Sundance 2014 : Zach Braff, de Scrubs au cinéma indépendant

Posté par vincy, le 20 janvier 2014

zach braff wish i was here

On connaît Zach Braff pour son rôle de médecin dans la série déjantée Scrubs, qui tenu 9 saisons, soit 182 épisodes. A peine 39 ans, cette figure populaire du petit écran n'a pas forcément brillé sur le grand écran. Un petit rôle chez Woody Allen (Le jouissif Meurtre mystérieux à Manhattan) alors qu'il est encore boutonneux.

En 1999, il fait ses véritables premiers pas dans Getting to Know de Lisanne Skyler, en compétition à Sundance. Il y revient l'année suivante avec Le club des coeurs brisés de Greg Berlanti. Il décroche alors son rôle de loser dans Scrubs.

Il profite de sa notoriété pour passer derrière la caméra, faute de propositions. Il écrit, réalise et interprète le rôle principal de son film Garden State, en 2004. Le film est compétition à Sundance (et il récoltera de nombreux prix par la suite en tant que nouveau talent). On devine son humour un peu amer, un peu grinçant, toujours décalé, jamais vain. Le film fourmille d'astuces et de trouvailles.

Malheureusement, trop occupé par Scrubs, Zach Graff ne transforme pas l'essai aussitôt. Et sa carrière cinéma est plutôt dilettante. En 2010, la série s'arrête. On le croise notamment dans Le monde fantastique d'Oz. Mais c'est à Sundance, cette année, qu'il revient en force avec Wish I Was Here. Zach Braff a co-scénarisé l'histoire avec son grand frère, Adam. Il retourne à la réalisation, 10 ans après Garden State. Le film a été en partie financé par du crowdfunding (Kickstarter). Une fois de plus, il se penche sur une crise existentielle. Aux côtés de Kate Hudson, il interprète un trentenaire qui doit faire face aux figures paternelles et divines pour assumer ses responsabilités de jeune adulte, qui refuse la fatalité de ses racines religieuses.

Le résultat a conduit à la première standing ovation de cette 30e édition du Festival. Le film a été immédiatement acquis par Focus Features.

A noter enfin qu'au printemps, Braff va lancer une comédie musicale adaptée de Coups de feu sur Broadway, le film de Woody Allen. Son héritier?

Vincent Cassel et Salma Hayek chez Matteo Garrone

Posté par vincy, le 20 janvier 2014

Après Gomorra et Reality, tous deux grand prix du jury à Cannes, respectivement en 2008 et 2012, Matteo Garrone prépare son prochain film, The Tale of Tales.

Pour la première fois, le cinéaste italien a engagé deux vedettes internationales. Salma Hayek et Vincent Cassel se donneront la réplique, en anglais. Le tournage, selon les informations de Variety, se déroulera en Italie ce printemps.

Le film est une co-production franco-italienne. Le Pacte, déjà distributeur des deux premiers films du cinéaste, s'est associé à Archimede film, la société de Garrone.

On ne sait pas grand chose de l'histoire. Tout juste Garrone a-t-il expliqué qu'il s'agit d'une "revisitation" des différents contes traditionnels italiens, transposés à notre époque.

A noter également que Le Film français avait annoncé la semaine dernière que Vincent Cassel serait l'une des vedettes du prochain film de Maïwenn (Polisse), aux côté d'Emmanuelle Bercot. Le film devrait se tourner début mars.

Screen Actors Guild Awards : et les favoris pour les Oscars sont…

Posté par vincy, le 19 janvier 2014

La cérémonie des Screen Actors Guild Awards a remis ses prix hier soir. Par son poids - le nombre de votants - elle donne un bon un indicateur sur les futurs vainqueurs possibles aux prochains Oscars, le 2 mars.

Sans surprise, le duo de Dallas Buyers Club, Matthew McConaughey et Jared Leto, a remporté respectivement le prix du meilleur acteur et du meilleur second-rôle masculin. De même l'archi-favorite Cate Blanchett a été consacrée meilleure actrice pour son personnage dans Blue Jasmine.

En revanche, pour le prix du meilleur second-rôle féminin, tout le monde attendait Jennifer Lawrence, récompensée par de nombreux critiques, palmarès et même le Golden Globe l'a semaine dernière. Or c'est Lupita Nyong'o pour son rôle dans 12 Years a Slave qui a été primée. Il semble que ce soit la seule catégorie où la course reste ouverte.

Jennifer Lawrence ne repart pas bredouille puisque le casting d'American Bluff a été sacralisé par le prestigieux prix du meilleur casting, l'équivalent d'un prix du meilleur film : Amy Adams, Christian Bale, Louis C.K., Bradley Cooper, Paul Herman, Jack Huston, Jennifer Lawrence, Alessandro Nivola, Michael Pena, Jeremy Renner, Elisabeth Röhm et Shea Whigham ont ainsi été distingués tous ensemble.

Sundance 2014 : Kristen Wiig, du Saturday Night Live aux films d’auteurs

Posté par vincy, le 19 janvier 2014

kristen wiig the skeleton twins

Kristen Wiig n'était pas celle qu'on attendait forcément sur les pentes neigeuses de Park City, qui accueille pour la 30e fois cette année le Festival de Sundance. L'ex star du Saturday Night Live est plus connue pour ses exercices de transformations parodiques que pour sa présence dans les films d'auteur. Au cinéma, elle a souvent joué les seconds-rôles dans des comédies parfois brillantes, souvent médiocres. Finalement, les cinéphiles ont découvert Wiig avec Mes meilleures amies, où elle était la star mais aussi la co-scénariste (scénario qui lui valu une nomination à l'Oscar).

Et pourtant, Kristen Wiig, bien avant le Saturday Night Live, était venue dans les environs de Sundance en 2003 pour présenter Melvin goes to Dinner, de Bob Odenkirk, dans le festival parallèle Slamdance. Elle viendra à Sundance cinq ans plus tard, déjà connue des téléspectateurs riant de ses facéties en Lady Target ou en Aunt Linda, critique de cinéma exigeante, avec Pretty Bird de Paul Schneider.

Cette année, Wiig, désormais bien présente dans le star-système hollywoodien avec deux films en haut de l'affiche durant les fêtes - Anchorman 2 avec Will Ferrell et La vie secrète de Walter Mitty de et avec Ben Stiller - arrive en conquérante à Sundance.

Elle est la vedette de The Skeleton Twins, deuxième long métrage de Craig Johnson. Le film varie entre comédie et mélancolie. Il s'agit d'une des oeuvres les plus attendues du Festival. Wiig et Bill Hader sont deux jumeaux qui vont affronter ensemble une période cruciale de leur existence, et tenter de délimiter le cadre d'une relation fusionnelle qui ne les aide pas à avancer... Un rôle qui va sans doute révéler une facette méconnue de l'actrice, qui cherche absolument à se débarrasser de son image d'amuseuse publique.

Sundance 2014 : Maggie Gyllenhaal, de Donnie Darko à Frank

Posté par vincy, le 18 janvier 2014

maggie gyllenhaal michael fassbender Domhnall Gleeson dans frank

Maggie Gyllenhaal est typiquement une comédienne qui doit beaucoup au Festival de Sundance. Avant la présentation de Donnie Darko en compétition le 19 janvier 2001, l'actrice avait surtout tourné pour son père Stephen Gyllenhaal. Quand Richard Kelly l'enrôle, avec son frère, dans son film fantastique, elle n'est qu'une jeune comédienne inconnue.

Donnie Darko ne sera pas un succès au box office et ne sera présenté dans aucun festival majeur. Mais le film devient rapidement culte : et Maggie est repérée par les studios et les critiques. Elle enchaînera les tournages dans l'année qui suit : Confessions d'un homme dangereux de George Clooney , Adaptation de Spike Jonze, 40 jours et 40 nuits de Michael Lehmann et surtout La Secrétaire de Steven Shainberg, présenté en avant-première mondiale à Sundance en 2002, et qui lui vaudra une nomination aux Golden Globes.

Depuis Gyllenhaal est devenue l'une des vedettes récurrentes du Festival. Elle y est venue pour Happy Endings de Don Roos en 2005 et SherryBaby de Laurie Collyer en 2006. Elle a même été la vedette de Honourable Woman, une minisérie coproduite par Sundance Channel avec la BBC et écrite par Hugo Blick.

Elle revient cette année avec Frank, film irlandais de Lenny Abrahamson, avec Michael Fassbender et Domhnall Gleeson. Frank est une comedie à propos d'un jeune homme qui veut devenir musicien et qui rejoint un groupe pop excentrique dirigé par le mystérieux et énigmatique Frank et sa partenaire terrifiante Clara.

Un Musée national du cinéma ouvrira en Inde le mois prochain

Posté par cynthia, le 18 janvier 2014

entrée du musée national du cinéma à mumbay

Un musée national du cinéma ouvrira ses portes en février en Inde à Mumbay (Bombay), capitale du 7e art du pays. De quoi attirer les fans des films Bollywoodiens dans la métropole. Le National Museum of Indian Cinema s'est installé dans le prestigieux Gulshan Mahal.

Le bâtiment abritera les souvenirs des studios emblématiques du cinéma indien tel que le RK, le Mehboob et le Prasad. Le musée sera également rempli de collections privées liées au septième art.

"Puisque le cinéma indien entre dans un nouveau siècle, le Musée national de cinéma indien sera un petit hommage du ministère de l'Information et de la radiodiffusion au grand patrimoine cinématographique de l'Inde" confie le Ministre de l'information et de la radiodiffusion, Manish Tewari.

Par ailleurs, le ministère a également lancé une mission du patrimoine national du film qui consiste à restaurer 1050 longs métrages. Pour cela 100 millions de dollars de financement ont été accordé.

2013 ayant marqué le centenaire du septième art indien, ce musée sera la consécration d'un cinéma qui reste le plus prolifique de la planète avec plus de 1200 productions chaque année. Il est aussi l'un des plus importants puisqu'il rapporte plus de 1,8 milliard de dollars de recettes.

L’instant Court : Le problème c’est que…, avec Laurence Arné et Clément Michel

Posté par kristofy, le 18 janvier 2014

Laurence ArnéComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après une carte blanche au réalisateur Sébastien Betbeder à l'occasion du Jour le plus Court, et l’année 2013 en images, voici l’instant Court n° 126.

"Verticalement parfaite, horizontalement peut mieux faire" peut-on lire sur l'affiche du film A coup sûr qui est en salles depuis mercredi, avec Laurence Arné pour la première fois dans un rôle principal. Si la jeune femme s’amuse avec le cliché de la blonde stupide, cela fait déjà quelques années qu’elle empoigne à pleines mains le métier d’actrice.

Entre 2006 et 2010, elle joue sur scène plusieurs spectacles où, n’ayant pas sa langue dans la poche, elle se révèle une humoriste à suivre, un talent qui est d’ailleurs repéré par Dominique Farrugia (son producteur) qui lui offre ensuite un rôle dans son film L'amour c'est mieux à deux. Dès lors les petits rôles s’enchaînent vite dans les comédies Moi Michel G. milliardaire maître du monde, Un jour mon père viendra, Dépression et des potes...

Et c’est encore dans le registre de l’humour qu’elle se fait le plus remarquer, avec la série WorkinGirls. Son rôle dans le film Bowling lui vaudra même de figurer dans la liste des révélations aux César l'année dernière.

Laurence Arné a aussi tourné dans quelques courts métrages, dont Le problème c’est que… en duo avec Clément Michel. Lui-même est d’ailleurs auteur de plusieurs spectacles à succès dont certains adaptés au cinéma (Le Carton, prochainement Une semaine, pas plus). Clément Michel est aussi réalisateur de courts métrages (Bébé avec Marie Denarnaud, Une pute et un poussin nommé aux César en 2011) et de la comédie La stratégie de la poussette avec Raphaël Personnaz et Charlotte Le Bon.

Voici donc le court-métrage Le problème c’est que…, réalisé par Wilfried Méance, avec Laurence Arné et Clément Michel : Eric rencontre Julie dans un parc. Alex, son meilleur ami, tente de le convaincre de l'aborder. Eric hésite car " le problème c'est que…"

Bilan 2013 : mauvaise année pour le cinéma français à l’étranger

Posté par vincy, le 17 janvier 2014

michelle pfeiffer dans malavita de luc besson

Les films français à l'étranger ont atteint leur plus bas niveau depuis 10 ans avec 50 millions d'entrées et 280 millions d'euros de recettes. Le box office international des productions françaises n'avait pas été aussi faible depuis 2004 (avec 50 millions d'entrées à l'époque). Et seulement la moitié des entrées a été captée par des films qui sont en langue française.

En 2013, 480 films français ont connu une vie dans une salle de cinéma étrangère. 87 de moins qu'en 2012.

En cause, sans doute le manque de film fort et fédérateur. Le Top 5 ne représente que 37,7% des entrées (contre 70% en 2012). 66 productions et coproductions ont dépassé les 100 000 entrées, mais un seul franchit le cap des 5 millions de spectateurs.  Cette atomisation ne suffit pas à tout expliquer. Des gros marchés comme l'Espagne ou l'Italie ont vu leur fréquentation cinématographique chuter. Et le dynamisme du marché chinois, désormais le 2e du monde mais aussi 2e marché pour le cinéma français, ne suffit pas à compenser les pertes.

Normal que la chute soit dure : l'année 2012 fut exceptionnelle avec Taken 2, Intouchables et The Artist soit 144 millions d'entrées en 2012! (lire notre actualité)
Aussi, relativisons un peu : avec les entrées enregistrées en France, le cinéma français reste l'un des plus attractifs du monde, cumulant 114 millions de spectateurs, marché français inclus, en 2013.

L'Europe reste toujours le plus gros marché pour le cinéma français avec 23,4 millions spectateurs étrangers, devant l'Asie (9,4 millions), l'Amérique du nord (8,6 millions) et l'Amérique latine (5,6 millions). Il est intéressant de noter qu'il y a dorénavant plus de chinois qui vont voir des films français que d'allemands ou d'italiens.  L'Amérique latine stagne. La France peine à s'imposer sur les marchés émergents, déjà très américanisés dans leurs habitudes "cinéphiliques".

Les productions de Luc Besson, avec stars hollywoodiennes et dialogues en anglais, dominent toujours le classement. Une bonne recette. Mais on notera aussi la présence très diversifiées de comédies et de films art et essai, dont deux Palmes d'or. 2013 a surtout profité à de nombreux films sortis en 2012. 4 d'entre eux occupent encore ce Top 10 annuel. Certains films comme Paulette et La Cage dorée ont fait l'essentiel de leur succès dans un seul pays (respectivement, l'Allemagne et le Portugal).

Reste que l'export devrait être priorité pour les producteurs français. Certains films doublent leurs recettes grâce à leurs sorties internationales, comme La vie d'Adèle. Pour cela, il ne suffit pas de se reposer sur l'aide bienveillante d'Unifrance : il faut aussi choisir des histoires qui peuvent plaire au plus grand nombre, et ne pas hésiter à s'aventurer dans des genres populaires comme le polar ou l'action. Deux genres complètement absents du Top 10, hormis les films du roi Besson.

On appelle ça le "soft power" : une manière d'imposer la culture française dans le monde, comme le Japon l'a si bien réussit avec le manga, comme Hollywood l'exploite depuis 80 ans et comme la Chine l'a très bien compris en investissement massivement dans des films à gros budgets dédiés aux marchés asiatiques. Les pouvoirs publics réfléchissent à une incitation fiscale ou financière soit envers les distributeurs étrangers soit envers les producteurs français. L'autre piste, plus évidente, serait de contourner le problème de la distribution dans les marchés émergents et les zones mal équipées en cinémas art et essai (ce qui fait quand même une grande partie de la planète) en diffusant plus et mieux des films français sur des plateformes numériques en vidéo à la demande.

Top 5 des pays
(en nombre de spectateurs)

1. Etats-Unis
2. Chine
3. Allemagne
4. Italie
5. Russie

Top 10 des films
(entrées (cumul total)/recettes (cumul total))

1. Malavita 8,3 millions / 47,4 millions d'euros
2. Amour 2,4 millions (3,6 millions) / 23,4 millions d'euros (31,5 millions d'euros)
3. Un plan parfait 1,6 million (1,9 million) / 7,6 millions d'euros (9,4 millions d'euros)
4. Colombiana 1,5 million (9,6 millions) / 6,3 millions d'euros (51 millions d'euros)
5. La vie d'Adèle 1,1 million / 7,5 millions d'euros
6. La cage dorée 1 million / 5,8 millions d'euros
7. De l'autre côté du périph' 800 000 / 5 millions d'euros
8. Paulette 760 000 / 4,7 millions d'euros
9. Renoir 700 000 / 4,3 millions d'euros
10. De rouille et d'os 700 000 (1,4 million) / 4,8 millions d'euros (9,6 millions d'euros)

Des Français dans la course aux Oscars

Posté par vincy, le 17 janvier 2014

Le cinéma français ne se porte pas si mal aux Oscars (voir les nominations). Même si La vie d'Adèle a été complètement ignoré, malgré ses multiples prix aux Etats-Unis et le beau buzz autour d'Adèle Exarchopoulos, même si Renoir avait été éliminé de la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère avant même la finale, on compte plusieurs représentations du cinéma hexagonal dans la course à la statuette suprême.

Avec Ernest & Célestine, César du meilleur film d'animation, présenté au Festival de Sundance cette semaine, Les Armateurs sera ainsi confronté à DreamWorks, Walt Disney, Universal et Ghibli dans la catégorie du meilleur long métrage d'animation. Film écrit par l'écrivain Daniel Pennac, c'est la cinquième fois qu'un film animé français st nominé depuis la création du prix en 2001.

Dans la même catégorie, on peut noter que Moi moche et méchant 2, co-réalisé par le français Pierre Coffin, a été majoritairement conçu par des animateurs français et à Paris, dans le studio d'animation Illumination Mac Guff.

Un cinéaste français s'est aussi invité dans la course au meilleur court métrage. Xavier Legrand est en lice avec Avant que de tout perdre. Le court, avec Léa Drucker avait reçu le Grand prix du Festival de Clermont-Ferrand 2013.

Julie Delpy est nominée pour la deuxième fois dans la catégorie du meilleur scénario / adaptation avec Before Midnight, 9 ans après celle pour Before Sunset.

Pour l'Oscar de la meilleure photo, Philippe Le Sourd affrontera Bruno Delbonnel. Le premier pour The Grandmaster de Wong Kar-wai, le second pour Inside Llewyn Davis des frères Coen. Delbonnel enregistre sa quatrième nomination après celles du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, d'Un long dimanche de fiançailles et d'Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé.

Ajoutons l'abonné Alexandre Desplat pour la musique du film Philomena, dont c'est la sixième nomination depuis 2007!

Enfin, dans la catégorie meilleur film étranger, la France fait une jolie moisson, sans avoir un seul cinéaste français cité. L'image manquante de Rithy Panh, Grand prix Un Certain regard au dernier festival de Cannes, est un film produit par la France (Catherine Dussart Productions et Arte). La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino, est coproduit par la société française Babe films. Surtout quatre des cinq films nommés ont été découverts au Festival de Cannes : Omar (Prix spécial du jury Un certain regard en 2013) et L'image manquante à Un certain regard, La chasse (prix d'interprétation masculine à Cannes 2012) et La Grande Belezza en compétition.

Ernest& Célestine avait également été présenté sur la Croisette à la Quinzaine des réalisateurs en 2012. D'autres films cannois sont oscarisables : Nebraska d'Alexander Payne, Inside Llewyn Davis des frères Coen, Gatsby le magnifique de Baz Luhrman...

Oscars 2014 : les nominations, les gagnants et les perdants

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

poster oscars 2014American Bluff et Gravity récoltent 10 nominations, 12 Years a Slave en reçoit 9 : la course est lancée pour les prochains Oscars (qui se tiendront le 2 mars) et la concurrence est serrée pour ne pas dire ouverte.

Toutes les nominations

Les 10 snobés

Le majordome et Rush complètement zappés, Emma Thompson (Dans l'ombre de Mary) et Kate Winslet (Labor Day) oubliées, Robert Redford (All is lost) et Tom Hanks (Capitaine Phillips) perdus en pleine mer, James Gandolfini (All about Albert) même pas honoré, Pixar hors-service et plus grave Epic hors concours, et La vie d'Adèle même pas cité... Les Oscars ont déjoué certaines prévisions et déclassé des films primés par des palmarès respectés.

Les 3 méprisés

Inside Llewin Davis (cité juste pour l'image et le mixage), Her (ni réalisateur, ni acteur), August : Osage county (ni meilleur film, ni meilleure adaptation) sauvent leur honneur mais doivent se contenter d'une place d'outsider dans chacune des catégories où ils sont cités.

Les 7 exploits

American Bluff réitère l'exploit d'Happiness Therapy l'an dernier avec un acteur nommé dans chacune des quatre catégories d'interprétation. C'est le 15e film de l'histoire des Oscars à réitérer cet exploit. Le film reçoit un total de 10 nominations

Leonardo DiCaprio n'a pas été oublié : c'est sa quatrième nomination, alors qu'il aurait pu au moins être cité huit autres fois.

Philomena (4 nominations) sera le Weinstein à battre dans une compétition où il n'y a pas vraiment de favoris. Depuis 2008, Harvey Weinstein a toujours eu un film nominé dans la catégorie du meilleur film.

Gravity est le seul film du Top 10 mondial (en recettes) à être nominé dans la catégrie meilleur film : il est aussi l'un des trois favoris avec 10 nominations.

Meryl Streep augmente son record de nominations, désormais porté à 18. Woody Allen fait de même dans la catégorie scénario avec 15 nominations.

Deux films d'animation sur les cinq nommés dans la catégorie du meilleur long métrage animé ne sont pas hollywoodiens : le français Ernest & Célestine et le japonais Le vent se lève, de Hayao Miyazaki. Rappelons que Miyazaki a été le seul réalisateur étranger primé dans cette catégorie (Le voyage de Chihiro en 2003).

Avec La grande bellezza, le cinéma italien se rapproche de la France qui a le record de nominations dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. 28 pour l'Italie, 36 pour la France. Le Cambodge enregistre sa première nomination, la Palestine sa deuxième, la Belgique sa septième, le Danemark sa dixième.

La hiérarchie

10 nominations : American Hustle, Gravity

9 nominations : 12 Years a Slave

6 nominations : Capitaine Phillips, Dallas Buyers Club, Nebraska

5 nominations : Her, Le loup de Wall Street

4 nominations : Philomena

3 nominations : Blue Jasmine, Le hobbit : la désolation de Smaug