Sylvie Testud et Diane Kurys refont équipe

Posté par vincy, le 23 février 2015

sylvie testudA partir d'aujourd'hui, Diane Kurys tourne C'est le métier qui rentre, son 13e film, adaptation du cinquième roman de la comédienne Sylvie Testud. La réalisatrice et l'actrice de Sagan cosignent le scénario. Testud tient également le rôle principal, aux côtés de Chantal Lauby, Fred Testot, Josiane Balasko et François Berléand.

Le livre, paru chez Fayard il y a un an, n'est pas autobiographique, selon Sylvie Testud, mais s'inspire d'une histoire qu'elle a vécu, quand elle a essayé de financer un projet cinématographique, vainement.

C'est le métier qui rentre suit Sybille (le double de Sylvie Testud dans ses romans), actrice connue et incorrigible optimiste, tourne son premier film et perd le contrôle de la situation. Financiers, agents, producteurs et actrices lui causent de sérieux soucis et pourtant elle reste convaincue que la situation va s'arranger. Ce devait être un rêve, c'est un cauchemar. Le récit, loufoque, est très féroce avec le milieu du cinéma dont on découvre les coulisses. Choix des comédiennes (qui font de la résistance), réécritures du script, producteurs fous (un frère et une soeur), financiers qui ne financent pas, agents hystériques, l'aventure est risquée...

Le film devrait sortir d'ici la fin de l'année ou au début de l'année 2016.

Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Posté par redaction, le 23 février 2015

neil patrick harris oscars 2015

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Tous les gagnants de la 87e cérémonie des Oscars

Ah les Oscars ! Toutes ces paillettes, ces belles robes, ces colliers clinquants et ces acteurs sur leur 31. Cette nuit et comme tous les ans à la même époque se tenait la 87ème cérémonie des Oscars. L'occasion de remercier "ceux qui font les films et ceux qui vont les voir, qui achètent des tickets" comme l'a si bien dit Neil Patrick Harris. Ce dernier, hôte officiel de la soirée, avait la lourde tâche de faire aussi bien - si ce n'est mieux - qu'Ellen DeGeneres l'an passé. Et force est de constater qu'il a parfaitement atteint son objectif ! D'un naturel sympathique et comique, le héros de feu "How I Met Your Mother" est allé jusqu'à se présenter sur scène en slip pour parodier la séquence d'ouverture de Birdman. Un pari osé (quoique, on l'avait laissé les fesses à l'air en plein coït sanglant dans Gone Girl) mais réussi. Il n'a jamais viré dans le cliché ou la caricature, n'a jamais cédé aux sirènes du vulgaire.

Accompagné de Jack Black et Anna Kendrick, Neil Patrick Harris a donc fait le show comme il se doit, et a su s'effacer devant les autres artistes invités sur scène. Ainsi, Maroon 5, Jennifer Hudson, Rita Ora, Lady Gaga, Common et John Legend sont venus interpréter certains morceaux nommés dans la catégorie Meilleure chanson originale. Les deux derniers ont d'ailleurs su restituer l'émotion du film Selma (malheureusement boudé par les votants), au point de faire pleurer Oprah Winfrey et Chris Pine. Rien que ça !

Pour ce qui est du palmarès, on saluera le courage de l'Académie qui a soutenu The Grand Budapest Hotel jusqu'au bout, lui délivrant pas moins de 4 statuettes, ainsi ex-aequo avec le génial Birdman, Oscar du Meilleur film, réalisateur et scénario original. A côté, Whiplash s'est illustré et en a surpris plus d'un avec ses 3 récompenses, dont une amplement méritée pour J.K. Simmons. Trois films singuliers, audacieux et artistiquement bluffants. Du coup, parmi les perdants, difficile ne pas évoquer Boyhood et American Sniper : 6 nominations chacun et 1 seul Oscar à la clé. Et comme s'il fallait remercier tous les participants, l'Académie a pris la peine de distribuer une statuette à Selma, The Imitation Game et Une merveilleuse histoire du temps. Comme ça, pas de jaloux !?

Quant au reste de la cérémonie, on retiendra la fraîcheur d'Eddie Redmayne (Oscar du Meilleur acteur), ainsi que le discours de remerciement féministe de Patricia Arquette (Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle) sur les différences de salaires entre hommes et femmes dans l'industrie du cinéma. Un speech vivement salué par une Meryl Streep très en forme. Autre speech, plus touchant, salué par l'assemblée, celui de Graham Moore, le scénariste homosexuel de The Imitation Game (Oscar de la Meilleure adaptation), qui rappelle que la différence n'est pas un handicap ("Restez bizarres, restez différents"). Enfin, pour ne pas mettre de côté le contexte social et politique des Etats-Unis, les chanteurs Common et John Legend n'ont pas hésité à rappeler qu'il y a aujourd'hui plus de Noirs en prison qu'à l'époque de l'esclavage.

Bref, ces Oscars 2015 étaient une belle leçon d'humilité. Entre blagues potaches (jusqu'à cette réplique finale et culte de Sean Penn découvrant que le mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu a gagné l'Oscar du meilleur film: "Who gave this son of a bitch a green card?") et jeu avec l'audience, cette cérémonie n'a pas démérité. Peut-être un peu trop bien orchestrée (que voulez-vous, on ne plaisante pas avec les Américains), on a tout de même bien ri cette nuit. Et comme chaque année, on espère que les organisateurs des César vont en prendre de la graine. Eh oui, on a le droit d'espérer ! Quoique. Edouard Baer en slip blanc, ce n'est pas sûr que ce soit aussi sexy à voir...

Wyzman Rajaona

Oscars 2015: L’envol de Birdman (et autres faits marquants)

Posté par wyzman, le 23 février 2015

inarritu birdman oscars 2014
Tous les gagnants de la 87e cérémonie des Oscars
Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Avec 4 statuettes, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario, Birdman a remporté la mère des batailles dans la saison des prix aux Etats-Unis. Le film, qui avait fait l'ouverture du Festival de Venise (où il avait été oublié du palmarès) sort mercredi en France. Un (faux) plan séquence autour d'un comédien qui s'est fait oublier après avoir incarné un super-héros dans une franchise hollywoodienne et cherche à monter une pièce adapté d'une nouvelle de Raymond Carver aura suffit à séduire les votants, qui ont finalement balayé l'autre favori, et l'autre tour de force, Boyhood de Richard Linklater, qui s'en va bredouille (hormis un Oscar du meilleur second-rôle féminin pour Patrica Arquette).
Surtout, pour la deuxième année consécutive, c'est un cinéaste mexicain qui repart avec l'Oscar du meilleur réalisateur. Alejandro Gonzalez Inarritu succède à Alfonso Cuaron. Les deux audacieux ont aussi permis à leur chef opérateur commun, Emmanuel Lubezki, de gagner deux fois de suite la statuette de la meilleure image.

Ex-aequo, The Grand Budapest Hotel a également reçu 4 Oscars, tous techniques. On note le premier Oscar en 8 nominations pour le composteur français Alexandre Desplat, qui rejoint ainsi Francis Lai, Maurice Jarre, Gabriel Yared, Ludovic Bource, George Delerue et Michel Legrand dans le panthéon des musiciens français oscarisés. Juste derrière, Whiplash, avec 3 Oscars dont celui du meilleur second-rôle masculin pour J.K. Simmons, complète le podium et surtout le meilleur montage que tout Hollywood voyait décerner à Boyhood.

jk simmons patricia arquette julianne moore eddie redmayneLe palmarès de ces 87e Oscars n'a délivré aucune surprise réelle en étant conforme aux prévisions de ces dernières semaines. Les quatre acteurs récompensés étaient tous favoris. On pouvait éventuellement imaginer une bataille dans la catégorie acteur mais Eddie Redmayne a triomphé, logiquement, sur Michael Keaton. C'est évidemment l'Oscar de la meilleure actrice, pour Julianne Moore dans Still Alice, qui a fait sensation. La comédienne a reçu une standing ovation. Après 4 nominations infructueuses, elle gagne enfin le prix le plus convoité du cinéma aux Etats-Unis. Elle réussit ainsi le rare grand chelem de la meilleure actrice: Oscar-Golden Globe-Venise-Berlin-Cannes (elle a reçu un prix d'interprétation l'an dernier au Festival de Cannes pour Maps to the Stars).

Disney a fait un doublé dans l'animation avec le court (Feast) et le long métrage (Les nouveaux héros). Dans cette dernière catégorie créée en 2002, c'est son neuvième Oscar. C'est sans doute la seule vraie surprise du palmarès, tant Dragons 2 semblait le vainqueur prévisible.

Enfin, c'est Ida qui a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, donnant au cinéma polonais son premier Oscar, après 9 nominations infructueuses.

Au total, 13 longs métrages peuvent faire la fête, même si seulement 3 ont gagné plusieurs statuettes. Côté studios, là aussi, seulement trois ont reçu plus d'un prix: Walt Disney (2), Sony Pictures Classics (3) et surtout Fox Searchlight (8) qui profite des victoires de Birdman et Grand Budapest Hotel.

Oscars 2015: Birdman, Julianne Moore, Eddie Redmayne et The Grand Budapest Hotel…

Posté par vincy, le 23 février 2015

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Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Meilleur film: Birdman

Meilleur réalisateur: Alejandro G. Iñárritu (Birdman)

Meilleure actrice: Julianne Moore (Still Alice)

Meilleur acteur: Eddie Redmayne (Une merveilleuse histoire du temps)

Meilleure actrice dans un second-rôle: Patricia Arquette (Boyhood)

Meilleur acteur dans un second-rôle: J.K. Simmons (Whiplash)

Meilleur film d'animation: Les nouveaux héros de Don Hall, Chris Williams et Roy Conli

Meilleur film documentaire: CitizenFour de Laura Poitras, Mathilde Bonnefoy et Dirk Wilutzky

Meilleur film en langue étrangère: Ida de Pawel Pawlikowski (Pologne)

Meilleur scénario: Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris, Jr. & Armando Bo (Birdman)

Meilleure adaptation: Graham Moore, d'après le livre d'Andrew Hodges (The Imitation Game)

Meilleure image: Emmanuel Lubezki (Birdman)

Meilleur montage: Tom Cross (Whiplash)

Meilleure musique: Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel)

Meilleure chanson originale: "Glory" de John Stephens et Lonnie Lynn (Selma)

Meilleur son (montage): Alan Robert Murray et Bub Asman (American Sniper)

Meilleur son (mixage): Craig Mann, Ben Wilkins et Thomas Curley (Whiplash)

Meilleurs décors: Adam Stockhausen et Anna Pinnock (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs costumes: Milena Canonero (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs maquillages: Frances Hannon et Mark Coulier (The Grand Budapest Hotel)

Meilleurs effets visuels: Paul Franklin, Andrew Lockley, Ian Hunter et Scott Fisher (Interstellar)

Meilleur court-métrage (fiction): The Phone Call de Mat Kirkby et James Lucas

Meilleur court-métrage (animation): Feast de Patrick Osborne et Kristina Reed

Meilleur court-métrage (documentaire): Crisis Hotline: Veterans Press 1 de Ellen Goosenberg Kent and Dana Perry