Le programme de Toute la mémoire du monde 2013 dévoilé

Posté par vincy, le 8 novembre 2013

La Cinémathèque française a dévoilé ce matin le programme de la deuxième édition de son festival de films restaurés, Toute la mémoire du monde, qui se déroulera du 3 au 8 décembre prochain.

Au menu cette année :

- Une carte blanche au cinéaste William Friedkin, à l’occasion de la restauration par la Warner de son film Le convoi de la peur (Sorcerer), remake du Salaire de la peur. 5 films au programme :  Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, restauré par Pathé, A cause d'un assassinat d'Alan J. Pakula, Crimes et délits de Woody Allen, Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston. Friedkin fera également une master class animée par Jean-François Rauger, le 4 décembre.

- Un hommage à la Cinécita di Bologna, qui a restauré plusieurs oeuvres de grands cinéastes italiens, et notamment Roberto Rossellini, Elio Petri, Mario Caserini...

- Dans la série "Restaurations et incunables" : Shoah de Claude Lanzmann, Fantômas de Louis Feuillade (avec un ciné concert et une nui dédiée au héros), Fleurs d'équinoxe de Yasujiro Ozu, La dernière séance de Peter Bogdanovich, Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman, Partie de campagne de Jean Renoir...

- Un programme "Les couleurs du cinéma muet", avec une mise en avant des différents procédés pour transformer le noir et blanc de l'époque en "technicolor". Cela comprend des films d'Hitchcock (The Lodger), Erich Von Stroheim et Georges Méliès.

- Une rétrospective Raj Kapoor, à l'occasion du Centenaire du cinéma indien. Raj Kapoor fut l’un des géants du cinéma hindi à la période de l’Indépendance. Il fonda son propre studio en 1947, à l’âge de 23 ans. Dans les années 1940 et 50, il réalise quatre films qui renouvellent en profondeur le cinéma hindi. "Ses œuvres reprennent à leur compte les conventions de l’époque : chants, danses, durée hors norme et goût prononcé pour le mélodrame. Mais le cinéma de Kapoor cherche du côté des néo-réalistes, d’Orson Welles ou de Frank Capra, et parvient à fondre les formes de façon virtuose" explique la cinémathèque.

Thor et Loki enlacés sur une affiche d’un cinéma de Shanghai

Posté par vincy, le 8 novembre 2013

thor et loki gay posterC'est anecdotique, mais amusant. Un multiplexe de Shanghai en Chine a utilisé accidentellement une fausse affiche de Thor, le monde des ténèbres pour la promotion du nouvel opus de Marvel, qui sort aujourd'hui dans les salles chinoises.

C'est le magazine The Wrap qui a révélé l'information : oubliez Natalie Portman dans les bras du superhéros, l'affiche expose Thor et son frère Loki, enlacés comme s'il s'agissait d'un couple gay.

Ce montage photographique homoérotique est évidemment un fake réalisé par un fan qui a des fantasmes très différents de ceux imposés par la série... et fait désormais le tour du web.

Ce deuxième opus de Thor a déjà attiré 1 159 spectateurs en France durant sa première semaine d'exploitation. Il a amassé 109 millions de $ dans le monde, avant sa sortie américaine ce week-end.

Le film retrouvé d’Orson Welles le 1er décembre à EntreVues Belfort

Posté par vincy, le 7 novembre 2013

too musch johnson orson welles

Too Much Johnson, le film longtemps perdu réalisé par Orson Welles a été retrouvé l'an dernier dans un hangar italien au cours d'un déménagement. Le film a été pour la première fois projeté à Pordenone (Italie) le 9 octobre dernier. C'est Paolo Cherchi Usai, directeur du Festival du cinéma muet de Pordenone, qui a restauré le court-métrage du mythique réalisateur américain au sein du Musée international de la photo et du cinéma George Eastman à Rochester aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs dans ce musée que l'original du film est à présent conservé.

Il sera projeté, avec une illustration musicale au piano, au Festival EntreVues Belfort le 1er décembre à 18h30, au cinéma Pathé de la ville. Le film dure 66 minutes. On y retrouve Joseph Cotten, John Houseman et Virginia Nicholson.

Considéré comme le premier film professionnel réalisé par Orson Welles, cette oeuvre muette devait à l'origine être intégrée à une représentation théâtrale. Il s'agissait de prologues filmés à chaque acte de la pièce que Welles mettait en scène pour le Mercury Theater. Un accompagnement muscial et sonore étaient prévus. Too Much Johnson est "une farce dans le goût de Labiche ou de Feydeau" selon le communiqué du Festival, "écrite en 1894 par William Gillette". Le matériau n resta à l’état de rushes.

Depuis les années 60, le film n'avait jamais été diffusé, avant qu'on le croit définitivement disparu. Too Much Johnson a été retrouvé et identifié dans le dépôt de l’association cinéphile Cinemazero de Pordenone en Italie en 2012. Les bobines avaient été données à l’association en 2004 par un transporteur qui ne savait qu’en faire et restaient depuis en attente d’archivage.

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George Eastman House film de présentation, photos...

Albert Camus : un grand écrivain ignoré par le cinéma

Posté par vincy, le 7 novembre 2013

albert camus

C'est aujourd'hui la date officielle du centenaire de la naissance d'Albert Camus (décédé en 1960). L'un des plus grands écrivains français du XXe siècle, Prix Nobel de littérature en 1957, est pourtant l'un des auteurs les plus maltraités du cinéma. Peu d'adaptation de ses oeuvres ont atteint le grand écran. Et quand ce fut le cas, elles furent souvent décevantes.

L'étranger fut malgré tout adapté par Luchino Visconti en 1967, avec Marcello Mastroianni, Anna Karina, Bernard Blier, Georges Wilson et Bruno Kremer. Le film fut en compétition à Venise et nommé aux Golden Globes.

Sa pièce Les Justes fut transposée en 1983 par Felipe Cazals, sous le titre Bajo la metralla. Il a récolté le Golden Ariel (Oscar mexicain) du meilleur film.

En 1992, l'argentin Luis Puenzo s'attaque à La peste, avec William Hurt, Sandrine Bonnaire, Jean-Marc Barr, Robert Duvall et Raul Julia. Aussi événementiel soit-il, sélectionné à Venise, le film échoue à séduire les critiques et le public.

En 2001, le cinéaste turc Zeki Demirkubuz s'inspire de L'étranger pour réaliser sa version, avec Yazgi, qui reçu le prix de la critique et le prix du meilleur réalisateur au Festival d'Istanbul en 2002.

Cette année, les spectateurs français ont pu voir Le premier homme, de Gianni Amelio, avec Jacques Gamblin.

Un film par décennie seulement. Cependant, ce mauvais sort fait à Camus semble s'arrêter. David Oelhoffen tourne actuellement Loin des hommes, adaptation d'une des nouvelles issues de L'Exil et le Royaume, L'hôte. Le film réunit Viggo Mortensen et Reda Kateb.

22e Festival du Film de Vendôme : Filmez, jeunesse !

Posté par MpM, le 6 novembre 2013

vendôme 2013Si l'on a toujours hâte de voir le nouveau film d'un auteur que l'on admire, quoi de plus excitant que de découvrir un jeune cinéaste inconnu dont le style et le propos tranchent sur la production contemporaine ?

Depuis plus de vingt ans, le festival de Vendôme offre une véritable tribune à cette jeune création cinématographique européenne en lui consacrant un festival ambitieux et résolument tourné vers tous les publics : les lycéens qui programment une section consacrée à la thématique "tomber amoureux d'un fantôme" ; les plus jeunes (voire les tout-petits) qui profitent de la sélection "jeune public". ; les adultes qui se passionnent pour les premiers films, courts ou longs...

Durant cette semaine de festival, du 6 au 13 décembre, il y en aura en effet pour tous les goûts : une compétition de courts métrages français, un focus sur le cinéma italien, une rétrospective autour du réalisateur Sébastien Betbeder, un panorama de premiers et deuxièmes longs métrages européens, des documentaires, une sélection de films d'animation, un coup de projecteur sur la technique du mash-up...

Tant de belles choses parmi lesquelles il sera difficile  de choisir ! Heureusement, Ecran Noir est là pour mettre en avant cinq moments à ne surtout pas louper, en toute subjectivité :

- le film d'ouverture, Final cut : ladies and gentlemen de Gyorgy Palfi, un film de montage qui réunit des extraits de plus de 450 films. A voir pour sa portée universelle, sa déclaration d'amour au cinéma, et surtout son travail virtuose de montage.

- Méliès, cabaret magique : un spectacle complet mêlant conte, théâtre, cinéma, magie et musique pour raconter Georges Méliès et ses innombrables inventions. Parce qu'on ne rappellera jamais assez l'apport du génie Méliès au cinéma mondial.

- Avant que de tout perdre de Xavier Legrand : ce court métrage en compétition, à mi-chemin entre la chronique sociale et le thriller haletant, fait battre plus vite le cœur du spectateur. Un exemple brillant de la force d'évocation du court métrage.

- Suzanne de Katell Quillévéré : un long métrage qui suit le destin d'une jeune femme au fort caractère incarnée par Sara Forestier et qui pousse l'art du récit syncopé à son plus haut niveau.

- Mille lectures d'hiver, une ciné-lecture animée par l'écrivain Olivia Rosenthal autour de son recueil Ils ne sont pour rien dans mes larmes, dans laquelle elle répond à la question « quel film a changé votre vie ? ». Parce qu'à défaut de changer le monde, le cinéma peut parfois changer les êtres ?

Rendez-vous dès le 6 décembre à Vendôme pour en faire l'expérience.

The Grand Budapest Hotel ouvrira le Festival de Berlin 2014

Posté par vincy, le 5 novembre 2013

affiche the grand budapest hotel wes andersonThe Grand Budapest Hotel, le nouveau film de Wes Anderson, fera l'ouverture du 64e Festival de Berlin, le 6 février 2014, en avant-première mondiale. Le film est prévu dans les salles américaines le 7 mars. Sa sortie en France est programmée pour le 19 mars.

Après Moonrise Kingdom qui avait ouvert le Festival de Cannes en 2012, c'est donc la deuxième fois consécutive qu'un film d'Anderson s'arroge l'honneur de faire l'ouverture d'un grand festival. Anderson a déjà goûté à la compétition berlinoise avec La famille Tenenbaum et La vie aquatique.

The Grand Budapest Hotel a été tourné à Berlin et en Allemagne. Avec Ralph Fiennes et Tony Revolori dans les rôles principaux, le film rassemble aussi le casting de l'année : F. Murray Abraham, Mathieu Amalric, Adrien Brody, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Jude Law, Bill Murray, Edward Norton, Saoirse Ronan, Jason Schwartzman, Tilda Swinton, Léa Seydoux, Tom Wilkinson et Owen Wilson.

Chanel ressuscite Marilyn Monroe

Posté par vincy, le 4 novembre 2013

Marilyn Monroe Chanel N°5Une publicité TV de Chanel va ressusciter la voix de l'icône hollywoodienne Marilyn Monroe grâce à la découverte du seul enregistrement connu de l'actrice où elle évoque son intimité avec le parfum N°5.

"Vous savez, on me pose des questions... Par exemple: Que portez-vous pour dormir ? Un pyjama, un bas de pyjama ? Une chemise de nuit ? Alors, j'ai répondu 'Chanel N°5'. Parce que c'est la vérité ! Vous comprenez: je ne vais pas dire 'nue'!...", avait déclaré l'actrice dans un enregistrement audio d'un entretien en anglais réalisé en 1960 avec le journaliste Georges Belmont pour Marie Claire. Ce passage ne sera pourtant pas publier à l'époque.

L'enregistrement n'a été retrouvé qu'il y a un an par le service du patrimoine de la marque. Le spot sera diffusé mondialement à compter du 17 novembre. En attendant, on peut voir sur le site de Chanel, un film spécial, Chanel N°5 & Marilyn où l'enregistrement est reproduit. Dans ce film, on apprend aussi que Marilyn Monroe avait confié ne porter que "quelques gouttes de parfum pour dormir" dans un entretien accordé en avril 1952 à Life Magazine, mais celui-ci n'avait pas été enregistré. C'est pourtant de là qu'est né la légende du parfum, dont les égéries furent successivement Suzy Parker, Ali Macgraw, Catherine Deneuve, Carole Bouquet, Estella Warren, Nicole Kidman, Audrey Tautou et Brad Pitt.

Alejandro Amenabar va jouer avec nos peurs

Posté par vincy, le 2 novembre 2013

Alejandro Amenábar revient derrière la caméra. Après Ouvre les yeux en 1997, Les autres en 2001, Mar Adentro en 2004 et Agora en 2009, il s'apprête à réaliser au printemps prochain Regression, un film de genre où Ethan Hawke aura le rôle principal.

Amenabar a écrit le scénario, qu'il garde secret. Regression signe son grand retour au film de genre qui avait révélé le cinéaste espagnol dans les années 90. On nous promet que Regression jouera avec nos peurs primaires les plus profondes et nous fera sentir à la fois humain et extrêmement vulnérable.

L'information a été révélée par Variety dans le cadre de l'American Film Market qui se déroule ces jours-ci à Los Angeles.

Wes Anderson : Bill Murray, Gene Hackman, Owen Wilson, les Peanuts et moi…

Posté par vincy, le 1 novembre 2013

Eternel « jeune » cinéaste, Wes Anderson, 20 ans de carrière tout de même, a déjà le droit à sa biographie, The Wes Anderson Collection qui vient de paraître. 330 pages de conversation, de déconstruction et d’illustrations, écrites par Matt Zoller Seitz. Les médias américains se font déjà l’écho de quelques révélations. L’auteur rappelle aussi que certains critiques ne comprennent toujours pas l’engouement pour son œuvre, la qualifiant ainsi de mascarade, de snob, et même d’affreuse. Seitz est lui-même critique de cinéma, texan comme Anderson, et fan du travail du réalisateur.

Bottle Rocket. À l’origine le film n’aurait jamais du être un court métrage. Ce devait être la première partie mais aucun financement ne fut trouvé. Et pour cause, la première projection test fut un désastre. Le court métrage (1994) devint pourtant un film, deux ans plus tard.

Rushmore. On découvre que Bill Murray, à l’époque dans le creux de la vague, cherchant à se reconvertir dans le cinéma indépendant, n’a gagné que 9000 $ pour interpréter l’un des rôles principaux, pour que financièrement le film puisse se faire. Mieux que ça. Lorsque le studio Disney refusa de payer 25000$ pour la location d’un hélicoptère, l’acteur a signé un chèque de ce montant pour aider le réalisateur, qui ne l’encaissa jamais.

La Famille Tenenbaum. On apprend que Gene Hackman, qui y incarne le patriarche, n’a pas apprécié qu’Anderson écrive le rôle spécialement pour lui. L’acteur s’explique : « Je n’aime pas quand les gens écrivent en pensant à moi, parce qu’ils ne me connaissent pas et que je ne veux pas que ce qu’ils pensent me ressemble. »

Moonrise Kingdom. Il a imaginé le film à partir de la vie de ses amis Maya et Wally, qui allaient souvent sur l’île de Naushon pour se détendre. Là bas, il n’y a pas de voitures, les maisons sont authentiquement vieilles, et rien de doit changer. L’idée lui est alors venue de réaliser un film sur cette île hors du temps. Il n’y a rien d’autobiographique.

Owen Wilson. Contrairement à la légende, les deux hommes, qui fréquentaient les mêmes cours de scénario à l’Université du Texas, n’étaient pas amis quand ils étaient étudiants. Ce n’est qu’au moment où Wilson commença à obtenir des rôles qu’ils commencèrent à se parler.

Les livres. C’est en devenant un habitué des bibliothèques universitaires de l’Université du Texas à Austin que Anderson a changé de rêve. Initialement, il voulait être auteur. En consultant des livres de cinéma ou sur des réalisateurs (Fellini, Bergman, Truffaut), puis en regardant le film, il a compris qu’il voulait aussi être cinéaste.

Comic-strip. La BD Peanuts de Charles Schulz reste l’une des plus grandes influences d’Anderson, aux côtés de la Nouvelle vague française, Indiana Jones, ou la série Magnum. La manière de raconter des petites histoires douces, drôles mais aussi amères se ressent ainsi dans tous ses scénarios, notamment dès qu’il intègre des enfants dans l’histoire. Ainsi ces gamins presque déprimés sont les descendants directs des gosses imaginés par Schulz. Il avoue avoir la collection entière des Peanuts chez lui.

Le prochain film d'Anderson, Grand Budapest Hotel sera certainement au Festival de Berlin, avant de sortir dans les salles américaines, en mars 2014.