La pandémie du coronavirus et les différentes mesures sanitaires ont bousculé l'organisation des Festivals de cinéma ainsi que le calendrier des sorties de films.
Le Festival de Cabourg, qui se déroule chaque année à la mi-juin, avait réfléchi à diverses options comme des séances de type drive-in sur la plage durant l'été. Il avait déjà organisé la projection des films en compétition aux jurys à huis-clos à Paris.
Avec l'annonce d'une réouverture des salles le 22 juin, Cabourg va finalement bel et bien organisé son Festival dans ses salles normandes. La 34e édition du Festival du Film de Cabourg se déroulera du 29 juin au 1er juillet. Les jurys y seront présents pour y annoncer leur palmarès, et différentes équipes de films viendront sur le tapis-rouge : y sont attendus des talents comme Lambert Wilson, Zahia Dehar, Benjamin Voisin et Alexandre Wetter, Chiara Mastroianni, Gustave Kervern, Guillaume Brac, Lola Naymark, Gilles Marchand...
Le président du jury des films en compétition est Benoit Magimel, avec, à ses côtés, les actrices Doria Tillier et Isild Le Besco, le scénariste Ahmed Hamidi, Aurélie Dupont (directrice de la danse du ballet de l’Opéra national de Paris), et le compositeur Issam Krimi.
Même si cette édition du Festival de Cabourg sera réduite avec beaucoup moins de films il y a toujours des séances de courts-métrages dont le jury est présidé par Noémie Lvovsky, entourée des actrices Carmen Kassovitz et Aloïse Sauvage et des acteurs Malcolm Conrath et Steve Tientcheu.
Les films en compétition sont :
À L’ABORDAGE de Guillaume Brac, France
BALLOON de Pema Tseden, Tibet/Chine
BROOKLYN SECRET d’Isabel Sandoval, USA/Philippines
EVA EN AOÛT de Jonas Trueba, Espagne
LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L’ŒUF de Quan’an Wang, Mongolie
GOODBYE de William Nicholson, Angleterre; avec Annette Bening, Bill Nighy, Josh O'Connor
LES PARFUMS de Grégory Magne, France; avec Emmanuelle Devos, Grégory Montel, Gustave Kervern
POISSONSEXE d’Olivier Babinet, France; avec India Hair, Ellen Dorrit Petersen, Gustave Kervern
Les films en avant-première :
À CŒUR BATTANT de Keren Ben Rafael
THE SINGING CLUB de Peter Cattaneo
REMEMBER ME de Martin Rosete
Les courts-métrages en compétition :
ALINE de Simon Guélat
BALTRINGUE de Josza Anjembe
DÉSIRÉE de Victoria Jadot
EXTÉRIEUR CRÉPUSCULE de Roman Kané
JAIZKIBEL de Justine Fabre
LA GRANDE NUIT de Sharon Hakim
LITTORALEMENT de Lisa Sallustio
MISS CHAZELLES de Thomas Vernay
SHAKIRA de Noémie Merlant
RAP NIGHT de Salvatore Lista
Un protocole sanitaire particulier est prévu avec notamment du gel hydro-alcoolique à disposition, des masques, des micros fixes pour les présentations en salles, un stylo personnel à chaque invité pour faire ses dédicaces, un distanciation physique avec les photographes... Ce Festival de Cabourg sera le premier rendez-vous cinéma post-confinement avec des projections en salles qui réuniront artistes et public : « Il nous est apparu important de ne pas baisser les bras, de continuer à exercer notre fonction de soutien à la Culture et au Cinéma et plus particulièrement à leurs acteurs dans toutes leurs diversités professionnelles et aussi de répondre au besoin de divertissement et de rêve dont nos spectateurs et festivaliers ont terriblement besoin.Nous pensons que chacun doit tenir, malgré la crise, son rôle aussi modeste soit-il, le nôtre est de faire un Festival, tout en préservant les gestes protecteurs »
Le pitch:Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois. Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l’abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d’espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers.
Le cast: Réalisé par Cate Shortland, avec Scarlett Johansson, Florence Pugh, David Harbour, Rachel Weisz, William Hurt.
L'atout: Ce sera le premier Marvel à sortir depuis la fin des Avengers. Drôle de sortie, reportée pour cause de covid, et qui a décalé l'ensemble du programme du studio. Black Widow c'est aussi un prequel très attendu par les fans du personnage incarné par Scarlett Johansson, pourtant bien morte dans Avengers: Endgame. Une manière de ressusciter l'un des super-héros les plus populaires de la franchise et de mettre en lumière la seule star qui n'avait pas eu son film en solo. Ce sera pour Scarlett un gros test de popularité perso. Et pour Disney un enjeu financier majeur.
Sami Bouajila, primé à Cannes en 2006 et césarisé en 2008, est à l'affiche de La terre et le sang (sur Netflix) et d'Un fils de Mehdi Barsoui, pour lequel il a reçu le prix du meilleur acteur à Venise dans la section Orrizonti. Un fils ressort en salles cette semaine, après un début de carrière prometteur interrompu par le confinement et la fermeture des cinémas. Film bouleversant, subtil et sensible, Un fils est l'histoire d'une famille tunisienne moderne et privilégiée. Mais lors d'un week-end dans le sud du pays, Farès, Meriem et Aziz sont pris pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé... Il doit subir une greffe en urgence pour être sauvé.
Avec un scénario solide qui vire vers le thriller politique, avec une dose de pardon et de filiation pour lui donner une tonalité plus universelle, ce drame jamais sirupeux mais très maîtrisé, est un premier film plus que prometteur, confirmant la nouvelle vague du cinéma tunisien.
Nous avions rencontré l'acteur lors du festival de Dinard, où il était membre du jury.
Ecran Noir: Comment est arrivé Un fils?
Sami Bouajila : Le cinéaste a écrit en pensant à moi, il m’a envoyé le scénario. Dès la première lecture, j’ai vu que c’était une perle. Et après la rencontre n’a fait que confirmer mon sentiment. J’ai eu à affaire à un cinéaste comme j’aime, surtout pour un premier film : inspiré, une grande acuité, une belle direction, une écriture très épurée. Nos deux personnages sont aussi en perdition dans des espaces de westerns, déserts. C »était super. Le rôle était magnifique, assez emblématique, parce que partagé, traversé par plein de choses. Ce personnage fonctionnait en duo avec ma partenaire (Najla Ben Abdallah, ndlr). C’était passionnant.
Cela change-t-il quelque chose qu'il soit tunisien?
Sa nationalité n’a rien à voir. Il me fait penser à Bentoumi, Kechiche ou Desplechin. Il faut voir l'artiste comme un artiste. Il faut sortir des cloisons. Le cinéma comme la musique sont universels. J’aime les rôles qui me sont proposés. Je voudrais juste faire la même chose avec plus d'ampleur. J'aime rencontrer des cinéastes étrangers, des auteurs français. J'aime les personnages qui ont des choses à dire, des choses à défendre, qui ont un point de vue et un regard qui surprend.
Qu'entendez-vous par "plus d'ampleur"?
Donner de l’ampleur, c’est comme pour un tableau. On commence quelque chose et puis, le tableau la dimension qu'on veut bien lui donner. Il n’y a pas de fin dans ce métier-là Je me suis inscris sur la longueur. Ça ne peut-être qu’empirique.
Avec une carrière qui a près de trente ans, est-ce que les propositions évoluent?
Ce sont les projets qui me choisissent. Avec le temps, comme vous le dites si bien, il y a une évidence qui se fait. Et du coup j’acquiers une certaine sérénité, et les choses sont encore plus évidentes. J'ai le sentiment de ne faire que commencer, à maîtriser mon instrument. Ce que vous dîtes, je l’ai initié assez tôt. Faire attention de ne pas me retrouver, cantonné, prisonnier dans un seul registre. Après, je n’ai fait que cultiver cette chose-là. Ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai l'impression d'atteindre un âge de maturité en tant que personne. Je pense que dans mon travail, je le ressens ainsi.
Mais depuis Indigènes en 2006, et votre prix d'interprétation collectif à Cannes (partagé avec Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Bernard Blancan), on a quand même le sentiment que l'ouverture aux acteurs issus de minorités visibles commence seulement?
Vous venez de le dire… je finis vos phrase : qui commence seulement. Ça rejoint ce que je vous disais sur la sérénité. L’inconscient collectif, notre inconscient collectif à tous, était mûr pour recevoir ce qui se disait dans ce film-là. Ça a déclenché quelque chose dans ce sens là. J’adore mon parcours maintenant et je pense que Roschdy (Zem) pense la même chose. Je n’envie plus les autres. J'aime mon artisanat. J'aime ma place, mes projets. Je crois qu’on écrit une belle histoire du cinéma français.
Quels sont vos projets?
Je viens de finir le film de Farid Bentoumi qui s’appelle Rouge (avec Zita Hanrot et Céline Sallette, en salles le 20 octobre, en sélection à Cannes 2020, ndlr). C'est un petit clin d'œil, en toute modestie, à Ken Loach. J’ai eu affaire encore une fois à un réalisateur en place en phase avec lui-même, avec des sujets qui lui tiennent très fort à cœur, qui viennent de loin.
Et la réalisation, vous y pensez?
Plusieurs tentatives ont avorté. Mais j’ai une idée qui m’accompagne depuis longtemps et je vais enfin la réaliser. J’ai trouvé l’auteur avec qui l’écrire. Ça aurait mis du temps à s’accoucher mais ça va s’accoucher.
Le pitch:La vie du pécheur Michel-Ange, aka Michelangelo Buonarroti, à travers les moments d’angoisse et d’extase de son génie créatif, tandis que deux familles nobles rivales se disputent sa loyauté.
Le cast: Réalisé par Andreï Konchalovsky, avec Alberto Testone, Jacob Diehl, Francesco Gaudiello.
L'atout: L'un des films événements du dernier festival de Rome arrive dans les salles. Ce biopicest le premier film majeur sur le créateur de David, La Pietà et le plafond de la chapelle Sixtine. Signé par un réalisateur russe vétéran, éclectique et réputé, le film profitera aussi du lancement de l'exposition au Louvre le 22 octobre, "Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel-Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance."
Le pitch:Un jeune garçon et sa grand-mère, exilés en Angleterre, doivent lutter contre d'horribles sorcières. Contrairement aux idées reçues, les sorcières ne portent ni balai, ni verrue, ni chapeau pointu. Les démasquer représente donc une vraie difficulté pour le petit garçon, qui va devoir rivaliser d'ingéniosité pour échapper à la perfidie de ces vilaines créatures.
Le cast: Réalisé par Robert Zemeckis, avec Anne Hathaway, Octavia Spencer, Codie-Lei Eastick, Chris Rock et Stanley Tucci.
L'atout: Zemeckis a ses hauts et ses bas, mais il peut toujours être très inspiré quand il s'agit d'effets spéciaux. Le film est d'autant plus attendu que le conte de Roald Dahl est l'un des plus populaires dans la littérature jeunesse. En France, avec la transposition en BD par Pénélope Bagieu, il est même revenu à la mode cette année. Entre film familial et blockbuster fantastique, le film peut faire un carton durant la Toussaint.
Joel Schumacher, né le 29 août 1939, a succombé à un cancer le 22 juin à l^'age de 80 ans.
Considéré avant tout comme un faiseur, doués pour respecter les commandes, le cinéaste, scénariste, producteur a pourtant insufflé un style pop dans des films de genre, dont certains ont connu un beau succès au box office.
Il a débuté au rayon costumes, notamment chez Woody Allen, avant de se lancer au début des années 1980, derrière la caméra. Dès son troisième film, St. Elmo's Fire, avec Emilio Estevez, Rob Lowe et Demi Moore, film générationnel, il séduit le public ado et se fait massacrer par la critique. Génération perdue, film teenager et de vampires, fait davantage consensus.
Touche à tout, il passe ainsi du fantastique au drame en passant par la comédie romantique et le thriller, et même le remake de Cousin, Cousine avec le très raté Cousins. Car Schumacher était un réalisateur inégal.
C'est avec les adaptations de John Grisham qu'il est sans doute le plus appliqué: Le client et Le droit de tuers'imposent même grâce à lui comme un genre en soi, le thriller légaliste à gros casting (Susan Sarandon, Tommy Lee Jones, Matthew McConaughey, Sandra Bullock, Samuel L. Jackson, Kevin Spacey).
Il est alors choisi par la Warner pour remplacer Tim Burton sur la première franchise Batman. Il réalise donc Batman Forever et Batman & Robin. Les deux films souffrent de l'absence de Michael Keaton dans le rôle du chevalier noir, et, pire, du changement d'acteur pour le personnage principal d'un film à l'autre.
Les génériques restent flamboyants: Val Kilmer puis George Clooney en Batman, Jim Carrey, Tommy Lee Jones, Nicole Kidman, Chris O'Donnell, Uma Thurman, Arnold Schwarzenegger... Il transforme l'univers sombre et macabre de Burton en fantasy colorée et flashy, presque kitsch, avec une ironie pas désagréable et des allusions homosexuelles entre Batman et Robin salutaires (mais décriées à l'époque). Schumacher a tué Batman, il le confesse. Le quatrième film scelle la fin de cette première série de films autour du personnage, alors qu'un cinquième opus était prévue.
Il y a un malentendu autour de sa filmographie, qui est jugée sans personnalité. Si la plupart de ses films ne se distinguent pas des productions hollywoodiennes, Joël Schumacher, qui n'est pas un David Fincher (avec qui il est véritablement ami), a quand même réussi à intégré une forme de subversion et même d'opinions personnelles
Deux de ses films les plus singuliers et les plus intrigants sont à l'opposé de ce style star en costard. Avec Michael Douglas en forcené au bout du rouleau dans Chute libre (en compétition à Cannes) et Colin Farrell en victime d'un chantage moraliste dans Phone Game, il dépeint une Amérique hypocrite, cynique et intrinsèquement violente.
Dans Flawless, comédie dramatique habile et burlesque, il confronte deux monstres, De Niro et Philip Seymour Hoffman, abordant une fois de plus l'identité sexuelle une amitié improbable entre un ancien flic très conservateur et un travesti plus fantasque. Manière d'affirmer sa propre homoseuxalité et son activisme pour les droits LGBTQI+.
Joel Schumacher fut un cinéaste insaisissable, auteur de séries B sans saveur mais pas forcément sans charme, comme L'expérience interdite (surnaturel), Le choix d'aimer (mélo), 8 millimètres (action, bizarrement en compétition à Berlin), Tigerland(guerre), Bad Company(espionnage), Véronica Guerin (biopic), films souvent dopés par des têtes d'affiche comme Julia Roberts, Nicolas Cage, Joaquin Phoenix, Anthony Hopkins, Cate Blanchett). A chaque fois, il essaie une autre forme de récit mise en scène, du huis-clos en extérieur au flashback, du snuff movie dopé au buddy movie trans générationnel et interracial.
Durant la dernière décennie de sa carrière, il enchaîne les fiascos, à commencer par l'affreuse adaptation du musical Le Fantôme de l'opéra. Suivent Le nombre 23, Blood Creek, Twelve et Effraction. Ces thrillers du samedi soir, parfois avec quelques stars, ne convainquent plus. Avant sa retraite, il réalise deux épisodes de la première saison d'House of Cards.
Ancien de la mode, fan de David Lean et Lars von Trier, il se plaignait depuis plusieurs années du "lissage" des scénarios, lui qui aimait tant les controverses. Le business a changé, et lui ne voulait plus de cette pression de la rentabilité. Conscient d'avoir atteint largement plus que ses rêves, Schumacher laisse une œuvre un peu baroque, mais surtout le portrait d'une Amérique aussi perdue que frustrée.
Le pitch:Vincent, trentenaire sans enfant, infiltre une tribu aux codes et au langage mystérieux : les parents d’élèves. Se retrouver aux réunions parents-prof, aux sorties d’école et à la kermesse de fin d’année relève d’un sacré exploit ! Mais voilà, Vincent a une très bonne raison d’être là et finit même par se sentir bien dans cette communauté un peu spéciale…
Le cast: Réalisé par Noémie Saglio, avec Vincent Dedienne, Camélia Jordana, Samir Guesmi et Alix Poisson.
L'atout: Le sujet semble être celui d'une comédie pour TF1 le dimanche soir et d'ailleurs TF1 en est l'un des producteurs. Mais le générique fait davantage penser à un divertissement drôle autour d'une caste intersectionnelle: les parents d'élèves, comme il y a les copropriétaires ou les fonctionnaires. Et vu le pédigrée des deux comédiens principaux, pas forcément portés sur le potache lourdingue, on peut imaginer que le scénario se singularise un peu dans le genre.
Le pitch:1863, dans un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure, le père de Martha Jane se blesse. C’est elle qui doit conduire le chariot familial et soigner les chevaux. L’apprentissage est rude et pourtant Martha Jane ne s’est jamais sentie aussi libre. Et comme c’est plus pratique pour faire du cheval, elle n’hésite pas à passer un pantalon. C’est l’audace de trop pour Abraham, le chef du convoi. Accusée de vol, Martha est obligée de fuir. Habillée en garçon, à la recherche des preuves de son innocence, elle découvre un monde en construction où sa personnalité unique va s’affirmer. Une aventure pleine de dangers et riche en rencontres qui, étape par étape, révélera la mythique Calamity Jane.
Le cast: Réalisé par Rémi Chayé, avec les voix de Salomé Boulven, Alexandra Lamy, Alexis Tomassian.
L'atout: Grand prix à Annecy hier, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary est le film d'animation français (pour les plus de six ans) qui s'annonce idéal pour les vacances d'automne. Alors que l'animation française est reconnue comme l'une des meilleures (jusqu'à être nommée aux Oscars, sélectionnée à Cannes, etc...), il reste à retrouver un large public qui se déplace pour Astérix mais qui, depuis les films de Michel Ocelot (Kirikou), n'a pas forcément répondu présent dans les salles.
La Fête de la Musique 2020 est un évènement qui comme d'autres festivals de cinéma ne peut pas avoir lieu comme d'habitude avec un public nombreux qui se mélange, c'est induit par les règles de précaution sanitaire contre le coronavirus. Pas de rassemblement au delà de 10 personnes, les différentes initiatives ont cette année un relais numérique via internet.
L'actualité de ces derniers mois résonne aussi à travers divers clips de musique :
Angèle - Balance ton quoi : Angèle sera au générique de Annette, le nouveau film de Leos Carax avec Marion Cotillard et Adam Driver qui faute de Festival de Cannes 2020 pourrait être à Cannes 2021. Son tube acidulé contient des paroles anti-harcèlement de rue comme « Y a plus d'respect dans la rue, tu sais très bien quand t'abuses », le clip va encore plus dans cette direction avec notamment une parenthèse de comédie avec les acteurs Pierre Niney et Antoine Gouy à propos du consentement « Quand une fille dit non... c'est non ». Parce que certains messages doivent être répétés.
Indochine - Station 13 : le groupe se prépare pour encore une nouvelle tournée de concerts pour fêter leurs 40 ans de chansons. Ce clip de 2018 n'a pas été beaucoup diffusé à la télévision pour sa représentation de violences policières racistes en Afrique du Sud, les images ont depuis un sens encore plus dramatiques depuis ce 25 mai et la mort de George Floyd provoquées par des policiers aux Etats-Unis. Parce que Jack Lang, ancien ministre à l'origine de la Fête de la Musique, veut dédier cet évènement cette année à Steeve mort noyé à Nantes en 2019, lors d'une intervention policière.
The Rolling Stones - Living In A Ghost Town : le coronavirus et ses mois de quarantaine a vidé les villes et les rues désertes sont alors devenues un décor sans personne, donc aussi un décor possible pour un clip. Justement les Rolling Stones avaient dans leur tiroir un titre resté inédit aux paroles prémonitoires « life was so beautiful then we all got locked down »... Parce que si le coronavirus empêche les concerts, durant cette période difficile la musique a beaucoup circulé.
La 44e édition du Festival international du film d'animation d'Annecy était en ligne, mais cela ne l'a pas empêché de proclamer aujourd'hui son palmarès.
C'est un film français, en salles le 14 octobre, qui a triomphé avec le Cristal du court métrage. Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé succède ainsi à J'ai perdu mon corps. Plus généralement, l'animation européenne a triomphé cette année même si quelques titres asiatiques et nord-américains ont pu récupérer quelques prix, notamment le Cristal du meilleur court-métrage pour le canadien Physique de la tristesse.
Cristal du long métrage Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé (France-Danemark) - Sortie le 14 octobre 2020, photo
Prix du jury The Nose or the Conspiracy of Mavericks d'Andreï Khrzhanovski (Russie)
Mention du jury Kill It and Leave this Town de Mariusz Wilczynski (Pologne)
Prix du jury Contrechamp My Favorite War d'Ilze Burkovska Jacobsen (Lettonie-Norvège)
Mention du jury Contrechamp
The Shaman Sorceress de Jae-huun Ahn (Corée du Sud)
Cristal de la meilleure œuvre VR Minimum Mass de Raqi Syed et Areito Echevarria (France-Nouvelle-Zélande)
Mention spéciale du jury Battlescar – Punk Was Invented by Girls de Martin Allais et Nicolas Casavecchia (Etats-Unis-France)
Cristal du court métrage Physique de la tristesse de Theodore Ushev (Canada)
Prix Jean-Luc Xiberras de la première œuvre The Town d'Yifan Bao (Chine)
Prix du jury Homeless Home d'Alberto Vázquez (France-Espagne)
Mentions du jury Genius Loci d'Adrien Merigeau (France) et Freeze Frame de Soetkin Verstegen (Belgique)
Cristal pour un film de commande Traveler de Daniel Almagor et Raman Djafari (Allemagne) pour Lucky Chops
Prix du jury Greenpeace : Turtle Journey de Gavin Strange (Royaume-Uni)
Cristal pour une production TV L’odyssée de Choum de Julien Bisaro (Belgique-France)
Prix du jury pour un spécial TV The Tiger Who Came to Tea de Robin Shaw (Royaume-Uni)
Prix du jury pour une série TV Undone : The Hospital de Hisko Hulsing (Etats-Unis)
Cristal du film de fin d'études
Naked de Kirill Khachaturov (Russie)
Mention du jury Sura de Hae-Ji Jeong (Corée du Sud)
Prix du jury Pile de Toby Auberg (Royaume-Uni)
Prix du court métrage "Off-Limits"
Serial Parallels de Max Hattler (Allemagne-Hong Kong)