Vesoul 2010 : L’Homme et la Nature

Posté par kristofy, le 29 janvier 2010

Le 16ème festival de Vesoul a choisi une vingtaine de film sur la thématique de L’Homme et la Nature. Martine Thérouanne, la directrice du FICA, souligne que c’est plus que jamais d’actualité. "Pendant longtemps l’homme a semblé dépendre totalement d’elle, puis les progrès techniques ont pu lui faire croire qu’il la dominait à sa guise. Il commence enfin à prendre conscience, bien timidement, que cette nature dont il a tant besoin est à la fois menacée et menaçante".

Le réalisateur Zhang Lu, qui avait déjà reçu le Cyclo d’Or de Vesoul pour Grain in ear en 2006, nous fait découvrir dans son film Desert Dream un endroit désertique à la frontière de la Mongolie où le sable progresse en étouffant toute végétation. Les villageois s’en vont, sauf un qui reste dans sa yourte pour replanter de jeunes pousses d’arbres. Alors que son épouse est partie pour faire guérir les oreilles de leur fille, c’est une femme coréenne dont il ne comprend pas la langue qui arrive avec son petit garçon. Le trio va communiquer par gestes pour se connaître puis vont se partager les gestes du quotidien (traire la vache pour le lait, ramasser des bouses pour le feu…). Il semble que planter des arbres pour protéger la steppe est un combat perdu d’avance, et que là-bas la nature exclue l’homme.

Au Vietnam c’est l’homme qui détruit la nature pour l’exploiter à son profit comme ressource. Le film Les coupeurs de bois de Vuong Duc avait déjà été remarqué à Nantes en 1999, et aujourd’hui à Vesoul il a de nouveau beaucoup impressionné le public. Le Vietnam avait déjà lourdement subit une grave déforestation suite au tonnes de bombes de la guerre, et de nos jours on assiste à une déforestation sauvage pour la découpe du bois en planche ou en poutre. On découvre Buong qui vole et tue des chiens pour ensuite les resservir dans son restaurant, mais on lui brûle sa paillote. Il entraîne alors avec lui son neveu et d’autres jeunes de sa famille dans la forêt pour le trafic d’arbres. Ils font les bûcherons pour le compte d’un revendeur malhonnête et rapidement les rivalités s’enveniment, surtout pour convoiter une jolie fille. Le réalisateur Vuong Duc marque les esprits avec quelques séquences brutales comme le combat contre un ours et surtout l’amputation d’un orteil. Bien qu’un personnage dise que "sauver la forêt c’est sauver le pays" on se rend compte que c’est la loi de la jungle (l’offre et la demande, le profit) qui risque de continuer.

Un état du monde grâce au cinéma: Haïti, Russie, Corée, Iran…

Posté par vincy, le 28 janvier 2010

etatdumonde.jpgPour conclure notre partenariat avec Courrier International, évoquons le 2e Festival Un état du monde ... et du cinéma. Il a lieu au Forum des images à Paris, du 29 janvier au 7 février. Cette année, il est parrainé par Jacques Attali et le réalisateur haïtien, ancien Ministre de la culture de son pays, et nouveau Président de la Fémis, Raoul Peck.

Faisant le lien entre cinéma et politique, société, peuples, cette manifestation mélange les regards du monde : Jeon Soo-il, Nikita Mokhalkov, Claire Denis, Merzak Allouache, Hana Makhmalbaf, Michel Ciment, Florence Aubenas, William Karel...

Dix avant-premières rempliront chacune des dix soirées : White Material en ouverture, puis 12, le remake russe de 12 hommes en colèreThe Messenger, Himalaya, Moloch Tropical, qui lui s'inspire du Moloch de Sokourov, Lola, le nouveau Mendoza, Harragas, Bassidji, Pepetuum Mobile et Téhéran.

Deux grands thèmes traverseront la programmation. Corée : bouleversement d'une identité avec en plus une table ronde, "Corée, singulier ou pluriel?" le 6 février. Des films peu connus de l'avant-garde cinématographique décriront une Corée inédite, en pleine mutation, entre tradition et modernité. Parallèlement, Le retour du religieux? posera aussi la question identitaire, et cet équilibre préilleux entre valeurs ancestrales et monde contemporain complexe. Avec des films de Chahine, Darabont, Reygadas et Makhmalbaf, on fera le tour du monde et des cultes.

Le festival organise aussi une rétrospective Raoul Peck , une rencontre avec Nikita Mikhalkov et un Focus sur l'Iran. Manière de mettre en avant trois destins qui nous concernent au premier plan ces temps-ci : Haïti, la Russie de Poutine, la rébellion contre le régime de Téhéran.  Quatre films réalisés ces derniers mois débarqueront en avant-première en Frnce, avec la possibilité de discuter avec leurs auteurs.

Le cinéma ne sera pas oublié avec un bilan 2009 en cinq conférences. La désobéissance, la crise, la planète écologique, la prison seront ainsi analysées et commentées grâce à un 7e art qui a témoigné de ces enjeux.

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Site officiel Forum des Images

Ôde fantastique au Président John McTiernan

Posté par denis, le 28 janvier 2010

jmctiernan.jpgAdulé par le public de ciné de genre et souvent boudé par un grand public incapable d’apprécier le second degré, John McTiernan, Président du jury du festival du film fantastique de Gérardmer, a créé depuis plus de 25 ans des œuvres hybrides à la lisière du fantastique, où l’épopée guerrière croise le consumérisme actuel, où le survival se débat avec l’anthropologie, et où un sens inné de la mise en espace de l’action l’assoit comme l’un des derniers grands du cinéma contemporain. Car il n’est pas donné à tout le monde de refaçonner le cinéma d’action à grands coups de créatures fantastiques et d’humains tordus !
Son œuvre se divise en deux catégories distinctes : le film d’action pur et dur (Die Hard 1 et 3, Last action hero), et l’hybride entre la science-fiction et le fantastique. C’est d’ailleurs pour cette deuxième facette qu’il trouve sa place cette année en tant que Président du jury. Car le papa du chef d’œuvre Predator et du film maudit Le 13ème guerrier devait un jour ou l’autre être reconnu pour ses bons et loyaux services. Et quoi de mieux qu’un parterre de mecs férus de pelloches transgressives pour le hisser au panthéon des réalisateurs qui « en ont » aux côtés de Friedkin et Carpenter.
Dès ses débuts McTiernan déclare son amour au genre avec Nomads, film d’aventure à la contrée du fantastique où des chercheurs vont se perdre dans la découverte d’étranges créatures. Amour des grands espaces, personnages en quête d’eux-mêmes, combat de la nature humaine, fascination pour ce que l’image peut révéler : toutes ces thématiques inscrites dans ce film exploseront quelques années plus tard avec le dantesque et séminal Predator. Est-il encore nécessaire de présenter ce film, chaînon manquant entre Alien pour la créature et Conan le barbare pour la fureur barbare et la transcendance de la nature. Symbiose du survival hardcore et de la menace venue d’ailleurs, il est pour son auteur le film de la reconnaissance. Inégalable. Le 13ème guerrier aurait pu lui aussi atteindre la perfection de Predator si le producteur Crichton ne l’avait pas massacré au montage. Belliqueux, épique, incroyable mélange de finesse et de brutalité, Le 13ème guerrier brille par la capacité de son réalisateur à magnifier le monde viking puis à le confronter à une menace sourde renvoyant aux premières heures de l’humanité. Sombres et lumineuses, les scènes de combat aux multiples angles de perception sont de véritables leçons de cinéma. Sans parler des nombreux paysages crépusculaire qui émaillent le film.

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Vesoul 2010 : le 16ème FICA tisse des liens dans le temps

Posté par kristofy, le 28 janvier 2010

Cyclo d’honneur à l’actrice iranienne Fatemeh Motamed-AryaPour sa 16e édition, le Festival international des Cinéma d'Asie de Vesoul s'est placé sous le signe fort de la liberté d'expression et de la défense de la démocratie en remettant lors de la cérémonie d'ouverture un Cyclo d'honneur à l'actrice iranienne Fatemeh Motamed-Arya (actrice iranienne la plus primée, elle a reçu plus de 30 prix au niveau national et international) et au réalisateur Jafar Panahi (Caméra d’Or à Cannes en 1995 pour Le Ballon Blanc, Léopard d’Or à Locarno en 1997 pour Le Miroir, Lion d’Or à Venise en 2000 pour Le Cercle, Ours d’argent à Berlin en 2006 pour Hors Jeu...)

Ce dernier n'a pu obtenir à temps un visa de sortie du territoire iranien, mais pourrait encore arriver à temps à Vesoul pour recueillir ce prix hautement symbolique. Fatemeh Motamed-Arya (grande habituée de Vesoul) était elle présente. Alain Joyandet, ministre de la Coopération et maire de Vesoul (à droite sur notre photo), lui a d'ailleurs rendu un hommage vibrant, saluant plus généralement tous les artistes qui "luttent" à leur façon dans le monde pour plus de démocratie.

Ensuite, les festivaliers ont découvert en avant-première La Tisseuse de Wang Quann’an, avec son actrice fétiche Yu Nan, avec laquelle le réalisateur chinois avait remporté  l’Ours d’Or à Berlin en 2007 pour Le mariage de Tuya. On y découvre une femme qui a perdu le goût de vivre au milieu de d’entreprises qui ferment, son petit garçon lui redonne à peine l’envie de s’accrocher. "Je ne veux pas attendre la mort à la maison", dit-elle. Alors elle va partir en voyage à la recherche de son premier amoureux dont elle n’a plus de nouvelles depuis dix ans. La Tisseuse est autant une évocation de changements industriels en Chine (une usine avec des traditions russes, une imprimerie démolie dans un quartier en mutation…) que le parcours d’une femme qui se rend compte qu’elle aurait pu connaître bien plus de bonheurs. Ce drame illuminé par la présence de Yu Nan a déjà valu au réalisateur Wang Quann’an d’être récompensé à Montréal.

Après avoir célébré son 15e anniversaire en 2009, le FiCA revient jusqu'au 2 février avec un rythme de projection soutenu : 80 films à découvrir parmi lesquels des longs métrages et documentaires inédits en compétition, l'intégrale des films du réalisateur turc Omer Kavur, un regard sur le cinéma taïwanais, une thématique "l’Homme et la Nature" et des documentaires indépendants vietnamiens.

Crédit photo : Michel Mollaret

Harry Potter se met aussi à la 3D

Posté par vincy, le 27 janvier 2010

Harry Potter et les reliques de la mort, dernier tome divisé en deux épisodes cinématographiques, sera converti en 3D. Warner Bros a vite compris l'impact d'une telle technologie quand 70% des entrées d'Avatar sont dans des salles en 3D. De plus la méthode permettant de passer de la 2D à la 3D a vu ses coûts se réduire fortement au point de ne représenter qu'une pécadille dans l'énorme budget des deux blockbusters. Enfin d'ici à la sortie (19 novembre 2010 pour la première partie et 15 juillet 2011 pour la seconde), davantage d'écrans seront équipés dans le monde, permettant aux deux films de faire le plein de spectateurs.

Gérardmer 2010 : Dans l’espace personne ne vous entend crier

Posté par geoffroy, le 27 janvier 2010

dp_gerardmer_2010-1.jpgLe 17e festival international du film fantastique de Gérardmer retiendra son souffle, du  27 au 31 janvier, en nous proposant de redécouvrir les vertus du silence. Procédé ô combien cinématographique capable de composer le cadre par l’absence, le silence impose une expression originelle chargée de sens. Acte créatif par excellence, il précède le verbe pour lui donner sa raison d’être. Dans un monde abreuvé de bruits en tout genre, un tel choix n’est pas anodin. Une rétrospective lui sera consacrée, ainsi qu’une nuit Zombies, créatures aphones contrastant avec les cris et autres hurlements d’humains en proie à la panique.
Le festival, présidé par le cultissime John McTiernan, lui rendra hommage sous la forme d’une rétrospective des plus alléchante (Predator, Le treizième guerrier, Rollerball, Last Action Hero, Nomads, Die hard : Une journée en enfer). Comme l’année dernière, le président sera secondé par un jury essentiellement français mais non paritaire. Six hommes (président compris) pour 3 femmes.

Ils devront trancher dans le vif d’une compétition solide et éclectique. Drame fantastique (Hierro), film de zombies féroces (la Horde), Giallo (Amer), huis clos spatial (Moon), thriller surnaturel (The Door), épouvante-horreur (Le témoin du mal, Possessed, 5150 rue Orme).
Pour ce qui est des films présentés hors compétition, signalons la présence des derniers Rob Zombie (Halloween 2), George A. Romero (Survival of the Dead) et Vincenzo Natali (Splice). Dans ton sommeil, film français de Caroline et Eric Potet avec Anne Parillaud, Thierry Frémont et Jean-Hugues Anglade aura le privilège d’ouvrir la 17e édition du festival qu’Ecran Noir vous fera suivre sur son Blog.

La Berlinale présente son jury du 60e anniversaire

Posté par vincy, le 26 janvier 2010

 Autour de Werner Herzog, président du jury du 60e festival du film de Berlin déjà annoncé, il y aura un jury cosmopolite. La réalisatrice italienne Francesca Comencini, l'écrivain somalien Nuruddin Farah, la comedienne et chanteuse allemande Cornelia Froboess, le producteur espagnol José Maria Morales, l'actrrice chinoise Yu Nan et last, but not least, la star oscarisée américaine Renée Zellweger.

Tim Burton, Président du jury du 63e Festival de Cannes

Posté par vincy, le 26 janvier 2010

timburton_cannes.jpgLe Festival de Cannes a dévoilé le nom de son prochain président du jury. Tim Burton succède ainsi à Isabelle Huppert (2009) et Sean Penn (2008). Burton a déjà été membre du jury en 1997 (notre premier festival de Cannes pour Ecran Noir) et il était revenu traîné sa silhouette sur la Croisette en 2006 lorsque sa compagne Helena Bonham-Carter avait eu cet honneur. Il n'a été sélectionné qu'une seule fois, avec Ed Wood en 1994.

Le cinéaste a déclaré : "Après avoir passé mes jeunes années à voir des triples programmes et à faire des marathons de 48h de films d’horreur, je me sens prêt pour Cannes. C’est un grand honneur et je suis très impatient de me retrouver avec mes camarades jurés pour voir de beaux films venus du monde entier. Quand on pense à Cannes, on pense cinéma du monde. Et puisque j’ai toujours vécu les films comme des rêves, je vais vivre un rêve devenu réalité."

Pour Cannes, il s'agit aussi de confirmer un peu plus chaque année l'importance des films de genre. Burton est en effet née dans l'animation au début des années 80.  De Beetlejuice à L'étrange Noël de M. Jack, de Batman à Edward aux mains d'argent, de Mars attacks! à Sleepy Hollow, de Charlie et la Chocolaterie à Ed Wood, il a a imposé un style, une vision qui en ont fait un cinéaste fétiche, aux oeuvres toujours très attendues. Un réalisateur-star dont le nom sonne comme une marque de fabrique que des milliers de fans entretiennent. Auteur de poèmes, illustrateur, peintre, photographe, il s'attaque au 3D avec l'adaptation d'Alice au pays des merveilles (en salles 7 avril en France) tandis que le Museum of Modern Art de New York lui consacre actuellement un exposition.

Gilles Jacob déclare dans le communiqué : "Cinéaste au cœur d’or et aux mains d’argent, Tim Burton est avant tout un poète. Un prestidigitateur au délire visuel dont l’écran devient féérie. Que sa douce folie et son humour gothique envahissent la Croisette et ce
sera Noël pour tout le monde. Noël et Halloween…
"

Le 63e Festival de Cannes se déroulera du 12 au 23 mai 2010.

Sponsors encombrants : les paradoxes du financement d’Océans

Posté par vincy, le 25 janvier 2010

oceans_blog.jpg9. Esa. Veolia. EDF. Principauté de Monaco. Fondation Bettencourt Schueller. Fondation Total. Crédit Agricole. Alfred P. Sloan Foundation. Census of Marine Life. En plus des producteurs et du soutien de diverses institutions publiques, Océans, le nouveau "docuspectaculaire" animalier de Jacques Perrin, a été rendu "possible" grâce à ces 9 partenaires. Tous n'ont pas le même impact, y compris sur le film. Par exemple, l'ESA (Agence spatiale européenne) a servi pour faire des images de satellite permettant de diagnostiquer (et voir) les problèmes de pollution. A l'inverse, la fondation Total ne pèse rien en matière d'environnement par rapport à l'impact du groupe pétrolier Total (105 milliards d'euros de chiffre d'affaires). On se souvient tous d'Erika et de sa mariée noire en 1999. 400 kilomètres de côtes souillées, 250 000 tonnes de déchets, 150 000 oiseaux morts (au minimum). Soit un milliard d'euros de dommages globaux. 2009 fut d'ailleurs une année noire pour le groupe en matière d'écologie. Sa filiale Cray Valley a été condamnée à payer une amende et des dommages et intérêts pour ne pas avoir respecter la législation environnementale (qualité de l'eau notamment). De plus, Total a été mis en examen au printemps pour avoir déversé des substances nuisibles en mer avec préjudice sur la faune et la flore de l'estuaire de la Loire. Une fuite de fioul... la fondation, créée en 1992, a beau être pleine de bonne volonté, elle pèse peu avec une dotation de 10 millions d'euros par an.

Pour EDF, le problème environnemental est moins binaire. Après tout, on nous le répète assez souvent : le nucléaire c'est peu polluant, et EDF investit sur du solaire et de l'éolien pour renouveler le parc énergétique. Mais quid du bois, seul matériau en grosse quantité permettant de nourrir énergétiquement des industries et des métropoles? Sans oublier l'eau de mer : l'usine marémotrice de La rance en Bretagne reste une expérimentation vieille et isolée. La Fondation EDF organise aussi des expéditions océanographiques... Non, le problème d'EDF provient de ses barrages, dont la moitié est jugée vétuste. En juin, EDF a même reconnu que l'un des ses barrages avait un réel impact sur la faune de la Dordogne. L'impact aquatique est désormais officiellement reconnu, même sur le site internet du groupe. Mais l'entreprise est au coeur d'une tourmente médiatique actuellement avec la nomination de son nouveau patron, M. Proglio, toujours à la tête de Veolia.

La Fondation Veolia (25 millions d'euros de budget) est un très bel outil de communication pour ce groupe qui enregistre 36 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Veolia est au coeur de métiers impliquant le dessalement, le nettoyage, la dépollution. Pourtant, plusieurs controverses ont surgit dans l'histoire récente de cette ancienne société, nommée alors La Générale des Eaux. or Veolia n'a jamais eu de scrupules à surfacturer le coût de l'eau aux municipalités (la Mairie de Paris a d'ailleurs "municipaliser" sous forme de régie l'accès à l'eau).La station d'épuration de Toulouse a de telles défaillances qu'elle rejette des éléments polluants dans la Garonne. Sa filiale Belge a été responsable d'une grave pollution à Bruxelles où les eaux usagées ont été mal retraitées, tuant toute vie naturelle durant des mois dans le cours d'eau victime.

La Fondation Bettencourt Schueller est liée à la propriétaire de L'Oréal, Liliane Bettencourt, mécène parmi les mécènes. Petit souci, L'Oréal a beau faire des efforts, il s'agit d'un des groupes les plus polluants du monde : transport de ses produits, emballages en surnombre, échappement dans l'air des produits chimiques, toxicité de certains produits de maquillages, tests sur les animaux...

Ne parlons pas du Crédit Agricole, principal bailleur de fonds des grandes exploitations agricoles parmi les moins respectueuses d'écologie.

On est loin de la philanthropie du Prince Albert de Monaco, véritablement soucieux de développement durable au point d'interrompre certains projets immobiliers dans sa principauté, ou de la Fondation Alfred P. Sloan. Il y en a pour qui c'est alibi marketing, et d'autres une véritable vocation.

Ne soyons pas dupe. Leur présence au générique n'est pas un gage de détermination à rendre le monde plus beau.

Premiers plans d’Angers : 22, v’là les films!

Posté par Benjamin, le 24 janvier 2010

2010-affiche-premiersplans.jpgPrologue. 

Pour sa 22ème édition, le festival Premiers plans d’Angers, qui occupe la ville du 22 au 31 janvier, rassemble toujours une foule de passionnés, de professionnels, d’aficionados et simples amateurs. Il y a de quoi combler n’importe quel spectateur, du plus cinéphile au plus ignorant de ceux qui désirent revoir leurs classiques (au travers de la filmographie de Jean-Pierre Melville – reprise intégralement – par exemple) ou ceux qui préfèrent (re)découvrir les chefs d’œuvres de « l’horreur » (grâce au cycle « la peur au cinéma »). Bien entendu, il y a la traditionnelle sélection officielle : très large, puisqu’elle rassemble en tout 100 films européens.

Il ne s’agit pas de simplement proposer une large palette de films au spectateur, mais bien de l’accompagner dans sa découverte, notamment grâce à des interventions de journalistes comme celles de Jean-Baptiste Thoret ou de personnalités du cinéma tel que Jeanne Moreau ou Bertrand Tavernier. Tout est fait pour qu’il y ait une véritable communication, un échange entre le public et les professionnels du cinéma. Premiers plans d’Angers est un rendez-vous chaleureux axé sur le partage et chaque personnalité y est plus qu’accessible.

D’autres « moments » importants sont attendus comme la leçon de cinéma de Lucas Belvaux par exemple, président cette année du jury et, évidemment, la soirée de clôture samedi soir. Seul regret : l'annulation en dernière minute de la venue d'Alain Delon...

Mais d’Argento à Clouzot ou de Murnau à Scorsese, les spectateurs angevins ont mille univers à visiter, mille rêves à traverser et mille passions à exprimer.