25000$ pour la location d’un hélicoptère, l’acteur a signé un chèque de ce montant pour aider le réalisateur, qui ne l’encaissa jamais.

La Famille Tenenbaum. On apprend que Gene Hackman, qui y incarne le patriarche, n’a pas apprécié qu’Anderson écrive le rôle spécialement pour lui. L’acteur s’explique : « Je n’aime pas quand les gens écrivent en pensant à moi, parce qu’ils ne me connaissent pas et que je ne veux pas que ce qu’ils pensent me ressemble. »

Moonrise Kingdom. Il a imaginé le film à partir de la vie de ses amis Maya et Wally, qui allaient souvent sur l’île de Naushon pour se détendre. Là bas, il n’y a pas de voitures, les maisons sont authentiquement vieilles, et rien de doit changer. L’idée lui est alors venue de réaliser un film sur cette île hors du temps. Il n’y a rien d’autobiographique.

Owen Wilson. Contrairement à la légende, les deux hommes, qui fréquentaient les mêmes cours de scénario à l’Université du Texas, n’étaient pas amis quand ils étaient étudiants. Ce n’est qu’au moment où Wilson commença à obtenir des rôles qu’ils commencèrent à se parler.

Les livres. C’est en devenant un habitué des bibliothèques universitaires de l’Université du Texas à Austin que Anderson a changé de rêve. Initialement, il voulait être auteur. En consultant des livres de cinéma ou sur des réalisateurs (Fellini, Bergman, Truffaut), puis en regardant le film, il a compris qu’il voulait aussi être cinéaste.

Comic-strip. La BD Peanuts de Charles Schulz reste l’une des plus grandes influences d’Anderson, aux côtés de la Nouvelle vague française, Indiana Jones, ou la série Magnum. La manière de raconter des petites histoires douces, drôles mais aussi amères se ressent ainsi dans tous ses scénarios, notamment dès qu’il intègre des enfants dans l’histoire. Ainsi ces gamins presque déprimés sont les descendants directs des gosses imaginés par Schulz. Il avoue avoir la collection entière des Peanuts chez lui.

Le prochain film d'Anderson, Grand Budapest Hotel sera certainement au Festival de Berlin, avant de sortir dans les salles américaines, en mars 2014.

L’instant Court : culture pub… avec Léa Seydoux, par Jean-Paul Goude, Wes Anderson et Roman Coppola

Posté par kristofy, le 14 octobre 2013

Lea SeydouxComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage A Corps Perdu et la rencontre avec son actrice Marie Payen, voici l’instant Court n° 117.

Le film La vie d’Adèle, chapitre 1 et 2 auréolé de la palme d’or pour son réalisateur Abdellatif Kechiche et ses actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux est à l’affiche depuis le 9 octobre dernier.

Plusieurs controverses ont précédées la sortie du film : l’avis de l’auteure de la bande-dessinée (qui a inspiré l’histoire) à propos notamment de la représentation des scènes de sexe, la plainte de techniciens à propos de l’organisation des journées de travail, la presse qui amplifie une déclaration des comédiennes sur les conditions de tournage…

Un buzz propice à créer une certaine attente avant la sortie du film, et un mauvais buzz pour Abdellatif Kechiche qui se laisse entraîner à son tour dans cette spirale de petites phrases négatives : « Léa Seydoux vole la vedette au film, ainsi qu’à Adèle Exarchopoulos, et elle ne mesure pas les conséquences désastreuses de ses propos… ».

S'il s’agit d’un débordement plutôt maladroit, cela rappelle aussi que la "valeur" d’une actrice peut également se mesurer avec son "potentiel commercial". Une actrice est un vecteur pour mieux vendre un magazine (pour le lancement de la nouvelle formule de Lui, Léa Seydoux était nue en couverture) ou bien évidement un produit de beauté (nombreuses sont les actrices qui sont amenées à monter les marches du festival de Cannes pour représenter L’Oréal)…

Les marques investissent de plus en plus le monde du cinéma pour faire leur publicité, de manière très voyante comme Shalimar de Guerlain qui place une longue pub de 5 minutes (avec Natalia Vodianova) sur les écrans des salles de cinéma ou de manière plus discrète comme Ralph Lauren qui coproduit un court-métrage de Benjamin Millepied avec Léa Seydoux (à revoir ici).

Voici donc différentes publicités avec l’actrice Léa Seydoux qui incarne une femme explosive, excessive et passionnée qui danse devant la caméra de Jean-Paul Goude ; puis celles de Wes Anderson et Roman Coppola pour une trilogie influencée par Jules et Jim de François Truffaut.

La publicité réalisée par Jean-Paul Goude :

La trilogie réalisée par Wes Anderson et Roman Coppola :


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Léa Seydoux sera à l’affiche de The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, Adèle Exarchopoulos va tourner dans M le premier long-métrage réalisé par Sara Forestier.

SOS Rétrospective : Bill Murray à l’honneur au MK2 Hautefeuille

Posté par MpM, le 6 mars 2013

bill murrayUn talent sans fin... C'est ainsi que l'on a envie de résumer la carrière homérique de Bill Murray, qui illumine nos écrans avec son air bougon et son flegme impassible depuis plus de trente ans. On fête d'ailleurs cette année les vingt ans d'un des plus grands films de l'acteur (son premier "grand film" diront certains), l'inénarrable Un jour sans fin de Harold Ramis, Groundhog Day en VO, autrement dit "le jour de la marmotte", où il revit inlassablement la même journée de sa vie, mais en compagnie d'Andie Mc Dowell, ce qui atténue le supplice.

A cette occasion, et pour célébrer également la sortie le 27 février dernier d'Un week-end royal de Roger Michell, dans lequel Bill Murray  incarne en toute simplicité le président américain Franklin Delano Roosevelt, le MK2 Hautefeuille propose jusqu'à la fin du mois une rétrospective choisie de ses films les plus marquants. A savoir Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch (2002), Broken Flowers de Jim Jarmusch (2005), S.O.S Fantômes d'Ivan Reitman (1984), Un jour sans fin de Harold Ramis (1993), Lost In Translation de Sofia Coppola (2004), La vie aquatique (2005) et Moonrise Kingdom (2012) de Wes Anderson.

De quoi se délecter de toutes les facettes de l'immense talent d'acteur (et de caméléon) du grand Bill, en attendant de le retrouver prochainement chez Roman Coppola (frère de Sofia, qui porta chance au comédien) et surtout chez celui qui lui donne avec régularité les rôles les plus excitants de sa carrière, l'exceptionnel Wes Anderson (The grand budapest hotel, annoncé pour 2014).

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Rétrospective Bill Murray
A partir du 6 mars au MK2 Hautefeuille
Séances les samedis et et dimanches en matinée
Programme sur le site de MK2

Amalric chez Wes Anderson et Roman Polanski

Posté par vincy, le 17 janvier 2013

Mathieu Amalric sera parmi les résidents du prochain film de Wes Anderson, The Grand Budapest Hotel (voir aussi notre actualité du 13 octobre 2012). L'acteur rejoindra Ralph Fiennes, Jeff Goldblum, Jude Law, Adrien Brody, Saoirse Roman, Harvey Keitel et Willem Dafoe parmi les nouveaux venus dans l'univers du réalisateur de Moonrise Kingdom. Tilda Swinton, Jason Schwartzman, Edward Norton et Bill Murray, les fidèles, sont aussi dans le "listing" de l'Hôtel. Le film sera prêt pour 2014.

Amalric, par ailleurs, remplacera Louis Garrel (18 ans d'écart, ce n'est pas sans conséquences sur le film), dans le prochain Roman Polanski, La Vénus à la fourrure, avec Emmanuelle Seigner. Le film est une adaptation de la pièce de David Ives inspirée du roman érotique et masochiste écrit par Leopold von Sacher-Masoch. Polanski a décidé de réaliser ce film en attendant que la préparation, longue, de son eouvre sur l'Affaire Dreyfus, soit finalisée.

D'ici là, le comédien sera à l'affiche de La dune, d'Yossi Aviram, avec Niels Arestrup et de Jimmy Picard, d'Arnaud Desplechin, avec Benicio Del Toro. Ce dernier film devrait être sélectionné à Cannes ou à Venise. Il tourne Spiritismes, de Guy Maddin, avec Geraldine Chaplin, Maria de Medeiros, Amira Casar et Charlotte Rampling.

Wes Anderson s’installe avec un beau casting au Grand Budapest Hotel

Posté par vincy, le 13 octobre 2012

Après Moonrise Kingdom, Wes Anderson a de quoi appâter les stars. Le film a rapporté 70 millions de $ dans le monde (plus de 4 fois son budget). Après La Famille Tenenbaum, c'est le plus gros succès du réalisateur.

Pour The Grand Budapest Hotel, son nouveau film, il a donc enrôlé Ralph Fiennes, Jude Law, ses fidèles Bill Murray, Owen Wilson et Jason Schwartzman. Johnny Depp n'en est finalement pas. Ni Angela Lansbury, trop occupée sur scène avec l'adaptation de Miss Daisy et son chauffeur. Edward Norton, Jeff Goldblum, Adiren Bordy, Willem Dafoe sont également pressentis. Mais pour l'instant il ne s'agit que de rumeurs.

Fiennes incarnera le concierge de l'hôtel, M. Gustave. Le film se déroulera en Europe.

Cannes 2012 : Moonrise Kingdom en ouverture…

Posté par vincy, le 9 mars 2012

Moonrise Kingdom, de Wes Anderson, fera l'Ouverture du 65e Festival de Cannes le 16 mai prochain. On ignore encore s'il sera en compétition ou hors-compétition. Mais la première montée des marches sera à coup sûr hollywoodienne : Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Frances McDormand, Tilda Swinton et Jason Schwartzman défileront sur le tapis rouge.

Le film sortira simultanément en salles en France, avant sa sortie américaine prévue le 25 mai. Les spectateurs Français pourront aussi suivre, comme l'an dernier, la cérémonie d'ouverture dans les salles qui le proposeront. C'est la quatrième fois consécutive qu'un film réalisé par un cinéaste américain ouvre le Festival, après Là-haut, Robin des bois et Minuit à Paris.

« Avec Wes Anderson en ouverture du 65e Festival de Cannes, c’est le jeune cinéma américain qui sera célébré sur la Croisette » se félicite Gilles Jacob, Président du Festival.

Moonrise Kingdom, coscénarisé par Wes Anderson et Roman Coppola, raconte l'histoire d'enfants et d'adultes, lors d'un jour de tempête pendant l'été 1965 sur une île de la Nouvelle-Angleterre, qui recherchent un jeune couple d'amoureux disparu. Toute une équipe, menée par le Shérif (Bruce Willis) tente de les retrouver.

Tourné au printemps dernier dans la région du Rhode Island, au nord de New York, le film avait été annoncé juste avant le Festival de Cannes 2011 par Focus Features, qui venait d'en acquérir les droits.

C'est la première fois que Wes Anderson présentera l'un de ses films sur la Croisette. Wes Anderson, cinéaste singulier réalisant des films loufoques et subtils, a été cité deux fois aux Oscars (pour le scénario de La famille Tenenbaum -2001 - et le film d'animation Fantastic Mr. Fox -2009).  Tenenbaum et La vie Aquatique (2004) avaient été en compétition à Berlin. Pour Rushmore en 1998, il avait reçu le Independent Spirit Award du meilleur réalisateur. A bord du Darjeeling Limited (2007) avait été primé à Venise avec un "Petit" Lion d'or. Il a aussi réalisé Bottle Rocket, son premier film, en 1996.

Pour Thierry Frémaux, Délégué général du Festival, « Wes Anderson fait partie des forces montantes du cinéma américain qu’il revisite de façon toute personnelle. En particulier dans Moonrise Kingdom, qui témoigne à nouveau de la liberté de création dans laquelle il continue à évoluer. Sensible et indépendant, cet admirateur de Fellini et Renoir est aussi un cinéaste brillant et inventif. »

Retour sur le Festival d’Annecy : l’animation au sommet

Posté par anne-laure, le 19 juin 2010

fantastic mr foxSamedi 12 juin, le Festival international du film d’animation d'Annecy tirait le rideau de sa 34ème édition. Le Festival – longtemps biennal – fêtait cette année ses 50 ans. Pour l’occasion,  213 films étaient présentés dont 39 courts-métrages, 38 séries télévisées et sept longs venus de Suède, de Chine, du Japon, des Etats-Unis ou de France.

Ce festival est aussi l’occasion de parler d'animation, un type de cinéma qui ravit de plus en plus les Français. Une étude du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) indique d’ailleurs que le genre a enregistré sa plus forte fréquentation en 2009 en France depuis dix ans, avec 28,53 millions d'entrées. Les recettes générées ont augmenté de 79%, grâce à la 3D et aux billets plus onéreux. 2009, année prolifique : les neuf films d'animation français sortis l'an dernier ont totalisé 5,12 millions d'entrées, soit une part de marché de 17, 9%.  La production de programmes audiovisuels d'animation, quant à elle, a augmenté de 35, 5 %, s'établissant à 351 heures, pour un total de 211, 1 millions d'euros. A l'export, l'animation représente près du tiers des ventes de programmes audiovisuels français à l'étranger. Enfin, en 2009, 35 films inédits d'animation sont sortis en salles, soit le niveau le plus élevé de la décennie.

Annecy, c'est aussi l'occasion de sacrer un film d'animation sorti en salles durant l'année écoulée. Le Cristal du long métrage a été décerné à Fantastic Mister Fox du grand cinéaste américain Wes Anderson. (A bord du Darjeeling Limited, La vie aquatique, La famille Tenenbaum...) Ce long-métrage se distingue par sa technique du « stop –motion » (l’animation image par image) ainsi que par l’expressivité des marionnettes, le soin apporté aux décors et aux costumes et une bande-son pop particulièrement soignée. Le film est l’adaptation du livre Fantastique Maître Renard, best-seller de la littérature enfantine, écrit par le britannique Roald Dahl, célèbre auteur de Charlie et la Chocolaterie. Fantastic Mister Fox ou l’histoire de Mister Fox justement, un malicieux voleur de poules reconverti en bon père de famille par amour pour sa femme Felicity et leur fils Ash. Un jour, la nostalgie de son ancienne vie est la plus forte et Mr Fox renoue avec ses anciens démons. Il doit alors affronter trois fermiers qui font main basse sur toutes les terres de la région : le gros Boggis, Bunce le petit et Bean le maigre. Le film a également remporté le Prix du public.Le Cristal du court métrage a quant à lui été décerné à The lost thing d'Andrew Ruhemann et Shaun Tan (Australie, Grande-Bretagne) tandis que Angry man (Sinna man) de la Norvégienne Anita Killy se payait le Prix Spécial du Jury, le Prix du public et le Prix Unicef, non-officiel mais tout aussi prestigieux. Le Prix Jean Luc Xiberras de la première oeuvre a distingué Jean-François du tandem français Tom Haugomat et Bruno Mangyoku.


Voici les autres principaux prix du palmarès :

- Films de télévision:

Cristal pour une production télévisée : Der Kleine und das Biest (Le petit garçon et le monstre) de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter (Alemagne)

Prix spécial pour une série télévisée : Dragons et Princesses, Le garçon qui ne mentait jamais de Michel Ocelot (France)

Prix pour un spécial télévisée :  The gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang (Grande-Bretagne)

- Films de commande:

Prix du film éducatif, scientifique ou d'entreprise : Giallo a Milano de Sergio Basso (Italie)

Prix du film publicitaire ou promotionnel : Harmonix, The Beatles : rock band de Pete Candeland (Grande-Bretagne, Etats-Unis)

- Films de fin d'études :

Prix du meilleur film de fin d'études: The lighthouse keeper de David François, Rony Hotin, Jérémie Moreau, Baptiste Rogron, Gaëlle Thierry, Maïlys Vallade (France)

Prix spécial du jury : Sauvage de Paul Cabon (France)

Mention spéciale : Lebensader d'Angela Steffen (Allemagne)