Cannes 2014 : des surprises et des fidèles en compétition

Posté par vincy, le 17 avril 2014

1800 films, 49 choisis dans les différentes parties de la Sélection officielle. Et quelques ajouts, encore, à prévoir.
Thierry Frémaux a révélé la compétition du 67e Festival de Cannes : deux réalisatrices, trois films canadiens, des oeuvres où l'histoire et l'actualité se percutent, et pas mal de surprises avec des nouveaux venus et des genres très variés. Ce qui ne doit pas faire oublier quelques pressentis éconduits, de Inarritu à Téchiné, de Andersson à Von Trier. Reste que l'essentiel de la compétition est américano-européenne.

Olivier Assayas, Sils maria.
Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart, Chloe Grace Moretz, Daniel Brühl. Le cinéaste est un grand habitué de Cannes avec déjà 3 films en compétition. Cette production anglophone est l'histoire d'une actrice qui s'interroge sur son propre vieillissement à travers une pièce de théâtre qu'elle doit rejouer 20 ans sa création, mais en changeant de personnage.

Bertrand Bonello, Saint Laurent.
Avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Louis Garrel, Valeria Bruni Tedeschi, Jérémie Renier, Willem Dafoe, Amira Casar, Dominique Sanda. Le film devait sortir le 14 mai, il est décalé à l'automne. 5 mois après la sortie d'Yves Saint Laurent qui fut présenté en sélection Panorama de Berlin, Cannes s'offre un biopic prometteur, qui ne s'intéresse qu'à la période 1965-1976 du styliste.

Nuri Bilge Ceylan, Sommeil d'hiver.
Avec Haluk Bilginer, Melisa Sözen, Demet Akbag. Deux grand prix et un prix de la mise en scène, le Turc Ceylan part avec de bonnes dispositions. Son film est terminé, patientant tranquillement depuis quelques mois, pour être montré sur la Croisette. On ne connait rien de l'histoire, si ce n'est qu'elle se déroule en Cappadoce.

David Cronenberg, Maps of the Stars.
Avec Julianne Moore, Robert Pattinson, Mia Wasikowska, John Cusack. Un chouchou de la Croisette avec une satire sur Hollywood, et un sacré casting en bonus. La famille Weiss fait partie de la dynastie Hollywoodienne typique: le père a fait fortune avec ses livres d'autogestion, la mère pousse la carrière de leur fils Benjie, 13 ans, un enfant star en cure de désintoxication. enfin, la fille, Agatha, récemment libérée d'une peine pour pyromanie, s'est liée d'amitié avec Jérôme, un chauffeur de limousine qui est aussi un acteur en herbe. Pendant ce temps, une actrice Havana rêve de tourner un remake du film qui a fait de sa mère, Clarice, une star dans les années 60. The Player version Cronenberg.

Jean-Pierre et Luc Dardenne, Deux jours, Une nuit.
Avec Marion Cotillard, Olivier Gourmet, Catherine Salée. On voit mal les frères belges, deux Palmes d'or au compteur, primés à chacun de leurs films en compétition à Cannes, ne pas repartir sans un prix! Ce western social belge est annoncé comme le film le plus "grand public" des cinéastes.

Xavier Dolan, Mommy.
Avec Suzanne Clément, Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon. Ses trois premiers films étaient sur la Croisette. Et Dolan fit la tête parce que Laurence Anyways n'était pas en compétition. Fâcherie. Son dernier, Tom à la ferme partit donc à Venise. Mommy est le symbole d'une réconciliation. Il revient à la mère. Une mère qui se voit confier la garde d'un enfant difficile, ayant déjà fait le tour des institutions.

Atom Egoyan, Captives.
Avec Ryan Reynolds, Scott Speedman, Rosario Dawson. Autrefois sélectionné quasiment à chacun de ses films, Egoyan est devenu rare à Cannes. Ce thriller psychologique est l'occasion de l'y revoir, 6 ans après Adoration. Thrilelr enneigé, il se déroule 8 ans après la disparition de Cassandra. Certains indices pour le moins troublants surgissent. Les parents et la police, ainsi que la disparue elle-même, victime d'un enlèvement, vont tenter d'élucider le mystère qui auréole cette affaire.

Jean-Luc Godard, Adieu au langage.
Avec Kamel Abdeli, Dimitri Basil, Zoé Bruneau. A 84 ans, le Maître hélvétique reste l'un des réalisateurs les plus courtisés par les grands festivals. Godard a déjà été cinq fois en compétition. Cette fiction a été tournée avec lenteur, deux jours par semaine pendant deux ans. Film en 3D, il se concentre sur deux couples dans deux espace-temps différents, avec le langage comme lien (territoire?) commun entre les Hommes

Michel Hazanavicius, The Search.
Avec Bérénice Bejo, Annette Bening. Cannes avait placé The Artist en compétition in extremis. On connaît la suite, jusqu'à l'Oscar du meilleur film. Il y a peu d'informations autour de ce remake du film de Fred Zinnermann, transposé dans la guerre de Tchétchénie vue à travers le regard d'une infirmière membre d'une Organisation Non Gouvernementale.

Tommy Lee Jones, The Homesman.
Avec Hilary Swank, Miranda Otto, James Spader, Meryl Streep. Adaptation du roman de Glendon Swarthout, ce western au féminin et féministe prend place en 1855. Trois femmes ayant perdu la raison sont chassées de leur village, et confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, là où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de Georges Biggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s'associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière. Primé à Cannes pour son premier film, Trois enterrements, Tommy Lee Jones fera assurément l'événement.

Naomi Kawase, Deux fenêtres.
Avec Makiko Watanabe, Hideo Sakaki, Tetta Sugimoto. Une chérie de la compétition et une des réalisatrices les plus respectées dans les circuits art & essai. Cette fois-ci, la réalisatrice japonaise s'intéresse à un adolescent qui convainc sa petite amie d'enquêter sur le corps mort qu'il a trouvé en train de flotter sur l'océan.

Mike Leigh, Mr. Turner.
Avec Timothy Spall, Lesley Manville, Roger Ashton-Griffiths. Palme d'or, prix de la mise en scène et ancien président de jury de la Compétition, Leigh est un abonné de la Croisette. Il s'attaque à un monument avec ce biopic sur le peintre anglais le plus célèbre du monde, J.M.W. Turner.

Ken Loach, Jimmy's Hall.
Avec Barry Ward, Simone Kirby, Andrew Scott. 3 Prix du jury, une Palme d'or, Ken Loach est aussi le plus sélectionné des cinéastes dans cette compétition. Sa productrice a annoncé qu'il prenait sa retraite après ce film, un biopic sur leader communiste irlandais James Gralton, qualifié d'alien par le FBI!

Bennett Miller, Foxcatcher.
Avec Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo. Le film devait sortir à la fin de l'année dernière. Le réalisateur de Truman Capote s'intéresse à une histoire vraie, sur fond de catch et de folie meurtrière. Une histoire de deux frères catcheurs, champions olympiques, dont l'un va être tué par un riche héritier schizophrène.

Alice Rohrwacher, Les merveilles.
Avec Monica Bellucci, Alba Rohrwacher, Margarete Tiesel. Trois ans après Corpo Celeste à la Quinzaine des réalisateurs, la cinéaste italienne revient sur la Riviera, dans l'élite. Dans cette fiction, Gelsomina, 14 ans, vit au sein d'une famille gentiment dysfonctionnelle. L’arrivée de Martin, un jeune criminel allemand en programme de réhabilitation, va tout dérégler.

Abderrahmane Sissako, Tombouctou.
Avec Hichem Yacoubi, Abel Jafri, Kettly Noël. Tourné cet automne, le film, qui s'appelait alors Le chant des oiseaux, produit par Sylvie Pialat, permet à Sissako de revenir à Cannes, 8 ans après Bamako. L'Afrique en compétition est suffisamment rare pour être soulignée. Le film revient notamment sur cette capitale intellectuelle du Mali, meurtrie par un récent passé qui l'ont saccagée.

Damia Szifron, Relatos Salvajes.
Avec Ricardo Darín, Leonardo Sbaraglia, Darío Grandinetti. Produit par Pedro Almodovar, ce film à sketchs est la plus grosse surprise de la compétition. Réalisateur de télévision, Szifron s'était fait remarqué il y a 11 ans avec El fondo del Mar, plusieurs fois primés dans les festivals. Mais c'est la première fois qu'il est en compétition dans un des festivals majeurs. Six histoires indépendantes, entre échecs, humour et violence, se rassemblent pour n'en former qu'une.

Andrey Zvyagintsev, Leviathan.
Avec Vladimir Vdovichenkov, Elena Lyadova, Aleksey Serebryakov. Un Lion d'or, un prix du jury Un certain regard : Zvyagintsev est l'un des cinéastes russes les plus respectés depuis une quinzaine d'années. Son nouveau film est une histoire d'amour dans une partie isolée du pays, une transposition moderne du Livre de Job.

BIFFF 2014 : 10 choses à savoir sur Lloyd Kaufman (Troma)

Posté par kristofy, le 16 avril 2014

lloyd kaufmann © ecran noirLa société Troma fête son 40ème anniversaire, et le producteur/réalisateur Lloyd Kaufman qui incarne l'esprit gore et potache de ces films compte bien continuer dans la même veine : des monstres vengeurs et des filles topless avec du sang et autres liquides gluants, un budget proche de zéro et une passion toujours aussi grande...

Cet anniversaire a été fêté au BIFFF avec une projection nocture du dernier film en date de Lloyd Kaufman Return to Nuke em High, vol.1, qui est une relecture moderne de Class of Nuke 'Em High et inspiré de leur film le plus réussi Poultrygeist: Night of the Chicken Dead (qui était d'ailleurs au BIFFF en 2007). Pour l'occasion le film a été précédé de plusieurs bandes-annonces des films Troma les plus cultes (dont Troméo and Juliet, Toxic Avenger, Sgt Kabukiman NYPD...) et d'un court-métrage de fan délirant Banana Motherfucker.

L'industrie du cinéma en général et beaucoup de monde en particulier détestent Troma et leur réputation de producteurs de films de série Z, stupides et dégoûtant. « Ce qui se passe dans le monde est souvent plus fou que ce qu'on a dans la tête pour nos films ». En fait Lloyd Kaufman est en réalité le plus sympathique des cinéastes. Au BIFFF, il a signé des autographes jusqu'à 5h du matin avec sa compagne. Voici 10 choses à savoir pour s'intéresser encore plus à ses films :

1. il se réfère à Quentin Tarantino et son Kill Bill vol.1 et vol.2 pour lui aussi proposer un grand film monumental qui représentera en quelque sorte la quintessence de l'esprit Troma : après Return to Nuke em High, vol.1 , il y aura Return to Nuke em High, vol.2 (qui est en montage actuellement).

affiche return to nukeem troma2. Return to Nuke em High, vol.1 a eu l'honneur d'une avant-première américaine au prestigieux MOMA (musée d'art moderne de New-York) qui chaque année sélectionne des films pour leur impact culturel (il y était donc avec Gravity, 12 years a slave, Blue Jasmine...).

3. Troma a mis beaucoup de ses films sur internet pour qu'ils soient vus gratuitement en créant une chaîne YouTube.

4. Certains films Troma ont à leur générique Samuel L. Jackson, Vincent D'Onofrio, Kevin Costner, et certains réalisateurs très connus y ont travaillé à leurs débuts comme Oliver Stone, J. J. Abrams, James Gunn Trey Parker et Matt Stone, Eli Roth...

5. Poultrygeist: Night of the Chicken Dead est aussi une adaptation du livre Fast Food Nation (également adapté par Richard Linklater). Cette version Troma dénonce les tortures infligées aux animaux aussi bien qu'aux salariés et aux paysages par l'industrie agro-alimentaire.

6. Lloyd Kaufman soutient l'association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) contre les mauvais traitements infligés aux animaux, il a fait une vidéo à ce sujet.

7. La saga Toxic Avenger va continuer : il y a un projet de remake hollywoodien avec un grand studio, réalisé par Steve Pink. Il y a aussi une suite Toxic Avenger 5 qui était écrite et qui devait se tourner en Ukraine. Mais avec les bouleversements politiques actuels du pays le projet est suspendu.

lloyd kaufmann au bifff © ecran noir8. Lloyd Kaufman parle très bien français, et Troma est presque chaque année présent au festival de Cannes avec des projections secrètes et gratuites organisées en dehors du Palais pour les fans qui n'ont aucune accréditation.

9. Lloyd Kaufman défend le cinéma indépendant. Il en parle dans deux documentaires qu'il a réalisé: All the love you Cannes en 2002, et cette année pour le 40ème anniversaire de Troma sera dévoilé Occupy Cannes. Il avait déjà écrit plusieurs livres sur le sujet comme Make Your Own Damn Movie!: Secrets of a Renegade Director ou All I Need To Know About FILMMAKING I Learned From THE TOXIC AVENGER: The Shocking True Story of Troma Studios !.

10. Lloyd Kaufman est féministe ! Dans ses films récents les personnages principaux sont des femmes, le cliché du jeune américain macho est souvent un abruti qui meurt de façon horrible et il valorise les lesbiennes. Il déplore également la faible proportion de femmes par rapport aux hommes qui travaillent dans le cinéma, et il n'hésite pas à critiquer ses collègues qui œuvrent dans les films d'horreur pour le peu de place qui est accordé aux femmes. "Le monde est plein de films médiocres créés par des hommes" affirme-t-il.

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Site officiel de Lloyd Kaufman

Kechiche va adapter Bégaudeau

Posté par vincy, le 16 avril 2014

kechiche cannes 2013

Palme d'or en 2013, mais boudé aux Césars et inéligible aux Oscars, La vie d'Adèle a séduit un million de spectateurs en France. Son réalisateur Abdellatif Kechiche avait plusieurs projets sur le feu. Il a finalement opté pour La Blessure, comme le confirme Le film français et l'appel à casting sur Picatnovo, site de la communauté de l'image du Nord-Pas-de-Calais.

Le sixième film de Kechiche est librement adapté du roman de Frédéric Bégaudeau, à qui l'on doit déjà Entre les murs autre Palme d'or cette fois-ci réalisée par Laurent Cantet. Le roman, La blessure, la vraie, est paru en janvier 2011 chez Verticales. Il se déroule durant l'été 1986. Un adolescent décide de trouver une fille, échafaude des stratégies, joue de malchance, puis s'engage dans une relation amoureuse imprévie. Des détours accidentels et des contretemps malheureux compliquent son douloureux apprentissage. Au bal du 14 Juillet, tout s'accélère et tourne au cauchemar. 25 ans plus tard, la plaie est toujours vive. Le livre avait reçu le Prix du Cercle littéraire de Canal+ Cinéma. Ici la Vendée de Bégaudeau sera remplacée par la Tunisie.

Pour son tournage, qui doit commencer cet été, Kechiche recherche actuellement des filles et des garçons d'origine maghrébine de 14 à 22 ans, notamment dans la région Nord.

Cannes 2014 : 10 courts métrages et 16 films d’école en compétition

Posté par redaction, le 16 avril 2014

Courts métrages

Alors que la Sélection officielle du 67e Festival de Cannes va être révélé demain, le Festival a déjà révélé les 10 courts métrages en lice pour la Palme d'or du court métrage. Cette année, Cannes a reçu 3 450 courts en provenance 128 pays différents. Pour la première fois, un film azéri et un film géorgien participent à la Compétition des courts métrages. Les prix seront remis le 24 mai.

  • Au pas (A passo d'uomo) de Giovanni Aloi (14', Italie)
  • The Administration of Glory de Ran Huang (15', Chine)
  • Ukhilavi sivrtseebi (Invisible Spaces) de Dea Kulumbegashvili (10', Géorgie)
  • Happo-en de Sato Masiko, Ohara Takayoshi, Seki Yutaro, Toyota Masayuki et Hirase Kentaro (13', Japon)
  • Soto Leidi de Simón Mesa (15', Colombie, Royaume-Uni)
  • Sonuncu (The Last One) de Sergey Pikalov (15' Azerbaïjan)
  • A kivergzes (The Execution) de Petra Szõcs (14', Hongrie, Roumanie)
  • Aïssa de Clément Trehin-Lalanne (8', France)
  • Les corps étrangers de Laura Wandel (15', Belgique)
  • Ja vi elsker (Yes We Love) d'Hallvar Witzø (15', Norvège)

Cinéfondation

16 films, dont deux d'animation, parmi les 1 631 films présentés cette année par les écoles de cinéma, ont été retenus pour les prix de la Cinéfondation. Notons la présence de 9 réalisatrices dans cette liste ainsi que d'une école égyptienne (pour la première fois dans cette sélection). Les prix seront remis le jeudi 22 mai.

  • Our Blood de Max Chan (25', Hampshire College, États-Unis)
  • Home Sweet Home de Pierre Clenet, Alejandro Diaz, Romain Mazevet et Stéphane Piaccolat (10', Supinfocom Arles, France)
  • The Aftermath of the Inauguration of the Public Toilet at Kilometer 375 d'Omar El Zohairy (18', High Cinema Institute, Academy of Arts, Égypte)
  • Stone Cars de Reinaldo Marcus Green (14', NYU Tisch School of the Arts, États-Unis)
  • Last Trip Home de Han Fengyu (25', Ngee Ann Polytechnic, Singapour)
  • Une vie radieuse de Meryll Hardt (17', Les Fresnoy, France)
  • Niagara de Chie Hayakawa (27', ENBU Seminar, Japon)
  • Oh Lucy! d'Atsuko Hirayanagi (21', NYU Tisch School of the Arts Asia, Singapour)
  • The Visit d'Inbar Horesh (27', Minshar fo art, School ans Center, Israël)
  • Leto bez meseca (Moonless Summer) de Stefan Ivancic (31', Faculty of Dramatic Arts, Serbie)
  • The Bigger Picture de Daisy Jacobs (7', National Film and Television School, Royaume-Uni)
  • Provincia de György Mór Kárpáty (21', University of Theatre and Film Arts, Hongrie)
  • Soom (Breathe) de Hyun-ju Kwon (33', Chung-Ang University, Corée-du-Sud)
  • Les oiseaux-tonnerre de Léa Mysius (22e, La Fémis, France)
  • Lievito madre (Sourdough) de Fluvio Risuleo (17', Centro Sperimentale di Cinématografia, Italie)
  • Skunk d'Annie Silversteinr (16', The University of Texas at Austin, Etats-Unis)

Dans les deux cas, le jury des courts métrages et de la Cinéfondation est présidé par le cinéaste iranien, Abbas Kiarostami (lire notre actualité sur le jury de la Cinéfondation et des courts-métrages).

David Michod enrôle le Général Brad Pitt

Posté par vincy, le 16 avril 2014

brad pitt inglorious basterdsAlors que son nouveau film The Rover, avec Guy Pearce et Robert Pattinson, est très attendu pour venir faire son avant-première mondiale à Cannes, David Michod a déjà annoncé son prochain projet, The Operators. Le réalisateur australien d'Animal Kingdom, a même réussi à convaincre Brad Pitt d'en être la star (et le coproducteur).

The Operators est l'adaptation du best-seller américain de Michael Hastings, The Operators: The Wild and Terrifying Inside Story of America's War in Afghanistan, non traduit en France. L'histoire est celle de l'ascension et de la chute du Général Stanley McChrystal, commandant en chef des forces américaines en Afghanistan. Le livre est écrit à partir d'un article de Hastings paru dans Rolling Stone et qui avait contribué au renvoi de McChrystal : l'auteur évoquait les critiques ouvertes du Général à l'égard de l'administration Obama ainsi que de drôles de coutumes "festives" sur les champs de batailles. Il dénonce ainsi un portrait les méthodes choquantes du commandement militaire et les raisons de l'échec américain dans le pays.

Le film ne devrait pas être tourné avant l'année prochaine. Les ventes internationales devraient débuter au marché du film à Cannes.

Leonardo DiCaprio revient sur les plateaux avec Alejandro Gonzalez Inarritu

Posté par vincy, le 16 avril 2014

leonardo dicaprioTandis qu'Alejandro Gonzalez Inarritu est pressenti pour revenir à Cannes cette année avec Birdman, une comédie qui réunit Emma Stone, Michael Keaton, Naomi Watts et Edward Norton, le cinéaste mexicain a déjà la tête dans son prochain film, The Revenant.

Ce sera même le prochain tournage de Leonardo DiCaprio selon le site Deadline. Jusqu'à présent ce projet n'aboutissait pas car leurs agendas n'étaient pas compatibles. Désormais le tournage est fixé à l'automne 2014.

The Revenant est l'adaptation du premier roman de Michael Punke, traduit en français sous le titre Le revenant et qui vient de paraître il y a deux semaines aux Presses de la cité. L'action se déroule en 1823, dans le Missouri. La Rocky Mountain Fur Company organise une expédition pour rallier Fort Union. Le trajet est inédit et périlleux. A peine le périple est-il commencé que le trappeur Hugh Grass est blessé par un grizzli. Deux hommes se portent volontaires pour rester avec lui avant de l'abandonner. Le trappeur survit et va vouloir se venger.

Le film ne devrait pas sortir avant fin 2015.

DiCaprio n'a rien tourné depuis Le Loup de Wall Street. En 2013, ses trois films - celui de Scorsese, mais aussi Gatsby le magnifique et Django Unchained - ont rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes dans le monde.

Cannes 2014 : Rebecca Zlotowski, double présidente pour la Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 15 avril 2014

RebeccaZlotowskiLa réalisatrice française Rebecca Zlotowski a déjà une belle histoire avec le Festival de Cannes : révélée par la Semaine de la Critique en 2010 avec son premier long métrage Belle épine (qui remporte le prix du Syndicat français de la Critique du meilleur premier film), puis sélectionnée en section Un Certain regard en 2013 avec Grand Central, elle reviendra cette année sur la croisette en tant que présidente.

Et pas n'importe laquelle : la double présidente de deux jurys "tournés vers l’avenir" chargés de juger les courts et les longs métrages en compétition dans cette 53e Semaine de la critique.

Le jury découverte Sony CineAlta, également composé de Tine Fischer (directrice de CPH:DOX au Danemark), Abi Sakamoto (responsable cinéma de l’Institut français du Japon), Benny Drechsel (producteur pour Rohfilm en Allemagne) et Pablo Giorgelli (réalisateur argentin), distinguera l'un des dix courts métrages sélectionnés.

Le jury révélation France 4 réunira quatre jeunes talents critiques venus du monde entier (Louise Riousse pour la France, Sergio Huidobro pour le Mexique, Andrei Rus pour la Roumanie et Guido Segal pour l'Argentine). Il sera chargé de récompenser le meilleur long métrage de la compétition.

Sans mauvais esprit aucun, on ne peut s'empêcher de remarquer qu'il s'agit de la troisième réalisatrice (après Jane Campion et Andrea Arnold) à être appelée à des fonctions de présidente pour cette édition 2014 du Festival de Cannes. Le début d'une nouvelle ère ?

Fatih Akin ne viendra pas à Cannes

Posté par vincy, le 15 avril 2014

fatih akin cannes 2007Le distributeur Pyramide vient d'annoncer que le réalisateur allemand Fatih Akin ne souhaitait pas participer au Festival de Cannes avec son dernier film The Cut, "pour des raisons personnelles". Sans plus de précisions.

The Cut, avec Tahar Rahim, George Georgiou et Akin Gazi, est un film muet qui croise Chaplin et un Western à la Sergio Leone. Ce film annoncé comme philosophique suit un père de famille dans son tour du monde, à la recherche de ses enfants disparus lors de la première guerre mondiale.

On peut imaginer que le réalisateur veuille aller à Venise à la fin de l'été. The Cut est le dernier épisode d'une trilogie - L'amour, La mort, Le mal - commencée en 2004 avec Head On, Ours d'or à Berlin et prolongée en 2007 avec De l'autre côté, prix du scénario à Cannes. A chaque épisode son festival?

Outre De l'autre côté, Akin avait aussi présenté hors compétition à Cannes ses documentaires Crossing the Bridge : The Sound of Istanbul en 2005 et Polluting Paradise en 2012.

BIFFF 2014 : Goal of the Dead par Benjamin Rocher

Posté par kristofy, le 15 avril 2014

goal of the deadL'équipe de football de l’Olympique de Paris va disputer un match contre l'équipe du village de Capelongue... mais une infection semblable à la rage va se propager, et transformer les spectateurs du stade et certains joueurs en créatures ultra-violentes et contagieuses !

Pour Samuel (ancienne gloire de Paris originaire de Capelongue), Idriss (joueur vedette de Paris), Coubert (l’entraîneur), Solène (une journaliste), Cléo (une adolescente du village) et les autres, c’est l’heure de l’affrontement le plus important de leur vie : le foot est un sport collectif, pas la survie...

Le film Goal of the dead est déjà sorti en salle, mais uniquement à Paris, dans une salle, avec une séance hebdomadaire entre le 27 février et le 27 mars. Il s'agit d'un diptyque co-réalisé par Benjamin Rocher et Thierry Poiraud, chacun dirigeant son propre film de 70 minutes, et les deux volets ("première mi-temps",  "seconde mi-temps") forment donc un film de 2h20. L'équipe accompagne le film à chaque séance événementielle pour y rencontrer les spectateurs.

A noter déjà les prochaines projections : 17 avril à Angoulême, 22 et 29 avril à Paris, 21 avril à Lyon, 25 avril à Nice, 29 avril à Dijon, 2 mai à Avignon, 6 mai à Strasbourg, 13 mai à L’Isle Adam, 23 mai à Bordeaux, 28 mai à Nantes, 30 mai à Audincourt.

Goal of the dead, qui oppose donc footeux et zombies (enragés), était programmé au BIFFF le même jour que la zombie parade, avec quelques zombies présents dans la salle et le réalisateur Benjamin Rocher pour en parler à la fin :

Les projections au cinéma

Benjamin Rocher"Une sélection au BIFFF, c'est la coupe du monde des projections festives, c'est l'ambiance dont on rêvait. J'étais à chacune des projections de Paris avec une partie de l'équipe, il y en a eu pendant 5 semaines puis il y en aura dans d'autres villes en plus, et d'autres pays comme le Japon qui sont déjà à fond.

La chronologie des sorties fait que le film sera disponible en dvd au moment de la coupe du monde de football justement, on compte aussi sur ça pour que le film circule bien. Goal of the dead c'est un film d'exploitation, on veut qu'il soit vu par un maximum de gens au bon moment, on ne vise pas un Oscar."

Le making-of du film

goal of the dead"Je suis à l'origine du projet comme producteur. L'idée première était d'en faire une série télé mais on n'a pas eu le budget adéquat ni le débouché, le côté violence gore ça ne passe pas à 20h50. Il y avait beaucoup de personnages et leurs histoires, et le scénario a été retravaillé pour le film. Certaines choses ont été laissées de côté, comme par exemple l'idée d'une équipe de foot minime avec des enfants de 8 ans qui allaient être aussi infectés, qui comme les autres allaient tuer ou qu'il fallait tuer.

J'avais déjà fait un film de zombie avec La Horde (revoir une discussion en compagnie de Yannick Dahan ici), je ne voulais pas spécialement refaire un film de zombies en fait, mais c'est trop fun. Comme un match de foot avec ses deux mi-temps, le film est donc en deux parties réalisées par deux réalisateurs, moi et Thierry Poiraud."

Le film en 2 parties

goal of the dead"Ce que j'aime dans les films fantastiques, c'est la mise en place, j'adore les débuts des films de John Carpenter par exemple. La deuxième mi-temps c'est beaucoup d'action et de combats, dans la première mi-temps, qui est la mienne, il y a ce côté délicat de mise en place de l'ambiance horreur+comédie avec les personnages à présenter. Faire un film avec deux réalisateurs comme on l'a fait c'est autant une richesse qu'un piège, il ne fallait pas trop de différences de style. Il y en a un peu en fonction de ce que telle ou telle séquence impliquait en terme de mise en scène, dans ma partie il y a des zooms et dans celle de Thierry Poiraud il y a des ralentis.

Thierry était aux répétitions de mon film et j'étais aux répétitions du sien. On était chacun au service d'un projet plus grand que notre film.On a tourné 8 semaines pour les deux films, c'était en mars 2013 avec un climat pourri et froid, il y a eu de la neige sur le stade ce qui nous a fait perdre quelques jours de tournages

. On n'avait clairement pas le budget de World War Z, il a fallu trouver des astuces. Il y a eu un entraînement football pour les acteurs, mais aussi un peu de doublure jambes et 1 ou 2 ballon en images de synthèse, mais chut. On peut dire que c'est autant un hommage au cinéma américain des années 80 qu'à certaines comédies françaises potache de l'époque, c'est une comédie horrifique."

L’affiche du 67e Festival de Cannes enfin dévoilée

Posté par vincy, le 15 avril 2014

poster 67e festival de cannesAvec un peu de retard par rapport aux années précédentes, le 67e Festival de Cannes a enfin révélé son affiche.

Hervé Chigioni et son graphiste Gilles Frappier l'ont conçue et réalisée à partir d’un photogramme tiré de Huit et demi de Federico Fellini, qui fut présenté en Sélection officielle en 1963.

Le communiqué du festival explique : "Avec Marcello Mastroianni et Federico Fellini, c’est un cinéma libre et ouvert au monde que l’on célèbre, c’est redire l’importance artistique du cinéma italien et européen à travers l’une de ses figures les plus solaires."

"Avec ses films, Marcello Mastroianni continue d’incarner ce que le cinéma a de plus innovant, anticonformiste et poétique. En découvrant l’affiche, Chiara Mastroianni, fille de l’acteur, a glissé ces quelques mots : « Je suis très fière et très touchée que Cannes, avec son affiche, ait fait le choix de rendre hommage à mon père. Je la trouve très belle et très moderne. Et je le trouve très beau et très moderne : une douce ironie et la classe du détachement. Tellement lui, quoi ! »" précise le communiqué.

affiche cannes 2014