Oscars 2015: L’envol de Birdman (et autres faits marquants)

Posté par wyzman, le 23 février 2015

inarritu birdman oscars 2014
Tous les gagnants de la 87e cérémonie des Oscars
Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Avec 4 statuettes, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario, Birdman a remporté la mère des batailles dans la saison des prix aux Etats-Unis. Le film, qui avait fait l'ouverture du Festival de Venise (où il avait été oublié du palmarès) sort mercredi en France. Un (faux) plan séquence autour d'un comédien qui s'est fait oublier après avoir incarné un super-héros dans une franchise hollywoodienne et cherche à monter une pièce adapté d'une nouvelle de Raymond Carver aura suffit à séduire les votants, qui ont finalement balayé l'autre favori, et l'autre tour de force, Boyhood de Richard Linklater, qui s'en va bredouille (hormis un Oscar du meilleur second-rôle féminin pour Patrica Arquette).
Surtout, pour la deuxième année consécutive, c'est un cinéaste mexicain qui repart avec l'Oscar du meilleur réalisateur. Alejandro Gonzalez Inarritu succède à Alfonso Cuaron. Les deux audacieux ont aussi permis à leur chef opérateur commun, Emmanuel Lubezki, de gagner deux fois de suite la statuette de la meilleure image.

Ex-aequo, The Grand Budapest Hotel a également reçu 4 Oscars, tous techniques. On note le premier Oscar en 8 nominations pour le composteur français Alexandre Desplat, qui rejoint ainsi Francis Lai, Maurice Jarre, Gabriel Yared, Ludovic Bource, George Delerue et Michel Legrand dans le panthéon des musiciens français oscarisés. Juste derrière, Whiplash, avec 3 Oscars dont celui du meilleur second-rôle masculin pour J.K. Simmons, complète le podium et surtout le meilleur montage que tout Hollywood voyait décerner à Boyhood.

jk simmons patricia arquette julianne moore eddie redmayneLe palmarès de ces 87e Oscars n'a délivré aucune surprise réelle en étant conforme aux prévisions de ces dernières semaines. Les quatre acteurs récompensés étaient tous favoris. On pouvait éventuellement imaginer une bataille dans la catégorie acteur mais Eddie Redmayne a triomphé, logiquement, sur Michael Keaton. C'est évidemment l'Oscar de la meilleure actrice, pour Julianne Moore dans Still Alice, qui a fait sensation. La comédienne a reçu une standing ovation. Après 4 nominations infructueuses, elle gagne enfin le prix le plus convoité du cinéma aux Etats-Unis. Elle réussit ainsi le rare grand chelem de la meilleure actrice: Oscar-Golden Globe-Venise-Berlin-Cannes (elle a reçu un prix d'interprétation l'an dernier au Festival de Cannes pour Maps to the Stars).

Disney a fait un doublé dans l'animation avec le court (Feast) et le long métrage (Les nouveaux héros). Dans cette dernière catégorie créée en 2002, c'est son neuvième Oscar. C'est sans doute la seule vraie surprise du palmarès, tant Dragons 2 semblait le vainqueur prévisible.

Enfin, c'est Ida qui a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, donnant au cinéma polonais son premier Oscar, après 9 nominations infructueuses.

Au total, 13 longs métrages peuvent faire la fête, même si seulement 3 ont gagné plusieurs statuettes. Côté studios, là aussi, seulement trois ont reçu plus d'un prix: Walt Disney (2), Sony Pictures Classics (3) et surtout Fox Searchlight (8) qui profite des victoires de Birdman et Grand Budapest Hotel.

Oscars 2015: Birdman, Julianne Moore, Eddie Redmayne et The Grand Budapest Hotel…

Posté par vincy, le 23 février 2015

oscarsLire aussi : L'Envol de Birdman (et autres faits marquants des 87e Oscars)
Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Meilleur film: Birdman

Meilleur réalisateur: Alejandro G. Iñárritu (Birdman)

Meilleure actrice: Julianne Moore (Still Alice)

Meilleur acteur: Eddie Redmayne (Une merveilleuse histoire du temps)

Meilleure actrice dans un second-rôle: Patricia Arquette (Boyhood)

Meilleur acteur dans un second-rôle: J.K. Simmons (Whiplash)

Meilleur film d'animation: Les nouveaux héros de Don Hall, Chris Williams et Roy Conli

Meilleur film documentaire: CitizenFour de Laura Poitras, Mathilde Bonnefoy et Dirk Wilutzky

Meilleur film en langue étrangère: Ida de Pawel Pawlikowski (Pologne)

Meilleur scénario: Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris, Jr. & Armando Bo (Birdman)

Meilleure adaptation: Graham Moore, d'après le livre d'Andrew Hodges (The Imitation Game)

Meilleure image: Emmanuel Lubezki (Birdman)

Meilleur montage: Tom Cross (Whiplash)

Meilleure musique: Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel)

Meilleure chanson originale: "Glory" de John Stephens et Lonnie Lynn (Selma)

Meilleur son (montage): Alan Robert Murray et Bub Asman (American Sniper)

Meilleur son (mixage): Craig Mann, Ben Wilkins et Thomas Curley (Whiplash)

Meilleurs décors: Adam Stockhausen et Anna Pinnock (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs costumes: Milena Canonero (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs maquillages: Frances Hannon et Mark Coulier (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs effets visuels: Paul Franklin, Andrew Lockley, Ian Hunter et Scott Fisher (Interstellar)

Meilleur court-métrage (fiction): The Phone Call de Mat Kirkby et James Lucas

Meilleur court-métrage (animation): Feast de Patrick Osborne et Kristina Reed

Meilleur court-métrage (documentaire): Crisis Hotline: Veterans Press 1 de Ellen Goosenberg Kent and Dana Perry

Alejandro Gonzalez Inarritu sacré par la Directors Guild pour Birdman

Posté par vincy, le 8 février 2015

inarritu

Et un de plus. A force de récolter tous les principaux prix ces dernières semaines, Birdman d’Alejandro Gonzalez Inarritu tue le suspens pour les Oscars. En remportant le prix de la Directors Guild of America (Guilde des réalisateurs), le cinéaste mexicain est en train d’étouffer la concurrence à deux semaines de la cérémonie des Oscars. Boyhood a eu les faveurs de la critique tout au long de l’année, faisant consensus partout dans le pays. Mais les puissantes Guildes (Producteurs, Acteurs et maintenant Réalisateurs) et les Golden Globes ont préféré opter pour la comédie dramatique du réalisateur mexicain.

Cela promet des Oscars peu flamboyants, sauf si American Sniper, énorme succès au box office américain, joue les trouble-fêtes par surprise. C’est unanimité autour d’un film qui a franchit péniblement les 30M$ (Boyhood ne les a pas dépassés ceci dit) démontre que les professionnels ont décidé de privilégier l’originalité plutôt que le succès, chose assez rare ces dernières années.

Birdman, qui avait été en compétition à Venise (mais ignoré au palmarès de la Mostra) est avant tout la consécration de son auteur. C’est aussi un coup double pour le cinéma mexicain : Inarritu succède en effet à un autre mexicain, son ami Alfonso Cuaron qui avait été couronné pour Gravity il y a un an. Les deux ont en commun un sens de l’audace.

Birdman est un objet filmique quasiment surréaliste. « Je n’ai jamais rêvé d’être parmi vous ce soir, de vous parler, jamais » a expliqué le réalisateur,  profondément ému. On le comprend : le prix de la DGA est un sacre aussi important que l’Oscar du meilleur réalisateur pour un cinéaste. Par sept fois seulement depuis 1948, un réalisateur primé par le Directors Guild Award n’a pas reçu l’Oscar du meilleur réalisateur. « Réaliser un film c’est s’attaquer à l’imprévisible » a-t-il ajouté, remerciant par ailleurs ses acteurs et ses producteurs associés.

Richard Linklater (Boyhood), Clint Eastwood (American Sniper), Morten Tydlum (The Imitation Game) et Wes Anderson (The Grand Budapest Hotel) étaient « en concurrence » avec lui pour ce prix.

Birdman sacré par la Producers Guild of America

Posté par vincy, le 25 janvier 2015

michael keaton birdman

Birdman a gagné le Prix Darryl F. Zanuck de la Producers Guild of America samedi 24 janvier. Elu meilleur film, il reste le concurrent le plus sérieux aux Oscars face au favori Boyhood. Les deux films se partagent l'essentiel des prix depuis novembre.
Le prix a été décerné à Alejandro Gonzales Inarritu, John Lesher et James W. Skotchdopole. Birdman succède à Gravity et 12 Years a Slave, vainqueurs ex-aequo l'an dernier (une première dans l'histoire du prix). C'est donc la seconde fois consécutive qu'un film réalisé par un cinéaste mexicain remporte ce prix.

Inarritu a avoué, en recevant son prix, que "notre seule ambition était de fait une exploration du langage cinématographique risquée et expérimentale autour de la complexité d'un artiste joué par l'incroyable Michael Keaton." Il a ajouté: "Je me sens humble. Tous les films nominés portaient une telle voix individuelle, une expression propre à eux, que seuls les gens qui les ont fait pouvaient les faire".

Birdman était en compétition avec American Sniper, champion du box office américain depuis 10 jours, Boyhood, Foxcatcher, Gone Girl, Grand Budapest Hotel, Nightcrawler, Une merveilleuse histoire du temps et Whiplash.

Pour le film d'Inarritu, c'est un sérieux avantage dans la course aux Oscars où il est nominé 9 fois: en 25 ans, 18 des films récompensés par la PGA ont reçu la statuette suprême un mois après. C'est le cas des sept derniers films oscarisés. La dernière fois qu'il n'y a pas eu consensus entre la PGA et les Oscars datent de 2006 (Little Miss Sunshine pour la PGA, Les Infiltrés pour les Oscars). Les producteurs représentent environ 8% des votants aux Oscars.

Golden Globes 2015 : le sacre de Boyhood et The Grand Budapest Hotel

Posté par MpM, le 12 janvier 2015

richard linklaterC'est donc Richard Linklater et son prodigieux Boyhood qui sont ressortis vainqueurs des Golden Globes avec le très beau doublé "meilleur drame" et "meilleur réalisateur", auquel il faut ajouter meilleure actrice dans un second rôle pour Patricia Arquette. Voilà qui présage plutôt bien pour les Oscar !

Même chose pour Birdman de Alejandro González Iñárritu qui cumule meilleur scénario et meilleur acteur de comédie et pour Wes Anderson qui rafle la statuette de la meilleure comédie pour The grand Budapest hotel.

Les principales récompenses

Meilleur Drame : Boyhood de Richard Linklater
Meilleure Comédie : The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
Meilleur Réalisateur : Richard Linklater pour Boyhood
Scénario : Birdman de Alejandro González Iñárritu
Meilleur acteur dans un drame : Eddie Raymaine
Meilleur acteur dans une comédie : Michael Keaton
Second rôle masculin : J.K.Simmons
Meilleure actrice dans un drame : Julianne Moore
Meilleure actrice dans une comédie: Amy Adams
Meilleur second rôle féminin : Patricia Arquette
Meilleur film étranger : Léviathan de Andrey Zviaguintsev
Meilleur film d'animation: Dragons 2
Meilleure Musique : the Theory of Everything
Meilleure chanson : Glory (Selma)

Tom Hardy retrouve Leonardo DiCaprio

Posté par vincy, le 6 juillet 2014

Quatre ans après Inception, Leonardo DiCaprio et Tom Hardy vont refaire équipe. Les deux acteurs seront partenaires dans le Western The Revenant.

Selon Variety, Tom Hardy a du faire du ménage dans son agenda pour accepter définitivement le rôle. Will Poulter (Les Miller, une famille en herbe) devrait les rejoindre au casting.

The Revenant est le prochain film que tournera Alejandro González Iñárritu, cet automne. Le projet, confrimé en avril (lire notre actualité) est l'adaptation du premier roman de Michael Punke, traduit en français sous le titre Le revenant. L'action se déroule en 1823, dans le Missouri. La Rocky Mountain Fur Company organise une expédition pour rallier Fort Union. A peine le périple a-t-il commencé que le trappeur Hugh Grass (DiCaprio) est blessé par un grizzli. Deux hommes se portent volontaires pour rester avec lui avant de l'abandonner. Mais le trappeur survit et va vouloir se venger.

A date, c'est le seul film dans lequel DiCaprio s'est engagé. Tom Hardy sera à l'affiche en France de Locke le 23 juillet, de The Drop le 12 novembre et Child 44 le 3 décembre. Il a aussi tourné London Road de Rufus Norris et le reboot Mad Max: Fury Road prévu pour l'été 2015. Il est actuellement devant la caméra de Brian Helgeland pour Legend.

Alejandro González Iñárritu devrait présenter sa comédie Birdman au prochain Festival de Venise ou/et de Toronto. Le film sortira en janvier en France.

Leonardo DiCaprio revient sur les plateaux avec Alejandro Gonzalez Inarritu

Posté par vincy, le 16 avril 2014

leonardo dicaprioTandis qu'Alejandro Gonzalez Inarritu est pressenti pour revenir à Cannes cette année avec Birdman, une comédie qui réunit Emma Stone, Michael Keaton, Naomi Watts et Edward Norton, le cinéaste mexicain a déjà la tête dans son prochain film, The Revenant.

Ce sera même le prochain tournage de Leonardo DiCaprio selon le site Deadline. Jusqu'à présent ce projet n'aboutissait pas car leurs agendas n'étaient pas compatibles. Désormais le tournage est fixé à l'automne 2014.

The Revenant est l'adaptation du premier roman de Michael Punke, traduit en français sous le titre Le revenant et qui vient de paraître il y a deux semaines aux Presses de la cité. L'action se déroule en 1823, dans le Missouri. La Rocky Mountain Fur Company organise une expédition pour rallier Fort Union. Le trajet est inédit et périlleux. A peine le périple est-il commencé que le trappeur Hugh Grass est blessé par un grizzli. Deux hommes se portent volontaires pour rester avec lui avant de l'abandonner. Le trappeur survit et va vouloir se venger.

Le film ne devrait pas sortir avant fin 2015.

DiCaprio n'a rien tourné depuis Le Loup de Wall Street. En 2013, ses trois films - celui de Scorsese, mais aussi Gatsby le magnifique et Django Unchained - ont rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes dans le monde.

Alejandro Gonzalez Inarritu reprend son vol avec une comédie

Posté par vincy, le 9 décembre 2012

S'il y a bien un genre où l'on n'attendait pas le réalisateur d'Amours chiennes, Babel et 21 grammes c'est la comédie. Pourtant, deux ans après Biutiful, le cinéaste mexicain Alejandro Gonzalez Iñárritu s'apprête à en tourner une. The Birdman sera son cinquième long métrage.

Le film raconte l'histoire d'un comédien à quelques jours d'une première sur les planches de Broadway. Très populaire grâce à un rôle de superhéros au cinéma, il doit faire face à une crise individuelle, où se confrontent son égo surdimensionné et sa tentative de retrouver l'équilibre, notamment en se réinvestissant dans sa famille et en souhaitant donner un autre angle à sa carrière. Le scénario, écrit par Iñárritu, Nicolas Giacobone, Alexander Dinelaris et Armando Bo. se concentre sur quelques jours et dans un seul lieu.

Le tournage devrait débuter en mars.

Le réalisateur continue par ailleurs de développer The Revenant, un drame à base de vengeance, qui pourrait être interprété par Leonardo DiCaprio.

Quai Branly : le métissage en images

Posté par vincy, le 12 novembre 2008

quaibranly_metissage.jpgDu 12 au 23 novembre, le Musée du Quai Branly (Paris) propose un cycle de cinéma, complétant son exposition Planète métisse, to mix or not to mix?  - le Quai Branly aime beaucoup les slogans anglophone. Alors que l'on vante les exploits politiques ou sportifs des Obama et Hamilton, le cinéma n'a pas attendu pour observer, explorer, témoigner des mélanges culturels ou même charnels. Avec "Métissages de l'image métissages du regard", le musée propose 17 films et 14 séances.

Ce qui frappe, au delà du message à laquel nous adhérons forcément, c'est bien la qualité de cette programmation. A Taipeh, on songe à Paris avec Tsai Ming Liang (Et là bas quelle heure est-il?). A Pékin, on visite un monde en miniature avec Jia Zhang Khe (The World). De Hong Kong, Johnny To visite la sino-portugaise Macao (Exilé). Kim Ki-duk s'intéresse aux métis américano-coérens (Adresse inconnue). Wong Kar-wai exporte une histoire d'amour homosexuelle et sensuelle de deux chinois à Buenos Aires (Happy Together). Gina Kim se penche et s'épanche sur l'intégration mutuelle d'une américaine et de son mari coréen dans leurs univers respectifs (Never forever).

Karan Jodhar symbolisera les nombreux films abordant l'immigration hindoue au Royaume Uni (La famille indienne). Stephen Frears a été choisi pour représenter la communauté pakistanaise à Londres (My beautiful laundrette, qui évoque par ailleurs d'autres tabous liés aux fossés culturels comme la condition féminine et l'homosexualité). Fatih Akin, cinéaste germano-turc, nous fait découvrir le son d'Istambul (Crossing the bridge).  Autre cinéaste connu pour son regard pointu, Carlos Reygadas qui se focalise davantage sur les amérindiens noyés ou isolés dans cette Mexico City tentaculaire (Bataille dans le ciel). Il y a ceux qui passent les frontières (Tex-Mex dans Trois enterrements et Babel, tous deux primés à Cannes)

Le futur n'est pas oublié où les androïdes se mélangent aux humains dans Metropolis (Fritz Lang), et les mangas, Ghost in the Shell II et Natural City. Et la programmation invite aussi des films aux genres mixés comme Il était une fois dans l'Ouest ou Les larmes du tigre noir. Il y a  de quoi avoir envie de voyager...

Ajoutons que l'accès est gratuit dans la limite des places disponibles! Il n'y a donc aucune excuse pour manquer ce rendez-vous coloré et dépaysant.