Le réalisateur de Zorba le Grec, Michael Cacoyannis : fin de crédit (1922-2011)

Posté par vincy, le 25 juillet 2011

Le cinéaste chypriote-grec Michael Cacoyannis (ou Michel, ou encore Mikhalis ou même Mihalis Kakogiannis) connu pour l'immense succès de son film Zorba le Grec en 1964 est mort aujourd'hui à Athènes à l'âge de 89 ans. Il était hospitalisé depuis 10 jours.

Il a été nommé trois fois aux Oscars pour Zorba le Grec (meilleur film, réalisateur et scénario). Le film avait aussi été cité pour l'interprétation masculine d'Anthony Quinn, et avait reçu trois statuettes : second rôle féminin pour Lila Kedrova, direction artistique et image. Zorba le Grec est l'adaptation du roman de l'auteur grec Nikos Kazantzakis et a traversé le temps grâce à la bande originale de Mikis Théodorakis.

Il s'agit d'un des plus grands cinéastes grecs. De 1954 à 1977, 7 de ses films ont été sélectionnés au Festival de Cannes (dont il avait été membre du jury en 1959) : Réveil du dimanche, Stella femme libre, La fille en noir, Fin de crédit, L'épave, Electre et Iphigénie. Electre et Iphigénie furent aussi nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Da

Il avait reçu, entre autres prix, le Grand prix des Amériques pour l'ensemble de sa carrière au festival des films du monde de Montréal en 1999.

Cacoyannis a commencé sa carrière dans le théâtre londonien, comme acteur puis metteur en scène. Il débuta sa carrière de réalisateur en 1954 avec Le réveil du dimanche. Le réalisateur dirigea les grandes figures du cinéma grec : Melina Mercouri, Elli Lambeti et surtout Irène Papas à de nombreuses reprises. Mais son succès lui permit aussi de flirter avec Hollywood. Outre le casting international de Zorba (avec Quinn, Alan Bates, Papas), il enrôla Candice Bergen (Le jour où les poissons sont sortis de l'eau), Katharine Hepburn, Vanessa Redgrave et Geneviève Bujold (Les Troyennes), ... Dans Sweet Country, il réunit Jane Alexander, Carole Laure, Franco Nero, Randy Quaid, Jean-Pierre Aumont et Pierre Vaneck.

Il réalise son dernier film en 1999 : La cerisaie, avec Charlotte Rampling, Alan Bates, Gerard Butler et Katrin Cartlidge.

"Je garde mes yeux ouverts et je m'inspire de pièces classiques, qui sont mes amies, ou de faits réels. Il n'y a aucun trait commun à travers mon oeuvre parce que je n'essaye pas d'offrir mon intimité au monde. Chaque fois que je fais un film, j'ai une inspiration. Je ne les fais pas pour ajouter une ligne à mon CV" expliquait-il dans sa profession de foi.

Attiré par la tragédie et les révoltes, les désillusions et l'attirance de la folie, Cacoyannis était aussi capable de filmer des purs moments de grâce, de comédie ou de danse. Il faisait le pont entre le néoréalisme émergeant en Italie et un classicisme dans ses sujets, mélangeant souvent la Grèce antique avec la Grèce "moderne". Il a influencé des cinéastes comme Theo Angelopoulos.

Son apogée coïncide avec celle du cinéma grec, qui produisit jusqu'à plus de cent films par an dans les années 60, lorsque le Festival du film de Thessalonique fut créé, avant de connaître le déclin de la période où le pays fut dirigé par les dictateurs.

Cacoyannis continua de tourner, à l'étranger, de mettre en scène au théâtre. Il adapta même Zorba en comédie musicale à Broadway. Il a créé en 2004 une Fondation caritative à son nom dans le but d'aider, préserver et promouvoir les arts du Théâtre et du cinéma.

Combien de dollars pour Matt Damon chez les Coens?

Posté par vincy, le 28 octobre 2009

Les Frères Coen souhaiteraient faire du remake de True Grit leur projet d'après. Parmi leur cinq films en développement, celui-ci semble le plus avancé. True Grit, en version française 100$ pour un Shérif, était un western d'Henry Hathaway datant de 1969. Hathaway avait la réputation d'un bon faiseur, on lui doit notamment Les trois lanciers du Bengale, La fille du bois maudit, Le carrefour de la mort, La rose noire, et des séquences de La conquête de l'Ouest.

True Grit est l'adaptation d'un roman de Charles Portis avec un jeune Robert Duvall et un vieux John Wayne. L'icône du western n'avait plus que quelques films à faire et quelques années à vivre. Mais c'est avec ce film qu'il gagna son seul et unique Oscar du meilleur acteur, quarante ans après ses débuts. Le Western fut un gros succès en étant le 8e film le plus vu cette année là aux USA (plus que le James Bond de l'année mais moins que Macadam Cowboy). En France, el film avait fait 800 000 entrées.

True Grit eut une suite en 1975, Rooster Cogburn, avec John Wayne ET Katharine Hepburn. Le film de Stuart Millar rapporta deux fois moins d'argent que le premier. Il y eut même une version téléfilm de True Grit en 1978. Les Coen s'attaquent donc à un morceau de culture populaire. Cette nouvelle version, produite par Spielberg, entre autres, serait plus fidèle au roman de Portis que celle d'Hathaway.

Ils avaient lancé la pré-production en embauchant Jeff "Big Lebowski" Bridges pour incarner le Shérif Rooster Cogburn. Josh Brolin (No Country for Old Men) a commencé les négociations aussitôt après pour jouer le tueur. Et Variety confirme désormais que c'est la méga-star Matt Damon qui est en discussions pour être l'avocat. Tout devrait se tourner dès mars cette adaptation-remake (pour une sortie dans un an). Damon enchaînerait ainsi le prochain Eastwood actuellement en tournage en France, les Coen et le nouveau Jason Bourne. Damon est, de la bande des Ocean's de Soderbergh, le seul à ne pas encore avoir été de la partie dans un Coen.

Ces derniers viennent de finir A Serious Man, en salles en France en janvier prochain.

AFI (9). La comédie romantique : une affaire de couples

Posté par vincy, le 4 juillet 2008

citylights.jpgIl n’y a pas d’hommes sans la femme. Les duos font la force de ce genre. Et aucun ne revient deux fois. On croise ainsi Katharine Hepburn aux côtés de Spencer Tracy (Madame porte la culotte, 7e) ou de Cary Grant (Indiscrétions, 5e), Meg Ryan avec Billy Crystal (Quand Harry rencontre Sally, 6e) et Tom Hanks (Nuits blanches à Seattle, 10e). Deux princesses de la comédies romantiques qui ne nous dupent pas : aucune Julia Roberts, même pas une Marilyn Monroe. Ne pas insérer dans la liste Certains l’aiment chaud, et tout le classement est discrédité. Nuits blanches à Seattle ? Harold et Maude ? Films d’une époque, ils ont mal vieillis et n’ont pas leur place comparés à un Billy Wilder. Heureusement, pour calmer notre colère, il y a Woody Allen et Diane Keaton (Annie Hall, 2e), Clark Gable et Claudette Colbert (New York-Miami, 3e) , Audrey Hepburn et Gregory Peck (Vacances romaines, 4e) et même Cher et Nicolas Cage (Moonstruck, 8e). Au dessus de tous ces films, trône Charlie Chaplin et ses Lumières de la ville. Mais là encore, point de Buster Keaton ni de Stanley Donen, autres anges facétieux qui savaient faire succomber les cœurs.

Notre avis : Chaplin en héros de la comédie romantique, davantage que Capra ou Hawks, cela laisse dubitatif malgré des grands films et à cause d’autres surévalués.

Prochain épisode : les drames judiciaires s’offrent les quatre fantastiques