Festival Lyon en Lumière 2010?: inauguration du Village Cinéma

Posté par Morgane, le 6 octobre 2010

Mardi 5 octobre. De 18h à 20h, personnalités et festivaliers ont eu l’occasion d’assister à l’inauguration du Village Cinéma en présence des acteurs et artistes invités du festival, mais aussi de Bertrand Tavernier présent pour une dédicace. C’était aussi le moment de découvrir la boutique du festival, la radio Lumière lancée pour cette deuxième édition et l’exposition photo Anthony Quinn.

Cette exposition présente des photographies d'Anthony Quinn réalisées par Sam Shaw (qui a travaillé avec les plus grandes stars telles que Marilyn Monroe, Marlon Brando, Audrey Hepburn, John Cassavetes, Paul Newman, etc.) sur le tournage de Zorba le Grec et permet de jeter un regard plus intime sur le monstre du 7e Art qu’était l'inoubliable acteur de La strada.

Ce Village Cinéma étant en quelque sorte le point central du festival et de son organisation, il regroupe par ailleurs billetteries, restaurant, boutique... et organise de nombreuses dédicaces et rencontres tout au long de la semaine. Incontournable, donc.

Crédit photo : Morgane Postaire

Cinespana 2010 : 3 questions à Mariana Cordero

Posté par MpM, le 6 octobre 2010

Mariana CorderoPrésenté en compétition, La vida empieza hoy de Laura Mana suit un groupe de "seniors", hommes et femmes, qui suivent des cours de sexologie et de sensualité. Certains renaissent à la passion amoureuse tandis que d'autres découvrent le plaisir pour la première fois.

L'actrice espagnole Mariana Cordero interprète une épouse qui, après avoir longtemps négligé son mari, décide de reprendre les choses en mains. Après une petite visite dans un sexshop, elle se métamorphose en maîtresse SM...

Ecran Noir : Comment avez-vous réagi en découvrant le rôle que Laura Mana vous proposait ?
Mariana Cordero : J'ai été étonnée car c'est un sujet dont personne ne parle jamais. A partir d'un certain âge, les gens pensent que les caresses ou les bisous n'ont plus d'importance, et souvent, les retraités deviennent invisibles. Les enfants n'aiment pas voir de gestes tendres entre leurs parents et la plupart du temps, après un certain âge, les couples cessent d'en avoir en public. Cela m'a donc beaucoup attiré d'interpréter ce personnage. D'ailleurs, lors des rencontres avec le public, les spectateurs étaient surpris car c'est une manière différente de montrer les parents ou grands parents. Le film porte un nouveau regard sur leur vie.

EN : Avez-vous hésité, notamment à cause des scènes SM ?
MC : J'ai eu très peur ! C'est un rôle très difficile, à cause de ces scènes engagées. Mais la réalisatrice Laura Mana est très délicate et nous avons beaucoup travaillé pour arriver à ce résultat. Elle a su me donner confiance et mettre tout le monde à l'aise. Le scénario était très écrit, mais Laura était ouverte aux propositions. Sur le tournage, il y avait une bonne ambiance, une vraie chaleur humaine. Aucun acteur a refusé de faire ce qui lui était demandé.

EN : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la genèse du film ?
MC : La réalisatrice avait entendu dire qu'il existait des cours de sensualité à Barcelone, dans un centre civique. Dans ces cours, il était dit que l'on a besoin de la sensualité de la naissance à la mort. Mais deux enfants de participants ont protesté et les cours ont été arrêtés. Alors l'animatrice est partie à Valence pour organiser des cours similaires. La réalisatrice a assisté à plusieurs séances et a beaucoup retranscrit ce qui se disait dans ces cours et s'en est inspiré pour le film. D'ailleurs, le scénario a été écrit à l'aide de la psychologue-sexologue qui anime ces ateliers.

Captifs : Docteur Horror

Posté par Sarah, le 5 octobre 2010

captifs zoe felix« Ils nous soignent et nous nourrissent, ils ont besoin de nous vivants »

L'histoire : Carole est membre d’une équipe humanitaire dont la mission dans les Balkans touche à sa fin. Sur le chemin du retour, elle et ses deux co-équipiers sont brutalement attaqués et enlevés par des criminels aux motivations inconnues. Qui sont ces ravisseurs ? Que veulent-ils vraiment ? La vérité va se révéler terrifiante…

Notre avis : Lors du festival de l'Etrange, le premier film de Yann Gozlan s'est fait remarquer par sa capacité à tenir le spectateur en suspens. Captifs est tout d'abord un film que l'on ressent dans les moindres détails. Le réalisateur nous met à la place des personnages principaux : des médecins français, de retour d'une mission en Europe de l'est. Sur le chemin, ils sont faits prisonniers par trois hommes et vont vivre un réel cauchemar. Yann Gozlan nous donne donc à voir un thriller qui nous laisse le coeur battant et les paumes moites.

Le film s'ouvre sur une scène effrayante de la mort d'une petite fille, jouant avec son amie dans une ferme, elle se fait sauvagement tuer par un berger allemand. Ensuite, une ellipse montre Carole, la survivante, adulte devenue médecin, partie en mission au Kosovo. Le film ne nous lâchera plus. Tout va aller très vite. Il y a très peu d'effets spéciaux- voire pas du tout. Tout se joue sur le jeu des lumières, le bruit, et les mouvements de la caméra. La mise en scène, qui ne cache rien, n'est pas pour autant surfaite et les acteurs sont plus que crédibles, mention spéciale à Zoé Félix (Carole), et aux méchants du film. La tension monte peu à peu et on ressent l'enfermement de ces médecins, livrés à des véritables psychopathes. La course-poursuite finale est assez saisissante car des effets sonores nous font vivre la surdité passagère de Carole, à la suite du déclenchement d'une mine.

Des écueils ne sont pourtant pas évités, notamment le fait que les méchants n'ont pas droit à la parole : en effet, ce qu'ils disent n'est jamais traduit. La psychologie des personnages n'est pas vraiment fouillée, en particulier celui joué par Arié Elmaleh, mais bon, on n'est pas vraiment là pour ça. L'échappée finale est un peu chargée, et en même temps on regrette que le réalisateur ne soit pas allé jusqu'au bout...La tension reste néanmoins présente tout au long du film, ce qui est augmentée par ces mots d'ouverture « inspiré par des faits réels ». Le côté réaliste du film ajoute encore à l'horreur suscitée par les images. C'est cela aussi qui laisse ce goût horrible dans la bouche, car une fois que l'on a repris son souffle, on est saisi par le réalisme. En somme, un bon thriller, certes sans prétention mais diablement efficace.

Superman sera supervisé par Christopher Nolan mais réalisé par Zack Snyder

Posté par vincy, le 5 octobre 2010

Quatre ans après Superman Returns de Bryan Singer, Warner Bros repart à zéro avec le superhéros le plus populaire des Comics. A l'époque, le film n'avait rapporté que 390 millions de $ dans le monde, loin des scores attendus pour une adaptation de bande dessinée.

La Warner a donc demandé à Christopher Nolan de co-produire le nouvel épisode. Le cinéaste de Batman Le Chevalier noir et Inception a aussi écrit l'histoire avec David Goyer (Batman Begins) qui a scénarisé le film.

Pour la réalisation, Nolan étant occupé avec son troisième Batman, le studio a fait appel à Zack Snyder, à qui l'on doit 300, The Watchmen et le récent film d'animation The Legend of the Guardians: The Owls of Ga'Hoole. Trois films dont le destin au box office est plutôt mitigé par rapport au budgets dont ils étaient dotés. Snyder sortira Sucker Punch l'an prochain. Il est cependant très respecté par les fans pour son intégrité à respecter fidèlement l'esprit des BD qu'il adapte.

Ironie de l'histoire le prochain Batman sera en salles le 20 juillet 2012 et le nouveau Superman quelques semaines avant, si tout va bien. Mais Warner n'avait pas le choix, si il ne voulait pas perdre les droits de Superman.

Reste à choisir l'acteur pour incarner le journaliste/sauveur du monde.

Laisse-moi entrer : la nouvelle génération vampire

Posté par kristofy, le 4 octobre 2010

Laisse-moi entrerL’histoire : Abby, une mystérieuse fille de 12 ans, vient d’emménager dans l’appartement à côté de celui où vit Owen. Lui est marginal, il vit seul avec sa mère et est constamment martyrisé par les garçons de sa classe. Dans son isolement, il s’attache à sa nouvelle voisine qu’il trouve si différente des autres personnes qu’il connaît. Alors que l’arrivée d’Abby dans le quartier coïncide avec une série de meurtres inexplicables et de disparitions mystérieuses, Owen comprend que l’innocente jeune fille est un vampire.

Notre avis : Il fut un temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas, un temps où le vampire était une légende gothique respectable. Depuis, les suites de Twilight ont été mortelles : le vampire est devenu un adolescent palot qui fait frissonner les midinettes. Pourtant, chaque génération a été mordue sur grand-écran par cette figure immortelle, elle-même immortalisée par Friedrich Murnau, Christopher Lee, Roman Polanski, Neil Jordan, Park Chan-wook… Les années 2000 attendaient aussi leur (bon) film de vampire, et il est arrivé de Suède (deux ans après la comédie horrifique Frostbitten qui d’ailleurs aurait été un bon sujet de remake) avec le film Morse de Tomas Alfredson, d’après le roman de John Ajvide Linqvist. Additionnez un roman original vraiment excellent et un contexte de rentabilité très favorable et vous obtenez vite le remake américain de Morse : Laisse-moi entrer.

Cette histoire est devenue le film de vampire nouvelle génération en même temps qu’une nouvelle référence du film fantastique (Morse a remporté divers prix en festivals) justement parce que son récit est avant tout ancré dans la réalité de la vie quotidienne avec comme héros un petit garçon solitaire. On emménage dans l’appartement voisin et il découvre alors une fillette solitaire un peu étrange…

L’histoire se déroule en mars 1983 au Nouveau-Mexique, soit un coin isolé des Etats-Unis où on ne se préoccupe peu de la guerre froide avec les Russes mais beaucoup plus de préserver son foyer et sa famille. A la télévision, le président Ronald Reagan vante la grandeur de l’Amérique vertueuse qui doit faire face au mal (une allusion à peine déguisée au président Bush), dans la cuisine la mère se lamente car son mari l’a quittée pour divorcer, à l’école trois garçons turbulents persécutent cruellement le petit Owen. Le spectateur est happé par le climat froid de cette petite ville où surviennent des disparitions étranges, tout en découvrant en même temps les particularités vampiriques d'Abby, mais on est toujours ramené à ce petit garçon malheureux tout seul. La double force de Laisse moi entrer est d’évoquer le vampire avec la malédiction d’une fillette et aussi de s’attacher à l’amitié naissante de deux enfants qui se découvrent.

"J’ai douze ans, plus ou moins…."

Ce monstre de cinéma qu’est le vampire était connu non seulement pour mordre ses victimes mais aussi pour tout son folklore à commencer par le cercueil où il dort ou sa peur des croix et de l’ail… Maintenant le vampire n’est plus une créature monstrueuse, c’est une gamine qui subit son sort comme elle le peut. Elle évite la lumière du jour et elle a besoin de sang pour se nourrir, mais c’est toujours une petite fille en apparence comme les autres. Et c’est là que réside tout l’attrait du film : l’abomination du mal est en fait incarnée dans l’innocence d’une enfant ! Owen se rend compte qu'Abby est aussi seule que lui et qu’elle n’a pas l’air heureuse non plus. Owen va redonner le sourire à Abby, et elle va lui faire gagner plus de confiance en lui… Mais le garçon ne mesure pas encore les conséquences d’être ami avec une vampire…

"Il faut que tu saches qu’on ne peut pas être ami."

Le réalisateur Matt Reeves (qui avait secoué la caméra de Cloverfield) fait de Laisse-moi entrer un remake qui tient plus de la copie du film original que d’une adaptation américanisée. Et c’est tant mieux, d’autant plus que le roman initial n’est pas trahi, l’histoire se déroule encore dans les lieux resserrés d’un petit village enneigé. Le petit garçon Kodi Smit-McPhee (vu dans La route) est très touchant et les autres rôles sont bien choisis, en particulier Richard Jenkins. Par contre il est regrettable que la crédibilité du personnage de la fillette (jouée par Chloë Grace Moretz de Kick-Ass) soit entachée par un excès d’effets spéciaux inappropriés (dans ses ‘transformations’ elle n’est plus une fillette mais plutôt un pantin). Les plus anglophones feront attention aux chansons du film qui viennent en écho aux scènes avec des paroles comme ‘I want your sex’, ‘Do you really want to hurt me’, ‘I’m burning for you’…

Le film s’inscrit dans la lignée des récents remakes américains de succès internationaux (de Ring à Rec, de Insomnia à Infernal Affairs, de Morse à bientôt la trilogie Millenium…) qui ne parviennent pas à dépasser les films originaux déjà (re)connus. Toutefois comme Laisse-moi entrer est aussi une mise en image du livre qui est l’histoire la plus intéressante de vampire depuis longtemps, alors ne pas hésiter pour qui ne la connaît pas encore.

Simone Signoret, ou la splendide indifférence

Posté par vincy, le 4 octobre 2010

Elle fut. La vie derrière soi. L'une des plus grandes comédiennes européennes durant cinq décennies. La première française à avoir raflé un Oscar. Elle a aussi obtenu un prix d'interprétation à Cannes et un César de la meilleure actrice.

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était. Titre de son premier livre : prémonitoire. On célèbre bien les anniversaires de chanteurs électrocutés ou de divas suicidées, on commémore son ancien grand amour, Yves Montand. Mais pas elle. Ni d'ailleurs Gabin. Bourvil et De Funès ont reçu des célébrations discrètes. Mais les légendes du cinéma français sont des morts qui ne reçoivent plus.

Simone Signoret, puisque c'est elle dont on parle, s'est éteinte le 30 septembre 1985. Pas un film diffusé sur une chaîne de télévision. Ni Casque d'or, ni les Diaboliques, ni Dédée d'Anvers, ni La ronde, ni Thérèse Raquin, ni un de ses films américains ou Le Chat, La vie devant soi, L'étoile du nord, un Chéreau, un Costa-Gavras ou un Chris Marker. Rien.

Seule France 5  a osé programmer Elle s'appelait Simone hier dimanche 3 octobre, en plein après-midi. Le documentaire de Christian Lamet sera rediffusé à minuit le dimanche 10 octobre. On imagine le taux d'audience. Parmi les témoignages : Guy Bedos, Anne Sinclair, Fanny Cottençon et puis surtout Catherine Allégret, la fille de Signoret, et Benjamin Castaldi, le petit-fils.

Ce matin sur France Inter, dans l'émission de Pascale Clark, Catherine Allégret est revenue sur cette splendide indifférence médiatique qui entoure l'anniversaire de la mort d'une comédienne qui fut la Reine d'un 7e art français rayonnant.

Le ministère de la Culture n'enregistre que les anniversaires de naissances pour son recueil des célébrations nationales. Aussi, en l'absence de communication, d'un éventuel "buzz", ou même d'une politique de programmation artistique, l'étoile Signoret ne pouvait pas être aperçue. Allégret accuse la Cinémathèque française, pourtant présidée par Costa-Gavras qui l'a fait tourner quelques fois, d'être passée à côté d'une rétrospective d'envergure. Signoret est présente discrètement dans la nouvelle exposition de la Cinémathèque, "Brune / blonde". Elle pointe du doigt aussi Marin Karmitz, qui a pourtant bien connu la dame, de ne pas avoir organisé un quelconque événement.

On comprend la colère de la fille face à cette absence d'hommage. Lucide, elle l'a reconnu : qui connaît Simone Signoret ? Parmi les jeunes, une poignée, grâce à une éducation cinéphile singulière transmise par des parents ou acquise par passion. Mais dans un pays où 30% de la population a plus de 60 ans, l'argument tient peu d'un point de vue audience télévisée.

Allégret souligne aussi qu'une émission souvenir plus ambitieuse aurait pu être possible. Mais les montants des droits de diffusion d'extraits rendaient le projet trop coûteux. Rappelons que Benjamin Castaldi, fils de Catherine, petit-fils de Simone, est l'animateur le mieux payé de France avec 105 000 euros par mois. Il aurait peut-être pu en faire un cadeau pour sa mère.

Ironie suprême : les médias s'emballent autour du livre de Marilyn Monroe qui sort ces jours-ci. La seule femme qui avait détourné Yves Montand de Simone Signoret.

Cinespana 2010 : Trois questions à Alvaro Brechner

Posté par MpM, le 4 octobre 2010

alvaro-brechnerPrésenté en compétition, Mal dia para pescar est le premier long métrage du réalisateur uruguayen, Alvaro Brechner, aujourd'hui Madrilène. Le film, qui raconte les mésaventures d'un champion de lutte et de son impresario tentant d'organiser un ultime combat dans un petit village d'Uruguay, a également été sélectionné à la Semaine de la Critique en 2009, et devrait sortir sur nos écrans début 2011.

Ecran Noir : Comment est né le film ?

Alvaro Brechner : Il s'agit du mélange d'une histoire courte de l'écrivain uruguayen Juan Carlos Onetti [Jacob et l'autre] que j'avais envie d'adapter au cinéma et de mon intention de faire une version complétement différente, plus proche du monde du western en Amérique latine. Un western bien sûr sans chevaux ni pistolets.  Et avec à l'esprit l'idée de raconter cette histoire de deux Européens un peu apatrides qui voyagent en Amérique latine. Mais ce n'est pas un vrai western, car les westerns racontent l'histoire d'une certaine époque, en Amérique du Nord,  alors que là, l'histoire se déroule au XXe siècle et en Uruguay. Je voulais raconter l' atmosphère du western, comme de la nostalgie pour un temps passé. Pour moi, le western est un genre qui parle tout le temps de la mort. De la mort d'une manière plus symbolique.  Je trouve que c'est l'histoire de deux personnages qui sont à la fin d'un rêve, et c'est très crépusculaire.

EN :  Dans le film, vous jouez sur les contrastes...

AB : J'ai voulu mélanger les genres. Je voulais faire un western un peu atypique avec des choses du film noir, et mélanger le drame, la tragédie et la comédie. Car pour moi ce sont deux personnages dans l'esprit de Don Quichotte qui essaient de recréer leur réalité. Mais bien sûr cette réalité est très différente de celle que nous, en tant que spectateurs, on voit. Ils sont en train de lutter pour une illusion. C'est le contraste entre leur propre point de vue sur leur vie et les situations ridicules qu'ils vivent.

EN : Et finalement, de votre point de vue, de quel côté penche la balance ?

AB : Ce n'est pas qu'ils sont ridicules, c'est que je perçois la vie elle-même comme ridicule. Bien sûr, j'ai beaucoup d'empathie pour mes deux personnages. Mais pour moi, le côté le plus merveilleux de la vie, c'est qu'on peut voir tout ce qui se passe comme un drame ou une comédie. C'est une question de point de vue ! Selon d'où on regarde, la vie est à la fois merveilleuse et ridicule.

Oscars 2011 : Lula, le fils du Brésil de Fabio Barreto représentera le Brésil

Posté par MpM, le 3 octobre 2010

Lula, le fils du Brésil est sorti dans son pays en janvier 2010. Il raconte l'enfance pauvre et les premiers pas politiques de l'actuel président brésilien. On y découvre notamment la pauvreté de la région du Nord-est d'où il est originaire, et comment il a été élevé par sa mère analphabète avec ses sept frères et soeurs.

Bénéficiant actuellement d'une popularité record, Lula ne peut se présenter pour un troisième mandat au cours de l'élection présidentielle qui a lieu ce week-end. Le choix de ce film pour représenter le Brésil aux Oscars semble donc plus participer d'une "starificdation" internationale du personnage que d'une manoeuvre politique.

"Nous avons choisi le film qui nous a semblé le mieux réalisé, qui fait honneur au cinéma brésilien et a comme actrice Gloria Pires, une excellente candidate au prix de meilleure actrice", a d'ailleurs déclaré dans un communiqué Roberto Farias, le président de l'Académie brésilienne du cinéma.

Si jamais le film était sélectionné et récompensé par l'académie des Oscars, resterait juste à déterminer qui viendrait retirer la statuette : son réalisateur Fabio Barreto a en effet été victime d'un grave accident de voiture en décembre 2009 et se trouve toujours dans le coma.

Festival du film chinois (2) : Hommage à la fleur de Shanghaï, CHOW Hsuan

Posté par Claire Fayau, le 3 octobre 2010

La seconde semaine du festival du film chinois se déroule à la Pagode, salle de cinéma tout à fait adaptée au voyage en Chine. En plus du dépaysement, faisons un voyage dans le temps ... Retournons dans le Shanghai des années 30-50 pour (re)découvrir une actrice à la voix d'or: CHOW Hsuan, appelée aussi ??, Zhou Xuan (1920?-1957). Sa chanson "L'âge de la fleur" a inspiré Wong Kar Wai pour In the Mood for Love.
Les films seront présentés par le critique Raymond Delambre ,et l'ouverture du festival et la rétrospective se sont faites en présence des petites filles de CHOW Hsuan. A l'occasion du festival, neuf bijoux cinématographiques avec l'actrice / chanteuse / danseuse sont projetés.

- Dans l’attente de son amour (1947, Hong Kong) de He Zhaozhang, avec Shu Shi.

- Les Anges du boulevard (1937, Shanghai) de Yuan Muzhi, avec Zhao Dan (1915 - 1980)

- L’Histoire secrète de la Cour des Qing (1948, Hong Kong) de Zhu Shilin, avec Shu Shi

- Mei Fei (1941, Shanghai) de Zhang Shichuan, avec Lü Yukun

- La Nuit profonde (1941, Shanghai) de Zhang Shichuan, avec Han Fei

- L’Histoire de la chambre de l’ouest (1940, Shanghai) de Zhang Shichuan

- Quiproquo (1947, Hong Kong) de Fang Peilin, avec Lü Yukun, Meng Na, Yan Hua.

- Ashiou ou la déesse de l’amour (1947, Hong Kong) de Wu Zuguang, avec Lü Yukun, Jiang Ming, Zhou Wei.

- L’Air d’une chanteuse (1948, Hong Kong), avec Wang Hao, Gu Ye Lu.

Deux autres thématiques complètent le festival :
- des courts - métrages d'animation conjuguant dessins animés et numériques. "Le premier jour" nous montre par exemple des dessins à l'encre de chine qui s'animent avec une transparence et une fluidité rarement vues."A Touch of Zen"!
- neuf ( chiffre porte - bonheur en Chine) documentaires sur l'histoire culturelle et des artistes,notamment des peintres.

Et, pour la première fois dans ce festival, des réalisateurs français nous présentent des images chinoises de 1913 à nos jours. Un beau rapprochement franco-chinois.

Clôture du Festival le 5 octobre.

Les mouvements du bassin de Cantona et HPG

Posté par MpM, le 3 octobre 2010

Eric Cantonna, ancien footballeur devenu comédien (Le deuxième souffle, Looking for Eric), sera à l'affiche de deuxième long métrage d'Hervé-Pierre Gustave dit HPG, ancien acteur du cinéma X reconverti en réalisateur de films d'art et d'essai (On ne devrait pas exister).

Le tournage du film, intitulé Les mouvements du bassin, commence cette semaine à Nantes, et réunit également Rachida Brakni, Joana Preiss et Jérôme Le Banner.

Il raconte l'histoire de deux personnages dont les trajectoires se croisent brusquement : Thierry, "un célibataire adepte des sports de combat quelque peu borderline" (HPG) et Marion "une jeune femme prête à tout pour avoir un enfant" (Rachida Brakni).