L’instant Glam’: Autant emporte le vent, les cheveux et les robes…

Posté par cynthia, le 20 mai 2015

Et le huitième jour, Dieu créa le vent... Malgré une brochette de stars hétéroclites, la véritable vedette de cette journée fut Eole. C'est toujours mieux que la pluie... que l'on attend demain à Cannes (oui je peux aussi faire Miss Meteo).

"Alors,je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera!"

Là où le vent nous aurait décoiffé, déshabillé et saboté notre travail de préparation, les stars, elles, supportent tout. C'est ça d'être une star, rien ne vous décoiffe. La laque du coiffeur est plus résistante. Là où nous partons en Audrey Hepburn en soirée pour rentrer en Miley Cyrus, les stars partent classe et reviennent classe. Sauf peut-être Xavier D. vers 4 heures du matin. Le vent est-il clément avec nos célébrités? Mais comment font-elles?

Kendall Jenner, la mannequin in du moment après Cara Delvingne, a utilisé les attaques climatiques à son avantage, en jouant de sa traîne tsigane. En belle Esmeralda, Kendall a montré à la croisette que le vent, c'est sexy. Pas autant qu'une bouche de métro avec Marilyn au dessus, mais quand même. Nous avons essayé la même chose... mais nous nous sommes plus rapprochés de l'affaire de la culotte de Sophie Marceau plutôt que du glamour. Nous n'étions pas les seules puisque l'actrice Nikki Reed (Thirteen, Twilight) a dû faire à appel à son mari, l'irrésistible Ian Somerhalder (Vampire Diaries) pour dompter sa traîne rebelle. Alors, oui, pour information, puisqu'Ecran Noir ne parle jamais de ces choses là (mes patrons sont même assez incultes en people), Ian est marié depuis quelques mois et commence à provoquer des dépressions nerveuses outre-Atlantique. Ce qui a bien commencé aussi, c'est le décollage de la traîne meringue du mannequin/actrice Aishwarya Rai. De loin nous aurions cru voir une pièce montée secouée.

L'amour rend aveugle... Cannes rend la vue

Secoué, c'est le cas de nos yeux à la vue des robes de Rossy De Palma, du mannequin Anja Rubik et de l'actrice Géraldine Nakache. La première a choisi de porter une robe dorée façon aluminium disco, il s'agit d'un meurtre pour nos rétines... et avec préméditation.  La seconde nous a fait le remake de la veuve noire avec une robe mi-tissu mi-toile: d'ailleurs Spiderman nous a envoyé un mail, il veut récupérer sa semence. Enfin le troisième défiait les lois de la gravité avec un décolleté qui laissait croire que sa poitrine préparait la grande évasion.

Notons aussi la montée des marches de Mountains May Depart avec les deux actrices chinoises en blanc (avec une variante: l'une révélait un peu de chair entre les seins, l'autre se plaquait derrière un gros collier) et les deux acteurs en smoking classique. Le jeune comédien Zijang Dong portait un costume plus brillant mais surtout avait oublié que l'on met son gros téléphone dans sa veste et pas dans la poche gauche de son pantalon, ce qui a pour effet de détruire la silhouette de l'entre-jambe.

Avec tout ça, on avait soif sur la croisette!! Oh une serveuse sur le tapis "mademoiselle, mademoiselle"... oh zut non ce n'est que la tenue de Cécile De France, qui a dû confondre Cannes avec Le Fouquet's. Même problème pour Jane Fonda qui a confondu Cannes et Halloween dans une robe noire et fushia à la limite du film Hocus Pocus. Mais nous lui pardonnons, après tout il s'agit de Jane Fonda.

Bon il n'y a pas eu que des bourdes sur le tapis rouge. Sophie Marceau a été radieuse en seconde partie de soirée dans une robe fendue au milieu. La belle a d'ailleurs monté les marches une main entre les jambes... nous n'allons pas voir sa culotte tous les soirs tout de même. Rachel Weisz, en bleu canard scintillant, venue présenter Youth cette fois-ci, laisse un agréable souvenir à la Croisette de par sa prestance aux bras de Monsieur Michael Caine, tout comme Doutzen Kroes qui en a encore fait baver avec cette robe à anneaux de rideaux qui révélait une poitrine sur les côtés.

Espérons pour demain que la pluie s'ajoute à la fête...histoire de rire un peu!

Marjane Satrapi se lance dans L’extraordinaire voyage du fakir…

Posté par vincy, le 20 mai 2015

dhanushPour la première fois, Marjane Satrapi va tourner une adaptation d'un livre qu'elle n'a pas écrit. Après quatre longs métrages (deux adaptations de ses bande dessinées et deux scénarios originaux, dont le récent The Voices), la cinéaste-plasticienne-écricaine va adapter le best-seller de Romain Puértolas, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, qui co-signe le scénario avec Luc Bossi (L'empire des loups, L'écume des jours).

Star dans son pays, le très bel acteur indien Dhanush, 31 ans d'âge et 13 ans de carrière derrière lui, serait pressenti pour interpréter ce magicien malicieux et débrouillard, quoique un peu maladroit. Le tournage est prévu pour 2016 pour une sortie en 2017.

Ce premier roman loufoque, dans la veine du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, et vendu à près de 250 000 exemplaires en grand format, raconte l'histoire d'un fakir du Rajasthan, Ajatashatru, un peu mythomane, qui vient en France pour acheter un meuble chez Ikea. Malheureusement, son voyage d'un jour va le conduire dans des péripéties à travers l'Europe, et même jusqu'en Libye, où il croisera une jolie cliente parisienne du magasin suédois, un chauffeur de taxi gitan, des clandestins africains et même une star de cinéma (aka le double de Sophie Marceau). Au début de ses ennuis, il a l'obsession de vouloir revenir chez lui, mais au fil de ce tour improvisé, il ne parvient pas à oublier la jeune parisienne dont il est amoureux.

Romain Puértolas vient de publier son nouveau roman, La Petite Fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel.

Cannes 2015: Carte postale de Corée du sud

Posté par vincy, le 20 mai 2015

Le modèle français a du bon. En reproduisant le schéma de financement du cinéma français, le cinéma de Corée du sud est devenu un acteur majeur de la cinéphilie mondiale, en moins de vingt ans, profitant d'une "movida" liée à la libéralisation politique du début des années 80.

Non seulement les films nationaux cartonnent au box office, et même à l'export, mais en plus, cela a donné toute une génération de nouveaux auteurs devenus cultes, renouvelant, notamment, le film de genre.

A Cannes, les deux cinémas - le traditionnel et le moderne - cohabitent depuis le début du millénaire. Im Kwon-taek, Park Chan-wook, Kim Ki-duk, Lee Chang-dong, Hong Sang-soo, Bong Joon-ho, Im Sang-soo, Kim Jee-woon sont devenus des grands noms du cinéma avec des oeuvres radicalement différentes, parfois extrêmes, parfois poétiques, flirtant avec la SF ou ancré dans un réalisme social.

Et aucun de ces styles n'a été oublié par les jurys des différentes éditions depuis 2000: la mise en scène pour Im Kwon-taek avec le très beau Ivre de femmes et de peinture, le Grand prix du jury avec l'ultra-violent Old Boy et le prix du jury pour Thirst, ceci est mon sang, tous deux de Park Chan-wook, le scénario pour Lee Chang-dong avec l'étrange Poetry, le Prix Un Certain regard pour Hong Sang-soo avec Hahaha et pour Kim Ki-duk avec Arirang.

En pleine renaissance, ce "jeune" cinéma sud-coréen a largement mieux conquis le monde que ceux de ses voisins en misant sur la variété. contrairement au cinéma de Hong Kong, il n'a pas voulu produire que des polars, thrillers et autres séries B même brillantes ; contrairement au Japon, il n'a pas laissé ses auteurs sans moyens de production et de diffusion ; contrairement à la Chine, il n'y a pas de système de censure qui empêche l'épanouissement des cinéastes. A cela s'ajoute la création du plus grand Festival et marché du cinéma en Asie, à Pusan, et une farouche envie de ne pas se laisser envahir par les productions étrangères (avec un système de quotas).

Pas étonnant, dans ce cas, que chaque année, parmi les 200 films produits dans le pays, des films sud-coréens soient sélectionnés à Cannes ou ailleurs. Les sud-coréens sont des cinéphiles exigeants: avec 215 millions de spectateurs vont dans les salles chaque année (plus qu'en France donc) et la moitié de ces entrées concernent des films nationaux.

Alcool au volant : les Intouchables s’engagent

Posté par wyzman, le 20 mai 2015

"Moi j'ai adoré la vie... J'aurais juste aimé dure un peu plus longtemps."

Après Ivresse de Guillaume Canet, l’association Ferdinand de Patrick Chesnais et la Fondation VINCI Autoroutes s'engagent à nouveau dans la lutte contre l'alcool au volant grâce à nouveau court-métrage : Le bon vivant. Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache, celui-ci vise une nouvelle fois à sensibiliser les risques de l'alcool au volant, puisqu'il demeure la première cause de mortalité des 18-24 ans sur la route.

Diffusé à la télévision et dans les salles de cinéma depuis aujourd'hui, Le bon vivant met en scène le quotidien de Lucas, jeune étudiant de 20 ans qui aime tout ce que l'on aime à cet âge-là : les potes, la fête, les filles et la vie... Sans jamais faire dans le larmoyant ou le rocambolesque, les réalisateurs d'Intouchables et de Samba livre à travers ce petit film, une oeuvre pleine de sensibilité et particulièrement touchante. Plus court et moins troublant que Lorsque l'amour sera mort d'Erick Zonca, le dernier spot de la Sécurité routière, Le bon vivant fait mouche et devrait en faire réfléchir plus d'un.

Le bon vivant est à voir ici.

Cannes 2015 : retrouvailles avec Sharunas Bartas

Posté par MpM, le 20 mai 2015

Sharunas Bartas

Cinq ans. Cinq longues années qu’on n’avait plus vraiment de nouvelles de Sharunas Bartas. Bien sûr, on l’a vu à l’affiche du singulier Vanishing Waves de sa compatriote Kristina Buozyte, ou encore des Salauds de Claire Denis (2013). Mais de son cinéma sensoriel, mutique et profondément humain, pas une image ne nous était parvenue depuis Indigène d'Eurasie sélectionné à Berlin en 2010. Il nous manquait. Le voilà de retour, par la grande porte, avec un film au titre évocateur et déjà envoûtant : Peace to us in our dreams.

Pour beaucoup, ce sera un film parmi d’autres, et comment leur en vouloir ? Cannes est une longue succession de films à peine savourés, déjà remplacés. Les stars se succèdent, et ne savent plus comment occuper le terrain pour exister plus des quelques minutes qu’il faut pour monter les marches rouges. Alors un film lituanien potentiellement abscons et sans égérie L’Oréal en tête d’affiche… Mais qu’importe. Pour certains, la projection de Peace to us in our dreams sera le véritable événement de ce 68e Festival de Cannes. Un moment hors du temps, suspendu, qui marquera les retrouvailles avec un cinéaste qui, film après film, creuse son sillon singulier.

Des récits arides et contemplatifs

Qu’il rompe définitivement avec le cinéma dépouillé, contemplatif et vertigineux de ses débuts (Corridor, Few of us, The house…) ou qu’au contraire, il repousse les frontières de l’expérimentation formelle, nous espérons être surpris, chamboulé, électrisé, tétanisé, et même peut-être foudroyé, voire anéanti. Renouer en tout cas avec les émotions fortes et irrésistibles qui nous avaient saisis devant les visages, les regards, les silences des personnages de Sharunas Bartas. Des sensations rarement éprouvées au cinéma, mêlant fraternité hébétée et compassion absolue, désarroi et vacuité, mais aussi une distance et un hermétisme qui rehaussent la puissance indomptable de ces récits arides et contemplatifs.

Devant un film du cinéaste lituanien, le cinéma, à nouveau, trouve toute sa mesure, et redevient cet art audiovisuel qui fait appel à tous les sens par la simple magie de l’image, de la mise en scène, du son et du montage. Dans nos rêves de cinéphiles, peut-être ne sommes-nous pas en paix, mais à coup sûr, il y a un Sharunas Bartas qui tourne des films inlassablement.

Cannes 2015: Qui est Zhao Tao ?

Posté par MpM, le 20 mai 2015

zhao taoL'actrice chinoise Zhao Tao ne se destinait pas au cinéma, mais à la danse, qu’elle a pratiqué durant toute sa jeunesse. Devenue professeur à l’université, elle rencontre le réalisateur Jia Zhang-ke par hasard lors du casting pour Platform. A la recherche d’étudiantes, il décide finalement de lui proposer le principal rôle féminin. C’est le début d’une collaboration (et d’une histoire d’amour) qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.

Ensemble, ils se font l’écho d’une jeunesse désenchantée et paumée (Plaisirs inconnus, 2002), explorent l’univers confiné d’un parc d’attractions, métaphore d’une Chine aux apparences trompeuses (The world, 2004), dénoncent les victimes collatérales du "miracle économique" (Still life, 2006), témoignent encore et toujours des impacts de la transformation de l’économie planifiée à l’économie de marché à travers le démantèlement d’une cité ouvrière modèle (24 city, 2008) ou des bouleversements de la ville de Shanghai (I wish I knew, 2010), et n’en finissent plus de dénoncer les injustices et la colère qui monte dans une société où la violence semble le dernier recours (A touch of sin, 2013). Cette année, ils sont de retour à Cannes, où la majorité de leurs films ont été présentés, avec un nouveau projet intitulé Mountains May Depart, en course pour la Palme d’or.

Mais si Zhao Tao, de son propre aveu, « s’arrange » pour participer à tous les projets de son mari, elle mène aussi de son mieux une carrière parallèle. On l’a notamment vue dans Dada de Yuan Zhang, Ten thousands waves d’Isaac Julien aux côtés de Maggie Cheung ou La petite Venise d’Andrea Segre, qui lui a valu un prix d’interprétation au Festival de Venise.

D’après Jia Zhang-ke, la principale qualité de Zhao Tao serait de se "fondre" dans les lieux où elle évolue, si bien qu’elle donne toujours l’impression d’appartenir réellement à ce lieu et non d’y être "une touriste". Elle est également pour lui une source d’inspiration, à la fois pour les idées qu’elle apporte sur le tournage, et pour les expériences personnelles dont elle peut nourrir ses personnages. Elle a par exemple travaillé dans un parc d’attractions comme celui qui apparaît dans The world, et avait déjà expérimenté la sensation pesante de répétition infinie qui y règne et que retranscrit le film.

Muse, collaboratrice et comédienne chevronnée, Zhao Tao prouve ainsi triplement, s’il en était besoin, qu’elle n’est pas seulement "la compagne de" mais bien une artiste à part entière. Que l’on rêve juste de voir plus souvent à l'écran.

L’instant Glam’: entre brillances, selfies et embouteillages

Posté par cynthia, le 20 mai 2015

Septième jour du Festival de Cannes (bonté divine que ça passe vite) et les stars se font toujours aussi nombreuses et clinquantes. Robes, talons (oui il y en a malgré la polémique), nibards et autres selfies (interdites), retour sur une montée des marches étincelante malgré la pluie battante.

Embouteillage et autres contrariétés

Ce soir, la première célébrité à nous avoir tapé dans l’œil est la belle Golshifteh Farahani. Terminé le temps où il lui était interdit de porter des robes "européennes". La belle s'est rebellée et elle a bien fait! L'Iranienne arborait un décolleté très prononcé mais sans pour autant être vulgaire. De toute beauté, elle a rayonné sur la croisette. Prochainement à l'affiche de Pirates des Caraïbes 5 (oui encore un épisode), l'actrice a expliqué son choix en affirmant qu'il était important de faire les deux : films indépendants et films tout publics. Nous sommes entièrement d'accord avec elle, il n'y a qu'à voir les stars du moment qui concilient à la perfection blockbusters et films indépendants : Jennifer Lawrence, Shailene Woodley ou encore Emma Stone.

Outre la jolie brune qui ne compte pas pour des prunes (d'accord je sors...) nous avons remarqué le papa de Michael Jackson qui est arrivé avec toute sa clique sur le tapis et s'est lancé dans une pluie interminable de selfies (on a dit que c'était interdit!!). Cela a provoqué un embouteillage digne de la A4 à 18h. Voilà pourquoi il faut éviter les selfies sur le tapis rouge. Une montée de 30 min se transforme en une montée de 1h45. Au moment où l'embouteillage s'est estompé, Doutzen Kroes est arrivée et a accentué la meute : la faute aux photographes qui l'appelaient de tous les côtés. Quelque chose nous dit qu'elle en a fait craquer, des bas de smoking.

Une autre en a fait baver plus d'un : Cate Blanchett. Toujours sublime, l'actrice est apparue en noir et a laissé l'assemblée bouché bée de par sa beauté. Juste derrière elle, nous avons aperçu Xavier Dolan toujours aussi sexy, que ce soit sur un tapis rouge ou à côté d'un GROS Magnum juteux, mais aussi Sami Nacéri qui a pris un sacré coup de vieux et Antonio Banderas accompagné d'un mannequin botoxé (sa femme?).

Pendant ce temps les fans cassaient de la voix: "Emily Emily Emilyyyyyyyyyyy". C'est qu'ils ont du coffre sur la croisette ! Et cela n'a pas laissé indifférente l'actrice Emily Blunt venue présenter Sicario de Denis Villeneuve. La belle est restée longuement avec ses fans à signer des autographes et à prendre des photos. Sublime en argentée, Emily brillait sur la croisette telle une boule à facette. Aux côtés de la belle Britannique, deux mâles en puissance : Benicio Del Toro et Josh Brolin. Tout sourire et presque hilares, les deux acteurs ont mis du swing sur les marches. Autant vous dire que nous étions de bonne humeur pour le reste de la soirée (et pourquoi pas de la nuit)... en attendant les aventures de demain.