Le nouveau film de Wong Kar-wai en ouverture à Berlin

Posté par vincy, le 19 décembre 2012

The Grandmaster (Le Grand Maître) fera l'ouverture du Festival de Berlin. Son réalisateur Wong Kar-wai est par ailleurs président du jury. Il s'agira d'une avant première internationale puisque le film sort en Chine le 8 janvier.

Le film sera sélectionné hors-compétition. Le réalisateur, honoré d'être invité par le Festival, a précisé l'importance de cette oeuvre à ses yeux : "C'est un projet de rêve sur lequel j'ai travaillé depuis de nombreuses années et je suis vraiment heureux de pouvoir le présenter à Berlin. J'étais déjà très impatient de revenir à Berlin en tant que président du jury international, de voir que Le Grand Maître y sera présenté rend les choses encore plus spéciales".

Depuis 1997, les 4 derniers films du réalisateur chinois avaient été sélectionnés à Cannes pour leur avant-première mondiale. Days of Being Wild en 1991 et Les anges déchus en 1996 avaient été choisis par le Festival de Berlin.

La 63e édition du festival du film de Berlin se déroulera du 7 au 17 février 2013.

Camille redouble et De rouille et d’os en tête des nominations des Prix Lumières

Posté par vincy, le 19 décembre 2012

Les Lumières ont divulgué leurs nominations. Les prix remis par la presse étrangère à Paris semblent n'en avoir que pour les films sélectionnés à Cannes ou presque. Un avant goût des Césars?

La cérémonie de remise des Prix aura lieu le vendredi 18 janvier à la Gaîté Lyrique à Paris.

Dans la catégorie du meilleur film francophone, on retrouve deux québécois (Monsieur Lazhar et Lawrence Anyways), un suisse (L'enfant d'en haut), un belge (A perdre la raison) et un sénégalais (La pirogue).

Les nominations par films et nombre de nominations :

5 nominations

De rouille et d'os : film, réalisateur (Jacques Audiard), scénario, actrice (Marion Cotillard), acteur (Mathias Schoenaerts)

Camille redouble : film, réalisateur (Noémie Lvovsky), scénario, actrice (Noémie Lvovsky), espoirs féminins (Judith Chemla, Julia Faure, India Hair)

4 nominations

Amour : film, réalisateur (Michael Haneke), actrice (Emmanuelle Riva), acteur (Jean-Louis Trintignant)

Holy Motors : film, réalisateur (Leos Carax), scénario, acteur (Denis Lavant)

3 nominations

Une bouteille à la mer : scénario, espoir féminin (Agathe Bonitzer), espoir masculin (Mahmoud Shalaby)

2 nominations

Les adieux à la reine : film, scénario

Louise Wimmer : réalisateur (Cyril Mennegun), actrice (Corinne Masiero)

1 nomination

Les saveurs du palais : actrice (Catherine Frot)

Une vie meilleure : acteur (Guillaume Canet)

Cloclo : acteur (Jérémie Renier)

Mauvaise fille : espoir féminin (Izia Higelin)

Le noir (te) vous va si bien : espoir féminin (Sofiia Manousha)

Augustine : espoir féminin (Soko)

Après mai : espoir masculin (Clément Metayer)

Rengaine : espoir masculin (Stéphane Soo Mongo)

Comme des frères : espoir masculin (Pierre Niney)

Dans la maison : espoir masculin (Ernst Umhauer)

Tomi Ungerer : un esprit frappeur et un conteur légendaire

Posté par vincy, le 19 décembre 2012

tomi ungerer

Demain sort dans les salles françaises un documentaire, Tomi Ungerer - l'esprit frappeur, réalisé par Brad Brenstein, et un film d'animation, Jean de la lune, réalisé par Stephan Schesch, d'après une histoire d'Ungerer. Un 2 en 1 que Le Pacte distribue d'un côté sur 10 copies, de l'autre sur 250.

L'occasion de se pencher sur l'incroyable destin de Tomi Ungerer, strasbourgeois de 82 ans, dessinateur et auteur connu mondialement depuis maintenant 55 ans. Schesch avait déjà produit l'adaptation de son livre pour enfant, Les Trois Brigands ; avec Jean de la Lune, il achève son hommage en passant directement à la réalisation.

Crayon tous terrains

black power white power tomi ungererMais Ungerer est bien plus qu'un génial conteur. On lui doit aussi l'affiche contre la ségrégation raciale Black Power/White Power ou celles contre la guerre du Vietnam.

Issu d'une famille d'horloger, fils d'un ingénieur par ailleurs artiste et historien, il a d'abord vécu la guerre. Sa maison, où aujourd'hui une plaque indique la présence du créateur, a été réquisitionnée par les Allemands et, sous la domination des voisins germains, Tomi Ungerer a subit un endoctrinement nazi qui laissera quelques traces. Il ne reviendra jamais à la vie "normale". En échec scolaire, indiscipliné (il se fera même renvoyé de l'Ecole des Arts décoratifs) il commence alors son tour du monde. Laponie, Algérie, Grèce, Islande, New York. C'est là que l'aventure commence avec un carton de dessins, quelques billets. Il collabore alors avec les plus grands journaux et Harper & Row va publier des dizaines de livres pour enfants.

Un musée à Strasbourg

Dans les années 70, il s'installe au Canada et commence son entreprise de transmission : il fait une première donation de son œuvre et de sa collection de jouets à la ville de Strasbourg. Depuis 2007, un Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'illustration a été ouvert à la Villa Greiner dans la métropole alsacienne. On y trouve, en plus de milliers de jouets, 8 000 dessins originaux, parfois grivois, souvent satiriques. Car on le sait moins, il ne dessinait pas que pour les petits.

tomi ungerer jean de la lune

Très investit dans la politique strasbourgeoise et les liens pacifiques entre la France et l'Allemagne, il n'en oublie pas son métier d'illustrateur. Il y a 14 ans, il a reçu le prestigieux Prix Hans Christian Andersen, le Nobel des auteurs de livres pour enfants.

Nul n'est prophète en son pays

Tomi Ungerer - l’esprit frappeur est le premier long métrage à lui être consacré. Ce documentaire revient sur son histoire chaotique mais aussi sur son point de vue souvent peu conventionnel. Cet homme aura connu les Nazis, l'utopie européenne, les beatniks de New York, l'isolement en Nouvelle-Ecosse... Considéré comme un génie du XXe siècle, dénonçant ses absurdités, le citoyen du monde Ungerer semble pourtant avoir été oublié dans son propre pays... Brad Bernstein, le réalisateur du documentaire, a eu l'idée de son film en 2008. Il lisait le New York Times qui annonçait le retour de l'artiste aux USA. Echange épistolaire rapide : le projet est lancé.

Tomi Ungerer a publié près d’une centaine de livres pour enfants. Aujourd'hui, le cinéma lui permet de prolonger son art. Les Trois brigands fut un succès surprise en 2007. Jean de la Lune est la suite logique des événements, cinq ans plus tard. Dans les deux films, Ungerer assure la voix du narrateur.

Kubrick s'invite dans Jean de la Lune

poster docteur folamour doctor strangelove kubrick ungererFilm pour les petits, en concurrence avec Ernest et Célestine et Nikko le petit renne 2, le poétique Jean de la Lune est l'adaptation du conte le plus célèbre d'Ungerer. L'histoire est simple : Jean s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. En s’accrochant à la queue d’une comète, il atterrit sur la Planète bleue. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse.

L'Allemand Stephan Schesch, très francophile, a présenté son film aux festivals de Munich et d'Annecy : "Je dirais du film qu’il est élégiaque. Il a son propre rythme, il laisse de l’espace au public, jeunes et grands, qui peut à loisir observer, imaginer, en étant en plus captivé".

A noter que l'on peut voir le personnage du président sur une fusée. Cette référence appuyée au film Docteur Folamour n'est pas innocente : Tomi Ungerer avait réalisé l'illustration des affiches du film de Kubrick.

Le Grand Rex fête ses 80 ans avec Les Mondes de Ralph et quelques « cadeaux surprises »

Posté par vincy, le 18 décembre 2012

Les Mondes de Ralph a attiré 45 672 lors de ses deux semaines d'exclusivité au Grand Rex. Depuis, le film est sorti dans toute la France et a séduit 622 000 spectateurs.

Surclassé au box office par les Cinq légendes, le film va devoir profiter des fêtes pour faire le plein. Depuis le 21 novembre et jusqu'au 6 janvier, Le Grand Rex propose trois événements pour le prix d'un billet (de 17 à 19€50) : le film, la traditionnelle Féerie des Eaux et le parcours des Etoiles du Rex.

A l’occasion des 80 ans du Grand Rex, la Féerie des Eaux s'est "réinventée" avec 1200 jets d’eau jaillissant à plus de 15 mètres de hauteur, se mélangeant à des jeux de lumière et de laser, pour s'achever avec un feu d’artifice.

Les Etoiles du Rex est un parcours spectacle audio guidé, interactif et ludique… Durant tout le parcours, un jeu concours pour toute la famille est organisé du 21 novembre au 06 janvier 2013 avec un séjour en club pour 4 personnes et 1 an de cinéma à gagner.

Par ailleurs, des visites guidées spéciales pour les 80 ans de la salle sont possible. Des médailles commémoratives frappées par la Monnaie de Paris et un collector de 4 timbres édité spécialement pour l’occasion par La Poste sont mis en vente.

Tess en version restaurée : du calvaire aux Oscars, par Roman Polanski

Posté par kristofy, le 17 décembre 2012

tess roman polanksi nastassja kinski

C’est une de ces œuvres qui mérite le qualificatif de chef-d’œuvre. Tess de Roman Polanski a été couronné par trois Oscars (Meilleure Photographie, Meilleure Direction Artistique et Meilleurs Costumes), un Golden Globe (Meilleur Film Étranger) et trois Césars (Meilleur Film, Meilleur Réalisateur et Meilleure Photographie).  Les prix ne font pas une oeuvre, mais ils y contribuent.

33 ans plus tard Tess est de retour sur les écrans (en salles de cinéma mais aussi en DVD et Blu-ray) dans une version restaurée pour le (re)découvrir dans les meilleures conditions. Cette restauration a été effectuée sous la supervision de Roman Polanski lui-même et d'Hervé de Luze (monteur son de Tess devenu ensuite le monteur attitré de Polanski pour ses autres films) : elle avait été présentée au dernier festival de Cannes en présence de son actrice, Nastassja Kinski.

Film formellement sublime, et assez froid, comme souvent avec le cinéaste,  Tess est surtout d'une méticulosité et d'une précision dans les reconstitutions que l'on pourrait rapprocher l'obsession de Polanski à celle d'un Kubrick.  Tourné sur les côtes bretonnes et normandes (il a même replanté des centaines d'arbres et recouvrir l'asphalte de terre), le film est si perfectionniste qu'on en oublie le récit morbide où les paysages et les climats servent de linceul à une Nastassja Kinski belle et innocente, piégée et saccagée par les orgueils, les préjugés et finalement la société : un film 100% "polanskien", finalement.

Un tournage épique, coûteux, dément

Dans sa biographie Roman by Polanski le cinéaste consacre plus d’une vingtaine de pages à l’aventure de son film Tess. Extraits choisis et condensés des mots de Roman Polanski à propos de Tess :

« Une fois trouvé le milieu rural que nous cherchions, il faudrait le filmer l’année durant, du début du printemps aux profondeurs de l’hiver en passant par le plus fort de l’été. Ce plan de tournage d’une longueur inhabituelle donnerait forcément un film coûteux. Nous étions encore à la recherche de certains lieux quand le tournage commença, il allait se poursuivre pendant neuf mois. Nous acquîmes peu à peu une véritable existence communautaire et un rythme qui nous était propre, avec des naissances, des morts, des idylles et des divorces, des instants du plus haut comique ou de pure tragédie. Nous étions comme une fête foraine qui parcourut la Normandie à partir du milieu août, la Bretagne en automne et en hiver, et retrouva au printemps des lieux que nous avions appris à connaître plusieurs mois auparavant. Tess était le film le plus coûteux jamais réalisé en France. Il y avait quelque quatre-vingts lieux de tournages et il fallait du temps pour y parvenir, tout installer, puis gagner le suivant. Le mauvais temps ne cessa de nous retarder. La plus importante et la plus irritante de nos dépenses fut indépendante de notre volonté : les techniciens de la SFP firent grève à trois reprises en conflit avec leur autorité de tutelle, elles nous avaient coûté plus qu’un mois entier de travail.

La première allemande de Tess fut désastreuse.

Le système Dolby Stéréo n’avait pas encore pénétré en France. Je tenais absolument à l’utiliser pour le mixage de Tess. Montage et mixage tournèrent au cauchemar. A cause de notre date limite, nous étions contraints de faire des tas de choses à la fois. Pour cette course contre la montre, j’utilisai simultanément et continuellement cinq salles de montage. Je savais que le film marchait. Je ne considérais pas sa longueur comme un défaut, elle conférait à Tess une qualité assez spéciale.

La première allemande de Tess fut désastreuse. Les critiques versèrent dans le sarcasme. Ils regrettèrent unanimement que je ne m’en fusse pas tenu à ce que je faisais de mieux : les films d’horreur. La sortie parisienne suscita de bonnes critiques et beaucoup de publicité. Tess durait presque trois heures, cela signifiait trois séances par jour au lieu des quatre habituelles et la recette était diminuée d’autant. Aucune offre américaine ne se profilait à l’horizon. Aussi coupable que je puisse me sentir de la faillite qui menaçait Claude Berri, je ne pouvais lui permettre de projeter au public une version abrégée de Tess et, en tout cas, pas sans m’être battu. Et d’ailleurs le film marchait bien en France. Nous n’avions toujours pas d’offre ferme d’un grand distributeur américain. Francis Ford Coppola était décidé à ce que sa boite Zoetrope distribue le film mais à la condition qu’un nouveau travail soit effectué sur le montage. Nous nous penchâmes au dessus d’une table de montage et examinâmes Tess ensemble. Nous n’étions manifestement pas sur la même longueur d’onde. On n’entendit plus parler de la solution Coppola. Enfin, plus d’un an après sa sortie européenne, Columbia manifesta un peu d’intérêt pour le film. Le raisonnement des pontes de Columbia était que, sans faire un sous, Tess avait en revanche des chances d’être sélectionné pour les Oscars. Grâce aux bonnes critiques tardives et au bouche à oreille, il devint quand même un succès commercial. Tess fut sélectionné pour six Oscars. Le film me valut trois Césars en France et les meilleures critiques de ma carrière aux Etats-Unis. Les journalistes cinéma de Los Angeles m’élurent meilleur metteur en scène de l’année.

Je ne voulais plus jamais faire de film.

Cette confirmation de mes thèses par le public arrivait trop tard. Quand la première tendance, si désastreuse, s’inversa j’étais blindé et, je ne sais comment indifférent. Les neufs mois d’enchantement qu’avaient été le tournage et les deux années de malheur qui avaient suivi me laissaient tout à fait désabusé : je ne voulais plus jamais faire de film. »

Le film attira presque 2 millions de spectateurs dans les salles. Il rapporta 20 millions de $ aux USA, soit à peu près autant que Fame, Raging Bull et American Gigolo.

L'histoire se situe dans l’Angleterre du 19ème siècle. Un paysan du Dorset, John Durbeyfield, découvre par hasard qu’il est le dernier descendant d’une grande famille d’aristocrates. Motivé par le profit qu’il pourrait tirer de cette noblesse perdue, Durbeyfield envoie sa fille aînée, Tess, se réclamer de cette parenté chez la riche famille des d’Urberville. Le jeune Alec d’Urberville, charmé par la beauté de sa « délicieuse cousine », accepte de l’employer et met tout en oeuvre pour la séduire. Tess finit par céder aux avances d’Alec et, enceinte, retourne chez ses parents où elle donne naissance à un enfant qui meurt peu de temps après. Fuyant son destin, Tess s’enfuit de son village et trouve un emploi dans une ferme où personne ne connaît son malheur. Elle y rencontre son véritable amour : un fils de pasteur nommé Angel Clare. Ce dernier, croyant que Tess est une jeune paysanne innocente, tombe éperdument amoureux d’elle et, malgré l’abîme social qui les sépare, la demande en mariage. Mais lors de la nuit de noces, Tess confie à Angel son lourd secret. Accablé, incapable de lui pardonner, Angel quitte Tess et part pour le Brésil. Pendant de longs mois, Tess attend désespérément le retour de son mari en travaillant dur pour sa survie et celle de sa famille, jusqu’à ce que le destin ramène Alec d’Urberville dans sa vie.

Eytan Fox présente son nouveau film, Yossi : « Aujourd’hui, il est possible d’être ouvertement gay dans l’armée israélienne »

Posté par redaction, le 16 décembre 2012

eytan foxMardi 11 décembre a eu lieu l’avant première de Yossi, la suite d’un de son culte Yossi & Jagger (2004), au MK2 Beaubourg en présence du réalisateur Eytan Fox, qui s'est révélé ouvert, drôle et simple.

Lors d'une brève présentation, il a indiqué qu’il faisait des films pour les partager et introduire un dialogue avec le public. Le scénariste et l’ingénieur du son étaient également présents. On regrettera tout de même l’absence de la chanteuse Keren Ann qui aurait du être présente mais n’a pas pu se libérer suite à son récent accouchement.

Après la projection, Eytan Fox a répondu aux diverses questions des spectateurs de la salle. Avec beaucoup d’humour. La majorité des interventions tournaient autour de l’homosexualité. Le cinéaste avouait qu'il trouvait intéressant de revisiter un de ses personnages et de lui faire vivre l’évolution de la société et d’Israël. Il croit être le seul et unique réalisateur gay israélien.

Ce film est pour lui plus personnel et moins politique que les précédents. Aujourd’hui, il est possible d’être ouvertement gay dans l’armée israélienne. Eytan Fox veut montrer aux jeunes générations que c’est possible. Il faut savoir qu’en Israël, tous les jeunes de 18 ans sont soldats. Il existe donc une nouvelle Israël à laquelle Yossi est confronté. Le réalisateur se rappelle d'une certaine tension dans la salle lorsque les soldats israéliens apparaissaient à l’écran ; c’était la première fois qu’il ressentait ça.

Il a également expliqué qu’il voulait faire une certaine critique de la culture gay, notamment avec un personnage que rencontre Yossi, au début du film, sur internet. Il pense que l’image de l’homme de nos jours est celle d’un homme qui doit être sexy et musclé et que cela vient probablement directement de la culture américaine : il le regrette et le montre d’ailleurs très bien dans son film.

La musique, pilier fondamental de son film, permet au cinéaste, selon lui, de transmettre les émotions de manière juste, mais aussi de séparer différents univers et différentes interprétations de la vie. Keren Ann, née en Israël, est très présente dans le film et quand on lui a demandé pourquoi, il a simplement répondu « car elle écrit des chansons d’amour ».

Yossi sort en France le 2 janvier 2013.

Antoine


Bilan 2012 : une comédie romantique domine les blockbusters sur Twitter

Posté par vincy, le 15 décembre 2012

profil twitter think like a manLe film ne sortira peut-être jamais en France. Il n'a aucun distributeur. Pourtant Think Like a Man, 92 millions de $ au box office nord américain a été le film le plus commenté sur Twitter cette année. Pas étonnant non plus puisque, toutes thématiques confondues, les sujets américains surclassent souvent les événements du ROTW (Rest Of The World).

Think Like a Man, film de Tim Story, a donc surclassé les blockbusters les plus populaires. Même si Twitter ne fournit que le classement, et aucun chiffre, ni même une méthodologie transparente, voici le Top 10 :

1) Think like a Man
2) Hunger Games
3) Avengers
4) Red Tails
5) 21 Jump Street
6) The Dark Knight Rises
7) Dark Shadows
8) Devil Inside
9) Sécurité rapprochée
10) Je te promets

Rien sur Twilight ni James Bond? On peut du coup douter un peu du palmarès... Mais à la réflexion, de nombreux de ces films sont sortis dans les 7 premiers mois de l'année, et déjà disponibles en VàD et en location vidéo. Double actualité qui profite largement à ces films.

L’instant Court : Air New Zealand Hobbit, avec Peter Jackson

Posté par kristofy, le 14 décembre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Just Super de Doug Petrie, voici l’instant Court n° 95.

La date du 12 décembre était très attendue depuis quelques temps puisque c'était le jour de sortie en France du film Le Hobbit : un voyage inattendu qui va prendre la suite de la trilogie Le seigneur des anneaux de Peter Jackson. Il s’agit en fait du premier volet d’une nouvelle trilogie, Hobbit, dont la suite arrivera en décembre 2013 et la fin en décembre 2014.

Pour ce nouveau voyage vers la Terre du Milieu, la compagnie aérienne Air New Zealand présente à travers un film court ses habituelles consignes de sécurité en cas d’incident avec dans l’avion les principaux personnages. Nous vous recommandons de garder vos ceintures attachées durant toute la durée du vol. Mais si vous avez besoin d’explorer et de partir à l’aventure, vous pouvez vous détacher à tout moment...

Voici donc la publicité Air New Zealand Hobbit. Parmi les passagers, en plus des acteurs du film, se trouvent Mike et Royd Tolkien qui sont les arrière-petits-enfants de l’écrivain à l’origine de cette histoire dans les années 1930, et aussi une apparition du réalisateur Peter Jackson qui tient d’ailleurs le célèbre anneau.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Air New Zealand Hobbit.

Louis-Delluc 2012 : Les adieux à la Reine l’emporte sur Amour

Posté par vincy, le 14 décembre 2012

berlin 2012 les adieux à la reine léa seydoux benoit jacquot

Est-ce l'oeuvre en elle-même ou la carrière du réalisateur qui a déterminé le choix du jury du prix Louis-Delluc? Toujours est-il que pour la première fois, Benoît Jacquot a reçu le "Goncourt" du cinéma, face à 7 autres concurrents (voir les nominations). Les adieux à la Reine serait donc meilleur qu'Amour, Holy Motors ou De rouille et d'os. Si Carax et Audiard ont déjà obtenu le Delluc dans le passé, ce n'était pas le cas de Michael Haneke. Etrange choix.

"Le choix était difficile mais Benoît Jacquot n'a jamais eu le Prix Louis-Delluc. Il a une carrière qui monte. C'est bien qu'un film historique mais en même temps très moderne dans sa facture soit enfin récompensé", a expliqué Gilles Jacob, prisdent du jury. Il précise tout de même qu'"il a fallu pas mal de tours" pour départager les films.

Tourné au château de Versailles, le film est interprété par Léa Seydoux, Diane Kruger (qui a remplacé Eva Green) et Virginie Ledoyen. Il avait été présenté au Festival de Berlin, au début de l'année. Léa Seydoux avait reçu le prix de la meilleure actrice au Festival du film romantique de Cabourg quelques mois plus tard.

Le film a séduit 540 000 spectateurs depuis sa sortie en mars.

Le prix Louis-Delluc du premier film a été décerné à Louise Wimmer, de Cyril Mennegun. Sorti en janvier, le film a attiré 156 000 spectateurs. Il avait été sélectionné à la Semaine de la critique de Venise 2011. L'actrice Corinne Masiero, qui devrait être nommée aux Césars, avait elle aussi été récompensée à Cabourg, en recevant un prix coup de coeur.

Un nouveau film de Hayao Miyazaki cet été au Japon

Posté par vincy, le 14 décembre 2012

kaze tachinu le vent s'est levé hayao miyazaki poster afficheKaze Tachinu (Le vent s'est levé). Voilà le titre du nouveau film d'animation écrit et réalisé par le Maître en la matière, Hayao Miyazaki. Le distributeur japonais Toho a annoncé hier que le film serait dans les salles nippones le 17 juillet 2013, date de sortie rituelle des Miyazaki au Japon.

5 ans après Ponyo sur la falaise, le cinéaste de 71 ans a repris ses crayons, en adaptant, librement comme à son habitude, la nouvelle de Tatsuo Hori, Le vent se lève 1904-1937 (Gallimard, 1993). Hori y raconte l'histoire d'un homme qui accompagne sa fiancée dans un sanatorium où l'on soigne la tuberculose, , à Nagano, dans les Alpes japonaises. Le film se déroule durant la Guerre du Pacifique et le héros est un concepteur d'avions militaires. Miyazaki a pris comme modèle le Dr. Jiro Horikoshi.

Selon le producteur des studios Ghibli, Toshio Suzuki, Kaze Tachinu « n’est pas le genre de film que le public peut regarder en s’asseyant et en se relaxant. ». Les premiers buzz évoquent une parabole aux événements survenus à Fukushima (tremblement de terre, tsunami, défaillance de la centrale nucléaire).

Le marketing devrait suivre les règles des précédents films. Après la révélation de l'affiche hier, on devrait découvrir le site web durant l'hiver, la chanson du film au début du printemps... et si on rêvait d'une sélection à Cannes en mai?