Vendôme 2013 : retour sur le palmarès

Posté par MpM, le 17 décembre 2013

Le jury du 22e festival du Film de Vendôme, composé de Matthieu Chapellier (réalisateur), Francis Gavelle (critique), Jacky Goldberg (critique), Aude Hesbert (directrice artistique de Paris cinéma) et Héléna Klotz (réalisatrice), avait la dure tâche de départager 22 courts et moyens métrages produits ou réalisés en France.

le jourA travers les 4 films récompensés, on retrouve les grandes tendances de la compétition 2013. Le cinéma du réel, à la frontière entre documentaire et fiction, est ainsi mis à l'honneur avec le grand prix, décerné à Jean-Gabriel Périot pour Le Jour a vaincu La nuit.

Ce documentaire tourné en un mois à la maison d'arrêt d’Orléans filme dix détenus face caméra, dans une position statique, en train de raconter l'un de leur rêve. Une démarche qu'il faut saluer, dans la mesure où elle implique les détenus sur tout le processus de création, mais qui donne un film vite répétitif, assez désincarné.

Avec une démarche similaire, petite blondemais sous le prisme de la fiction, Emilie Aussel qui a reçu le Prix spécial du Jury pour Petite blonde, donne la parole à un groupe de jeunes Marseillais des quartiers populaires confrontés à une jeune fille issue d'un milieu bourgeois.

Les clichés et les préjugés sont au cœur du film que les acteurs (non professionnels) ont participé à écrire. Le format ultra-court empêche néanmoins l'histoire d'aller, elle-aussi, au-delà d'un certain simplisme.

petit matinPetit matin de Christophe Loizillon tout comme Pour La France de Shanti Masud semblent avoir séduit le jury par leur démarche formel.

Le premier est une suite de six plans-séquence suivant six personnages différents frappés par le même deuil. Un exercice de style puissant, doté d'une vraie force narrative.

Le second, beaucoup plus esthétisant, pour la francelorgne du côté de Philippe Garrel. Son intrigue (la rencontre nocturne entre plusieurs jeunes gens, tous très beaux et visiblement très torturés) sert visiblement de prétexte à de jolis plans très soignés, et des répliques profondes sur le sens de la vie, l'amour, la mort et le reste.

Pour le spectateur, ça passe ou ça casse. Visiblement, son maniérisme soigneusement étudié a séduit le jury qui récompense l'ensemble du casting.

L'un des grands oubliés du palmarès semble le très sensible Avant que de tout perdre de Xavier Legrand, thriller social sur le thème de la violence conjugale, qui mêle une rigueur stylistique quasi documentaire à un suspense anxiogène. Quant au cinéma d'animation, relativement peu représenté avec seulement 5 films, il repart malgré tout avec un double prix (Prix CinEcole en Vendômois et Prix du jury jeune) pour Us d'Ulrich Totier, une comédie sans parole sur la nature humaine.

Tout le palmarès

Grand Prix
Le Jour a vaincu La nuit de Jean-Gabriel Périot

Prix spécial du jury
Petite Blonde d’Emilie Aussel

Mention spéciale du jury
Petit matin de Christophe Loizillon

Prix d’interprétation
Pour les comédiens de Pour La France de Shanti Masud : Friedelise Stutte, Sigrid Bouaziz, David Atrakchi, Bastien Bouillon

Prix du jury jeune
US d'Ulrich Totier

Prix du jury étudiant
Le Tableau de Laurent Achard

Prix Format court
Pour La France de Shanti Masud

Prix CinEcole en Vendômois
US d'Ulrich Totier

Le prix Louis-Delluc 2013 pour La Vie d’Adèle

Posté par vincy, le 17 décembre 2013

abdellatif kechiche adele exarchopoulos lea seydoux

La Vie d'Adèle, Palme d'or au dernier festival de Cannes, a reçu le Prix Louis-Delluc 2013. Abdellatif Kechiche entre ainsi dans le club très fermé des réalisateurs ayant obtenu ce prix plus d'une fois, aux côtés de Claude Sautet, Louis Malle, Michel Deville et Alain Resnais. Kechiche avait été récompensé par le Delluc en 2007 pour La Graine et le mulet.

"C'est un metteur en scène qui a un talent rare pour recréer la vérité, c'est l'esprit français, c'est la tradition depuis Jean Renoir jusqu'à Kechiche en passant par Pialat", a déclaré le président du jury Gilles Jacob après avoir annoncé le nom du lauréat.

La vie d'Adèle avait face à lui 7 autres films (voir la sélection) et devient ainsi l'incontournable favori des prochains Césars. Le film est nominé aux prochains Golden Globes et aux Independent Spirit Awards. Il a également remporté le prix FIPRESCI à Cannes, le prix du meilleur film étranger aux British Independent Film Awards, le prix FIPRESCI du film de l'année.

Le prix Louis-Delluc du premier film a été décerné à Vandal, de Helier Cisterne, sorti en octobre dernier sur les écrans français, après son avant-première au festival de Namur.

Peter Pan volera en juin 2015

Posté par vincy, le 16 décembre 2013

Peter Pan volera de nouveau sur grand écran. On connait la célèbre version de Walt Disney, les déclinaisons de Spielberg (Hook), de P.J. Hogan (Peter Pan) et de Marc Forster (Neverland). La Warner a décidé de produire son propre Peter Pan, qui sera dans les salles américaines le 26 juin 2015.

Le film, en 3D, sera réalisé par Joe Wright (Orgueil et Préjugés, Reviens-moi, Anna Karenine), d'après un scénario signé Jason Fuchs (le dernier Age de glace). L'histoire imaginée par le romancier écossais J.M. Barrie devrait être fidèlement adaptée.

Joan Fontaine (1917-2013), la grande rivale de sa soeur Olivia de Havilland

Posté par vincy, le 16 décembre 2013

joan fontaine"Je me suis mariée avant Olivia, j'ai remporté l'Oscar avant elle, et, si je meurs la première, elle sera sans aucun doute furieuse que je l'aie battue!", lança un jour Joan Fontaine à propos de sa soeur Olivia de Havilland. Et de fait, Joan Fontaine, née à Tokyo en 1917, s'est éteinte dimanche à l'âge de 96 ans, naturellement, en Californie du nord.

Olivia de Havilland est toujours vivante. Elle n'assistera vraisemblablement pas aux funérailles de sa cadette. Actrices rivales, elles sont brouillées depuis des décennies et ne se parlent plus depuis 1975. Leur relation pourrait être un film en soi. Les encyclopédistes retiendront qu'elles ont été les deux seules soeurs à avoir reçu un Oscar.

Joan Fontaine, gracieuse et fragile, beauté glacée comme les aimait Hitchcock et belle tragédienne dans les drames des plus grands cinéastes, n'avait pas l'ambition d'être actrice. Pourtant, quelle sacrée comédienne!

Fontaine débute modestement avant la seconde guerre mondiale, dans des drames et des romances sans éclat. Son premier "bon" film, date de 1937. Demoiselle en détresse met en vedette Fred Astaire, sous l'oeil de George Stevens. Mais elle alterne les genres - comédies, aventures, musicals - avec des séries B qui ne la distinguent pas de l'âpre concurrence durant cet âge d'or hollywoodien.

En 1939, elle obtient son premier grand rôle marquant dans Gunga Din, avec Cary Grant et Douglas Fairbanks Jr. Dans ce décor de guerre, ce film aventurier, signé une fois de plus George Stevens, fut le plus gros budget du studio de la RKO cette année là. Ce fut aussi le 2e plus gros succès au box office de l'année, derrière Autant en emporte le vent, qui révéla mondialement une certaine Olivia de Havilland.

La même année, elle entre dans le casting de la comédie culte The Women de George Cukor. Jusqu'à aujourd'hui, elle était la seule survivante du casting de stars. Mais c'est en 1940 que sa carrière bascule. Alfred Hitchcock l'engage pour être l'inquiète Madame de Winter dans Rebecca, sans aucun doute l'un de ses plus grands films. Elle donne la réplique à Laurence Olivier. Première nomination à l'Oscar pas volée tant son partenaire lui a fait la misère sur le tournage, non content que sa compagne Vivien Leigh n'ait pas obtenu le rôle. "Hitch" joua d'ailleurs malicieusement de cette haine sur le plateau pour créer l'atmosphère de tension qu'il souhaitait donner à son film.

Hitchcock, qui restera son réalisateur favori, lui offre un deuxième film sur un plateau d'argent (avec un verre de lait en bonus) : Soupçons, avec Cary Grant. Sommet du film à suspens (psychologique) comme savait les concocter le Maître, il la baigne de lumière dans ce jeu d'ombres qui la rendent presque folle. Elle décroche l'Oscar. Statuette d'autant plus historique qu'elle sera la seule interprète d'un film d'Hitchcock à être ainsi honorée pour un film du Maître. De cette soirée, Fontaine ne retient qu'une seule chose : la rage de sa soeur, également nommée cette année là. "Toute l'animosité que nous avions ressentie l'une envers l'autre quand nous étions enfants, tout est revenu dans des images kaléidoscopiques... J'ai cru qu'Olivia allait sauter par dessus la table et m'attraper par les cheveux", raconta-t-elle.

De là, Fontaine devient la tête d'affiche dans des films variés (historiques, légers, dramatiques, noirs) avec les plus grands : Tyrone Power, Charles Boyer (sa meilleure expérience avec un partenaire), Orson Welles (dans Jane Eyre), James Stewart, Burt Lancaster, Joseph Cotten...

En 1948, Max Ophüls la dirige dans Lettre d'une inconnue, avec Louis Jourdan. Son film préféré. D'autres grands réalisateurs la subliment comme Billy Wilder (La valse de l'empereur), Nicholas Ray (le magnifique Born to be Bad), Richard Thorpe (Ivanhoé, avec la jeune Elizabeth Taylor, l'un des plus gros hits de 1952).

Mais ses choix se font plus hasardeux, et les rôles moins audacieux. Elle qui pouvait tout jouer, y compris une comédienne alcoolique ou une femme frivole et capricieuse, voit son étoile décliner dans les années 50 avec des films moins intéressants. Elle commence à travailler pour la télévision. Il y a bien sûr quelques personnages qui maintiennent son statut de star sur le grand écran, comme celui d'Invraisemblable vérité, film noir de Fritz Lang. Joan Fontaine amorce cependant la dernière partie de sa filmographie assez rapidement avec des films inégaux comme Un certain sourire, Une île au soleil (avec le jeune Paul Newman), Tendre est la nuit... Son nom est toujours en grosses lettres sur les affiches, mais elle n'est plus le personnage central des films. Son dernier acte, Pacte avec le diable, en 1966, met fin à sa carrière sur le grand écran.

Elle tourne beaucoup pour le petit écran, fait quelques dîners spectacles, se lance dans des shows à Broadway, s'amuse avec ses avions - elle était pilote -, se détend au golf, s'oriente vers une retraite entre cuisine et décoration intérieure. Femme libre, Joan Fontaine continuera de répondre à ses fans jusqu'à la fin de ses jours. Mais pas à sa soeur. Irréconciliables.

Tandis qu'Olivia de Havilland vit recluse à Paris, Joan Fontaine s'imaginait mourir sur scène à l'âge de 105 ans en train de jouer Peter Pan. Deux tempéraments radicalement opposés qui auront gâché leurs vies.

Pourtant, les deux femmes n'avaient pas leur pareil pour jouer les saintes.

Réveillon chez les zombies : un concours photo autour de la série The Walking dead

Posté par MpM, le 16 décembre 2013

concours walking deadEn cette période de fêtes, Wild Side organise un grand concours photo autour de la série The Walking Dead.

Pour participer, déguisez-vous en personnage de The Walking Dead (Michonne Andréa, Rick, Shane, Carl, Daryl… zombie exclu), postez la photo sur la plateforme de jeu et invitez vos amis à "liker" votre photo.

Les photos ayant le plus de "like" remporteront des coffrets de l’intégral de la série saison 1 à 3, des BD, des figurines collector et beaucoup d’autres cadeaux.

Rendez-vous sur la page Facebook du jeu pour tenter votre chance !

Peter O’Toole (1932-2013) : le lion entre dans son éternel hiver

Posté par vincy, le 15 décembre 2013

L'un des derniers géants s'est éteint. Son regard azur s'est voilé à jamais. L'irlandais Peter O'Toole, le passionné, fougueux et sublime Lawrence d'Arabie, est mort "paisiblement" samedi 14 décembre dans un hôpital londonien, à l'âge de 81 ans, a annoncé ce dimanche son agent Steve Kenis. L'an dernier, il avait annoncé qu'il se retirait.

Né en 1932, après avoir été journaliste, comédien amateur, radio dans la Royal Navy, il est entré en 1952 à la Royal Academy of Dramatic Art, aux côtés d'Albert Finney, d'Alan Bates et de Richard Harris.

Un premier rôle qui fut le plus grand rôle

Deux ans plus tard, il entre dans la Royal Shakespeare Company du Bristol Old Vic où il devient l'un des comédiens "shakespeariens" les plus prometteurs de son époque, incarnant tous les grands classiques de l'auteur, entre autres pièces. Les planches seront son grand amour, jusque dans les années 90. A 27 ans, il triomphe à Londres dans The Long and the Short and the Tall (La patrouille égarée) de Willis Hall.

Sa carrière cinématographique débute en 1960 avec des seconds-rôles. Après avoir souhaité Marlon Brando et Albert Finney, David Lean l'enrôle alors pour interpréter T.E. Lawrence dans Lawrence d'Arabie. Un tournage long, périlleux, fastidieux. Mais l'évidence est là : avec sa blondeur nordique, ses yeux perçants, sa séduction naturelle, sa folie intérieure, il imprime sa marque dans cette épopée où beaucoup se seraient perdus dans le désert. Il est inoubliable, et indissociable de cette fresque tragique.

Il enchaîne avec plusieurs films divers, y compris des comédies populaires : Quoi de neuf Pussycat? d'un certain Woody Allen, avec Peter Sellers, Comment voler un million de dollars?, avec Audrey Hepburn, Casino Royale, parodie de James Bond, La grande Catherine avec Jeanne Moreau... Il savait monter sur un cheval, jouer au rugby et au cricket, danser, chanter, clamer des classiques, être frivole, ne cachait pas son aspect jouisseur : l'alcool et les femmes ont souvent été ses plus grands poisons. Son physique se détériore vite. A l'instar de Richard Burton, il passe rapidement du statut de beauté du 7e art à celui de l'acteur mature, sans que les spectateurs ne fassent vraiment le lien.

Le même roi deux fois cité aux Oscars

Dans les années 60, il fait sensation en roi Henri II, dans Becket, d'après la pièce de Jean Anouilh, avec Richard Burton et Peter Sellers. O'Toole devait jouer le personnage sur scène mais avait du rompre son contrat pour tourner le film de David Lean. Il se rattrapera au cinéma. Ironiquement, il rejouera le roi d'Angleterre Henri II en 1968 dans Le lion en hiver, d'Anthony Harvey, face à Katharine Hepburn, sa partenaire préférée tous sexes confondus.

Aucun rôle ne lui fait peur, de la noirceur à l'extravagance, il assumait tout. Il brille dans les comédies musicales comme Goodbye Mr. Chips, avec Petula Clark ou L'homme de la manche, en Don Quichotte, avec Sophia Loren. Il étincelle en aristo parano et schizo dans l'oeuvre méconnue Dieu et mon droit. On le voit en Zaltar (dans le navet Supergirl) ou en Robinson Crusoé. Il tourne des films de genre avec Otto Preminger (Rosebud) ou Peter Yates (La guerre de Murphy). En 1980, sa carrière erratique amorce une sorte de déclin, dont le chant du cygne aurait été Le diable en boîte (The Stunt Man), Grand prix au festival de Montréal et plusieurs fois cité aux Oscars.

De Bertolucci à Ratatouille

Les choix sont moins heureux, certes. Lawrence d'Arabie a beau être vénéré, aucun des nouveaux rois d'Hollywood ne pense à lui. Mel Brooks fait quand même appel à ses multiples dons pour l'engager dans Où est passée mon idole? (My Favorite Year), comédie oubliée et pourtant assez culte où l'acteur irlandais s'amuse du statut qu'on lui a conféré. Mais le cinéma britannique est dans un sale état dans les années 80 et les mauvais films se suivent.

C'est un réalisateur italien qui va le remettre dans la lumière en 1987. En professeur particulier du Dernier empereur, avec sa dérision naturelle et une forme de pudeur très juste, il montre à quel point il est l'un des plus grands comédiens de sa génération.

Il n'a jamais cessé de tourner. Même pour le petit écran. Mémorable dans Masada, Les Voyages de Gulliver, Jeanne d'Arc (un Emmy Award), Hitler : La Naissance du mal, en vieux Casanova, ou en pape dans Les Tudors. On l'aperçoit aussi au cinéma dans Les Ailes de la renommée (Wings Of Fame) d'Otakar Votocek et Le Voleur d'arc-en-ciel d'Alejandro Jodorowsky, dans Bright Young Things de Stephen Fry, en colonel, Troie de Wolfgang Petersen, en roi, Lassie de Charles Sturridge, en duc. On l'entend même dans Ratatouille de Brad Bird (il est la voix d'Anton Ego). Car sa voix profonde et chaude était l'un de ses plus grands atouts pour jouer toutes les nuances nécessaires à un jeu souvent intérieur, et qui ne demandait qu'à s'extérioriser. Mais c'est bien en acteur vieillissant dans Vénus (2007), amoureux d'une femme trop jeune pour lui. Il livre une performance magistrale, touchante, qu'il révèle une fois de plus son charisme tout en maniant la désillusion. L'appétit de vivre est là, mais la mort est proche. L'illustration de son propre crépuscule.

Un amoureux de la vie

Curieux, humble, O'Toole se fichait du star-système. Il a toujours été reconnu pour sa prestance, son savoir-jouer indéniable, souffrant sans doute d'une trop grande beauté à ses débuts, et de cette nonchalance très britannique qui l'empêchait d'être arriviste. Son élégance et sa clairvoyance étaient louées. Plus engagé qu'on ne le pense, il avait refusé d'être anoblit pour des raisons personnelles et politiques. L'homme était également superstitieux. Refusant de s'excuser pour sa vie de débauche, il s'en tirait toujours par un trait d'esprit, un bon mot ou tout simplement une facilité d'éloquence que des politiciens auraient pu envier. "Je ne serai pas un homme ordinaire. Je vais remuer les lisses sables de monotonie!" disait-il. Il en a fait sa devise.

Les Oscars l'ont nommé 8 fois! Lawrence d'Arabie, Becket , Le Lion en hiver, Goodbye, Mr. Chips, Dieu et mon droit, Le Diable en boîte, Mon année préférée et Venus en 2007. Il a reçu un Oscar d'honneur en 2003 pour "ses remarquables talents qui ont fournit à l'histoire du cinéma quelques uns des plus mémorables personnages."

L'acteur et metteur en scène Stephen Fry lui a rendu hommage ce soir : "c'était un monstre sacré, un érudit, un amoureux de la vie, un génie".

Le crime de l’Orient-Express : le cinéma revient toujours sur le lieu de ses crimes

Posté par vincy, le 15 décembre 2013

Le meurtre de l'orient express

Le célèbre roman d'Agatha Christie, Le crime de l'Orient-Express, déjà plusieurs fois adapté au cinéma et  la télévision, va reprendre du service. La Fox est en voie d'obtenir les droits pour faire un remake du film de Sidney Lumet, qui date de 1974. Ridley Scott, Mark Gordon et Simon Kinberg produiraient ce film en attente d'un scénariste et d'un réalisateur selon les informations du magazine Variety.

La plus célèbre aventure d'Hercule Poirot bénéficiait il y a 40 ans d'un casting chic et choc. Albert Finney interprétait le détective belge qui recherchait le(s) mystérieux assassin d'un milliardaire américain survenu dans ce train mythique Paris-Istanbul, dont les suspects étaient incarnés par Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jacqueline Bisset, Colin Blakely, Jean-Pierre Cassel, Sean Connery, John Gielgud, Anthony Perkins, Vanessa Redgrave et Michael York. L'action se déroule en 1935.

Le film fut un gros succès public et récolta six nominations aux Oscars (Ingrid Bergman l'obtint en second-rôle féminin) en plus d'être retenu parmi les 10 meilleurs films de cette année-là par le National Board of Reviews.

Hommage à Bernadette Lafont à la Cinémathèque française en présence de Catherine Deneuve

Posté par vincy, le 14 décembre 2013

catherine deneuve serge toubianaVendredi soir, la Cinémathèque française lançait son week-end "Hommage" à Bernadette Lafont, disparue l'été dernier. le président de la Cinémathèque Serge Toubiana, visiblement ému, confessait : "Je regrette de ne pas avoir rendu cet hommage à Bernadette avec elle. Rétrospectivement, c'est une évidence. Bernadette c'est une enfant de la Cinémathèque, une enfant de la cinéphilie." Bulle Ogier, Claudie Ossard, Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud, Alexandra Stewart étaient présents.

Et puis il y avait Catherine Deneuve. Car pour ce premier soir, la Cinémathèque avait décidé de présenter Zig-Zig du cinéaste Laszlo Szabo, où la blonde Catherine et la brune Bernadette incarnent un duo sublime de chanteuses-danseuses-arnaqueuses dans le Montmartre du début des années 70. Une comédie policière extravagante, une farce un peu sombre où les paumés et les flics, les putes et les rockeurs, les gens de la haute et les rêveurs se mélangent pour le meilleur et pour le pire. Le film idéal pour célébrer la mémoire de cette actrice iconoclaste. Cette tragi-comédie, dotée de situations absurdes très drôles, de dialogues hilarants, illumine les deux comédiennes, magnifiques, et traduit une alchimie rare au cinéma. Deneuve avoue son admiration pour son ancienne partenaire : "C'était une partenaire formidable, pleine d'énergie, de drôlerie, de truculence. Dans mon coeur ce sera toujours une amie." On se demande comment Deneuve a ressenti la projection de Zig-Zig (malgré une copie passablement usée, hélas). Elle ne laissera rien paraître. A la fin de la projection, après avoir signé quelques autographes, elle fonce fumer une de ses longues cigarettes avant de s'engouffrer dans une berline noire dans l'hiver pluvieux parisien. Il est loin le temps de Zig-Ziguer...

zig zig lafont deneuveToubiana a également lu un texte de Brigitte Bardot et invité Bernard Bastide sur scène. Bastide est le co-auteur de Bernadette Lafont, une vie de cinéma, paru fin octobre aux éditions nîmoises Atelier Baie. "C'est un beau livre, avec une âme, une parole, une vibration, parce que Bernadette Lafont s'est confiée longuement" a expliqué Toubiana. Bastide se rappelle lui avoir proposé de faire ce grand livre d'images il y a quelques années. Durant deux ans, ils se voyaient régulièrement toutes les semaines. Elle lui a ouvert ses archives : des lettres inédites de Truffaut - "C'est une locomotive lancée à toute vapeur" disait-il de la comédienne - des photos rares, ... Elle gardait tout, mais elle n'était tournée que vers l'avenir... Ponctué d'hommages de différents cinéastes, Toubiana choisit celui d'Alexandre Astruc, écrit en 1971 : "Une sainte et un phénomène de foire, une martyre et une femme canon". Singulière, comme Arletty ou Fernandel.

Les films projetés dans le cadre de l'hommage du 13 au 15 décembre:
Zig-Zig - Laszlo Szabo
Une belle fille comme moi - François Truffaut
La Fiancée du pirate - Nelly Kaplan
La Maman et la putain - Jean Eustache
Personne ne m'aime - Marion Vernoux
Toutes les informations et tout le programme

Baisse de la TVA pour les ciné-clubs, cinémathèques, festivals de cinéma

Posté par vincy, le 13 décembre 2013

Ce n'est pas encore Noël mais les cadeaux continuent de pleuvoir pour le cinéma en France. Après avoir baissé la TVA sur les entrées de cinéma à 5,5% (dont l'un des premiers effets a été l'annonce par la FNCF d'un ticket de cinéma à 4 euros pour les moins de 10 ans tout au long de l'année), l'Assemblée nationale a décider d'appliquer ce même taux réduit de 5,5% aux ciné-clubs, cinémathèques et festivals de cinéma.

L'amendement, adopté, permettra d'appliquer ce taux réduit de TVA à la cession de droits de films cinématographiques en vue d'une présentation lors de séances à caractère non commercial, ce qui comprend les Pôles d'éducation à l'image.

Cet amendement avait été proposé par le groupe écologique au Sénat dans le cadre de la Loi de finances 2014. Une fois voté, il a été soumis aux députés de l'Assemblée nationale, qui l'ont voté hier.

L’instant Court : Ivresse, réalisé par Guillaume Canet

Posté par kristofy, le 13 décembre 2013

ivresseComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après La chose sûre réalisé par Cédric Klapisch, voici l’instant Court n° 124.

Alcool au volant, mort au tournant : l’alcool est la première cause de mortalité sur les routes pour les 18-24 ans, et il est en cause dans 25% des cas de personnes tuées sur les routes.

La Sécurité Routière organise régulièrement des campagnes de sensibilisation avec notamment des spots à la télévision.

Il faut que le message passe au plus grand nombre, et c’est aussi le but de l’Association Ferdinand initiée par l’acteur Patrick Chesnais (son fils est mort dans un accident de voiture) : « un peu alcoolisé est un état où l’on garde un sentiment de tranquillité qui est un leurre, conduire bourré mais aussi un peu alcoolisé, c’est grave ».

Son association œuvre à la diffusion de différentes vidéos, et a piloté un court-métrage sur le sujet réalisé par Guillaume Canet. Celui-ci est diffusé du 11 au 18 décembre dans des salles de cinéma ainsi que sur plusieurs chaînes de télévision. Il montre en quelques plans l’histoire d’un jeune couple depuis la rencontre jusqu’au jour où leur vie va tragiquement basculer...

"Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas".

Voici donc Ivresse, réalisé par Guillaume Canet :

...et le making-of :