L’instant Glam’ – Jour 1 : une ouverture prometteuse

Posté par cynthia, le 13 mai 2015

Oyé oyé cinéphiles, arrêtez tout! Oubliez la feuille d'impôts qui attend d'être postée (il ne vous reste qu'une semaine d'ailleurs), oubliez de nourrir le chat, oubliez l'anecdote de la nuit dernière lorsque votre compagnon s'est une nouvelle fois endormi en pleine action... Hier s'est ouvert le 68e festival de Cannes, et ça, c'est important!!

Comme tous les ans nous y sommes et comme tous les ans les stars nous font rêver (ou rire) sur le tapis rouge. Petit retour sur les décolletés, les paires de fesses et autres sourire ultra blancheur qui ont émerveillé ce début de festival.

27 degrés à l'ombre, nous aurions eu envie de nous poser sur la plage à demie nue et de faire bronzette. C'est sans nul doute la même pensée qui a traversé l'esprit de Frédéric Bel fraîchement vêtue d'une robe à dentelle fendue de partout et qui laissait peu de place à l'imagination. La robe (si on peut nommer cela ainsi) de Beyonce à la Met Ball l'aurait-elle inspiré? À côté, Mme Rossellini ressemble à une nonne avec sa robe blanche et rose bonbon qui cache tout. Mais cela lui va comme un gant, elle y est radieuse, donc... nous lui donnons un sans faute.

Nous ne pouvons pas en dire autant d'Emmanuelle Béart méconnaissable et qui devrait franchement virer son chirurgien esthétique. Lèvres débordant de botox, pommettes dominantes, la belle a bien changé (dommage). Juste derrière la sœur cachée Bogdanov, Christiane Taubira a monté les marches. Non, ce n'est pas une blague! En effet, la Ministre aurait apporté son aide à Emmanuelle Bercot pour La tête haute, présenté en ouverture du Festival. Une chose est sûre, la ministre de la justice n'a pas aidé la costumière du film: vêtue d'un pantalon noir et d'un haut rose, on se dit qu'ils l'ont laissée monter les marches à cause de son statut plutôt que de sa tenue vestimentaire.

À Cannes on doit mettre le paquet...! Et comme d'habitude ce sont les stars internationales qui s'y collent. Julianne Moore (qui a signé des autographes à tous les fans de la croisette) est arrivée en robe noire sublime et a illuminé la croisette de par sa beauté. Fraîchement oscarisée, la belle rousse n'a rien à envier à sa collègue Naomi Watts et sa robe pailletée. Encore moins au mannequin Doutzen Kroes qui a tout de même fait vibrer le slip des photographes de la croisette. C'est qu'elle dégage du sexe la demoiselle, presque autant que la splendide Natalie Portman. Elle a ouvert le bal aux côtés de son mari, le danseur Benjamin Millepied. Rayonnante, celle qui a séduit les Oscars en 2012 avec Black Swan, a coupé le souffle des Cannois en rouge vif.

Où sont passés les hommes ?

Ne vous inquiétez pas les filles, il y en avait des hommes sur la croisette. Le premier à avoir fait sensation est le réalisateur (flippant) Guillermo Del Toro avec sa tête de nounours. C'est bien simple, à sa vue, on a eu envie de lui grattouiller le ventre et de lui faire un câlin mais la sécurité nous a retenus (zut!). Il y en a un autre à qui ont a eu envie de faire des grattouilles (mais un peu plus en dessous de la ceinture) c'est Jake Gyllenhaal. Sexy jusqu'au bout de la barbe l'acteur et membre du jury a répondu avec humour aux questions des journalistes « il y a beaucoup de robes, de paillettes, c'est beau mais difficile de ne pas se prendre les pieds dedans », confie Jake avant de rejoindre les frères Cohen. Nous avons aussi pas mal apprécié la présence de Tahar Rahim. Avec son costume entièrement noir, Tahar était sexy à souhait! Nous étions tentés de nous frotter à la barrière tel un chat en chaleur, mais nous nous sommes retenus.

Wat dou you fink aboute Cannes?

Si Didier Allouch s'en sort à merveille sur le tapis, on ne peut pas en dire autant de sa collègue, une certaine Sophie. « Catherine Deneuve est une grande comédienne »... ça c'est du scoop!!!! Oulala nous dormirons moins cons ce soir, merci !

Avec un accent qui nous rappelle Jacques Chirac au G8, la journaliste nous a également irrité les oreilles jusqu'au sang! Et ce n'est pas Catherine Deneuve (sublime) qui nous contredira. Exaspérée par les questions de la journaliste, elle a vite rejoint les marches. Ne vous inquiétez pas, l'année prochaine, ce sera nous au micro... vous verrez ma chère Catherine, nous vous ferons rire et nous deviendrons copains comme cochons!

Mais en attendant d'avoir (enfin) le micro, nous sommes sous le soleil de la croisette, friands de voir des films et des nouvelles célébrités. Le deuxième jour est prêt mais semble si loin à nos yeux de passionnés...

Cannes 2015 : Catherine Deneuve, Julianne Moore, Benjamin Millepied lancent les festivités

Posté par kristofy, le 13 mai 2015

© LJ

Le 68e Festival de Cannes est officiellement lancé avec, devant le parterre de stars mondiales, un film français à l’honneur : La tête haute d'Emmanuelle Bercot.

Lambert Wilson qui avait été maître de cérémonie l’année dernière retrouve pour la deuxième fois dans ce rôle, son speech en français avec des "slices" d'anglais est tout aussi classe (tout comme son costume queue de pie). Une nouvelle fois, il n’est pas resté figé derrière un micro, s'octroyant un moment au milieu du public. L’année dernière, il avait fait valser Nicole Kidman, et cette année il a demandé à tous de fermer les yeux sur un souvenir de cinéma.

"Cannes est une femme !" L’actrice de cinéma est le symbole de "l’amour au cinéma". Et le cinéma met en lumière la femme, une petite allusion politique à propos de certains endroits du monde où la femme est brimée ou pire encore. Dans son discours, Lambert Wilson réfute d’ailleurs l’expression "cinéma de femme", tout en saluant la réalisatrice Emmanuelle Bercot qui en fait la démonstration en ouverture.

"Est-ce que ça fait mal l’amour ?" La question de François Truffaut dans le film La sirène du Mississipi sera l’allusion pour que toute la salle témoigne à Catherine Deneuve son amour avec des applaudissements.

Avant la présentation du jury emmené par les présidents Ethan et Joel Coen, une scénographie autour du film La Sortie l'usine Lumière à Lyon avec la musique de Vertigo (Sueurs froides) et une chorégraphie de Benjamin Millepied, mari de Natalie Portman, soit un tableau de 5 minutes avec 17 danseurs.

C’est une femme qui dira enfin la traditionnelle formule "Je déclare le festival ouvert" : Julianne Moore était présente pour cette conclusion (et recevoir en même temps son prix d’interprétation que le jury de l’année dernière lui avait attribué pour Maps to the stars de David Cronenberg).

Une phrase en particulier fera rimer et résonner à la fois cinéma et actualité : "Lorsque la liberté aura déserté le monde, il restera toujours un ou une cinéaste pour en rêver."

Cannes 2015 : lettre à Ingrid Bergman

Posté par MpM, le 13 mai 2015

Chère Ingrid,

Il y a dans l'air ces jours-ci l'un de ces faux débat que nous semblons condamnés à subir jour après jour, semaine après semaine. Le sujet en est, plus ou moins, la figure de la star.

Tout est parti d'une interview donnée par Catherine Deneuve au Journal du Dimanche, dans laquelle elle déplore qu' "il n'y [ait] plus de stars en France". Égratignant les nouvelles technologies et la célébrité éphémère qu'elles confèrent, la comédienne ajoute : "Une star est quelqu'un qui doit se montrer peu et rester dans la réserve. Avec l'introduction du numérique, il y a une intrusion de tout, partout, tout le temps. On voit énormément de gens très célèbres, qui ont des millions de followers et qui n'ont absolument rien fait."

Cela n'a pas plu à une jeune femme prénommée Nabilla (connue pour ses apparitions télévisées comme pour ses démêlés avec la justice, nevermind), qui, se sentant probablement visée, a traité Deneuve de "vieille jalouse aigri" (sic). Oui, oui, tu as bien lu. Même si Nabilla a depuis effacé son tweet, il circule des copies d'écran sur le net. Que ce pur produit de la téléréalité puisse penser que Catherine Deneuve ait quoi que ce soit à lui envier est presque mignon... en plus d'être parfaitement ridicule. C'est en tout cas assez révélateur de l'état d'esprit de l'époque qui passe d'une polémique vide à une autre, juste pour le "plaisir" du buzz et de l'audience facile.

Alors que s'ouvre la 68e édition du Festival de Cannes, dont tu es le visage officiel, il faut se préparer psychologiquement à ce que cet état de fait touche plus que jamais la Croisette. Cette année encore, les petites phrases, les robes longues et les querelles superficielles risquent d'éclipser les films et les sujets parfois forts qu'ils abordent. Paradoxalement, toi qui fus la star dans toute l'acception du terme, discrète et mystérieuse, te voilà exposée partout, caution élégante mais impuissante d'un système qui se nourrit indifféremment des grandes actrices, des présentatrices météo, des bimbos et des égéries l'Oreal foulant pêle-mêle le tapis rouge.

Pourtant, en choisissant d'apposer ton visage radieux et au naturel sur l'affiche du plus grand festival du monde, ce n'est pas seulement une actrice que les organisateurs ont voulu mettre en avant. C'est l'histoire du cinéma que tu convoques, les personnages que tu as incarnés, l'empreinte que tu as laissée sur le 7e art. Comme une manière de mettre tout le monde d'accord sur ce qu'est "une vraie star". Alors, pour revenir au "conflit" entre Deneuve et Nabilla, il porte en lui-même sa résolution : si, il existe encore des stars en France. L'une d'entre elles figurera un jour sur l'affiche du festival de Cannes, et elle s'appelle Catherine Deneuve.

Cannes 2015: Qui est László Nemes ?

Posté par MpM, le 13 mai 2015

laszlo nemesRares sont les cinéastes à avoir bénéficié des honneurs de la compétition officielle cannoise avec leur premier long métrage. Sur les dernières années, Andrea Arnold avec Red road (2006), Sergei Loznitsa avec Mon bonheur (2010), Markus Schleinzer avec Michael et Julia Leigh avec Sleeping beauty (2011).  Chaque fois, pour les festivaliers, c’est une attente particulière, accompagnée d’une petite pointe d’excitation à l’idée de découvrir un style, une écriture ou un univers singuliers et atypiques. Pour les auteurs, forcément, la pression est palpable.

C’est dans ces conditions délicates que Laszlo Nemes s'apprête à présenter au Festival de Cannes Le fils de Saul au Grand Théâtre Lumière. Or le film est déjà précédé d’un parfum de scandale. Lors de la conférence de presse qui dévoile traditionnellement la sélection officielle du Festival, le délégué général Thierry Frémaux avait en effet déclaré qu’il s’agit d’un "film qui fera beaucoup parler" en raison de son sujet sensible, le camp d’extermination d’Auschwitz. Il est vrai qu’à Cannes, les torrents de haine (comme d’amour) ne mettent jamais longtemps à couler… On se souvient notamment d’un précédent célèbre, l’invraisemblable polémique suscitée par Roberto Benigni en 1998 avec La vie est belle parce qu’il avait osé traiter la question de la Shoah sous le mode de la comédie.

Quoi qu’il en soit, le cinéaste âgé de 38 ans est d’autant plus attendu au tournant qu’il est tout auréolé de sa collaboration avec le maître du cinéma hongrois Bela Tarr dont il a été le second assistant sur L’homme de Londres (2007), lui aussi présenté à Cannes. On espère qu’il a retenu de cette expérience le sens du cadre et la virtuosité de mise en scène de son mentor.

Avant de produire son premier long métrage, le jeune réalisateur avait fait ses armes dans le court, non sans un certain succès, puisque ses films Türelem et The Counterpart ont raflé de nombreuses récompenses dans pas moins de 100 festivals internationaux dont Prix du meilleur court métrage au Magyar Filmszemle, Prix Mikeldi d'argent à Bilbao, Grand prix au Festival international du film d'Odense, etc. Invité dans le programme de la Mostra de Venise, il a ensuite passé cinq mois à Paris (où il avait vécu dans sa jeunesse) dans le cadre de la résidence de la Cinéfondation pour écrire le scénario du Fils de Saul avec la scénariste française Clara Royer. Cannes, déjà, veillait sur son destin.

En montant les marches rouges les plus célèbres du monde pour montrer son film à la planète cinéma, sans doute mesurera-t-il le chemin parcouru depuis l’époque où, adolescent, il réalisait des films d’horreur dans sa cave.

Cannes 2015: Carte postale du Japon

Posté par vincy, le 13 mai 2015

© vincy thomasCette année, le Japon lance à Cannes le Japan Day Project avec une drôle de mascotte: Kumamon, un ours noir aux pommettes rouges, qui va parader sur la Croisette. La vedette du pavillon japonais à Cannes présentera Attendre à Kumamoto et Pour toujours sur ma terre natale, deux courts métrages dont il est la star. Mais surtout il servira à promouvoir le cinéma, la musique , les mangas et les autres créations culturelles japonaises.

Car c'est bien l'animation japonaise qui aujourd'hui conquiert le monde. Et pas seulement Hayao Miyazaki. Le Festival de Cannes a accueilli de nombreux films animés en tous genres ces dernières années (Innocence : Ghost in the Shell 2 a même eu les honneurs de la compétition). Mais des films de yakuzas (Takeshi Kitano en tête) aux films de samouraïs, le 7e art japonais a souvent brillé sous le ciel bleu de la Côte d'azur.

Pas moins de quatre Palmes d'or, deux Grand prix du jury, un prix de la mise en scène, quatre prix du jury, deux prix du scénario: le tableau d'honneur est flatteur. Akira Kurosawa, Shohei Imamura, Naomi Kawase, Masaki Kobayashi, Hirokazu Kore-Eda, Nagisa Oshima, Kiyoshi Kurosawa font partie de l'élite déjà récompensée en sélection officielle. Et certains sont non seulement encore en activité, mais en sélection cette année: preuve que ce 7e art est toujours aussi vivant. Bien sûr, il manque dans le palmarès cannois Yasujiro Ozu et Kenji Mizoguchi...

Cependant, Cannes offre une perception déformée du cinéma japonais. Troisième producteur de films du monde, le Japon est aussi le troisième plus gros marché cinématographique de la planète, derrière les Etats-Unis et la Chine, grâce notamment à une politique de franchises et d'adaptations de mangas, plus piratées à l'étranger qu'exportées. On est loin des films d'auteurs projetés au Palais.

Cannes 2015 est-il si frenchy?

Posté par redaction, le 13 mai 2015

© vincy thomasAgnès Varda, Palme d'honneur, Sabine Azéma en présidente du jury de la Caméra d'or, cinq films en compétition, le film d'ouverture et celui de clôture: le cinéma français semble squatter cette 68e édition du festival de Cannes.

92 longs métrages vont être diffusés cette édition en Sélection officielle (hors Cannes Classics et Cinéma de la plage), à la Quinzaine des réalisateurs, la Semaine de la Critique et l'ACID.

Ne prenons pas en compte la nationalité des films (avec les systèmes de coproductions, tout le monde peut tirer la couverture à soi).

Le décompte se fera donc avec la nationalité du réalisateur... Et cela donne quoi?

28 films réalisés par des cinéastes français soit 30,4%
21 films réalisés par des cinéastes européens soit 22,8%
20 films réalisés par des cinéastes venus d'Asie et d'Océanie soit 21,7%
13 films réalisés par des cinéastes nord-américains soit 14,1%
7 films réalisés par des cinéastes latino-américains soit 7,6%
3 films africains soit 3,4%

Sur le papier, les réalisateurs français dominent largement ce 68e Festival de Cannes. Avec les autres cinéastes européens, c'est même plus de la moitié des films qui seront diffusés sur la Croisette. Les deux autres blocs - les Amériques et l'Asie-Océanie - sont inégalement traités.

Le cinéma français présente 11 de ses 28 films en Compétition et à l'Acid, mais seulement 2 à Un certain regard. Le cinéma européen est surtout présent en Compétition et à la Quinzaine (soit un total de 12 sur 21). Le cinéma asiatique est prépondérant à Un certain regard avec 9 de ses 20 films dans la sélection (et donc 9 des 19 films de la sélection). Le cinéma américain est éparpillé un peu partout, avec quand même 6 de ses 13 films en Compétition et hors-compétition.

Alors Cannes est en effet très français, et même très européen, mais on devrait plutôt dire "frenchy": l'anglais devient la langue principale, même pour des cinéastes non anglophones ,avec 9 des 19 films de la Compétition dans la langue de Shakespeare.

Emma Stone et Ryan Gosling vont chanter chez Damien Chazelle

Posté par cynthia, le 13 mai 2015

Après Crazy Stupid Love et Gangster Squad, Emma Stone et Ryan Gosling sont de nouveaux réunis dans le La La Land de Damien Chazelle.

Contrairement à ce que le jeune réalisateur (révélé par Whiplash, trois fois oscarisé) nous avait confié à Deauville dernier, ce n'est plus Miles Teller et Emma Watson qui poussent la chansonnette dans son prochain film intitulé Lala Land.

En effet, Emma Stone, attendue cette semaine à Cannes pour le Woody Allen, L'homme irrationnel est accompagnée de Ryan Gosling. La belle rousse y incarne le rôle d'une actrice débutante qui tombe amoureuse d'un pianiste prétentieux (Ryan Gosling) à Los Angeles.Les deux acteurs ont déjà enregistré les chansons du film.

Le film est prévu en salles le 15 juillet 2016 aux Etats-Unis.