Oscars 2019: Green Book, Oscar du meilleur film!

Posté par wyzman, le 24 février 2019

La 91e cérémonie des Oscars ont soufflé un vent de fraîcheur avec plusieurs adaptations de comics récompensés. La diversité, qu'elle soit LGBT (les deux Oscars d'interprétation masculine pour deux personnages gays, l'Oscar de la meilleure actrice pour une reine lesbienne), afro-américaine ou latino-américaine, a été le mot d'ordre avec Bohemian Rhapsody et Rami Malek, Alfonso Cuaron (deux Oscars ce soir et quatre au total), Regina King, Mahershala Ali et Green Book, Black Panther, Blackkklansman.

Les histoires vraies (Green Book, La favorite, Roma, Bohemian Rhapsody...) ont quasiment tout raflé. Green Book - 3 Oscars - a été le choix consensuel de la soirée mais Bohemian Rhapsody repart vainqueur avec 4 statuettes. Le palmarès a été très éclaté entre plusieurs films, récompensant ainsi un peu tout le monde, sans offrir le sacre à Netflix pour Roma (qui repart quand même avec l'Oscar film en langue étrangère et l'Oscar du meilleur réalisateur).

MEILLEUR FILM: Green Book
Meilleur réalisateur: Alfonso Cuaron, Roma
Meilleure actrice: Olivia Colman, La favorite
Meilleur acteur: Rami Malek, Bohemian Rhapsody
Meilleur second-rôle féminin: Regina King, Si Beale Street pouvait parler
Meilleur second-rôle masculin:Mahershala Ali, Green Book
Meilleur scénario: Green Book
Meilleur scénario (adaptation): Blackkklansman
Meilleur film en langue étrangère: Roma
Meilleur court métrage: Skin
Meilleur documentaire: Free Solo
Meilleur court métrage documentaire: Period. End of Sentence
Meilleur film d'animation: Spider-Man: New Generation
Meilleur court métrage d'animation: Bao
Meilleure musique: Black Panther
Meilleure chanson originale: "Shallow" (A Star is born)
Meilleure photo: Roma
Meilleur montage: Bohemian Rhapsody
Meilleurs décors: Black Panther
Meilleurs costumes: Black Panther
Meilleurs maquillages & coiffures: Vice
Meilleurs effets visuels: First Man
Meilleur montage son: Bohemian Rhapsody
Meilleur mixage son: Bohemian Rhapsody

Green Book et A Star Is Born raflent la mise aux National Board of Review Awards 2018

Posté par wyzman, le 28 novembre 2018

Cette année encore, les cinéphiles membres du National Board of Review ont récompensé ceux qui figurent selon eux parmi les meilleurs films de l’année. Uniquement composé de cinéastes, de professionnels et d’universitaires, le collectif a tenu à récompenser Green Book de Pater Farelly, A Star Is Born de Bradley Cooper mais également If Beale Street Could Talk, le nouveau film Barry Jenkins (Moonlight).

Cérémonie annonciatrice de l’awards season, les National Board of Review Awards donnent un aperçu des films qu’il faudra surveiller de très près durant les prochaines semaines. Et cette année, il ne faudra pas perdre de vue La Ballade de Buster Scruggs, Black Panther, Eighth Grade, First Reformed, Sans un bruit, Roma, Leave No Trace, Mid90s et We the Animals. Même The Rider, qui a été élu meilleur film de l’année aux Gotham Awards ce week-end, pourrait créer la surprise.

En revanche, impossible de ne pas remarquer que les incontournables de ces dernières semaines ne figurent pas dans le palmarès. En effet, BlacKkKlansman de Spike Lee, The Favourite de Yorgos Lanthimos, First Man de Damien Chazelle et Vice d'Adam McKay sont les grands absents de cette édition 2018. Le gala associé à l'événement aura lieu le 8 janvier 2019 à New York.

Meilleur film : Green Book
Meilleur réalisateur : Bradley Cooper, A Star Is Born
Meilleur acteur : Viggo Mortensen, Green Book
Meilleure actrice : Lady Gaga, A Star Is Born
Meilleur acteur dans un second rôle : Sam Elliott, A Star Is Born
Meilleure actrice dans un second rôle : Regina King, If Beale Street Could Talk
Meilleur scénario original : Paul Schrader, First Reformed
Meilleur scenario adapté : Barry Jenkins, If Beale Street Could Talk
Meilleur film d’animation : Incredibles 2
Meilleur espoir : Thomasin McKenzie, Leave No Trace
Meilleur premier film : Bo Burnham, Eighth Grade
Meilleur film en langue étrangère : Cold War
Meilleur film documentaire : RBG
Meilleur casting : Crazy Rich Asians
William K. Everson Film History Award : The Other Side of the Wind and They'll Love Me When I'm Dead
NBR Freedom of Expression Award : 22 July
NBR Freedom of Expression Award : On Her Shoulders

Meilleurs films (par ordre alphabétique)

The Ballad of Buster Scruggs
Black Panther
Can You Ever Forgive Me?
Eighth Grade
First Reformed
If Beale Street Could Talk
Mary Poppins Returns
Sans un bruit (A Quiet Place)
Roma
A Star Is Born

5 meilleurs films en langue étrangère (par ordre alphabétique)

Burning
Jusqu'à la garde
The Guilty
Heureux comme Lazzaro
Une affaire de famille

5 meilleurs films documentaires (par ordre alphabétique)

Crime + Punishment
Free Solo
Minding the Gap
Three Identical Strangers
Won’t You Be My Neighbor?

10 meilleurs films indépendants (par ordre alphabétique)

La mort de Staline
La route sauvage (Lean on Pete)
Leave No Trace
Mid90s
The Old Man & the Gun
The Rider
Searching
Sorry to Bother You
We the Animals
You Were Never Really Here

Venise 2018 : A Star is Born, duo glam avec Bradley Cooper et Lady Gaga

Posté par kristofy, le 1 septembre 2018

C'est l'affiche la plus glamour de Venise : le duo Bradley Cooper et Lady Gaga pour le film A star is born. Ils n'avaient à priori rien en commun, sauf peut-être leur exigence de 'performer' devant la caméra pour lui et sur scène pour elle, et pourtant leur rencontre fait des étincelles. C'est le premier grand rôle au cinéma de la chanteuse, et c'est la première fois que l'acteur Bradley Cooper est aussi réalisateur. Ce remake d'A star is born, hors-compétition à Venise, ressemble à la fois une comédie romantique, un biopic et un film musical. Les fans de Bradley et les 'little monsters' de Gaga seront aux anges. La surprise est double: Cooper est un chanteur  très convaincant et Gaga se révèle être une bonne actrice.

4e version de l'histoire depuis 1937

Le film était dans les tuyaux depuis plus de 5 ans. Clint Eastwood devait filmer Bradley Cooper et Beyoncé pour une nouvelle version. Il s'agit d'un remake moderne de Une étoile est née de William A. Wellman (1937), avec Fredric March et Janet Gaynor : un acteur célèbre sur le déclin rencontre une apprentie actrice qui rêve de devenir une star... L'histoire se répète en 1954 avec George Cukor derrière la caméra et James Mason et Judy Garland dans le rôle des deux artistes, puis, transposé dans le domaine de la musique en 1976 par Frank Pierson, avec Barbra Streisand et Kris Kristofferson. En plus d'avoir été l'une des influences pour le scénario de The Artist de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin et Bérénice Béjo.

Ce nouveau A Star is born garde la même structure avec un chanteur célèbre usé et une chanteuse amateur qui rêve de ce métier. Les toutes premières minutes du film nous présentent d'ailleurs les personnages avec simplicité : Bradley Cooper enchaine les concerts et les bouteilles d'alcool dans un bar, et Lady Gaga qui vivote d'un job dans un restau se prépare pour chanter une chanson dans ce même bar. Il est attiré par son interprétation en français de La vie en rose de Piaf, elle le reconnaît et elle est séduite. Premières confidences pour se découvrir sur un parking de supérette, et il lui propose de se revoir...

Pretty Woman à La La Land

Toute la première partie de A star is born est sur les rails classiques de la comédie romantique avec la rencontre entre une jeune femme modeste et un homme riche et célèbre, façon Pretty Woman ou 50 nuances de Grey (pour le rejoindre à un nouveau rendez-vous, il a prévu voiture avec chauffeur et avion). Le sourire de Bradley est irrésistible et les grands yeux de Lady Gaga sont troublants. Il redécouvre une attirance authentique et elle s'émancipe en osant chanter ses textes. Leur séduction en plusieurs étapes charme le spectateur sans réserve. Ensuite leur histoire arrive à une charnière où elle a l'opportunité de faire décoller sa carrière sans lui... Dès lors le personnage de Lady Gaga pend de plus en plus d'importance puisque c'est elle qui devient une star, façon "American Dream" moderne : des milliers de vues sur YouTube puis un contrat pour enregistrer un disque puis un passage à la télévision au Saturday Night Live...

A Star is born montre de manière étonnante que pour devenir une star, il faut perdre beaucoup de son identité, ce qui était déjà le sujet de La La Land. Durant toute la première partie du film on découvre Lady Gaga comme on ne l'a jamais presque jamais vue : au naturel sans lourd maquillage, se moquant de son nez pas beau, appréciant le même genre de musique american-country que joue Bradley Cooper. A partir du moment où justement elle peut devenir une star du disque, elle doit suivre les instructions de son manager : une autre couleur de cheveux, des vêtements plus courts et plus sexy, apprendre une chorégraphie avec des danseurs, chanter sur de la musique calibrée commerciale (cette transformation country authentique vers popstar auto-tunée est d'ailleurs le vrai parcours de Taylor Swift). Elle devient en quelque sorte une autre (un reflet de la vraie Lady Gaga blonde platine) qu'on a du mal à reconnaître et à continuer d'aimer. Il y a plusieurs séquences musicales où la Gaga est particulièrement mise en valeur. Peu importe ses excentricités on se rend compte que son talent provient vraiment sa voix. Mais dorénavant il faut aussi la voir comme une belle actrice, bien plus convaincante que Whitney Houston, Mariah Carey ou même Madonna (hormis peut-être dans Evita).

2017 dans le rétro: #MeToo, le hashtag qui a fait vaciller Hollywood

Posté par wyzman, le 29 décembre 2017

Souvent critiqué pour la lenteur de son processus, le journalisme d'investigation a prouvé en 2017 qu'il avait encore de beaux jours devant lui. En effet, il a suffi de trois articles pour dévoiler au monde entier les travers de Hollywood. Ces articles, ce sont bien évidemment ceux de Jodi Kantor et Megan Twohey pour le New York Times, celui de Ronan Farrow pour le New Yorker et enfin celui d'Adam B. Vary pour BuzzFeed.

Le pouvoir des témoignages

Si les deux premiers s'intéressent à Harvey Weinstein et donnent la parole à des victimes présumées de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles et de viol, le troisième évoque le cas d'Anthony Rapp. L'acteur de Star Trek Discovery y raconte la nuit où Kevin Spacey a tenté de l'agresser sexuellement. Ces articles auraient pu faire le buzz et disparaître tout aussi vite s'ils ne comportaient pas autant de témoignages de personnalités. Parmi les victimes de Harvey Weinstein, on trouve ainsi Asia Argento, Rosanna Arquette, Kate Beckinsale, Emma de Caunes, Cara Delevingne, Judith Godrèche, Romola Garai, Heather Graham, Claire Forlani, Eva Green, Jessica Hynes, Florence Darel, Mira Sorvino, Ashley Judd, Angelina Jolie, Minka Kelly, Gwyneth Paltrow, Sarah Polley, Mia Kirshner, Léa Seydoux.

Et ceci n'est qu'un aperçu des victimes les plus célèbres du producteur de Pulp Fiction et Sin City. Aujourd'hui, qui sait combien de jeunes actrices pleines de rêves ont été agressées par l'homme de 65 ans. Du côté de Kevin Spacey, son tweet d'excuses adressées à Kevin Rapp et dans lequel il fait son coming out n'a fait que confirmer ce que beaucoup dans l'usine à rêves redoutaient : l'acteur principal de House of Cards a énormément de choses à se reprocher…

L'explosion de #MeToo

A l'origine issu de l'esprit de l'activiste Tarana Burke, l'expression avait pour ambition de dénoncer les violences sexuelles vécues par les femmes noires. Nous sommes alors en 2006 et l'expression n'est qu'une phrase. Mais dans la foulée des multiples accusations portées à l'encontre de Harvey Weinstein, l'actrice de Charmed Alyssa Milano décide de transformer la phrase en hashtag et veut, par son utilisation, inciter toutes les victimes de violences à caractère sexuel à parler. Nous sommes le 15 octobre et personne n'est en mesure de prévoir ce qui va se passer par la suite.

Car ce ne sont pas quelques réponses que l'actrice de 45 ans va recevoir mais bien des milliers. Son tweet est partagé 25.000 fois et plus de 68.000 internautes lui déclarent avoir également été victimes de violences sexuelles. Mais ça ne s'arrête pas là. Le groupe d'internautes déclarant avoir été agressés comporte aussi des personnalités publiques et des figures majeures de Hollywood.

C'est ainsi le cas de Reese Witherspoon, America Ferrera, Jennifer Lawrence, Lady Gaga, Gabrielle Union, Evan Rachel Wood, Björk, Hilarie Burton, Jenny Slate, Rosario Dawson, Debra Massing, Anna Paquin, Viola Davis, LauraDern, Anna Faris, Ellen Degeneres, Pauley Perrette, Busy Philipps, etc. Quelques hommes auront également le courage d'évoquer le harcèlement et les attouchements qu'ils ont subis. On peut notamment citer Terry Crews, James Van Der Beek et Javier Munoz.

Des accusés de plus en plus célèbres

La viralité de l'hashtag est si impressionnante que très vite, ce sont d'autres noms qui commencent à faire surface. Si Harvey Weinstein a très vite été renvoyé de The Weinstein Company et Kevin Spacey a perdu son rôle dans House of Cards et sa place dans la course aux Oscars avec Tout l'argent du monde, ils sont rejoints dans la tourmente par des célébrités auxquelles on n'aurait sans doute jamais pensé.

Parmi celles-ci, on peut citer Ben Affleck, Oliver Stone, Lars Von Trier, Terry Richardson, George H.W Bush, Jeremy Piven, Brett Ratner, Dustin Hoffman, Ed Westwick, Charlie Sheen, Jeffrey Tambor, Steven Seagal, Louis C.K., Matthew Weiner, Russell Simmons, Andrew Kreisberg, George Takei, Mark Schawhn, Nick Carter, Matt Lauer, Bruce Weber, Bryan Singer, Larry King, L.A. Reid et la liste est encore longue !

A l'heure actuelle, la plus grande action collective entamée par les victimes présumées est d'appeler à modifier la législation sur le délai de prescription des viols. A côté, de multiples associations tentent de capitaliser sur l'essor de l'hashtag #MeToo pour modifier la vision que l'on a des victimes d'agressions sexuelles. Exporté dans des dizaines de pays, #MeToo a trouvé une résonance toute particulière en France où il a été transformé en #BalanceTonPorc par Sandra Muller.

Pour rendre hommage aux victimes de ces agressions, de nombreux acteurs et actrices porteront du noir à la prochaine cérémonie des Golden Globes qui se tiendra le 7 janvier prochain à Beverly Hills.

A Star Is Born avec Lady Gaga change de date de sortie

Posté par wyzman, le 23 septembre 2017

La nouvelle est tombée il y a quelques heures seulement : le film de Bradley Cooper A Star Is Born ne sortira finalement plus en septembre 2018 mais bien en mai de la même année, le 18 mai pour être plus précis. Le film devait originellement sortir le 28 septembre aux Etats-Unis mais, comme l'indique Variety, une sortie en mai pourrait être bénéfique pour le film de Warner Bros, qui reprend ainsi un créneau porteur pour les drames musicaux (Moulin Rouge) ou les remakes de grands classiques (Gatsby le magnifique).

A Star Is Born pourrait aini profiter d'une projection en avant-première et donc très médiatisée durant le festival de Cannes qui se tiendra justement du 9 au 20 mai. Plus encore, une sortie juste avant l'été permettrait de booster les entrées du musical qui représenterait une bonne alternative pour les cinéphiles lassés des autres blockbusters (Avengers: Infinity War, Star Wars: Han Solo et Deadpool 2).

Pour rappel, A Star Is Born est le troisième remake du film Une étoile est née de William A. Wellman sorti en 1937, puis revu par George Cukor (la version la plus célèbre avec Judy Garland et James Mason, en 1954) et Frank Pierson (avec Barbra Streisand, en 1976).

Le film suit les péripéties d'Ally, une jeune femme qui va réaliser son rêve grâce à l'alcoolique Jackson Maine : devenir une star de la country. Lady Gaga incarnera Ally tandis que Bradley Cooper revêtira les habits de Jackson. Sam Elliott, Andrew Dice Clay et Rebecca Field font également partie de la distribution. Relancée il y a cinq ans, l'idée de ce remake devait réunir Clint Eastwood, Tom Cruise et Beyoncé!

Aucune date de sortie française n'a été dévoilée pour le moment.

Oscars 2016: Sacres (attendus), belles surprises et beaucoup de politique!

Posté par wyzman, le 29 février 2016

La nuit dernière se tenait la 88ème cérémonie des Oscars. Et une chose est sûre, le grand rendez-vous des professionnels de l'industrie du cinéma était à ne pas manquer. Et cela, pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente : après la polémique des #OscarsSoWhite, les discours de Chris Rock étaient incroyablement attendus. Et l'humoriste américain n'a pas manqué de faire part de son ressentiment face au manque de diversité parmi les nommés.

Dès l'introduction, l'acteur de 51 ans n'a pas mâché ses mots : "Dans les années 60, ça a dû arriver et on n'a pas manifesté. Pourquoi ? Parce qu'on avait des vrais problèmes à résoudre ! Si les votants nommaient les maîtres de cérémonie, je ne serais même pas là. Tout le monde m'a dit de boycotter les Oscars. Mais il n'y a que les gens au chômage qui te disent de démissionner ! Jada Pinkett Smith a dit qu'elle boycottait les Oscars. Mais c'est comme si moi je boycottais les sous-vêtements de Rihanna : je n'y ai pas été invité !" Voilà qui était dit. Pendant 3 heures, les références au manque de diversité n'ont fait que s'enchaîner pour le bonheur de certains - mais pas de tous. En effet, en faisant chacun de ses discours sur le ton de l'humour, il se pourrait bien que Chris Rock soit passé à côté du propos. La présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, en a profité pour venir sur scène rappeler à tous que "Les Oscars célèbrent les conteurs qui ont la chance travailler sur ce médium puissant qu'est le film" avant d'évoquer les réformes déjà entreprises.

Grâce aux apparitions de Stacey Dash, Kevin Hart, Kerry Washington, Priyanka Chopra ou encore Michael B. Jordan, la cérémonie a fait son possible pour montrer qu'elle allait de l'avant, se parant de couleur parmi les présentateurs à défaut de le faire du côté des nommés. Malheureusement, on passera difficilement outre certaines vannes de Chris Rock un peu trop osées pour l'assistance. On pense notamment à la vente de cookies pour l'association de sa fille qui lui ont surtout permis de balancer à Leonardo Dicaprio : "Allez, t'as gagné 30 millions !" rappelant ainsi les inégalités salariales qui touchent le secteur. Déplacés, culottés ou juste couillus, les efforts de celui qui a joué dans Two Days in New York n'ont pas éclipsé la talent de Neil Patrick Harris et Ellen DeGeneres, ses deux prédécesseurs. Dommage.

A côté, bien qu'elle n'ait pas remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale avec "Till It Happens To You", Lady Gaga a tout de même livré un live digne de ce nom ! Introduite par Joe Biden, l'actuel vice-président des Etats-Unis, la chanteuse révélée par "Just Dance" était accompagnée de "survivants" de viols et a dédié sa prestation à Kesha Rose. Oscarisé pour "Writing's On the Wall", Sam Smith a dédié son prix à la communauté LGBT. On vous l'a dit, il y avait beaucoup de politique lors de ces Oscars ! D'ailleurs, nous serions tentés de dire que choisir Spotlight comme Meilleur film n'est pas anodin… Venu chercher son prix, le réalisateur Adam McKay a déclaré : "Cet Oscar est un mégaphone, j'espère que notre message résonnera jusqu'au Vatican : il faut protéger les enfants !"

Mais bien évidemment, tout ce qu'il faut retenir de ces Oscars, c'est le sacre de Leonardo DiCaprio. Annoncé comme grand favori, l'interprète de Hugh Glass dans The Revenant a enfin pu rentrer chez lui avec la fameuse statuette dorée qu'on lui promet depuis deux décennies ! D'ailleurs, il n'a pas hésité à remercier Martin Scorsese "qui [lui a] appris tant de choses sur le septième art" lors de son discours de remerciements. Vous noterez qu'après Le Loup de Wall Street, les deux hommes se retrouveront en 2017 pour The Devil in the White City, leur sixième collaboration.

Pour le reste, il convient d'évoquer les 6 prix techniques décernés à Mad Max : Fury Road qui n'ont fait que rappeler le génie de George Miller, à qui les votants ont préféré Alejandro G. Inarritu. Face à Mustang, Le Fils de Saul a su se montrer à la hauteur, confirmant ainsi les pronostics de la presse spécialisée. Enfin, et parce qu'il est toujours bon de finir sur un peu d'optimisme, félicitons Brie Larson et Alicia Vikander. Dans Room, le nouveau film de Lenny Abrahamson, la première excelle et s'est vue attribuer l'Oscar de la Meilleure actrice, coiffant Cate Blanchett et Carol au poteau. La seconde, très appréciée outre-Atlantique, est repartie avec l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Et parce qu'elle sauve complètement The Danish Girl, il va sans dire que c'était amplement mérité !

Pour découvrir le palmarès complet, c'est ici.

Golden Globes 2016: The Revenant et Seul sur Mars, les survivals sortent vainqueurs

Posté par vincy, le 11 janvier 2016

La 73e cérémonie des Golden Globes relance toutes les spéculations pour les Oscars. Ni Carol, ni Spotlight, récompensés par les critiques jusqu'à présent, ne sont récompensés, nulle part, malgré leurs multiples nominations. Les deux vainqueurs sont des "survivals", deux films où la survie est au coeur du récit: The Revenant (meilleur drame, meilleur réalisateur, meilleur acteur) et Seul sur Mars (meilleure comédie, meilleur acteur). Deux films distribués par la 20th Century Fox. Dans un twist surprise, Alejandro G. Iñárritu a reçu le Golden Globe du meilleur réalisateur sur Ridley Scott, donné favori. Iñárritu prend sa revanche sur l'an dernier, où il avait perdu face à Richard Linklater. Mais le cinéaste mexicain avait quand même gagné l'Oscar du meilleur réalisateur (et celui du meilleur film) avec Birdman un mois plus tard.

Deux grosses productions
Ce sont donc deux grosses productions de genre, The Revenant a coûté la bagatelle de 135 M$ et Seul sur Mars 110M$, deux succès au box office, qui ont été choisis. On aurait pu espérer un sacre pour Mad Max Fury Road, mais les journalistes de la presse étrangère n'ont pas pris beaucoup de risques. De Stallone à Kate Winslet, de Jennifer Lawrence à Matt Damon, de Leonardo DiCaprio à Ennio Morricone, de Vice-Versa à Spectre, les Golden Globes ressemblent de plus en plus aux People's Choice Awards...

Des habitués
DiCaprio emporte ainsi son 3e Golden Globe (mais Matt Damon son premier en tant qu'acteur), tout comme Jennifer Lawrence et Ennio Morricone. Kate Winslet repart avec son 4e Golden Globe (dont un pour la télévision certes). Et même Aaron Sorkin (scénario) avait déjà gagné la récompense. Si les GG ont fait preuve d'innovation pour les prix concernant la TV (ça va trop loin parfois: Lady Gaga tout de même, hum), pour le cinéma, hormis Sylvester Stallone et Brie Larson, les votants ont opté pour des habitués. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne le méritaient pas... (on pourra quand même être dubitatifs sur la meilleure chanson pour 007 Spectre)
Reste désormais à savoir si avec The Revenant, Alejandro G. Iñárritu va faire un doublé aux Oscars, un an après Birdman.

Cinéma
Meilleur film - Drame : The Revenant
Meilleur film - comédie: Seul sur Mars
Meilleur réalisateur : Alejandro G. Iñárritu (The Revenant)
Meilleur acteur - drame : Leonardo DiCaprio (The Revenant)
Meilleure acteur - Comédie: Matt Damon (Seul sur Mars)
Meilleure actrice - Drame - Brie Larson (Room)
Meilleure actrice – Comedie: Jennifer Lawrence (Joy)
Meilleur second-rôle masculin: Sylvester Stallone (Creed)
Meilleur second-rôle féminin: Kate Winslet (Steve Jobs)
Meilleur film d'animation: Vice-Versa
Meilleur film en langue étrangère: Le fils de Saul
Best Scénario: Aaron Sorkin (Steve Jobs)
Meilleure musique : Ennio Morricone (Les 8 salopards)
Meilleure chanson originale: "Writing’s on the Wall” (007 Spectre)

Télévision
Meilleure série TV - Drame: Mr. Robot
Meilleure série TV – Comédie: Mozart in the Jungle
Meilleur téléfilm : Wolf Hall
Meilleure actrice dans une série TV - Drame: Taraji P. Henson (Empire)
Meilleur acteur dans une série TV - Drame : Jon Hamm (Mad Men)
Meilleure actrice dans une série TV - Comédie: Rachel Bloom (Crazy Ex Girlfriend)
Meilleur acteur dans une série TV - Comédie: Gael Garcia Bernal (Mozart in the Jungle)
Meilleure actrice dans un téléfilm: Lady Gaga (American Horror Story: Hotel)
Meilleur acteur dans un téléfilm: Oscar Isaac (Show Me a Hero)
Meilleur second-rôle féminin (télévision):Maura Tierney (The Affair)
Meilleur second-rôle masculin: Christian Slater (Mr. Robot)

Les Oscars 2015 en 10 styles

Posté par cynthia, le 24 février 2015

Les Oscars, ses prix, ses discours, et surtout l'occasion pour les stars de se revêtir de tenues hors-de-prix. Pour certains ,c'est dans la poche et ils nous ont fait rêver, mais pour d'autres... nous avons bien rigolé! Retour sur les dix tenues qui ont marqué cette 87ème cérémonie des Oscars.

Marion Cotillard, des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Après avoir porté une robe qui faisait penser à un volet de badminton aux César, l'actrice à la voix fluette est venue aux Oscars avec une robe à trou à mi-chemin entre un filet de pêche et un gruyère. Blanche avec plein d'orifices et une bande noire qui marquait le bas de ses fesses, Marion Cotillard prend de plus en plus de risques avec la mode. Mais on préfère encore son t-shirt rose Kiabi dans le film des Dardenne.

Dakota Johnson, plus belle habillée
Nous connaissons son anatomie par cœur grâce au navet Cinquante Nuances de Grey et pourtant c'est avec des vêtements que la fille de Mélanie Griffith a fait sensation. Sa robe rouge sang assymétrique faisait d'elle une princesse de conte de fée(sse)s.

Gwyneth Paltrow, le divorce lui réussit
L'ex de Chris Martin, n'a rien à envier aux différentes conquêtes de ce dernier (la sublime Jennifer Lawrence entre autres). Gwyneth est apparue sur le tapis rouge dans une somptueuse robe signé Ralph et Russo. Sublime confiserie avec cette rose qui soutient une épaule, quand l'autre reste dénudée, il s'agit d'un sans faute pour la belle plante.

Scarlett Johansson la sirène du tapis rouge
Prochainement à l'affiche de la suite d'Avengers, Scarlett Johansson a affiché ses formes vertigineuses dans une robe verte et échancrée. Même John Travolta n'a pas résisté à son charme et lui a volé un baiser sur le tapis rouge. Comme nous le comprenons! En revanche, la coiffure un peu punk gâche un peu l'ensemble...

Jared Leto, In my Umberella ella ella hey hey hey
Jared Leto, toujours plus Jesus Christ que jamais, a fait sensation (pas dans le bon sens du terme) en costume bleu pâle et parapluie! Récapitulons: nous sommes à Los Angeles où le soleil brille... La seule explication que nous trouvons est que l'acteur a dû vouloir faire une dédicace à la chanteuse Rihanna. Et c'est raté!

Channing Tatum, le lubrifiant naturel
L'acteur aux pectoraux d'acier (vous les reverrez prochainement dans la suite de Magic Mike) a une nouvelle fois dissout les culottes et les slips de l'assemblée par son charisme. Le "tuxedo" parfaitement coupé, certes horriblement classique, mais si "James Bondien"... Le tapis rouge étant trempé nous repensons subitement à Jared Leto et son parapluie...

Lupita Nyong'o, allô maman bobo
Lupita a choisi une robe à perles pour revenir aux Oscars après sa consécration de l'année dernière. Excellent choix me direz-vous? Oui (la silhouette est sublimée) mais non! Mettez-vous à la place de ses tétons! Ils ont dû drôlement souffrir.

Julianne Moore, alerte à la perfection
La divine rousse était de toute beauté dans une robe blanche et parsemée de diamants (vrai ou faux, ils étaient étincelants) pour aller chercher son Oscar plus que mérité! C'était sobre, original, et classe. Sans oublier la coiffure qui assagissait sa chevelure rousse habituellement flamboyante.

Sienna Miller, quelqu'un peut lui offrir un Macdo?
Sous alimentée, l'actrice semblait lutter pour se déplacer dans sa robe, pourtant magnifique. Noire et à dentelle au niveau de la traîne, elle aurait fait davantage sensation si nous n'avions pas été captivé par sa maigreur (là, même le noir ne peut rien faire). Les formes de Scarlett, Julianne et Marion nous semblent plus appétissantes...

Lady Gaga, SOS ménage
La chanteuse, venue offrir sa voix pour rendre hommage à La mélodie du bonheur, ne manquait pas de formes (pas facil d'habiller une taille 42 à Hollywood). A moins que ce ne soit la robe qui lui faisait prendre 20 kilos et donnait l'impression d'une petite femme montée sur des échasses. Mais le pire de sa tenue (vous connaissez la Gaga) était ses gants à vaisselle, bien rouges. Lady Gaga a-t-elle nettoyé (les dégâts du sex appeal trop violent de Channing Tatum) à la fin de la soirée?

Natalie Portman parmi les égéries publicitaires les plus médiatisées

Posté par vincy, le 11 mars 2012

Un institut, Lexis Nexis, propose chaque année un classement des égéries publicitaires pour les marques de beauté afin de connaître leur impact mondial en retombées presse et en présence sur les réseaux sociaux.

Lady Gaga, visage de la marque Mac, domine largement le tableau cette année. Mais c'est Natalie Portman, 5e, qui créé la surprise. "Miss Dior" a su profiter de son actualité pour faire parler d'elle : un Oscar, un compagnon lui même ambassadeur de L'homme libre d'Yves Saint Laurent, un accouchement... De quoi valoriser le parfum Dior sans trop de dépenses. Il n'y a bien que Beyoncé (L'Oréal), certes plus chanteuse qu'actrice, qui la surclasse (2e) à Hollywood. Portman a ainsi plus de visibilité que Jennifer Lopez (L'Oréal et Gillette), Justin Timberlake (Givenchy) et Gwyneth Paltrow (Estée Lauder), respectivement 6e, 7e et 8e.

Les acteurs et actrices sont de plus en plus sollicités par ces grandes marques car ils apportent une image moins "fabriquée", plus "affective" et toute aussi percutante médiatiquement. Sinon, dans le Top 10, on retrouve une chanteuse (Cheryl Cole), deux sportifs (Jenson Button et Andy Roddick) et une top model inusable (Kate Moss).

En France, les contrats de Marion Cotillard (Dior) et Audrey Tautou (Chanel) touchent à leur fin. Il faudra attendre pour voir si une Léa Seydoux (Prada) fera aussi bien qu'elles. Il reste qu'Eric Cantona, 48e, est toujours parmi les Français les plus connus dans le monde.