Fête de l’Animation : Ouverture

Posté par Morgane, le 15 octobre 2008

Du 15 au 28 octobre, toute la France vibre au diapason de l’animation puisque que l’on fête le Cinéma d’Animation. Durant ces deux semaines de festival, et ce dans de nombreuses régions françaises, l’animation est à l’honneur. Projections, avant-premières, ateliers, rencontres, expositions, ciné-concerts, rétrospectives, démonstrations de techniques… tout est mis en œuvre pour un superbe coup de projecteur sur cet art cinématographique destiné aux plus petits comme aux plus grands.

Et pour cette 7ème édition, celle de tous les dangers après le changement de l'équipe fondatrice, l’invité d’honneur du festival n’est autre que Michel Ocelot. Valeur sûre. Réalisateur de très nombreux courts métrages d’animation, il a rencontré le succès auprès du grand public grâce à son personnage de <i>Kirikou</i>. <i>Kirikou et la sorcière</i> (1998) suscite un tel engouement que Michel Ocelot retrouvera son petit personnage en 2005 avec <i>Kirikou et les bêtes sauvages</i>. Il réalise également <i>Princes et princesses</i> (2000), six contes animés selon le principe du théâtre d’ombres avec des silhouettes découpées dans du papier noir, ainsi que <i>Azur et Asmar</i> (2006), long métrage en 3D numérique.

Toujours plein de poésie, l’univers de Michel Ocelot entraîne son spectateur aux confins du rêve. Et l’aventure n’est pas terminée puisque qu'il est actuellement sur un nouveau projet avec lequel il retournerait aux courts métrages et aux silhouettes découpées…A ffaire à suivre…

A la suite d’une programmation et d’événements qui promettent de faire de ce festival un beau festival, celui-ci fermera à nouveau ses portes le 28 février, journée mondiale du Cinéma d’Animation. C’est en 2002 que l’Asifa (Association internationale du film d’animation) a lancé cette journée mondiale du cinéma d’animation, en commémoration de la première projection publique du théâtre optique d’Emile Reynaud au Musée Grévin le 28 octobre 1892. Les animations seront donc fort nombreuses un peu partout à cette occasion. En attendant, tous à vos salles obscures…

Cinespana 08 : trois questions à Alvaro de Luna

Posté par MpM, le 15 octobre 2008

deluna_alvaro.jpgActeur marquant du cinéma espagnol et international, Alvaro de Luna compte plus de cent films à son répertoire. El prado de las estrellas signe ses retrouvailles avec Mario Camus, pour lequel il incarne un retraité partageant son temps entre la vieille dame qui l'aida dans sa jeunesse et un jeune sportif prometteur à qui il apporte son aide. Grâce à ce film, après 45 ans de carrière, il a obtenu sa première nomination au Goya du meilleur acteur.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce film ?
Le cinéma est fait pour se rencontrer, mais cela n’arrive pas toujours. Là, c’était une manière de se retrouver avec Mario Camus : nous nous connaissons depuis l’université, quand on avait 18 ans. Et puis le concept de personnage solidaire m’a vraiment plu ! Il m’a happé. J’ai aimé son côté entier, sa reconnaissance envers ceux qui l’ont aidé quand il était jeune et son désir de faire pareil à son tour avec le jeune cycliste. C’est comme un maillon dans la transmission d’un peu d’espoir à quelqu’un qui arrive dans la vie avec plein d’illusions…

Mario Camus nous expliquait qu’il ne partage pas l’optimisme de son film, notamment sur la situation sociale. Qu’en pensez-vous ?
Avec Mario, nous sommes dans la même ligne… Je n’ai pas beaucoup d’espoir ! Ma théorie, c’est qu’il faut faire du cinéma pour se connaître les uns les autres, quelles que soient les différences. J’aimerais bien que le cinéma puisse changer les choses, mais je n’y crois pas trop. C’est un baume, une pommade qui aide, mais ça ne transforme pas le monde.

Comment s’est passé le tournage ?
Au départ, je pensais que ce serait compliqué de tourner avec le jeune cycliste. Mais en fait, pendant le tournage, tout s’est merveilleusement passé. Oscar Abad [le cycliste] est une fontaine de sentiments. Mari Gonzales [Nanda] est une grande actrice qui a beaucoup tourné. Elle témoigne d’une grande sensibilité et d’une grande douceur. La partie sur Luisa, l’assistante sociale, est presque celle qui me plaisait le plus, car elle réaffirme les revendications des femmes en termes d’amour, de travail, de liberté… Les femmes ne doivent pas être conditionnées ! Mario est vraiment un humaniste, un intellectuel qui aime raconter des histoires sur les âmes. Finalement, la philosophie du film, c’est que l’on peut continuer de vivre sans le succès, en faisant un métier digne et honnête. Ce n’est pas utile d’être le premier, sinon je ne serais pas là !