L’un des plus vieux cinémas du monde bientôt transformé en école maternelle?

Posté par vincy, le 22 janvier 2017

La ville de Puteaux vient d'acheter le Casino, un bâtiment vieux de 122 ans, ancienne salle des fêtes transformée en salle de cinéma au début du XXe siècle. La première séance au Casino daterait de 1905, selon l’association d’histoire locale « Racines en Seine ». Situé près du pont de Puteaux, cet ancien cinéma va être reconverti en école afin d'agrandir l'établissement scolaire voisin, une maternelle, qui passerait de 200 à 350 enfants. L'extension est prévue pour la rentrée 2019.

La mairie rappelle qu'il n'est pas classé aux monuments historiques (donc il était possible de le démolir tout simplement si la vente avait été faite à une société privée). En le rachetant, la municipalité s'engage à conserver la façade et les éléments historiques. Le bâtiment est est inscrit au patrimoine culturel du département des Hauts-de-Seine.

L’opposant historique de la mairie, l'une des plus citées par Le Canard Enchaîné pour des abus de biens sociaux et des affaires de népotisme, Christophe Grébert (MoDem), a décidé de sauver le lieu, arguant qu'on peut le restaurer et lui redonner sa dimension artistique (Puteaux dispose déjà d'une salle de cinéma, Le central, et d'un multiplexe, l'UGC Ciné Cité La Défense). Il lance un compte Facebook et un compte Twitter dédiés à la défense de ce bâtiment, l'illustrant avec de vieilles photos.

Cela fait près de 60 ans que le Casino ne projette plus aucun film. Mais c'est aussi l'un des plus vieux cinémas du monde encore debout. Christophe Grébert a donc lancé une opération "Sauvons le vieux cinéma de Puteaux", demandant "à la municipalité d'engager les démarches pour obtenir le classement de notre vieux cinéma aux Monuments Historiques" et en redonnant "une nouvelle vie à ce lieu, qui fait partie de l'histoire de notre commune et du patrimoine de la cinématographie française." "Cette salle de quartier pourrait être à nouveau dédiée à la fête, aux rencontres entre habitants et à la culture populaire, comme il y a 122 ans" explique-t-il.

Quant à l'agrandissement de l'école maternelle Parmentier, il rappelle que "la municipalité possède et possédait d'autres terrains et immeubles à proximité immédiate de l'école, où sont extension peut être tout autant envisagée. Par exemple, la ville était propriétaire encore récemment d'une vaste maison au 5 rue Gerhard. Mais celle-ci a été revendue à une connaissance du maire." De plus, selon lui, "la ville possède aussi un immeuble au 3 rue Gerhard, ainsi qu'un terrain libre entre le 3 et le 5, où l'extension de l'école pourrait se faire. La justification de la municipalité tombe donc à l'eau."

UGC monopolise les écrans de cinéma de Versailles

Posté par vincy, le 18 décembre 2016

Bouleversement en région parisienne. Tandis que Gaumont Pathé met les bouchées double (en reprenant les cinémas d'Europacorp), que MK2 consolide son réseau parisien (notamment à Bastille), UGC s'associe avec C2L pour reprendre trois cinémas à Versailles et Meaux. Initialement c'est le réseau CGR qui devait mettre la main sur les deux cinémas versaillais (lire notre actualité du 13 mars 2015).

Ensemble, ils ont racheté les trois établissements franciliens de la famille Edeline: le Cyrano (1562 fauteuils) et le Roxane (767 fauteuils) à Versailles et le Majestic (1304 fauteuils) à Meaux, soit un total de 19 écrans et 800000 spectateurs. C'est à peu près la fréquentation d'un UGC Ciné Cité à Villeneuve d'Ascq, à Créteil ou à Lyon. Est-ce un changement de stratégie pour le réseau UGC jusque là concentrée sur des multiplexes d'une certaine taille dans les métropoles et les zones commerciales denses?

UGC assurera la programmation sans changer l'ADN des salles (le Roxane est classé art et essai) tandis que Marie-Laure Couderc (C2L), nièce de l'ancien propriétaire Jean-François Edeline, gérera le réseau. Les salles seront estampillées UGC et profiteront de tout le savoir-faire marketing et de la politique commerciale du réseau.

Dans tous les cas, les trois cinémas auront besoin d'être rénovés.

UGC confirme ainsi sa main mise dans cette zone francilienne, avec sa présence à Velizy et Saint-Quentin-en Yvelines et son futur multiplexe à Parly 2. Un quasi monopole pourrait-on dire qui est renforcé par le futur cinéma Cine Movida à Maurepas qui sera géré par ... Marie-Laure Couderc, qui exploite aussi un cinéma à Rambouillet (lire notre actualité sur la guerre des multiplexes dans les Yvelines). C2L est aussi présent dans le nord des Yvelines (Poissy, Saint-Germain en Laye) et à Provins (comme Meaux, en Seine-et-Marne), en plus de quelques salles dans le nord de la France et en Ile-de-France (Gif, Vaucresson, Sartrouville).

Les cinémas d’Utopolis et d’EuropaCorp changent de propriétaires

Posté par vincy, le 5 octobre 2016

Kinepolis a finalement pu reprendre neuf cinémas du groupe Utopolis en cédant quatre multiplexes belges à UGC (Aarschot, Lommel, Malines et Turnhout ) pour satisfaire l'autorité de la concurrence. Kinepolis a ainsi racheté cinq multiplexes aux Pays-Bas (Almere, Den Helder, Oss, Zoetermeer, Emmen), trois au Luxembourg (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) et un en France, à Longwy. Kinepolis se renforce ainsi dans le Benelux et dans une moindre mesure dans l'Est de la France. Avec ce rachat, le groupe possède 47 complexes, dont 14 aux Pays-Bas, 12 en Belgique et 10 en France. L'acquisition d'Utopolis lui permet d'ajouter une cinquantaine de salles à son réseau. Pour UGC c'est aussi une bonne opération. Avec trois cinémas dans le pays (deux à Bruxelles, un à Anvers), le réseau était un peu sous dimensionné face à ... Kinepolis. UGC dispose donc désormais 7 multiplexes en Belgique.

Autre bouleversement dans l'exploitation, celui des cinémas d'EuropaCorp, la société de Luc Besson, qui va céder au réseau Gaumont-Pathé son multiplexe d'Aéroville près de l'aéroport Charles-de-Gaulles en région parisienne ainsi que son projet à La Joliette à Marseille. Ouvert en 2013, le complexe d'Aéroville se voulait novateur dans un centre commercial ambitieux (et le 3e en france par sa superficie). EuropaCorp souhaite depuis quelques temps se concentrer sur ses métiers de base (production, distribution). Avec 2500 places dans 12 salles (dont deux salles lounge avec bar privatif, deux avec son immersif, etc..), le complexe avait séduit un large public. La fréquentation est en hausse avec 700000 entrées en 2015 contre 500000 en 2014.

Pour les cinémas Gaumont-Pathé ce sera le premier complexe dans le nord de Paris (et le premier dans le département du Val d'Oise). Sa seule vraie concurrence est l'UGC Cine Cite O'Parinor dans le centre-commercial d'Aulnay-sous-bois. Le projet de Marseille, dans la zone Euroméditerranée, pas loin du Mucem, complètera l'offre du groupe déjà situé à Plan de Campagne, sur la route d'Aix-en-Provence, et dans le 4e arrondissement de la ville.

Kinepolis s’étend en région parisienne et près de Toulouse

Posté par vincy, le 26 juin 2016

Kinépolis continue de s'étendre en France. Jusque là, la chaîne de multiplexes était surtout présente au Nord et à l'Est avec des cinémas parmi les plus importants du pays à Mulhouse, Nancy, Thionville, Julien-lès-Metz, Lomme, et Longwy (après l'acquisition de l'Utopolis en 2015). Progressivement, la conquête s'est élargie à l'Ouest (Rouen, où Kinépolis a repris l'exploitation du cinéma Saint-Sever en janvier) et au Sud (Bourgoin-Jallieu et Nîmes).

Le groupe va ajouter deux multiplexes dans deux zones géographiques nouvelles: celui de Brétigny-sur-Orge dans le sud de l'Ile-de-France (10 salles, 1530 fauteuils), dans une zone où il y a surtout des salles indépendantes, hormis le Mega CGR d'Evry et le future multiplexe de Massy. La construction de ce pôle loisirs et commerce vient de commencer et l'établissement vise 500000 spectateurs. L'ouverture est prévue dans un an.

Le 21 juin, Kinepolis a annoncé qu'elle allait s'installer dans nord de l'agglomération de Toulouse, à Fenouillet, dans une immense zone commerciale. Les 10 salles (1100 sièges) espèrent accueillir 400000 personnes. L'ouverture du cinéma est prévue fin 2016. "Ce nouveau multiplexe répond à une demande forte, vu qu'il y avait un manque de multiplexes et d'une offre culturelle variée dans la région. En plus, l'agglomération du Nord de Toulouse connaît un essor démographique important" explique Eddy Duquenne, Pdg de Kinepolis Group. Pourtant Toulouse ne manque pas de cinémas ni de multiplexes (Gaumont, UGC, Mega CGR, Utopia, etc...). Le Mega CGR de Blagnac, d'ailleurs, se trouve à moins dix kilomètres.

Cela faisait onze ans que Kinepolis n'avait construit de nouveaux cinémas en France.

Plongez dans l’univers de Batman v Superman à Aéroville, La Defense et aux Halles

Posté par cynthia, le 25 février 2016

À l’occasion de la sortie mondiale du film Batman v Superman - L’Aube de la Justice, les centres commerciaux franciliens d'Aéroville, des 4 Temps et du Forum des Halles plongeront leurs visiteurs dans l’univers de ces super-héros de DC Comics.

Nommée Unexpected Heroes, cette animation sera mise en scène dans un tunnel avec des éléments issus des décors des films, plaçant ainsi les protagonistes dans l'univers de Batman et de Superman! Au milieu des costumes originaux et des photos de coulisse, Loïs Lane et Alfred (le célèbre majordome de Bruce Wayne aka Batman) accueilleront les plus courageux afin de les mettre à l'épreuve au cours d'un test de connaissances.  Une fois cette étape franchie, les gagnants pourront se mettre dans la peau d'un super-héros...

Équipés des accessoires de super-héros ou arrivés déguisés, les visiteurs pourront alors incarner leur justicier préféré en réalisant leur propre selfie vidéo à 360°: simulations de combat, poses héroïques ou sauts, les visiteurs auront carte blanche pour réaliser le rôle de leur (vie?) choix sous l’œil des 64 caméras avant de recevoir la vidéo souvenir par mail.

On ne sait pas pour vous mais en tout cas ça donne envie! Une excellente idée pour impressionner vos petiots ou vos amis geeks...

Unexpected Heroes: Aeroville du 25 au 28 février (30 Rue des Buissons 95700 Roissy-en-France), 4 Temps du 2 au 6 mars (15 Parvis de la Défense 92092 Paris La Défense) et Forum des Halles du 7 au 10 avril (101 Rue Berger 75001 Paris).

La guerre des multiplexes dans les Yvelines

Posté par vincy, le 20 janvier 2016

A l'Ouest, il y a du nouveau. Il y a même un risque de saturation dans les Yvelines côté multiplexes. Jusque là, les habitants de Trappes, Maurepas, Elancourt et Coignères, soit environ 80000 habitants, devaient se rendre à Versailles, dans le vieux Cyrano (qui va être complètement relifté) ou, plus proche, à Saint-Quentin en Yvelines, dans l'immense UGC Ciné Cité SQY Ouest, 7e cinéma de France par sa fréquentation avec 1 225 000 spectateurs en 2015.

Ils auront bientôt le choix entre deux nouveaux multiplexes. Le groupe C2L a été autorisé à créer un multiplexe à Coignières, avec 10 salles et 1230 fauteuils. Le cinéma se situera dans un nouveau quartier commercial et vise 350000 entrées annuelles à partir de 2017, date prévue de son ouverture. Le second est un multiplexe de 8 salles (mais 1700 fauteuils) géré par le réseau Ciné-Movida et serait implanté à Maurepas, à quelques kilomètres de distance. Le cinéma sera situé dans la zone "Village des Loisirs", au sein d'une immense zone commerciale et espère ouvrir d'ici la fin de l'année.

Le groupe C2L, dirigé par Marie-Laure Couderc, dispose de 60 écrans en France avec des cinémas dans des villes moyennes comme Roubaix, Tourcoing, Saint-Germain-en-Laye, Provins, Armentières, Poissy, Cambrai, Sartrouville et Mulhouse. Récemment, le réseau a acquis ceux de Conflans-Saint-Honorine, Vaucresson, Gif-sur-Yvette et Rambouillet (le Vox, situé à 15 kilomètres de Coignières).

Ciné-Movida possède 7 cinémas - L'épée de bois à Paris et sinon à Saint-Lô, Cholet, Frontignan, Sète et deux à Perpignan. Le groupe vient de fermer le Star à Cannes mais sera l'exploitant du futur complexe art-et-essai des Batignolles à Paris.

Une fois ces deux multiplexes ouverts, la région sera très bien équipée. Trop? Avec le Cyrano qui deviendra un CGR de 1400 fauteuils dans le centre de Versailles, un nouvel UGC à Versailles nord-Parly 2 (1700 fauteuils), le nouveau mastodonte UGC Ciné-Cité de Vélizy 2 fin 2017 (18 salles, 3800 fauteuils), qui remplacera l'actuel complexe un peu désuet du centre commercial, le sud des Yvelines risque la saturation. En tout cas, le cinéma qui l'aura mauvaise est bien celui d'Elancourt, à équidistance des futurs complexes de Maurepas et Coignières à l'ouest et de Saint-Quentin-en-Yvelines à l'est. Avec ses 3 salles en centre-ville, le Ciné 7, qui accueille environ 100 000 spectateurs par an, risque de ne pas résister à cette concurrence.

Les attentats du 13 novembre 2015 : cinémas et festivals impactés

Posté par vincy, le 14 novembre 2015

[Mise à jour 20h00] Paris et Saint-Denis ont été frappés par six attaques simultanées dans la soirée du vendredi 13 novembre. Au moins 127 personnes sont mortes et 200 sont blessées dont 80 au pronostic vital engagé. Un carnage inédit depuis 1945 qui entraîne trois jours de deuil national, mais a contraint également à décréter l'état d'urgence national.

Les cinémas commencent à fermer les uns après les autres. le réseau Gaumont Pathé a ainsi indiqué peu avant 13h: "En raison des événements tragiques, les cinémas Gaumont Pathé de Paris seront exceptionnellement fermés aujourd'hui. Merci de votre compréhension." Idem pour UGC, peu après 13h: "Les cinémas UGC de Paris intra-muros seront fermés aujourd'hui." L'avant-première du film de Steven Spielberg, Le pont des espions prévue dimanche à l'UGC Normandie a été annulée, indique le distributeur la 20th Century Fox. MK2 a suivi: après avoir ouvert ses cinémas samedi matin à Paris, le groupe a indiqué à l'AFP qu'elle allait les fermer "suite à la recommandation de la préfecture".

Le Grand Rex est fermé pour le week-end, alors que le Pixar des fêtes (Le Voyage d'Arlo) et sa traditionnelle féérie des eaux devaient être lancés aujourd'hui.

A Paris, le Forum des Images et le Louxor, suite à la décision de la préfecture de fermer pour la journée tous ses établissements publics de la ville de Paris, et le Cinéma des cinéastes avaient déjà pris la décision de ne pas ouvrir.

L'avant-première de Joe Hill de Bo Widerberg programmée demain au Méliès de Montreuil a été annulée également. Idem pour le Cinéma du Panthéon a communiqué sur sa page Facebook pour annoncer l'annulation de l'avant-première prévue aujourd'hui de Mia Madre de Nanni Moretti. D'autres ont suivi le mouvement: le réseau Ecrans de Paris (l'Arlequin, où se tient la Semaine du cinéma russe, l'Escurial, le Reflet Medicis, le Majestic Passy et le Majestic Bastille), Le Nouvel Odéon, Le Lincoln et Les Parnassiens.

En Île de France, le Cinéma Le Trianon de Noisy-le-Sec a décidé de fermer pour tout le week-end, suspendant ainsi le Festival du film franco arabe.

Cinessonne, Festival du cinéma européen en Essonne a décidé d'annuler les journées des Jurys et indique, pour le reste de la programmation, que la plupart des salles concernées par la manifestation garderont le rideau baisser. D'autres villes de banlieue, comme Créteil ou Anthony, ont fermé leurs salles municipales.

Le Festival international du film d’histoire de Pessac (Bordeaux) devait être lancé lundi 16 novembre avait pour thème… “Un si Proche-Orient”. La 26e édition n'aura pas lieu dans l'immédiat: "Les multiples attaques terroristes de la nuit dernière à Paris et en région parisienne ont frappé les Français et la France en plein coeur. Suite à cette tragédie humaine et au regard de la mise en état d’urgence de notre pays, Franck Raynal, Maire de Pessac, et Alain Rousset, Président de l’association du Festival international du film d’histoire, ont pris la décision, après concertation avec le Préfet d’Aquitaine, de reporter la 26e édition qui devait débuter le lundi 16 novembre."

A l'inverse le Festival du film d'Arras a décidé de continuer, malgré l'ambiance lourde qui y règne. Sur Facebook, le festival explique: "Après consultation des autorités compétentes, le Arras Film Festival continue. Solidaire des événements, l’équipe unanimement a décidé de laisser les portes ouvertes aux films, aux artistes, aux spectateurs, aux débats. Il est important que dans les salles obscures, la lumière reste allumée."

Enfin Pretty Pictures a annoncé le report de la sortie de Made in France, le film de Nicolas Boukhrief, prévu mercredi prochain dans les salles. Le film est le récit de l'infiltration d'une cellule terroriste française par un journaliste.

Michel Ocelot prépare son prochain film d’animation

Posté par vincy, le 7 novembre 2015

Absent des grands écrans depuis le troisième Kirikou, Kirikou et les Hommes et les Femmes, sorti en 2012, Michel Ocelot lance son septième long métrage d'animation, Dilili à Paris. ARTE France Cinéma, déjà coproducteur d'Avril et le monde truqué actuellement en salles, a officialisé son soutien au film mercredi. Dilili à Paris est coproduit par Nord-Ouest films et Studio O, et bénéficie également d'une aide de la région Ile-de-France (à hauteur de 488 000 €)

Le film ne devrait pas sortir avant 2017/2018. Mais le réalisateur a dévoilé le sujet: "Dilili est une petite métis venue de Nouvelle-Calédonie, découvrant le Paris de la Belle Epoque. Les Parisiens l’ont observée pendant des mois dans un village kanak reconstitué, elle décide d’observer à son tour les Parisiens… Il y a surtout un mystère à résoudre : l’enlèvement de petites filles... Un jeune livreur en triporteur, connaissant Paris comme sa poche, accompagne la jeune Dilili parmi des hommes et des femmes fascinants, qui donnent informations, indices et idées aux jeunes héros. Ceux-ci découvriront une secte ténébreuse, et lutteront pour une vie active dans la lumière et le vivre-ensemble…"

Transpalux reprend les studios de Bry-sur-Marne

Posté par vincy, le 7 mars 2015

Selon l'AFP, les studios de cinéma et de télévision de Bry-sur-Marne ne sont plus morts. Plusieurs sources confirment que les studios ont trouvé un nouvel exploitant, permettant la continuation du lieu. Ils étaient censés fermer au printemps (lire Les studios de Bry-sur-Marne victimes de la spéculation immobilière?).

Le promoteur immobilier Nemoa, propriétaire du site, aurait signé hier, 6 mars, un bail commercial «de long terme» avec la société de location de matériel pour le cinéma Transpalux.

Le locataire, la société Euro Media, avait décidé de partir à l’expiration de son bail, le 15 avril.

Une pétition, une page Facebook et un compte Twitter pour «sauver Bry-sur-Marne» avaient été lancés il y a quelques mois, suite à la menace qui planait sur ce site, à 20 minutes de Paris.

Transpalux reprendra l’exploitation des studios (8 plateaux), ateliers et décors dès le 15 avril, soit un peu plus de la moitié de la surface globale du site. Transpalux est la marque la plus connue de TranspaGroup, fournisseur de matériel technique pour l'audiovisuel, avec d'autres filiales comme Transpagrip, Transpasets, Transpacam et Lumex.

Les studios de Bry-sur-Marne victimes de la spéculation immobilière?

Posté par vincy, le 16 novembre 2014

Les mythiques Studios de Bry-sur-Marne sont menacés. 12 associations du monde du cinéma et de l'audiovisuel ont lancé mi-octobre une pétition, une page Facebook et un compte Twitter avec pour objectifs:

1. Empêcher la possible démolition des Studios de Bry-sur-Marne.
2. Créer une synergie pour le rachat et le développement de ces studios.
3. Maintenir l’activité location du stock de meubles et accessoires au
sein du studio.

A Bry-sur-Marne, on tourne des émissions TV comme The Voice ou Le plus grand cabaret du monde ou des films comme Hunger Games 3, Marie-Antoinette, Le Prénom, Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, Carnage, Micmacs à tire-larigot, Un long dimanche de fiançailles, Babylon AD, Trois places pour le 26, L'odeur de la papaye verte, Le pacte des loups, Jeune & Jolie, Le passé...

"Rénover Bry aurait coûté trop cher" selon le propriétaire

Les 12 associations ont alerté toutes les institutions concernées sur une fermeture programmée fin avril 2015, suite à la vente de ces studios par Euromedia. "Les promesses de développement des Studios de Bry-sur-Marne lors de leur rachat en 2001 par Euromedia n’ont jamais été tenues. Le désengagement du groupe Euromedia des studios de fiction français ne doit pas entraîner la disparition d’un outil de travail performant, indispensable à la profession, dans un pays positionné comme le premier producteur d’Europe" explique le communiqué. Euro Média répond que "Rénover Bry aurait coûté trop cher, d'autant que la rentabilité n'est pas là. Les tarifs de location des plateaux sont très serrés, et nous subissons la concurrence étrangère, où les subventions publiques sont plus importantes.". Le groupe a donc vendu le site.

Idéalement situé à côté de la future ligne de métro 15

Selon Mediapart, "les studios ont été vendus à un marchand de biens, adossé à un investisseur brésilien, spéculant vraisemblablement sur une flambée des prix à venir avec les opérations d’aménagement du « Grand Paris ». Seule une première partie de la transaction (12 millions sur 32 millions) a été versée." En effet, les studios seront à proximité de la future gare Bry-Villiers-Champigny de la ligne de métro express 15 qui doit être construite di'ici 10 ans. De quoi aiguiser les appétits immobiliers. L'enqûete de Mediapart ajoute "Aujourd’hui, sans changement de PLU, il est impossible de construire des logements sur cette zone d’activité. L'information concernant la transformation des studios en logements est donc erronée."

La Mairie de Bry-sur-Marne "s’est déclarée attachée au maintien et au développement de ce site." La région Ile-de-France et la mairie de Villiers-sur-Marne soutiennent également la poursuite d'activités du Studio.

"Ces équipements n'ont pas d'équivalent en Ile-de-France"

Le regroupement d'associations, créé par L’Association des chefs décorateurs de cinéma (ADC) et l’Association des métiers associés de la décoration (MAD), affirme: "Alors que la mise en place du crédit d’impôts commence à porter ses fruits en ce qui concerne les relocalisations, il est vital pour l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel de conserver des infrastructures pour les tournages, comme les Studios de Bry-Sur-Marne".

Dans Télérama, en avril, le décorateur Allain Veissier rappelait que "Ces équipements n'ont pas d'équivalent en Ile-de-France. A moins d'occuper un plateau à moi tout seul, je n'aurais pu préconstruire ailleurs le décor de Rien à déclarer."  Il reste aussi à savoir ce que vont devenir les milliers d'accessoires de tournages en cas de fermeture définitive.

Forte mobilisation de la profession

La pétition a déjà recueilli plus de 3 500 signatures (dont celles de François Ozon, Jean-Pierre Jeunet, Pierre Salvadori, Michel Hazanavicius, Chantal Akerman, Patrice Leconte, Christophe Gans, Pascale Ferran, Caroline Champetier, Jean-Pierre Améris ...). C'est davantage que la lettre lancée au début de l'année qui avait recueilli 2300 signatures (Josiane Balasko, François Ozon, Gérard Jugnot, Jean-Pierre Jeunet, Claire Denis) envoyée à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication de l'époque, pour "sauver un patrimoine important du cinéma français".

Sur France Inter, Jean-Pierre Jeunet racontait récemment: "J'ai tourné à Bry-sur-Marne Un long dimanche de fiançailles et Micmacs à tirelarigot. Ces studios ont un look années 80 mais gardent de très beaux plateaux et sont très fonctionnels. Le problème en France, c'est que quand on crée de nouveaux studios, on en ferme d'autres. La Cité du Cinéma de Luc Besson est un endroit magnifique aux portes de Paris, mais pourquoi ne pas garder les deux ? À Londres ou à Prague, ils les additionnent. A Paris, on a déjà perdu Joinville et Arpajon. On revend nos studios à des promoteurs qui font du profit sur le dos d'un secteur fragile. Il faudrait que le gouvernement nous aide davantage à maintenir les tournages en France."

Les studios de Bry-sur-Marne sont situés à 10 kilomètres de Paris, juste à côté de l'INA (ce qui en fait un pôle audiovisuel majeur) et s'étendent sur 12,5 hectares. Construits en 1978, ils disposent de 8 plateaux ainsi que 1500 m² de décors extérieurs.
Euro Media possède d'autres studios en France, à Paris et à Nice, et notamment l'ultra-moderne Cité du cinéma à Saint-Denis, qui peine à remplir son carnet de tournages. A l'inverse, les studios de Bry tournent avec un taux de remplissage de 70 %.