Pas de 3D pour la première partie d’Harry Potter et les reliques de la mort

Posté par vincy, le 9 octobre 2010

La première partie d'Harry Potter et les reliques de la mort qui sort le 24 novembre en France (et le 19 novembre aux USA) sortira en 2D et prive ainsi Warner de juteuses recettes en l'absence de 3D.

Le studio assume : faute de temps, la conversion n'est pas finie. "En dépit des efforts de chacun, nous n'avons pas pu finir la conversion de tout le film avec les standards de qualité requis", précise le studio dans un communiqué. Echaudé par le désastre de la conversion du Choc des Titans en mars dernier, Warner n'a pas voulu prendre de risques avec son plus gros blockbuster de la fin de l'année (250 millions de $ de budget). Depuis, de nombreux cinéastes ont exprimé leurs doutes face à ce procédé.

Intouchable, Harry Potter est une saga emblématique (et lucrative : 5,4 milliards de $ de box office mondial) ; le dernier livre de J.K. Rowling  a été découpé en deux parties, dont la seconde sortira en juillet prochain. Celle-ci, en revanche, devrait être convertie en 3D.

Exposition Larry Clark : ados sur les photos, pas devant

Posté par MpM, le 8 octobre 2010

Avant même de pouvoir découvrir la rétrospective consacrée à l’œuvre photographique de Larry Clark au Musée d’art moderne de la ville de Paris (qui ouvre ses portes aujourd'hui), on apprenait que l’exposition serait interdite aux moins de 18 ans. Ironique pour des photographies mettant justement en scène des adolescents...

La décision (relativement exceptionnelle dans le cadre d'un musée) est assumée par Christophe Girard, adjoint au maire à la culture : « La mairie de Paris n’est pas au-dessus des lois et, si nous pouvons chacun avoir nos convictions personnelles et citoyennes sur l’évolution du regard de la société sur la sexualité et la santé publique (toxicomanie), en tant qu’élus nous n’avons pas à nous affranchir de la législation pénale et faire courir des risques inconsidérés au Directeur du musée, au commissaire de l’exposition et aux agents du musée » ; mais critiquée par le monde de l’art et de nombreux médias, parmi lesquels Libération.

En signe de protestation et de solidarité avec l’artiste, le grand quotidien national faisait ainsi sa "une" jeudi 7 octobre avec l’une des photos ayant potentiellement provoqué cette interdiction, représentant un jeune couple en train de s’embrasser sur un canapé. Tous les deux sont nus, et la jeune femme tient explicitement dans la main le sexe en érection de son partenaire.

« La mairie de Paris prive les mineurs de l’exposition du photographe et cinéaste américain, chroniqueur du monde adolescent, de crainte de plaintes d’associations réactionnaires. Une décision choquante, condamnée par l’artiste », écrit Libération. « Personne ne conteste qu’il faille réguler la représentation publique de la pornographie ou bien proscrire les images à contenu manifestement pédophilique », explique Laurent Joffrin, le directeur du quotidien. « Le problème, c'est que les photos de Larry Clark, artiste respecté et talentueux, qu’on se dispose à interdire aux moins de 18 ans, ne ressortissent en rien à cette catégorie. [Elles] ont été exposées dans d’innombrables lieux sans être interdites. »

Il y a quelques jours, Larry Clark dénonçait dans Le monde une « attaque des adultes contre les adolescents », et proposait finement d’inverser l’interdiction et de l’appliquer aux plus de 18 ans. « C’est triste que le musée ne puisse pas faire venir les jeunes, mais ce n’est pas à moi de changer la loi », a-t-il également déploré. Sébastien Gokalp, le commissaire de l’exposition, a lui essayé d’apaiser le débat. « Larry Clark est un artiste majeur, sinon il n’attirerait pas autant de monde. Que les gens viennent et qu’ils jugent sur pièce. Qu’ils s’emplissent de ces œuvres, et ensuite on en reparlera. »

Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Le risque est en effet d’en arriver à une évacuation progressive de toute représentation artistique de la sexualité, notamment celle des jeunes, hors de la sphère publique. Comme le souligne Larry Clark lui-même : « Le dernier rapport visuel au sexe, et qui est déjà majoritaire, deviendrait donc celui de la pornographie, si accessible grâce aux sites en streaming.» Sans compter l’éternelle question du curseur : où s’arrête la frontière entre sexualité interdite et sensualité autorisée ? Si le "cas" Larry Clark fait jurisprudence, les interdictions n'ont peut-être pas fini de tomber…

Magimel, Tautou et Carré chez Jalil Lespert

Posté par vincy, le 8 octobre 2010

Jalil Lespert est surtout connu comme comédien : Le petit Lieutenant, Le promeneur du Champ de Mars, Ressources humaines... Il a joué sous la direction de Cantet, Maillot, Jacquot, Giusti, Benguigui, Resnais, Guédiguian, Beauvois, Canet... Jolie parcours. Il a aussi réalisé un premier film en 2007 : 24 mesures, avec Bouajila, Azabal, et Benoît Magimel. Il retrouvera ce dernier dans sa deuxième réalisation, Des vents contraires. Il a aussi convaincu Isabelle Carré et Audrey Tautou de se lancer dans l'aventure. Le casting comprend aussi Jean-Paul Rouve, Bouli Lanners et Ramzy Bedia (de Eric et Ramzy).

Co-scénarisé avec Marion Laine (Un coeur simple), il s'agit de l'adaptation du roman éponyme d'Olivier Adam, paru en 2009, et Grand prix RTL-Lire. L'auteur a souvent été adapté au cinéma ou à la télévision : Je vais bien ne t'en fais pas, Poids léger, A l'abri de rien.

Le tournage débutera en janvier en Bretagne et devrait sortir à la fin de l'année 2011. Tout indique qu'il sera sélectionnable pour Berlin en 2012.

Cinémathèque et Musée d’Art moderne : deux fois plus de Larry Clark

Posté par MpM, le 8 octobre 2010

Ken ParkAlors que le Musée d'Art moderne de la ville de Paris propose à partir d'aujourd'hui la première rétrospective européenne de l'œuvre photographique de Larry Clark (voir notre article), la Cinémathèque française consacre trois jours au versant cinématographique de la carrière de l'artiste américain.

Dès ce soir, plongée dans l'univers si particulier du cinéaste à travers son premier films, Kids (1995), un anti-teen movie bourré de rap et de sexe, avec l'actrice Chloé Sévigny. Samedi, les spectateurs pourront (re)découvrir Ken Park, Another day in paradise et Bully ; et surtout assister à la leçon de cinéma donnée par Larry Clark lui-même. Dimanche, ce sera au tour de Teenage caveman, Wassup rockers et Destricted.

Depuis ses débuts, en photographie comme au cinéma, Larry Clark s'est fait le chantre de l'adolescence américaine dépeinte sans fard et sans jugement de valeur, ce qui lui vaut l'admiration des uns et la réprobation des autres. Scènes crues, nihilisme, dissidence, désespoir... Le "kid" (mi-enfant, mi-ado) selon Larry Clark est déjà presque aussi foutu que ses parents démissionnaires, dysfonctionnels, ou tout simplement inexistants. Pendant que les ligues de vertu s'émeuvent, une certaine jeunesse s'y reconnaît, et fait confiance au cinéaste.

"Gus Van Sant et moi, nous avons démontré que les films mettant en scène des adolescents ne sont pas forcément des comédies bébêtes", explique ce dernier. "Je veux que les kids se reconnaissent en voyant mes films, c’est très important pour moi. C’est étonnant de constater que la culture américaine est orientée vers la jeunesse, mais qu’elle ne lui parle pas vraiment."

Erreur réparée avec cette œuvre radicale, réalisée en une petite dizaine d'années, qui complète admirablement le travail de portraitiste et presque de sociologue mené par Larry Clark tout au long de sa vie.

__________________

Rétrospective Larry Clark à la cinémathèque française
Du 8 au 10 octobre
Renseignements sur le site de la Cinémathèque

Exposition "Kiss the past hello" au Musée d'art moderne
Du 8 octobre au 2 janvier 2011
Informations sur le site du Musée

L’instant Court : Noodles de Jordan Feldman, avec Zoé Félix

Posté par kristofy, le 8 octobre 2010

Si l'on vous demande quel est le dernier film que vous avez découvert dans une salle de cinéma, le dernier film regardé en DVD ou à la télévision, vous allez répondre en un instant. Et  le dernier court-métrage que vous avez vu ?

Comme c’est sur internet que de nombreux courts-métrages attendent d’être regardés par de nouveaux spectateurs, et comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors voici l’instant Court qui vous fera découvrir chaque semaine un nouveau film court.

Pour commencer, Noodles, le premier court-métrage de Jordan Feldman : Dans un restaurant japonais, à l'heure du déjeuner, l'apparition de Françoise provoque une réaction en chaîne chez les dégustateurs de nouilles.

On y voit Fabio Zenoni (acteur chez Benoit Cohen dans Nos enfants chéris et Qui m'aime me suive) qui réussit avec seulement différentes expressions de visages à nous communiquer son trouble à la vue d’une jolie brune. Il s’agit de Zoé Félix qui en 2003 est bizarrement encore une inconnue au cinéma alors qu’elle était l’héroïne en 1998 de Déjà Mort de Olivier Dahan.

Il faudra attendre un peu pour qu’elle soit de nouveau remarquée en bonne copine dans La beuze ou L’incruste pour enfin apparaître plus souvent sur grand-écran par exemple dans les films de Marc Esposito (dont Toute la beauté du monde) et dans le petit-écran de la télé en reprenant le rôle de Clara Sheller. Zoé Félix s’est aussi aventurée dans un nouveau registre avec le film Captifs, en salle depuis le 6 octobre.

Voila une drôle de rencontre dans un univers de bruits autour d’un plat de nouilles :

NOODLES from Jordan FELDMAN - Director on Vimeo.

NOODLES from Jordan FELDMAN - Director on Vimeo.

A sa sortie, Noodles avait été sélectionné dans de nombreux festival (Valenciennes, Sarlat, Berlin, Brest… et même New-York, Los Angeles, Sacramento). Aujourd’hui, le réalisateur Jordan Feldman nous a fait part de ses commentaires :

Ecran Noir :  Comment est née l'idée  du film ?

Jordan Feldman : C'est mon producteur chez Big Productions qui m'a demandé "d'écrire quelque chose". L'idée est venue d'un lieu, ma "cantine" à Paris, qui n'est pas le restaurant dans lequel est tourné le film d'ailleurs. J'avais depuis longtemps en tête de filmer quelque chose de chorégraphié, qui relève indirectement de la danse.

EN : Avec un scénario sans dialogues pour les acteurs ?

JF : Les acteurs investissent aussi leur personnages dans les gestes, les attitudes, la succession de ces différentes choses. C'est pour eux un langage comme les mots.

EN : Un nouveau projet ?

JF : Je suis en montage d'un documentaire que j'ai tourné au Texas.

Noodles
France – 2003 – 05,30min – Fiction – couleur

Production : Big Producitons
Réalisateur : Jordan Feldman
Scénario : Jordan Feldman
Interprétation : Fabio Zenoni, Zoé Felix…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Noodles.

Mario Vargas Llosa, un prix Nobel de littérature qui fut une fois cinéaste

Posté par vincy, le 7 octobre 2010

Le grand écrivain péruvien Mario Vargas Llosa a reçu aujourd'hui jeudi 7 octobre le Prix Nobel de littérature. En 1975 il avait co-réalisé, avec José Maria Gutierrez Santos, l'adaptation de son roman Pantaléon et les visiteuses (Pantaleón y las visitadoras). L'acteur espagnol José Sacristan, primé dans des festivals comme Mar del Plata et San Sebastian,  interprétait le rôle principal : un capitaine de l'armée péruvienne chargé de recruter des femmes pour satisfaire les besoins sexuels des soldats. Il y eut un remake en 2000, réalisé par Francisco J. Lombardi. Cette deuxième version avait reçu plusieurs prix : meilleur acteur (Salvador del Solar) au festival du film de Carthagène, prix du public au festival de Gramado et à celui de Vina del Mar et une nomination aux Goya (César espagnols).

D'autres de ses romans livres ont été adaptés sur grand écran : Los cachorros (publié en 1967, traduit en français sous le titre Les chiots), réalisé au Mexique par Jorge Gons en 1973 ; La ville et les chiens, filmé en 1985 par Francisco J. Lombardi, qui a reçu le prix du meilleur réalisateur au Festival de San Sebastien à cette occasion ; Le même livre a été transposé en Russie en 1986 par Sebastian Alarcon sous le titre de Yaguar ; Hollywood s'est aussi intéressé à l'écrivain en adaptant Tante Julia et le scribouillard, roman de 1977 et film de 1990. Jon Amiel a réunit Barbara Hershey, Keanu Reeves et Peter Falk. Fiasco public, le film avait reçu le prix du public et le prix de la critique au Festival de Deauville. Enfin, La fiesta del chivo (traduit en français par La fête du bouc) paru en 2000, a donné lieu cinq ans plus tard à un film de Luis Llosa, cousin de l'écrivain, avec Isabella Rossellini et Eileen Atkins.

Avec son nouveau film, Emmanuel Mouret se fait plaisir

Posté par vincy, le 7 octobre 2010

Ses comédies sentimentales et romantiques séduisent un public fidèle qui pourrait s'apparenter à une forme de culte. Le réalisateur-scénariste-acteur Emmanuel Mouret tourne actuellement son 7e film : L'art d'aimer. Encore une fois, il se fait plaisir dans le choix de ses comédiens. Outre les habitués (Frédérique Bel, Judith Godrèche, Ariane Ascaride), il a enrôlé les césarisés François Cluzet et Julie Depardieu, le sociétaire de la Comédie Française Laurent Stocker, la jolie Elodie Navarre, la souvent mal employée Pascale Arbillot et la vedette de la nouvelle pub Chanel, Gaspard Ulliel.

Peau d’âme : et si on s’en laissait conter ?

Posté par MpM, le 7 octobre 2010

Fortement influencé par Charles Perrault, notre collaborateur Benoit Gautier a écrit un conte pour adultes et adolescents qui évoque le mal de vivre à travers le miroir déformant de la mémoire et  le trauma des psychodrames enfouis dans les souvenirs. Peau d'âme est une lecture-spectacle à deux voix en franco-québécois qui accompagne le "Garçon doré" dans son univers de rêves et de transferts féériques, inventés pour échapper à une réalité trop hostile. On devine tour à tour le Petit Poucet et le Chaperon Rouge, le grand méchant loup et l'âne dépecé.

Un conte atypique et mystérieux à découvrir le temps de quatre représentations au Centre culturel canadien. Du 18 au 20 octobre 2010,  Nadine Girard et Sylvain Savard de la compagnie "Bafduska Théâtre" s'emparent en effet des deux voix de Peau d'âme, sous la direction de l'auteur lui-même.

"Un décor aux allures de séance de spiritisme s’est imposé à mes yeux pour abriter ce texte qui se raconte comme une longue confidence", explique Benoit Gautier, qui nous a habitué à des mises en scène à la fois inventives et épurées (Leçon d'anatomie, Le problème avec moi, Tu m'aimes-tu...). "Un éclairage bleu nuit et rouge sang, deux tables incandescentes, une forêt de flammes et de grands yeux peints en turquoise sur les paupières des comédiens plongent le spectateur dans le dédale d’un labyrinthe mystérieux plein de rebondissements."

Le cinéma, lui, n'est jamais loin. A travers son récit, l'auteur rend notamment hommage aux figures tutélaires de François Truffaut, Jean Cocteau ou encore Jacques Prévert. Il convoque également Jacques Demy et Federico Fellini. Jusque dans le choix musical, qui fait la part belle à Michel Legrand, Angelo Badalamenti, Danny Elfman...

On ne s'étonne guère de cette filiation, car Peau d'âme a en commun avec le cinéma la tentation de réinventer le monde pour échapper à la morne réalité. Ne vaut-il pas mieux rêver sa vie que ne pas vivre du tout ?!

_____________________

Peau d'âme de et mis en scène par Benoit Gautier
Avec Nadine Girard et Sylvain Savard
18, 19 et 20 octobre 2010
Centre culturel canadien
renseignements et réservations : 09 52 66 19 59 / bafduska@free.fr

Festival Lyon en Lumière 2010?: Les Valseuses par Blier himself

Posté par Morgane, le 6 octobre 2010

Mardi 5 octobre. Après l’ouverture lundi soir à la Halle Tony Garnier en présence de Stanley Donen et de beaucoup d’autres sous les images et les chansons de Chantons sous la pluie, le festival s’est étendu aux nombreuses salles obscures de Lyon et de ses alentours, et bat déjà son plein.

La preuve avec une salle pleine à craquer (étaient aussi présents Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud, Danièle Thomson, Melvil Poupaud et Vincent Perez) pour la projection des Valseuses (dans la rubrique "Déjà classiques?!").

Pour l’occasion, le film était présenté par Gustave Kervern et Benoît Delépine ainsi que Bertrand Blier lui-même. Ce dernier rappelle que le film est à l’origine un livre qu’il a écrit. Le livre se vendant très bien, beaucoup de producteurs se sont donc proposés pour l’adapter au cinéma et il a choisi Paul Claudon qui lui a laissé beaucoup de liberté. "J’ai eu la chance de choisir le bon producteur car il peut soit vous couper les pattes, soit vous donner des ailes". On peut être certain que pour Les Valseuses, Paul Claudon lui a donné des ailes... Il avoue juste?: "y’a qu’un truc sur lequel je me suis fait baisé, c’est les pantalons pattes d’eph’".

À l’issue d’une projection très applaudie, Bertrand Blier est revenu pour débattre avec le public... Florilège :

- Comment avez-vous fait pour tourner la scène avec Brigitte Fossey??

- Elle a bu beaucoup de bière pour faire gonfler ses nibards... et surtout, elle avait du culot.

- Pourquoi ce film??

- C’est tout d’abord un livre qui m’a pris un an. Il ressemblait beaucoup à un scenario alors j’en ai fait un film. En ce qui concerne l’idée, elle m’est venue d’une mauvaise humeur... Pour le film, ce qui a été le plus dur, c’était de trouver les bons acteurs car tout ou presque repose sur eux.

- Le film ne se termine pas comme le livre...

- J’ai tourné la fin du livre. Ils sont dans la voiture dont ils ont cisaillé la roue et celle-ci se détache alors ils se balancent dans le ravin. Une fois le film monté, un producteur américain l’a vu, a adoré et a dit?: "mais il ne faut pas qu’ils meurent à la fin. Ils sont trop sympathiques pour mourir". J’ai répondu?: "ok, on coupe".

- Aviez-vous déjà des acteurs en tête lors de l’écriture??

- Non, je n’ai écrit pour personne. Éventuellement j’imaginais un grand et un petit. J’ai trouvé le grand (Gérard Depardieu) très vite mais pas le petit. J’avais vu Patrick Dewaere mais lui avait dit que ça n’allait pas car il avait un peu la même carrure que Gérard. Mais Patrick a insisté et m’a dit?: "ok, je vais te le jouer comme un petit et me mettrai toujours derrière l’épaule de Gérard". Et c’est ce qu’il a fait.»

- Pourquoi le titre Les Valseuses ?

- J’avais plein de titres en tête pour le livre mais Les Valseuses je trouvais que c’était une façon élégante de parler des couilles. Mais ça a joué des tours lors de la sortie du film car des vieilles dames venaient pensant voir un film de danses viennoises.

- Comment le film a-t-il été accueilli lors de sa sortie??

- Le film a été superbement accueilli. Le Figaro demandait même son interdiction?! En réalité, il n’a pas vraiment eu besoin de la critique, il est sorti et a très bien marché tout de suite.

- Utilisez-vous le rire pour dépasser des peurs (ici la sexualité, la mort et la maladie dans Le bruit des glaçons etc.)??

- Oui, je pense que c’est le propre de toute personne qui écrit. Le rire permet de décontracter l’atmosphère. On rigole très bien dans des situations dramatiques, les deux pouvant se mélanger, mais c’est très dur à faire.

- Pensez-vous vraiment qu’on pourrait refaire ce même film aujourd’hui, les pattes d’eph en moins??

- Oui. Non seulement on pourrait mais c’est une nécessité. Il y aurait certainement plus de public aussi. Et puis, ça ferait du bien à tout le monde...

Crédit photo : Morgane Postaire

Hollywood nous chauffe le bulbe avec ses projets

Posté par geoffroy, le 6 octobre 2010

- Alien, la préquelle prévue en deux parties, a du plomb dans l'aile. En effet rien ne va plus entre la Fox et le cinéaste Ridley Scott. Question de gros sous et de classification. Le réalisateur demande 250 millions de dollars pour le tout (soit 125 par film) et une classification R (interdit au moins de 17 ans non accompagné par un adulte). Ce que refuserait la Fox. D'où le "schmilblick". Dans ces conditions pas sûr que Sir Scott s'attèle à SA préquelle. Bah oui, c'est bien lui le papa d'Alien. Affaire à suivre, encore...

- Après avoir sauté de joie en apprenant que la réalisation du Superman: Man of Steel de Christopher Nolan serait confié à Zack Snyder (voir actualité d'hier), il se pourrait que Monsieur Darren Aronofsky prenne les rennes de Wolverine 2. Pas impossible lorsque l'on sait que le réalisateur a déjà dirigé Hugh Jackman dans The Fontain (2006). Si cela venait à être confirmé, les actions des super-héros auraient vraiment la cote en ce moment du côté des auteurs.

- Georges Lucas n'en a pas fini avec Star Wars. Bon, à vrai dire, ce n'est pas une surprise. Mais quel peut être le dernier méfait du père de Chewbacca? Le bonhomme prévoit de ressortir en salles tous les films de la saga par ordre chronologique et en...3D. Si pour les derniers épisodes sortis en salles la tâche s'avère réalisable et assez cohérente, pour les premier nous nous demandons quel sera l'intérêt d'une vision stéréoscopique à la Guerre des étoiles, à l'Empire contre-attaque et au Retour du Jedi. La Menace Fantôme devrait sortir courant 2012. En cas de succès, Lucas sortirait un film par an jusqu'en 2017. Question marketing, il a toujours été très fort ! James Cameron le devancera avec Titanic en 3D en 2012. Z'ont pas finit de se chamailler ces deux là.

- C'est fait! Peter Jackson a officiellement annoncé qu'il réaliserait Bilbo le Hobbit en deux parties. Malgré la menace de boycott du syndicat des acteurs néo-zélandais, mais le Premier Ministre du pays s'est invité dans le débat pour arranger tout ça, le cinéaste reprend la main et les plateaux en Terre du Milieu, après l'abandon de Guillermo del Toro en juin dernier. A l'époque, la MGM était incapable de financer le projet. Depuis un accord avec la Warner semble avoir été trouvé pour limiter le risque financier. Tournées en 3D, les préquelles couteraient 250 millions de dollars pièce pour une sortie programmée en décembre 2012 et en décembre 2013.

- Tony Gilroy réalisera le 4e épisode de la franchise Jason Bourne. Il était déjà engagé comme scénariste de ce Bourne Legacy, après avoir scénarisé les trois premiers. Il espère convaincre Matt Damon de reprendre le rôle, persuadé que le script peut lui plaire, malgré les réticences de l'acteur à jouer avec un autre réalisateur que Paul Greengrass.

- Terminons le mauvais film du moment : la condamnation de John Mc Tiernan à un an de prison ferme et 100 000 dollars d'amende pour parjure dans une affaire d'écoutes illégales. Il reste néanmoins libre en attendant un recours possible en appel. Mais cette affaire risque bien de reporter une fois de plus le retour de ce grand cinéaste sur les plateaux de tournage.