Les Jutra sacrent le jeune Xavier Dolan pour J’ai tué ma mère

Posté par vincy, le 29 mars 2010

xavier dolan jutraSurprise de l'année pour le cinéma québécois. Polytechnique partait largement favori de ses "Oscars", les prix Jutra, et son réalisateur, Denis Villeneuve (grand gagnant de l'édition 2001 avec Maelström)  avait tout pour rafler la mise. Il s'est fait largement doubler par un premier film, d'un cinéaste de 21 ans, qui a fait des étincelles à la Quinzaine des réalisateurs comme au box office local. Au final J'ai tué ma mère repart avec 4 Jutra tous prestigieux. Polytechnique en arrache 5 (dont meilleur réalisateur) et Dédé à travers les brumes en remporte 4.

Voici les gagnants de l'édition 2010.

Meilleur film: J'ai tué ma mère, de Xavier Dolan. 1 million de dollars canadiens au box-office et 25 prix à travers le monde (et une nomination aux César). Sans aucun doute le premier film le plusépatant de l'année 2009, toutes nationalités confondues. Car celui qui porte le plus d'espoir pour la suite de son oeuvre. "Je ne sais pas pourquoi je reçois ce Jutra, si c’est parce que j’ai 20 ans ou si c’est parce que j’ai fait un bon film, mais je m’en fous un peu."

Meilleure réalisation : Denis Villeneuve (Polytechnique). Brillante, esthétisante, frappante. C'est la première fois qu'un cinéaste reçoit deux fois ce prix, depuis la création des Jutra en 1999.

Meilleur acteur : Sébastien Ricard (Dédé à travers les brumes).

Meilleure actrice : Anne Dorval (J'ai tué ma mère). Mérité en mère sévère, dépassée, incapable d'exprimer son amour.

Meilleur film d'animation : Robe de guerre de Michèle Cournoyer. Travail à l'encre de chine sur papier.

Meilleur documentaire :  Last Train Home de Lixin Fan.

Meilleur court/moyen métrage : Danse macabre de Pedro Pirès (d'après une idée de Robert Lepage)

Meilleur acteur de soutien : Maxim Gaudette (Polytechnique). Un tueur qui ne s'oubie pas.

Meilleure actrice de soutien : Sandrine Bisson (1981). Une mère au bord de la crise de nerfs.

Meilleur scénario : J'ai tué ma mère de Xavier Dolan. Scénario refusé par de nombreux financiers. Ecrit en pleine adolescence de son auteur.

Prix Jutra-Billet d'or (plus grosse recette au box office québécois) : De père en flic d'Émile Gaudreault.

Film s'étant le plus illustré à l'étranger : J'ai tué ma mère de Xavier Dolan.

Jutra-hommage : René Malo, 68 ans. Producteur et co-producteur de films comme Le déclin de l'Empire Américain, L'aile ou la cuisse, L'animal, Le ruffian, Les portes tournantes...

Meilleur montage : Richard Comeau (Polytechnique).

Meilleure musique : Dédé Fortin, les Colocs et Éloi Painchaud (Dédé à travers les brumes).

Meilleure direction photo : Pierre Gil (Polytechnique)

Meilleur maquillage : Colleen Quinton (Cadavres).

Meilleure coiffure : Linda Gordon (1981).

Meilleurs costumes : Judy Jonker (Dédé à travers les brumes).

Meilleure direction artistique : David Pelletier (Dédé à travers les brumes).

Meilleur son : Pierre Blain, Claude Beaugrand et Stéphane Bergeron (Polytechnique).


Le Festival NEMO confronté à l’ère post-Avatar

Posté par Claire Fayau, le 29 mars 2010

nemo 2010 arcadiNEMO a douze ans cette année. Le Festival Arts Numériques d'ARCADI, organisme qui soutient la création artistique, investira le 104 (Cent-Quatre, Paris 19e) du 8 au 11 avril 2010 et du 12 au 17 dans plusieurs lieux de l'Ile-de-France. Pour le 104, ça pourrait être, enfin, un événement qui permet d'identifier le lieu de manière plus concrète. Ailleurs, que ce soit dans le précurseur Cube d'Issy-Les-Moulineaux, la Fonderie de l'image à Bagnolet, les cinémas Le Bijou de Noisy-le-Grand ou l'Etoile à La Courneuve, le Centre des arts d'Enghien-les-Bains, le Théâtre de l'Agora d'Evry, la Maison des Arts de Créteil, NEMO est sans aucun doute le seul véritable festival audiovisuel régional.

2010 marque sans doute un tournant, et pas seulement parce qu'il migre dans le Nord-Est de la Capitale. "NEMO s'est construit sur l'idée d'un nouveau cinéma fait d'infographie, de music video, de design graphique animé, d'installations interactives et de performances audiovisuelles. (...) A l'heure où la plupart des films innovants sont immédiatement sur Internet et alors que nous percevons un seuil atteint dans la qualité et le degré d'innovation des projets, cette ultime livraison du panorama sera sans doute l'occasion de débats sur ce qu'il est convenu d'appeler l'horizon post-Avatar" écrivent Gilles Alvarez et Julien Taïb dans l'éditorial du catalogue.

Ils proposent donc une programmation dans la continuité des années précédentes, en guise de "bilan" : une multitude de sons et lumières,  performances, installations numériques, et projections... C’est gratuit et on peut y emmener ses enfant - il existe un programme “3D Kids”. Florilège de l'édition internationale 2010: l'oscarisé  Logorama" présenté au Festival de Cannes 2009, Divers (de jolies plongeuses),les clips musicaux comme "Printer Jam" ,"We got time" ,"Splitting the Atom","Reckoner"... Mais aussi l'installation des belges Lab(Au), "FrameworkF5X5X5", ou encore Le "Mardi Gras", un travail de magiciens d'Oz, les très drôles "Our Wonderful Nature" et "Unbelievable Four". Même les Beatles et leur psychédélisme sont là avec "Beatles" (cinématique du jeu "Rock Band").

Le programme détaillé se trouve sur le site de l’ARCADI (Action régionale pour la Création artistique et la Diffusion en Ile-de-France ) - http://www.arcadi.fr/

Cannes dévoile son affiche

Posté par vincy, le 28 mars 2010

cannes 2010 afficheJuliette Binoche. Photographiée par Brigitte Lacombe (voir son site web). Cannes en fluorescent grâce un pinceau lumineux. On attend encore la déclinaison horizontale pour le fronton du Palais des Festivals.

Le visuel bleu nuit sera donc l'affiche officielle du Festival pour cette 63e édition.  On reste cependant dans la même thématique que depuis 2006. Avant, l'illustration était reine. Depuis, les stars féminines s'affichent. Cela a commencé avec un hommage à In the Mood for Love, avec une silhouette en ombre chinoise. L'an dernier, c'était une séquence d'Antonioni qui était honorée. Lynch avait mstérieusement masquée une femme aux allures de starlette blonde platine.

Juliette Binoche sera certainement en sélection officielle au prochain festival, avec Copie Conforme, le nouveau film de l'Iranien Abbas Kiarostami.

Bourges: un festival pour des artistes de l’ombre

Posté par Benjamin, le 27 mars 2010

festival des scenaristes 2010En ce moment se tient à Bourges non pas le célèbre Printemps, mais un festival d’un autre art, le 13e Festival International des scénaristes.

Le scénariste est une profession souvent oubliée ou  marginalisée. Ce festival leur donne la parole, dirige la lumière sur ces artistes en manque et en quête de reconnaissance. Ils sont donc les maîtres de ce rendez-vous d’où le réalisateur est presque proscrit !

C’est d'ailleurs ce qui ressort des débats. Les scénaristes se plaignent du peu de considération qu’on leur apporte et de leur manque de visibilité. Ainsi, ils se rassemblent à Bourges (ce rendez-vous de scénaristes professionnels ressemble davantage à un congrès qu'à un festival), pour échanger, se rencontrer, participer à des ateliers intéressants et notamment au célèbre Marathon du court métrage qui se déroule sur 48h. 48h pour écrire un court métrage !

Mais Bourges, avec ses moyens modestes, fait également une place au public. Débats - « Ecrire pour le web » ou « Culture et territoires » -, lectures de scénarios, soirée musicale animée par le compositeur Eric Neveux, qui a repris avec sa petite troupe improvisée des standards de musiques de films. Une soirée réussie et une ambiance vraiment décontractée voire enfantine !

Enfin, ces 13 ème rencontres du Festival International des Scénaristes avaient un invité d’honneur, le réalisateur Robert Guédiguian. Mais pour cause d’ennuis de santé, il ne peut être présent lors de l’évènement. Certains de ses films sont projetés et quelques uns de ses collaborateurs comme le scénariste Jean-Louis Milési ou sa muse, Ariane Ascaride, sont venus parler de leur travail avec Guédiguian.

A l'heure des séries TV cultes et bien écrites, des formats novateurs (web, mobiles), et surtout d'une mondialisation du cinéma, il faudra sans doute un peu plus qu'un grand cinéaste pour séduire un public intéressé mais pas forcément élitiste. C'est d'autant plus vital que cette manifestation, qui souffre incontestablement de sa situation géographique et du manque de moyens alloués,  a l’immense mérite de promouvoir une profession cruciale pour le 7e Art, dynamique mais méprisée par les producteurs, qui refusent toujours d'investir dans des scénarii, des séances de réécritures, des pôles de création narrative, des développement d'histoire.

Kusturica sur le point d’enrôler Tahar Rahim

Posté par vincy, le 26 mars 2010

Le beau parcours international de Tahar Rahim, César du meilleur acteur et du meilleur espoir masculin pour Un Prophète, continue. Emir Kusturica est sur le point de l'enrôler pour être l'un des frères de son film Cool Water. Une comédie "palestinienne" qui se tournerait cet automne. Il s'agit de l'histoire de deux frères palestiniens pris dans une spirale tumultueuse pour faire passer leur père tout juste décéder de Jérusalem à Ramallah, en évitant la police israélienne et les maffieux russes.

Ce film, en grande partie allemand (scénariste, production...) est budgété modestement à 4,5 millions d'euros. Le financement reste à boucler. Kusturica souhaite tourner le film rapidement avant le tournage de Sept amis de Pancho Villa et la Femme aux six doigts, dont Johnny Depp sera la vedette.

Robin des Bois de Ridley Scott fait l’Ouverture du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 26 mars 2010

robin hood ridley scott russell crowe cate blanchett
Ridley Scott revient sur la Croisette, 33 ans après Les Duellistes. Robin Hood (Robin des Bois) fera l'ouverture du 63e Festival de Cannes, le 12 mai prochain. Russell Crowe (Robin), Cate Blanchett (Marian), Danny Huston (Richard), Max Von Sydow, William Hurt (William), Mark Strong (Sir Godfrey), Léa Seydoux (Isabella), Eilen Atkins (Eléanore d'Aquitaine) et  Matthew Macfadyen (le Shériff de Nottingham) fouleront sans doute, sauf conflit d'agenda, le tapis rouge.

C'est la énième version cinématographique autour du héros. De Disney à Mel Brooks, les parodies n'ont pas manqué. On se souvient évidemment des films avec Errol Flynn et Olivia de Havilland (en 1938), avec Sean Connery et Audrey Hepburn (en 1976), avec Kevin Costner (en 1991).

Ridley Scott a été en rivalité avec Sam Raimi et Bryan Singer pour réaliser cette nouvelle version scénarisée par Brian Helgeland, à qui l'on doit L.A. Confidential (sélectionné à Cannes en 1997), Mystic River (sélectionné à Cannes en 2004), mais aussi A Knight's tale, Payback, et les récents The Taking of Pelham 1,2,3 et  Green Zone.

Russell Crowe retrouve son réalisateur de Gladiator et American Gangster. Il est le plus vieux Robin des Bois de l'histoire du cinéma, puisque Sean Connery n'avait pas encore 45 ans en 1975 lors du tournage. Il a gagné une compétition sévère contre Christian Bale pour obtenir le rôle. De la même manière, Cate Blanchett l'a emporté sur Kate Winslet pour le personnage de Lady Marian, initialement prévu pour Sienna Miller.

En France, le film sortira en salles le jour même de l'ouverture puis dans le monde entier, entre le 13 et le 14 mai. A l'origine, Robin des Bois était prévu pour sortir le 19 mai en France.

Spike Jonze dans un container

Posté par kristofy, le 25 mars 2010

spike jonze beaubourgQuand Spike Jonze n’est pas Dans la peau de John Malkovich ou avec Max et les Maximonstres, il redevient le bricoleur original de petits films. Il a réalisé certains des clips les plus réussis pour des artistes comme Weezer, Daft Punk, Fat Boy Slim, The Beastie Boys, Bjork... Il s’est d’ailleurs récemment illustré avec un clip en forme de court-métrage d’une dizaine de minutes avec le rappeur Kanye West en filmant une soirée de débauche.

Spike Jonze a réalisé I’m Here, un curieux court-métrage avec une romance entre robots vraiment réussi. Diffusé sur Internet, vous pouvez aussi le voir gratuitement dans une salle de cinéma. Il est régulièrement projeté dans un container en métal qui voyage de ville en ville, aménagé en mini-salle de cinéma de 14 places. Il s’agit d’une installation éphémère qui est en fait une opération publicitaire pour une marque de spiritueux (Absolut Vodka, à boire avec modération), qui figure seulement dans le générique : bien que cet alcool soit le producteur rien ne l’évoque dans le film. Spike Jonze avait carte blanche pour sa création, et il en a profité. Il en résulte un petit bijou de cinéma d’environ 30 minutes présenté au dernier festival de Sundance.
I’m Here (a robot love story) est donc un court-métrage avec des robots dans un monde d’humains. Le robot Sheldon rentre chez lui se recharger, il va à la bibliothèque, c’est un solitaire avec son pantalon un peu trop court. Après avoir été embarqué dans une virée en voiture il rencontre une jolie robote, et le courant passe. Une scène de séduction dans un parking avec la musique de l’autoradio est d’ailleurs très réussie, tout comme d’autres moments de tendresse. Ils vont aller ensemble à un concert rock où la robote va perdre un bras, et…
On voit que I’m Here se déroule dans une quelconque ville contemporaine et que l’allure des robots est à la limite du déguisement artisanal mais les expressions des visages sont très humaines. C’est une histoire d’amour pas comme les autres entre deux êtres pas comme les autres.
Ce court-métrage de Spike Jonze est à découvrir en ce moment à Paris place Beaubourg (sur le parvis du centre Pompidou), il suffit juste de se présenter devant le container pour être invité à la projection. Il y a des séances toutes les 45 minutes chaque jour de midi jusqu’à 20h15, jusqu’au lundi 29 mars. D’autres projections auront lieu ensuite (du 4 au 16 mai au 104 à Paris) à partir de juillet dans d’autres villes.

Le Printemps du cinéma bat son record, de justesse

Posté par vincy, le 25 mars 2010

La 11e édition du Printemps du cinéma (21/23 mars) a attiré environ 2,8 millions de spectateurs, bénéficiant nortemment à des leaders du box office comme La Rafle et Shutter Island, et surtout à L'Arnacoeur, qui s'octroie un démarrage de blockbuster. Cela représente une hausse de 1% par rapport à l'an dernier, qui était l'édition record depuis sa création en 2000. 2010 sera donc le nouveau chiffre de référence.

Chris Evans est Captain America

Posté par vincy, le 24 mars 2010

chris evansAprès de nombreuses spéculations (et négociations), c'est finalement Chris Evans qui incarnera le super-héros de Marvel Comics, Captain America. Evans est connu pour avoir été La Torche Humaine dans Les Quatre Fantastiques, profitant de ses séquences pour se mettre régulièrement à poil et aguicher les spectatrices. On l'a aussi vu dans Le journal d'une baby-sitter, Cellular et Push.

Distribué par la Paramount, The First Avenger : Captain America, sortira en Amérique du Nord le 22 juillet 2011.  Il sera réalisé par Joe Johnston (Wolfman). Côté méchants, Hugo Weaving (The Matrix) s'amusera à faire Red Skull.

Evans a signé pour être le héros d'une trilogie.Mais surtout, il devra jouer les Captain America dans The Avengers, film qui réunira Iron Man (Robert Downey Jr), Thor (Chris Hemsworth), et Hulk (Edward Norton). Ce film sera dans les salles le 4 mai 2012.

Captain America était l'un des rôles les plus convoités à Hollywood. Il y a encore une semaine, les bruits courraient que Channing Tatum tenait la corde, face à Ryan Philippe, John Krasinski, Chace Crawford, Micgael Cassidy et d'autres.

Popeye, avec ses biceps en 3D, va revenir sur le grand écran

Posté par vincy, le 24 mars 2010

popeye30 ans après le succès cinématographique de Robert Altman, avec Robin Williams et Shelley Duvall, Sony remet une couche d'épinards sur le grand écran en faisant renaître Popeye. En 3D.

Le producteur de Spider-Man, Avi Arad, a décidé de réveiller le marin, qui sera, à coup sûr, décliné en jeu vidéo, figurines, jouets et pourquoi pas vêtements. On devrait y croiser tous les personnages familiers du dessin animé qui date des années 60 (188 épisodes quand même) et qui ont bercé l'enfance des progénitures du baby-boom. Popeye, désormais dans le domaine public, est né dans une bande dessinée de 1929, un peu avant la grande crise. Il s'agira d'ailleurs d'un film d'animation, réalisé avec les studios de Sony Pictures ImageWorks.

Sony prévoit aussi de transposer les Schtroumpfs au cinéma, qui devrait voir le jour en 2011.