Posté par vincy, le 27 juin 2009
Pour fêter son 25ème anniversaire, la Fête du Cinéma a décidé de commencer ce samedi mais de durer une semaine (voir actualité du 30 janvier) !
Jusqu'au vendredi 3 juillet, soit quatre jours de plus que les éditions précédentes, pour l'achat d'une place au tarif habituel de la séance (plein ou réduit), chaque spectateur reçoit la nouvelle carte Fête du cinéma avec laquelle il peut voir le nombre de films qu'il veut, partout en France, au tarif de 3 euros la séance, pendant toute la durée de la manifestation. A une époque c'était 10 francs (1 euros 50). Sachant que le prix de la place en tarif plein commence à frôler voire atteindre les 10 euros... Cela coûte de plus en plus cher de voir un film sur grand écran.
Ecran Noir vous recommande de rattraper Etreintes brisées, Looking for Eric, Je l'aimais, Ponyo sur la falaise, Dans la brume électrique, Departures, Good Morning England. De découvrir SherryBaby, Jaffa, Amerrika, Fausta, Who's that Knocking, Sunshine Cleaning... De ne pas manquer Les beaux gosses, Coraline, Very bad Trip. De vous divertir avec Jeux de pouvoir, Fais-moi plaisir, Lascars, Tellement proches, ... et dès mercredi Whatever Works, le nouveau Woody Allen.
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Posté par vincy, le 26 juin 2009
Ce n'était pas forcément la nouvelle la plus exaltante. Mais lors de la présentation du projet de la Cité du cinéma de Luc Besson (voir aussi l'actualité du 10 mars 2008), sur laquelle nous reviendrons prochainement, le nabab français a confirmé avoir été à l'Elysée pour obtenir une intervention de l'Etat dans certains dossiers, et notamment l'arrivée de l'Ecole nationale supérieure Louis-Lumière. La grande rivale de la fémis, qui forme aux métiers les plus techniques du cinéma (directeur de la photo, cadreur, assistant opérateur ou de réalisation, mixeur son, ingénieur du son, preneur de son...).
Installée, ou disons plutôt éloignée de Paris, à Noisy-le-Grand, l'école, créée en 1926, est aujourd'hui dirigée Francine Lévy (en photo, à côté de Luc Besson). Elle "a signé le jeudi 28 mai 2009 avec la Caisse des Dépôts et Consignations les principaux termes et conditions d’un accord prévoyant l’installation de l’ENS Louis Lumière à la Plaine Saint-Denis, sur le site de la Cité du Cinéma. Cet accord, signé au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche retient toute l’attention de la direction depuis plus d’un an. Il devrait permettre le déménagement de l’Ecole pour la rentrée 2012."
L'école disposera donc de 8 000 m² que la Cité louera à l'Education nationale. Selon le communiqué de l'école, "le site de la Cité du Cinéma permettra de développer des synergies entre formation, recherche appliquée et industrie, au cœur de l’épicentre de la production des images et des sons, à proximité immédiate des universités de Paris VIII et Paris XIII, et dans le prolongement des projets déjà développés au sein du pôle de compétitivité Régional Cap Digital ."
C'est une véritable révolution pour l'enseignement du cinéma, et surtout, géographiquement cela rapprochera les élèves de Louis-Lumière de ceux de la Fémis, situés dans le nord de Paris.
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Posté par vincy, le 25 juin 2009

King of the Pop. L'une des plus grandes stars du XXe siècle, par son impact médiatique, culturel mais aussi sociétal, serait mort ce jeudi 25 juin. Le même jour que Farrah Fawcett. Un arrêt cardiaque a 50 ans.
Le cinéma lui aura toujours tourné le dos. Contrairement à Madonna (Evita) ou Whitney Houston (The Bodyguard), il n'aura jamais trouvé le rôle qui l'aurait consacré. Sans doute ses obsessions névrotiques et ses opérations chirurgicales n'ont pas aidé celui qui détenait les droits des Beatles et ceux de ses propres albums, notamment "Thriller" et "Bad", parmi les plus vendus de l'histoire. Très endetté, et la réputation entahcée par des scandales pédophiles, Jackson a souvent essayé de revenir sur le devant de la scène, en vain.
Ses clips ont été réalisés par les plus grands : John Landis (Thriller), Martin Scorsese (Bad), Stan Winston (Ghosts). Il a aussi joué pour Francis Ford Coppola (l'attraction "Captain Eo"). On l'a entreaperçu dans Men in Black II, en Agent M, et plus longuement dans une nouvelle version du Magicien d'Oz, avec son idole, Diana Ross, The Wiz, de Sidney Lumet (en 1978). Il était, enfin, très proche de Elizabeth Taylor.
De nombreux hits ont été utilisés dans différents films pour leur bande originale.
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Posté par vincy, le 25 juin 2009
Elle était la blonde flamboyante (avec un brushing légendaire) dans la série TV "Drôles de Dames" (29 épisodes). Mais pas seulement. Cette icône de la coiffure ("la coupe à la lionne"), longtemps classé parmi les plus belles femmes du monde, a d'abord commencé dans La jeune femme s'est faite connaître en 1976 à la faveur d'une photo prise par une agence éditant des posters. Elle y apparaît simplement vêtue d'un maillot de bain rouge, la tête penchée en arrière, ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules, un sourire éclatant sur les lèvres. L'image fait un tabac et se vend à 12 millions d'exemplaires.
Elle se maria d'ailleurs avec "L'homme qui valait trois milliards", Lee Majors, avec qui elle collabora dans le feuilleton. Puis elle partagea sa vie avec le comédien Ryan O'Neal (Barry Lindon) de 1980 à 1997, puis l'accompagna ces dernières années, jusqu'à sa mort le jeudi 25 juin 2009. Elle a succombé à son cancer anal, diagnostiqué il y a trois ans.
Sr le grand écran, elle est apparue dans une vingtaine de films entre 1969 et 2004. Elle a commencé avec Claude Lelouch, dans Un homme qui me plaît. On notera sa participation au célèbre Cannonball en 1981, avant de trouver son rôle le plus marquant dans Extremities, de Robert M. Young, qui lui valu une nomination aux Golden Globes. Elle tourna aussi dans des mauvais films de Stanley Donen et Alan J. Pakula. Robert Altman l'enrôla dans son casting très féminin de Docteur T et les femmes, en 2000. Mais c'est dans Le Prédicateur, de Robert Duvall, où son rôle, certes secondaire, restera le plus intéressant de sa carrière. Les prix du cinéma indépendant la nominèrent pour son personnage d'épouse du prêtre.
Elle n'est pas apparu dans la version cinéma de Drôles de dames. Elle avait exigé être la voix du nouveau Charlie... Si le cinéma l'a snobée, elle a réussit une brillante carrière sur le petit écran, à travers des téléfilms populaires et des seconds rôles "invités" dans des séries à succès.
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Posté par vincy, le 25 juin 2009
Peu importe ce que l'on pense de ce blockbuster. Transformers 2 : la revanche est paré pour faire le démarrage de l'année.
Le film a récolté 16 millions de $ lors de ses premières séances américaines dans la nuit de mardi à mercredi. C'est le troisième meilleur premier jour, après Batman Le chevalier noir et Star Wars Episode III. Dans 3 000 salles, il a aussi battu le record d' Harry Potter et l'Ordre du Phoenix pour un film sortant le mercredi.
Harry Potter avait récolté 44,2 millions de $, Transformers 2 aura finalement rapporté 60,6 millions de $ lors de la première journée. Là encore, c'est moins que Le chevalier noir (67,2 millions de $ lors de son premier vendredi).
Il pourrait donc amasser entre 150 et 180 millions de $ durant ses cinq premiers jours d'exploitation. Il a besoin d'un box office mondial aux alentours de 450 millions de $ pour être rentable.
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Posté par vincy, le 24 juin 2009
En passant de cinq à dix nommés, l'Oscar du meilleur film s'expose à deux problèmes. D'abord cela va réduire l'impact de la sélection. Dix films "qualifiés" de meilleur ? Seuls ceux bénéficiant d'un gros nombre de nominations en tireront profit. Pour le marketing de chacun, la présence de la statuette sur les affiches n'aura plus l'intérêt valorisant pour sédurie le spectateur hésitant. Ensuite, cela va affaiblir l'oscar du meilleur film. Avec dix films, le vote sera éclaté et le gagnant poura très bien être élu avec peu de voix, et en tout rarement avec la majorité.
Les organisateurs espèrent surtout éviter la déconvenue de voir le sixième film nominé complètement recalé. Cette année, on murmure que Batman, Le chevalier noir a ainsi manqué de peu de voix son entrée dans les cinq favoris. Cela devrait aussi acccroître le suspens et ouvrir la catégorie à des films plus populaires, des comédies ou des blockbusters de qualité. Mais ils espèrent aussi voir arriver des documentaires, des films en langues étrangères et des films d'animation, comme Wall-E, un des favoris de l'an dernier. Au final, les Oscars espèrent en fait accroître l'audience télévisée de la cérémonie.
Selon le communiqué de l'Académie, "pendant plus d'une décennie, dans les années 1930 et 1940, plus de cinq films étaient sélectionnés pour la récompense du meilleur film, et ils ont été dix pendant neuf ans au cours de cette période."
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Posté par vincy, le 23 juin 2009
Inglourious Basterds, le nouveau film de Quentin Tarantino, risque de subir les dégâts collatéraux des mauvaises finances de son producteur, The Weinstein Company. Créée en 2005 avec 1 milliards de $, dont la moitié en dettes, la société dirigée par les fondateurs de Miramax, a une trésorerie déficitaire.
Les experts hollywoodiens accusent les nababs d'avoir eu l'opportunité de construire une nouvelle société après l'explosion de la bulle Internet et d'y avoir appliqué un modèle économique antérieur. Ils peinent à retrouver leurs marques : peu d'Oscars ou de nominations, des films trop internationaux, des budgets souvent dépassés pour des films art et essai risqués et des équipes pléthoriques. Résultats : non seulement le studio indépendant doit apprendre à restructurer sa dette mais en plus il licencie. Hormis Scary Movie 4, aucun film n'a rapporté plus de 60 millions de $ au box office nord américain. The Reader, malgré l'Oscar de Kate Winslet, n'a récolté que 34 millions de $. C'est toujours mieux que Grindhouse, le film de Tarantino et Rodriguez, qui n'avait pas dépassé les 25 millions de $ en 2007.
Ils ne retrouvent pas la martingale qui les avait fait produire Le Patient Anglais comme Pulp Fiction, Chicago comme Spy Kids, Good Will Hunting comme The Aviator, Shakespeare in Love comme Les Autres.
Et leur programme est ambitieux. Outre Inglourious basterds et son budget de 70 millions de $, la comédie musicale Nine est prévue pour l'automne, avec un budget de 90 millions de $ à amortir. Aucun des deux films n'est pourtant considéré comme un blockbuster potentiel.
En fait le véritable souci qui se présente pour les frères Weinstein est lié au lancement du film aux Etats-Unis. Il faut environ 30 millions de $ pour réaliser l'ensemble de la campagne marketing planifiée pour le film de Tarantino. Ce qui veut dire que le film doit rapporter plus de 150 millions de $, DVD compris, pour être rentable. On en est loin.
The Weinstein Company a donc demandé au distributeur international du film, Universal Pictures, de l'aider financièrement. En cas de refus de la part du studio, la sortie nord américaine de Inglourious Basterds serait revue à la baisse, en nombre de copies comme en montant publicitaire.
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Posté par MpM, le 22 juin 2009
"Choisis entre la rue et le studio."
L'histoire : l’ascension spectaculaire de Christopher ‘Notorious BIG’ Wallace, un petit dealer des bas quartiers qui devint l’un des plus grands rappeurs de son temps avant d’être victime d’une inextricable guerre des gangs.
Notre avis : S’il n’y a pas de quoi crier au génie, on est quand même agréablement surpris par ce biopic efficace qui retrace le parcours étonnant de l’un des plus grands chanteurs de rap des années 90. Assez classiquement, George Tillman Jr. commence par la fin (pour créer l’effet de destin brisé) puis revient sur quelques événements-clefs de la jeunesse de son héros. Père absent, mère aimante, entourage violent et criminel, importance de la musique… en quelques scènes, on a un aperçu du contexte qui a vu naître la légende de Notorious BIG et du parcours initiatique qui en a précipité la chute.
Avec un vrai sens du rythme et des enchaînements, le film insiste sur la personnalité de Christopher Wallace, un dealer minable capable d’écrire des textes magnifiques et percutants. Les scènes de battle ou de concert sont ainsi très réussies, offrant une vraie vision du personnage et donnant envie de mieux connaître son œuvre. A l’inverse, les séquences personnelles et intimes semblent plus formatées, voire cousues de fil blanc. La dernière partie bascule même dans la pure hagiographie, avec rédemption, sacrifice et résurrection symbolique. Dommage, car on peine à se laisser totalement convaincre par cette interprétation messianique que George Tillman Jr. fait de la mort du chanteur… Restent l’ambiance de l’époque, les rapports troubles entre labels et gangs, en gros tout ce qui a trait à la musique et à l’expérience de la rue, qui élèvent Notorious BIG de téléfilm clinquant à témoignage sensible.
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Posté par kristofy, le 22 juin 2009
C’est court mais c'est bon, et même parfois très bon. Le Festival de Cabourg fait une place importante aux courts-métrages avec plusieurs séances et une sélection de courts de haute volée en compétition. Robin Renucci présidait le jury, entouré de Cécile Cassel, François Vincentelli, Nick Rollinger, Bouraouïa Marzouk, Jeanne Cherhal (la chanteuse était ici l’année dernière en faisant l'actrice dans La copie de Coralie) et de cinéphiles.
Phone Story de Binevsa Berivan raconte une envie d’histoire d’amour d’un immigré kurde dans un Bruxelles en noir et blanc.
Clément Michel qui découvre la paternité dans Bébé (avec Marie Denarnaud) est certainement le plus drôle de tous.
C’est gratuit pour les filles déjà découvert à Cannes dans lequel on voit les dégâts que provoque une vidéo compromettante mise sur internet est une bouffée de fraîcheur. Vingt minutes après, on voudrait voir le long métrage...
Le réalisateur Nicolas Miard avait déjà eu son premier court remarqué à Cabourg avec le prix d’interprétation pour Adrien De Van, l’acteur est encore le personnage principal de son nouveau court Le chant des sirènes (avec aussi Pauline Acquart). C’est d’ailleurs un peu le point de départ d’une histoire que Nicolas Miard compte bien réaliser en long-métrage.
Nous aurions bien élu meilleur acteur le belge Thomas Roland pour La balançoire où il joue un père divorcé qui voudrait rester le plus longtemps possibles avec son fils avant que sa femme ne le récupère. La meilleure actrice aurait été Camille Claris pour En douce où elle est une adolescente qui fantasme sur son voisin.
Et j'aurai décerné le prix du meilleur court pour Les moineaux de Runar Runarsson où deux jeunes à peine ados vont basculer de manière dramatique dans le monde des adultes.
Autant de courts-métrages où l’originalité est une bonne surprise. Le Festival de Cabourg veut soutenir les jeunes talents du cinéma avec le Prix du Premier Rendez-vous qui récompense la première apparition à l’écran d’un acteur et d’une actrice. Ce prix a été remis à Firat Ayverdi. Il a crevé l’écran en jeune clandestin dans Welcome de Philippe Lioret. C’est d'ailleurs son partenaire Vincent Lindon qui lui a donné son trophée : "ce prix est un encouragement à continuer mais pas n’importe comment."
Sandrine Bonnaire a même insisté : "pour continuer ce métier ce qui est important c’est aussi avec qui on commence." Elle a transmios le prix féminin à l’actrice Astrid Berges-Frisbey découverte dans Un barrage contre le Pacifique de Rithy Pan.
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Posté par vincy, le 21 juin 2009
D'un côté, un distributeur qui cherchait à faire connaître davantage son film parmi les 14 qui sortaient le mercredi 17 juin. Pour faire exister un (petit) film, les (bonnes) critiques ne suffisent plus. Il faut aussi passer le cap de la deuxième semaine d'exploitation. Memento avait imaginé de diffuser gratuitement le film de Cherien Dabis, Amerrika, sur le site Cdiscount.com. Une sorte d'avant-première globale, et gratuite, deux jours avant la sortie du film, limitée à 10 000 internautes.
Mais le distributeur a été confronté à une fronde des exploitants (mais aussi des chaînes de télévision et des éditeurs vidéo) qui avaient décidé de programmé le film, apprécié depuis sa projection à la Quinzaine des réalisateurs. 10 000 internautes cela fait peut-être du buzz, mais c'est autant de tickets payants potentiels perdus. L'opération a donc été suspendue quelques heures après son lancement. Selon Cdiscount, le film a été visionné 2 500 fois avant son retrait. Chiffre qu'il faut comparer au 3 311 curieux qui l'ont vu dans 23 salles de région parisienne mercredi, soit le sixième démarrage de la semaine. L'expérience aurait pu être intéressante. Mais on ne joue pas impunément avec la chronologie des supports...
Car la véritable révolution en cours pour le cinéma est bien l'ordre chronologiques des supports de diffusion - salle de cinéma, vidéo à la demande, édition DVD et Blu-ray, chaîne de télévision payante, puis gratuite..
Comment déterminer le succès d’un film si les entrées en salles n’est plus le seul critère de référence ?
Il y a trois mois, La journée de la jupe, d'abord présenté sur la chaîne de télévision Arte, avait été snobbé par les exploitants de cinéma (voir actualité du 23 mars 2009). Une pratique qui risque d'être pourtant de plus en plus courante. London River, de Rachid Bouchareb, vient d'être montré sur la chaîne culturelle franco-allemande alors que sa sortie en salle n'est prévue que le 23 septembre. Le meilleur exemple reste le film de Yann Arthus-Bertrand, Home, "projeté" simultanément sur le Net (Youtube), à la TV (8,3 millions de téléspectateurs sur France 2), en plein-air (sur le Champ-de-Mars) et dans les salles de cinéma (voir buzz du film). En France, il n'a attiré que 75 000 spectateurs.
Un impact à double tranchant : un carton cathodique signifie souvent un flop au box office. Aussi comment déterminer le succès d'un film si les entrées en salles n'est plus le seul critère de référence. La télévision a pour cela une vertu : elle attire les masses (parce qu'elle est gratuite?) là où le cinéma est un choix, une sélection de la part du "consommateur". Ainsi, Home ou La journée de la jupe ne seront pas classés dans les films les plus vus en salles, et pourtant ils sont parmi les films les plus vus de l'année.
La nouvelle Loi du gouvernement va bousculer un peu plus les habitudes. Désormais, un film pourra se retrouver en format vidéo (DVD, Blu-Ray...) quatre mois après sa sortie en salles, et non plus six mois. La Video à la demande va aussi transformer les habitudes. On peut imaginer que certains films qui ne trouvent pas leur place en salles (trop de sorties) soient directement vendus sur des canaux de VOD. Et si Hadopi se révélera vite impuissante, il reste qu'Amerrika a sans doute déjà rencontré son public en version piratée ... Nous n'en sommes qu'au début de cette mutation numérique...
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