L’instant Glam’: Robert Pattinson, Jessica Chastain, Steve Carell, Channing Tatum, Eva Longoria, Julianne Moore…

Posté par cynthia, le 19 mai 2014

Oyé oyé cinéphiles, j'espère que vous avez des sous-vêtements propres à portée de main car le programme de ce cinquième jour sur les marches va vous titiller les entrailles. En effet, ce lundi soir, malgré le vent et la pluie, il a fait chaud sur la croisette. Vous allez me dire sur Paris aussi mais je vous assure qu'il ne s'agit pas de la même chaleur. Dans notre belle capitale, chaleur rime avec pic de pollution, odeur de kebab (même si j'adore ça) qui envahit les rues, soleil trop près de l'atmosphère ou encore bus bondé de monde. Dans la ville de Cannes, et en particulier lors du Festival, chaleur rime avec glamour, robes soulevées, sex appeal et joli popotin.

Après Kit Harington, James McAvoy, Monica Bellucci, Nicole Kidman, Jason Statham ou encore Gaspard Ulliel, on pensait que le baromètre excitation avait atteint son apogée et pourtant aujourd'hui il a encore augmenté. Ce qui a augmenté aussi ce sont les décibels des pucelles en chaleur. Robert Pattinson ou communément appelé ROBEEEEEEEEEEEEEERT, a gravit les Marches de Cannes dans la nuit de dimanche pour The Rover et d'hier pour Maps to the Stars. Autant vous dire que les photographes rentreront du Festival à demi-sourd. Merci aux fans du vampire qui brille au soleil! En parlant de brillance justement, ce n'était pas le cas de la montée des marches de la star cocufié la plus célèbre d'Hollywood (par sa partenaire Kristen Stewart, je vous le rappelle...et pardon pour cette seconde Closer). Si Rob portait une tenue convenable (pour une fois il n'était pas vêtu comme un SDF bourré), sa prestance était égale à une courgette oubliée dans une casserole d'eau bouillante. Je suis même tentée de penser que mon défunt chat à plus d'entrain sur un paillasson que lui sur un tapis rouge. C'est pour cela, qu'au risque de recevoir des menaces de mort par tes fans (quoiqu'elles ne connaissent pas mon adresse ), je vais me permettre de te conseiller, Robert, sur la prestance qu'il faudrait avoir sur un tapis rouge. Bon, vu qu'on a à peu près le même âge, je vais te tutoyer ce sera plus convivial.

Robert, d'abord il faut que tu saches qu'on ne laisse pas les mains dans les poches lors du Photocall! C'est malpoli! Robert tu es pourtant anglais, tu connais mieux que personne les bonnes manières. On évite aussi les baskets Adidas lors du même photocall. On n'est pas au lycée mais à Cannes. Ensuite, on ne passe pas son temps à tripoter sa tête quand on monte les marches. Aurais-tu attraper le tic nerveux de ton (ex?) petite copine Kristen Stewart bientôt à Cannes elle aussi? Et pour finir, on évite de poser en photo avec son verre en soirée cannoise, ça t'enlève tout ton mystère.  Tu devrais prendre exemple sur une autre vague de chaleur qui est montée le même jour que toi, Channing Tatum, en vedette de Foxcatcher. Oui, viens chasser mon renard Channing... Autant vous dire que la plupart des personnes présentes ont baissé les yeux à son arrivée. Par timidité? Non, juste pour voir en vrai le troisième plus joli popotin du monde. Mr futur Gambit dans X-Men a franchit de son somptueux corps le gazon cannois (hélas pas le notre les filles).

A ses côtés, Steve Carell que l'on surnomme désormais à Hollywood Steeve Oscarell vu son niveau de jeu dans Foxcatcher. C'est vrai que depuis  Mr Little Miss Sunshine, il s'améliore de plus en plus dans son travail. Physiquement aussi il y a du progrès. En costume noir, tiré à quatre épingles, l'acteur a embrasé la croisette de son joli minois d'ancien puceau. Et s'il est toujours vierge,  je me porte volontaire.

Côté femme (oui enfin des femmes), on a vu la chanteuse Sheryl Crow vêtue d'une robe noire au motif ventouse. Ce look pieuvre sans tentacules serait-il dédié à Sofia Coppola qui va prochainement réaliser La petite Sirène?  On a pu apercevoir également Eva Longoria en pleine séance de selfie avec ses fans.

C'est adorable me direz-vous, mais pourtant la star au grand cœur du jour ce n'est pas elle, c'est Jessica Chastain. Arrivée trop en retard la dernière fois pour signer des autographes, elle en a profité en ce cinquième jour du festival pour sortir le stylo et prendre des photos avec tout le monde.  "La dernière fois je n'ai pas pu signer d'autographes alors je suis revenue plus tôt aujourd'hui exprès" confie-t-elle aux caméras de la chaîne TV Festival. C'est de l'info ça. La belle rousse vêtue d'une robe bleue, qui s'est littéralement envolée à cause du vent, a été acclamée par la foule entière pour son extrême gentillesse à l'égard des pauvres gens scotchés aux barrières de protection. Une grande madame! D'ailleurs en parlant du vent, Jessica Chastain n'a pas été la seule a subir sa colère.
Eva Longoria en a fait les frais tout comme la sublime Julianne Moore qui maintenait de force sa robe afin de ne pas montrer sa culotte à l'assemblée. En même temps, dans Maps of the Stars, on peut observer toute son anatomie... Ce n'est pas une culotte qui va nous choquer, alors Madame Moore, laissez le vent cannois participer au Festival.

Surtout que demain, il y aura encore plus de robe à soulever... on s'en réjouit déjà!

Cannes 2014 : Lettre à… Panos H. Koutras

Posté par MpM, le 19 mai 2014

xeniaCher Panos Koutras,

Avec votre film Xenia, vous nous emmenez dans la Grèce contemporaine, celle de la crise, du repli sur soi et du parti d'extrême-droite Aube dorée. Un pays où l'on pratique des "ratonnades" d'un autre temps en scandant "la Grèce aux Grecs". Un pays où il faut donc se cacher, quand on est étranger, homosexuel ou juste différent, de ceux que l'on appelle couramment  "les fascistes".

Pour nous introduire dans cette société dans laquelle vous ne vous reconnaissez plus, vous avez choisi comme héros un adolescent débrouillard, pugnace et têtu, qui assume pleinement une identité pourtant devenue difficile à porter.

En effet, Dany a une mère albanaise, et affiche son homosexualité jusque dans ses choix vestimentaires. "Nous n'avons pas des têtes d'Albanais", remarque-t-il. "Toi, tu as une tête de pédé, et c'est pire." répond son frère avec une inquiétude non dissimulée. Et de fait, Dany croise le chemin d'une bande de jeunes homophobes qui le passent à tabac. Il fait "honte" à leur pays, déclarent-ils. Comme lui, ils sont Albanais, et néanmoins contaminés par le climat d'intolérance latent.

Mais Xenia est tout sauf un film complaisant ou misérabiliste. Au contraire, c'est un conte gonflé et hilarant qui fait le grand écart entre l'indispensable propos politique, la comédie adolescente et un kitsch surnaturel assumé. A grands renforts de lapins géants, de chansons italiennes sirupeuses et de rebondissements improbables, il combat toutes les formes de racisme et de haine. Comme une manière de dire : "voilà à quoi ressemble la Grèce d'aujourd'hui, et voici à quoi pourrait ressembler celle de demain si l'on tournait le dos à la voie de l'obscurantisme et du rejet de l'autre".

Un propos universel qui prend un relief tout particulier en Europe, où l'extrême-droite n'en finit plus de gagner du terrain, et où les discours "décomplexés" sur l'immigration, l'homosexualité ou l'égalité hommes-femmes pullulent. A quelques jours seulement des élections européennes, cher Panos Koutras, votre film devrait tout simplement être reconnu d'utilité publique.

Les années Jajacobbi : Cannes 1987

Posté par vincy, le 19 mai 2014

gérard depardieu maurice pialat sous le soleil de satanLe désir avant tout

40e Festival. Liz Taylor débarque en star. Fellini a le droit à tous les honneurs. Lady Di monte les marches. Lilian Gish, star du cinéma muet, doyenne hollywoodienne, accompagne son ultime film, Les baleines du mois d'août, 75 ans après son premier film. La télévision, et particulièrement Canal +, vole la vedette au cinéma. Pourtant c'est à Cannes que l'on découvre les premières images du nouveau Bernardo Bertolucci, Le dernier Empereur, qui n'est pas prêt, hélas. Le cirque médiatique s'accélère cette année là, une année charnière.

Le 7e art n'a pas dit son dernier mot. A cette époque, Mickey Rourke et Faye Dunaway ne sont pas encore transformés par la chirurgie esthétique mais ils sont déchirés par l'alcool dans Barfly. Francesco Rosi adapte un chef d'oeuvre de la littérature de Gabriel Garcia Marquez, avec un Anthony Delon superbe de beauté dans Chronique d'une mort annoncée. On rend hommage à Fellini, qui vient présenter Intervista. Marcello Mastroianni est primé pour son interprétation dans un film de Nikita Mikhalkov qui nous éblouissent avec Les yeux noirs. Stephen Frears entre dans le monde des grands avec Prick Up Your Ears. Woody Allen nous fait swinguer avec Radio Days. les Coen nous font délirer avec Arizona Jr. Jonathan Demme, Andreï Kontchalovski, les Taviani, Souleymane Cisse, Shohei Imamura montrent que Cannes est encore et toujours le coeur du cinéma du monde.

Pour ce 40e anniversaire, Gilles Jacob a mis les petits plats dans les grands : Paul Newman, Peter Greenaway, Ettore Scola montent les marches avec leur nouvelle réalisation. Wim Wenders revient avec un sublime poème en noir et blanc, Les ailes du désir. Le favori du Festival. Mais Cannes c'est une histoire de passion et souvent de désirs frustrés.

Et quand Maurice Pialat reçoit la Palme d'or pour Sous le Soleil de Satan, la première Palme française depuis Lelouch en 1966,  c'est encore une image qui nous imprime les yeux : celle du poing levé du cinéaste, à côté du duo du Sauvage, la remettante Catherine Deneuve et Yves Montand, président du jury. La Palme est accueillie par les sifflets, contestée. "Si vous ne m’aimez pas je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus" clame-t-il. Il y a aussi des bravos. C'est à l'image du film : Glacial, entre ciel et terre, Dieu et Diable. Un film en clair obscur et sans concession.

Les ailes du désir ne reçoit aucun prix.

Costa-Gavras, président du jury du 40e Festival du Cinéma Américain de Deauville

Posté par vincy, le 19 mai 2014

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville fêtera ses 40 ans d'existence du 5 au 14 septembre. Le Festival vient d'annoncer que Costa-Gavras serait le président du jury.

Le jury sera composé cette année exclusivement d'anciens présidents qui depuis 20 ans ont honoré le Festival. Costa-Gavras est également président de la Cinémathèque française qui organisera sa programmation de rentrée autour du Festival.

Par ailleurs, un livre témoignera de l'histoire du Festival, en plus d'un documentaire réalisé par France Télévisions.

Welcome to New York : film vidéo amateur qui décevra les mateurs

Posté par kristofy, le 19 mai 2014

depardieu welcome to new york

Le film Welcome to New-York est à voir sur internet sur différentes plateformes de Vidéo à la Demande, mais le Festival de Cannes a été l’occasion d’une avant-première : la projection a eu lieu en dehors du festival, dans une petite salle en centre-ville. Et Ecran Noir a été parmi les heureux "privilégiés".

L’équipe était bien présente avec Abel Ferrara, Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset, Marie Mouté ; et parmi les spectateurs on y a vu Mickey Rourke et Gaspar Noé. Et comme il y a 3 ans, quand l'affaire du Sofitel avait parasité la couverture du Festival, le film de Ferrara a court-circuité médiatiquement les films sélectionnés. Un abus de pouvoir clair et net quand on enregistre une trentaine de dépêches AFP pour ce seul film en quelques jours.

Les première images sont précédées non pas de la traditionnelle phrase basé sur une histoire vraie mais plutôt d’un avertissement du style ce film est inspiré d’une affaire judiciaire dont les phases publiques ont été retransmises et commentées par les médias du monde entier, mais les personnages du film et les séquences les représentant dans leur vie privée relèvent de la fiction.  Il s’agit donc d’un homme qui a un poste à haute responsabilité dans la finance, dont la vie va être chamboulée suite à une accusation de viol d’une femme de chambre dans un hôtel de New-York. Mais il s’appelle Deveraux et sa femme Simone. Cette précaution est relativement inutile tant l’ossature du film est une suite de séquences qui illustrent en image ce que les télés et les journaux ont raconté sous forme d’épisodes pendant plusieurs semaines à propos de Dominique Strauss-Kahn et sa femme Anne Sinclair.

Orgies et réalité

On découvre donc cet homme qui arrive dans un hôtel. Il prend possession de sa chambre, où déjà, il y est attendu par deux amis qui sont en compagnie de trois prostituées. Deveraux va en prendre une comme un sauvage avec des grognements d’animal : on voit qu’il est un habitué des relations tarifées. La soirée se poursuivra entre les trois hommes et les trois femmes avec un jeu où tous seront recouverts de crème glacée et de champagne. L’orgie se termine au petit matin, mais quelques heures plus tard deux autres call-girls arrivent dans la chambre rien que pour Deveraux, où encore une fois il va se satisfaire avec des grognements. Plus tard quand elles seront reparties, une femme de chambre arrive pendant que lui sort de la douche… A partir de ce moment-là, le film va imiter la réalité de ce que l’on a appris par médias interposés. Deveraux retrouve sa fille dans un restaurant pendant que la femme de ménage témoigne de ce qui c’est passé devant des policiers, Deveraux va à l’aéroport prendre l’avion, mais prévient l’hôtel qu’il y a oublié son téléphone portable. Il se fera arrêté par des agents qui vont lui passer les menottes… Images connues.

Le premier tiers du film est plutôt réussi. Du moins, il offre ce que l’on pouvait espérer d’une collaboration entre Abel Ferrara derrière la caméra et Gérard Depardieu devant. Ferrara montre des filles qui n’ont pas froid aux yeux pour se qui est de faire monter la température. Il laisse la caméra tourner, sans couper, pour garder une impression de voyeurisme porno. Depardieu lui redevient le ‘gros gégé’ qu’il a pu être dans Mammuth ou dans Quand j'étais chanteur. Il joue un personnage tout en étant beaucoup lui-même. L’ogre Gérard Depardieu se confond ainsi avec l'orgiaque Deveraux : cette ambivalence participe d’ailleurs à l’intérêt du film, dont tout nous semble familier.

Fulgurances et amateurisme

L’idée même du film est de capitaliser sur un fait divers dont la popularité est telle que les producteurs peuvent parier d’avance sur une certaine curiosité de la part des spectateurs, que le film soit bon ou raté d’ailleurs. Pour l’odeur de souffre la réputation du réalisateur Abel Ferrara suffit, sa façon de filmer atypique, à la limite de l’improvisation peut amener aussi bien des fulgurances créatives qu’une impression d’amateurisme regrettable, et malheureusement c’est cette impression qui restera ici.

L’histoire du film est celle d’un homme confronté à la justice et aux médias. Hélas, des séquences hors sujet (l’affaire avec Tristane Banon, la cassette Jean-Claude Méry, et l’origine de la fortune de la famille Sinclair- sont ajoutées de manière décousues. Le public international n’y comprend rien. Le film débute plutôt bien sous la forme d’une reconstitution puis Abel Ferrara se perd sans savoir quoi raconter ni comment : un long monologue en voix-off sur Dieu et le salut, une insulte face caméra, quand le couple se parle ils s’expriment tantôt en anglais ou en français sans raison (et dans une même scène). Le film ne va pas pas beaucoup plus loin après la sortie de prison de Deveraux (avec une assignation à résidence), et cette affirmation : «est-ce un crime de vouloir se sentir jeune ? ».

Si le film est vraiment une déception, il est porté par l’énorme présence de Gérard Depardieu qui cabotine et et s'exhibe sans pudeur. Cette présence est le véritable intérêt de Welcome to New-York. L’affaire DSK est moins devenue un film avec Depardieu mais plus un sujet pour faire tourner Depardieu.

Pas de sortie en salles mais une diffusion en VàD. Au final, c'est logique : Welcome to New-York n’est pas un film de cinéma mais bien une longue vidéo pour le web.

_____________
A lire aussi:
Lettre à ... Wild Bunch (Cannes 2014)
Présentation du film par depardieu, Bisset et Ferrara (Cannes 2014)
Welcome To New York sortira directement en VàD
Abel Ferrara veut filmer l'Affaire DSK

Cannes 2014 – les mots de Cannes : tapis rouge

Posté par MpM, le 19 mai 2014

Brisons le mythe tout de suite : le tapis rouge est de la moquette au mètre. Quand on arrive à Cannes en avance, elle n'est même pas encore posée. Après une journée d'allers et venues, elle est sale. Parfois gorgée d'eau de pluie. Pas très glorieuse. Reste que ce tapis est le symbole du Festival, vu et revu sur les télés du monde entier, omniprésent sur les photos, et indissociable de la fameuse "montée des marches" déjà évoquée.

Les plus grandes stars y défilent dans des robes rivalisant d'élégance ou d’excentricité, les photographes hurlent en boucle "Nicole", "Marion" ou "Ryan", et les Cendrillon du jour multiplient les selfies dans leurs robes longues, le tout sous le regard des chasseurs d'autographes, installés au pied des marches, derrière des barrières, depuis plusieurs jours, pour ne rien rater du spectacle.

Pourtant, ce tapis rouge fantasmé n'a pas grand chose à voir avec la réalité du Festival, et n'en est pas vraiment le centre névralgique. Les journalistes, notamment, n'en voient rien : à cette heure-là, ils ont une projection presse dans une autre salle. Au mieux, depuis la file d'attente, ils entendent la musique (trop forte) et les commentaires qui accompagnent le rituel. Les acheteurs sont au marché, en train de regarder leur 17e début de film du jour. Les noctambules se lèvent à peine, prêts à investir les soirées qui ne commenceront pas avant 22h. Les producteurs marchandent. Les organisateurs de festival enchaînent les rendez-vous. Pourtant, le monde entier ne retiendra que cette image, ce tapis gravé au fer rouge dans l'esprit des millions de personnes qui fantasment devant leurs écrans sur cette grand' messe d'un cinéma qu'ils boudent pourtant dans les salles.

Là réside l'un des plus grands paradoxes de Cannes, mais peut-être aussi sa force. Car au fond il fallait un vrai tour de passe-passe pour amener le monde entier à s'intéresser à une activité éminemment aussi peu spectaculaire que le fait d'être assis devant un écran pour regarder un film.

Cannes 2014 : Qui est Lou de Laâge ?

Posté par cynthia, le 19 mai 2014

lou de laageUNE FILLE SIMPLE

Il y a des actrices qui irradient à elle seule l'écran. Lou de Laâge fait partie de ces filles-là. Lorsque ses grands yeux bleus apparaissent, il est impossible de détourner le regard.

Lou de Laâge fait ses débuts devant la caméra à l'âge de 18 ans en tant que mannequin. En 2009, elle expose sa fraîcheur dans les publicités de la marque Bourjois. Il faut bien financer les études. Après un cycle de trois ans à l'école de théâtre Claude Mathieu et séduite par la caméra, elle débute sa carrière d'actrice en 2011 aux côtés de Pierre Niney dans J'aime regarder les filles. Elle séduit facilement la critique dans le rôle de Gabrielle, une jeune parisienne hautaine qui séduit un jeune provincial. On l'aperçoit aussi dans Nino (Une adolescence imaginaire de Nino Ferrer) de Thomas Bardinet.

C'est l'an dernier que la profession la remarque définitivement. Elle apprend à monter à cheval et donne la réplique à Guillaume Canet dans Jappeloup, gros succès public. Son travail lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin. Le César va à Adèle Exarchopoulos. Lou de Laâge trouve ça logique : "sa performance dans La vie d'Adèle est génialissime! J'ai envie de la mettre dans la catégorie meilleure actrice".

Puis Lou de Laâge apprend à jouer du violoncelle pour Eric Elmosnino dans Des gens qui s'embrassent de Danièle Thompson. Elle est à des années lumières de ses origines : "Je viens d'un milieu modeste, près de Bordeaux, qui n'a rien à voir avec ce monde- là". Papa journaliste, maman peintre. Elle préfère les pantalons aux robes, les petites vestes en laine aux vêtements griffés, le confort à l'apparence.

On la compare à Bardot, mais son modèle glamour c'est Nicole Kidman, "une féminité poussée à l’extrême, mais qui ne basculerait jamais dans la vulgarité" explique-t-elle. Et sinon elle aime Jean Seberg pour sa fraîcheur et Monica Vitti pour son élégance.

24 ans, et la voilà à Cannes. Elle accompagne le deuxième long métrage de Mélanie Laurent, Respire, sélectionné à la Semaine de la Critique. L'histoire tragique de deux adolescentes, entre passion, mensonge et manipulation... Loin du théâtre, sa passion où elle a enchaîné les pièces depuis deux ans, au point de créer sa compagnie de théâtre et de s'inviter dans le Off d'Avignon.