Cannes 2014 : le jury de la Caméra d’or dévoilé

Posté par vincy, le 11 mai 2014

En 2014, ils seront 15 premiers films à concourir pour la Caméra d'or, qui récompense la meilleure des premières oeuvres présentées à Cannes toutes sélections confondues. Le prix sera remis lors de la soirée du Palmarès du 67e Festival de Cannes le samedi 24 mai.

La réalisatrice et comédienne Nicole Garcia préside un jury très français (lire notre actualité du 18 avril). On y retrouve le comédien Richard Anconina, le spécialiste des effets visuels Gilles Gaillard, la journaliste et critique de France Inter Sophie Grassin, la réalisatrice Héléna Klotz (L'âge atomique), la plus parisienne des journalistes américaines Lisa Nesselson (Screen International), et le réalisateur et chef opérateur belge Philippe Van Leeuw (Le Jour où Dieu est parti en voyage).

Cannes 2014 : le jury d’Un certain regard au complet

Posté par vincy, le 11 mai 2014

Le cinéaste argentin Pablo Trapero, président du jury d'Un certain regard (lire notre actualité du 8 avril dernier), a enfin son jury :
Peter Becker, Président de The Criterion Collection (éditeur vidéo américain), Maria Bonnevie, actrice suédo-norvégienne (I Am Dina, Le bannissement), Géraldine Pailhas, actrice française (Jeune & Jolie en compétition l'an dernier), et Moussa Touré, réalisateur sénégalais (La pirogue, Un certain regard 2012) auront la responsabilité d'établir le palmarès de la section parmi les 20 films en lice.

La Cérémonie de clôture est prévue le 23 mai.

Un casting très classe pour le prochain Paolo Sorrentino

Posté par vincy, le 11 mai 2014

rachel weisz harvey keitel paul dano michael caine

A peine empoché son Oscar du meilleur film en langue étrangère pour La Grande Bellezza, Paolo Sorrentino avait révélé qu'il enchaînerait avec un film en anglais, In the Future, avec Michael Caine dans le rôle principal (lire notre actualité du 6 mars).

A quelques jours de l'ouverture du Marché international du film de Cannes, Sorrentino a annoncé que Rachel Weisz, Harvey Keitel et Paul Dano seraient de l'aventure. Le film est également rebaptisé La giovinezza (La jeunesse en français, Youth en anglais).

Indigo Films et Pathé produiront ce drame autour de deux vieux amis qui passent leurs vacances dans les Alpes. Fred, un chef d'orchestre à la retraite, et Mick, un réalisateur toujours en activité, tout juste octogénaires, se prélassent dans un élégant hôtel de montagne. Sentant que leur temps est compté, ils décident de faire face à l'avenir ensemble, tout en observant les vies confuses de leurs enfants, l'enthousiasme des jeunes auteurs de Mick et la vie des autres vacanciers. Mick se bat pour faire son dernier grand film tandis que Fred est sollicité pour conduire un orchestre, une dernière fois.

Le tournage va commencer dans les prochaines semaines. Le film devrait sortir en 2015. Un prétendant pour le 68e Festival de Cannes?

Les stars et leurs « selfies » : narcissisme ou marketing?

Posté par cynthia, le 10 mai 2014

le selfie de james franco en boxer dans sa salle de bainSigne d'un narcissisme surdimensionné? Outil de communication du moment? Instrument de pouvoir? Les selfies ou autoportraits sont omniprésents sur la Toile. Et ce n'est pas depuis celui réalisé par Ellen Degeneres à la 86ème cérémonie des Oscars qui va changer la donne, bien au contraire. On imagine à Cannes ce que va donner le phénomène en bas ou en haut des marches.

Élu mot de l’année en 2013 par le dictionnaire Oxford, le selfie (autoportrait en français, tout simplement), témoigne d’une nouvelle pratique photographique très liée aux réseaux sociaux. On se capte dans un moment, en mode autoportrait avec un bras allongé coupé par le cadrage, et on diffuse l'image aux autres dans l'espoir d'avoir des j'aime et des commentaires. Le selfie est un art photographique en expansion grâce aux smartphones.

Ça ne date pas d'hier

Pourtant ça ne date pas d'hier. Non le selfie n'est pas apparu lorsque Scarlett Johanssson a posé nu dans sa salle de bain, il n'est pas apparu non plus lors de la dernière cérémonie des César avec Kev Adams (HEUREUSEMENT!). Le selfie ou autoportrait est aussi vieux que la photographie elle-même, si ce n'est plus. Déjà au temps de la Renaissance, les autoportraits régnaient en maître sur l'art. Bien évidemment Rembrandt ne posait pas la bouche en cul de poule devant son miroir, mais son autoportrait, aussi simple fut-il (et loin d'être futile), était tout de même déjà un selfie. La Bibliothèque du Congrès a déclaré récemment que la première de toutes les photographies "selfies" de l'histoire a été prise en 1839.

Si le selfie ne date pas d'aujourd'hui, sa folie ainsi que sa reconnaissance comme une pratique en soi, est tout à fait dans l’air du temps car elle y est très conjointe aux réseaux sociaux (mais si repensez à la photo de l'une de vos contacts Facebook qui se prend devant un miroir en petite robe noire et l'abhorre fièrement en photo de profil). On peut le définir comme étant: « une photographie que l'on a prise de soi, généralement avec un smartphone ou une webcam et postée sur un réseau social » si l'on en croit le dico Oxford. Mais si le selfie existait depuis tout ce temps, pourquoi, nous en parle-t-on en boucle depuis quelques mois? Et bien le selfie c'est un peu comme la tendance de se raser la tête, de porter la barbe, d'être slip ou caleçon, de conduire un 4x4 hybride ou de manger bio: le stars sont passées par là. La communauté du show-biz ne jure désormais que par ce procédé viral pour consolider sa base de fans, et démultiplier sa popularité.

Mais parmi le nombre de stars accro au selfie, une célérité surpasse tout le monde : James Franco.

James Franco, le roi du selfie

Avoir James Franco sur Twitter, Facebook ou Instagram (le tout est relié, si vous avez les trois, vous risquez la saturation), c'est être prêt à supporter un martèlement photographique toutes les dix minutes. James Franco est aussi fier qu'un paon et l'acteur au sourire enjôleur multiplie les selfies sur son compte Instagram JamesFrancoTV au grand bonheur de ses fans. James Franco se révéille, James France se lève, James Franco va à la douche (on ne bave pas sur l'ordinateur voyons), James Franco va aux WC pour vivre quelques minutes d'humanité, James Franco marche jusqu'à sa porte, James Franco mange une pomme, James Franco lit... L'acteur s'aime et surtout aime le selfie. Il en a d'ailleurs défendu l'utilité le 26 décembre 2013 dans un interview au magazine New York Times. « Instagram fonctionne comme l'industrie du film » déclare l'acteur. « Vous devez alterner une photo pour le public et une pour vous-même. En d'autres termes, pour chaque photo de livre, de peinture ou de poème, vous devez poster un selfie ». À présent on comprend mieux le harcèlement visuel.

Pourtant, là où votre voisin ou ami vous aurait gavé jusqu'à le retirer de vos listes de contacts, James Franco récolte plus d'un million de followers sur Instagram, 7,2 millions dur Facebook et 1,4 million sur Twitter. Forcément, on lui pardonne c'est une star. Et c'est parfois drôle. Ou pas. Un récent cliché où il semblait allumer une (trop) jeune fille, avec un commentaire douteux a contraint le comédien à se justifier et s'excuser.

Le cliché où il est la main dans le boxer, baissé? "Pour moi, c'est juste quelque chose d'amusant. Je n'y réfléchi pas vraiment. Mais ça attire l'attention, j'ai de nombreux abonnés sur Instagram", a-t-il d'abord expliqué. "Mon compte Instagram est pour mes fans, mais aujourd'hui, de nombreux blogueurs me suivent. Donc ils prennent les images et les utilisent comme bon leur semble", a-t-il poursuivi. "Mais je ne vous ai pas demandé de regarder ces photos ! C'est juste ce que les gens veulent".

Jared Leto, récemment oscarisé pour son rôle dans Dallas Buyers Club, semble se rapprocher dangereusement du cas Franco. Friand de selfie en tout genre, l'acteur partage tout avec ses followers en particulier lorsqu'il est en tournée avec son groupe de rock les Thirty second to Mars. Le selfie serait-il donc la marque de fabrique des stars, leur source de pouvoir?

Les réseaux sociaux, instruments de pouvoir

Contrairement aux idées reçues, James Franco ne trouve pas ridicule le fait de se photographier soi-même: "Les selfies sont des outils de communication plus que des marques de vanité". En tant qu'acteur, il y voit l'opportunité d'accroître son pouvoir: "Une jolie collection de selfies semble attirer l'attention. Et l'attention semble être le maître-mot quand il s'agit d'être présent sur les réseaux sociaux." Lorsque l'on est célébre, le selfie offrirait selon lui "quelque chose de très puissant". Et ce n'est pas le selfie des Oscars dernier qui contredira l'idée de l'acteur. Cette photo est devenu le tweet le plus retweeté de l'histoire de Twitter, dépassant même celui d'Obama lors de sa réélection. Et elle est devenue également la photo la plus parodiée à travers le monde que ce soit par les célérités elle-même (la meilleure parodie reste celle des Simpsons) ou par le public (à vos smartphones).

Le selfie, serait-il le nouveau passage obligé des célébrités? Nous sommes tenté de dire oui. Un acteur qui a un grand nombre d'abonnés sur son compte vaut davantage pour un studio, qui sait l'importance du marketing viral lors du lancement d'un film. Pire, les médias, du JDD qui reproduit des tweets chaque dimanche à Voici ou aux magazines féminins qui n'hésitent plus à imprimer des selfies et des tweets pour meubler leurs pages, se nourrissent chaque semaine de cette information facile, directement livrée par le fournisseur : la star. Pas de risque de procès. Par conséquent, même les timides s'y mettent.

De nature réservé et discret, Leonardo Dicaprio s'amuse à se prendre en photo tout seul sur le tapis rouge des avant-premières de ses films quitte à faire rire la toile (voir le photo montage du selfie des Oscars). Adèle Exarchopoulos enflamme la fashion week parisienne aux côtés de Léa Seydoux et Lupita Nyong'o avec son smartphone. Même la reine d'Angleterre s'y est laissée prendre en faisant un selfie avec sa royale famille. Après les réseaux sociaux et les stars, à quand un cours de selfie dans les écoles avec James Franco en prof!?

Andrea Arnold s’offre un road-movie américain

Posté par vincy, le 9 mai 2014

Andrea ArnoldLa cinéaste britannique Andrea Arnold, qui sera présidentee du jury du Grand prix Nespresso de la Semaine de la Critique à Cannes, va tourner son premier film américain cet été. American Honey est un road-movie qui se focalise sur un adolescent fugueur, vendant des abonnements à des magazines à travers le pays.

C'est la première fois que Andrea Arnold tourne en dehors du Royaume Uni. Ses deux premiers films, Red Road et Fish Tank avaient été en compétition à Cannes (les deux étaient repartis avec un prix du jury). Son dernier long métrage, Les hauts de Hurlevent avait été sélectionné à Venise en 2011

Tsai Ming-Liang, un artiste complet honoré à Bruxelles

Posté par MpM, le 9 mai 2014

Chaque année au mois de mai, la ville de Bruxelles propose pendant trois semaines le KunstenFestivaldesArts, une manifestation urbaine et cosmopolite qui propose un large choix d’œuvres artistiques créées par des artistes belges et internationaux. Danse, théâtre, expositions et performances se mêlent dans une vingtaine de centres d'art de la ville.

Dans ce cadre, le cinéma indépendant Galeries, situé au centre de Bruxelles dans l'une des plus belles galeries couvertes de la ville, consacre jusqu'à la fin du mois une rétrospective au cinéaste taïwanais Tsai Ming-Liang, l'un des invités du Festival, qui a créé la performance théâtrale The monk from Tang dinasty spécialement pour l'occasion (voir notre article).

En plus de son œuvre cinématographique "classique", des Rebelles du Dieu Néon aux Chiens errants, les Bruxellois sont invités à découvrir 7 courts métrages tournés entre 2012 et 2014 autour de la figure historique du moine bouddhiste Xuan Zang qui parcourut la Chine, puis le monde, à la recherche des textes sacrés du bouddhisme.

Cette installation, qui réunit les six films du projet Walker et le moyen métrage Journey to the west, est présentée dans le sous-sol du cinéma, un dédale labyrinthique d'anciennes caves voûtées qui lui offrent un écrin à la fois protecteur (loin des bruits du monde) et esthétique (l'épure et la simplicité du lieu sont tour à tour en contraste et en harmonie avec la richesse visuelle ou au contraire l'aridité de ce qui est présenté sur les différents écrans).

Le visiteur est donc invité à déambuler dans l'espace pour découvrir à son rythme les différentes vidéos qui se font écho de pièce en pièce. On y retrouve notamment l'acteur fétiche de Tsai Ming-Liang, Lee Kang-Sheng, vêtu de l'habit pourpre de moine bouddhiste, pieds nus, marchant comme au ralenti dans des espaces souvent ultra urbains, mais aussi parfois en pleine nature. Du choc entre le personnage et son environnement, de sa silhouette si frêle au milieu du gigantisme des villes et des foules, naît la poésie bouleversante propre à l’œuvre du réalisateur. On sent la solitude, l'isolement et l'abandon de l'individu dans un monde devenu oppressant, où tout va toujours plus vite, et qui semble tourner à vide.

No form de Tsai Ming LiangA ce titre, le film le plus percutant de l'ensemble est indéniablement No form, créé en 2012, dans lequel le moine interprété par Lee Kang-Sheng est littéralement pris dans une foule pressée qui le submerge. La narration y est presque évidente, plus explicite en tout cas que dans les autres films formellement plus expérimentaux, et le montage alterné entre la foule qui enserre Lee Kang-Sheng et l'effort fait par celui-ci pour s'en libérer crée à la fois une tension et la sensation d'une libération. On ne sait pourtant si l'espace blanc immaculé et lisse dans lequel évolue alors le personnage est une nouvelle prison, ou la forme fantasmée d'un Nirvana enfin atteint.

La scène finale, d'une beauté fulgurante et, accompagnée de la chanson ô combien symbolique de Nina Simone, Feeling good, est comme la promesse d'une rencontre vraie entre le moine et celui qui le regarde. Pour la première fois, le personnage relève la tête et, au bord des larmes, croise le regard du spectateur à travers la fenêtre de l'écran qu'il semble vouloir traverser. Comme souvent avec l’œuvre de Tsai Ming-Liang, on est bouleversé par le flot sensoriel de ces images qui rappellent un cinéma pur libéré de tout artifice.

Walker de tsai Ming LiangUne impression ressentie également face à Walker, lorsque Lee Kang-Sheng déambule dans un paysage urbain nocturne, à la fois désolé et glauque, finissant par porter à ses lèvres ce qui semble être une galette de maïs, avec sur le visage une expression de souffrance indescriptible. Ici, comme dans Journey to the west, la marche du moine interroge les passants qui le regardent avec surprise, agacement ou compassion. Car de films en films, Lee kang-Sheng se mue en une sorte de figure christique écrasée par le poids de sa tâche. Ses mouvements si lents, sa tête penchée en avant, ses mains ouvertes dans un geste de méditation, mais aussi de supplique et d'humilité, en font un pèlerin authentique, surgi du passé pour bousculer nos convictions et nos habitudes.

La réflexion qu'offre Tsai Ming-Liang, Walker de Tsai Ming Lianget qu'il se garde bien de mener à notre place, s'inscrit en effet dans une démarche globale inhérente à une société contemporaine saturée de tout, et notamment d'images. Il nous place face à tout ce qui est peu à peu banni de la place publique : la lenteur, la faiblesse, le détachement, la douleur, le silence... "Ces films visent à permettre au spectateur de repenser dans leur quotidien leur rapport au temps et à l'espace", résume-t-il en préambule de l'installation. "Ils sont un moyen de prendre la pulsation de chaque lieu et d'en faire ressortir son rythme propre, d'en prendre la température en quelque sorte."

En parallèle, ses courts métrages expérimentaux interrogent aussi notre propre regard : "Je désire que le spectateur puisse méditer sur cette question : est-ce que voir un homme qui marche, qui est en mouvement mais sans avoir de but et sans parler, peut être considéré comme une œuvre cinématographique", explique malicieusement Tsai Ming-Liang. Si faire du cinéma consiste avant tout à raconter une histoire, quelle que soit la forme qu'elle prend, alors la réponse est évidemment "oui". Car face à ce personnage comme détaché de tout, immergé dans des lieux multiples aux histoires diverses, le cerveau humain crée du lien et de l'émotion, reliant presque malgré lui les points invisibles du récit tissé par le réalisateur, et sans doute même au-delà de ce que le cinéaste avait pu imaginer au départ.

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Rétrospective Tsai Ming-Liang et Installation Walker
Jusqu'au 25 mai 2014
Cinéma "Galeries"
26 Galerie de la Reine
1000 Brussels
Informations et horaires sur le site du cinéma

Box Office USA : la guerre des blockbusters de l’été 2014 (1)

Posté par geoffroy, le 8 mai 2014

Jamais deux sans trois. Après the Avengers en 2012 et Iron-man 3 en 2013, voici que le 2ème opus du reboot de Spiderman lance la saison estivale 2014. Pourtant, avec 92 millions de $ pendant son premier week-end, The Amazing Spider-Man 2 montre moins de muscle que le 2e opus de Captain America, sorti au début du printemps. Il n'y a plus de saisons?

Si : les studios continuent de miser l'essentiel de leur artillerie lourde durant la période mai-août (pour la période juillet-août : lire notre actualité du 5 juillet 2014). Mais cette année, aucun film prévu ne nous semble armé pour aller titiller les cimes du BO US. Une surprise est bien sûr possible, tel l’incroyable succès planétaire du dernier Disney, La reine des neiges. Si nous devions choisir un favori, il pourrait bien venir des rangs de l’animation avec la suite très attendue de l’excellent Dragons des studios Dreamworks. Mais attention, les fiascos monstrueux de l'an dernier, et les récents flops monumentaux (Transcendence, Jack Ryan, Need for Speed, I Frankenstein...), peuvent aussi créer la surprise, dans le mauvais sens. Pour les recettes, il n'y a plus forcément la recette.

Pronostics mai-juin 2014

2 mai 2014

The Amazing Spider-Man 2. Le reboot initial, sans être extraordinaire, avait tout de même totalisé 262 millions de dollars aux États-Unis en 2012. C’est dire si le super-héros arachnéen est synonyme d’adhésion populaire auprès des ados. Accueilli par des critiques plus que médiocres, ce nouvel opus, toujours réalisé par Marc Webb, devra compter sur un très bon démarrage pour espérer égaler le score du premier épisode. Cet impératif est renforcé – doublement, même – par les sorties courant mai de Godzilla et X-Men : days of future past. Ils pourraient bien lui porter en deux petits rounds l’estocade finale d’un succès en demi-teinte.

Pronostic : 245M$

9 mai 2014

Nos pires voisins : Première comédie R-Rated en lice de l’été avec Seth Rogen en porte-étendard (En cloque, mode d’emploi, Funny people, Le frelon vert…). Le pitch qui surfe sur le principe des oppositions rendant possible le comique de situation (la famille vs les copains), peut faire mouche. Bien que Seth Rogen ne soit pas à l’écriture, les premiers avis semblent très positifs avec, en prime, la présence de Zac-les-beaux-abdos-Efron en voisin perturbateur. Ce qui augure un bouche-à-oreille performant à même de laisser monter la mayonnaise auprès d’un public jeune adepte de l’humour trash, potache, décalé.

Pronostic : 150M$

16 mai 2014

Godzilla : La façon dont la Warner a lancé le film a été admirable. Anxiogène, mystérieux, cataclysmique, le Godzilla 2014 ne semble pas se définir uniquement comme un bon gros film de monstres. Peu de gens le verront avant la sortie. Une seule projection presse, et pas dans une grande salle, a été organisée en France. S’il n’a pas été conditionné par Hollywood, le réalisateur britannique Gareth Edwards a sans doute pu déployer sa poétique envoutante, déjà aperçue dans Monsters. Mais rassurez-vous, les images chocs seront au rendez-vous et feront le buzz pour attirer les curieux comme les déçus, très nombreux, du Godzilla de Roland Emmerich (1998). Si le film tient ses promesses, il est assuré de dépasser les 200 millions de dollars et, pourquoi pas, de faire sauter le box-office en allant vers les 300-400 millions de $.

Pronostic : 255M$ au minimum

Million Dollars Arm : Encore un film sur l’univers du baseball. Cette fois c’est Jon Harm, la vedette des Mad Men, qui s’y colle. Le pitch, assez original pour le coup (Un agent sportif se rend en Inde pour organiser un jeu de télé réalité intitulé "Million Dollar Arm" afin de dénicher les talents du baseball de demain), peut lui assurer un soupçon de curiosité supplémentaire auprès de spectateurs plutôt blasés au sujet des films sportifs. Les récents succès du Stratège (avec Brad Pitt) et de 42 (avec Harrison Ford) laissent quelques vrais espoirs pour cette programmation à contre-courant des blockbusters estivaux façon Slumdog Millionnaire dans le royaume du sport.

Pronostic : 85M$

22 mai

X-Men : Days of future past : Bryan Singer est de retour dans la saga qui l’a rendu célèbre. Il prend la suite de Matthew Vaughn dans l’excellent X-Men : le commencement. Mais avec seulement 145 millions de dollars au box-office américain, le film a eu du mal à convaincre un public en manque de repères. Le retour des anciens acteurs de la saga comme Hugh Jackman, plutôt bankable, Ian McKellen, Patrick Stewart ou encore Halle Berry sera-t-il suffisant pour (re) donner envie à un public aficionado de super-héros en tout genre ? Si Bryan Singer ne réédite pas la naïveté coupable de son dernier film, son talent de conteur fera le reste. A moins que la polémique sur les soupçons d'abus sexuels sur mineur n'entachent le buzz autour du film.

Pronostic : 260M$

Blended : Que serait un été sans Adam Sandler ? En effet, cela fait vingt ans, ou presque, que l’acteur à la bouille d’ado éternel sillonne le B.O américain avec succès, malgré quelques belles gamelles. Pour Blended, Adam Sandler retrouve son pote réalisateur Frank Coraci (Weeding Singer, Waterboy, Click) et l’actrice Drew Barrymore. Le duo qui a toujours fonctionné ne doute pas de son pouvoir d’attraction, ce qui pourrait permettre à Sandler de comptabiliser un 15ème film au-delà des 100 millions de dollars.

Pronostic : 110M$

30 mai

Maléfique : Après trois ans d’absence, Angelina Jolie est de retour devant la caméra. Et qui d’autre, en effet, aurait pu incarner la Maléfique de la Belle au bois dormant ? Disney ne s’est pas trompé et continue ses réadaptations de classiques depuis le succès planétaire d’Alice au pays des merveilles. Si le Oz de Sam Raimi a déçu le studio (moins de 500 millions de dollars dans le monde), celui-ci espère bien se rattraper avec cette relecture d’un personnage de méchante charismatique. Avec son classement « PG », le film cible principalement les familles. Ce qui pourrait lui donner un avantage par rapport au film Blanche-neige et le chasseur (PG-13) qui avait ouvert à la même période (été 2012).

Pronostic : 180M$

Albert à l’ouest : Seth McFarlane est le papa télévisuel d’American Dad !, des Griffin, de The Cleveland Show et de Ted, incursion cinématographique sous la forme d’une comédie loufoque mettant en scène un ours en peluche doué de la parole. Le succès du film (218M$), a fait récidiver McFarlane qui nous offre cette année une nouvelle comédie se déroulant au Far West. Le mélange des genres n’étant pas la panacée du public américain, il faudra toutes les qualités d’écriture du bonhomme pour enlever l’adhésion. Pour réussir son nouveau challenge, il sera épaulé par deux acteurs d’envergure : la belle Charlize Theron et le tenace Liam Neeson.

Pronostic : 140M$

6 Juin

Edge Of Tomorrow : Tom Cruise est infatigable puisqu’ à 52 ans il joue encore au justicier inflexible. Film de S-F au scénario original, Edge of Tomorrow est réalisé par le solide Doug Liman (La mémoire dans la peau, Fair Game, Mr. & Mrs. Smith). Quand on pense aux déconvenues des films de S-F de l’année dernière (Oblivion avec Tom Cruise, Elysium, After Earth…), il est difficile d’imaginer cet opus futuriste, guerrier, s’articulant autour de la facture temporelle, comme l’un des hits de l’été. Surtout que le pouvoir d’attraction de l’acteur de Top Gun n’est plus ce qu’il était. La seule question valable est de savoir si Edge Of Tomorrow arrivera à dépasser les 100 millions de dollars. Marque que Tom Cruise n’a réussi à enlever qu’une seule fois depuis 2006 et son Mission Impossible : le protocole fantôme.

Pronostic : 95M$

13 juin

Dragons 2 : Dragons, film d’animation de l’écurie Dreamworks, est sans doute l’une des productions du studio à jouir d’une côte de popularité égale aux meilleurs films estampillés Pixar. D’où l’attente réelle, quatre ans après la sortie de Dragons, de cette suite réalisée par Dean Dubois, Chris Sanders ayant quitté le navire, occupé qu’il était à mettre en boite le sympathique La famille Croods. Sans aucune concurrence jusqu’au 18 juillet, Dragons 2 à un véritable boulevard devant lui. Sauf catastrophe artistique, on ne voit pas comment le film pourrait être un échec. Et en bonus, son avant-première à Cannes devrait lui assurer une rampe de lancement digne de Shrek.

Pronostic : 315M$

22 Jump Street : Suite au succès surprise du premier opus, ils ne pouvaient en rester là. De 21 on passe à 22. Même duo de réalisateurs, mêmes acteurs, même pitch. Bref, rien de bien neuf sous le soleil. Si on ne voit pas le film faire un bon colossal au BO cet été, sa base de fans est suffisamment solide pour rééditer le score de 21 Jump Street (138M$). Reste que le film sort le même week-end que Dragons 2, favori des bookmakers et cible première des familles. L’handicap est de taille mais pas insurmontable pour lui priver des 100 millions de dollars.

Pronostic : 135M$

20 juin

Think Like a man too : Il s’agit du deuxième volet d’un film sortit en 2012 célébrants de façon détournée les rapports complexes entre les hommes et les femmes. Bien qu’inédit en France, le film a totalisé 91 millions de dollars au BO américain. Auréolée de son plus grand succès cette année (Mise à l’épreuve en salles le 14 mai prochain), la star Kevin Hart retrouve Tim Story (les 4 Fantastiques) dans ce qui pourrait être une valeur sûre lors d’un week-end de sortie sans véritable concurrence.

Pronostic : 95M$

27 juin

Transformers : l’âge de l’extinction : Suite au départ de Shia LaBeouf de la franchise, c’est le très bankable Mark Wahlberg qui reprend le flambeau des mâles au cœur du combat que se livrent les Autobos et les Decepticons. Pour tout vous dire, on n’attend pas grand-chose de ce quatrième volet toujours réalisé par Michael Bay. Si l’on en croit les différentes bandes-annonces, le renouvellement n’est pas pour aujourd’hui. On peut juste se dire qu’avec Wahlberg l’aspect naïf, voire un peu inepte des précédents volets, risque de voler en éclats pour une implication tout en puissance virile. Sa date de sortie idéale compensera un essoufflement possible d’une franchise lancée il y a seulement sept ans.

Pronostic : 330M$

Les acteurs français les plus populaires ne sont pas les mieux payés

Posté par cynthia, le 7 mai 2014

josé garcia

De José Garcia à Kev Adams, il n'y a que quelques entrées de différence. Et comme tous les ans, le classement de L'internaute des célébrités françaises ayant attiré le plus de spectateurs est plein de surprise cette année. Si on retrouve en tête José Garcia qui en 2013 était à l'affiche de trois films dont le lumineux Insaisissables, le curieux Fonzy et l'ennuyeux Vive la France, ce sont des acteurs peu apparus sur nos écrans qui suivent l'acteur et ancien comparse d'Antoine De Caunes dans ce classement.

C'est ainsi que l'on peut retrouver les acteurs François Morel, Christian Clavier, PEF et Kev Adams (tous trois dans Les profs) dominent Jean Dujardin, Alain Chabat, Daniel Auteuil ou encore le sur-récompensé aux Césars Guillaume Gallienne pourtant à l'affiche d'un seul film en 2013.

Où sont les femmes??

Les actrices sont présentes dans le classement et confirme que la femme est l'égale de l'homme, contrairement à leurs salaires! Isabelle Nanty apparaît seconde du classement, toujours grâce aux Profs, suivie par Stéfi Celma et la récemment césarisée Sandrine Kiberlain. On retrouve quelques chiffres plus loin Marie Bunel mais aussi Camille Japy et Marina Foïs.

Au total 24 acteurs ont attiré plus de 2 millions de spectateurs. Sur les 50 comédiens les plus populaires, 19 sont des femmes.

Côté salaires, pourtant, aucun des comédiens cités, excepté Chabat et Garcia, n'est dans le top 10 où l'on retrouve dans l'ordre Dany Boon, Gérard Depardieu, Catherine Frot, Gad Elmaleh, Alain Chabat, Patrick Bruel, Marion Cotillard, José Garcia, Jamel Debbouze et Mathilde Seigner. En cela les acteurs les plus populaires sont aussi les plus rentables.

Au Nom du Fils : 10 bonnes raisons d’aller le voir

Posté par kristofy, le 7 mai 2014

Après le film d'horreur Aux Yeux des vivants sorti dans seulement 9 salles en France la semaine dernière, c'est maintenant la comédie Au Nom du Fils qui est victime de la frilosité des distributeurs. Les grands groupes - à commencer par Pathé-Gaumont et Mk2 - en position de domination sur le parc des écrans disponibles tout comme la majorité des multiplexes (comme Kinepolis, Mega CGR...) et même les cinémas Arts et Essai du réseau AFCAE ne satisfont pas assez leurs engagements de diffuser une plus grande diversité de la production cinématographique. Le fait n'est d'ailleurs pas nouveau, déjà l'année dernière le film Désordres (avec Sonia Rolland, Niels Schneider et et Isaach de Bankolé)  n'a pu trouver de salles...

Le cas du film Au Nom du Fils est un cas particulier puisque il est exploité dans différents réseaux en province mais qu'il a failli n'avoir aucune salle à Paris : une censure qui ne dit pas son nom en rapport avec le thème de l'histoire. On y voit dans une famille catholique (islamophobe et homophobe), la mère se lancer dans une expédition punitive contre des prêtres pédophiles protégés par leur hiérarchie... Il s'agit d'une comédie belge anticléricale en apparence mais qui évoque surtout les extrémismes les plus condamnables.

Il y a au moins une dizaine de raisons de ne pas boycotter ce film et d'aller le voir en salles :

1. Ce film a reçu plusieurs récompenses : on est loin d'un brûlot à thèse polémique. Il s'agit surtout d'une comédie avec un humour noir à la fois belge et macabre. Il a remporté le prestigieux Méliès d’or du European Fantastic Film, et a reçu 7 nominations aux Magritte (les César belges).

2. Une parodie en avance sur l’actualité : le Pape lui-même a fait une déclaration ce 11 avril 2014 qui condamne les prêtres pédophiles, demandant pardon pour eux. Les préjugés liés à la religion font recettes au cinéma en ce moment, Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu ? va dépasser les 5 millions de spectateurs et sera l'un des plus gros succès de l'année.

3. Vincent Lannoo est un des meilleurs réalisateurs belges : si les frères Dardenne et Joachim Lafosse ont la côte à Cannes, Vincent Lannoo a eu beaucoup moins de chance avec l'exportation en France de ses films. Le premier Strass réalisé selon les règles Dogma est sorti en salles puis en dvd. Son deuxième, Ordinary Man est un thriller où un homme garde prisonnière une femme dans le coffre de sa voiture. Il n'a pas été distribué. Son troisième Vampires revient à la technique d'une équipe qui filme un reportage : sortie confidentielle puis en dvd. Son quatrième Little Glory dans un décor nord-américain est un très bon  drame vu au festival de Cabourg, mais pas distribué. Au Nom du Fils tourné en 2012 est son cinquième film. Son sixième Les âmes fortes au casting français prestigieux avec Julie Gayet et Pierre Richard est sorti trop discrètement entre les fêtes de fin d'années 2013. Vincent Lannoo affectionne beaucoup le mélange des genres et prépare un Robin des Bois contre les Zombies...

4. Plus de diversité : entre les suites et les remakes du super-héros américains qui se suivent (Captain América, Spider-Man, les X-Men...), il est sain d'aller voir ailleurs si ce n'est pas meilleur. Vous pouvez demandez à votre cinéma habituel de programmer Au Nom du Fils, voir même de débattre de son affiche (par exemple à Versailles ou à Saint-Cloud qui avaient fait enlever celles de l’inconnu du lac), mais, en attendant, il est essentiel de soutenir un film décalé, fin, violent, provocateur, sarcastique, gonflé, jamais blasphématoire qui rappelle Serial Mom de John Waters.Pour qu'il circule, il faut le voir dès la première semaine. Pour que le cinéma puisse encore être un art libre, loin du formatage industriel, permettant d'exprimer toujours et encore un point de vue singulier, quitte à déranger.

5. Astrid Whettnall est une comédienne belge extraordinaire : elle s'est longtemps réservée à jouer des pièces de théâtre mais maintenant le cinéma à l'oeil sur elle. Elle avait déjà un rôle dans Vampires et Little Gory mais ici, dans Au Nom du Fils, le premier rôle c'est elle. ce qui lui valu une nomination en tant que meilleure actrice aux Magritte. Depuis elle apparaît aux génériques de Costa Gavras (Le Capital), Claude Lelouch (Salaud on t’aime), Jalil Lespert (Yves Saint Laurent)…

6. Achile Ridolfi est la révélation belge : lui aussi comédien rompu aux planches du théâtre, il a reçu pour Au Nom du Fils le Magritte du meilleur espoir masculin.

7. Zacharie Chasseriaud va devenir grand : cet adolescent grandit au fur et à mesure des films, il était déjà dans Les Géants de Bouli Lanners à Cannes et dans Tango libre de Frédéric Fonteyne  à Venise. Outre Au Nom du Fils, depuis le début de l'année on a pu le voir dans 2 automnes 3 hivers de Sébastien Betbeder, dans Aux yeux des vivants et il a surtout irradié de fraîcheur et de beauté La Belle Vie de Jean Denizot, l'une des belles surprises de ce début d’année.

8. Philippe Nahon en prêtre : Il a marqué de sa présence les films de Gaspar Noé et Haute Tension de Alex Aja. Depuis, il a souvent appelé pour jouer les rôles de salauds ou de tueurs. Pour une fois on le voit dans la robe d'un (in)digne représentant de l'église...

9. Carlo Ferrante toujours inconnu en France : il apparaît ici juste dans un petit rôle secondaire d'un réalisateur d'émission de radio, mais c'est l'un des plus attachant acteurs belges. C'est aussi le complice fidèle de Vincent Lannoo qui en a fait le héros de Strass, Ordinary Man, Vampires.

10. Un peu de philosophie : c'est la période du bac qui approche, voir un film et en parler avec les autres c'est toujours une bonne chose. Deux exemple de sujets en rapport avec Au Nom du Fils: Quelles différences entre servir un Dieu et se servir d'un Dieu ? Peut-on rire de tout ?

Woody Allen recrute Joaquin Phoenix et Emma Stone

Posté par vincy, le 6 mai 2014

joaquin phoenix emma stoneToujours un film d'avance. Woody Allen n'a pas encore sorti son prochain film, Magic in the Moonlight, prévu pour le 22 octobre dans les salles françaises, qu'il a déjà la tête dans un nouveau tournage.

Toujours sans titre, le film réunira Joaquin Phoenix, récemment à l'affiche dans Her, et Emma Stone. La jeune comédienne des deux premiers épisodes d'Amazing Spider-Man est déjà du casting de Magic in the Moonlight. Ce sera donc son deuxième film avec Allen, qui semble avoir trouvé une nouvelle muse.

Le tournage devrait débuter cet été.

On espérait voir Magic in the Moonlight, tourné en France, au Festival de Cannes. Il semble désormais sur orbite pour aller à Venise. Le dernier film de Woody Allen sorti en salles était Blue Jasmine l'an dernier, qui valu un Oscar de la meilleure actrice à Cate Blanchett et rapporta près de 100 millions de $ dans le monde.