Deauville 2019: Catherine Deneuve, Johnny Depp, Kristen Stewart et Sophie Turner sur les planches

Posté par vincy, le 4 septembre 2019

Catherine Deneuve, à l'affiche cette semaine de Fête de famille, et qui vient de présenter La vérité en ouverture du festival de Venise, sera la présidente du jury du 45e Festival du cinéma américain  de Deauville, qui s'ouvre ce 6 septembre (pour se terminer le 15 septembre). Le jury sera composé d'Antonin Baudry, Claire Burger, Jean-Pierre Duret, Valeria Golino, Vicky Krieps, Gaël Morel, Orelsan, Nicolas Saada et Gaspard Ulliel. Le jury révélation, présidé par Anna Mouglalis, réunira Damien Bonnard, Marie-Louise Khondji et Roman Kolinka.

En dehors de son palmarès, Deauville remettra plusieurs prix honorifiques. Johnny Depp, Pierce Brosnan, Geena Davis, Sienna Miller et Kristen Stewart recevront un Deauville Talent Award, Sophie Turner sera la lauréate du prix Nouvel Hollywood, le nouveau film d'Olivier Assayas, Cuban network, en compétition à Venise, recevra le prix du 45e Festival du cinéma américain  de Deauville, tandis que Les Misérables de Ladj Ly, prix du jury à Cannes, sera distingué par le Prix d'Ornano-Valenti.

La compétition confrontera Bull d'Annie Silverstein, Ham on Rye de Tyler Taormina, Judy and Punch de Mirrah Foulkes, Knives and Skin de Jennifer Reeder, Mickey and the Bear d'Annabelle Attanasio, Port Authority de Danielle Lessovitz, Share de Pippa Bianco, Skin de Guy Nattiv, Swallow de Carlo Mirabella-Davis, The Climb de Michael Angelo Covino, The Lighthouse de Rogers Eggers, The Peanut Butter Falcon de Tyler Nelson et Michael Schwartz, The Wolf Hour d'Alister Banks Griffin et Watch List de Ben Rekhi.

Deauville présentera en avant-première American Skin de Nate Parker, American Woman de Jake Scott, Angry Birds: copains comme cochons de Thurop Van Orman, Charlie Says de Mary Harron, Cuban Network d'Olivier Assayas, Greener Grass de Jocelyn Deboer et Dawn Luebbe, Heavy de Jouri Smit, JT Leroy de Justin Kelly, Music of My Life de Gurinder Chadha, Seberg de Benedict Andrews, Terre maudite de Emma Tammi, The Hummingbird project de Kim Nguyen, Une vie cachée de Terrence Malick, Waiting for the barberians de Ciro Guerra, et, en ouverture, Un jour de pluie à New York, de Woody Allen.

Enfin dans la section Les Docs de l'Oncle Sam, on pourra voir 5B de Paul Haggis et Dan Krauss, Apollo 11 de Todd Douglas Miller, Making Waves - The Art of Cinematic Sound de Midge Costin, Memory - the Origins of Alien d'Alexandre O. Philippe, Miles Davis: Birth of the Cool de Stanley Nelson, Tout est possible de John Chester et Tout peut changer de Tom Donahue.

Pierce Brosnan ne suffit plus

Posté par wyzman, le 16 novembre 2016

L'heure est grave. Non, on ne parle pas de Donald Trump ou de la sortie des Animaux fantastiques mais bien de l'ancien James Bond Pierce Brosnan. Son film I.T. vient de sortir en e-cinéma et semble cartonner, mais il n'en va pas de même pour sa carrière. Explications.

Échecs, fours, désastres

Nous pourrions passer un moment à évoquer ce nouveau film, I.T., mais ce ne serait pas pertinent. Comme la plupart des projet dans lesquels l'acteur de 63 ans s'embarque désormais, le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes. Pire, on en vient à se demander pourquoi l'on continue à espérer. Dans I.T., Pierce Brosnan incarne tout de même un PDG de compagnie innovante type Apple qui se retrouve harcelé par un informaticien un brin pervers. Intéressant sur le papier, ce thriller est hautement dispensable. Malheureusement, il en va de même pour la quasi-totalité des films qui incluent Pierce Brosnan depuis 2011…

A l'exception du Dernier Pub avant la fin du monde et No Escape, cet Irlandais pure souche n'est plus en mesure de nous mettre dans tous nos états. Et c'est un drame. Car outre 4 bons James Bond (GoldenEye, Demain ne meurt jamais, Le monde ne suffit pas, Meurs un autre jour), Pierce Brosnan a fait de belles choses. On pense bien évidemment à Madame Doubtfire, Mars Attacks!, L'Affaire Thomas Crown et Mamma Mia! Des films qui, outre leur belle carrière au box office mondial, ont assis son statut de superstar européenne. D'ailleurs, le petit Pierce va recevoir un prix pour sa contribution au cinéma mondial aux prochains European Film Awards. Mais plus le temps passe, plus l'on vient à se dire que ces beaux jours sont derrière lui. Beaucoup de ses films ne sortent même plus en salles en France. A moins que…

Un retour en grâce prévu pour 2017 ?

D'un ennui mortel dans November Man et Survivor, l'ancien 007 a fait le choix, comme beaucoup d'autres, de se tourner vers la télévision. Et en bons sériephiles que nous sommes, nous n'allons pas nous plaindre. En 2017, il devrait ainsi crever le petit écran dans The Son, une mini-série diffusée sur la chaîne cablée AMC (Mad Men, Breaking Bad, The Walking Dead). Adaptation du roman éponyme de Philipp Meyer, The Son raconte les péripéties de trois générations d'une famille texane, de 1850 à nos jours.

Présentée comme un drama familial sur fond de western, The Son pourrait faire de l'ombre à Westworld, le nouveau hit de HBO (Game of Thrones) et devenir par la même occasion l'Eldorado de Pierce Brosnan. A condition qu'il accepte de se lancer à fond dans ce projet et d'abandonner les pistolets et ses tics corporels devenus outranciers. Mais en attendant de connaître la date de lancement de The Son, c'est avec beaucoup de regret que l'on vous conseille de faire l'impasse sur ses prochains films… Vous ne direz pas que l'on ne vous avait pas prévenus !

Quatre films de la compétition cannoise en tête des nominations des European Film Awards 2016

Posté par vincy, le 5 novembre 2016

Le 29e European Film Awards ont révélé leurs nominations au Festival du film européen de Séville en Espagne. Notons que l'écrivain et scénariste français Jean-Claude Carrière recevra un prix en l'honneur de toute sa carrière et que l'acteur et producteur Pierce Brosnan sera distingué par un prix honorifique européen pour sa contribution au cinéma mondial.

La cérémonie aura le 10 décembre à Wroclaw en Pologne, capitale européenne de la Culture, dans un pays qui, néanmoins, n'est pas un modèle concernant la liberté d'expression des médias et le soutien à son cinéma.

Le film allemand Toni Erdmann, en compétition à Cannes, domine la liste des nominations avec 5 citations, suivi de la Palme d'or britannique, Moi, Daniel Blake, de Ken Loach (4 nominations), l'espagnol Julieta, de Pedro Almodovar et le français Elle de Paul Verhoeven, tous deux également en compétition à Cannes (3 nominations).

Le Festival de Cannes fait d'ailleurs une razzia sur cette liste avec des films venus d'Un Certain regard et de la Quinzaine des réalisateurs dans différentes catégories.

Meilleur film: Elle, Moi Daniel Blake, Julieta, Room, Toni Erdmann
Meilleure comédie européenne: Mr. Ove, Look who's Back, La vache
Meilleur nouveau talent (Prix Fipresci): Dogs, Liebmann, Sand Storm, Olli Mäki, Thirst (Jajda)
Meilleur documentaire: 21 x New York, A Family Affair, Fuocoammare, Mr Gaga, S is For Stanley, Land of the Enlightened
Meilleur film d'animation: Ma vie de Courgette, Psiconautas los ninos olvidados, La tortue rouge

Meilleur réalisateur: Paul Verhoeven, Cristian Mungiu (Baccalauréat), Ken Loach, Pedro Almodovar, Maren Ade
Meilleure actrice: Isabelle Huppert, Emma Suarez & Adriana Ugarte, Valeria Bruni Tedeschi (Folles de joie), Trine Dyrholm (La Commune), Sandra Huller
Meilleur acteur: Rolf Lassgard, Hugh Grant (Florence Foster Jenkins), Dave Johns, Burghart Klaussner (Fritz Bauer, un héros allemand), Peter Simonischek, Javier Camara (Truman)
Meilleur scénario: Baccalauréat, Moi Daniel Blake, Room, Toni Erdmann, United States of Love

Deauville way of life, jour 7 : la journée des futurs gagnants?

Posté par cynthia, le 12 septembre 2014

whiplashSeptième jour à Deauville (déjà!!!), et ce n'est pas la plus reposante de la semaine. On a eu les yeux éblouis par I Origins de Mike Cahill, notre cœur s'est arrêté devant le grand film de Damien Chazelle Whiplash, on a parlé masturbation avec Miles Teller, réincarnation avec Mike Cahill et on a déjà notre petite idée sur le grand gagnant de ce 40eme festival du film américain.

La journée a commencé fort avec le petit bijou "scientifique" de Mike Cahill, I Origins. Mélangeant la science et le spirituel, ce film qui retrace la vie d'un scientifique bouleversé par la rencontre d'une jeune fille (la sublime Astrid-Bergès Frisbey) a ému la salle obscure du CID. Notre liquide lacrymal a bien fait son travail et a coulé avec entrain devant la prestation de Michael Pitt et de la jolie française. Je ne vous en dis pas plus... Le film est à voir les yeux grands ouvert! On a croisé le réalisateur baba cool . Adorable à souhait il s'amuse à sortir des blagues à tout va et n'hésite pas à vous dire «Bonjour» dès qu'il vous croise à la villa Cartier. Un amour sur pattes!

Pour la suite, on a eu des frissons, des crises d'angoisses et de rires, et une émotion folle devant le Whiplash de Damien Chazelle. Avis assez personnel, mais je le vois grand favori de la compétition. L'histoire d'un jeune musicien de batterie qui, entre humiliation et stress, est prêt à tout pour être le meilleur. Une sorte de Black Swan de la musique, la scène de masturbation en moins. «Si, on l'a tournée mais on l'a coupée au montage» nous dit avec humour Miles Teller, l'interprète principal. Sera-t-elle en DVD? «oui elle y sera» nous affirme-t-il avec un sourire taquin le jeune acteur de 26 ans. Bien évidemment, calmez vous les filles, c'était une blague il n'y a pas de scène de masturbation de prévu dans Whiplash. Pour voir l'anatomie de Miles il faudra attendre la sortie d'Awkward Moment avec Zach Efron en janvier.

Après autant de superbes rencontres et une journée bien remplie comme celle-ci, on aurait bien troqué nos vêtements contre une couette bien chaude dans un lit moelleux. Mais comment voulez-vous passer à côté du nouveau film d'espionnage de Pierce Brosnan, ex 007, The November Man. Le repos c'est pour les faibles! Il suffit de voir Mr Brosnan pour en avoir la preuve. Désormais recruté par la CIA, Brosnan continue à manier les armes et les femmes comme personne dans un thriller haut en couleurs et aussi bien ficelé que les barrières de sécurité du 40ème festival de Deauville.

Tiens des barrières...quelque chose me dit qu'on attend du «lourd» demain. Mais ce ne serait pas Mick Jagger par hasard qui arrive? Affaire à suivre...

Cannes 2013 : les télex du marché (3) : Maya l’abeille, Cantet, Assayas, Brosnan et Kurylenko

Posté par vincy, le 19 mai 2013

Petite oui mais espiègle. Maya l'abeille, le dessin animé japonais culte apparu en 1975 sur les petis écrans, et à l'origine le livre de l'Allemand Waldemar Bonsels publié en 1912, va devenir une héroïne de cinéma. La coproduction germano-australienne de 18 millions d'€ est en en développement dès la semaine prochaine pour une sortie programmée à l'automne 2014.

Vamos a Cuba. Laurent Cantet revient dans les Caraïbes. Après Haïti pour Vers le sud, le réalisateur d'Entre les murs, qui sort d'un échec (Foxfire), installera ses caméras à Cuba pour Vuelta a Itaca. Le scénario, en espagnol, a été coécrit par Cantet et le romancier Leonardo Padura. Le film raconte le retour d'Amadeo à La Havane, après 16 ans d'exil. L'homme partage ses souvenirs sur une terrasse de la ville cubaine. Vuelta devrait être en production d'ici la fin de l'année.

L'espion est de retour. L'ancien 007 Pierce Brosnan et Olga Kurylenko (ex-James Bond Girl aux côtés de Daniel Craig) partageront l'affiche de November Man, thriller d'action réalisé par Roger Donaldson. En cas de succès, cela pourrait donner lieu à une franchise. Il s'agit de l'adaptation du 7e volume, "There are no Spies" de la série Un nommé Novembre de Bill Granger. La CIA et un complot international seront au rendez-vous de ce film qui commence son tournage cette semaine.

Olivier et Juliette. Olivier Assayas s'apprête à tourner cet été Sils Maria en Allemagne, Suisse et Italie. Juliette Binoche, Chloë Moretz, Daniel Brühl et Tom Sturridge seront à l'affiche de ce film de genre coûteux (25 millions d'euros), en anglais. Binoche avait déjà été filmée par Assayas dans L'heure d'été. Il devrait être prêt pour le printemps prochain : pour Cannes 2014?

James Bond est devenu deux fois plus violent depuis Dr.No

Posté par vincy, le 11 décembre 2012

james bond sean connery dr no daniel craig quantum of solaceSelon une étude de l'université d'Otago (la plus ancienne Nouvelle Zélande), des chercheurs ont constaté que la violence des James Bond a plus que doublé entre Dr No (1962) et Quantum of Solace (2008).

Dans le premier film, 109 actes violents légers ou sérieux (voire mortels) ont été répertoriés. Dans l'avant-dernier film de la série, les chercheurs en ont comptabilisé 250. Entre temps, le système de censure n'a jamais varié : 007 est vu par des enfants comme des adolescents. Car il s'agissait bien de l'objectif des chercheurs : rendre James Bond moins accessibles aux mineurs, ou en tout cas, alerter les parents que 007 n'est pas un héros plus familial que les Rambo et autres Batman.

L'étude démontre d'ailleurs que les violences légères sont stables tandis que les violences sérieuses (attaques armées, coups et blessures, mors) ont triplé. Selon le graphique publié, le film le moins violent de la série est Live and let die (Vivre et laisser mourir), qui date de 1973. C'était le premier film avec Roger Moore dans le rôle de James Bond. Et le plus violent est Tomorrow never dies (Demain ne meurt jamais) en 1997, avec Pierce Brosnan. L'acteur n'a pas ménagé sa peine, puisque le 2e du classement est Die Another day (Meurs un autre jour).

Globalement, si l'on suit la courbe, la tendance est à la hausse. Sean Connery avait atteint un pic en 1969, qui fut la "norme" de 1974 à 1989. Avec Brosnan, ce fut l'inflation. Les films avec Craig se situent dans la moyenne mais les actes très violents continuent d'être en hausse.

graphique statistiques violence james bond

Peut-on être une star bankable quand on a été James Bond?

Posté par vincy, le 9 octobre 2012

Y a-t-il une vie après James Bond? Pour les cinq acteurs ayant incarné l'agent au service de sa majesté - on a mis Lazenby à part puisqu'il n'a tourné qu'un seul Bond - la réponse varie.

Pas si simple de se débarrasser du Martini et de l'image misogyne que l'agent secret impose. Beaucoup d'acteurs ont rêvé de l'interpréter, alors que 007 est plutôt un cadeau empoisonné. Certes, cela augmente la notoriété, mais de là à se rendre "bankable" et s'assurer une carrière, il y a du chemin.

Souvent les James Bond sont devenus les plus grands succès de chacun des acteurs, incapables de faire mieux dans d'autres films, à une exception.

Sean Connery

Dr No avait rapporté 16M$. Puis Bons baisers de Russie installa la série avec 25M$ de recettes en Amérique du nord. Goldfinger explosa le chiffre avec 51M$. Opération Tonnerre fit encore mieux avec 64M$. Les deux suivants firent moins bien : On ne vit que deux fois (43M$) et Les diamants sont éternels (44M$). Il faudra quand même attendre L'espion qui m'aimait pour retrouver ces niveaux. L'autre James Bond, non officiel, toujours avec Connery, Jamais plus jamais rapportera 55M$, soit un chiffre dans les eaux de ceux de Roger Moore à la même époque. Notons aussi qu'Opération Tonerre reste le plus gros succès de la franchise, toutes époques confondues (il rapporterait aujourd'hui l'équivalent de 600 M$). Goldfinger et On ne vit que deux fois sont également classés dans les 200 plus importantes recettes ajustées au prix de l'inflation (voir tableau en fin d'article).

Sean Connery a pourtant survécu à Bond. Après son départ, en 1971, il a aligné des grands films et des hits au B.O. comme Un pont trop loin (51M$), Les Incorruptibles (76M$), Indiana Jones et la dernière Croisade (197M$), A la poursuite d'Octobre rouge (122M$), The Rock (134M$). 40 ans de carrière au top pour le premier James Bond avant sa retraite en 2003.

Roger Moore

Roger Moore a bien profité de la franchise 007 : Vivre et laisser mourir (35M$), L'espion qui m'aimait (47M$), Moonraker (70M$, record qui ne sera pas battu avant Pierce Bosnan), Rien que pour vos yeux (55M$), Octopussy (68M$) et Dangeureusement votre (50M$) ont tous été des hits. Seule exception, L'homme au pistolet d'or (21M$). Hors Bond, Moore, tourna peu. Mais sa notoriété fut mise au service du film L'équipée du Cannonaball, en 81, qui fit un joli succès (57M$). Sinon, ses rares choix furent assez malheureux. Après une brillante carrière télévisuelle et un James Bond régulier, il fut rarement à l'écran.

Timothy Dalton

Outre sa participation vocale à Toy Story 3, l'acteur n'aura pas sauvé l'espion de son déclin et l'espion n'aura pas propulsé l'acteur dans les étoiles. The Living daylights a rapporté 51M$ et License to Kill 35M$. Il ne sera à l'affiche que de deux succès après 1989, The Rocketeer (47M$), jugé comme un fiasco à l'époque, et The Tourist (68M$), four relatif avec Depp et Jolie où il n'avait qu'un second rôle. Autant dire que James Bond l'a "tuer".

Pierce Brosnan

GoldenEye (106M$) avait permit de relancer la franchise ; depuis, grâce à Brosnan, les scores de James Bond sont au plus haut : Demain ne meurt jamais (125 M$), Le Monde ne suffit pas (127M$) et surtout Meurs un autre jour (161M$).  Mais, débarrassé de son arsenal d'espion invincible, Brosnan a alterné des bons films au succès d'estime (Le Tailleur de Panama, The Ghost Writer), des flops (Grey Owl, Remember Me, The Matador), des succès relatifs (Le pic de Dante, L'affaire Thomas Crown) et seulement deux hits, Percy Jackson et surtout Mamma Mia!, plus gros box office pour une comédie en 2008 (144M$ en Amérique du nord).

Daniel Craig

Casino Royale et Quantum of Solace restent ses deux plus gros succès en Amérique du nord, avec respectivement 167 M$ et 168M$. Reste que l'acteur a réussit l'exploit d'être à l'affiche de blockbusters depuis qu'il a enfilé le costard de 007, comme Millénium (102M$) et Cowboys & Envahisseurs (100M$). Mais il aussi encaissé quelques gros fours... Son ambition est sans doute ailleurs : être le premier agent 007 à dépasser la barre symbolique des 200 millions de $ au box office US.

Le box office US (ajusté avec l'inflation du prix des billets) de James Bond

1. Thunderball (1965, Connery) 600M$
2. Goldfinger (1964, Connery) 531M$
3. You Only Live Twice (1967, Connery) 288M$
4. Moonraker (1979, Moore) 225M$
5. Die Another Day (2002, Brosnan) 221M$

6. Tomorrow Never Dies (1997, Brosnan) 216M$
7. From Russia, with Love (1964, Connery) 214M$
8. Diamonds Are Forever (1971, Connery) 213M$
9. Casino Royale (2006, Craig) 204M$
10. The World Is Not Enough (1999, Brosnan) 199M$
11. GoldenEye (1995, Brosnan) 196M$
12. Quantum of Solace (2008, Craig) 188M$
13. Octopussy (1983, Moore) 173M$
14. The Spy Who Loved Me (1977, Moore) 168M$
15. Live and Let Die (1973, Moore) 160M$
16. For Your Eyes Only (1981, Moore) 158M$
17. Dr. No (1963, Connery) 152M$
18. Jamais plus jamais (1983, Connery) 141M$)
19. On Her Majesty's Secret Service (1969, Lazenby) 129M$
20. A View to a Kill (1985, Moore) 113M$
21. The Living Daylights (1987, Dalton) 105M$
22. The Man with the Golden Gun (1974, Moore) 90M$
23. License to Kill (1989, Dalton) 70M$

Percy Jackson: que la foudre nous foudroie si on n’a pas vu plus nul!

Posté par Benjamin, le 18 février 2010

percyjackson.jpg

Humeur. Que dire de Percy Jackson, voleur de foudre ? Que dire de cette nouvelle production réservée aux ados qui marchent sur les pas d’Harry Potter du Monde de Narnia et compagnie ? Quelle est sa valeur ? Surpasse-t-il ses semblables ou convient-il seulement aux mangeurs de popcorn boutonneux ?

Les réponses sont extrêmement simples et il est inutile d’écrire une longue tirade pour avancer le fait que Percy Jackson est le parfait reflet d’un cinéma de plus en plus dominant dans nos salles obscures (près de 500 000 spectateurs en France en 8 jours). Un cinéma qui prend parfois l’allure d’une maladie et qui gangrène les esprits de nos jeunes ados. Percy Jackson est un jeune homme dont la coupe de cheveux et le style vestimentaire branchés ne doivent pas cacher son profond mal-être. Non, Percy Jackson n’a pas connu un violent traumatisme durant son enfance. Non, il n’a pas essuyé les dures épreuves de la vie. Percy est en réalité le fils de Poséidon ! Rien que ça et en moins de deux, le voilà catapulté dans un camp pour « demi-dieux » ou chacun délaisse son iPod et ses Converses pour une armure en cuire et une épée ébréchée faut-il y voir un problème phallique?). Durant sa quête et affublé de deux acolytes (un « noir » forcément drôle et un brin « rappeur » et une jeune femme belle mais farouche, aucun clichés, non,non), il affrontera alors les monstres mythologiques les plus emblématiques : du Minotaure jusqu’à Méduse en passant par l’Hydre de Lerne. Une bonne révision avant le remake du Choc des Titans (en avril).

Alors Percy Jackson a-t-il une qualité quelque part ? Dans le scénario aucune, puisque le film suit une trajectoire des plus rectilignes avec toutes les demi-heures une scène d’action pour tenir en haleine le spectateur et avec, bien entendu, un final qui se veut à la fois haletant et spectaculaire. Seulement, tous ces évènements sont prévisibles et les effets spéciaux (parfois terriblement mal faits) n’arrivent pas à relever le niveau. En fait, il faut bien comprendre que Percy Jackson est un produit de consommation qui reflète à la perfection le pathétique de ce cinéma pour ados. Certains auront beau se cacher derrière le discours historico-mythologique, ce n’est qu’une façade. On abaisse le niveau de qualité pour qu’il soit plus accessible au spectateur au lieu de forcer celui-ci à s’élever. Et dire qu'on râlait après Troie. Du coup, le colis livré est bas de gamme. Le plus honteux certainement est le fait d’utiliser les références mythologiques pour les transformer en problèmes d’ados : « je suis mal dans ma peau parce que mon père est un Dieu et je n’ai jamais pu le rencontrer ». Mon Dieu, que l’existence est dure et impitoyable pour ses jeunes gens si beaux, si exceptionnels. Mais le spectacle est plus dur encore pour le pauvre spectateur… Ah non, il y a erreur. Le spectacle sera certainement un ravissement pour le spectateur de ce film qui ne verra peut-être pas la supercherie.

Peut-être que les films comme Percy Jackson n’ont pas lieu d’être. Comme un hot-dog consommé dans la rue. Mais, en perdant l’exigence, en ramollissant au maximum les capacités du consommateur, c’est le cinéma qu’on réduit à sa plus simple expression industrielle et c’est l’art que l’on perd.

Berlin 2010 : Le fantôme de Polanski entre ombre et lumière

Posté par vincy, le 12 février 2010

ghostwriter-mcgregor.jpgThe Ghost Writer devait ouvrir le Festival de Berlin, mais les organisateurs ont préféré ne pas obstruer le premier jour du 60e anniversaire avec une polémique potentielle et des gros titres sur l'affaire juridique qui cloître le réalisateur Roman Polanski en Suisse."Nous ne voulions pas qu'il y ait une interprétation comme quoi la Berlinale prenait position dans cette histoire privée." C'est donc sans son réalisateur que l'importante production internationale a été montrée ce vendredi, dans un Berlin enneigé jusqu'aux mollets.

Ironiquement, le thriller, efficace et non dénué d'humour, doté d'un final triplement tragique (et plein de surprises), fait écho, malgré tout, à la situation du réalisateur. En effet, Pierce Brosnan incarne Adam Lang un ex-premier ministre britannique (aux forts accents blairistes) victime d'une accusation qu'il estime infondée et qui doit le trainer devant la Cour de justice internationale de La Haye pour crime contre l'humanité.  Lang estime que c'est absurde et qu'il est le centre d'un procès en sorcellerie alors que ses décisions avaient été prise au nom de l'intérêt général dans la lutte contre le terrorisme. Les médias y sont filmés comme des vautours en quête d'une proie sensationnelle. Les activistes en colère sont dépeints comme des hystériques. L'ex-PM est obligé de résider dans un pays étranger pour échapper à la justice de son pays... Troublante coïncidence. Le discours de Lang sonne comme un réquisitoire contre le mode binaire et simpliste dans lequel on tente de caser tout raisonnement même complexe.

Polanski dresse un portait attendrissant de ces personnages humiliés publiquement ou menacés. Mais conservant toujours le sourire et sauvant la face dès qu'une caméra apparaît...

Il ne pouvait y avoir de film plus symbolique dans l'oeuvre du cinéaste pour le représenter en son absence. Ses acteurs lui ont rendu hommage. Ewan McGregor qui signe sa meilleure performance depuis des lustres affirme qu'"il est très respecté parce que c'est un cinéaste extraordinaire. Il a une maîtrise du plateau, je n'avais jamais vu ça. C'est un grand maître, très exigeant avec l'équipe. Nous avons tourné une fois 22 heures d'affilée et bon, il a quand même 76 ans!". Brosnan en rajoute une couche : "Son énergie est féroce. Il a une façon de régner sur le tournage qui oblige tout le monde à assurer".

Polanski a un belle histoire avec le Festival puisqu'il a été sélectionné trois fois : en 1965 avec Repulsion (Prix de la crtique et Prix spécial du jury), en 1966 avec Cul-de-Sac, Ours d'or, et en 1972 avec Afternoon of a Champion (Mention spéciale).

Le film de Polanski en avant-première mondiale à Berlin

Posté par vincy, le 15 décembre 2009

Parmi les avant-premières mondiales annoncées par le Festival de Berlin (11-21 février 2010) aujourd'hui, la plus sensationnelle est sans doute la projection de The Ghost Writer, dernier film de Roman Polanski, assigné à résidence en Suisse, en attendant d'être éventuellement extradé aux Etats-Unis pour y être jugé (voir l'affaire Polanski). The Ghost Writer, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall et Olivia Williams sera aussi en compétition. Le film a été finalisé alors que Polanski était déjà en prison. Il sortira dans les salles françaises le 3 mars 2010.

Hors compétition une autre avant-première mondiale sera très attendue : Shutter Island, de Martin Scorsese.

Le Président du jury sera le réalisateur Werner Herzog.