Django « réenchainé » par la censure chinoise

Posté par MpM, le 12 avril 2013

Une censure de dernière minute s'est abattue sur Django unchained, le dernier film de Quentin Tarantino, le jour même de sa sortie sur les écrans chinois. Le portail d'information Sina.com a expliqué que, selon des "sources anonymes internes à l'industrie", des scènes de nudité seraient à l'origine de cette censure.

Le problème avec la censure chinoise (en plus de sa propension à décider arbitrairement ce qu'un artiste à le droit, ou non, de dire), c'est que ses règles sont parfaitement opaques.  Les autorités avaient exigé en amont que certains passages sanglants de Django soient retouchés, "en faisant apparaître le sang d'une couleur plus foncée et en réduisant la taille des éclaboussures", a expliqué Zhang Miao, un responsable de Sony Columbia Pictures.

Une situation assez classique : dernièrement, Cloud Atlas et Skyfall ont également dû subir des coupes. Le film des frères Wachowski a notamment été amputé de 40 minutes. Il est toutefois rare que la censure intervienne de manière aussi tardive, comme dans le cas du film de Tarantino, et surtout directement auprès des cinémas, sommés d'interrompre immédiatement la diffusion.

BIFFF 2013 : le fantastique cinéma espagnol

Posté par kristofy, le 11 avril 2013

the endEn 2012, la fin du monde prévue par les mayas était aussi au cinéma (de Take Shelter à 4h44 Dernier jour sur Terre…), et également  en Espagne avec le titre le plus simple : The end (Fin) (photo) réalisé par Jorge Torregrossa. Une homme engage une escort-girl pour lui faire jouer le rôle de sa petite amie lors d’un week-end de retrouvailles entre plusieurs couples d’amis dans une maison isolée. Après un étrange bang dans le ciel la nuit, il n’y a plus du tout d’électricité, pas même dans les batteries des téléphones et des voitures inutilisables, et un des amis a disparu... Film d’apocalypse et de mystère avec très peu d’effets spéciaux, l’histoire repose sur un groupe d’acteur et différents paysages vides, dont Maribel Verdu également présente au BIFFF avec Blancanieves de Pablo Berger.

Le BIFFF démontre la vivacité du cinéma espagnol lié au fantastique, qu’il s’agisse de la fin du monde donc ou de fantômes dans une école avec Ghost Graduation (qui aura un remake américain), et d’autres encore. Pourtant l’Espagne connaît une période de grave crise économique, crise qui touche bien entendu la culture avec une baisse terrible du nombre de films produits et aussi du nombre de spectateurs en salles. Invité à présenter son film Afterparty (photo ci-dessous), le réalisateur Miguel Larraya confirme que seul Pedro Almodovar arrive à réunir le budget qu’il veut pour ses films, les autres cinéastes ont plus de difficultés.

Le ‘cinéma de genre’ espagnol fonctionne  souvent à l’international dans d’autres pays, et Miguel Larraya a réussi à avoir des fonds en voulant faire « un film avec  du sang, du sexe, et de la drogue », en fait un slasher en huis-clos. Une vedette de la télévision est entraînée dans une fête dans une grande villa, au réveil le lendemain matin toutes les issues sont verrouillées et plus de moyens de communication vers l’extérieur : il est enfermé avec quatre autres personnes de la fête. Un mystérieux tueur masqué commence à tuer… Les personnages sont toujours en train de se séparer dans le labyrinthe de la maison, le temps de deviner l’identité de qui tue il n’y aura presque plus personne de vivant.

L’Histoire espagnole est aussi un élément souvent exploité dans leurs films fantastiques (L’échine du diable puis Le labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro, Balada triste de trompeta de Alex de la Iglesia, Insensibles de Juan Carlos Medina…), et le BIFFF a fait découvrir un point de vue plus controversé.

Le réalisateur Oscar Aibar est venu défendre son film The Forest (El Bosque) (photo ci-dessous) : l’héroïne est la femme d’un sympathisant fasciste, et ce sont les communistes qui ont le mauvais rôle de persécuteurs…

the forestL’histoire se déroule sur plusieurs années avec les ‘rouges’ qui décident de gérer la nourriture avec des bons distribués, la présence de militaires américains qui portent d’ailleurs l’étoile rouge et qui sont là pour combattre avec eux, plus tard la déroute des ‘rouges’ et l’arrivée de militaires ‘maures’.

Ce sont ainsi plusieurs périodes de la guerre d’Espagne qui sont ravivées dans le film centré autour de la grande maison de l’héroïne dont tout le monde recherche le mari. Celui-ci pour ne pas se faire capturer a décidé de pénétrer dans la mystérieuse lumière verte qui apparaît deux fois par an sur leur terrain, et deux fois par an le mari revient un moment avant de repartir vers un ‘ailleurs’…

Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Albert Sanchez Pinol, le film évoque la guerre avec un microcosme de quelques personnages (qui parlent d’ailleurs le matarrani, dialecte espagnol en voie de disparition) et un élément fantastique extraordinaire. Pour Oscar Aibar « chaque réalisateur espagnol se doit de faire un film avec en toile de fond la guerre civile. En ce moment avec la crise en Espagne c’est miraculeux de produire un film, la culture c’est un luxe ».

C’est tout de même étrange que tant de films espagnols si variés, avec des scénarios ambitieux et peu de moyens, voient le jour, quand en France l’argent sert à réunir une multitude de stars sur la même affiche avec un scénario inconsistant...

Catch me if you Cannes : une pléiade de films en course pour le 66e Festival

Posté par vincy, le 11 avril 2013

affiche cannes 2013 © agence bronxA une semaine de la conférence de presse cannoise, voici la liste des films possibles toutes sélections confondues. Des surprises peuvent venir d'Amérique latine, d'Inde (dont on fête le centenaire de son cinéma), de Thaïlande, d'Europe de l'Est et d'Australie... Un blockbuster américain peut se glisser hors compétition... Pour l'instant, seul le film d'ouverture, Gatsby le magnifique, est confirmé.

Asie/Océanie

- Tomogui par Shinji Aoyama

- Bombay Talkies (collectif indien)

- Secretly Greatly de Jang Cheol-Soo

- Le passé d'Asghar Farhadi

- The Congress d'Ari Folman

- Le transperceneige de Bong Joon-ho

- The Charming Rose d'Eric Khoo

- Kuchizuke d'Hirakozu Kore Eda

- Perfect Plesiosaur de Kiyoshi Kurosawa

- La Ultima Pelicula de Raya Martin

- Diary of a Young Boy de Tsai Ming Liang

- Kaze tachinu d'Hayao Miyazaki

- Lootera de Vikramaditya Motwane

- Aga d'Hiner Salem

- Our Sun-Hee de Hong Sang soo

- Mystery Road d'Ivan Sen

- Le conte du coupeur de bambou d'Isao Takahata

- Blind Detective de Johnnie To

Amériques

- White Bird in a Blizzard de Gregg Araki

- Inside Llewyn Davis des frères Coen

- Fruitvale de Ryan Coogler

-The Bling Ring de Sofia Coppola

- Gravity d'Alfonso Cuaron

- May in the Summer de Cherien Dabis

- The Butler de Lee Daniels

- Tom à la ferme de Xavier Dolan

- Low Life / The Nightingale de James Gray

- Only Lovers left alive de Jim Jarmusch

- Gerontophilia de Bruce LaBruce

- Chavez de Diego Luna

- Knight of Cups de Terrence Malick

- Twenty Feet From Stardom de Morgan Neville

- Nebraska d'Alexander Payne

- Beyond the Candelabra de Steven Soderbergh

- An Enemy de Denis Villeneuve

Afrique

- Grigris de Mahamat-Saleh Haroun

Europe

-Nude Area d'Urszula Antoniak

- Spies & Glistrup de Christoffer Boe

- A Most Wanted Man d'Anton Corbijn

- Yes and Yes de Valeriya Gay Germanika

- Under the Skin de Jonathan Glazer

- Adieu au langage de Jean-Luc Godard

- Il est difficile d’être un dieu d'Alekseï Guerman

- Über-Ich und du de Benjamin Heisenberg

- Twelve Years of a Slave de Steve McQueen

- Miss Ming de Yolande Moreau

- The Flying Man de Kornel Mundruczo

- La Vénus en fourrure de Roman Polanski

- At the Manor de Cristi Puiu

- A Nine Minute Interval de Corneliu Porumboiu

- We come as Friends d'Hubert Sauper

- Grande Bellezza de Paolo Sorrentino

- Only God Forgives de Nicolas Winding Refn

- A Field in England de Ben Weathley

France

- Tip top de Serge Bozon

- Abus de faiblesse de Catherine Breillat

- Un château en Italie de Valérie Bruni-Tedeschi

- Eastern Boys de Robin Campillo,

- Blood Ties de Guillaume Canet

- Grace de Monaco d'Olivier Dahan

- Dark Touch de Marina De Van

- Portrait of Jimmy P d'Arnaud Desplechin

- Reality de Quentin Dupieux

- Une place sur la terre de Fabienne Godet

- L'inconnu du Lac d'Alain Guiraudie

- Le bleu est une couleur chaude d'Abdellatif Kechiche

- 100% Cachemire de Valérie Lemercier

- Jeune et jolie de François Ozon

- Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières

- Biftek de Marin Provost

- Suzanne de Katell Quillévéré

- Jacky au pays des filles de Riad Sattouf

- Gare du nord de Claire Simon

- Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier

- Grand Central de Rebecca Zlotowski

Lecce 2013 : lost in translation

Posté par MpM, le 10 avril 2013

lecce3C'est l'un des grands bonheurs de festival que de se retrouver soudainement en vase clos, avec le cinéma pour seul horizon, langage et intérêt. Lorsqu'en plus le festival a lieu dans une ville aussi belle que celle de Lecce, baignée par le soleil, et aux majestueux monuments de l'époque baroque, on se sent véritablement hors de la réalité.

La réalité, heureusement, ne manque jamais de se rappeler à nous. A travers les films, qui évoquent comme partout ailleurs les maux de notre temps : violence, injustice, pauvreté... Mais aussi à travers ces petits pics que le destin sait si bien ménager.

Ainsi pouvait-on découvrir en ouverture du festival un film italien, intitulé Il pasticciere (Le chef patissier), en présence de son réalisateur Luigi Sardiello et de ses acteurs Antonio Catana, Ennio Fantastichini ou encore Luca Cirasola. Le film raconte l'histoire d'un patissier timide et très consciencieux qui se retrouve mêlé contre son gré à une affaire criminelle.

Difficile d'en raconter plus, pastidans la mesure où le film (en italien) ne possédait pas de sous-titres anglais lors de sa projection officielle. Bien sur, c'est une exception, puisque toute la compétition bénéficie d'un double sous-titrage. Toujours est-il que face à ces interminables dialogues italiens (où chaque phrase semble n'être qu'un seul long mot), le journaliste français, si prompt à vanter l'universalité du langage cinématographique, se retrouve un peu perdu, voire complètement largué.

L'ironie du sort... mais qui ne dément pas complètement la théorie. Car face à un film dont on ne saisit ni les ressorts ni les subtilités, on est plus attentif à la construction du plan, aux choix de mise en scène et au jeu des acteurs. On en revient à une sorte d'essence du cinéma. Et puis, parfois, on se laisse aller à imaginer sa propre histoire... peut-être plus riche et plus belle que l'originale.

BIFFF 2013 : Jurassic Park en 3D pour son vingtième anniversaire

Posté par kristofy, le 10 avril 2013

jurassic park 3dDes hommes s’agitent autour d’une immense cage, il y a des bruits inquiétants, on ne voit pas grand-chose, et un accident arrive…

Un couple de paléontologues qui fait des fouilles pour retrouver des ossements de dinosaures disparus il y a des millions d’années, est appelé avec un autre scientifique à se rendre en hélicoptère sur une île pour valider un projet de parc d’attraction extraordinaire, et c’est alors qu’on va découvrir le Jurassic Park !

C’était il y a vingt ans et depuis c’est devenu un film mythique : il a d’ailleurs été le vingtième film le plus rentable de tous les temps (et le premier à engranger plus de 900 millions de dollars). C’est aussi l’adaptation du roman de Michael Crichton, où deux passages majeurs ont été écartés : d’abord un final où des créatures préhistorique de l’île arrivent sur le continent pour attaquer (cela arrivera dans Jurassic Park 2), puis les passages du livre sur le contrôle du nombre de dinosaures avec seulement des femelles avec une surpopulation anormale qui fait l’objet de nombreuses pages (dans le film on découvre juste des œufs et l’explication génétique).

Une nouvelle version en relief Jurassic Park 3D de Steven Spielberg va sortir en salles le 1er mai.

La conversion de films en 3D de grands succès est devenu comme une mode, il y a eu Titanic 3D, Le roi lion 3D, Star Wars épisode I : la menace fantôme 3D (les autres épisodes ont été annulés)… L’intérêt est d’abord commercial puisque l’opération coûte environ 10 millions de dollars et rapporte plus de 50 millions de dollars. L’intérêt artistique est plus discutable.

Mais Jurassic Park est peut-êtrejurassic park 3d le film pour lequel cette conversion en 3D est la plus intéressante : déjà à l’époque en 1993 on ne pouvait être que soufflé devant les effets spéciaux qui montraient de manière incroyables les dinosaures (grâces aux équipes de Stan Winston pour des créatures en animatronique et les studios d'Industrial Light and Magic pour les trucages numériques).

Pour Jurassic Park 3D, c’est une équipe de plus de 700 techniciens de la palette graphique qui ont décomposé chaque image pour en faire ressortir des éléments à mettre en relief. Par ailleurs, il y a eu quelques rajouts de gouttes de pluie et d’éclats d’arbre et les effets sonores ont été redynamisés. Cette nouvelle version du film est fidèle à l’original, on y voit surtout des effets de premier plan-second plan-troisième plan et aucun objet rajouté qui vole en direction des lunettes 3D sur les yeux.
Il n’y a donc aucune retouche numérique qui dénature le film, contrairement à la nouvelle version du vingtième anniversaire de E.T. l'extraterrestre en 2002 qui avait modifié plusieurs images et dialogues du film original de 1982, nouvelle version critiquée et d’ailleurs reniée par Spielberg par la suite.

La projection de Jurassic Park 3D au BIFFF a été une véritable célébration avec des cris et des rires, et même des spectateurs qui chantent la musique de John Williams, et une salve d'applaudissements quand à la fin apparaît sur l'image 'directed par Steven Spielberg'... Joyeux anniversaire Jurassic Park, et bienvenue à Cannes monsieur le président du jury Steven Spielberg !

Les sorties cinéma du 10 avril

Posté par MpM, le 10 avril 2013

pieta- Pieta *** de Kim Ki-duk (Corée du Sud, 1h44) avec Min-soo Jo, Jeong-jin Lee. Lion d'or à Venise en 2012.

- Les Croods *** de Chris Sanders (USA, 1H32, animation en 3D) avec les voix de Kev Adams et Bérengère Krief en VF, et celles de Nicholas Cage et Emma Stone en VO.

- Oblivion *** de Joseph Kosinski (USA, 2h06) avec Tom Cruise, Olga Kurylenko, Morgan Freeman. Adaptation, par son auteur, d'un roman grapgique futuriste.

- Mariage à l'anglaise ** de Dan Mazer (Grande-Bretagne, 1H37) avec Simon Baker, Rose Byrne.

- Des gens qui s'embrassent de Danièle Thomson (France, 1H40) avec Kad Merad, Monica Bellucci, Eric Elmosnino.

- La belle endormie * de Marco Bellocchio (France, Italie, 1h50) avec Isabelle Huppert, Tomi Servillo, Maya Sansa. Inspiré de l'histoire vraie d'Eluana Englaro.

- Le repenti ** de Merzak Allouache (Algérie, France, 1h27) avec Nabil Asli, Khaled Benaissa.

Et aussi

- Le temps de l'aventure de Jérôme Bonnell (France, 1h45) avec Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne.

- The act of killing de Joshua Oppenheimer (Danemark, Norvège, GB, 1H55). Documentaire sur le massacre d'un million d'opposants politiques dans les années 1960 en Indonésie.

- Blanche nuit de Fabrice Sébille (France, 1h27).

- Casa nostra de Nathan Nicholovitch (France, 1h30).

- Derrière la colline de Emin Alper (Turquie, 1h34).

- Photo de Carlos Saboga (France, 1h16) avec Anna Mouglalis.

- Romanès de Jacques Deschamps (France, 1h15). Documentaire.

Bouchareb produit le premier film de Bouajila et tourne un remake de José Giovanni

Posté par vincy, le 9 avril 2013

Rachid Bouchareb a un agenda chargé. Il va produire le premier long métrage réalisé par son acteur fétiche, le comédien césarisé (pour Les témoins) Sami Bouajila. Bouajila a joué devant la caméra de Bouchareb dans Indigènes, London River et Hors-la-Loi.

L'acteur a décidé de franchir le pas avec l'adaptation de Meurtre entre soeurs, d'après le livre de Willa Marsh.

Le roman, paru en 2009 en France, raconte l'histoire de deux demi-soeurs Olivia et Emily, dans l'Angleterre des années 50. Leur vie est bouleversée par la naissance de Rosie, la fille préférée de leurs parents. Gâtée et sournoise, celle-ci gâche les espoirs de mariage de ses soeurs. Plus tard, elle convoite la maison familiale où vivent encore Olivia, Emily et leurs parents. Elle doit aussi gérer son mariage avec Rup et les aléas d'Alice, sa fille, junkie sans scrupule.

Le scénario a été coécrit par Bouajila et Zoé Galeron (qui avait écrit London River). Ce modeste budget de 3,8 millions d'euros sera distribué par Le Pacte. Le tournage débutera en septembre, avec Dominique Blanc, Claude Perron, Julie Ferrier, Edith Scob et Francine Berge.

De son côté, Bouchareb prépare son prochain film, son premier depuis Hors-la-Loi il y a trois ans. Brenda Blethyn, deux fois nommée aux Oscars et prix d'interprétation à Cannes pour Secrets et mensonges, déjà de l'aventure de London River, sera la vedette de Enemy's Way, remake librement inspiré de Deux hommes dans la ville, film de José Giovanni, avec Gabin et Delon. Blethyn reprendra le rôle de Gabin, face à Forest Whitaker, qui incarnera le personnage de Delon. L'action a été transposée dans la une petite ville de l'Arizona, de nos jours.

Le tournage débute ce mois-ci.

BIFFF 2013 : Ghost Graduation marque des points en compétition

Posté par kristofy, le 9 avril 2013

ghost graduationLa compétition internationale du BIFFF réunit 13 films que le jury va devoir départager.

Celui-ci est composé de personnalités éclectiques qui ont comme point commun de tous parler un peu français : le président en est le réalisateur Roland Joffé (multi-primé pour Mission, La cité de la joieLes amants du nouveau monde) et il est accompagné de l’actrice Marina Anna Eich, et des réalisateur Frédéric Fonteyne et Ian Softley.

A mi-parcours de ce 31e BIFFF, un des favoris du public est l’espagnol Ghost Graduation (Promoción fantasma). Il met en scène une école dont la réputation est entachée d’incidents en tout genre qui font réduire les effectifs. Un nouveau prof pourrait bien aider. Car lui voit des morts… et les fauteurs de troubles sont justement cinq élèves morts depuis longtemps et devenus des fantômes.

C’est une comédie très rythmée et très drôle qui mélange de manière subtile plusieurs histoires d’amour maladroites et touchantes, des cascades de répliques humoristiques, quelques gags spectaculaires, quelques situations potaches, des musiques irrésistibles... un vrai petit concentré de bonne humeur.

Le réalisateur Javier Ruiz Caldera et le scénariste Adolfo Valor (photo ci-dessous) se sont livrés aux questions des festivaliers avec la même bonne humeur communicative que celle de leur film. Le scénario a en fait d’abord été écrit pour le plaisir, sans aucun contrat ni engagement, et ce n’est qu’après avoir une version jugée bonne qu'a débuté la recherche d’un producteur.

Adolfo Valor (l’un des deux scénaristes) avait ghost graduation déjà vu et bien aimé le film Spanish movie (qui était déjà une parodie de films fantastiques) de Javier Ruiz Caldera, alors il a voulu qu’il dirige cette histoire.

Le réalisateur explique : " on avait peu de budget et on devait montrer cette relation spéciale qu’ont certains personnages avec les fantômes : on a d’abord tourné la scène avec l’acteur fantôme puis on l’a refait avec le personnage seul, au montage on a alterné les prises quand il est seul et quand il est avec, et ça fonctionne tout à fait sans aucun effets spéciaux. Le film est réussi parce qu’on joue le jeu de la comédie. Visuellement, il y a des éléments américains comme dans les vêtements par exemple, mais dans mon école c’était un peu comme ça déjà, je voulais faire comme un de ces films américains des années 80, j’ai été élevé avec ces films plus qu’avec mes parents."

Pour les rôles principaux des adultes de l’école ils ont choisis les acteurs qu’ils avaient en tête en commençant par Raúl Arévalo, vu auparavant dans Balada triste de trompeta de Alex de la Iglésia et à l’affiche dans Les amants passagers de Pedro Almodovar, Alexandra Jiménez, et aussi Carlos Aceres dont les premiers pas au cinéma (après de la télévision) ont déjà eu lieu dans le film précédent de Javier Ruiz Caldera et qui depuis est très demandé :  Carlos Aceres est lui aussi au générique de Balada triste de trompeta et des amants passagers, et aussi dans les films fantastiques Extraterrestre et Lobos de Arga (comédie avec des loups-garrous) déjà passés par le BIFFF. Pour les rôles des élèves fantômes de l’école il y a eu là un casting pour trouver les bonnes personnes, en particulier la fille qui chante.

Le scénariste est lui ravi de leur succès : "quand on fait une comédie comme celle-ci en Espagne on entend que certaines choses ne peuvent pas forcément fonctionner ailleurs. Le film est 100% espagnol avec certains éléments typiques du pays, et on a été surpris de la qualité des sous-titres qui font que certaines blagues ont encore mieux marché dans d’autres pays comme au festival de Toronto et ici à Bruxelles qu'en Espagne. Il se pourrait bien qu’il y ait un remake américain, les droits ont été achetés par Will Smith qui veut le produire."

Soirée Disturb : une vague d’amour pour le court métrage

Posté par MpM, le 9 avril 2013

soirées disturbLa prochaine soirée Disturb, projection de court métrages récents présentés par leurs auteurs, et qui se déroule dans le bar La Cantada (Paris 11e) chaque deuxième jeudi du mois, se tiendra le 11 avril prochain. Parmi les dix films présentés ce soir-là, les spectateurs pourront notamment découvrir Vague d'amour, réalisé par notre collaborateur Christophe Train.

Le film est une "histoire d'amour onirique" et sans paroles portée par deux acteurs qui doivent faire passer toute l'émotion à travers leur corps et leur visage.

"Entre performance artistique et poésie visuelle, [Vague d'amour] propose un voyage vers un retour aux Sources où l’on vient étancher sa soif", explique le réalisateur dans sa note d'intention. "Ce voyage pourrait se poursuivre éternellement, vers un horizon infini, mais tel Prospero, le personnage de La Tempête de Shakespeare, nous devons désormais confier « nos recueils de magie aux eaux de l’oubli et aux profondeurs aquatiques »".

Le reste du programme sera composé de Mon bel amour et You're mine de Pascal Lastrajoli, De la poudre aux yeux de Gaël Jagot, Serial mama de Mile Stevic, Futur proche - lifever de Ted Hardy-Carnac, Les autres de Gilles Martinez, La vie en impro de Mickael Sultan, Poulpi de Bertrand Touchard et Farewell my love de Stéphane Marchetti.

En avant-goût, découvrez la bande-annonce de Vague d'amour et craquez pour les soirées Disturb, occasion unique de vérifier la vitalité de la création courte contemporaine !

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Soirée Disturb du 11 avril 2013
De 19h30 à 22h30
La Cantada, 13 rue moret, 75011 PARIS

PAF : 5€

Festival de Lecce : le cinéma européen à l’honneur

Posté par redaction, le 8 avril 2013

LecceLe festival de Lecce (Italie), qui se tient du 8 au 13 avril 2013, met chaque année le cinéma européen à l'honneur. Pour sa 14e édition, il propose ainsi une compétition de dix longs métrages venus de tout le continent ainsi que plusieurs rétrospectives.

Parmi les films en compétition pour "l'olive d'or", on retrouve notamment Trois mondes de Catherine Corsini (présenté à Un certain regard en Cannes en 2012), Rêve et silence de Jaime Rosales, The almost man de Martin Lund ou encore Ships de El?f Ref??.

Trois personnalités sont par ailleurs à l'honneur : le réalisateur finlandais Aki Kaurismaki (L'homme sans passé, Au loin s'en vont les nuages, Le havre...), l'actrice italienne Francesca Neri (En chair et en os, Dommage collatéral, La felicita...) et l'acteur, réalisateur et scénariste italien Fernando di Leo (Roses rouges pour le fuhrer, Les Insatisfaites poupées érotiques du docteur Hitchcock, Pour une poignée de dollars...)

En parallèle, le focus sur le cinéma méditerranéen met l'accent sur Israël avec 5 longs métrages, 5 courts et 5 documentaires.

Enfin, une table ronde sur le cinéma européen : "créativité et rentabilité" est également organisée.

Ecran Noir sera à Lecce pendant toute la durée du festival et vous le fera vivre de l'intérieur, grâce à notre collaboratrice MpM, membre du jury FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinématographique).