Le nombre d’or : 70 000

Posté par vincy, le 15 mai 2009

Combien coûte une soirée à Cannes ? Antoine Dray, producteur des plages Majestic 62 et du Chacha, révèle dans Le Film Français que les soirées seront moins fastueuses cette année. On passe ainsi d'événements dimensionnés pour 1 000 invités à des événements prévus pour 400 à 600 invités. La guerre des cartons aura-t-elle lieu? En tout cas, pour 400 à 600 invités, il faut compter 70 000 euros !

Le nombre d’or de Cannes : 195 000 000

Posté par vincy, le 14 mai 2009

Cannes, petite ville de 70 000 habitants, donne 5,3 millions d'euros pour chaque édition du Festival du Film. Mais attention cela rapporte gros. De 160 à 230 millions d'euros selon les années. En 2008, les retombées économiques ont été évaluées à 195 millions d'euros. Soit 279 euros par habitants.

La Norvège croit en son cinéma

Posté par vincy, le 10 octobre 2008

nouvelledonne.jpgEcran Noir aime beaucoup le cinéma nordique : on l'a vu récemment avec des films islandais et norvégiens. Evidemment, comparé à nos bravos, leur B.O. en France n'ont pu que nous décevoir. Il est toujours amer pour des critiques de se sentir un peu seuls. A qui parler de la jubilation vécue en voyant Back Soon ou La nouvelle vie de Monsieur Horten ? A qui offrir le livre Jar City après avoir vu le film? Avec qui débattre de Nouvelle Donne ?  Et n'oublions pas Kaurismaki, Von Trier ou encore Anderson parmi les cinéastes venus de là-haut...

En tout cas, il faudra sans doute voir une résurgence du cinéma norvégien dans les prochaines années. Fort de ses succès dans les salles locales et dans les festivals internationaux, les films norvégiens n'ont jamais été aussi nombreux (21 longs métrages en 2006, un record. Les salles n'ont jamais été aussi pleines, approchant les 2 millions d'entrées pour les films nationaux, soit 2 fois plus qu'avant les années 2000. Certains films séduisaient de 200 000 à 300 000 norvégiens, quelque soit le genre ou la cible. Le budget des films avoisine 1,5 millions d'euros et la part de marché augmente (désormais elle atteint 16%).

La semaine dernière, le gouvernement norvègien a annoncé qu'il ajouterait 7 millions d'euros dans un budget totalisant 90 millions d'euros environ d'aides à l'industrie cinématographique. Dorénavant l'objectif est de produire 25 films par an et de vendre 3 millions de tickets, soit une part de marché de 25% pour les films locaux. Qui a parlé de crise?

Cinéma français : un second semestre à risques

Posté par vincy, le 10 juillet 2008

mesrine.jpgSi le premier semestre s’est avéré très positif en termes de fréquentation pour le cinéma français, c’est bien la seconde partie de l’année qui pourrait doucher les enthousiasmes. Rappelons-nous l’an derniers les fiascos de l’automne, au premier rang duquel le film de jean-Jacques Annaud.
Car sur les dix plus gros budgets sortant en 2008 – soit des films ayant coûté plus de 18 millions d’euros chacun – seulement quatre sont déjà passés par les salles, et sont les mons chers : Les femmes de l’ombre (21,7 millions d’euros, 836 000 entrées)), Taken (19,4 millions d’euros, 1,01 million d’entrées), Disco (18,7 millions d‘euros, 2,43 millions d’entrées) et Seuls Two (18,4 millions d’euros, 507 000 entrées pour sa première semaine).

Les huit autres productions, toutes plus chères, vont connaître leur sort dans les prochains mois. C’est d’ailleurs la production la plus dispendieuse puisque Babylon AD (50,8 millions d’euros) ouvrira le bal le 20 août. Mr. Nobody (33 millions d’euros) ne devrait pas être sur les écrans avant 2009. Il est notable que les deux films les plus chers soient aussi ceux tournés en anglais, avec des têtes d’affiches étrangères. Pour Faubourg 36 (28 millions d’euros) et Agathe Cléry (22,3 millions d’euros), le succès en salles n’est pas crucial. La télévision peut jouer les pompiers en cas de résultats décevants. En revanche, en cas de flop monumental, Barratier et Chatilliez devront sans doute apprendre la modestie financière pour leur film suivant.

Le plus gros risque reste cependant du côté de chez Pathé. Leader des distributeurs grâce à un premier semestre exceptionnel (Les ch’tis, Astérix 3, Into the wild, les César de la Graine et le Mulet), la société récemment déménagée rue Lammenais va devoir rentabiliser 45 millions d’euros répartis dans le diptyque autour de la vie de Mesrine. L'instinct de mort scellera le destin du projet. Lors du dernier Marché du Film à Cannes, le film s’est très bien prévendu, partout dans le monde. Mais l’on sait qu’un coup fatal du box office pour le premier épisode ne permettrait pas au second de s’en sortir complètement vivant.

Avec 150 millions d’euros concentrés sur cinq films, le second semestre est celui de tous les dangers. Sans doute le salut viendra-t-il des productions d’envergure moyenne sur lesquelles, hélas, on mise de moins en moins.