Cannes 2015: Agnès Varda, première réalisatrice à recevoir une Palme d’honneur

Posté par vincy, le 9 mai 2015

agnes varda jeune

9 mois après son Léopard d'honneur au Festival du film de Locarno, la réalisatrice française Agnès Varda va recevoir une Palme d'or d'honneur au 68e Festival de Cannes pour l'ensemble de sa carrière, confortant l'impression d'une édition déjà très française.

"A ce jour, seuls les cinéastes Woody Allen, en 2002, Clint Eastwood, en 2009, et Bernardo Bertolucci, en 2011, se sont vu remettre cette distinction suprême, au nom du Conseil d’Administration du Festival de Cannes" rappelle le Festival dans un communiqué, ajoutant qu'elle "est attribuée à un réalisateur de renom, dont l’œuvre fait autorité dans le monde mais qui n’a pourtant jamais reçu de Palme d’or."

Dans ce même communiqué, Agnès Varda, première femme réalisatrice à recevoir le précieux trophée, note: "Et pourtant, jamais mes films n’ont approché le nombre d’entrées des leurs !"

Photographe, scénariste, actrice, réalisatrice, plasticienne, et gardienne du temple Jacques Demy, Agnès Varda, née en1928, a réalisé quelques unes des oeuvres phares de la Nouvelle Vague: Cléo de 5 à 7, Le Bonheur (Prix Louis Delluc), Les Créatures, Lions Love (…and Lies), puis L'une chante, l'autre pas, Documenteur, Sans toit ni loi, révélant Sandrine Bonnaire et Lion d'or à Venise, Mur, murs, Daguerréotypes, Jane B par Agnès V, Jacquot de Nantes, Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, Les Glaneurs et la Glaneuse ou encore Les Plages d’Agnès (César du meilleur documentaire).

La réalisatrice a tissé ses toiles avec un regard tantôt fantaisiste, tantôt très cru, film la société au plus près du réel ou cherchant une vérité dans les images des autres.

Il s'agit d'une narratrice singulière, d'un témoin de notre époque, entre recherche de nouvelles formes de cinéma et liberté de filmer intimement ses sujets. Une vraie créatrice, engagée, qui part toujours à la conquête d'une émotion, avec une seule arme: sa caméra.