Le Festival des Films du Monde de Montréal couronnera Catherine Deneuve

Posté par vincy, le 21 juillet 2011

Le FFM de Montréal aime les stars françaises. Sophie Marceau, Isabelle Huppert, Nathalie Baye et, l'an dernier, Gérard Depardieu ont reçu depuis 2007 le Grand prix des Amériques. Auparavant, des grands noms du cinéma comme Martin Scorsese et Sophia Loren avaient été honorés. Cette année, ce sera au tour de Catherine Deneuve de recevoir ce prix pour sa "contribution exceptionnelle au cinéma".

« Parmi les plus grandes actrices du 7e art, Catherine Deneuve occupe une place tout à fait à part. Elle a travaillé avec les plus grands cinéastes et a conquis le monde grâce à son immense talent. Nous sommes particulièrement heureux de lui rendre hommage lors du prochain FFM », a déclaré hier par communiqué le président du festival montréalais, Serge Losique. Celui-ci pourrait proposer l'avant-première américaine du film de Christophe Honoré, Les bien-aimés, qui avait fait la clôture du Festival de Cannes en mai dernier.

Deneuve choisira elle-même les films marquants qui seront présentés dans le cadre de son hommage.

La programmation complète du festival sera dévoilée le 2 août. Le 35e Festival des films du monde se tiendra du 18 au 28 août 2011, soit une semaine plus tôt que d’habitude.

Locarno 2011 : Isabelle Huppert parmi la foison d’hommages

Posté par vincy, le 20 juillet 2011

Le Festival du film de Locarno remettra l’Excellence Award Moët & Chandon 2011 à Isabelle Huppert, le 7 août sur la Piazza Grande ; le même jour le public pourra assister à une conversation avec l’actrice animée par Jean-Marc Lalanne et Olivier Père. "À l’occasion de la remise de ce prix seront projetées à Locarno La Dentellière de Claude Goretta, Loulou de Maurice Pialat, Merci pour le Chocolat de Claude Chabrol, La Pianiste de Michael Haneke, White Material de Claire Denis et Villa Amalia de Benoît Jacquot" précise le communiqué.

Pour Olivier Père, Directeur artistique du Festival c'est l'occasion de rendre hommage à l'«une des meilleures actrices de son temps.» «Isabelle Huppert a construit une œuvre en choisissant des rôles complexes et inoubliables mais aussi des cinéastes qui comptent parmi les plus fortes personnalités du cinéma moderne. Son jeu d’une palette qui semble infinie est fait de maîtrise et de passion, d’instinct et d’intelligence, de travail et d’abandon. C’est un immense honneur d’accueillir Isabelle Huppert au Festival del film Locarno, où elle avait présenté L’Inondation d’Igor Minaiev, et de lui remettre l’Excellence Award Moët & Chandon. »

D'autres hommages ont déjà été annoncés : Hitoshi Matsumoto, qui présentera en avant-première internationale Saya-zamurai (Scabbard Samurai), en plus de ses deux autres films, eux autres longs métrages du réalisateur : Dai-Nipponjin (Big Man Japan, 2007) et Shinboru (Symbol, 2009) ; Abel Ferrara qui recevra le Pardo d’onore Swisscom, prix attribué chaque année à un réalisateur contemporain pour l’ensemble de son œuvre. L’Ange de la vengeance (Ms. 45, 1981), King of New York (1990), Bad Lieutenant (1992) et Mary (2005) seront projetés ; le producteur américain Mike Medavoy, qui sera récompensé du Prix Raimondo Rezzonico et qui tiendra une Masterclass.

Locarno rendra hommage à diverses personnalités, avec, en bonus des prix Pardo d'honneur pour l'ensemble de leur carrière : la star italienne Claudia Cardinale (avec 8 1/2 de Federico Fellini) ; le comédien allemand Bruno Ganz (avec La chute, La Marquise d'O et Le couteau dans la tête) ; le réalisateur suisse de 82 ans Claude Goretta (avec La dentellière, L'invitation, La provinciale et un documentaire sur lui réalisé par Lionel Baier, Bon vent Claude Goretta).

Trois autres hommages sont prévus dans le cadre de séances spéciales : le réalisateur iranien interdit de filmer par les autorités de son pays Jafar Panahi (avec la projection du Miroir, 1997) ; l'artiste albanaise Anri Sala (dont on pourra voir son nouveau film, 1395 Days without Red) ; et Jean-Marie Straub, avec trois films en avant-première (L'inconsolable, Schakale und Araber, Un héritier).

Harry Potter et les reliques la mort – 2e partie bat cinq records en trois jours

Posté par geoffroy, le 19 juillet 2011

A bien y regarder, HP7 et les reliques de la mort – 2e partie déborde du cadre classique du film « épilogue ». En effet, l'émotion médiatico-cinématographique entourant cet ultime épisode fut réelle, mondiale, spontanée. Une telle attente aurait sans doute pu souffrir d’une qualité médiocre. Heureusement il n’en est rien, et ce Potter là est un bon cru, apothéose idéale d’une saga à succès (à défaut d’être toujours réussie).

Un peu comme il y a 10 ans avec le tout premier épisode, Harry Potter et les reliques de la mort - 2e partie a fait se déplacer en masse les spectateurs du monde entier. Il a battu cinq records majeurs à lui tout seul : autant dire qu'il a relevé tous les défis (voir Harry Potter : le box office de tous les enjeux).

Aux Etats-Unis il s’agit même d’un raz-de-marée. Le record du premier jour, détenu jusque là par Twilight 2 avec 72M$ (2009), a été balayé comme un fétu de paille. Le chiffre avancé est hallucinant: 92,1M$. Soit 45% de mieux que les Reliques 1. Déjà la séance de minuit avait battu tous les records précédents avec une recette de 43,5M$. Et le week-end est du même ordre. Avec 169M$ HP7 partie 2 détrône Batman - The Dark Knight et ses 158M$ réalisés en 2008. En 3 jours le film se place déjà au sixième rang US de l’année. En fréquentation, dans un marché en pleine déprime, HP7  partie 2 réussit l'exploit d'être le sixième film le plus vu lors d'un week-end de démarrage, derrière Dark Knight, Spider-Man 3, Twilight 2, Pirates des Caraibes 3 et Spider-Man. Harry Potter a aussi battu le record d'Alice au pays des merveilles dans les salles IMAX avec 15,5M$ en un week-end (contre 12,2M$).

Au total, Harry Potter va devenir la franchise la plus riche de l'histoire, devant Star Wars, mais pas la plus vue (Star Wars mène la danse de loin grâce à ses trois premiers épisodes). La constance des box offices de HP (il y a moins de 20% d'écart entre le moins bon BO et le meilleur BO de la série) a permit de dépasser les 2,2 milliards de $ de recettes en Amérique du Nord.

Le film cartonne également à l’international où il vient d’établir un nouveau record. Avec 312M$, HP7 partie 2 fait mieux que Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence et ses 260M$. Au global, avec 475,6M$, il fait même mieux que le record détenu par Transformers 3 et ses 400,5M$. HP7 partie 2 est déjà assuré de battre des records de première semaine au Royaume Uni et en Australie. Il frôle les records en Allemagne, Russie, Mexique, Italie, Corée du Sud, Brésil et Espagne. En France, il a séduit 2 532 629 spectateurs en 5 jours, soit le meilleur démarrage de l'année et le 8e depuis 1945. Les chiffres devraient impressionner encore plus au fil des jours...

Le milliard de dollars de recettes globales sera (enfin) atteint comme un symbole de la fascination qu’aura exercé le magicien à lunettes pendant une décennie complète.

Les démarrages US au dessus des 100M$ :

1. Harry Potter and the Deathly Hallows Part 2 : 169,189M$ (2011)

2. The Dark Knight : 158,411M$ (2008)

3. Spider-Man 3 : 151,116M$ (2007)

4. The Twilight Saga: New Moon :  142,839M$ (2009)

5.  Pirates of the Caribbean: Dead Man's Chest : 135,634M$ (2006 )

6. Iron Man 2 : 128,122M$ (2010)

7. Harry Potter and the Deathly Hallows Part 1 : 125,017M$ (2010)

8. Shrek the Third : 121,629M$ (2007)

9. Alice in Wonderland: 116,101M$ (2010)

10 Spider-Man : 114,844M$ (2002)

11. Pirates of the Caribbean: At World's End : 114,732M$ (2007)

12. Toy Story 3 : 110,307M$ (2010)

13. Transformers: Revenge of the Fallen : 108,966M$ (2009)

14. Star Wars: Episode III - Revenge of the Sith : 108,435M$ (2005)

15. Shrek 2 : 108,037M$ (2004)

16. X-Men: The Last Stand : 102,750M$ (2006)

17. Harry Potter and the Goblet of Fire : 102,685M$ (2005)

18. Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull : 100,137M$ (2008)

Netflix se prépare à envahir l’Europe

Posté par vincy, le 18 juillet 2011

Netflix s'apprête à envahir l'Europe au premier trimestre 2012, en commençant par le Royaume Uni, marché déjà très convoité (Lovefilm d'Amazon, BSKYB), et l'Espagne (pays victime d'un fort taux de piratage). Le Portugal pourrait être le troisième pays européen, puisque Netflix développe une offre lusophone pour le Brésil.

La compagnie californienne a listé les pays où l'accès à son service serait possible. Netflix a commencé son expansion internationale l'an dernier en s'ouvrant au Canada. Depuis, elle a opté pour une course de vitesse, avant que des concurrents ne s'installent durablement. Déjà, la France et l'Allemagne, deux des marchés les plus importants sont considérés comme des obstacles car d'importants opérateurs nationaux fournissent un service presque équivalent de vidéo à la demande par abonnement.

En France, il y a le modèle Vidéofutur, qui dispose d'un catalogue de 20 000 titres et possède de bons rapports avec les distributeurs ; il permet de louer à la demande comme de recevoir les DVD et Blu-Ray à domicile. Clairement, Vidéofutur anticipe l'arrivée de son concurrent américain, avec incertitude. Car la réglementation nationale ne facilite pas l'arrivée du service tel que proposé par Netflix. La chronologie des médias est très stricte dans l'hexagone. Selon l'Idate, "il est donc difficile d'envisager l'émergence d'un service de vidéo à la demande par abonnement à la Netflix qui par exemple viendrait se positionner juste après Canal+". Mais rien ne l'empêcherait d'aller conquérir l'Italie, beaucoup plus souple dans ce domaine.

Or Netflix veut devenir une marque globale dans un secteur qui pourrait peser 2 milliards de $ en 2012, selon les chiffres de Wedbugs Securities. 23 millions de foyers sont déjà abonnés à ce service de vidéo (films, émissions de TV) en streaming en Amérique du Nord.

L'opérateur de Streaming a commencé son invasion mondiale avec l'Amérique Latine, où son implantation est prévue pour la fin 2011. 43 pays qui recevront des contenus en anglais, espagnol et portugais. Il a aussi étendu son offre en proposant de recevoir les films par courrier, en échange d'une augmentation du prix de l'abonnement. Actuellement, l'abonnement est de 7,99 $ par mois pour un accès illimité à un catalogue de contenus vidéos.

Il reste l'inconnue financière. Netflix a besoin d'une capacité de trésorerie qui dépasse largement ses recettes actuelles. En misant sur l'international, la société espère attirer les investisseurs et les actionnaires pour se développer.

De nombreux experts attendent de voir comment les studios vont laisser vivre Netflix. La moindre innovation peut bousculer le marché, encore émergeant. Mais la plate-forme a commencé à acheter des séries en exclusivité, au nez et à la barde des acquéreurs traditionnels, les chaînes TV. Tous anticipent l'arrivée des TV connectées, renvoyant la VOD actuelle à la préhistoire de la convergence des médias.

Selon les études les plus récentes, ce sont les services liés à la connexion des TV à Internet (comme la Vidéo à la Demande), qui profiteront de la croissance audiovisuelle. Le marché de la vidéo devrait augmenter de 4% par an dans la prochaine décennie. Cela explique pourquoi Youtube (Google), Hulu (convoité par Google,  Yahoo et Microsoft) ou Disney cherchent à contrer Netflix.

Dans un marché vidéo en pleine dépression, Netflix mise sur le seul segment en croissance. A toute vitesse...

Sortie DVD de Triangle : rencontre avec le réalisateur Christopher Smith

Posté par kristofy, le 17 juillet 2011

Un des plus talentueux réalisateurs britanniques à avoir émergé ces dernières années est toujours méconnu en France : Christopher Smith. Si ces deux premiers films sont sortis en salles (Creep en 2004, Severance en 2006), ces deux suivants étaient restés inédits avant d’arriver directement en DVD. Une bizarrerie des distributeurs a fait découvrir son quatrième film Black Death (2010) au printemps avant la sortie de son troisième film Triangle (2009).

Le réalisateur a été plusieurs fois invité à présenter ses films au Festival du film Britannique de Dinard, où on l’avait rencontré en 2009 pour une interview après l’avant-première de Triangle :

- Je crois que l’embryon de l’idée du film Triangle est né sur une plage de Cannes, est-ce que c’était d’abord un mystérieux bateau fantôme ou une femme qui perd ses repères ?

- Christopher Smith : Ma première idée était de réfléchir à une histoire dont le tournage ne m’obligerait pas à passer des semaines sous terre comme pour Creep. C’est ce que je voulais trouver ; je pensais faire plutôt un film au bord de la mer, ça pouvait devenir très étrange un peu comme un épisode de La Quatrième Dimension. J’ai commencé à imaginer une histoire où des naufragés seraient recueillis sur un bateau sans équipage mais pas sans personne à bord… Et j’ai développé cette histoire très particulière avec cette femme qui fait avancer l’histoire en même temps que l’histoire nous dévoile plus ce personnage, et c’est devenu Triangle. Au fur et à mesure que j’approfondissais mon histoire le scénario devenait comme un labyrinthe avec différentes boucles narratives. Mes différents idées sont devenues vite très intéressantes, et en fait ça m’a pris presque deux ans à finaliser le script et à concevoir comment je pourrais organiser le tournage. A la base je m’étais lancé à écrire pour avoir le plaisir de tourner sur la mer et c’est devenu un thriller très complexe. Pour l’instant je pense que c’est mon meilleur film, et en tout cas c’est celui qui a été le plus difficile à concevoir.

- EN : Comment s’assurer que les spectateurs ne soient pas perdus dans le film ?

- CS : Sur le tournage, comme bien souvent, on n’a pas filmé les scènes dans l’ordre chronologique, et d’ailleurs le déroulé de l’histoire joue d’ailleurs avec la chronologie des évènements. C’était vraiment difficile à tourner, et je devais être très précis avec l’actrice. Elle devait jouer son personnage qui courre en ayant l’air anxieuse, ou anxieuse et effrayée, ou effrayée et folle selon que la boucle de l’histoire, et recommencer avec des variations pour un autre angle. A cause de la nature si particulière de du scénario c’était dur de trouver où se raccrocher pour l’actrice. Je pense vraiment que Melissa George est extraordinaire dans le film, sa façon d’interpréter ce personnage en réussissant à jouer les mêmes choses avec différents degrés d’intensité selon l’évolution de l’intrigue compte beaucoup pour certains rebondissements. L’histoire joue à désorienter le spectateur tout en lui permettant de faire son chemin. Mon travail au moment du montage était de m’assurer que le public soit exactement avec moi, ou devant moi, ou derrière moi. Alors à certains moments du film vous êtes derrière l’actrice à vous interroger sur pourquoi elle agit comme ça, et puis un peu plus tard vous trouvez la réponse. Parfois vous allez savoir pourquoi elle va faire ceci avant qu’elle ne le fasse. C’est un des plaisirs du film que de réussir à provoquer chez le spectateur une sensation de déjà-vu et aussi ce sentiment de malaise.

-  EN : Quelle est la signification de ce titre Triangle ?

-  CS : Le titre vient du fait qu’à l’origine je pensais que j’allais faire un film du genre le triangle des Bermudes. Si vous allez en mer et que vous vous retrouvez coincé dans une dimension temporelle différente et que là vous expérimentez une autre durée de temps qui passe et que ça se complique encore… Mais ce film n’a absolument rien à voir avec le triangle des Bermudes, qui a d’ailleurs sans doute inspiré certaines histoires plus ou moins bizarres, mais un peu de cette mythologie se retrouve dans le titre. J’aime ce mot Triangle car il peut suggérer bien des choses sans vraiment en désigner, c’est aussi bien le nom d’un bateau qu’une figure géométrique à trois côtés. J’ai voulu ce titre car il correspond à trois façons possibles de suivre l’histoire. Il y a tellement de versions possibles parce qu’il y a dans le film beaucoup de questions et beaucoup de réponses. Quand on entend le mot triangle on pense immédiatement à une sorte de mystère.

-EN : Par rapport à vos films précédents Creep et Severance on trouve dans Triangle moins de violence brutale et pourtant on est plus tendus, est-ce que moins de sang signifie plus de peur ?

-CS : Oui je le pense, c’est bizarre n’est ce pas ? Ici c’est bien le cas. Je pense que Triangle est bien plus psychologique que ce que j’ai fait avant, bien qu’il y ait quand même plusieurs flashs de violence. Je me souviens du tournage de la séquence où l’héroïne entre dans la salle de bain, je voulais y glisser un petit hommage au film Suspiria de Dario Argento, tout est réglé comme un ballet et je voulais y voir du sang, mais il n’y avait aucune raison d’en voir trop car c’est un autre genre de film. Si tout d’un coup j’avais donné au public beaucoup de sang je pense que cela aurait plutôt été une distraction qui nous éloignerait alors de la dimension psychologique des évènements qui se produisent. Ce qui est intéressant avec cette histoire de Triangle c’est que les personnages traversent comme une spirale psychologique dramatique, l’angoisse est d’un autre niveau. J’aime beaucoup les films gores mais je ne veux pas délibérément rendre mes films sanglants, et en tout cas pas de la manière dont d’autres le font. Pour Creep il y avait un équilibre très subtil, dans Severance il y a de l’humour avec, et Triangle est vraiment très différent. Je n’ai pas décidé consciemment qu’il y aurait moins d’effets de violence avec du sang et que ça devait quand même faire plus peur. Souvent quand c’est très sanglant ça fait très peur, mais aussi parfois c’est peu sanglant et ça fait encore bien plus peur. En fait j’ai utilisé d’autres moyens de mise en scène pour faire naître la peur, en fait ici plutôt l’angoisse chez le spectateur. Et comme il y a beaucoup de rebondissements cette angoisse monte de plus en plus. Avec Triangle j’ai réussi, je crois, à créer un état de tension permanente.

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Le film Triangle (et différents bonus comme un making-of, des interviews de l’équipe, des scènes coupées…) est disponible en dvd et blu-ray, édité par CTV.

Harry Potter : Rupert Grint bricole sa carrière

Posté par vincy, le 16 juillet 2011

Rouquin, un peu de bide, grands yeux bleus, physique de "loser" ou de "comique" : Rupert Grint, issu d'un milieu populaire, quatre frères et soeurs, vaut 22 millions d'euros. Le gagman de la bande (il considère Emma Watson comme sa petite soeur), hypersensible, bon pote, a très vite tourné à l'extérieur de la saga Harry Potter. Plein gaz en 2002, Leçons de conduite en 2006, où il jouait avec Julie Walters (la mère de son personnage dans les Potter), Cherrybomb en 2010 et surtout Petits meurtres à l'anglaise en ado un peu balourd et vrai boulet d'une équipe de cleptos dynamiques. Il touche à tous les genres. De la comédie loufoque au petit drame indépendant, souvent amoureux éconduit ou maladroit. Hélas, ce furent des échecs commerciaux (mais pas critiques).

On le verra prochainement en soldat dans Comrade, du norvégien Petter Naess, film de guerre anti-guerre. Il cherche autant à s'amuser qu'à jouer, ayant découvert la scène avant d'être choisi pour le rôle de Ron Weasley.

Grint ne manque pas de projets. Il est, du trio, celui qui a le plus envie de cinéma. Il a trois films en pré-production : le biopic d'un champion de saut à ski, Eddie the Eagle, qui attend d'avoir un réalisateur, Cross Country, de Paul et Timothy Fielding, un thriller horrifique en pleine forêt, et Wartime Wanderers, de David Whitney, avec Jonathan Pryce.

Tout comme ses deux compères, il cherche à faire oublier le personnage de Ron. A poil (avec une arme à la main ou une fille dans son lit), déguisé, peu importe. Tous les moyens sont bons pour passer à l'âge adulte...

Harry Potter : un destin « fashion » pour Emma Watson

Posté par vincy, le 15 juillet 2011

Emma Watson, 24 millions d'euros dans son bas de soie, née à Paris il y a 21 ans, doit désormais faire un choix. Harry Potter est derrière elle, et lui a apporté gloire et fortune. Elle a su se faire couper les cheveux (et ainsi "tuer" son personnage d'Hermione Granger) pour dévoiler maturité et féminité. Il faut désormais qu'elle sache si elle abandonne le cinéma, ou pas.

Certes, elle a déjà la tête ailleurs : adorée des rédactrices en chef des magazines féminin depuis sa couverture de Teen Vogue, Watson est devenue l'égérie de Burberry en 2009 et 2010, avant de devenir la muse de Lancôme cette année.

La douce Hermione n'hésite pas à se sexualiser devant les appareils des plus grands photographes. Elle a pris un tel goût à la mode qu'elle a même créé une ligne de vêtements pour ados et une autre griffe davantage orientée sur le commerce équitable. Etudiante, pour garder les pieds sur terre, la jeune Emma avoue que le métier de styliste lui conviendrait bien.

Pas étonnant alors qu'elle ait accepté de jouer les costumières de Marilyn Monroe dans My Week with Marilyn, avec Michelle Williams. En dehors d'Harry Potter, Emma n'a tourné que dans un téléfilm, en 2007. Ballet Shoes a quand même séduit 5 millions de téléspectateurs britanniques.

Elle a confirmé sa présence dans The Perks of Being a Wallflower, en tournage cet été.

Harry Potter : Daniel Radcliffe se voit grandir sur scène

Posté par vincy, le 14 juillet 2011

Du trio vedette d'Harry Potter, il est sans doute celui qui y croit le plus. pourtant : combien d'acteurs vedettes d'une saga ou d'un film phénomène, qui plus est jeunes, sans sont réellement sortis? De Star Wars (Mark Hamill comme Hayden Christenssen) au Seigneur des Anneaux (Elijah Wood comme Orlando Bloom) en passant par E.T. (Henry Thomas) ou Maman j'ai raté l'avion (Macauley Culkin), les comédiens ont sombré dans l'oubli ou les dépendances, offrant davantage de spectacle dans la presse people (et même les tabloïds trashs) que sur les tapis rouges des avant-premières.

Daniel Radcliffe, mieux entouré?, semble vouloir éviter ces erreurs. Il avait joué avant Harry Potter. Dans David Copperfield (1999) et Le Tailleur de Panama (2001). Entre ses études et les tournages des Harry Potter, Radcliffe commence à planifier l'après-Sorcier. En 2006, il se parodie dans la sitcom britannique à succès, Extras. Pour la télévision, il joue dans My Boy jack et prête sa voix dans un épisode des Simpsons. Au cinéma, il ne fait qu'une incartade : December Boys, film australien de Rod Hardy, où il incarne un orphelin. Il est davantage attendu dans The Woman in Black, thriller horrifique de James Watkins, qui sortira début 2012. il y sera un jeune avocat dans ce film signé du réalisateur d'Eden Lake.

10 ans après, le voilà donc prêt à s'émanciper : un film de genre plutôt pour plus de 16 ans, un personnage loin du gentil sorcier. Avec près de 50 millions d'euros en argent de poche (davantage que le Prince William), Radcliffe peut tout imaginer, même produire (voir actualité du 16 août 2010).

Mais le jeune comédien n'a qu'une réelle passion : la scène. En 2007 et 2008, à Londres et sur Broadway, il joue dans la pièce d'Alan Strang, Equus. Il y est un ado perturbé, devant consulter un psychiatre, jouant nu sur scène. Pour casser son image, il n'y a pas mieux.

Cette année, il a repris le grand classique musical, How to Succeed in Business Without Really Trying (Comment réussir en affaires sans réellement essayer). Rien que le titre doit lui évoquer quelque chose... Si les critiques sont mitigées, le public répond largement présent : il y a quinze jours, la salle était pleine toute la semaine, récoltant près de 1,1 million de $ grâce 11 453 places vendues. Cela en faisait le spectacle le plus vu de Broadway. C'est la cinquième fois que cette comédie enchantée et cynique est produite à New York (Matthew Broderick et Sarah Jessica Parker avaient cartonné dans les années 90).

Le tout est de décoller de sa peau ce fameux Harry Potter. A 21 ans, il a déjà du faire son mea culpa public pour avoir abusé d'alcool, et s'être rendu "dépendant" de ce vice. Son problème d'alcoolisme serait né sur le tournage du Prince du sang-mêlé et durant l'année d'Equus. La dure loi de l'apprentissage du monde adulte et du show-business.

Harry Potter : toute la saga, du meilleur au moins bon

Posté par vincy, le 13 juillet 2011

8 films. 8 notes. Ecran Noir a parfois été emballé, parfois déçu par les épisodes de la série Harry Potter. Passage en revue, du meilleur au pire.

La Coupe de feu. Le grand saut. ****
"Candeur à la séduction, magique inexpérience amoureuse, chocs culturels, lâchers de bonne conscience avec ce délicieux bal de Noël qui finira underground… Maturation, clashs, pression/décompression de nos personnages, direction d'acteurs millimétrée, toujours en mouvements."

Le Prisonnier d'Azkaban. Harry mage solide. ***
"Un cinéaste peut faire la différence. Ce troisième Harry Potter possède la touche de magie nécessaire pour être un cran au dessus des autres : plus court, plus adulte, plus dynamique."

Les Reliques de la mort, 2e partie. Vol de morts. ***
"Apocalypse pas joyeuse, où chacun doit choisir son camps à l’aube d’un nouveau monde. Pour ceux qui n’ont vu aucun des épisodes précédents, cet ultime opus serait incompréhensible, et apparaîtra comme une énorme production, très soignée, vide de sens. (Mais c')est tout autant nerveux que spectaculaire, fidèle au livre et ça conclut joliment l'épopée cinématographique."

L'Ordre du Phénix. L'armée des ombres. ***
"L'épisode de la transition qui traduit aussi bien l'évolution intime des personnages que la mise en place d'un monde bipolaire dans lequel chacun doit choisir son camp. (...) Moins en lien avec l'imaginaire (peu de magie et d'effets spéciaux), plus ancré dans le réel (au travers notamment de la ville de Londres et des codes vestimentaires contemporains), il gagne en profondeur ce qu'il perd en pur divertissement."

Les Reliques de la mort, 1e partie. Le sacre du Prince Harry attendra. ***
"La tonalité finale est morbide et inquiétante, mais manque de panache. L’achèvement de cette première partie n’a aucun élan et repose juste sur un suspens, dont on peut rester à l’écart tant cette aventure s’étire."

L'Ecole des Sorciers. C'est pas sorcier. ***
"La force de l'illusion et le poids des images retraitées numériquement font de Harry Potter, le film, une oeuvre dans l'air du temps, passe-partout, habile, mais sans génie."

Le Prince de sang-mêlé. Mon sorcier bien-aimé ***
"Si le film répond à peu de questions et donne l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose de spectaculaire, ce serait pourtant une erreur d’y voir une simple parenthèse entre deux combats. Car, bien que moins profond et plus divertissant que les précédents opus, (il) pose avant tout les bases du dénouement final."

La Chambre des secrets. Harry cantonné. **
"Du spectacle consommable qui ne dégage pas une magie suffisante pour faire oublier le pouvoir évocateur de l'œuvre littéraire d'origine. La tâche mériterait sans aucun doute un réalisateur un peu plus audacieux…"

Harry Potter : J.K. Rowling a l’avenir devant elle

Posté par vincy, le 13 juillet 2011

Cela fait 16 ans qu'elle est à la fois la mère créatrice, protectrice, et dépendante de Harry Potter. J.K. Rowling est depuis longtemps la Britannique la plus riche du monde. Sa fortune a dépassé les 600 millions d'euros : entre ses 450 millions de livres vendus, les royalties sur les produits dérivés et les pourcentages sur les films, l'écrivain est devenu un modèle. Ironique, quand on sait que quinze éditeurs ont refusé son premier manuscrit...

Outre ses activités caritatives et philanthropiques (nombreuses et généreuses), elle a de quoi encore s'occuper avec ses sorciers. Fin juin, elle a lancé avec fracas le site Pottermore.com, qui permettra de télécharger la saga littéraire en format numérique (pour tous types de tablettes et de "readers"). Dès octobre, le premier tome sera disponible. En plus de devenir éditrice électronique, Rowling proposera sur le site des jeux interactifs et surtout des chapitres inédits. Car Rowling a de la matière pour densifier ses livres déjà vendus avec davantage de précisions ou des récits annexes. Elle cache dans ses tiroirs de nombreux détails (des vertus du sang de dragon aux origines des Weasley) qu'elle peut exhumer pour ravir les fans.

Hormis Harry Potter, Rowling n'a écrit qu'une aventure : Les contes de Beedle le Barde, en 2008. Spin-off de Potter (un livre pour enfants traduit par Hermione Granger et commenté par Albus Dumbledore), les Contes est un recueil qui sert l'intrigue d'Harry Potter et les Reliques de la mort.

Mais sinon, Rowling n'a rien publié. Elle évoque même la possibilité de prolonger un jour d'autres tomes d'Harry Potter. Mais surtout, l'écrivain n'a jamais caché qu'elle avait beaucoup écrit en marge de sa volumineuse série. Elle a accumulé suffisamment d'idées et de récits pour se lancer dans l'Après-Potter.