Alors que l'année 2019 aura été marquée par le cannois Parasite et les vénitiens Ad Astra et Joker, le cru 2020 pourrait être tout aussi extraordinaire.
Film historique et blockbuster auteurisé
Le pitch de 1917 est simple : en pleine Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission tout simplement impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.
Inspiré de faits réels (Sam Mendes tient cette histoire de son grand-père), 1917 est sans l'ombre d'un doute l'un des films les plus attendus de cette fin d'année aux Etats-Unis. Toujours bien informé sur le sujet, Collider l'imagine très bien dans la course aux Oscars tant le premier film de Sa Mendes post-007 Spectre semble s'approcher d'un jamais-vu jusque-là au cinéma. A l'instar de Gravity il y a quelques années, 1917 a sur le papier tout d'une claque visuelle. Fier de son expérience acquise sur Jarhead : la fin de l'innocence et Skyfall, Sam Mendes a ici disposé de 100 millions de dollars de budget de production pour réaliser son pari fou : tourner son film en plan séquence.
Dans Vanity Fair, il explique notamment : "C'était un choix fondamentalement émotionnel. Je voulais voyager chaque pas avec ces hommes pour respirer chaque souffle avec eux. Elle devait être viscérale et immersive. Ce qu'on leur demande de faire est presque incroyablement difficile. La façon dont le film est réalisé est conçue pour vous rapprocher le plus possible de cette expérience." Si Amblin a d'ores et déjà dégainé les behind the scenes pour nous conforter dans l'idée d'une expérience immersive, le film dispose avant tout d'un casting quatre étoiles.
Nouvelle génération et talents confirmés
Pour incarner les deux jeunes soldats, DreamWorks Pictures, Reliance Entertainment, New Republic Pictures, Neal Street Productions et Amblin Partners ont choisi George MacKay et Dean-Charles Chapman. Le premier, âgé de 27 ans, a fait ses preuves dans Pride et Captain Fantastic. Le second, âgé de 22 ans, est également loin d'être inconnu au bataillon puisqu'il incarnait Tommen Baratheon dans Game Of Thrones et sera prochainement à l'affiche du film Netflix Le Roi. 1917 réunit également une belle brochette de stars au CV impressionnant : Mark Strong, Andrew Scott, Richard Madden, Colin Firth, Benedict Cumberbatch.
Et bien que l'on apprécie de voir tous ces visages réunis dans un seul et même film, force est de reconnaître que l'équipe technique de 1917 mérite autant d'attention. Le scénario a été écrit par Sam Mendes et Krysty Wilson-Cairns, la femme à qui l'on doit la très bonne série horrifique Penny Dreadful. La photographie est signée Roger Deakins, l'homme à qui l'on doit les belles images de No Country for Old Men, The Reader, True Grit, SicarioetBlade Runner 2049. Et comme si cela ne suffisait pas, on ne saurait qu'être enthousiaste à l'idée de découvrir la bande originale composée par Thomas Newman (La Couleur des sentiments, Le Pont des espions, Le Monde de Dory).
Outre une prouesse technique, 1917 pourrait créer un consensus lors des prochains Oscars. Déjà salués par la critique, The Irishman, Jojo Rabbit, Marriage Story, Once Upon a Time in Hollywood et Parasite doivent s'attendre au pire face à un film de guerre inspiré de faits réels et réalisé par un homme dont les 7 films cumulent 23 nominations aux Oscars. Attendu aux Etats-Unis le 25 décembre prochain, 1917 sortira en France le 15 janvier 2020.
DreamWorks et Universal ont annoncé le début du tournage de 1917, nouveau film de Sam Mendes, et premier film du cinéaste depuis Spectre en 2015. Les prises de vue commenceront la semaine prochaine, en Angleterre et en Écosse.
Le casting réunit George MacKay (Captain Fantastic) et Dean-Charles Chapman (Game of Thrones) dans les rôles principaux, entourés de Mark Strong (qu'on verra dans Shazam! la semaine prochaine), Andrew Scott (Pride, Spectre), Richard Madden (la série Bodyguard sur Netflix), Daniel Mays (Vera Drake, Star Wars: Rogue One), Adrian Scarborough (Jean Christophe et Winnie), Jamie Parker (Walkyrie, Harry Potter et l'enfant maudit au théâtre), Nabhaan Rizwan (la série Informer sur Amazon), la française Claire Duburcq (dont c'est le premier film), ainsi que Colin Firth et Benedict Cumberbatch, actuellement admirable dans la série Patrick Melrose sur Canal +.
Le film, coécrit par le réalisateur avec Krysty Wilson-Cairns, relate la journée de deux jeunes soldats anglais pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale.
Roger Deakins en sera le chef opérateur tandis que la musique sera composée par Thomas Newman, deux fidèles du réalisateur.
La sortie est calée pour le 25 décembre prochain aux Etats-Unis. Ce qui en fait un candidat potentiel pour les Oscars.
Sam Mendès a été oscarisé en tant que réalisateur pour American Beauty.
Deborah Lipstadt, historienne et auteure reconnue, défend farouchement la mémoire de l’Holocauste. Mais un universitaire extrémiste, David Irving, avocat de thèses controversées sur le régime nazi, la met au défi de prouver l’existence de la Shoah. Pour lui c'est une manière d'exposer et banaliser le révisionnisme. Pour elle c'est une question de vie. Sûr de son fait, Irving assigne en justice Lipstadt, qui se retrouve dans la situation aberrante de devoir prouver l’existence des chambres à gaz. Comment, en restant dans les limites du droit, faire face à un négationniste prêt à toutes les bassesses pour obtenir gain de cause, et l’empêcher de profiter de cette tribune pour propager ses théories nauséabondes ?
Un débat fondamental. Prouver que l'holocauste existe n'est pas si facile si on retire les témoignages des survivants. Pourtant, il est indéniable que ceux qui "minore" ou "doute" de la Shoah sont dans un déni total, historique, politique, scientifique. Le film propose un débat toujours essentiel, qui ne convaincra peut-être pas ceux qui croient à un complot sioniste. Pourtant, là, on nous explique par A+B comment on peut prouver l'existence d'une extermination massive des Juifs, homos, handicapés, tziganes, opposants politiques... Cela permet de rappeler à quel point l'horreur a existé, réellement. Qu'il est toujours vital de s'en rappeler. Mais, au-delà de cet angle, on retient que la visite d'Auschwitz par l'avocat interprété par Wilkinson est de loin la meilleure séquence du film: seule la honte nous envahit en contemplant ce camp de la mort.
Un quatuor parfait. Rachel Weisz n'a plus à nous convaincre de son talent, même dans un film "classique". On comprend que le personnage de cette justicière dans l'âme obligée de se taire l'ait séduite. L'actrice s'impose naturellement à l'écran comme la star autour de laquelle tourne trois astres: son opposant, l'affreux pro-Nazi incarné par un Timothy Spall au sommet de l'ambiguïté, passant du père aimable au détestable négationniste, de l'employeur a priori non raciste au populiste le plus xénophobe ; Andrew Scott hérite du rôle le plus discret, celui de l'avocat travailleur, mais c'ets aussi le lien entre tous, capable de perdre son flegme britannique tout en ayant un humour froid ; enfin, l'avocat orateur, celui qui va croiser le fer dans l'arène, est joué par un Tom Wilkinson impeccable, malaxant chaque relief de la personnalité colorée de son rôle, et qui, finalement s'avère être le véritable astre solaire du groupe.
Un film pédagogique. Mick Jackson, 74 ans, n'a pas beaucoup tourné pour le cinéma. Le réalisateur ne s'embarasse pas d'ailleurs d'une quelconque mise en scène originale, préférant l'efficacité (quitte à être didactique). De la part du cinéaste auteur du charmant Los Angeles Story (L.A. Story), du lourd mais très profitable Bodyguard (The Bodyguard) ou de la série B catastrophe Volcano, il ne fallait pas forcément s'attendre à autre chose. Pourtant, on peut reconnaître au film une vertu: sa pédagogie. Pas seulement sur la Shoah, mais aussi sur le fonctionnement du négationnisme, du populisme, et de la justice britannique. En prenant le spectateur pour un apprenant intelligent, Le procès du siècle réussit à être intéressant et instructif.
On reste un peu stupéfait par le choix des 17e British Independent Film Awards. Non pas que Pride, cette comédie sociale typiquement britannique, mélangeant la lutte des mineurs se mélangeant aux revendications des homosexuels dans l'Angleterre thatchérienne, soit un mauvais film (loin de là). Mais face à Mr. Turner, Calvary, '71 et The Imitation Game, il créé la surprise. Et soyons honnêtes, Mr. Turner, '71 et Calvary lui sont supérieurs cinématographiquement.
Mais passons. Pride est le vainqueur de l'année. Le film de Matthew Warchus succède à des films aussi populaires que Le discours d'un roi, Slumdog Millionaire, This is England, Vera Drake, The Constant Gardner, Billy Elliot ou My Name is Joe. Parfait feel-good movie, Pride avait fait la clôture de la dernière Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Le film a aussi raflé les deux prix dans la catégorie meilleur second-rôle pour Imelda Staunton (meilleure actrice en 2004) et Andrew Scott, la nouvelle coqueluche anglaise.
Pour le reste du palmarès, les britanniques ont logiquement récompensé Boyhood (film étranger), soit le premier film américain a gagné ce prix depuis la création de cette catégorie en 2003, Yann Demange comme réalisateur (pour son premier film '71), le scénario et la musique de Frank, l'actrice Gugu Mbatha-Raw (Belle), également nominée en meilleur espoir, l'acteur Brendan Gleeson (Calvary) qui a battu les favoris Benedict Cumberbatch et Timothy Spall, l'espoir Sameena Jabeen Ahmed (Catch Me Daddy), aussi nominée comme meilleure actrice, et le documentaire Next Goal Wins.
Grand perdant : Mr. Turner, qui repart bredouille malgré cinq nominations. The Imitation Game (quatre nominations) sauvent l'honneur avec le prix Variety pour Benedict Cumberbatch.
Enfin, les British Independent Film Awards ont honoré Emma Thompson du Prix Richard Harris pour sa contribution au cinéma britannique et John Boorman d'un Prix spécial du jury.
L'histoire a été résumée ainsi: Un message crypté envoie James Bond sur la trace d'une organisation secrète et sinistre, Spectre. Tandis que M se bat auprès des politiques, pour garder son service en vie, 007 avance dans son enuête pour découvrir la terrible vérité qui se cache derrière Spectre.
Le tournage se déroulera aux studios Pinewood à Londres, dans la capitale anglaise, à Rome (Italie), Tanger (au nord du Maroc), dans la région saharienne d'Erfoud (Maroc), Mexico City, les stations de ski de Sölden et d'Obertilliach et autour du Lac Altaussee (tous trois en Autriche). C'est la première fois que l'agent secret de sa majesté passera par Rome, Mexico et le désert marocain. Même si il n'y a rien de nouveau pour 007 qui connait déjà l'Italie, le Mexique et le Maroc. Il était d'ailleurs passé par Tanger dans Tuer n'est pas jouer et par l'Autriche dans L'espion qui m'aimait et Quantum of Solace.
Le scénario a été écrit par John Logan, Neal Purvis et Robert Wade. Le réalisateur Sam Mendes (confirmé en juillet 201) a choisi un nouveau directeur de la photo, Hoyte van Hoytema (La taupe, Her) et un nouveau monteur, Lee Smith (Elysium, la trilogie Batman de Nolan, Inception. Les deux ont collaboré sur Interstellar.