Posté par cynthia, le 14 mai 2015
Si la montée des marches de ce soir était aux couleurs du film Mad Max: Fury Road, c'est bien sous le signe de l'amour et du glamour que nos personnalités favorites ont gravi le célèbre escalier.
Crampes vaginales et autres problèmes au niveau du pantalon
Le 68e festival de Cannes a accueilli une bande d'aphrodisiaques sur pattes, à commencer par toute l'équipe du film de George Miller. Charlize Theron est arrivée aux bras de son compagnon l'acteur Sean Penn (qui a reçu récemment un César d'honneur) dans une robe jaune flamboyante. Autant vous dire que la sublime sud-africaine qu'on adore plus que Dior faisait concurrence avec le soleil Cannois... Si bien que le soleil a boudé et s'est fait la malle derrière un gros nuage pendant la montée des marches. Derrière elle, Nicolas Hoult (terriblement bandant) aux côtés de la jolie Zoë Kravitz (toute de blanc vêtu) et de l'extrêmement talentueux Tom Hardy (sexy même couvert de poils au menton). Nous avons aussi aperçu sur le tapis rouge Tahar Rahim, encore plus "hot guy" qu'hier (oui c'est possible), Jane Seymour somptueuse en robe noire - preuve que les actrices peuvent être magnifique après 40 ans (dans ta tronche Hollywood) - mais aussi le fantassin Pierre Richard, qui a gardé son sourire légendaire (mais n'a pas commis la maladresse de se planter sur les marches). Et c'est à peu près à ce moment-là que la chaleur est montée d'une vingtaine de crans, puisque Jack O'Connell est arrivé. Là s'en était terminé pour nous... nos culottes et autres bobettes sont partis pointer au chômage et nos tétons et autres zones sensibles de l'épiderme pouvaient râper du fromage. Accompagné de sa girlfriend (Zut de zut de zut!!), l'acteur est venu pour recevoir le prix Chopard (qui lui sera remis demain), vêtu d'un costard classe, mais loin d'être tiré par quatre épingles... autant vous dire que nous avons "kiffé"!
Câlins et autre mamours
Deux moments forts sont à retenir pour cette deuxième journée, deux moments mignons tout plein. Tout d'abord George Miller qui a couru dans les bras de Guillermo Del Toro pour avoir un câlin. Hier on vous le disait, ce Guillermo est un bisounours ambulant! C'en est presque dingue de ce dire que ce nounours réalise des films qui filent une insomnie de plusieurs jours (d'ailleurs on attend avec impatience son prometteur Crimson Peak avec Tom Hiddleston, Jessica Chastain et Mia Wasikowska).
Le deuxième moment fort et cute à souhait nous vient de la Charlize. Après avoir monté toutes les marches, l'actrice a fait demi-tour à la recherche de son chéri, Sean, avant de s'apercevoir qu'il était déjà en haut des marches à l'attendre. C'est en courant (plutôt en sautillant vu la taille des talons) que la jolie blonde a remonté les marches toute gênée. Ce qui nous amène à notre prochain sujet les "awkward moments" de la montée des marches.
Vents et autres awkward moments
Non les awkward moments, ce n'est pas uniquement le film dans lequel on voit les fesses de Zac Efron se contorsionnant sur une cuvette de wc pour essayer d'uriner malgré une gaule bétonnée, c'est aussi une expression qui veut dire en français: "moments gênants". Et il y en a eu ce soir (merci aux journalistes).
Le premier awkward moment nous le devons à la sublime Julianne Moore qui a dû se refaire habiller en bas des marches. Ceci est le problème typique qu'une femme peut rencontrer en soirée: la robe mal attachée ou qui glisse. Rappelez vous la bretelle de Sophie Marceau révélant son sein! Les autres moments gênant nous les devons aux journalistes de la croisette: Anne et Didier qui commentent chaque soir avec ferveur pour la TV Festival.
Alors que le tapis rouge grouillait de célébrités le mannequin Liya Kebede s'est fait confondre avec Zoe Saldana (rien à voir) par ces derniers. Pire encore, lorsque Jack O'Connell a gravi les marches personne n'a pu donner le titre du dernier film qu'il a fait et qui a été réalisé par Angelina Jolie (Invincible, ndlr). Didier, la prochaine fois que tu as un problème, nous t'invitons à nous contacter ou te connecter sur Ecran Noir. D'ailleurs nous serions ravis de te venir en aide (smiley avec un grand sourire).
La suite de ta soirée c'est un vent. Que dis-je? Au typhon, à la tornade, à l'ouragan violent que Charlize Theron et Sean Penn ont lancé au célèbre journaliste. Gentil et souriant, il s'est approché à pas feutrés de l'actrice afin de lui demander son ressenti sur Cannes. Cette dernière a préféré fixer le bout de sa robe (soleil) plutôt que de lui répondre. Désespéré et en grand professionnel, il s'est retourné vers Sean Penn afin de lui poser une question. Ce dernier s'est mis à le fixer de ses yeux de crooner avant de s'en aller vers les marches. Ah Cannes, son univers impitoyable! Espérons que demain, Didier, tu aies plus de chance... Ou que tu continues à nous faire rire par tes bourdes.
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Posté par vincy, le 14 mai 2015
- Natalie Portman profite de sa venue au Festival de Cannes pour annoncer ses projets. La réalisatrice et actrice de A Tale of Love and Darkness (Hors compétition) tournera de nouveau en France, 21 ans après Léon plus précisément chez Rebecca Zlotowski (Belle Epine, Grand Central). Pour son prochain film, Planetarium, la cinéaste a aussi enrôlé Lily-Rose Depp, la fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp. Drame se déroulant dans les années 30, le récit suit deux sœurs qui semblent posséder une capacité surnaturelle à entrer en contact avec des fantômes et croisent le chemin d'un producteur de films.
- Outre le prochain Besson, Valérian, EuropaCorp a annoncé un film sur Pablo Escobar, avec le duo espagnol, et couple à la ville, Javier Bardem et Penelope Cruz. Le biopic s'inspirera des Mémoires de Virginia Vallejo, non traduites en France, Amando a Pablo, odiando a Escobar. La journaliste avait notamment révélé avoir eu une relation avec le chef de cartel colombien dans les années 80, ce qui la conduisit à l'exil, après avoir du cesser son métier. Fernando Leon de Aranoa (a href="http://www.ecrannoir.fr/films/films.php?f=649">Les lundis au soleil devrait réaliser ce projet. Il est en sélection cette année à la Quinzaine des réalisateurs avec Perfect Day.
- Bérénice Béjo continue de tourner à l'étranger. Elle sera du prochain Marco Bellocchio, Fai bei sogni. Bellocchio vient de terminer L'ultimo vampiro? sans doute sélectionné à Venise cette année. Béjoy sera la compagne et le soutien moral d’un homme (Valerio Mastandrea) en lutte contre le traumatisme causé par la mort prématurée de sa mère quand il avait 9 ans. Il s'agit de l'adaptation du roman autobiographique du journaliste italien Massimo Gramellini, Fais de beaux rêves, mon enfant, paru en 2013 en France. Le tournage vient de commencer.
- Lionsgate a réalisé une des grosses acquisitions du marché en achetant les droits de distribution de Genius, pour un peu moins de 4M$. Ce drame en milieu littéraire oppose l'éditeur de F. Scott Fitzgerald et Ernest Hemingway, Max Perkins, au romancier Thomas Wolfe. Le premier sera incarné par Colin Firth et le second par Jude Law. Au casting on retrouvera aussi Laura Linney, Nicole Kidman (qui a déjà joué avec les deux comédiens), Guy Pearce (en Fitzgerald) et Dominic West (en Hemingway).
- La Mouette, le classique de Tchekhov maintes fois adapté au cinéma, va être de nouveau transposer sur grand écran, avec Saoirse Ronan, Annette Bening et Corey Stoll en vedettes. Le film sera réalisé par le metteur en scène de Boradway Michael Mayer et scénarisé par le dramaturge Stephen Karam.
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Posté par MpM, le 14 mai 2015
Chère Naomi Kawase,
Vous voilà à nouveau de retour à Cannes. Après le très beau Still the water, vous nous proposez AN, une œuvre presque grand public, qui raconte l'amitié entre trois êtres solitaires : un cuisinier malheureux, une vieille dame au lourd passé et une jeune fille mal dans sa peau. Cette fois, et c'est la première, vous adaptez (à sa demande) un roman de Tetsuya Akikawa. Pourtant, ce sont bien vos thèmes et votre style que l'on retrouve à l'écran.
Avec le savoir-faire qu'on vous connaît, vous nous faites d'abord partager le quotidien de vos personnages. Image délavée, gestes banals, plans précis et quasi documentaires. Puis, peu à peu, vous laissez entrer des émotions, des couleurs et des sensations. Aux côtés de Tokue, charmante mammy de 76 ans, nous apprenons à admirer la nature et à apprécier tout ce qui est beau : la jeunesse, la liberté, l'amitié. Comme le personnage central Sentaro, nous nous laissons apprivoiser par cette femme étonnante qui parle aux haricots et se réjouit d'un rien.
Et puis, juste quand on commençait à trouver An un peu trop gentillet et simpliste, vous introduisez le sujet fort du film, celui des lois d'exclusion des lépreux votées en 1907 et seulement abrogées en 1996. A votre manière, bien sûr, comme en passant. Et l'on est saisi par votre constance à vous intéresser presque en filigrane aux laissés pour compte du Japon.
Alors, avec un beau mélange de subtilité et d'intransigeance, vous racontez l'exclusion forcée de la société, le confinement, l'interdiction d'avoir des enfants, le rejet systématique... Pourtant votre film n'est ni un documentaire, ni un réquisitoire. Il demeure avant tout l'histoire de trois solitudes aux causes bien distinctes mais aux conséquences identiques, et non un prétexte pour faire de la pédagogie. On sent vos trois personnages exister solidement sous nos yeux, avec leurs failles et leurs faiblesses. Non seulement ils donnent corps au pan d'Histoire qu'ils incarnent, mais en plus ils sont comme un hommage aux véritables malades de la lèpre ayant subi injustices et ostracisme presque toute leur vie, ainsi qu'à toutes les victimes de discrimination, quelles qu'elles soient. En toute modestie, et à son niveau, votre film restaure ainsi une partie de leur dignité bafouée.
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Posté par wyzman, le 14 mai 2015
Pour la première fois de son histoire, la Sacem a réalisé un classement des 20 compositeurs les plus rentables de 2014. Représentant les intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, la société s'est basée sur les droits d'auteur collectés pour la diffusion des films dans les salles de cinéma en France, afin de réaliser ce classement. Il n'est donc pas étonnant de retrouver Marc Chouarain, le compositeur de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?, Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel, Godzilla, Monument men) et Howard Shore (Le Hobbit: la désolation de Smaug) en tête du classement.
Bien qu'il apparaisse clairement que les comédies ont beaucoup plu en 2014, ce classement reflète en partie le milieu. Car si la Sacem représente plus de 18.000 auteurs étrangers, les français occupent pas moins de 17 places. Seuls le canadien Howard Shore (3ème),le marocain Armand Amar (4ème) et le britannique John Powell (9ème) apportent un peu de diversité. Plus encore, comment passer outre la présence d'une seule femme dans ce classement, Marie-Jeanne Serero (13ème) ?
Le classement complet :
1. Marc Chouarain (Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?)
2. Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel, Godzilla, Monument men)
3. Howard Shore (Le Hobbit: la désolation de Smaug)
4. Armand Amar (Belle et Sébastien)
5. Eric Serra (Lucy)
6. Eric Neveux (Les vacances du petit Nicolas)
7. Christophe Julien (9 mois ferme)
8. Pierre Adenot (La belle et la bête)
9. John Powell (Rio 2)
10. Bernard Lenoir (Les trois frères, le retour)
11. Ibrahim Maalouf (Yves Saint Laurent)
12. Michaël Tordjman (Babysitting)
13. Marie-Jeanne Serero (Les garçons et Guillaume, à table !)
14. Guillaume Roussel (Le crocodile du Botswanga, 3 Days to kill)
15. Maxime Desprez (Babysitting)
16. Thomas Roussel (Eyjafjallajökull, Amour sur place ou à emporter)
17. Alexis Rault (Fiston)
18. Laurent Ferlet (Sur le chemin de l'école)
19. Philippe Sarde (Quai d'Orsay)
20. Hervé Lavandier (Minuscule - la vallée des fourmis perdues)
Alors que le festival de Cannes vient tout juste de débuter, on ne peut que regretter l'absence totale de prix pour les compositeurs, hormis Cannes Soundtrack remis par des critiques. Mais cela n'empêche pas ces derniers de se rendre comme chaque année sur la Croisette. En 2015, sont donc présents:
- Eric Neveux pour La Tête Haute d’Emmanuelle Bercot (film d'ouverture - sélection officielle)
- Jean-Louis Aubert pour L’Ombre des Femmes de Philippe Garrel (sélection de la Quinzaine des réalisateurs)
- Grégoire Hetzel pour Trois Souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin (sélection de la Quinzaine des réalisateurs)
- Alexandre Desplat pour Il Racconto dei racconti / Tales of tales de Matteo Garrone, (en sélection officielle), et pour Une Histoire de fou de Robert Guédigian (séance spéciale de la sélection)
- Marc Marder pour La Quatrième voie de Guvinder Sing (sélection Un certain regard)
- Bertrand Burgalat pour Gaz de France de Benoît Forgeard (sélection de l’Acid)
- Raphaël pour Les Cow boys de Thomas Bidegain (sélection de la Semaine de la critique)
- Eric Bentz pour Ni le ciel, ni la terre de Clément Cogitore (sélection de la Semaine de la critique)
- Amaury Chabauty pour La Fin du dragon de Mariana Diaby (sélection de la Semaine de la critique)
- Fleming Nordkrog pour La Vie en grand de Mathieu Vadepied (clôture de la Semaine de la critique)
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Posté par cynthia, le 14 mai 2015
Prochainement à l'affiche de la nouvelle adaptation de Peter Pan, Pan, Rooney Mara (Tiger Lily, la princesse indienne) et Hugh Jackman (Blackbeard) reformeront leur duo dans le prochain film de Alfonso Gomez-Rejon (assistant réal sur Babel et Argo, réalisateur d'épsiodes d'American Horror Story et de Glee) intitulé Collateral Beauty.
D'après Variety, le film, écrit par Allan Loeb (Wall Street: l'argent ne dort jamais) et produit par Michael Sugar et Bard Dorros, retrace la dépression dont souffre un publicitaire de New York après une tragédie.
En attendant de découvrir ce drame indie, il faut savoir qu'Alfonso Gomez-Rejon a fait sensation cet été au dernier festival de Sundance avec Me and Earl and the Dying Girl.
Outre Pan cet automne, Hugh Jackman est attendu en 2016 dans Eddie the Eagle, un biopic sportif, et un remake de The Greatest Showman on Earth.
Quant à Rooney Mara, elle s'apprête à fouler les marches de Cannes aux côtés de Cate Blanchett pour le drame lesbien Carol de Todd Haynes. Elle sera aussi à l'affiche de The Secret Scripture de Jim Sheridan, LIon de Garth Davis et Weightless de Terrence Malick.
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Posté par vincy, le 14 mai 2015
Ce confetti près de l'Arctique qu'est l'Islande est un des rares pays dont le cinéma n'a jamais été récompensé au Festival de Cannes, si l'on excepte le prix d'interprétation féminine décerné à la chanteuse mondialement connue Björk (Dancer in the Dark). C'est d'ailleurs tout le paradoxe de ce prix: une actrice islandaise dans un film danois, cela résume assez bien l'histoire du cinéma islandais, longtemps sous la coupe financière de l'industrie du Danemark.
Cette année, avec un film de Grímur Hákonarson à Un certain regard, sera-t-elle la bonne? Il faut dire que le cinéma islandais est "récent". Un nouveau né à l'échelle de l'histoire du 7e art. Depuis le début du millénaire, des réalisateurs comme Baltasar Kormakur, Friorik Por Frioriksson, Hallgrimur Helgason, Sólveig Anspach, Jon Gustafsson, Dagur Kari brillent dans les Festivals ou se font séduire par les sirènes des producteurs étrangers.
Si l'Islande accueille parfois d'importants tournages étrangers (le pays est un décor lunaire idéal pour la Fantasy et la SF), ce pays de 330000 habitants produit moins d'une vingtaine de films par an. Et la fréquentation est d'environ cinq films vus par islandais chaque année.
Pas de quoi jouer les gros bras sur la scène internationale. Aussi, c'est par leur humour particulier, leur vision du monde singulière, leur imaginaire profondément original que les films islandais se démarquent des autres. Et puis c'est aussi une manière, à bas coût, de découvrir les paysages hypnotiques et une culture fascinante d'une île volcanique qui a toujours résisté aux envahisseurs.
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Posté par kristofy, le 14 mai 2015
Chère Clotilde,
Vous êtes déjà venue plusieurs fois illuminer de votre sourire la montée des marches du Festival de Cannes, mais cette année on vous retrouve en vedette du film qui fait l’ouverture de La Quinzaine des Réalisateur : L’ombre des femmes de Philippe Garrel.
C’est d’ailleurs une salle que vous connaissez bien : comme nous, vous étiez dans chaque salle de Cannes 2007 où il y avait un premier film, car vous étiez alors membre du jury de la Caméra d’Or (présidé par Pavel Lounguine).
On s’était aussi déjà vu sur la Croisette en 2001 lorsque vous étiez la marraine du Prix de la Jeunesse, prix qui d’ailleurs avait été décerné à Clément qui était le premier long métrage réalisé et joué par Emmanuelle Bercot. Cette année, elle est la réalisatrice de La tête haute en ouverture de la sélection officielle et elle est aussi présente comme actrice dans Mon roi.
Entre vous, nous et le Festival de Cannes, c’est donc une longue histoire. Pourtant, la vôtre commence au Festival de Berlin où pour votre première fois au cinéma à 21 ans, vous attirez les regards dans Le petit criminel de Jacques Doillon. Vous y crevez tellement l'écran que vous aurez une nomination au César du meilleur espoir féminin. Après Elisa de Jean Becker et L’appât de Bertrand Tavernier, c’en est fini des rôles d’adolescentes, et le cinéma vous fait devenir une femme amoureuse (Marthe, La parenthèse enchantée…), une femme traquée (En face, Promenons-nous dans les bois…), une femme au milieu des voyous (Le poulpe, La mentale…), et aussi participer à des films qui attirent plusieurs millions de spectateurs comme La môme et Babysitting…
Un film en particulier, parmi ceux que vous avez tournés, aurait mérité d’être beaucoup plus vu. Vous y êtes tout à la fois fragile et forte, désemparée et déterminée : Fred de Pierre Jolivet en 1997. Et on devine qu’on va vous redécouvrir à nouveau dans L’ombre des femmes aujourd’hui. Il était temps que vous aussi vous présentiez un film à Cannes. Heureux de vous revoir, Clotilde Coureau.
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Posté par vincy, le 14 mai 2015
Son nom ne vous dira peut-être rien si vous n'avez pas vu la série Broadchurch. Olivia Colman y est la Sergent Détective Ellie Miller. Rôle principal féminin de cette série britannique, cette fille de la classe moyenne a commencé le métier à 16 ans. 25 ans plus tard, la voici sur la Croisette, parmi le casting international de The Lobster, premier film anglophone de Yorgos Lanthimos.
Précoce en tout (mariage avec Ed Sinclair, après un coup de foudre à la fac, premières pièces de théâtre à 20 ans), douée, elle va devenir l'une des comédiennes les plus demandées. Au cinéma, sa carrière débute en 2005. Petits rôle, courts métrages... elle tourne surtout pour la télévision. Mais en 2011, un doublé gagnant s'offre à elle. Elle est la fille de Miss Maggie, alias Mme Thatcher dans La Dame de fer de Phyllida Lloyd. Et surtout donne vie à la vulnérable, drôle et déterminée Hannah, dans le premier long de l'acteur Paddy Considine, Tyrannosaur. Elle récolte plusieurs prix d'interprétation : British Independent Film Awards, Hugo d'argent au Festival de Chicago, prix spécial du jury à Sundance, meilleure actrice au Festival de Valenciennes... Par la suite, on la voit notamment dans Week-end Royal (meilleure actrice dans un second rôle aux British Independent Film Awards), où elle incarne une jeune Reine Elizabeth et dans Locke, sorti l'an dernier, avec Tom Hardy.
A la TV, on la croise dans The Office, Skins, Inspecteur Barnaby, Docteur Who... Elle est surtout vedette dans les séries Peep Show, Green Wing, Beautiful People et bien entendu Broadchurch. Là aussi elle récolte des prix. Les Baftas la récompense pour son rôle dans la comédie Twenty Twelve et pour son second-rôle pour Accused en 2013. En 2014, c'est Broadchurch qui lui permet d'être la meilleure actrice pour la télévision.
Colman c'est la quintessence même du jeu britannique: capable de tout jouer (même si elle a fait peu de théâtre paradoxalement): de la comédie franche et même burlesque au drame social, du thriller aux personnages historiques. Dans la vie réelle, elle est réputée gentille, sympathique même, douce. La variété de ses rôles, l'empathie du public à son égard, sa vie personnelle qui frôle le bonheur parfait et ses succès en ont fait une personnalité attachante. Elle n'aime pas être adulée, se fout de la célébrité. Colman est une femme normale qui aime jouer des personnages de son époque. Sa spontanéité cache cependant son plus grand talent: elle peut tout jouer.
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