La mujer sin piano : c’est beau, une femme, la nuit

Posté par Sarah, le 13 juillet 2011

mujer sin piano« J'aime réparer les choses, après elles fonctionnent. »

L'histoire : Un soir, Rosa décide de s'en aller. Elle laisse son mari endormi et échoue à la gare, parmi d'autres voyageurs eux-aussi en transit.

Notre avis : Rosa vit une vie plutôt banale et tranquille à Madrid, avec son mari. Il est chauffeur de taxi, elle est esthéticienne à domicile. Leur quotidien, rythmé par le travail, l'organisation de la maison et les repas, est illustré en quelques plans. La vie semble couler sur eux sans réel intérêt ni aucune passion. Rosa, très justement interprétée par Carmen Machi, répète les gestes du quotidien avec une lassitude et un manque d'entrain tels qu'on devine qu'elle a dû les répéter inlassablement depuis des décennies. Le volume de la télévision et de la radio, tournées au maximum, pour qu'elle ne puisse pas entendre le sifflement permanent qui règne dans ses oreilles, sont les seuls bruits vifs de la maison.

Cependant, le temps d'une nuit, Rosa va décider de fuir son quotidien. On la voit faire sa valise, se parer comme elle n'a pas dû le faire depuis longtemps et partir dans la nuit noire. Les rencontres qu'elle va faire, les lieux qu'elle va traverser peuvent apparaître aussi grotesques que son quotidien est mou, mais elle semble évoluer dans ce nouveau monde avec intérêt et même, parfois, de l'aisance. Elle va être confrontée aux petites absurdités du monde contemporain, rencontrer des personnalités fantasques et passer une nuit que l'on peut qualifier de surréaliste.

Cette échappée permettra au personnage de Rosa de se poser dans sa vie, comme si elle ne cherchait qu'une raison pour ne pas sombrer. Elle va côtoyer des personnes qu'elle n'a certainement pas l'habitude de fréquenter, se perdre dans les rues de la capitale... mais on ne la sentira jamais autant éveillée que lors de cette nuit-là. Ce film assez lunaire et à forte tendance surréaliste, nous montre à quel point une échappée belle peut faire du bien. Le réalisateur ne juge jamais Rosa, que ce soit dans son quotidien ou dans sa virée nocturne.

De même, il n'y aura pas de morale. La caméra semble se laisser guider par le bruit de pas de Rosa, au gré de ses envies. En effet, ses talons claquent sur les pavés des rues sombres de Madrid et c'est parfois tout ce que l'on perçoit à l'écran. La beauté de ce portrait de femme réside dans cette distance que le réalisateur a réussi à instaurer entre la caméra et le personnage, tout en la dévoilant tout en pudeur au spectateur. Un beau film intimiste qui permet de s'évader pour quelques temps du train-train quotidien.

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La mujer sin piano de Javier Rebollo
Violette d'Or du Meilleur Film au Festival Cinespana à Toulouse et Concha de Plata pour le Meilleur Réalisateur au Festival de San Sebastian.

Paris Cinéma 2011 : triple victoire pour La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

Posté par kristofy, le 13 juillet 2011

La guerre est déclarée, qui avait cartonné à la semaine de la Critique à Cannes cette année, a été plusieurs fois primé lors du 9ème Festival Paris Cinéma 2011. Certes, cela semblait prévisible mais la surprise est venue du plébiscite général : trois jurys sur quatre du festival ont choisi ce film.

- Prix du Jury: La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

- Mention spéciale du Jury : Sur la planche de Leila Kilani

- Prix des Blogueurs: La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

- Prix des Etudiants: The Prize de Paula Markovitch

- Prix du Public: La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

Le jury des professionnels était composé de Lubna Azabal, Mathieu Demy, Pauline Lefèvre et Gilles Marchand, et de Thierry Jousse qui a d'ailleurs salué une compétition de qualité : « ça a été difficile de départager les films, nous avons eu des discussions passionnées, parfois conflictuelles, mais passionnantes. »

Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm sont partenaires à l’écran et à l’écriture du scénario. Avant ces trois prix, ils avaient déjà remporté le grand prix du dernier Festival Romantique de Cabourg.

La guerre est déclarée raconte la grande histoire d’amour d’un couple dans leur combat face à la maladie de leur enfant. Le film sortira en salles le 31 août sous de bonnes augures pour être un succès à la rentrée voire pour devenir l'un des meilleurs films français de l’année.

Quant aux deux autres lauréats, The prize et Sur la planche, ils abordaient respectivement le quotidien d'une fillette dans l'Argentine dictatoriale des années 70 et celui d'un gang de jeunes filles à Tanger.

Harry Potter : le box office de tous les enjeux

Posté par vincy, le 12 juillet 2011

Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie a deux objectifs non avoués. Être le premier de la série à franchir le cap mythique du milliard de $ de recettes dans le monde. Le prix du billet dopé par la 3D pourrait y contribuer... Il faudra aussi qu'il enraye son déclin de fréquentation en France, idéalement en dépassant les 7 millions d'entrées, barre symbolique jamais atteinte depuis Harry Potter et la Coupe de feu en 2005. Côté US, où la série Harry Potter a cumulé 2 milliards de $ de recettes, ce sera le démarrage qui sera observé. Pour l'instant Harry Potter et les reliques de la mort, 1ere partie tient le record avec 125 millions de $ lors de sa sortie.

Box office monde

1. Harry Potter 1 : 975 millions de $ (9e)
2. Harry Potter 7 : 954 millions de $ (11e)
3. Harry Potter 5 : 938 millions de $ (12e)
4. Harry Potter 6 : 934 millions de $ (13e)
5. Harry Potter 4 : 896 millions de $ (18e)
6. Harry Potter 2 : 879 millions de $ (21e)
7. Harry Potter 3 : 796 millions de $ (30e)

Box office USA

1. Harry Potter 1 : 318 millions de $ (26e)
2. Harry Potter 6 : 302 millions de $ (35e)
3. Harry Potter 7 : 295 millions de $ (38e)
4. Harry Potter 5 : 292 millions de $ (42e)
5. Harry Potter 4 : 290 millions de $ (45e)
6. Harry Potter 2 : 262 millions de $ (51e)
7. Harry Potter 3 : 250 millions de $ (65e)

Box office France

1. Harry Potter 1 : 9,47 millions d'entrées (32e)
2. Harry Potter 2 : 9,14 millions d'entrées (37e)
3. Harry Potter 4 : 7,70 millions d'entrées (60e)
4. Harry Potter 3 : 7,14 millions d'entrées (77e)
5. Harry Potter 5 : 6,22 millions d'entrées
6. Harry Potter 6 : 6,05 millions d'entrées
7. Harry Potter 7 : 5,91 millions d'entrées

Harry Potter : Les reliques de la mort 2e partie dans 320 salles dès minuit

Posté par vincy, le 12 juillet 2011

Warner Bros veut battre tous les records avec cet ultime volet d'Harry Potter. Il y a d'abord l'avant-première à Bercy de ce soir, soit plus de 7 000 personnes attendues pour voir le film sur un écran 3D de 30 mètres sur 15 (qui pourrait faire son entrée dans le Livre des records). Sont attendus, Jason Isaacs (Lucius Malefoy), les jumeaux James et Oliver Phelps (Fred et George Weasley), Evanna Lynch (Luna Lovegood) et Clémence Poésy (Fleur Delacour).

Mais à minuit il y aura surtout 320 salles de cinéma dans toute la France qui organiseront une séance spéciale spéciale d'Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie. La plupart de ces séances affiche complet. Une grande partie de ces cinémas débuteront la soirée avec la projection de la 1ere partie.

Paysages de La Rochelle

Posté par Martin, le 11 juillet 2011

la rochelleLe Festival International du Film de La Rochelle a fait cette année la part belle aux paysages, de David Lean aux films de Mahamat-Saleh Haroun en passant par quelques inédits qui sortiront prochainement : l’occasion de retraverser le festival sous la forme de cartes postales prenant le pouls de territoires les plus divers.

Paysage I : le fleuve d’Eternity

Eternity est le premier film d’un émule d’Apichatpong Weerasethakul. Mêmes eaux étranges du fantastique métaphorique, même imaginaire mythologique, même sens du récit mystérieux, mêmes personnages corps flottants… Pourtant, Sivaroj Kongsakul a déjà un style à lui, un je-ne-sais-quoi d’un peu à part. Ses plans séquences larges durent jusqu’à la fascination. Que s’y passe-t-il exactement ? Justement pas grand chose et beaucoup à la fois : un oiseau qui s’envole, une barque qui dérive, un rayon de soleil qui joue entre les feuilles, et peut-être même un mort qui réapparaît fugacement. La force esthétique du film rive le spectateur à cet espace indécidable, entre la vie et la mort. Quand des personnages entrent en jeu – et s’aiment ô combien passionnément – nul besoin de grande déclaration : c’est encore une image qui donne à voir, à sentir les émotions. Deux mains glissent hors des moustiquaires blanches pour se saisir dans la nuit. Plus tard, la douleur ne sera pas dite bien différemment : un plan large de la femme visage baissé suffit à nous faire comprendre son deuil. Peu importe ici si l’histoire est un flashback ou un flash-forward : le temps n’existe pas. Ce que montre le film, c’est un bonheur à jamais figé dans l’instant. Au bord de ce fleuve entre deux jeunes gens qui s’aiment, il y a, comme le clame le titre, l’éternité. Le reste, hors de l’amour, hors du paysage, n’est que ville bruyante et grise – un aller simple vers l’oubli.

Paysage II : les rêves de désert des personnages d’Haroun et de Lawrence d’Arabie
Qu’y a-t-il de commun entre le cinéma du réalisateur tchadien d’Un homme qui crie (2010) et celui de l’anglais David Lean ? Tous les deux ont filmé le désert comme un espace de rêve et de conquête digne des road-movies américains mais avec la dimension visuelle propre au désert : l’infini. Chez Mahamat-Saleh Haroun, les deux frères d’Abouna (2002) contemplent le désert en attendant le retour du père. C’est une ligne infranchissable dans un sens comme dans l’autre. L’un meurt de cette attente (il n’a plus de souffle). L’autre retourne s’occuper de sa mère qui a définitivement sombré dans la folie. Leur père ne sera que rêvé à travers une image de cinéma, un mirage peut-être – une nuque. Ce père pourrait bien être le personnage principal du court-métrage Expectations (2008). Ce qu’il cherche, c’est à atteindre un ailleurs. Mais à l’inverse du père d’Abouna, toujours le désert le renvoie à son village, et de plus en plus endetté. L’infini le rejette et il en devient fou, vidé, amorphe comme d’avoir vu la mort en face. Mais que s’est-il passé exactement dans le désert ?
De même, le Lawrence de David Lean vit une expérience de ses propres limites mentales en même temps que celles du territoire. Lawrence d’Arabie (1962) débute sur une route, la seule vraie route goudronnée de ces presque quatre heures de film : Lawrence meurt dans un accident, puis une image du désert soudain appelle la musique de Maurice Jarre. Le désert, c’est le lyrisme et la folie pure de l’homme, une ligne entre le sable et le ciel. Il agit sur le personnage comme un appel de vie et de mort – le paysage est toujours dialectique, à la fois l’un et l’autre. Il donne en effet la vie au guerrier qui le traverse lors d’un champ contrechamp entre le soleil qui brûle l’image et le personnage silhouette minuscule dans l’immensité. Mais le désert apprend aussi à Lawrence le plaisir de tuer. Il se mire dans le désert au point de revenir tremblant à la civilisation, comme un alcoolique en fin de course. Un personnage ne lui dit-il pas qu’il a l’air beaucoup plus vieux que ses 27 ans ? Qu’a-t-il vécu dans le désert si ce n’est la conscience de la vacuité, la sienne et celle des projets politiques qu’il a cru défendre ?

Paysage III : la mer en colère de La Fille de Ryan
La Fille de Ryan (1970) fait partie des films fleuves de Lean qui avait besoin de durée moins pour développer des sagas romanesques que pour dessiner des portraits cosmogoniques. Dans un petit village irlandais au bord de falaises en 1916, Rosy se marie avec un instituteur plus âgé et peu porté par le désir (Robert Mitchum, tout de même). Elle découvre le plaisir avec un major anglais, un ennemi donc. Mais quel plaisir ! Ce ne sont pas deux corps qui s’unissent mais la nature entière qui jouit : un rayon de soleil traverse les branchages au moment de l’orgasme, un torrent afflue, le fil d’une araignée brille de mille feux. Il y a du Hemingway, qui décrit l’amour physique entre deux êtres faits l’un pour l’autre comme un tremblement de terre, dans cette scène. Plus tard, la mer rejette les armes et la dynamite qu’attendent les Irlandais. Les vagues dans un nouvel élan orgasmique rejettent corps et ferraille dans une scène stupéfiante. Mais le plaisir est de courte durée et les Anglais reprennent le précieux butin porté par l’écume. Cette scène annonce pourtant l’autre mouvement de masse du film : les Irlandais se vengent de l’infidèle Rosy en la lynchant, déchiquetant ses vêtements et cheveux dans une marée humaine. Ils font partie du paysage : aussi durs et solides que les rocs qui reçoivent les ressacs, ils survivent, rejetant les personnages les plus doux... Rosy et son mari, si compréhensif, s’éloignent dans un dernier adieu sur les falaises où seuls sont venus les accompagner le prêtre et l’idiot du village. Les plans larges ici n’ont rien de décoratif ; ils sont l’âme même du film. Les paysages agissent comme le seul témoin véritable. N’est-ce pas grâce aux traces de pas dans le sable que l’instituteur comprend l’infidélité de sa femme ? Ces mêmes pas qui au début du film mènent Rosy jusqu’à lui… Mais les traces s’effacent et la nature impériale reprend ses droits sur ce petit panier de crabes.

Paysage IV : nature humaine, selon Luis Buñuel
La rétrospective consacrée au scénariste Jean-Claude Carrière permettait de se replonger dans quelques grands films de Buñuel. Dans Le Journal d’une femme de chambre (1963), le réalisateur et son scénariste adaptent le roman de Mirbeau comme Renoir quelques années plus tôt, mais pour en faire un film radicalement différent. Là où Jean Renoir filmait une lutte des classes avec une (fausse) légèreté à la Marivaux, Buñuel dénonce l’horreur de l’âme humaine avec une frontalité inégalable. Autant dire que l’humour – tant qu’il y en a – est jaune. Les paysages filmés comme des tableaux hivernaux n’ont rien d’accueillant. Dans la forêt, une petite fille est violée. Il suffit d’un plan elliptique à Buñuel pour dire l’horreur : deux escargots glissent sur une cuisse ensanglantée. Image choc qui dépasse le fait divers pour dresser un portrait de la France glaçant et moderne (on manifeste contre les métèques et le violeur s’enrichit impunément). Le dernier plan du film est d’ailleurs le seul plan de ciel du film : un éclair éclate dans la nuit comme un avertissement de Dieu – ou de ce qu’il en reste. Plus léger, Le Fantôme de la liberté (1974) dénonce les codes bourgeois. La bonne maison française devient le lieu de toutes les perversions, mais des perversions mises en scène, donc acceptables : un couple SM croise des moines joueurs et un neveu amoureux de sa tante dans l’espace étrange d’un hôtel de route. Ici quand la nature intervient, elle est domestiquée : tout commence dans un parc. Pourtant, la dernière image comme une ultime ironie de Buñuel est celle d’un étrange oiseau, un émeu qui regarde la caméra. Ce regard de l’animal au spectateur est le dernier appel du cinéaste qui plus que tout autre aura révélé l’animalité de l’homme. De quoi donner envie de fuir, là-bas fuir…

De là à retourner dans le désert avec Lawrence ou sur le fleuve thaïlandais d’Eternity, il n’y a qu’un pas : c’est loin du monde des hommes, dans la pure contemplation du paysage que le bonheur, seul, peut un instant perdurer.

Jeu concours Instinct de survie : 10 DVD à gagner

Posté par MpM, le 11 juillet 2011

A l'occasion de la sortie DVD et Blu-Ray du film Instinct de survie de Luiso Berdejo avec Kevin Costner, Ecran Noir vous fait gagner 10 exemplaires du DVD.

L'histoire : Affecté par un divorce douloureux, John James décide de venir habiter seul avec ses deux enfants dans une grande maison à la campagne. Rapidement, il remarque le comportement étrange de sa fille. Il suspecte les sépultures, dans le champ tout proche, d’en être la cause.

Pour participer au tirage au sort et remporter l'un des DVD mis en jeu, il suffit de répondre à la question suivante :

Ivana Baquero, qui incarne la fille de Kevin Costner dans Instinct de survie, tenait le premier rôle dans l'un des plus beaux films du maître du fantastique mexicain, Guillermo del Toro. De quel film s'agit-il ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 18 juillet 2011. Aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Sherry Hormann filmera le calvaire de Natascha Kampusch

Posté par vincy, le 10 juillet 2011

Après son show télévisé, son livre (3 096 jours, chez J.C. Lattès), voici le film. Il était assez logique que l'histoire de Natascha Kampusch inspire le cinéma. Le cinéma autrichien aime ces histoires d'enfants kidnappés, de rapports pervers entre adultes et ados...

Sherry Hormann, à qui l'on doit Fleur du désert (inspiré de l'histoire vraie de Waris Dirie), réalisera ce long métrage sur le kidnapping de Natascha Kampusch (10 ans à l'époque). Une séquestration longue de 8 ans. Enlevée en 1998 par Wolfgang Priklopil, elle s'en échappera en 2006. Lui ne s'en remettra pas et se tuera en se jetant sous un train.

Le projet était la priorité de Bernd Eichinger, puissant patron de Constantin Film (La chute, Le parfum), qui avait déjà écrit en partie le scénario. Mais son décès brutal en janvier dernier a laissé en suspens la production de ce film de 8 millions d'euros.

Le tournage devrait débuter l'année prochaine, après qu'Hormann ait terminé sa comédie romantique, Faites vous-même votre malheur, d'après le livre de Paul Watzlawick (Le Seuil, 1983).

Le DG de TF1 Droits Audiovisuels sur le départ?

Posté par vincy, le 9 juillet 2011

Patrick Binet, ancien président de TF1 International devenu directeur général de TF1 Droits Audiovisuels, serait sur le point de quitter son poste, selon la Correspondance de la presse datée du vendredi 8 juillet.

Il est considéré parmi les personnalités les plus influentes de la profession, toujours en quête de l'adaptation qui pourrait faire un carton, grand amoureux des Arts (spectacle vivant, littérature, cinéma, arts plastiques...). Après le triomphe d'Amélie Poulain qu'il avait vendu dans le monde entier, Binet avait été débauché de son poste de P-DG d'UGC international par TF1 en 2002. TF1 voulait redynamiser son portefeuille de cinéma. C'est à Patrick Binet que l'on doit le montage financier et la sortie de La Môme. Sous sa direction, TF1 s'est rapprochée d'UGC après la perte du contrat de distribution avec Miramax (TFM).

Ce départ pourrait-être la première conséquence de la lourde condamnation qu'a subit TF1 D.A. cette semaine (voir notre actualité du 6 juillet) concernant le dernier film de Spike Lee. A cela s'ajoute une autre condamnation, personnelle, en 2010, pour une affaire de moeurs survenue en 2008 et qui avait défrayé la chronique.

André Téchiné, Todd Haynes et David Byrne au jury de Venise

Posté par vincy, le 8 juillet 2011

Ils seront les hommes et femmes du réalisateur américain Darren Aronofsky, président du jury du 68ème Festival de Venise. 6 artistes venus du monde entier qui se retrouveront du 31 août au 10 septembre ^pour choisir un palmarès et le successeur de Somewhere, Lion d'or contesté l'an dernier..
Par ordre alphabétique :

- Eija-Liisa Ahtila, artiste multimédia finlandaise. Son moyen métrage, Consolation service fut présenté à la Biennale de Venise en 1999.
- David Byrne, musicien américain, ex-membre des Talking Heads, Oscar pour la BOF du Dernier empereur de Bernardo Bertolucci ; il a aussi joué son propre rôle dans le récent Paolo Sorrentino, This must be the Place (présenté à Cannes).
- Todd Haynes, scénariste et réalisateur américain, primé à Venise pour Loin du paradis (actrice, photo) et I'm Not There (prix spécial du jury).
- Mario Martone, cinéaste italien, primé à Venise (Mort d'un mathématicien napolitain, Grand Prix spécial du jury) et récent David di Donatello du meilleur film (Noi credevamo).
- Alba Rohrwacher, actrice italienne, Prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier (La solitude des nombres premiers)
- André Téchiné, scénariste et réalisateur français dont le dernier film, Impardonnables, a été tourné à Venise. Il n'a été sélectionné qu'une fois sur la Lagune, en 2001, avec Loin.

Harry Potter et les Reliques de la mort : affrontement final spectaculaire

Posté par vincy, le 8 juillet 2011

Si le premier épisode de ce dernier film de la saga Harry Potter nous semblait un peu bancal, pour ne pas dire un peu mou et inégal, la fin ultime de la série tient toutes les promesses d'un blockbuster. Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2e partie, est tout autant nerveux que spectaculaire, fidèle au livre et conclut joliment l'épopée cinématographique. L'émotion n'est pas absente, principalement dans le long flash-back explicatif de l'ambivalence de Severus (Alan Rickman). Mais elle aurait pu être plus aigüe sur le final... Sans doute le soulagement (que tout se finisse bien, et même que tout se finisse enfin après une vingtaine d'heures de films) l'emporte sur les larmes d'adieux.

David Yates n'a pas démérité avec un découpage plus tendu et assez malin (un baiser cathartique surviendra en plein milieu du film), une mise en scène ciblant davantage les ados que les enfants, avec ses références à Tolkien, Star Wars, et récents péplums à effets spéciaux.

En réunissant les deux épisodes des Reliques de la mort, on s'apercevra quand même que l'ensemble est déséquilibré et long. Mais Warner Bros et J.K. Rawling ne s'en offusqueront pas : l'affrontement final multipliera les dollars, les ventes de coffrets DVD et Blu Ray et celles de livres, imprimés ou numériques. Pottermore.com ouvrira en octobre et proposera le premier tome en version téléchargeable.