Paris Cinéma 2011 a séduit 70 000 spectateurs

Posté par vincy, le 22 juillet 2011

Le Festival Paris Cinéma a attiré 70 000 spectateurs, soit 10 000 de plus que l'an dernier.
Dans son communiqué, la Mairie de Paris vante ses bons chiffres : "432 projections et événements ont été proposés au public (soit 84 films de plus qu’en 2010), dans 16 lieux parisiens, pendant 12 jours.
Pour la première année, la diffusion d’un film en avant-première sur DailyMotion (
Fleurs du Mal de David Dusa), a fédéré plus de 10 000 internautes."

Le Festival s'est aussi félicité de l'engouement au Centquatre pour des événements (un ciné-concert original et un Ciné-Karaoké géant suivi d’un bal populaire) qui ont rassemblé plus de 4 000 participants.

Paris Cinéma a fait un triomphe au film de Valérie Donzelli, La guerre est déclarée<:a>, reparti avec trois prix (voir actualité du 13 juillet).

Nuits blanches et salles obscures pour un Paris Cinéma festif

Posté par Morgane, le 12 juin 2009

pariscinema09.jpgAujourd’hui, vendredi 12 juin, s’est tenue la conférence de presse du festival Paris Cinéma, dans les salons de l’Hôtel de Ville, en présence de Bertrand Delanoë, Charlotte Rampling et Christophe Girard. La septième édition se déroulera au cœur de la capitale du 2 au 14 juillet. Paris Cinéma présentera douze longs métrages (douze nationalités diverses dont sept sont des premiers films) en compétition ainsi que dix-sept courts.

Pour les impatients pressés de voir certains films avant tout le monde, de nombreuses avant-premières (dont certains films présents sur la Croisette) seront à l’affiche : le longtemps retardé Bancs publics (Versailles Rive droite), un de nos coups de coeur récent Taking Woodstock, le très attendu Public Enemies, la Palme d'or Le ruban blanc ...

Michael Mann, Johnny Depp et Marion Cotillard...

Réalisateurs-rices, acteurs-rices et autres personnalités du monde du 7ème Art viendront également fouler les tapis du festival. On pourra, entre autres, voir Bruno Podalydès, Alain Cavalier, Elia Suleiman, Claude Miller, Elsa Zylberstein, Antoine de Caunes ainsi que le duo Guillaume Canet et Emir Kusturica (devant et non derrière la caméra) pour le film L’Affaire Farewell. Paris Cinéma aura des allures de grand festival international avec l’équipe star du film Public Enemies : Michael Mann, Johnny Depp et Marion Cotillard

Cette année on rendra hommage à Claudia Cardinale (rétrospective à l’Arlequin, rencontre avec l’actrice à la BnF et exposition de photographies au Bon Marché), Jean-Pierre Léaud (rétrospective et rencontre), Tsaï Ming-Liang (intégrale de ses huit films à l’Auditorium du Louvre, masterclass avec le réalisateur à la BnF), Lluis Minarro (producteur espagnol) et Naomi Kawase (réalisatrice japonaise).

Après les Philippines l’année dernière, la manifestation accueille cette année la Turquie (puisque ce sera, de juillet 2009 à mars 2010, la Saison de la Turquie en France) avec un hommage particulier à Nuri Bilge Ceylan, un coup de projecteur sur Reha Erdem et Yesim Ustaoglu, la présentation de nombreux longs et courts métrages, des regards croisés Allemagne-Turquie et une nuit des Super-héros turcs.

Une nuit des Super-héros turcs...

Mais l’édition 2009 est également l’occasion d’innover. Aussi, Paris Cinéma ouvrira par cinq nuits dans divers cinémas parisiens (dans la nuit du 4 juillet). Au Nouveau Latina se tiendra "La Nuit des Comédies Sexy d’Asie", le Max Linder accueillera "La Nuit des Super-Héros Turcs" tandis que le Champo ouvrira ses portes à "La Nuit des Geeks" (la nouvelle comédie US), le Studio des Ursulines consacrera sa "Nuit à l’Animation Japonaise" et le Cinéma du Panthéon fera la part belle à "Russ Meyer". Une brocante cinéma se tiendra le 11 juillet sur le parvis du MK2 Bibliothèque et sera ouverte, aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. On pourra y trouver des affiches anciennes, des DVD, des revues, des photos de tournage etc…

Enfin, cette fête du 7e Art fermera ses portes en fanfare le 14 juillet. Pour ce, la halle du 104 se transformera en salle obscure et accueillera un ciné-concert, projetant Oyuki la vierge de Kenji Mizoguchi accompagné par Francis et ses peintres et les chanteuses japonaises Emiko Ota et Mala Barouh. La soirée se transformera ensuite en bal populaire orchestré par Helena Noguerra.

Quand les pompes funèbres se refont une beauté

Posté par Morgane, le 13 octobre 2008

le-104-001.jpgL’événement incontournable du week-end parisien était bien évidemment l’ouverture du Cent Quatre (104), nouvel établissement artistique de la ville de Paris, qui a pris place en plein cœur des HLM de l'avenue de Flandres, à l’endroit où se tenaient auparavant les pompes funèbres. "Un trait d'union entre les XIXe (Porte rue de Curial) et le XVIIIe (Porte rue d'Aubervilliers) arrondissements", soulignait Bertrand Delanoë lors de l'inauguration samedi matin. Amira Casar, Pierre Arditi, Benoît Jacquot étaient parmi les "people" présents à cette ouverture, qui fut champagnisée comme il se doit. Baigné de lumière, mais avec une sonorisation épouvantable, le lieu se dévoilait prudemment à des mondains venus de toutes les disciplines.

Entre squat berlinois organisé et résidence d'artistes improvisée, le site gigantesque (près de 40 000 m²) a accueilli dès samedi après midi un nombre très important de Parisiens curieux. Ateliers pour enfants (jardinage, construction, dessin…), expositions, concerts et autres se sont déployés sosu les yeux des badauds, même si pour y accéder la file d’attente était souvent très longue.

Christian Prigent a lu "104 slogans pour le Cent Quatre", du slam a envahi la salle 400, Berger&Berger ont présenté leur installation lumineuse Dr Jekyll & Mr Mouse, Andrea Cera a fait participer le public à son installation interactive et d’autres encore ont arpenté et occupé les nombreux espaces du Cent Quatre en cette journée d’ouverture.

Un cinéaste à la marge pour une sélection radicale

Le cinéma est évidemment présent avec Sébastien Lifshitz (Les corps ouverts, Presque rien, Wild Side) qui réalise une sélection de films d'écoles. "Cette sélection, je la voudrais subjective, différente des habituelles compilations que l’on retrouve souvent dans les festivals. Diriger mon regard vers des esthétiques radicales, neuves (s’il en est) pour mieux faire ressortir la part de recherche et de liberté. Par « esthétique radicale », j’entends une proposition plastique originale et des sujets personnels, filmés sur tous supports, de la dv au portable d’un téléphone comme du film argentique. " Il espère que "ces projections auront pour but de mettre en relation les réalisateurs avec le milieu de la production et de l’industrie en général, afin de faciliter leur parcours dans leur projet de futur premier long métrage."

Ouvert à tous les arts, le Cent Quatre se veut un lieu d’exposition mais aussi un lieu de création. Toutefois, certaines questions font tout de même débat. Le Cent Quatre souhaite s’ouvrir à tous, y compris aux jeunes des quartiers défavorisés environnant (17% de chômage !). Réussira-t-il à atteindre cet objectif ou deviendra-t-il un établissement réservé à une certaine élite ? Par exemple, la librairie et le restaurant ne seront ouverts qu'au printemps : mais si la bouquinerie promet un effort d'action culturelle envers les jeunes, le restaurant offrira-t-il un menu à moins de 30 euros ? Souvent le parisianisme a du mal à se conjuguer avec les couches populaires. Et le 104 risque de virer au "hype" : un défilé de mode y a déjà eu lieu. On a connu plus convenant et moins indécent.

De plus, le Cent Quatre coûte cher  (100 millions d'euros d'investissement, plus de 8 millions d'euros en fonctionnement) et certains s’interrogent sur ce budget qui pourrait manquer à d'autres. En bref, ses portes sont ouvertes mais le débat aussi…

photo : morgane postaire