Chadwick Boseman sera la star du thriller 17 Bridges

Posté par wyzman, le 11 juillet 2018

L'info est tombée il y a quelques heures seulement : la star de Black Panther Chadwick Boseman tiendra le rôle principal et produira le thriller d'action 17 Bridges.

Un nouveau projet attendu

Produit par Agbo, la société des frères Russo auteurs d'Avengers : Infinity War, 17 Bridges devrait être réalisé par Brian Kirk. Le réalisateur de 50 ans a travaillé par le passé sur les séries Brotherhood, Luther et Game of Thrones. Le script quant à lui sera issu de l'imagination d'Adam Mervis. Le plus grand fait d'armes de ce dernier est un film sorti en 2012, The Philly Kid (rebaptisé Gladiators depuis), et qui raconte les péripéties d'un ancien boxeur qui sort de prison et à qui l'on demande de perdre des combats s'il souhaite sauver la vie d'un ami.

Dans 17 Bridges, Chadwick Boseman campera un détective de la police de New York en pleine disgrâce qui tente de faire oublier ses erreurs pendant une chasse à l'homme après le meurtre d'un policier. Le président de STXFilms qui produit également le film, Adam Fogelson, n'a pas manqué d'expliquer sa joie de travailler avec la star de Black Panther : "Les instincts tranchants de Chadwick Boseman et son charisme indéniable ont captivé des millions de personnes autour du monde" !

A propos des frères Russo, Adam Fogelson se fait tout aussi élogieux : "Leur approche unique et intelligente de la réalisation cinématographique est tout sauf formelle, et avec Brian Kirk à la barre, ce film promet d'aller au-delà du tarif pop-corn typique." Voilà qui est dit ! Le tournage de 17 Bridges devrait débuter en septembre.

Locarno s’offre Dumont, Delépine et Kervern, Ethan Hawke, Hong Sangsoo et Antoine Fuqua

Posté par vincy, le 11 juillet 2018

La 71e édition du Festival de Locarno (1er-11 août 2018) aura un film français sur la Piazza Grande en ouverture comme en clôture.

Le jury de la compétition est composé de Jia Zhang-ke, président, Emmanuel Carrère, Sean Baker, Tizza Covi et Isabella Ragonese. Andreu Ujica, Ben Rivers et Laetitia Dosch seront les jurés de Cinéastes du présent. Yann Gonzalez, Deepark Rauniyar et Marta Mateus formeront le jury Pardi di domani.

Bruno Dumont recevra un Pardo d'honneur tandis qu'Ethan Hawke sera distingué par un Prix d'excellence. Quatre hommages seront rendus: les frères Taviani, Wolf-Eckart Bühler, Pierre Rissient et Claude Lanzmann.

La rétrospective annuelle sera dédiée à Leo McCarey.

Section Piazza Grande
- Les beaux esprits de Vianney Lebasque (Ouverture), avec Ahmed Sylla, Jean-Pierre Darroussin, Camélia Jordana
- Blackkklansman de Spike Lee
- Coin coin et les Z’inhumains de Bruno Dumont (série TV)
- Blaze d’Ethan Hawke
- Le vent tourne de Bettina Oberli
- Liberty de Leo McCarey
- L’ordre des médecins de David Roux
- L’ospite de Duccio Chiarini
- Manila in the claws of light de Lino Brocka
- Les oiseaux de passage de Cristina Gallego et Ciro Guerra
- Ruben Brandt, Collector de Milorad Krstic
- Seven de David Fincher
- Searching d’Aneesh Chaganty
- The Equalizer 2 d’Antoine Fuqua
- Un nemico che ti vuole bene de Denis Rabaglia
- Was uns nicht umbringt de Sandra Nettelbeck
- I feel good de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Clôture), avec Jean Dujardin, Yolande Moreau

Compétition
- Glaubenberg de Thomas Imbach
- A family tour de Liang Ying
- Diane de Kent Jones
- La flor de Mariano Llinas
- Yara d’Abbas Fahdel
- Menocchio d’Alberto Fasulo
- Tarde para morir joven de Dominga Sotomayor
- Ray & Liz de Richard Billingham
- Gangbyub Hotel de Hong Sangsoo
- A land imagined de Siew Hua Yeo
- M de Yolande Zauberman
- Sibel de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti
- Genèse de Philippe Lesage
- Wintermärchen de Jan Bonny
- Alice T. de Radu Muntean

Dans les autres sélections on soulignera Ceux qui travaillent d'Antoine Russbach, avec Olivier Gourmet (Cinéastes du Présent) ou le documentaire De chaque instant de Nicolas Philibert (Fuori Concorso).

Les reprises de l’été: Adlon, Imamura, Salles et Walsh

Posté par vincy, le 11 juillet 2018

Bagdad Café de Percy Adlon (1987)

L'histoire: Une touriste allemande quitte son mari et se perd en plein désert, avec la valise de son époux. Elle s'arrête au Bagdad Café, un vieux motel sur la route 66. La bavaroise se retrouve dans un rade poussiéreux, refuge à marginaux, tenu par une mère célibataire épuisée. L'étrangère va bouleverser tout cet équilibre précaire et attirer de nouveaux clients grâce à ses talents de magicienne.

Pourquoi il faut le voir? Outre le tube lent et hurlant, "Calling You", qui a fait le tour du monde, le film a été un gros succès (plus tard décliné en série TV et en comédie musicale), en France notamment (2,3 millions de spectateurs, deux César). A la fois mélo et comédie, ce feel-good movie a été une sensation des années 1980 alors qu'il est dépourvu d'intrigue. C'est sans doute ce qui le rend assez atemporel. Son esprit de liberté et son message positif (les barrières culturelles et les préjugés s'effondrent) font de cette fantaisie folklorique une fable généreuse.

La Ballade de Narayama de Shohei Imamura (1983)

L'histoire: En 1860, dans un village pauvre du Japon, les habitants atteignant 70 ans doivent aller mourir tranquillement sur le sommet de Narayama, aidés par leur fils aîné. La mère de Tatsuhei a 69 ans et se résigne pour le grand départ, alors qu'elle est encore vaillante. Elle règle les affaires de famille (mariages, dépucelage, et autres garantie que tout aille mieux après sa mort).

Pourquoi il faut le voir? Palme d'or en 1983, cette adaptation d'une nouvelle de Shichiro Fukazawa (la deuxième après celle de Keisuke Kinoshita en 1958) est remarquable par son réalisme, filmé en décors naturels, avec un regard presque documentaire. Imamura joue les peintres d'un Japon cruel, primitif et conservateur, tout en apportant un lyrisme sublime et une émotion palpable entre la mère et son fils. Le naturalisme et l'animalerie qui composent les plans montrent à quel point l'homme reste un "sauvage" et même un barbare. Sans aucun doute un des film les plus sombres et les violents derrière ce récit communautaire en apparence banal.

Central do Brasil de Walter Salles (1998)

L'histoire. Dora est une retraitée de l'éducation nationale qui travaille à la gare centrale de Rio de Janeiro, en écrivant des lettres pour les analphabètes. Elle est aigrie, a priori peu sympathique. Un jour, le jeune fils d'une de ses clientes, tuée dans un accident de circulation, laissée à la rue, se pointe devant elle. Sans aucune culpabilité, Dora le vend à un trafiquant d'organes. Mais sa voisine lui fait comprendre que cette fois-ci elle a été un peu trop loin. Elle récupère Josué, 9 ans, et accepte de partir dans le Nordeste pour retrouver le père du garçon. La vieille dame va progressivement s'adoucir...

Pourquoi il faut le voir? Ours d'or et Ours d'argent de la meilleure actrice à Berlin, prix du public à San Sébastian, deux fois nommé aux Oscars, Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, Central do Brasil a été l'un des films phénomènes de l'année, révélant un documentariste dans le domaine de la fiction. Sentimental, acide, ce film dans la veine du néo-réalisme italien a permis à sa comédienne Fernanda Montenegro d'être couronnée un peu partout après 40 ans de carrière. Mais ce qu'on retient de cette histoire belle et touchante, c'est la générosité qui s'en dégage Cette quête identitaire, cette espérance enfouie dans une société dure, où la survie sociale et matérielle et les illusions mystiques vendues par les évangélistes laissent peu de place à la sincérité. Un vrai coup de cœur à l'époque. Et encore maintenant, sans doute par la surdose d'humanité qui s'en dégage.

La femme à abattre de Raoul Walsh et Bretaigne Windust (1951)

L'histoire: Un truand chargé de témoigner contre le patron d'un syndicat du crime est tué, malgré la protection de la police. Le chef du groupe criminel peut donc être libéré, en l'absence de preuves contre lui. Un inspecteur de police décide de trouver une preuve pour le confondre définitivement.

Pourquoi il faut le voir? Humphrey Bogart est ici à l'affiche de son dernier film avec la Warner Bros, après 25 ans de bons et loyaux services. En soi c'est notable. Pourtant The Enforcer a d'autres atouts. La construction avec plusieurs flashbacks était assez novatrice pour l'époque (tout s'alterne: l'enquête et la traque). La sémantique aussi, qui fait passer le film noir au film de gang, avec des mots "nouveaux", jargon de maffieux inconnu des flics comme des spectateurs. Et puis il y a cette particularité d'une co-réalisation. En fait Vretaigne Windust est tombé malade durant le tournage, Raoul Walsh a pris le relais, tournant l'essentiel du film. Classe, le cinéaste n'apparaît pas au générique, persuadé que ce film permettrait à Windust de s'affirmer dans le milieu.

Trois (bonnes) raisons d’aller voir L’envol de Ploé au cinéma

Posté par MpM, le 11 juillet 2018

L’hiver islandais approche. Pour les pluviers, le temps de la migration vers le sud a sonné. Mais par un malencontreux concours de circonstances, Ploé ne peut pas s'envoler avec eux. Il doit alors tenter de survivre jusqu'au retour des siens au printemps prochain... tout en évitant Shadow, le terrible vautour qui est le cauchemar de tous les animaux de l'île.

Récit initiatique... mais pas que


On le sait, le récit initiatique est la tarte à la crème des films d’animation pour enfants, et d’une partie du cinéma pour adultes également. Ici, certes le petit Ploé apprend-il à faire son deuil et panser ses blessures, ainsi qu’à retrouver confiance en lui et en ses capacités à voler, mais ce n’est finalement pas l’enjeu principal du film, qui consiste plutôt en un survival parfois hard core (pour des enfants de 6-7 assez terrorisés à l’idée que le héros se fasse bouffer, gèle sur place, ou meurt tout simplement de faim) source de nombreuses scènes d'action spectaculaires et de gags survoltés.

Nos moments préférés ? La très amusante séquence de sauvetage de Byron, prisonnier d'un renard gourmet, par une troupe de souris ne manquant pas d'imagination ; les mésaventures du chat malchanceux, incapable de croquer le moindre petit oiseau ; et bien sûr le combat final contre le méchant Shadow, qui n'en finit plus de survivre.

Un vrai bon méchant


Le film n’hésite pas à adopter un ton parfois cruel, dénué de mièvrerie, et propose donc un méchant savoureux, le terrible Shadow, un faucon stratège et sans pitié dont le seul but dans la vie semble être de dévorer toujours plus de pluviers. Non seulement il est véritablement effrayant, mais en plus il est suffisamment intelligent pour ne jamais tomber dans les pièges qui lui sont tendus.

Cela en fait un adversaire redoutable qui permet au film de jouer sur le niveau de stress du spectateur tout en multipliant les rebondissements. L'enjeu principal du film, au-delà de la survie du personnage principal, devient alors clairement une alliance collective contre le terrible prédateur.

L'Islande, officiellement élu le plus beau pays du monde


L'envol de Ploé est un projet islandais, produit et réalisé par des Islandais. L'île figure donc en majesté dans le film, qui rend hommage à la fois à ses paysages à couper le souffle, à sa faune éclectique et à son climat parfois extrême. Au détour du voyage, on admirera par exemple une aurore boréale de toute beauté, des montagnes glacées, des plaines désolées, et même des sources chaudes naturelles. Ploé est un pluvier doré, petit oiseau migrateur cher au cœur des Islandais, pour lesquels il est le symbole du retour des beaux jours.

Il rencontre notamment un lagopède, étrange oiseau passé expert en camouflage (ses plumes deviennent entièrement blanches en hiver, afin de passer inaperçu dans la neige), un élan, et bien sûr des sternes arctiques, célèbres pour leur agressivité à l'égard des promeneurs s'approchant un peu trop de leurs nids. Il ne manque que des macareux, quelques vues de volcans et les célèbres paysages lunaires islandais pour avoir le sentiment de visiter le plus beau pays du monde sans quitter son fauteuil.

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L'envol de Ploé de Arni Asgeirsson
En salles le 11 juillet

Les scénarios des comédies françaises en vacances prolongées

Posté par kristofy, le 10 juillet 2018

Hasard du calendrier, ce mercredi 11 juillet parmi les nouveautés dans les salles de cinéma, il y a ces deux comédies françaises Christ(off) et L’école est finie...
En fait ce n'est pas vraiment un hasard, les vacances d'été sont souvent propices aux comédies légères devant lesquelles on peut débrancher le cerveau. C'est d'ailleurs aussi un peu pareil durant la plupart des vacances scolaires, et parfois lors d'opération de billet à prix réduit (comme Le Printemps du cinéma en mars à 4 euros la place). La comédie est le genre de film le plus populaire en terme de tickets vendus. On l'a vu cette année avec Les Tuche 3 ou La Ch'tite Famille, leaders de l'année au dessus des 5 millions de spectateurs. Mais on a aussi noté que la plupart d'entre elles s'est ramassée, "sous-performant" largement, à l'instar des récents flops: Le doudou, Budapest, Tamara vol. 2, Les affamés, Comment tuer sa mère, ... Depuis le début de l'année, seuls cinq films français ont été "millionnaires", dont quatre comédies.

A propos de ces nouvelles comédies sur les écrans Christ(off) et L’école est finie : justement pour ce qui est originalité, ça n'est pas vraiment ça... Un coup d'œil sur l'affiche, la bande-annonce et le résumé du film et on sait que ça va être sans prise de tête, on voit déjà quel genre d'histoire ça va être. Un peu trop, comme une impression d'avoir déjà vu le film en fait. Cette paresse marketing et scénaristique peut explique la série de bides qu'a connu le cinéma français depuis depuis deux mois. Tendance qui ne s'inverse pas malgré La fête du cinéma ou les congés.

Malheureusement ce ne sont pas les seuls films où plusieurs pages du scénario ont été un peu photocopiées ailleurs. Voici un petit jeu des 7 différences :

1) Christ(off), sortie le 11 juillet : Le Père Marc souhaite récolter des fonds, avec son groupe de musique chrétienne il organise une tournée dans toute la France. A 33 ans, Christophe, chanteur raté mais guitariste de talent qui vit encore chez sa mère, croise le chemin du Père Marc qui le recrute. Condition sine qua non : Chris doit se faire passer pour un membre du clergé ! Planqué sous une soutane, au sein de son groupe d’Apôtres un long chemin de croix commence alors...
Des faux religieux qui chantent ? Oui, c'est bien la même histoire que Coexister (sorti en octobre 2017) où un producteur de musique à la dérive décide de monter un groupe constitué d'un rabbin, un curé et un imam afin de leur faire chanter le vivre-ensemble. Mais les religieux qu’il recrute sont loin d’être des saints…

2) L'école est finie, sortie le 11 juillet : Agathe Langlois, parisienne jusqu’au bout de ses ongles bien vernis vient d’être titularisée comme professeur d’anglais. Mais quand elle apprend qu’elle est mutée à des centaines de kilomètres de chez elle, en plein campagne, c’est la douche froide. Les pieds dans la boue, à Trouilly-sur-Selles, la bonne humeur d’Agathe va être mise à rude épreuve. Entre des collègues démotivés et des élèves plus que dissipés, cette première année d’enseignement va lui réserver bien des surprises…
La découverte des bouseux de la campagne ? Oui, c'est bien la même histoire que Bienvenue chez les Ch'tis (sorti en février 2008) où Philippe Abrams directeur de la poste de Salon-de-Provence est muté à Bergues, petite ville du Nord. Pour les Abrams le Nord c'est l'horreur, une région glacée, peuplée d'êtres rustres, éructant un langage incompréhensible, le "cheutimi". A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse, des gens accueillants, et se fait un ami...

3) Demi-Soeurs, sortie le 30 mai : Lauren tente de percer dans le milieu de la mode, Olivia veut sauver la confiserie de ses parents et Salma vit encore chez sa mère en banlieue. Leurs routes n’ont aucune raison de se croiser. Jusqu’au jour où, à la mort de leur père biologique qu’elles n’ont jamais connu, elles héritent ensemble d’un splendide appartement parisien. Pour ces trois sœurs qui n’ont rien en commun, la cohabitation va s’avérer pour le moins explosive…
Une nouvelle famille avec des inconnues ? Oui, c'est bien la même histoire que Les trois frères (sorti en décembre 1995) où le même jour, trois hommes découvrent qu'ils sont frères et héritent de 3 millions. Mais dix jours plus tard, l'héritage est détourné et la galère commence pour trois frères qui n'ont que faire d'être frères...

4) MILF, sortie le 2 mai : Trois amies d’enfance partent dans le Sud vider la maison de l’une d’entre elles, afin de la vendre. Pendant ces quelques jours, elles vont devenir les cibles privilégiées de trois jeunes garçons, pour qui ces femmes seules, approchant la quarantaine, sont bien plus séduisantes que les filles de leur âge… Cécile, Sonia et Elise découvrent avec bonheur, qu’elles sont des MILF !
Les femmes séduisent après 40 ans ? Oui, c'est presque la même histoire que Larguées (sorti juste avant le 13 avril) où Rose et Alice, deux sœurs très différentes, d’accord sur rien à part sur l’urgence de remonter le moral de Françoise, leur mère fraîchement larguée. La mission qu’elles se sont donnée est simple « sauver maman » et le cadre des opérations bien défini : un club de vacances sur l’Ile de la Réunion…

5) Place publique, sortie le 18 avril : Castro, autrefois star du petit écran, est à présent un animateur sur le déclin. Aujourd'hui, son chauffeur, Manu, le conduit à la pendaison de crémaillère de sa productrice et amie de longue date, Nathalie, qui a emménagé dans une belle maison près de Paris. Hélène, sœur de Nathalie et ex-femme de Castro, est elle aussi invitée. Leur fille, Nina, qui a écrit un livre librement inspiré de la vie de ses parents, se joint à eux. Hélène tente désespérément d'imposer dans son émission une réfugiée afghane. Pendant ce temps, la fête bat son plein...
Une soirée où tout le le monde se dispute comme des intouchables avant de se réconcilier ? Oui, c'est un peu pareil et avec le même acteur Jean-Pierre Bacri que Le sens de la fête (sorti le 4 octobre) autour de Max traiteur depuis trente ans un peu au bout du parcours. Là c'est un sublime mariage celui de Pierre et Héléna. Comme d'habitude, Max a tout coordonné : serveurs, cuisiniers, photographe, orchestre, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie. Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d'émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos...

6) Taxi 5, sortie le 11 avril : Sylvain, super flic parisien et pilote d’exception, est muté contre son gré à la Police Municipale de Marseille. L’ex-commissaire Gibert, devenu Maire de la ville et au plus bas dans les sondages, va alors lui confier la mission de stopper le redoutable « Gang des Italiens », qui écume des bijouteries à l’aide de puissantes Ferrari. Mais pour y parvenir, Marot n’aura pas d’autre choix que de collaborer avec le petit Eddy, le pire chauffeur VTC de Marseille...
Alerte généraaaaaale, on passe la 5ème vitesse ? Oui, c'est bien la même histoire que Taxi (sorti en avril 1998), Taxi 5 est moins une suite qu'un remake en forme de reboot du Taxi originel : Daniel est un fou du volant, chauffeur de taxi il sait échapper aux radars. Il croise la route d'Emilien, policier recalé pour la huitième fois à son permis de conduire. Pour conserver son taxi, il accepte le marché que lui propose Emilien : l'aider à démanteler un gang de braqueurs de banques qui écume les succursales de la ville à bord de puissants véhicules... Taxi 5 ne cache pas reprendre certains gags des autres films de la saga et déçoit : les fans voulaient une suite avec un duo d'acteurs (un chauffeur et un policier) et pas une autre version appauvrie  (Franck Gastambide est lui à la fois le chauffeur et le policier), dommage.

7) Gaston Lagaffe, sortie le 4 avril : Gaston débarque en stage au Peticoin, avec ces inventions délirantes, il va changer le quotidien de ses collègues, mais avec le don d’énerver Prunelle son patron. Les gaffes à gogo pourront-elles éviter que le redoutable Monsieur de Mesmaeker rachète le Peticoin ? M’enfin ! La fille de l'auteur avait déploré « le scénario débile et le rythme des gags catastrophique »...
Faut-il vraiment exploiter une bande-dessinée de Franquin au cinéma ? Oui, c'est bien le même ratage que Les aventures de Spirou et Fantasio (sorti en février) où quand le Comte de Champignac inventeur excentrique est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub, nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche. En compagnie de Seccotine, journaliste rivale de Fantasio, et de Spip un petit écureuil espiègle, ils sont entrainés dans une poursuite où Spirou (qui n'est plus un héros positif mais devenu un pickpocket tête à claque) et Fantasio (qui aura une scène où il va manger du caca!) vont devoir faire équipe... Ces 2 films, Gaston Lagaffe tout comme ce Spirou et Fantasio, ont d'ailleurs été des échecs. Adapter une BD pourquoi pas, mais pourquoi la trahir ?

Vivement la rentrée de septembre!


Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg et un chien stupide

Posté par vincy, le 9 juillet 2018

Pour son sixième long métrage, Yvan Attal va retrouver Charlotte Gainsbourg, son épouse. Ils ont déjà tourné deux films ensemble: Ma femme est une actrice (2001) et Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants (2003). Là le mariage est bien consommé puisque dans Mon Chien stupide, ils forment une famille où s'invite un chien monstrueux qui va bouleverser leur vie et y foutre un joyeux bordel.

Le tournage débutera le 17 septembre selon Le Film Français, coproduit par Same Player, Montauk Films, Good Time Prod, et distribué par StudioCanal.

Mon chien stupide est l'histoire d'un écrivain (Yvan Attal) qui a connu un gros succès dans sa jeunesse et qui a ensuite fondé une famille, en enchaînant les échecs littéraires. Irritable, il accuse sa famille d'être responsable de son déclin créatif. Sa femme (Charlotte Gainsbourg) et ses quatre enfants lui mènent la vie dure. Mais un soir, sa femme l'attend en dehors de la maison, persuadée qu'un ours est entré chez eux. Ceci n'est pas un ours, mais un chien monstrueux, gras et libidineux.

Le scénario sera transposé en France de nos jours mais il s'agit de l'adaptation d'un roman de John Fante, paru après sa mort en 1983.

A voir à lire menacé, Chaos Reigns s’arrête

Posté par redaction, le 8 juillet 2018

aVoir-aLire.com, webzine culturel, a lancé l'alerte: une menace apocalyptique risque de s'abattre sur les magazines en ligne culturels. Ces "parasites" qui osent défier la critique officielle, éparpiller le lectorat sur d'autres sites que ceux des "grandes marques", et se sont installés comme des références pour leurs lecteurs, las du "dogme" critique de la presse écrite des ancêtres.

Le site a 18 ans d'existence. Il est composé de bénévoles. Il est indépendant.

"Aujourd'hui, nous sommes condamnés en justice pour avoir publié en illustration de notre critique du film A Bout de Souffle, deux photographies que nous pensions issues du film et destinées à la presse mais ce n'était pas le cas et l'auteur des photographies s'est fait connaître et a exigé le retrait immédiat de ses oeuvres. C'est ce que nous avons fait en nous excusant mais malgré cela, le photographe nous a assigné en réparation de son préjudice tiré de la violation de ses droits d'auteur. Malgré nos excuses, notre retrait immédiat des photographies litigieuses, le Tribunal de Grande Instance de Paris nous a condamné à verser 11 000 €, sans compter les sommes que nous avons déjà exposées pour nous défendre. Même si la somme est inférieure à ce que l'auteur des photographies demandait, pour nous le coup est dur et nous n'avons tout simplement pas les réserves financières pour régler cette somme qui est exigible immédiatement" explique aVoir-aLire dans un appel à soutien (et à moyens).

Ce n'est pas le seul. Chaos Reigns, dans un message de soutien, a décidé de tout foutre en l'air: "Les nouvelles ne sont pas bonnes. Tout d'abord, nous exprimons notre soutien le plus total à nos confrères de AVoir ALire. Leur site est clairement menacé, une décision de justice a lourdement sanctionné l'équipe pour l’utilisation de deux clichés issus du film "A bout de souffle". Et ce n'est pas le seul site dans le collimateur, manifestement (d'autres ont reçu des courriers d'avocat il y a peu). Face à cette envie de fouiller et de s'attaquer à tous les sites culturels, nous fermons (pour l'instant) le site, histoire de ne pas être à notre tour menacé d'extinction. Merci de votre compréhension et bisous chaos." L'accès est désormais impossible à ce webzine décoiffant, décapant, impertinent, et là encore indépendant, coécrit par de formidables plumes.

Un pluralisme en danger

Ce sont deux mauvaises nouvelles, qui ne raviront que ceux qui veulent transformer internet en un agglomérat de "marques" industrielles et "officielles". Le web a toujours été un espace de liberté permettant à chacun de créer son espace d'expression. A cause de cette industrialisation des médias et de la dépendance à Facebook et Google, le marché publicitaire s'est réduit pour la plupart des webzines indépendants. Aussi, l'économie n'a jamais été au rendez-vous de ces "petits" sites (qui malgré tout, cumulés, font une sacrée fréquentation), qui se permettent encore de faire de la critique, de choisir librement les films, livres, spectacles dont ils parlent, et qui se produisent avec des moyens associatifs ou coopératifs. Cela donne de la visibilité à des journalistes comme cela permet un débat (virtuel) sur des œuvres culturelles alors même que la culture se réduit dans la presse écrite et à la télévision. Autrefois une référence, Les Cahiers du cinéma ne se vendent plus qu'à 16000 exemplaires en moyenne quand un Sens Critique compte quelques centaines de milliers d'utilisateurs.

aVoir-aLire ne menaçait pas grand monde, Chaos Reigns non plus. Mais ils sont utiles. Comme tous les autres. Leur économie est fragile (moins d'aides d'Etat, beaucoup moins, moins de publicité, largement moins) mais leur visibilité était indéniable et leurs contenus respectés.

Sanctions judiciaires disproportionnées

Bien sûr, un photographe mérite d'être rémunéré. Les photographes aussi deviennent précaires. Eux-mêmes se lancent d'ailleurs dans l'autopublication (sur les réseaux, dans des livres, sur le web). Généralement d'ailleurs ce sont plutôt "les vieux de la vieille" qui portent plainte. Ceux qui avaient des clichés exclusifs d'avant les années Internet. Ceux qui croient encore vivre dans une époque où le photographe était partie prenante des rédactions. L'arrivée de la diffusion numérique a bouleversé leur modèle économique, leur profession, leur statut.

En l'occurrence, ici la justice est-elle juste? Pourquoi tuer un site éditorial et 18 ans d'existence pour deux photos? Une photo, au tarif actuel, ne dépasse pas les 100-200 euros. Pourquoi réclamer à un site de bénévoles une somme astronomique (que même beaucoup de pigistes ne gagnent pas en une année, les obligeant à travailler à côté) ? Pourquoi cette cupidité meurtrière ? D'autant, que ces photos sont propagées sur Google Images. C'est Google qu'il faudrait attaquer pour la diffusion publique de ces images. Ce ne sont que des reprises, dont le copyright n'était pas mentionné. Des agences ont pris l'habitude de bien "marquer" leurs photos pour identifier la provenance et la propriété.

Si le plaignant était un réel amoureux du cinéma, et un artiste défendant la culture pour tous, il aurait du demander une somme normale, hors justice, contractualisée pour la diffusion de ses œuvres, avec mention du droit d'auteur. Là, on a juste l'impression qu'il veut encore toucher "un pognon de dingue" avec un travail effectué il y a près de 60 ans. Au final il aura tué quelques sites culturels par égoïsme. A bout de souffle ne sera connu qu'à travers des extraits et son affiche. Bref, il aurait pu voir et pu lire que ce ne sont pas les petits webzines qui le spolient, puisqu'ils contribuent, au contraire, à la perpétuation de son travail.

On peut le dire: le chaos règne désormais. L'apocalypse c'est now. Un jour plus personne ne saura à quoi ressemblait Jean Seberg faisant la bise à Jean-Paul Belmondo sur les Champs-Elysées. Ni pourquoi ce film en noir et blanc de Godard fascinait encore des jeunes critiques 50 ans après sa sortie.

L'extinction des magazines culturels indépendants a commencé. Google s'en fout. Les grands journaux seront ravis.

Gal Gadot ne quitte plus son costume de Wonder Woman

Posté par vincy, le 7 juillet 2018

Après le carton de Wonder Woman (820M$ dans le monde), et les très bonnes critiques qui ont accompagné le blockbuster, Warner Bros a vite décidé de miser sur sa superhéroïne, alors que Marvel prépare pour mars prochain l'arrivée de Captain Marvel (Brie Larson). La suite est déjà en tournage depuis un mois. Wonder Woman 1984 se tourne entre le Royaume Uni, Washington et sa région et les Iles Canaries. Patty Jenkins a repris son rôle de réalisatrice et Gal Gadot redevient Diana Prince aka Wonder Woman.

Cette fois-ci l'histoire se déroule en 1984, en pleine Guerre froide. Le film est calé au 1er novembre 2019 aux Etats-Unis et au 30 octobre 2019 en France. Au casting, on retrouve Chris Pine, l'aviateur qui servait de faire-valoir romantique à l'amazone dans le premier fil. Kristin Wiig et Pedro Pascal (bientôt à l'affiche de Equalizer 2) complètent le générique.

Warner Bros et DC Comics n'entendent pas en rester là. En terme de rentabilité, Wonder Woman a surpris. Le DC Extended Universe (qui n'a que 5 films au compteur pour l'instant) souffre souvent de mauvaises critiques et surtout n'atteint pas les scores faramineux des Marvel. Après avoir renforcé son rôle (surtout dans les campagnes marketing) de Justice League à l'automne dernier, Gal Gadot est prévu pour être dans le premier film sur Flash (2020), avec Ezra Miller, et dans la suite de Justice League.  Wonder Woman est de loin celui qui a récolté le plus de recettes aux USA, devant Batman v Superman, Suicide Squad, Man of Steel et Justice League. On comprend la stratégie de surexploiter le personnage. Le prochain test sera Aquaman (en décembre) puis Shazam! (en avril 2019).

Mais Gal Gadot aura quand même l'occasion de profiter de sa nouvelle notoriété. Elle devrait être la partenaire de Dwayne Johnson dans le thriller de braquage Red Notice, prévu pour une sortie en juin 2020. Elle est aussi en discussion pour être dans le film de guerre de Justin Kurzel, Ruin, et dans de prochain film de Kornel Mundruczo, aux côtés de Bradley Cooper, Deeper.

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Lire aussi Le carton de Wonder Woman pourrait ouvrir la voie aux super-héroïnes

Un nouveau conte de Noël à Roubaix pour Arnaud Desplechin

Posté par vincy, le 6 juillet 2018

Un an après Les fantômes d'Ismaël, Arnaud Desplechin prépare son prochain film, et revient dans sa bonne ville de Roubaix.

Roubaix, une lumière, dont il cosigne le scénario en collaboration avec Léa Mysius (réalisatrice d'AvA) s'offre un casting inédit pour le cinéaste: Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier et Antoine Reinartz (120 battements par minute).

L’histoire se déroule à Roubaix, une nuit de Noël. Le commissaire Daoud sillonne la ville qui l’a vu grandir. il constate des voitures brûlées, des altercations… Face à la misère, aux mensonges, aux désarrois, Daoud toujours sait. Tableau d’un monde en crise, le film se charge alors d’une mission : rendre leur humanité aux coupables. "Ainsi, à travers la vie de ce commissariat roubaisien, c’"tait un portrait forcément lacunaire de la condition féminine aujourd’hui", a expliqué Arnaud Desplechin dans sa présentation officielle.

Why Not productions et Arte France Cinéma se sont engagés sur ce onzième long métrage de cinéma du réalisateur. Le film a reçu également l'avance sur recette.

Les dates de tournage n'ont pas encore été confirmées.

Duo inédit pour le prochain Toledano-Nakache

Posté par vincy, le 5 juillet 2018

On connaissait déjà le sujet du prochain film de Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables, Samba, Le sens de la fête) depuis mars. On sait désormais qui en seront les interprètes.

Hors Norme aura pour interprètes Vincent Cassel et Teda Kateb. Le fil sera tourné dès septembre et les deux acteurs césarisés incarneront des éducateurs spécialisés face à des enfants et adolescents autistes.

Le film "retracera le parcours initiatique de deux personnes qui prennent en charge des enfants et adolescents autistes qualifiés de « cas lourds ». On est fascinés par ce que cela dit de notre société dans cette période d’hypertrophie de la communication. Comment des êtres à la marge nous éclairent sur la définition de la norme…" expliquait Eric Toledano dans Le Monde. "Je ne sais pas si ce sera une comédie. Mais on fera à notre façon. Dans les situations extrêmes, les rires nous sauveront peut-être, comme des bouffées d’air et de légèreté" ajoutait-il.

Vincent Cassel a une année chargé avec cinq films prévus à l'affiche d'ici la fin de l'année: O Grande Circo Mistico, présenté hors compétition à Cannes, Le monde est à toi, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, Fleuve noir, qui sort le 18 juillet, L'Empereur de Paris et Underwater, avec Kristen Stewart.

Reda Kateb est attendu dans Submergence de Wim Wenders et Territoires de David Oelhoffen.

Le film sera coproduit par Quad production et Ten Films, et distribué par Gaumont en 2019.