Et si on binge-watchait… Dear White People sur Netflix

Posté par wyzman, le 9 avril 2020

Pour lutter contre l’ennui durant ce long confinement, Ecran Noir vous propose de (re)découvrir certaines séries passées ou encore sur vos écrans. Et à l’heure où nous sommes tous rivés sur nos différents écrans et les réseaux sociaux, Dear White People a une résonance particulière !

C’est une série woke. Terme aujourd’hui utilisé pour désigner toute personne ayant conscience des injustices sociales qui l’entourent, “woke” décrit brillamment la série de Justin Simien. Basé sur son film éponyme sorti en 2014, Dear White People raconte les rivalités et crises identitaires des étudiants d’une prestigieuse université américaine. Le titre du film ramène au titre de l’émission de radio animée par l’héroïne, Samantha, étudiante métisse partagée entre la défense de la culture Noire américaine et un petit ami blanc qui la met face à ses contradictions.

Thème majeur de la série, cette dernière va plus loin que le racisme. Elle évoque grâce à des épisodes centrés sur d’autres étudiants des sujets aussi divers que le coming-out, la quête d’excellence, l’avortement, les violences sexuelles et policières, les sociétés secrètes ou encore l’infidélité. Sans jamais se vouloir moralisatrice, Dear White People est un point d’entrée sans pareil dans le quotidien des jeunes Américains des années 2010. Quand l’American Dream ressemble autant à Barack Obama qu’à Donald J. Trump, que le racisme institutionnalisé fait autant réagir les élites que le “racisme anti-Blanc”, que les plus riches revendiquent haut et fort la protection de leurs intérêts, que les discriminations viennent de tous les côtés et que des trolls Internet peuvent subitement faire irruption IRL et tirer à balles réelles.

C’est une série sur des personnes woke. Loin d’être aussi ennuyeuse que ce qu’une série sur le racisme laisse présager, Dear White People impressionne et ravit par sa faculté à toujours questionner ses protagonistes. Ainsi, en réponse à une héroïne qui a tendance à défendre systématiquement les Noirs face aux Blancs, les scénaristes qui entourent Justin Simien prennent un malin plaisir à mettre l’accent sur les privilèges reçus par les Blancs et les métisses dans toute société occidentale. Lorsque l’un des personnages affirme que l’avenir sera radieux pour les personnes de couleur, Dear White People nous rappelle rapidement qu’à tout moment un étudiant noir peut se faire tirer dessus lors d’un contrôle de police.

Qu’ils soient amis, amants ou rivaux, tous les personnages de Dear White People apportent leur pierre à l’édifice — la présentation sociologique et divertissante du haut de la génération Z. Bien que subtilement écrite, le succès du programme repose également sur son casting particulièrement percutant. Déjà connus des amateurs de série, ses visages frais et diversifiés rassurent.

C’est une série extrêmement contemporaine. Si la structure de Dear White People ne révolutionne en rien le genre de la série télévisée, force est de reconnaître que Justin Simien parvient à dire beaucoup aux téléspectateurs en l’espace de 30 minutes (la durée d’un épisode). Grâce à d’innombrables parodies d’autres séries (ne manquez pas celles de Scandal et The Handmaid’s Tale) et de références culturelles, le créateur, producteur, scénariste et réalisateur analyse les comportements d’adultes en devenir. Plus encore, Dear White People démontre que les réseaux sociaux ont ravivé le besoin de ces mêmes jeunes d’appartenir IRL à une communauté. Satirique et caustique, le programme diffusé par Netflix est un véritable régale.

Dear White People, l’intégrale disponible ici.

Retrouvez James Gray, Agnès Varda ou encore Francis Ford Coppola dans le « Forum numérique » du Forum des images

Posté par MpM, le 9 avril 2020

C'est la version moderne de la caverne d'Ali Baba : le Forum des Images se transforme, le temps du confinement, en Forum numérique, proposant des centaines de contenus exclusifs disponibles en un clic. On vous laisse notamment explorer les rubriques "Master class" et "Rencontres" riches d'environ 280 entrées, parmi lesquelles des rencontres avec James GrayAgnès VardaPeter Lord, Isabelle Huppert, Francis Ford Coppola, Adèle Haenel...

On trouve aussi des tables rondes telles que Filmer l'époque : le mouvement des gilets jaunesJeu Vidéo et Cinéma : une histoire de contaminationsBrésil : le cinéma en danger ? et des conférences autour des "images du pouvoir", "l'écrivain superstar ?" ou encore "la révolution".

Pour ceux qui auraient envie de mettre à profit la période pour perfectionner leur cinéphilie, 300 cours de cinéma sont par ailleurs en ligne ! "Hong Sang-soo : l’égarement comme méthode" ; "It is happening again. La répétition selon Lynch" ; "Le noir, le blanc et le reste" ; "Un film sans fin" ; Sweet Aliens (nomades galactiques & migrants extraterrestres au cinéma)... rien que les intitulés donnent envie d'être étudiant à vie.

Enfin, il y a de quoi employer utilement quelques jours de confinement à défricher le web-magazine Un état du monde (en écho au Festival du même nom) ; le site événementiel du NewImages Festival, dédié à la création numérique et aux mondes virtuels ; et la collection de films à 360 degrés qui permettent de découvrir autrement les lieux les plus connus de la capitale.

Et si on regardait… le Festival national d’animation BIS

Posté par MpM, le 8 avril 2020

Alors que Festival d'Annecy, carrefour mondial du cinéma d'animation, vient d'officialiser l'annulation de son édition 2020, qui sera remplacée par une édition en ligne du 15 au 20 juin prochain, le cinéma d'animation n'a pas tout à fait dit son dernier mot. Le Festival national de Rennes, qui avait dû lui aussi renoncer à organiser sa 26e édition, propose en effet dès ce mercredi 8 avril à 10 h une version BIS entièrement dématérialisée !

Grâce au soutien de la plateforme de vidéo à la demande UniversCiné et du média breton de culture en ligne KuB, plusieurs programmes de la sélection officielle 2020, représentant environ 90 films, seront en effet disponibles en ligne jusqu'au 12 avril. Outre les sept programmes de courts métrages en compétition, les internautes pourront découvrir six longs métrages dont J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, La Fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti ou encore L'extraordinaire voyage de Marona d'Anca Damian et Sam-Sam de Tanguy de Kermel en exclusivité VOD.

Seront également accessibles gratuitement les clips - écrans rythmiques, les films bricolés et les films faits maison. Par ailleurs, des interviews exclusives de réalisateurs en compétition seront diffusées sur le site du Festival.

La grande fête annuelle de l'animation française aura ainsi bien lieu, en attendant celle de l'animation mondiale courant juin. L'occasion de vous recommander quelques courts métrages qui valent le déplacement (virtuel), tels que Ruunpe de Boris Labbé, Moutons, loup et tasse de thé de Marion Lacourt, Les songes de Lhomme de Florent Morin, L'heure de l'ours d'Agnès Patron, et des films étudiants, à l'image de L'échappée de Benoit Michelet, Le chant des poissons-anges de Louison Wary ou encore Chat de Rui Chang.

-----

Festival national d'animation de Rennes BIS
Du 8 au 12 avril
Plus d'informations sur le site de la manifestation

Et si on regardait… Self-Made : D’après la vie de Madam C.J. Walker

Posté par vincy, le 7 avril 2020

C'est le petit bijou de Netflix à ne pas manquer. Une mini-série, entre drame, mélo et feel-good movie, en quatre épisodes de trois quarts d'heure (ça se bingewatche en une soirée) inspirée d'une histoire vraie.

Self Made : D'après la vie de Madam C.J. Walker (Self Made: Inspired by the Life of Madam C.J. Walker) a été mise en ligne le 20 mars 2020 sur Netflix. Adaptée de la biographie On Her Own Ground d’A'Lelia Bundles, inédite en France, écrite par la petite-fille de Madam C.J. Walker, la série raconte comment une blanchisseuse née d'esclaves de plantations est devenue la première femme d'affaires afro-américaine à devenir de manière autodidacte millionnaire et voisine de Rockfeller.

Réalisée avec soin et un bon sens du récit par Kasi Lemmons, à qui l'on doit Harriet, deux fois nommé aux Oscars cette année, et DeMane Davis, la série vaut surtout par un casting impeccable, Octavia Spencer en tête, parfaite en femme déterminée, instinctive, indépendante et ambitieuse. Autour d'elle, Tiffany Haddish, en fille aussi singulière qu'effrontée, Blair Underwood en mari castré et dépassé, Carmen Ejogo en rivale moins bitch qu'elle n'en a l'air...

Sous ses allures classiques de série historique inspirée de faits réels, le film est avant tout un triple combat émancipateur. La cause féministe d'abord, puisque finalement tous les hommes à l'exception de l'avocat, sont faibles et arrogants de leur pouvoir partiarcal. Ce sont finalement les femmes qui mènent le récit jusqu'à le monopoliser complètement. Une histoire de femmes qui va jusqu'à un autre combat, la liberté individuelle. Celle d'aimer qui on veut, celle de ne pas vouloir d'enfant, ou d'adopter une héritière, celle de ne dépendre de personne, et surtout pas d'un homme. S'ajoute à ces deux causes, la lutte pour l'égalité des noirs américains - on est au début du XXe siècle, les plaies de l'esclavage et de la guerre de Sécession sont encore vives - et de la représentation de la communauté dans la société. Cela passe par la beauté blanche comme idéal, et ainsi la force des métis à peau claire, comme de la place au sein des strates de pouvoirs politiques et économiques.

L'histoire est belle, et plus que l'intrigue, assez banale, ce sont bien ces enjeux sociétaux qui font écho à notre époque contemporaine et portent la série au-delà du simple biopic autour d'une success-story où seul le fric semble être gage de réussite, et même l'unique valeur qui dicte les choix de chacun. Très américain. Heureusement, formellement, c'est allégé de dérives visuelles - autant d'illustrations des obsessions du moment - comme la comédie musicale dans le deuxième épisode ou la cabane de la plantation dans le dernier.

Ceci dit, ça ne retire rien à la réussite de Madam C.J. Walker. Outre son activité de cosmétiques (l'entreprise aura vécu 71 ans), l'entrepreneuse a été une philanthrope, défendant les droits des femmes et des Afro-Américains, finançant la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), vice-présidente de la National Equal Rights League. Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame. Et Octavia Spencer restitue avec panache la splendeur de son caractère, même dans ses aspects les plus âpres.

7 films pour survivre au confinement

Posté par wyzman, le 6 avril 2020

Pour ne pas sombrer dans l’ennui pendant ce confinement, la rédaction d’Ecran Noir vous propose toutes les semaines une sélection de 7 films disponibles en VOD. L’occasion de redécouvrir des pépites oubliées ou de prendre de belles claques !

Edge Of Tomorrow de Doug Liman (Netflix)

Même avec un scénario un peu bancal entre les mains, Doug Liman peut vous pondre un grand blockbuster. Voilà ce que l’on se dit face à Edge Of Tomorrow, sa petite bombe SF complètement over the top et portée par le duo très convaincant Tom Cruise-Emily Blunt. Alors que la suite est actuellement en pré-production, on ne saurait que trop vous recommander de profiter du confinement pour vous mettre à la page.

Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar (La Cinetek)

Un bel appartement dans Madrid, une femme trompée par son amant, des visites impromptues, et une recette de gaspacho mortelle : on le voit bien, ne pas sortir de chez soi peut faire péter les plombs. Dans cette comédie déjantée, on admirera aussi le mobilier, ça peut inspirer pour occuper les semaines à venir.

Howl de Paul Hyett (MyTFI VOD)

Le dernier train de nuit tombe en panne en pleine forêt au milieu de nulle part, les voyageurs ont la tentation d'en sortir et marcher sur les rails mais c'est ce n'est pas une bonne idée : il y a une sorte de grosse créature dehors qui a une furieuse envie de mordre... Le confinement dans un wagon avec des inconnus autant insupportables qu'on est impatient sera une expérience pénible, peut-être la dernière pour certains qui ne verront pas l'aube.

Les ailes du désir de Wim Wenders (La Cinetek)

Les anges hantent Berlin, écoutant les pensées humaines. L'un d'eux, bientôt, va tomber amoureux et renoncer à son immortalité. Parce que c'est exactement le film à regarder quand tout va mal, quand tout va bien, et dans toutes les circonstances comprises entre ces deux extrêmes. Douceur humaniste, splendeur cinématographique et magie amoureuse garanties à chaque vision.

Louise en hiver de Jean-François Laguionie (Arte Boutique)

Louise se retrouve seule dans la petite ville balnéaire de Biligen, condamnée à y passer l'hiver sans contact avec l'extérieur. Cette Robinson Crusoé au féminin oscille entre mélancolie et esprit de conquête, apprivoisant les éléments naturels comme les souvenirs qui lui reviennent du passé. Un conte délicat, poétique et plein d'humour qui nous renvoie symboliquement à notre condition d'êtres humains faisant l'expérience de la "distanciation sociale".

Marriage Story de Noah Baumbach (Netflix)

Prêts pour un film poignant et splendide ? En montrant le challenge que représente un divorce et donc l’acceptation de la fin d’un mariage, Noah Baumbach frappe fort et signe (éventuellement) son meilleur film. Avec son casting de rêve (Adam Driver, Scarlett Johansson, Laura Dern), Marriage Story vous brisera en mille morceaux.

Raiponce de Byron Howard et Nathan Greno (Disney+)

C’est une leçon animée, aventureuse et colorée de confinement en soi. La princesse Raiponce est enfermée à vie dans une tour au fond de la forêt, heureusement dotée de cheveux aux pouvoirs magiques. Au bout de quelques semaines, nous aussi nous pourrons sans doute nous faire une écharpe avec nos tifs.

BONUS : The Irishman de Martin Scorsese (Netflix)

En voilà un grand film de cinéma ! Et en cette période de confinement, nous avons tous 3h30 devant nous pour laisser Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci nous conter les folles péripéties de l’escroc et tueur à gages Frank Sheeran. Dans le New York de la deuxième partie du 20ème siècle, Martin Scorsese se déchaîne et on en redemande.

Isild Le Besco réalise un clip contre les violences conjugales

Posté par kristofy, le 6 avril 2020

La Fondation Des Femmes alerte à propos des violences conjugales : "Pendant cette période de confinement, les violences conjugales ne cessent pas. Pire encore, elles peuvent s’accentuer et il peut être difficile pour les femmes d’appeler à l’aide lorsqu’elles sont confinées avec leur agresseur. Agissez, faites un don." Parce qu’il peut être vital de fuir un conjoint violent, des associations s'engagent par exemple à assurer une aide par téléphone et à trouver des chambres où se réfugier...

Pour soutenir cette cause l'actrice/réalisatrice Isild Le Besco partage une chanson  de sensibilisation inciter à faire un don à la Fondation des Femmes (sur leur site), avec le soutien de Kering.

  • Quelques numéros de téléphone utiles:
    39 19 (Violences Femmes Info)
    0800 059595 (SOS Viols Femmes Informations)
    119 (Allô Enfance en Danger)

Les paroles de cette chanson « En Mon Cœur » sont de Isild Le Besco, et elle a réalisé sa mise en image avec une chorégraphie dansée par une dizaine de femmes, dont celles qui ont prêtée leur voix à l'enregistrement de la chanson : Isild Le Besco donc, les actrices Julie Gayet, Caroline Ducey, Rachel Khan, l'humoriste Kee-Yoon Kim, et la chanteuse de Sylvie Hoarau (moitié de Brigitte).

Et si on binge-watchait… EastSiders sur Netflix

Posté par wyzman, le 6 avril 2020

Pour lutter contre l’ennui durant ce long confinement, Ecran Noir vous propose de (re)découvrir certaines séries passées ou encore sur vos écrans. Et parce qu’avec le retour des beaux jours et des journées qui se ressemblent, certains ont des bouffées de chaleur, on ne pouvait pas faire l’impasse sur EastSiders !

C’est une très jolie série LGBT. Le pitch est simple : à Los Angeles, Cal (Kit Williamson) apprend que son petit ami de 4 ans Thom (Van Hansis) l'a trompé avec Jeremy (Matthew McKelligon). Après la désillusion, Cal entame un énorme travail de réflexion, tente de déconstruire la manière dont il envisage ses histoires d'amour et décide de tromper à son tour Thom avec Jeremy ! Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu...

Si le manque de diversité (et donc de représentativité) du casting n’a pas manqué d’être signalé par les internautes lors de la première saison d’EastSiders en 2012, force est de reconnaître que le créateur et réalisateur de la série, Kit Williamson himself propose ici un programme très efficace sur les psychoses et questionnements de ceux qu’il connaît : les hommes blancs et homosexuels, trentenaires et résidant en zone urbaine. Cela étant dit, au terme de 4 saisons, EastSiders aura fini par atteindre son objectif : montrer à ceux qui sont prêts à l'entendre que le couple n’est pas un monolithe et que malgré l’accès au mariage, le couple gay doit plus que jamais se réinventer.

C’est une série qui parle du couple de manière intelligente. Vous l’aurez compris, au cours de ses 27 épisodes (qui vont de 11 minutes pour la première saison à 53 minutes pour le series finale), EastSiders aura tout mis en œuvre pour déconstruire le couple comme symbole de réussite et de bonheur. Grâce à une belle galerie de couples (gay, lesbien, ouvert, etc.) et de célibataires, Kit Williamson l’assure : l’infidélité et les trahisons ne signent pas nécessairement la fin d’une relation amoureuse. Voilà pourquoi les protagonistes enchaînent parfois les erreurs, quitte à finir seuls avec leurs regrets.

Et parce que le tout est filmé avec une forme de candeur particulièrement touchante lors des premières saisons, l’on finit rapidement par aimer toute cette bande de bras cassés. Et Kit Williamson n’a pas manqué de régaler les fans de la première heure avec les 6 derniers épisodes désormais disponibles sur Netflix.

C’est de la pop culture gay-friendly en boîte. Après avoir mis sur YouTube les deux premiers épisodes d’EastSiders, Kit Williams a lancé une grande campagne de crowdfunding sur Kickstarter pour réunir la somme qui lui permettrait de réaliser la suite. Succès quasi-immédiat du côté des Californiens, la série n’a pas manqué de bénéficier d’une saison 2, toujours portée par une campagne Kickstarter. Par la suite, c’est la chaîne (autrefois) axée sur la culture LGBT Logo (RuPaul’s Drag Race, Finding Prince Charmant) qui a acquis les droits de diffusion au Etats-Unis avant que Vimeo et Netflix n’entrent en jeu.

Après deux Indie Series Awards et pas moins de 8 nominations aux Daytime Creative Arts Emmy Awards, EastSiders est entrée aux panthéons des séries gays incontournables. Les présences des queens de Drag Race Manila Luzon, Katya et Willam, des comédiens Constance Wu, Wilson Cruz et Daniel Newman, des influenceurs gays Max Emerson, Chris Salvatore et Matthew Wilkas et des acteurs porno Colby Keller et Adam Ramzi sont pour beaucoup dans la viralité du programme. Explicite sans jamais être malsain ou trash, EastSiders se dévore sans modération.

EastSiders, 4 saisons disponibles ici sur Netflix.

Le Coronavirus raconté avec des extraits de films

Posté par kristofy, le 5 avril 2020

Cette longue période de confinement, qui s'allonge, est propice à des nombreuses blagues et à divers détournements d'images. L'humour est bienvenu en cette période difficile, qu'il s'agisse de second degré parfois idiot ou d'une délicieuse ironie qui vise juste, rions un peu.

Les réseaux sociaux explosent de nouveaux rendez-vous tels que apéro virtuel, coaching de gym, recettes de cuisines, challenges divers... Un compte Instagram a été initié par deux comédiens (instagram.com/creustel) pour y faire des pastiches de doublage d'extraits de films, soit autant de pastilles amusantes.En voici une sélection de 4 particulièrement savoureuses :

Jessica Chastain dans Interstellar : restez chez vous, le plus possible

Macaulay Culkin dans Maman j'ai raté l'avion : la communication de l'Etat français est confuse avec des mesures prises en retard sur les événements et même désastreuse sur la pénurie des moyens nécessaires à se protéger, comme l'absence de masques...

Kate Winslet dans Les noces rebelles : soutien aux soignant(e)s, et pas qu'avec des applaudissements aux fenêtres à 20h et des respirateurs bricolés avec des masques de plongée Decathlon sans parler du manque de masques et de lits (et de chloroquine)...

Laura Dern et Sam Neill dans Jurassic Park : des dauphins ont été aperçus dans l'eau de Venise redevenue transparente, la pollution de l'air au dessus de Paris a rarement été aussi basse (aussi ailleurs en Europe, et en Chine), le ralentissement des activité humaines durant le confinement permet aussi à la nature de soigner un peu notre planète : (sans l'Homme) la vie trouve toujours un chemin

Et si on binge-watchait… Gossip Girl sur Netflix

Posté par wyzman, le 4 avril 2020

Pour lutter contre l’ennui durant ce long confinement, Ecran Noir vous propose de (re)découvrir certaines séries passées ou encore disponibles sur vos écrans. Et bien que Netflix dispose des droits de diffusion de certains des teen soaps du moment (Riverdale, Dynasty, Elite), n’oublions pas que ceux-ci doivent beaucoup à leur prédécesseur : Gossip Girl !

C’est une grande série pour ados. Lancée en septembre 2007 aux Etats-Unis, Gossip Girl est adaptée de la série de roman créée par Cecily von Ziegesar. La version TV ne trahit pas les romans et nous fait ainsi suivre les péripéties d’un groupe de lycéens issus de l’Upper East Side, un quartier particulièrement aisé de Manhattan. Dans un milieu où les apparences sont reines et les sales coups nombreux, le show de Josh Schwartz (Newport Beach) et Stephanie Savage (Dynasty) retranscrit avec une légère déformation les frustrations et interrogations des adolescents et jeunes adultes occidentaux. Excessive à souhait, Gossip Girl aura fait rêver toute une générations de téléspectateurs grâce à des acteurs au physique irréprochable, le New York des riches, un couple malsain mais mythique (Blair et Chuck) et une narratrice omniprésente et particulièrement axée sur les ragots.

C’est un monument de la pop culture actuelle. Parce que basée sur des romans extrêmement populaires aux Etats-Unis, Gossip Girl fait toujours partie des programmes phares de The CW, la chaîne née de la fusion de The WB et UPN. Pas étonnant dès lors que tous les moyens aient été mis en oeuvre pour en faire un rendez-vous immanquable à l'époque, une série aussi prestigieuse que ses sujets. 121 épisodes plus tard, la série a terminé sa course en décembre 2012 avec pas moins de 18 Teen Choice Awards et un casting qui mêle it-girls (Blake Lively, Leighton Meester) et chouchous d'une génération (Penn Badgley, Ed Westwick, Chace Crawford). Comme c’est souvent le cas avec ce type de programmes, les références culturelles et les guest-stars y sont également nombreuses. En 6 saisons, se sont ainsi bousculées dans Gossip Girl Lady Gaga, Clémence Poésy, Armie HammerDavid O. Russell, Hilary Duff, Tyra Banks, Karlie Kloss, Robyn, Cyndi Lauper, Vera Wang, Michael Bloomberg, Ivanka Trump ou encore le groupe No Doubt.

C’est le remède anti-ennui. Sujet de toutes les discussions après la diffusion de chaque épisode, Gossip Girl n’aurait eu aucun mal à finir en tête des Tendances mondiales de Twitter aujourd’hui. Sans doute parce que tous les éléments qui la composent en font un show addictif. Des catfights réguliers auxamitiés qui se nouent et se défont en passant par des amourettes à l’issue incertaine, des parents souvent absents, des changements de location ponctuels et des problèmes financiers aux conséquences concrètes… Tout ce qu’il faut pour oublier notre propre enfermement. Et parce que HBO Max, le service de streaming de Warner Bros. a annoncé qu’un reboot de Gossip Girl serait diffusé dans le cours de l’année, on ne saurait que trop vous recommander de remater l’original ! Les nostalgiques des années lycée adoreront.

Gossip Girl, l’intégrale disponible ici.

Et si on regardait… Le Sauvage

Posté par vincy, le 3 avril 2020

France 2 diffuse cet après midi à 14h Le Sauvage, réalisé par Jean-Paul Rappenau, avec Yves Montand et Catherine Deneuve. Un misanthrope dégoûté par la société matérialiste et une emmerdeuse qui ne pense qu'au fric, dans un décor paradisiaque (et qui tourne à l'enfer).

C'est sans doute l'une des comédies mélangeant aventure et romantisme les plus réussies du cinéma français.

Un duo de rêve (deux stars magnifiques), un scénario rebondissant (cascades, poursuites, obstacles...), des décors exotiques (Venezuela, mer des Caraïbes, New York...), et une love story style Je t'aime moi non plus, on n'avait pas vu ça depuis les tribulations de De Broca avec L'Homme de Rio (co-écrit par Rappeneau d'ailleurs)!

C'est coquin, cocasse, alerte, comme un bon Wilder, Hawks ou Capra. Rien que ça. La femme entraîne les catastrophes en tornade, mène par le bout du nez un ours sexy daddy et fout le bordel jusqu'à dévaster la vie tranquille d'un nez (qui pour le coup manque de flair en acceptant cette chieuse sur son îlot). Les répliques de Jean-Loup Dabadie sont autant de flèches qui ciblent juste.

C'est un peu Robinson qui croise Vendredi, sauf que Vendredi est blonde, belle et baratineuse. La femme, en robe de mariée, simple chemise d'homme ou en salopette, est un idéal précieux et rare, une insatisfaite et une pudique, une chieuse et une amante, qui aimante. L'homme est toujours à sa recherche, à sa poursuite, en quête de cet inaccessible objet du désir, à la fois héros macho et toutou soumis.

Cette confrontation de caractères fait des étincelles. Tout feu, tout flamme, tous les dragons seront terrassés: du mari possessif et violent à l'épouse cupide et intrusive. Plus féministe qu'on ne le croit - c'est la femme qui dirige le récit pourtant fondé sur l'histoire d'un homme solitaire - le film est régulièrement cité parmi les grandes œuvres de la filmographie de Deneuve, qui rivalise ici avec les actrices de l'âge d'or hollywoodien. Le film a d'ailleurs inspiré une chanson de Robert Charlebois, où il annonce qu'il va regarder le pianiste de son bar "comme Catherine Deneuve regardait Yves Montand dans le Sauvage".