Locarno 2014: Giannini, Léaud et Polanski à l’honneur

Posté par vincy, le 30 juillet 2014

Comme chaque année, le Festival de Locarno s'offre une multitude de stars... mais pas forcément attachées à des films en sélection. La compétition pointue du Festival ne permet généralement pas un tapis rouge prestigieux. Pour y remédier, Locarno multiplie donc les hommages.

On savait déjà que Juliette Binoche (Excellence Award Moët & Chandon), Armin Mueller-Stahl (Lifetime Achievement Award - Parmigiani) et Mia Farrow (Leopard Club Award) allaient venir récupérer un trophée. Qu'Agnès Varda et Victor Erice (Léopard d'honneur), Nansun Shi (prix Raimondo Rezzonico) et le créateur de la Steadicam®, Garrett Brown (prix Vision) seraient honorés.

Le 67e Festival de Locarno (6-16 août) a décidé d'ajouter trois noms à sa liste.

L’acteur et réalisateur italien Giancarlo Giannini sera l’un des invités d’honneur de la rétrospective Titanus et recevra un Excellence Award Moët & Chandon. Après plusieurs succès au théâtre sous la direction de Zeffirelli et à la télévision, Giancarlo Giannini fait ses débuts au cinéma en 1965 avec I criminali della metropoli de Gino Mangini. Il a joué devant les caméras de Luchino Visconti, Mario Monicelli, Dino Risi, Alberto Lattuada, Rainer Werner Fassbinder et Martin Scorsese. Le public international l'a surtout croisé dans des films comme Les vendanges de feu, Hannibal et Casino Royale.

Autre acteur honoré, Jean-Pierre Léaud. Le "double" de François Truffaut recevra un prix pour l'ensemble de sa carrière, qui a traversé la nouvelle vague mais aussi le cinéma le plus en marge du cinéma français. Les Quatre Cents Coups, L'Amour en fuite (1979), Masculin féminin de Jean-Luc Godard qui lui valu un prix d'interprétation à Berlin, mais aussi les films de Philippe Garrel, Jean Eustache (La maman et la putain), Jerzy Skolimowski, Bernardo Bertolucci (Le dernier Tango à Paris), Pasolini, Jacques Rivette, Luc Moullet, Pupi Avati, Benoît Jacquot, Agnès Varda, Raoul Ruiz, Josiane Balasko, Bertrand Blier, Bertrand Bonello, Olivier Assayas, Tsai Ming-liang, Noémie Lvovsky et surtout Aki Kaurismäki (Le Havre, La vie de Bohême-.

Enfin, last but not least, Roman Polanski va se risque de nouveau en Suisse. Après sa mésaventure au Festival de Zurich (où il avait été contraint de ne pas bouger du territoire suite à uen réclamation judiciaire américaine), le cinéaste, qui prépare la mise en scène du Bal des Vampires au Théâtre Mogador et son film sur l'affaire Dreyfus, va venir faire une Leçon de cinéma le 15 août. Il recevra simultanément un prix spécial. Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival, est enthousiaste : “Je suis particulièrement fier que Polanski ait accepté de participer aux initiatives de formation du Festival. Car le cinéma est aussi une transmission de savoirs: aux grands maîtres nous ne demandons pas des leçons qui tombent du ciel, mais un partage d’expériences. Je suis certain que la rencontre avec un cinéaste qui refuse tout dogmatisme constituera l’un des moments les plus forts de ces dernières éditions.

Locarno 2014 : le cinéma français en vedette

Posté par vincy, le 16 juillet 2014

juliette binocheLe 67e Festival de Locarno (6-16 août) a révélé son programme ce matin. En plus des jurys, du film d'ouverture et de quelques prix hommage déjà annoncés, le menu du Festival révèle des choix très hétérogènes en matière de cinéma.

Des prix honorifiques seront ainsi remis à Juliette Binoche (Excellence Award Moët & Chandon), Armin Mueller-Stahl (Lifetime Achievement Award - Parmigiani) et Mia Farrow (Leopard Club Award).

Dario Argento, Olivier Assayas, Luc Besson, Suzanne Clément, Pedro Costa, Julie Depardieu, Víctor Erice, Melanie Griffith, HPG, Jonathan Price, Jason Schwartzmann, Aleksandr Sokurov, viendront sur les bords du lac suisse pour alimenter la gazette people.

Dans les trois sélections principales, 48 films seront projetés, en plus d'une rétrospective consacrée à Titanus, la maison de production italienne, et une sélection Open Doors dédiée au cinéma de l'Afrique subsaharienne anglophone et lusophone.

Sur la Piazza Grande, où 8000 personnes peuvent assister à une projection en plein air, on passera ainsi de Besson à Visconti, de Varda à Gatlif. Une Palme d'or anthologique, deux films récemment montrés en sélection officielle à Cannes, et plus généralement une grosse présence française et européenne.

Lucy de Luc Besson – France (Film d'ouverture)
Dancing Arabs de Eran Riklis – Israël
Love Island de Jasmila Žbani – Croatie/Allemagne/Suisse/Bosnie et Herzégovine
A hitman’s solitude before the shot de Florian Mischa Böder – Allemagne
Hin und weg de Christian Zübert – Allemagne
Le guépard de Luchino Visconti – Italie/France (dans le cadre de la rétrospective Titanus)
Marie Heurtin de Jean-Pierre Améris – France
Les plages d’Agnès de Agnès Varda – France (Léopard d’honneur)
À la vie de Jean-Jacques Zilbermann – France
The hundred-foot journey de Lasse Hallström – États-Unis
Schweiser helden de Peter Luisi – Suisse
Pause de Mathieu Urfer – Suisse
Sils Maria de Olivier Assayas – France/Allemagne/Suisse
Land Ho ! de Aaron Katz Martha Stephens – États-Unis/Islande
Geronimo de Tony Gatlif – France

Pour la compétition internationale, les choix sont plus cosmopolite avec notamment deux films argentins, deux sud-coréens, et la présence de cinématographies rares en compéttition de grands festivals comme les Philippines, le Portugal ou la Grèce. 3 films français sont quand même dans la course pour le Léopard d'or.

A blast de Syllas Tzoumerkas – Grèce/Allemagne/Pays-Bas
Alive de Park Jungbum – Corée du Sud
Cavalo Dinheiro de Pedro Costa – Portugal
Cure- The life of another de Andrea Štaka – Suisse/Croatie/Bosnie et Herzégovine
Dos disparos de Martín Rejtman – Argentine/Chili/Allemagne/Pays-Bas
Durak de Yury Bykov – Russie
Fidelio, L’Odyssée d’Alice de Lucie Borleteau – France
Gyeongju de Jamie Seo – Corée du Sud
La princesa de Francia de Matías Piñeiro – Argentine
La sapienza de Eugène Green – France/Italie
L’abri de Fernand Melgar – Suisse
Listen up Philip de Alex Ross Perry – États-Unis
Mula sa kung ano ang noon de Lav Diaz – Philippines
Nuits blanches pour la jetée de Paul Vecchiali – France
Perfidia de Bonifacio Angius – Italie
The Iron ministry de J.P. Sniadecki – Chine/États-Unis
Ventos de agosto de Gabriel Mascaro – Brésil

Enfin pour la sélection dédiée aux premiers et deuxièmes films, Cinéastes du présent, Locarno a misé sur les films long courriers. Même si, là encore, la présence française est notable avec trois films, l'Asie, notamment, une fois de plus, la Corée du sud, et les Amériques squattent l'essentiel du programme.

Buzzard de Joel Potrykus – États-Unis
Christmas, again de Charles Poekel – États-Unis
Exit de Chienn Hsiang – Taiwan/Hong Kong
Frère et sœur de Daniel Touati – France
Hold your breath like a lover de Kohei Igarashi – Japon
La créazione di significato de Simone Rapisarda Casanova – Canada/Italie
Lelaki harapan dunia de Liew Seng Tat – Malaisie/Pays-Bas/Allemagne/France
Los enemigos del dolor de Arauco Hernández – Uruguay/Brésil
Los hongos de Oscar Ruiz Navia – Colombie/France/Argentine/Allemagne
Navajazo de Ricardo Silva – Mexique
Sae-chul-bal de Jang Woojin – Corée du Sud
Songs from north de Soon-Mi Yoo – États-Unis/Corée du Sud/Portugal
Sud eau nord déplacer de Antoine Boutet – France
They chased me trough Arizona de Matthias Huser – Suisse/Pologne
Un jeune poète de Damien Manivel – France

Le 67e Festival de Locarno révèle ses jurys

Posté par vincy, le 14 juillet 2014

jury festival de locarno 2014

Deux jours avant la révélation de sa compétition, le 67e Festival de Locarno (6-16 août) a dévoilé ses jurys.

Lion d'or et Ours d'or dans le même jury

Le jury de la Compétition internationale sera présidé par le réalisateur italien Gianfranco Rosi, Lion d’or à Venise l’an dernier pour son documentaire Sacro GRA. Il sera entouré du réalisateur allemand Thomas Arslan (Gold, 2013), de l’actrice brésilienne Alice Braga (La Cité de Dieu de Fernando Meirelles, 2002 ; Elysium de Neill Blomkamp, 2013), de l’actrice danoise Connie Nielsen (Gladiator de Ridley Scott, 2000 ; Nymphomaniac de Lars Von Trier, 2013) et du réalisateur chinois Diao Yi’nan, Ours d’or au dernier festival de Berlin pour Black Coal.

La présidence de la Compétition Cinéastes du présent, consacré aux premiers et deuxièmes films, sera entre les mains du réalisateur syrien Ossama Mohammed, dont le film Eau argentée, Syrie autoportrait a été l’un des plus acclamés au dernier festival de Cannes. Il sera accompagné du suisse Thierry Jobin, Directeur artistique du festival de Fribourg, de l’écrivain, réalisateur et acteur canadien Don McKellar (eXistenZ de David Cronenberg, 1999 ; The Grand Seduction, 2013), de l’actrice française Clémence Poésy (Harry Potter ; Last Love de Sandra Nettelbeck, projeté en 2013 sur la Piazza Grande) et de la monteuse franco-hongkongaise Mary Stephen (Conte d’automne d’Éric Rohmer, 1998 ; Last Train Home de Lixin Fan, 2009).

Un réplicant futuriste pour le cinéaste de demain

Le jury des Léopards de demain, qui concerne les compétitions suisse et internationale de courts métrages, sera présidé par l’acteur hollandais Rutger Hauer, interprète de personnages inoubliables comme le réplicant Roy dans Blade Runner (Ridley Scott, 1982) et le clochard de La légende du saint buveur (Ermanno Olmi, 1988). Le jury sera composé du réalisateur et programmateur brésilien Helvécio Marins Jr. (Tourbillon, 2011), du réalisateur espagnol Lois Patiño (Prix du meilleur réalisateur émergent du Concorso Cineasti del presente en 2013 avec Costa da morte), du réalisateur ukrainien Myroslav Slaboshpytskiy (vainqueur de la dernière Semaine de la critique de Cannes avec The Tribe) et de la réalisatrice suisse Nicole Vögele (Nebel, 2014).

Enfin pour le prix du meilleur premier film parmi ceux présentés dans les sections Concorso internazionale, Concorso Cineasti del presente, Piazza Grande, Fuori concorso et Signs of Life sera décerné par les critiques et programmateurs Emmanuel Burdeau (France), Luciano Monteagudo (Argentine) et Andréa Picard (Canada).

Le programme des films des jurys et la sélection complète du 67° Festival del film Locarno seront dévoilés lors de la conférence de presse prévue le 16 juillet.

Lucy à Locarno, Birdman à Venise

Posté par vincy, le 10 juillet 2014

lucy

Les deux grands festivals européens de l'été ont annoncé simultanément leur film d'ouverture.

Lancement des festivités avec le Festival de Locarno le 6 août. C'est assez rare que le Festival suisse s'ouvre avec une production internationale anglo-saxonne. Ce sera le cas avec le nouveau film d'action de Luc Besson, Lucy, dont la star n'est autre que Scarlett Johansson. Le film sortira simultanément dans les salles françaises. Au générique, on retrouve également Morgan Freeman, Choi Min-Sik et Amr Waked.

Lucy est une jeune étudiante qui voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Besson viendra présenter en personne le film, qui sera projeté dans le cadre majestueux de la Piazza Grande, en plein air (8000 spectateurs).

Trois semaines plus tard, le 27 août, c'est la Mostra de Venise qui s'ouvrira, avec un film-événement, Birdman d'Alejandro Gonzalez Iñárritu. Cette comédie, avec Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton, Zach Galifianakis, Amy Ryan et Naomi Watts, est l'histoire d'un un has been connu pour avoir incarné un super-héros. Malgré cela, il a des difficultés à monter une pièce de théâtre à Broadway autour de son personnage. La résurrection n'est cependant pas très loin. Le film doit sortir aux Etats-Unis le 17 octobre et en France le 28 janvier 2015.

Locarno 2014 : Léopard d’honneur pour Agnès Varda

Posté par vincy, le 4 juillet 2014

agnès varda

Le 67e Festival du film de Locarno (6-16 août) rendra hommage à la réalisatrice française Agnès Varda. Elle recevra un Léopard d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le festival projettera Cléo de 5 à 7 (1962), Les Créatures (1966), Lions Love (…and Lies)(1969), Documenteur (1981), Sans toit ni loi (1985), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Les Plages d’Agnès (2008), le court métrage Oncle Yanco (1967), ainsi que les cinq épisodes de la série téléAgnès de ci de là Varda (2011).

Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival se dit “particulièrement heureux d’accueillir Agnès Varda à Locarno et de pouvoir ainsi reparcourir l’ensemble de sa carrière. Narratrice et témoin de son temps, elle a fait de la recherche linguistique et de la liberté formelle sa règle. (...), Agnès Varda nous rappelle que le cinéma est un acte de création qui implique pleinement, tant sur le plan émotionnel que sur le plan politique, celui ou celle qui tient la caméra ou la dirige. Pour un Festival qui veut être la maison du cinéma indépendant, le Pardo d’onore à Agnès Varda n’est pas seulement la juste reconnaissance attribuée à l’une des figures majeures du cinéma moderne, mais aussi un signal fort qui nous montre le chemin à emprunter.

L'an dernier ce prix avait été décerné à Werner Herzog. C'est la deuxième fois qu'une femme reçoit cette récompense, 20 ans après Kira Muratova.

Cette année, Locarno, va aussi décerner un Leopard d'honneur au cinéaste espagnol Victor Erice , un prix Raimondo Rezzonico au producteur hong kongais Nansun Shi et un prix Vision au créateur de la Steadicam®, Garrett Brown.

Le Festival organisera une rétrospective des films du studio italien Titanus, une carte blanche au cinéma brésilien et une mise en avant des films de l'Afrique sub-saharienne.

Gabriel Garcia Marquez, scénariste, cinéphile et critique de cinéma

Posté par vincy, le 18 avril 2014

gabriel garcia marquez

Gabriel Garcia Marquez est mort hier à Mexico, à l'âge de 87 ans. Deuil national en Colombie : il fallait bien cela pour cet immense conteur. Le prix Nobel de littérature colombien (en 1982) écrivait avec une style très visuel et un imaginaire très cinématographique. Aucune surprise de ce côté là pour l'auteur de Cent ans de solitude. Il expliquait que ses histoires, flamboyantes et mélancoliques, comme ces putes tristes qu'il affectionnait tant, étaient toujours inspirés par l'image.

"Gabo" était également journaliste et critique de cinéma (notamment pour le journal de Bogota, El Espectador). Il a fondé la prestigieuse École Internationale de Cinéma et de Télévision (EICTV) de Cuba, et il y animait de nombreux ateliers d'écriture. Dans ses nombreux articles de presse, il défendait la culture caribéenne. Il a aussi présidé la Fondation pour un nouveau cinéma latino-américain. Il fut même membre du jury du Festival de Cannes en 1982, cinq mois avant d'être nobélisé.

Et puis Gabriel Garcia Marquez a écrit quelques scénarios, originaux ou adaptés de ses propres ouvrages: El gallo de oro de Roberto Gavaldón (1964), Lola de mi vida de Miguel Barbachano-Ponce (1965), Tiempo de morir d'Arturo Ripstein (1966), meilleur film mexicain cette année-là, et son remake de Jorge Alí Triana (1986), 4 contra el crimen de Sergio Véjar (1968), Presagio de Luis Alcoriza (1975), primé à San Sebastian, María de mi corazón de Jaime Humberto Hermosillo (1979), El año de la peste de Felipe Cazals (1979), qui valu le prix du meilleur scénario à l'écrivain aux Césars mexicains, Eréndira de Ruy Guerra (1983), en compétition à Cannes, Un señor muy viejo con unas alas enormes de Fernando Birri (1988), en compétition à Venise, Fábula de la Bella Palomera de Ruy Guerra (1988), Milagro en Roma de Lisandro Duque Naranjo (1989), Cartas del Parque de Tomás Gutiérrez Alea (1989) et Los ninos invisibles de Lisandro Duque Naranjo (2001), primé à Montréal.

chronique d'une mort annoncée

Evidemment, son oeuvre a surtout inspiré de nombreux réalisateurs pour le petit comme pour le grand écran: En este pueblo no hay ladrones d'Alberto Isaac (1965) est primé à Locarno, La viuda de Montiel de Miguel Littin (1979), en compétition à Berlin, Adieu l'arche de Shûji Terayama (1984), d'après Cent ans de solitude, en compétition à Cannes, Chronique d'une mort annoncée de Francesco Rosi (1987), en compétition à Cannes, Oedipo alcalde de Jorge Alí Triana (1996), Pas de lettre pour le Colonel de Arturo Ripstein (1999), primé à Sundance et en compétition à Cannes, O Veneno da Madrugada de Ruy Guerra (2006), L'amour au temps du choléra de Mike Newell (2007), avec Javier Bardem, Del amor y otros demonios d'Hilda Gidalgo (2009) et Memoria de mis putas tristes de Henning Carlsen (2011), scénarisé par Jean-Claude Carrière, d'après son dernier roman "Mémoire de mes putains tristes" (paru en 2004).

Cannes : « Les nouveaux horizons du Cinéma » dans les salles de cinéma

Posté par MpM, le 3 avril 2014

Pour fêter sa 10e édition, l'Atelier de la Cinéfondation du festival de Cannes lance "Les nouveaux horizons du Cinéma", un cycle de projections qui se dérouleront dans une cinquantaine de salles en France entre le 18 et le 29 avril prochain. "Cette initiative, parrainée par la réalisatrice Claire Denis, a pour ambition de faire découvrir une nouvelle génération de cinéastes internationaux découverts et soutenus par la Résidence ou l’Atelier de la Cinéfondation" explique le communiqué. L'opération est amenée à se renouveler chaque année.

La sélection, entièrement composée de films tournés par des réalisateurs qui sont passés par la Résidence et l’Atelier de la Cinéfondation, se compose de neuf films dont Despues de Lucia de Michel Franco (Prix Un Certain Regard à Cannes en 2012), Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (sélectionné à Un Certain regard en 2012), Fifi hurle de joie de Mitra Farahani (sélectionné à Berlin en 2013), ou encore Rêves d'or de Diego Quemada-Díez (Prix d'interprétation à Un Certain Regard en 2013).

Trois inédits figurent également dans la programmation, dont The Weight of Elephants de Daniel Borgman, et Frontier Blues de Babak Jalali.

"L'enjeu réel, au-delà du cycle, est d'offrir une nouvelle visibilité à un cinéma naissant - plus que jamais sacrifié par le rythme des sorties - et, à quelques semaines du Festival de Cannes, de mettre en lumière le rôle de la Cinéfondation tout au long de l'année, focalisée sur l'accompagnement et le développement de premiers films", explique la Cinéfondation.

Les internautes ont la possibilité de réserver la séance de leur choix dans les salles participantes sur le site iLikeCinema.com.

- Rêves d’or de Diego Quemada Diez (Mexique) - Prix d’interprétation Un Certain Regard Cannes 2013
- Les chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (Maroc) - Un Certain Regard Cannes 2013
- Despues de Lucia de Michel Franco (Mexique) - Prix Un Certain Regard Cannes 2012
- Fifi hurle de joie de Mitra Farahan (Iran) - Panorama Berlinale 2013 - Cinéma du réel 2013
- Chroniques d’une cour de récré de Brahim Fritah (Maroc) - Cinémed 2013
- La sociedad del semaforo de Ruben Mendoza (Colombie) - Festival d’Amiens 2013
- Carne de Perro de Fernando Guzzoni (Chili) - Cinélatina Toulouse 2013, Festival de la Rochelle 2013
- The Weight of Elephants de Daniel Borgman (Nouvelle-Zélande) - Forum Génération Berlinale 2013
- Frontiers Blues de Babak Jalali (Iran) - Locarno 2009

Locarno 2013 : Casanova, le VIH, Mouton et Gabrielle au palmarès

Posté par vincy, le 18 août 2013

histoire de ma mort alberto serra locarno 2013

Le 66e Festival del film Locarno s’est achevé avec la traditionnelle remise des prix, samedi soir. Les premiers chiffres sont encourageants : fréquentation en légère hausse (162 919 spectateurs contre 161 690 l’an dernier), nombre d’accrédités en progression (4 114 contre 3 950 en 2012), mais aussi un peu plus de journalistes et de professionnels de l’industrie. Locarno fait cependant face à ses limites en matière d’extension : le nombre d’hôtels n’augmente pas, et la petite ville lacustre helvétique peine à pouvoir attirer plus de monde…

Le Président Marco Solari a clôturé officiellement la 66e édition : « au nom du conseil de direction, j'exprime toute ma reconnaissance aux nouveaux directeurs Carlo Chatrian et Mario Timbal qui ont réussi, grâce à leur travail et à l'effort de leurs équipes respectives, à renforcer, avec l'édition 2013, les atouts artistiques et l'organisation du Festival del film Locarno dans un contexte international actuellement difficile pour les festivals de cinéma ». Locarno prépare déjà sa 67e édition, qui se tiendra du 6 au 16 août 2014.

Du Léopard pour Casanova

Côté palmarès, c’est le film espagnol Histoire de ma mort (photo) qui a remporté le prestigieux Léopard d’or. Le film sortira dans les salles françaises le 23 octobre prochain. Il s’agit de l’histoire de Casanova et de son nouveau serviteur. Ce dernier sera le témoin des derniers moments de la vie du séducteur, dans les terres pauvres et sombres de l’Europe septentrionale. Là-bas, son monde de légèretés et de mondanités ainsi que sa pensée rationaliste s’effondre face à une force nouvelle, violente, ésotérique et romantique représentée par Dracula et son pouvoir éternel. Toujours d’Espagne, Lois Patiño a reçu le prix du Meilleur réalisateur émergent pour son film Costa da Morte.

La péninsule ibérique a été également récompensée par le prix spécial du jury, E Agora ? Lembra-me (Et maintenant ? Souviens-toi de moi), le très long film de Joaquim Pinto. Le cinéaste vit avec le VIH et l’hépatite C depuis près de vingt ans. Son film retrace une année d’études cliniques sous psychotiques et médicaments toxiques dont la commercialisation n’a pas encore été approuvée.

Dessine-moi un Mouton

Notons aussi que le cinéaste sud-coréen Hong Sang-soo, fidèle habitué des festivals européens, a été sacré par un prix du meilleur réalisateur. Des films comme Short Term 12 (USA), Manakamana (Népal/USA) et Mouton (France) sont repartis avec plusieurs récompenses. Manakamana a reçu ainsi le Léopard d’or dans la section Cinéastes du présent et la mention spéciale dans la catégorie Première œuvre ; Mouton a été, à l’inverse, choisi comme Meilleure première œuvre et a hérité d’un prix spécial dans la section Cinéastes du présent.

Mouton, film français à petit budget, de Gilles Deroo et Marianne Pistone, remarqués en 2008 avec le moyen-métrage Hiver (Les Grands Chats), suit Aurélien Bouvier, dit "Mouton", 17 ans. Durant 3 ans, il habitera une petite chambre à l’étage de La Crémaillère où il est embauché comme écailler poissonnier. Il y est logé, blanchi et nourri. Il est sérieux et respectueux du service et des autres… Il vit sa vie avec ses camarades, sans aucun incident notoire. Le soir du 22 juin, il se rend en compagnie de ses camarades à la fête Sainte Anne. A 3h30 du matin, Monsieur Delobel, 42 ans, lui tronçonne le bras. Il est transféré à l’hôpital. Il en sortira 2 semaines plus tard. Plus jamais on ne verra Mouton. On est avec ses potes… Courseulles sur mer, presque inchangée et pourtant il y a de plus en plus de chiens…Tout le monde a sans se le dire parfois quelque chose en leur cœur saignant…

Enfin, finissons avec le prix du public remis au film canadien Gabrielle, de Louise Archambault, qui sortira en France le 16 octobre.

LE PALMARÈS
Compétition internationale

Léopard d’or
HISTORIA DE LA MEVA MORT (HISTOIRE DE MA MORT) d’Albert Serra, Espagne/France

Prix spécial du jury
E AGORA? LEMBRA-ME de Joaquim Pinto, Portugal

Meilleur réalisateur
HONG SANG-SOO pour U RI SUNHI (Our Sunhi), Corée du Sud

Meilleure actrice
BRIE LARSON pour SHORT TERM 12 de Destin Cretton, États-Unis

Meilleur acteur
FERNANDO BACILIO pour EL MUDO de Daniel Vega et Diego Vega, Pérou/France/Mexique

Mentions spéciales
SHORT TERM 12 de Destin Cretton, États-Unis
TABLEAU NOIR de Yves Yersin, Suisse

Cinéastes du présent

Léopard d’or Cinéastes du présent - Prix George Foundation
MANAKAMANA de Stephanie Spray et Pacho Velez, Népal/États-Unis

Meilleur réalisateur émergent
COSTA DA MORTE de Lois Patiño, Espagne

Prix spécial du jury Ciné+ Cinéastes du présent
MOUTON de Gilles Deroo et Marianne Pistone, France

Mention spéciale
SAI NAM TID SHOER (By the River) de Nontawat Numbenchapol, Thaïlande

Première œuvre

Lépoart de la meilleure première oeuvre
MOUTON de Gilles Deroo et Marianne Pistone, France

Mention spéciale
MANAKAMANA de Stephanie Spray et Pacho Velez, Népal/États-Unis

Léopards de demain

Compétition internationale
Meilleur court métrage international
LA STRADA DI RAFFAEL d’Alessandro Falco, Italie/Espagne

Léopard d’argent Swiss Life
ZIMA de Cristina Picchi, Russie

Nomination de Locarno pour les European Film Awards - Prix Pianifica
ZIMA de Cristina Picchi, Russie

Prix Film und Video Untertitelung
TADPOLES d’Ivan Tan, Singapour

Mention spéciale
ENDORPHIN de Reza Gamini, Iran

Compétition nationale
Meilleur court métrage suisse
'A IUCATA de Michele Pennetta, Suisse

Léopard d’argent Swiss Life
VIGIA de Marcel Barelli, Suisse/France

Prix Action Light pour le meilleur espoir suisse
LA FILLE AUX FEUILLES de Marina Rosset, Suisse

Piazza Grande

Prix du Public UBS
GABRIELLE de Louise Archambault, Canada

Variety Piazza Grande Award
2 GUNS de Baltasar Kormákur, États-Unis

Locarno 2013 : un prix d’excellence pour la « caliente » Victoria Abril

Posté par vincy, le 29 juillet 2013

victoria abrilPour sa 66e édition, le Festival de Locarno ne lésine pas sur les prix honorifiques : Werner Herzog, Otar Iosseliani, Sergio Castellito, Jacqueline Bisset, Christopher Lee, Margaret Ménégoz, Faye Dunaway, Douglas Trumbell recevront chacun une récompense. S'ajoute en bonus l'actrice espagnole Victoria Abril.

Comme Christopher Lee, la muse de Vincente Aranda et de Pedro Almodóvar recevra l’Excellence Award Moët & Chandon. La cérémonie aura lieu le samedi 10 août. Dans un premier temps, le public du Festival pourra assister à une conversation avec l’actrice au Spazio Cinema (Forum) ; puis le soir, sur la Piazza Grande, son prix lui sera décerné sur scène, avant la projection de deux films: Attache-moi ! de Pedro Almodóvar (1990) et 101 Reykjavik, de Baltasar Kormákur, qui fut présenté en compétition à Locarno en 2000. Le cinéaste islandais fait cette année l'ouverture du Festival avec 2 Guns.

Le Directeur artistique Carlo Chatrian déclare qu'« avec le caractère solaire et l’exubérance qui la caractérise, Victoria Abril a rendu célèbre nombre des personnages qu’elle a incarnés et qui font désormais partie de la mémoire collective ; elle vient aujourd’hui apporter sa touche à Locarno, un festival qui se targue d’être une maison du cinéma pour tous. Sous toutes les latitudes, de la froideur du nord islandais à la chaleur de l’Espagne, où elle est née et a fait ses débuts, Victoria Abril a imprimé sa marque incomparable, déclinant une idée de féminité que l’on retrouve dans tout le programme 2013. »

Victoria Abril, qui vient d'avoir 54 ans, a joué dans près de 80 films en pas loin de 40ans de carrière franco-espagnole. Avec Almodovar, elle a connu ses plus grands succès avec certains de ses meilleurs films (La loi du désir, Attache-moi!, Talons aiguilles, Kika). Au box office français ou espagnol, elle est devenu populaire avec des films comme Une époque formidable, Entre les jambes, Sans nouvelles de Dieu, Mince alors! et surtout Gazon maudit. Mais Abril a aussi joué chez Jean-Jacques Beineix (La lune dans le caniveau), Nagisa Ohsima (Max mon amour), Barry Levinson (Jimmy Hollywood), Richard Lester (La rose et la flèche), Vicente Aranda (Amants qui lui valu le prix d'interprétation à Berlin), Denis Amar (L'addition), Carlos Saura (Le 7ème jour), Agustin Diaz Yanes (Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes, prix Goya de la meilleure actrice)...

Locarno 2013, entre les géants d’hier et les talents de demain

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

locarno 2013La 66e édition du Festival de Locarno, la première du directeur artistique Carlo Chatrian, n'a plus de secret. Ou presque : il reste à découvrir les films sélectionnés. Côté cinéma français, trois films sont en compétition (Tonnerre de Guillaume Brac, Gare du Nord de Claire Simon, Une autre vie d’Emmanuel Mouret), trois autres concourent dans la sélection Cinéastes du présent (Le sens de l’humour de la comédienne Maryline Canto, Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone, The Ugly One d’Eric Baudelaire), et le dernier Donzelli sera présenté hors compétition.

De Cukor à Herzog, de la divine Bisset au légendaire Lee, les hommages donneront une tonalité atemporelle et multi-genres à une sélection exigeante, composée de peu de grands noms (on note quand même Kurosawa, Delbono, Hong Sang-soo...).

Chatrian explique sa démarche ainsi : "Locarno est, pour moi, un festival de frontière. Un festival qui essaie de réfléchir à ce qui existe aux confins du spectre du cinéma, aux extrémités du plan pour saisir cette part de hors-champ qui polarise la scène. Aujourd’hui, le sens de cette idée d’avant-garde est légèrement dévoyé : il ne s’agit plus d’être présent avant les autres, mais plutôt d’avoir la volonté et la possibilité de donner de l’espace et du relief à des films, des réalisateurs, des productions que l’on néglige ou que l’on ne prend pas suffisamment en compte."

Festival en recherche, avec des films qui démangent, refus du pur spectacle, ... il assume : "Fidèles à la tradition du Festival et à notre désir de franchir les barrières, nous avons cherché à faire dialoguer le cinéma du passé et celui du présent, le cinéma indépendant et les productions mainstream, le documentaire et la fiction, l’essai et le fi lm expérimental. L’unique impératif que nous nous sommes fixés a été de travailler dans la diversité, de la pousser à l’extrême jusqu’à faire émerger un discours contradictoire."

LES JURYS

Le Jury du Concorso internazionale
Président : Lav Diaz, réalisateur (Philippines) ; Matthias Brunner, expert de cinéma (Suisse) ; Juan de Dios Larraín, producteur (Chili) ; Valérie Donzelli, réalisatrice, actrice (France) ; Yorgos Lanthimos, réalisateur, producteur (Grèce)

Le Jury du Concorso Cineasti del presente
Président : Hartmut Bitomsky, réalisateur, producteur (Allemagne) ; Tine Fischer, directrice de festival (Danemark) ;
Daniele Gaglianone, réalisateur (Italie) ; Peaches, musicienne, réalisatrice (Canada) ; Nicolás Pereda, réalisateur (Mexique)

Le Jury des Pardi di domani
Président : Adriano Aprà, réalisateur, critique de cinéma (Italie) ; Marta Andreu, productrice (Espagne) ; Emir Baigazin, réalisateur (Kazakhstan) ; Grégoire Colin, acteur, réalisateur (France) ; Basil Da Cunha, réalisateur (Suisse)

Le Jury de l’Opera prima - Première oeuvre
Luciano Barisone, critique de cinéma, directeur de festival (Italie/Suisse) ; Scott Foundas, critique de cinéma (États-Unis) ; Shelly Kraicer, critique de cinéma (Canada)

Honneurs et Hommages
- Werner Herzog : Pardo d’onore Swisscom, accompagné d'une conversation publique et d'une rétrospective de 15 films
- Otar Iosseliani : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 6 films
- Sergio Castellito : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 5 films
- Jacqueline Bisset : Lifetime Achievement Award - Parmigiani, accompagné d'une discussion publique
- Christopher Lee : Excellence Award Moët & Chandon ; il succède à Oleg Menchikov, Susan Sarandon, John Malkovich, Willem Dafoe, Michel Piccoli, Carmen Maura, Toni Servillo, Chiara Mastroianni, Isabelle Huppert et, en 2012, Charlotte Rampling et Gael García Bernal
- Margaret Ménégoz : Premio Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant
- Faye Dunaway : Leopard Club Award
- Douglas Trumbull : Vision Award - Electronic Studio
- Hommages à Anna Karina et Paulo Rocha
- Rétrospective annuelle : George Cukor

LES FILMS

Piazza Grande

2 Guns de Baltasar Kormákur (Etats-Unis)
About Times de Richard Curtis (Royaume-Uni)
Blue Ruin de Jeremy Saulnier (Etats-Unis)
Fitzcarraldo de Werner Herzog (Allemagne)
Gabrielle de Louise Archambault (Canada)
Gloria de Sebastián Lelio (Chili)
The Keeper of Lost Causes de Mikkel Nørgaard (Allemagne/Danemark/Suède)
The Human Factor de Bruno Oliviero (Italie)
L’expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron (Suisse/France)
Les grandes ondes (à l’ouest) de Lionel Baier (Suisse)
Mr. Morgan’s Last Love de Sandra Nettelbeck (Allemagne/Belgique)
Riche et célèbre de George Cukor (Etats-Unis)
Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson (France)
Vijay and I de Sam Garbarski (Belgique)
Les Miller, une famille en herbe de Rawson Marshall Thurber (Etats-Unis)
Wrong Cops de Quentin Dupieux (Etats-Unis)

Compétition internationale

What Now? Remind Me de Joaquim Pint (Portugal)
Sentimental Education de Júlio Bressane (Brésil)
El mudo de Daniel and Diego Vega (Pérou)
Exhibition de Joanna Hogg (Royaume-Uni)
Feuchtgebiete de David Wnendt (Allemagne)
Gare du Nord de Claire Simon (France/Canada)
Historia de la meva mort d’Albert Serra (Espagne/France)
L’étrange couleur des larmes de ton corps de Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique)
Mary, Queen of Scots de Thomas Imbach (Suisse/France)
Pays barbare d’Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi (France)
Real de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Sangue de Pippo Delbono (Italie)
Short Term 12 de Destin Cretton (Etats-Unis)
A Time in Quchi de Tso chi Chang (Taiwan)
Tableau noir d’Yves Yersin (Suisse)
Backwater de Shinji Aoyama (Japon)
Tonnerre de Guillaume Brac (France)
Our Sunhi de Hong Sang-soo
Une autre vie d’Emmanuel Mouret (France)
When Evening Falls on Bucharest or Metabolism de Corneliu Porumboiu (Roumanie)

Cinéastes du présent

Chameleon d’Elvin Adigozel et Ru Hasanov (Azerbaïjan/France/Russie)
Costa da amore de Lois Patiño (Espagne)
Forty Years From Yesterday de Robert Machoian et Rodrigo Ojeda-Beck (Etats-Unis)
L’harmonie de Blaise Harrison (France/Suisse)
Le sens de l’humour de Marilyne Canto (France)
The Amazing Cat Fish de Claudia Sainte-Luce (Mexique)
Manakamana de Stephanie Spray et Pacho Velez (Népal)
Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone (France)
Roxanne de Valentin Hotea (Roumanie/Hongrie)
By the River de Nontawat Numbenchapol (Thaïlande)
The Dirties de Matt Johnson (Canada/Etats-Unis)
The Special Need de Carlo Zoratti (Allemagne/Italie)
The Stone de Cho Se-rae (Corée du sud)
The Ugly One d’Eric Baudelaire (France/Liban/Japon)
The Unity of All Things d’Alex Carver et Daniel Schmidt (Etats-Unis)
Distant de Zhengfan Yang (Chine)

Hors compétition (longs métrages)

Géographie humaine de Claire Simon (France)
Héritage de David Induni (Suisse)
The Passion of Erto de Penelope Bortoluzzi (France/Italie)
Que d’amour de Valérie Donzelli ?(France)
If I Were a Thief… I’d Steal de Paulo Rocha (Portugal)

Hors compétition : Focus Syrie

Blackstone de Nidal Al-Dibs
True Stories of Love, Life, Death and Sometimes Revolution de Nidal Hassan
Light Horizon de Randa Maddah
Untold Stories de Hisham al-Zouki
Ecume de Reem Ali

Jeonju Digital Project

Over There de Zhang Lu (Corée du Sud)
Someone’s Wife in the Boat of Someone’s Husband d’Edwin (Corée du Sud/Indonésie)
Strangers When We Meet de Masahiro Kobayashi (Corée du Sud)