C'est finalement la ville de Tours qui a remporté ce mercredi la finale du concours national Harry Potter face à Rennes, malheureux finaliste, afin de d'accueillr le 22 novembre l'avant-première française du septième film de la saga.
Trois "pottermaniaques" de chaque ville se sont affrontés pendant une heure mercredi en fin de matinée, répondant à des questions sur la saga Harry Potter et sur leur région. Tours s'est finalement imposé par 12 points contre 10.
Deux jours avant la sortie du film dans les salles françaises, quelques dizaines de fans tourangeaux auront ainsi le privilège d'assister à la projection de Harry Potter et les reliques de la mort" (1ère partie) dans leur ville, en présence des acteurs jouant le rôle de Fleur Delacour, des jumeaux Weasley, de leur père, de Neville Londubat, ami de Harry, et du nain incarnant l'un des banquiers de Gringotts et peut-être d'Helena Bonham-Carter, alias Bellatrix Lestrange.
Au total quinze villes du pays avaient participé à cette compétition, unique dans le monde.
L'avant-première mondiale se tiendra à Londres, jeudi 11 novembre, jour de la sortie du film au Royaume Uni. La presse française découvrira le film en début de semaine prochaine.
L'occasion pour lui, alors que le film sort le 10 novembre prochain, de parler de la genèse du projet (l'adaptation d'une pièce de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy), du choix des interprètes (Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu...) mais aussi du fond relativement politique et actuel de l'intrigue.
Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret dans le cadre du 11e festival d'Arras
Réalisation et montage par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix
Rendez-vous avec un ange est un premier film qui fera parler de lui lors de sa sortie, vraisemblablement au début du printemps prochain. Le film raconte l'histoire d'un couple qui n'est plus en phase, incapable de s'écouter ou de se parler. Une relation presque sado-masochiste où l'homme domine une femme soumise. Mais le rapport va s'inverser et leur harmonie naîtra de circonstances aggravantes où l'un et l'autre vont se mettre hors-la-loi, en marge de la société, mais enfin réconciliés. Isabelle Carré et Sergi Lopez forment ce couple aussi poignant que dérangé, à la fois bancal et évident.
Si le rapport amoureux est au coeur de ce film, il relancera aussi le débat sur l'euthanasie. Le mot n'est jamais prononcé. Mais les actes parlent d'eux-mêmes. Ce n'est pas le premier film à évoquer le sujet. Souvenons-nous de Mar Adentro ou des Invasions barbares il y a quelques années. Ici la mort par assistance n'est pas le sujet mais un aiguillon du scénario.
Le producteur Dominique Besnehard a conscience que le film sera difficile à vendre. Il a été compliqué à produire. Refusant d'édulcorer quoi que ce soit, au plus grand soulagement des réalisateurs, Sophie de Daruvar et Yves Thomas, il a encaissé quelques refus. "Déjà l'avance sur recettes, il avait fait débat", nous confie-t-il. "La moitié l'adorait, l'autre le détestait." C'est ce qui semble attirer l'ancien agent : des films où les femmes dominent, s'accaparent la lumière grâce à un don, au risque de mettre leur entourage dans l'ombre. Il a présenté le film au Festivals des films du Monde de Montréal, avant de venir ici, au Pays Basque. L'accueil canadien a été chaleureux. En France, il a davantage stupéfait la salle. Les spectatrices ont bien mieux reçus le film, venant parler à Isabelle Carré après la projection.
S'il ne faut pas sous-évaluer la très belle interprétation de Lopez en homme tour à tour dur et humiliant puis sensible et aimant, reconnaissons qu'Isabelle Carré nous surprend une fois de plus avec un rôle de femme mentalement fragile trouvant sa place avec un métier clandestin et psychologiquement périlleux. Elle avoue trouver des similitudes avec son propre travail : une femme au quotidien banal qui se fait belle pour gagner de l'argent, un paquet, en allégeant les souffrances des autres.
A l'occasion de l'année France-Russie, le 15e Festival des Jeunes Réalisateurs de Saint Jean de Luz programme "À l'Est du nouveau", sélection de films de jeunes cinéastes venus du pays des Soviets.
Vendredi 15 octobre, les festivaliers peuvent ainsi enquiller Le Bannissement d'Andrei Zvyagintsev, Night Watch de Timur Bekmanbetov et Le dernier voyage de Tanya d'Aleksei Fedorchenko. La journée spéciale s'achève avec un film en compétition, Sibérie mon amour, de Slava Ross.
Le premier avait été présenté en compétition à Cannes en 2007. Film du cinéaste qui nous avait émerveillé avec Le Retour, il était reparti de la Croisette avec le prix d'interprétation masculine. Depuis le cinéaste a réalisé un des segments de New York, I Love You et on espère voir son prochain film d'ici quelques mois sur les écrans.
Le deuxième film a été un si gros succès dans son pays, qu'il y eut une suite deux ans plus tard. Le cinéaste du Kazakhstan a migré depuis à Hollywood. On lui doit Wanted : choisis ton destin, et bientôt sa suite.
Enfin, le troisième film, sorti cette année, a été présenté à Venise (où il a reçu le prix de la meilleure photographie). Troisième film du réalisateur qui s'était fait connaître en 2005 avec sa première oeuvre, primée dans plusieurs festivals Premier sur la lune, entre science-fiction et fantastique.
Sibérie, mon amour est le deuxième long métrage de Slava Ross après Le gros lapin stupide en 2007, récompensé à Honfleur. En 2005, il a été l'un des 6 lauréats du programme Résidence du festival de Cannes, ce qui lui permet de travailler pendant 4 mois et demi à Paris sur son projet de l'époque le scénario le scénario du long métrage Oubliés en Sibérie qui deviendra Sibérie mon amour. EuropaCorp le distribuera en France.
Le film, fresque morbide dans une Russie en décomposition, raconte l'histoire de plusieurs personnages qui foncent dans une impasse, sans autre espoir qu'une foi mise à l'épreuve. Cernés par une nature hostile et menacés par une meute de loups, un grand-père et son fils survivent difficilement dans le hameau perdu dans la taïga. Une succession d'événements va pousser à bout leur résistance, et la nôtre tant la tension vers le dénouement final est maîtrisée. Sans temps morts, grâce à un découpage malin et un scénario habile, Sibérie mon amour est aussi cruel que sauvage, attachant que cynique. Ce film ne pouvait être que russe. Et si ce pays se désagrège, avec ses guerres, son racisme, ses voleurs, sa rudesse, ce communisme qui a gangréné ses moindres parcelles de territoire, Slava Ross y insuffle un espoir optimiste, à l'image de ce que ce cinéaste représente : le renouveau.
Beau retour à la comédie pour François Ozon qui a reçu un accueil plus que chaleureux lors de la présentation de Potiche. Le film est d'ores et déjà vendu en Italie et au Japon, ce qui d'après l'édition vénitienne de Variety est le signe d'un succès à l'étranger... Les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Espagne sont déjà en négociation pour le distribuer à leur tour. En France, il sortira le 10 novembre sur plus de 500 copies, preuve de la confiance de Mars, le distributeur.
Confiance méritée puisque le film s'annonce comme un beau succès public, à la fois drôle, léger et flamboyant. Adapté d'une pièce de théâtre (Potiche de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy, avec Jacqueline Maillan), il se déroule à la fin des années 70 et cristallise tous les grands enjeux sociaux de l'époque. L'intrigue en elle-même (l'émancipation d'une femme que chacun perçoit comme la parfaite mère au foyer) est relativement simpliste, presque formatée, mais le réalisateur brode autour tout un faisceau de situations qui, jouant sur la connivence avec le spectateur, permettent une double lecture.
Ainsi, Ozon en profite pour définitivement désacraliser Catherine Deneuve, impeccable bourgeoise romantique qui écrit des poèmes sirupeux et court avec entrain dans un horrible survêtement, bigoudis sur la tête. La parfaite "potiche" à qui son mari interdit de penser par elle-même, enfermée dans le carcan strict de l'apparence.
Lutte des classes et satire politique
De la même manière, l'époque sert de prétexte pour parler de lutte des classes et de libération de la femme, tout en donnant à certaines situations une résonance particulièrement contemporaine. Comme ce patron ultra-capitaliste qui prône les vertus du "travailler plus pour gagner plus" et crie "casse-toi pauvre con" à qui veut lui inculquer quelques valeurs humanistes. Les syndicats en prennent eux-aussi pour leur grade, stéréotypés à l'extrême, et finalement plus heureux dans la lutte et l'opposition que dans la conciliation.
Avec ses couleurs acidulées, sa musique guillerette et ses dialogues très écrits, le film ne craint ni l'exagération, ni le maniérisme. On est bien dans la comédie bourgeoise volontairement ultra-légère, où chaque réplique fait mouche. Ce comique de situation se double d'ailleurs d'une complicité tacite avec le spectateur qui a le recul historique pour se moquer de ce que l'on pensait en 1977, voire dresser de savoureux parallèles entre les deux époques. Car à la réflexion, certains combats restent d'actualité... Et même si les rebondissements sont parfois convenus, voire simplistes, on prend plaisir à en admirer le cheminement et la mécanique.
Comme dans une symphonie, chaque acteur interprète sa partition avec virtuosité et inventivité, en harmonie avec les autres. On voit bien qu'ils éprouvent du plaisir à être ensemble et à se laisser diriger par le petit grain de folie de leur réalisateur. Deneuve, Luchini, Depardieu... tous jouent avec leur image autant qu'avec leur personnage. Car exactement comme 8 femmes, auquel il ne manquera pas d'être comparé, Potiche parvient à s'émanciper d'une trame relativement classique pour devenir un hommage au cinéma et à ses étoiles.
Souvenez-vous du projet Grindhouse : un double programme rendant hommage aux films d'exploitations comme on pouvait en voir au drive-in. Le Boulevard de la mort de Quentin Tarantino suivait La Planète Terreur de Robert Rodriguez, et entre les deux films il y avaient des bandes-annonces imaginaires réalisées par Eli Roth, Rob Zombie, Edgar Wright... Si ces trailers n'ont pas été vus au cinema en France, Planète Terreur était bien précédé de la bande-annonce de Machete du même Rodriguez. On avait envie de voir à quoi pouvait ressembler ce film, et maintenant... il existe pour de vrai. Machete inaugurait les séances de minuit sur le Lido, et Robert Rodriguez est venu à Venise avec la plus que sexy de Sin City, Jessica Alba et son héros à la "sale gueule" Danny Tréjo.
Le verdict ne se fait pas attendre : Machete va devenir une légende, le personnage est tellement iconique et hors-norme qu'il ne peut que remporter une adhésion immédiate. La séquence d'introduction donne le ton avec une violence visuelle et sonore tellement extrême que c'est 'cool' comme du Tarantino qui oserait le mauvais gout, puis ensuite le récit bascule vers un autre genre de brutalité avec des vigilantes extrémistes du Texas qui font la chasse aux immigrés clandestins mexicains (un cow-boy tue une femme enceinte). La frontière mexicaine est un enjeu politique et économique, et ce sujet très sérieux va servir de prétexte à une succession de scènes d'action explosives.
Tout l'univers de Rodriguez se retrouve à l'image : l'humour est d'un gout douteux et les rebondissements sont des plus improbables, ça mitraille partout y compris en conduisant une moto, on y retrouve aussi une de ses recettes de cuisine et ses deux nièces. Il réunit ici pour le pire et le meilleur une distribution de haut niveau : Jessica Alba et Josh Brolin reprennent du service devant sa caméra, Michelle Rodriguez et Danny Tréjo deviennent les héros du Mexique, Steven Seagal joue de son image de ringard, Lindsay Lohan hérite d'un personnage qui reflète sa vie privée exposée dans les médias, et surtout Robert De Niro joue un sénateur du Texas en campagne pour une élection qui caricature presque un certain George W...
Tout ce que vous n'osiez pas rever voir dans un film, Machete le fait : ainsi, sauter par la fenêtre d'un immeuble en s'accrochant aux longs intestins d'un mec qu'il vient de poignarder c'est possible ! "Don't fuck with me - I don't fuck with you attitude." Danny Tréjo a un physique de cinéma incroyable, désormais ce rôle va le consacrer comme le héros mexicain dans toute sa démesure. Robert Rodriguez réussit donc à la fois le meilleur film Grindhouse, la référence du genre 'mexploitation' inventée pour l'occasion, voire peut-être son meilleur film à ce jour.
Ouverture en forme de feu d'artifice pour cette 67e mostra, qui avec Black swan de Darren Aronofsky (déjà Lion d'or avec The Wrestler), met la barre relativement haut, tant en terme d' esthétisme que de scénario, et tout simplement de plaisir de cinéma.
Sur une intrigue relativement linéaire, une jeune danseuse confrontée à d'étranges phénomènes, Darren Aronofsky brode un thriller psychologique sombre et anxiogène où tout est en permanence exactement dans le ton. A commencer par Natalie Portman, surprenante en femme-enfant terrorisée, jouant sur toute la gamme des émotions allant de la rigidité à l'exubérance. Rarement on l'aura vue aussi habitée par un role, et aussi incroyablement juste.
Coté mise en scène, c'est aussi une réussite, tant le réalisateur parvient à installer une ambiance inquiétante, aussi crédible lorsqu'elle confine à la folie que dans une tonalité plus fantastique. Tantôt ce sont de gros plans sensuels sur le visage et le corps des acteurs, tantôt des plans plus larges dans lesquels on peut facilement lire la solitude affective de Nina.
Mais au delà de ces qualités, impossible de ne pas être frappé par les similitudes scénaristiques et thématiques entre Black Swan et le précédent film de Darren Aronofsky, The Wrestler. Il s'approprie en effet les rouages de la danse avec la même acuité que ceux du catch. A savoir discipline de fer, souffrances physiques, esprit de compétition et sens inné du sacrifice. Et c'est justement dans ces éléments que s'ancre la psychologie du personnage. C'est parce qu'on lui demande d'allier tout à la fois contrôle et lâcher prise, technique et émotion, perfection et spontanéité, que sa vie commence à se décomposer.
Et si cela fonctionne mieux que dans The Wrestler, c'est que l'intrigue se concentre uniquement sur Nina et son obsession de perfection, donnant à l'ensemble une densité supérieure. Le film utilise habilement le ballet qui est au cœur de l'histoire, le Lac des cygnes, comme parallèle au parcours de son héroïne. La danse et la musique ne sont plus prétextes mais au contraire matière brute qui a besoin de l'intrigue pour prendre sa véritable ampleur. Le cygne, sa symbolique et son histoire, ne sont évidemment pas là par hasard. On y lira me$ême les métaphores que l'on veut sur l'adolescence et l'age adulte, ou le moi et le surmoi. On y trouvera surtout une véritable allégorie du film, majestueux et aérien.
On s'en réjouissait à l'avance : après sa libération en mai et l'annonce de sa sélection au Festival de Venise, qui ouvre aujourd'hui, en août, la venue en Europe du réalisateur iranien Jafar Panahi devait être l'un des événements de cette rentrée cinématographique.
Mais le régime iranien l'a privé de passeport et il n'a pas pu se rendre à la présentation de son film mercredi au festival de Venise. Il s'est dit "emprisonné mentalement" dans un message lu au public avant la projection.
"On m'interdit de faire des films depuis cinq ans. Quand un réalisateur n'est pas autorisé à faire des films, il est emprisonné mentalement. Il n'est peut-être pas confiné dans une petite cellule, mais il erre cependant dans une prison plus grande", a écrit le cinéaste.
"Pourquoi faire un film devrait-il être un crime?" s'interroge le réalisateur iranien Jafar Panahi
"Je crois que tous les soutiens que j'ai reçus venaient d'individus et d'organisations qui croient fermement au cinéma et au droit des cinéastes à la liberté d'expression. Espérons qu'un jour les gouvernements du monde partageront cette croyance", conclut-il.
Son passeport a été révoqué il y a neuf mois et il attend son procès qui doit débuter fin septembre.
Quand on porte atteinte à la liberté de parole d'un cinéaste, le monde du cinéma se doit de faire quelque chose", a déclaré le directeur de Venice Days, Giorgio Gozzetti, qui a annoncé le lancement jeudi 2 septembre d'une pétition en faveur de Panahi.
Il devait présenter son court-métrage de 9 minutes, intitulé L'accordéon, dans le cadre de la section Venice Days, produit avec le soutien d'Arte (qui fêtait ses 20 ans pour l'occasion) par "Art of the world" et Dorje Film dans le cadre d'un projet de 18 courts sur la thématique des droits de l'Homme.
"L'absence de Panahi nous cause une grande tristesse, ils veulent l'affaiblir psychologiquement", a déclaré à l'AFP Flaminio Zadra, directeur de Dorje Film.
Le film raconte avec tendresse l'aventure d'un garçon et de sa petite soeur privés de leur accordéon parce qu'ils ont joué près d'une mosquée. "Le film est inspiré d'une histoire que j'ai lue quand j'étais adolescent sur un jeune musicien qui voulait jouer devant une mosquée. Un homme qui travaillait à côté n'aimait pas son "instrument hérétique" et l'avait brisé. Je n'aimais pas cette fin violente et je voulais raconter cette histoire dans une version où la violence n'était plus nécessaire. Alors on peut dire que le thème de mon film est la non-violence et le rejet de la violence, qui devraient être de rigueur à notre époque. Il a été tourné à Shiraz (sud de l'Iran) un mois avant mon arrestation cet hiver. Le tournage s'est bien passé."
Rappelons qu'il a été emprisonné en mars parce qu'il tournait un film sur une famille et les événements post-électoraux de juin 2009. "Nous tournions chez moi, et 30% des scènes étaient tournées, mais ils ont saisis tous mes rushes."
Dans un entretien téléphonique daté du 22 août, il avoue être désemparé face aux gouvernants de son pays. "Il y a toujours eu des restrictions mais l'année passée a été la pire. Il y a des pressions sur tout le monde (...) Un film terminé peut être interdit, mais pas le réalisateur. Je n'ai pas vraiment travaillé pendant cinq ans. Je voulais faire un film sur la guerre (Iran-Irak) il y a deux ans. Ils ne m'y ont pas autorisé. Ils ont eu un problème personnel avec moi (...) Toutefois je n'arrive pas être pessimiste. Des entraves ont toujours existé et cette période finira un jour elle aussi. Il est important d'être patient et de résister. Quand un cinéaste ne fait pas de films, c'est comme s'il était en prison. Même quand il est libéré d'une petite prison, il se retrouve à errer dans une prison plus grande. Je suis amoureux de mon pays et malgré ses limites je ne voudrais jamais vivre ailleurs".
Le nouveau film de Clint Eastwood a calé son calendrier de lancement. Hereafter, avec Matt Damon, Bryce Dallas Howard, Cécile de France et Jay Moher, fera son avant-première mondiale au Festival de Toronto, qui l'a rajouté dans sa liste in extremis. Venise doit l'avoir mauvaise.
Il fera ensuite son avant-première américaine en clôture du Festival de New York, juste avant sa sortie en salles.
Il devrait être diffusé dans les cinémas français en janvier 2011.
The Tree of Life, e nouveau film de Terrence Malick, avec Brad Pitt et Sean Penn, n'était pas prêt pour le Festival de Cannes (voir actualité du 25 avril). Jusqu'au dernier jour, les festivaliers ont cru à un miracle qui n'arriva jamais. Les producteurs se sont voulus rassurants, en affirmant qu'il serait finalisé en juin, donc sélectionnable à Locarno, Venise ou Toronto.
Pourtant, il n'apparaît dans aucun de ces trois festivals. Le film a même disparu du calendrier des sorties des trois prochains mois. Bien sûr, on pouvait encore espérer un détour par Venise. Il y a déjà eut deux ajouts surprises depuis la révélation des films retenus par ce Festival. On rêve en couleurs. Pour Toronto, c'est un désastre : ils avaient calé une soirée de gala (payante). Du coup, le fetsival canadien a dû communiquer discrètement pour se justifier. Ils ont reçu une fin de non recevoir : le film n'est pas prêt ne sera pas lancé là-bas.
En fait, Terrence Malick continue de travailler sur le film. Le co-directeur du Festival de Toronto a compris le message : le réalisateur n'en peut plus d'avoir cette pression de la part des festivals. Du coup les dirigeants de Venise et Toronto ont abandonné les démarches.
Alors que reste-t-il? En matière de festivals, il reste trois options - San Sebastien, Londres et Tokyo -, si les producteurs veulent une avant-première mondiale prestigieuse puis le présenter aux Oscars de 2011. Mais aucun de ces trois festivals n'a la dimension médiatique de Venise ou Toronto. Evidemment, Berlin peut en hériter pour une avant-première mondiale, et dans ce cas, le film ne pourra concourir qu'aux Oscars 2012,. Sinon, il peut d'abord sortir aux USA (avec tapis rouge et photographes) et ne faire qu'une avant-première internationale à Berlin et ainsi il pourrait viser les Oscars 2011.
Pour l'instant, l'incertitude règne. The Tree of Life finira peut-être à Cannes... 2011.