A vos votes pour le 9e Nikon Film Festival !

Posté par MpM, le 10 janvier 2019

La 9e édition du Nikon Film Festival qui a débuté cet automne se poursuit en janvier pour sa deuxième phase, celle du vote des internautes qui ont la possibilité de soutenir leur(s) projet(s) préféré(s) jusqu'au 10 mars. Le principe est toujours le même : réaliser un court-métrage d'une durée inférieure à 2 minutes et 20 secondes avec un thème imposé qui, cette année, est celui du "partage". Le concours est ouvert à tous, et en particulier aux amateurs et aux étudiants.

A l'issue de l'opération se tiendra une cérémonie pour récompenser les meilleurs, avec de nombreux prix à la clef :  Grand Prix du Jury, Prix Canal+, Prix des Médias, Prix de la Mise en Scène, Prix de la Photographie, Prix d’Interprétation Féminine, Prix d’Interprétation Masculine, Prix de la Meilleure Bande Son, Prix des Ecoles, Prix du Public... et également plusieurs récompenses prestigieuses, comme une diffusion dans les cinémas MK2 ou à la télé sur Canal+, une bourse de résidence en partenariat avec le CNC pour développer un futur court-métrage, ou encore du matériel de prise de vue (Nikon, bien sûr).

Le jury chargé de départager les (très) nombreux participants est présidé par Marjane Satrapi, entourée des comédiens Pio Marmaï, Alice Isaaz, François Civil, Louane Emera, et de divers professionnels tels que Pascale Faure, Thierry Chèze, Guillemette Odicino, Elisha Karmitz et Alexandre Dino.

Le Nikon Film Festival propose ainsi sur sa plateforme en ligne plusieurs centaines de courts-métrages à découvrir, à commenter et à soutenir, dans tous les genres et tous les styles : drame, comédie, horreur, documentaire, animation... En attendant de connaître les lauréats, en voici quelques-uns que nous vous invitons à regarder, et bien sûr à partager :

* JE SUIS LÀ, TU M'AS VU ? de Kristofy
https://www.festivalnikon.fr/video/2018/601

* SELFADDICT de Frédéric Murarotto
https://www.festivalnikon.fr/video/2018/485

* JE SUIS GIGI BANG BANG de Maxime Nieto
https://www.festivalnikon.fr/video/2018/119

* JE SUIS TOUT LE MONDE de Margaux Maekelberg
https://www.festivalnikon.fr/video/2018/338

* TON LAPIN de Enya Baroux
https://www.festivalnikon.fr/video/2018/950?rel=0

Le Prix Alice Guy pour récompenser une réalisatrice

Posté par vincy, le 9 janvier 2019

touche me not

Il vous reste moins d'une semaine pour voter et choisir les finalistes dy 2e Prix Alice Guy, initiative de la journaliste Véronique Le Bris. Le vote se termine le 15 janvier.

"Au terme du processus de vote public, les cinq films les plus souvent cités seront soumis à un jury paritaire et professionnel qui se réunira le 21 février 2019" indique le site. Le lauréat succèdera à Paris la blanche de Lidia Terki, Prix Alice Guy 2018.

"Le film gagnant et sa réalisatrice seront célébrés lors d’une soirée évènement qui aura lieu courant mars à Paris puis dans plusieurs villes de France dont La Rochelle".

Le Prix Alice Guy consacre la meilleure re?alisatrice de l’anne?e dans le but de valoriser le talent de ces femmes cine?astes. Alice Guy, morte il y a 51 ans, a été la première réalisatrice de l'histoire du cinéma avec un premier film signé en 1896.

La liste comprend des films aussi différents que Pupille de Jeanne Henry, Cassandro the Exotico! de Marie Losier, Les chatouilles d'Andréa Bescond (et Eric Metayer), Un amour impossible de Catherine Corsini, High Life de Claire Denis, 8 avenue Lénine de Valérie Mitteaux et Anna Pitoun, Touch me not d'Adina Pintilie, Paul Sanchez est revenu de Patricia Mazuy, 3 jours à Quiberon d'Emily Atef, Place publique d'Agnès Jaoui, Kings de Deniz Gamze Ergüven, Revenge de Coralie Forgeat, Gueule d'ange de Vanessa Filho ou La fête est finie de Marie Garel-Weiss.

BAFTA 2019: La favorite évidemment favorite

Posté par vincy, le 9 janvier 2019

La Favorite, film de Yorgos Lanthimos deux fois primé à Venise (Grand prix du jury et prix d'interprétation féminine) a récolté 12 nominations aux British Academy of Film and Television Art's Awards (BAFTA), qui avaient révélé il y a quelques jours la liste de ses espoirs nommés.

Derrière, First Man, Roma, A Star is born récoltent 7 nominations chacun, devançant les 6 citations de Vice, les 5 de BlacKkKlansman, et les 4 de Green Book et Cold War.

On aurait pu croire que Bohemian Rhapsody et You Were Never Really here soient plus présents dans la liste. Mais, hormis La Favorite, on constate bien qu'aucun des films n'est britannique, affaiblissant chaque année cette cérémonie colonisée par les studios américains.

Notons quand même que les films sélectionnés à Cannes et Venise surclassent les autres: preuve que les deux grands festivals continuent de dominer le monde du cinéma art et essai malgré les productions hollywoodiennes.

Les lauréats seront dévoilés le 10 février.

Principales nominations:

Film: BlacKkKlansman ; La favorite ; Green Book ; Roma ; A Star is born

Film britannique: Beast ; Bohemian Rhapsody ; La favorite ; McQueen ; Stan & Ollie ; You Were Never Really Here

Film étranger: Capharnaüm ; Cold War ; Dogman ; Roma ; Une affaire de famille

Documentaire: Free Solo ; McQueen ; RBG ; They Shall not grow old ; Three identical Strangers

Film d'animation: Les indestructibles 2 ; L'île aux chiens ; Spider-Man:New Generation

Réalisateur: Spike Lee (BlacKkKlansman) ; Pawel Pawlikowski (Cold War) ; Yorgos Lanthimos (La favorite) ; Alfonso Cuaron (Roma) ; Bradley Cooper (A Star is born)

Actrice: Glenn Close (The Wife) ; Lady Gaga (A Star is born) ; Melissa McCarthy (Can you ever forgive me?) ; Olivia Colman (La favorite) ; Viola Davis (Les veuves)

Acteur: Bradley Cooper (A Star is born) ; Christian Bale (Vice) ; Rami Malek (Bohemian Rhapsody) ; Steve Coogan (Stan & Ollie) ; Viggo Mortensen (Green Book)

Second-rôle féminin: Amy Adams (Vice) ; Claire Foy (First Man) ; Emma Stone (La favorite) ; Margot Robbie (Marie, reine d'Ecosse) ; Rachel Weisz (La favorite)

Second-rôle masculin: Adam Driver (BlacKkKlansman) : Mahershala Ali (Green Book) ; Richard E. Grant (Can You Ever forgive me?) : Sam Rockwell (Vice)  Timothy Chalamet (Beautiful Boy)

Bradley Cooper deux fois nommé aux prix de la Guilde des réalisateurs

Posté par vincy, le 8 janvier 2019

Un premier film, une œuvre diffusée sur Netflix, un vétéran et un ex-spécialiste de la farce : la Director's Guild of America a été audacieuse dans le choix de ses nominations. On ajoute à cela un Lion d'or, un Grand prix du jury à Cannes, le prix du public à Toronto et ça donne un avant-goût de la bataille des Oscars. On peut même aller plus loin avec un biopic, deux histoires inspirées de faits réels et un remake.

Bradley Cooper réussit même le doublé meilleur film / meilleur premier film. Pour Spike Lee, c'est, étrangement, sa première nomination.

Cuaron part favori. Déjà lauréat il y a cinq ans avec Gravity (et Oscar du réalisateur dans la foulée), il a été le gagnant du Golden Globe du réalisateur dimanche soir.

Côté premier long, rappelons que Matthew Heineman avait reçu le prix de la DGA dans la catégorie documentaire en 2018.

Les 71e DGA Awards seront décernés le 2 février.

Long métrage

Bradley Cooper - A Star is born
Alfonso Cuaron - Roma
Peter Farrelly - Green Book
Spike Lee - BlacKkKlansman
Adam McKay - Vice

Premier long métrage

Bo Burnham - Eight Grade
Bradley Cooper - A Star is born
Carlos Lopez Estrada - Blindspotting
Matthew Heineman - A Private War
Boots Riley - Sorry to Bother You

Documentaire

Morgan Neville - Won't You Be My Neighbor?
Ramell Ross - Hale County the morning, this evening
Elisabeth Chai Vasarhelyi, Jimmy Chin - Free Solo
Tim Wardle - Three identical Strangers
Betsy West, Julie Cohen - RBG

Les films nommés aux Producers Guild of America Awards

Posté par vincy, le 8 janvier 2019

Les PGA Awards de la Guilde des producteurs américains a dévoilé sa liste de nominations pour sa 30e édition. Les lauréats seront connus le 19 janvier. A deux exceptions près, tous les films gagnants d'un PGA Award depuis 2008 ont été oscarisés par la statuette du meilleur film. Le Stanley Kramer Award sera décerné à Jane Fonda.

Les gagnants des Golden Globes - Bohemian Rhapsody, Green Book et Roma – sont tous là, aux côtés de gros succès populaires comme Crazy Rich Asians, Black Panther, A Star is born et Sans un bruit. Entre politique, biopics et mélos, on devrait trouver une bonne partie de ces films dans la liste des nommés aux Oscars.

Côté animation, Spider-Man : New Generation risque une fois de plus de priver L'île aux chiens d'une récompense amplement méritée, face à trois productions de studios à gros box office.

Prix Darryl F. Zanuck du producteur cinéma :

  • Black Panther de Ryan Coogler, produit par Kevin Feige
  • BlacKkKlansman de Spike Lee, produit par Sean McKittrick, Jason Blum, Raymond Mansfield, Jordan Peele, Spike Lee
  • Bohemian Rhapsody de Bryan Singer, produit par Graham King
  • Crazy Rich Asians de Jon Chu, produit par Nina Jacobson et Brad Simpson, John Penotti
  • La favorite de Yorgos Lanthimos, produit par Ceci Dempsey, Ed Guiney, Lee Magiday, Yórgos Lánthimos
  • Green Book de Peter Farrelly, produit par Jim Burke, Charles B. Wessler, Brian Currie, Peter Farrelly, Nick Vallelonga
  • Sans un bruit de John Krasinski, produit par Michael Bay, Andrew Form, Brad Fuller
  • Roma d’Alfonso Cuaron, produit par Gabriela Rodríguez, Alfonso Cuarón
  • A Star Is Born de Bradley Cooper, produit par Bill Gerber, Bradley Cooper, Lynette Howell Taylor
  • Vice d’Adam McKay, produit par Dede Gardner, Jeremy Kleiner, Kevin Messick, Adam McKay

Prix du producteur de film d’animation :

  • Le Grinch de Yarrow Cheney et Scott Mosier, produit par Chris Meledandri, Janet Healy
  • Les Indestructibles 2 de Brad Bird, produit par John Walker, Nicole Grindle
  • L’île aux chiens de Wes Anderson
  • Ralph 2.0 de Rich Moore et Phil Johnston, produit par Clark Spencer
  • Spider-Man: New Generation de Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman, produit par Avi Arad, Phil Lord et Christopher Miller, Amy Pascal et Christina Steinberg

Prix du producteur de documentaire :

  • The Dawn Wall de Josh Lowell et Peter Mortimer, produit par Josh Lowell, Peter Mortimer, Philipp Manderla
  • Free Solo de Jimmy Chin, Elizabeth Chai Vasarhelyi, produit par Elizabeth Chai Vasarhelyi, Jimmy Chin, Evan Hayes, Shannon Dill
  • Hal de Amy Scott, produit par Christine Beebe, Jonathan Lynch, Brian Morrow
  • Into the Okavango de Neil Gelinas, produit par Neil Gelinas
  • RBG de Betsy West, Julie Cohen, produit par Betsy West, Julie Cohen
  • Three identical strangers de Tim Wardle, produit par Becky Read, Grace Hughes-Hallett
  • Won’t You Be My Neighbor? de Morgan Neville, produit par Morgan Neville, Nicholas Ma, Caryn Capotosto

Writers Guild Awards 2019 : Roma, Black Panther et A Star Is Born parmi les nommés

Posté par wyzman, le 7 janvier 2019

Quelques heures après une 76e édition des Golden Globes marquée par les sacres de Bohemian Rhapsody et Roma ainsi que ceux de The Assassination of Gianni Versace et The Kominsky Method, c’est au tour de la Writers Guild of America de dévoiler ses nommés pour l’édition 2019.

Toujours séparée en trois catégories (scénario original, scénario adapté, scénario de documentaire), la sélection cinéma de cette année est loin de créer la surprise. En effet, on y trouve des blockbusters (Black Panther, A Quiet Place, A Star Is Born) et des films amplement salués par la presse internationale (Roma, BlackKklansman, If Beale Street Could Talk). Les gagnants seront annoncés le dimanche 17 février prochain, lors de la cérémonie annuelle.

Scénario original

Eighth Grade de Bo Burnham (A24)

Green Book de Nick Vallelonga & Brian Currie & Peter Farrelly; (Universal Pictures)

A Quiet Place de Bryan Woods & Scott Beck and John Krasinski, d’après une histoire de Bryan Woods & Scott Beck (Paramount Picture

Roma d’Alfonso Cuarón (Netflix)

Vice d’Adam McKay (Annapurna Pictures)

Scénario adapté

BlackKklansman de Charlie Wachtel & David Rabinowitz et Kevin Willmott & Spike Lee, d’après l’oeuvre de Ron Stallworth (Focus Features)

Black Panther de Ryan Coogler & Joe Robert Cole, d’après les comics Marvel de Stan Lee et Jack Kirby (Walt Disney Studios Motion Pictures)

Can You Ever Forgive Me? de Nicole Holofcener et Jeff Whitty, d’après l’oeuvre de Lee Israel (Fox Searchlight)

If Beale Street Could Talk de Barry Jenkins, d’après l’oeuvre de James Baldwin (Annapurna Pictures)

A Star Is Born d’Eric Roth et Bradley Cooper & Will Fetters, d’après le scénario de 1954 de Moss Hart et le scénario de 1976 de John Gregory Dunne & Joan Didion et Frank Pierson, d’après une histoire de William Wellman and Robert Carson (Warner Bros.)

Scénario de documentaire

Bathtubs Over Broadway d’Ozzy Inguanzo & Dava Whisenant (Focus Features)

Fahrenheit 11/9 de Michael Moore (Briarcliff Entertainment)

Generation Wealth de Lauren Greenfield (Amazon Studios)

In Search of Greatness de Gabe Polsky (Art of Sport)

Nos films les plus attendus en 2019 (3/3)

Posté par redaction, le 7 janvier 2019

Première partie
Deuxième partie

Cette année sera aussi sous le signe des femmes. De nombreuses réalisatrices seront au rendez-vous. Céline Sciamma sera-t-elle à Cannes avec son Portrait de la jeune fille en feu, avec Adèle Haenel, Valéria Golino et Noémie Merlant? Greta Gerwig, un an après sa nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur, sera parmi les favorites des palmarès de fin d'année avec sa version de Little Women, incluant Saoirse Ronan, Timothee Chalamet, Florence Pugh, Laura Dern et Meryl Streep. Dee Rees revient avec The Last Thing He Wanted et un trio chic et choc composé d'Anne Hathaway, Willem Dafoe et Ben Affleck. Il y aura aussi Joanna Hogg avec The Souvenir (et Tilda Swinton). Et on retrouvera Gia Coppola, avec Maintsream (et Andrew Garfield en tête d'affiche). On attend aussi les nouveaux films d'Alice Winocour (Proxima, avec Eva Green et Matt Dillon), Kelly Reichardt (First Cow) et le grand retour de Miranda July (avec Evan Rachel Wood). Sans oublier le nouveau Julie Delpy, My Zoe, avec Gemma Arterton, Daniel Brühl et Richard Armitage.

Des acteurs derrière la caméra, il y en aura quelques-uns, et notamment le retour prometteur d'Edward Norton avec Motherless Brooklyn (en compagnie de Bruce Willis, Willem Dafoe et Gugu Mbatha-Raw), les premiers pas de Chiwetel Ejiofor avec The Boy Who Harnessed The Wind ou de Jonah Hill avec 90's avec Lucas Hedges (24 avril).

Parmi les cinéastes hype de ces dernières années, on a hâte de voir le nouveau film d'Ira Sachs, Frankie (25 septembre), avec Isabelle Huppert, Greg Kinnear, Marisa Tomei et Jérémie Renier. On attend aussi les frères Safdie avec Uncut Gems (et Adam Sandler), J.C. Chandor avec Triple Frontier (et Ben Affleck, encore, Oscar Isaac, Charlie Hunnam; Garret Hedlund). Charlie Hunnam qu'on retrouvera aussi dans le film de Justin Kurzel, True History Of The Kelly Gang, aux côtés de Russell Crowe et Nicholas Hoult. Le réalisateur de Victoria, Sebastian Schipper, revient avec Roads (et un duo inattendu: Stéphane Bak et Fionn Whitehead). Tobias Lindholm réunit Jessica Chastain et Eddie Redmayne dans The Good Nurse (Redmayne qu'on verra aussi dans The Trial Of The Chicago 7, le nouveau film du scénariste Aaron Sorkin). Taiki Waititi sort des blockbusters de super-héros pour l'insolite Jojo Rabbit avec Scarlett Johansson. On est aussi impatient de découvrir ce que nous réserve le réalisateur des Bêtes du sud sauvage, qui n'a rien tourné depuis 7 ans et revient avec le mystérieux Wendy. Et enfin, que va nous proposer Jordan Peele, deux ans après Get Out, en enrôlant Lupita Nyong’o pour Us (20 mars).

Si Ben Whishaw devrait passer l'hiver sur le tournage de James Bond, on le verra aussi dans deux films: The Personal History of David Copperfield d'Armando Ianucci, avec Dev Patel et Tilda Swinton (elle est partout) et Little Joe de l'autrichienne Jessica Hausner. Autre doublé du côté de Steven Soderbergh avec High Flying Bird ET The Laundromat (et un cast rêveur: Zachary Quinto, Kyle MacLachlan, Meryl Streep, Gary Oldman, Antonio Banderas, David Schwimmer, Matthias Schoenaerts...). Autre doublé potentiel, celui de Richard Linlater, avec le certain Where’d You Go Bernadette? (Cate Blanchett en tête) et un projet en cours de tournage dont on ne sait pas grand chose hormis qu'il se déroule en 1969.

Si Will Smith ne sera pas un reboot de Men in Black dans la suite MIB:International (avec Chris Hemsworth, Tessa Thompson et Liam Neeson, le 12 juin), il sera la star de Gemini Man, SF signée Ang Lee (9 octobre). Sans aller aussi loin, on sera déjà pleinement satisfaits si les films de cinéastes que l'on aime bien sont réussis: Ema de Pablo Larrain (avec Gael Garcia Bernal), le musical de Danny Boyle (avec Richard Curtis au scénario), La chute de l'empire américain de Denys Arcand (sorti en 2018 au Québec), Marino Llias (le quatre volets intrigants de La flor), About Endlessness de Roy Andersson ou Sorry We Missed You de Ken Loach (avec Paul Laverty au scénario).

Hollywood fera diversion avec des blockbusters divers. On surveillera Chaos Walking de Doug Liman (avec Tom Holland et Daisy Ridley), Velvet Buzzsaw de Dan Gilroy (avecJake Gyllenhaal et Toni Collette), The Devil All The Time de Antonio Campos (avec encore Tom Holland, mais aussi Chris Evans, Robert Pattinson et Mia Wasikowska) et bien entendu Joker de Todd Phillips avec Joaquin Phoenix et Robert De Niro.

L'année 2019 sera l'occasion de découvertes, de révélations, de déceptions, d'emballements, de surprises. Elle se finira avec Star Wars: Episode IX le 18 décembre. De quoi faire rebondir la franchise après le semi-échec de Solo. J.J. Abrams sera aux manettes de cette production réécrite et reprise en mains. Il remplace Rian Johnson, qui fera l'événement à la même période avec Knives Out et son générique sans fin : Daniel Craig, Chris Evans, Michael Shannon, Jamie Lee Curtis, Toni Collette, Christopher Plummer, Don Johnson et Lakeith Stanfield.

Première partie
Deuxième partie

Golden Globes 2019 : The Assassination of Gianni Versace et The Kominsky Method grands gagnants

Posté par wyzman, le 7 janvier 2019

Comme on vous le disait pour la partie cinéma, cette 76e cérémonie des Golden Globes est parvenue à déjouer les pronostics. Bien que The Assassination of Gianni Versace, la série produite par Ryan Murphy et nommée à 4 reprises soit repartie avec 2 trophées, les autres favoris ne font finalement pas partie du palmarès. A l'exception peut-être de Sandra Oh, co-animatrice de la soirée qui s'est vue sacrée meilleure actrice de série dramatique pour sa performance dans Killing Eve.

The Assassination of Gianni Versace, la deuxième saison d'American Crime Story a été couronnée meilleure mini-série tandis que son acteur principal, Darren Criss (photo) est parvenu à éclipser Antonio Banderas (Genius), Daniel Brühl (The Alienist), Benedict Cumberbatch (Patrick Melrose) et Hugh Grant (A Very English Scandal). Le rôle d'Andrew Cunanan lui a déjà valu un Emmy Award.

Enfin, on notera surtout que The Americans a été sacrée meilleure série dramatique avec sa première nomination tandis que la série de Chuck Lorre The Kominsky Method rafle le prix de meilleure série comique. Son acteur principal, Michael Douglas, a également été récompensé. Les acteurs britanniques Richard Madden (Bodyguard) et Ben Whishaw (A Very English Scandal) font également partie du palmarès.

Le palmarès séries

Série dramatique : The Americans

Série comique : The Kominsky Method

Acteur de série dramatique : Richard Madden, Bodyguard

Actrice de série dramatique : Sandra Oh, Killing Eve

Acteur de série comique : Michael Douglas, The Kominsky Method

Actrice de série comique : Rachel Brosnahan, The Marvelous Mrs. Maisel

Mini-série : The Assassination of Gianni Versace : American crime Story

Acteur de mini-série : Darren Criss, The Assassination of Gianni Versace : American Crime Story

Actrice de mini-série : Patricia Arquette, Espace at Dannemora

Acteur de second rôle dans une mini-série : Ben Whishaw, A Very English Scandal

Actrice de second rôle dans une mini-série : Patricia Clarkson, Sharp Objects

Green Book, Bohemian Rhapsody et Roma, vainqueurs des Golden Globes 2019

Posté par vincy, le 7 janvier 2019

Les Golden globes ont déjoué tous les pronostics. Ce ne sont pas forcément les favoris des critiques des grandes villes ou même les films les plus nommés qui ont été sacrés cette nuit à Los Angeles. Plutôt que le musical A Star is born, ils ont ainsi préféré le biopic musical tout aussi rock Bohemian Rhapsody, qu'on n'attendait absolument pas sacré cette nuit.

La course aux Oscars reste très ouverte. Mais on voit bien que Green Book, avec trois récompenses, a ses chances, tout comme Roma. Côté acteurs, Regina King continue son grand chelem. Si les comédiens sont deux transformations maquillées (un rocker et un vice-président), les comédiennes sont dans l'incarnation de la femme forte. On saluera le sacre de la grande Glenn Close, dont c'est le premier Golden Globe "cinéma" après 5 tentatives.

Une chose est certaine côté films: les Golden Globes sont de moins en moins prédictifs. les chances que le biopic sur Queen triomphe aux Oscars sont pour l'instant assez minces. Pourtant, en étant également dans le club fermé des cinq films nommés catégorie meilleure casting aux Screen Actors Guild Awards, le succès réalisé par Bryan Singer augmente sa cote dans une année sans aucun favori...

Le palmarès cinéma

Film - drame: Bohemian Rhapsody
Film - musical ou comédie: Green Book
Cecil B. DeMille Award: Jeff Bridges
Réalisateur: Alfonso Cuaron (Roma)
Actrice - drame: Glenn Close (The Wife)
Acteur - drame: Rami Malek (Bohemian Rhapsody)
Actrice - musical ou comédie: Olivia Colman (La favorite)
Acteur - musical ou comédie: Christian Bale (Vice)
Second-rôle féminin: Regina King (If Beale Street Could Talk)
Second-rôle masculin: Mahershala Ali (Green Book)
Film d'animation: Spider-Man: Into the Spider-Verse
Film étranger: Roma
Scénario: Peter Farrelly, Nick Vallelonga, Brian Currie (Green Book)
Musique: Justin Hurwitz (First Man)
Chanson: "Shallow” (A Star Is Born)

2018 dans le rétro : nos courts métrages étrangers préférés

Posté par MpM, le 6 janvier 2019

Il est temps d'achever ce tour d'horizon des films qui ont marqué l'année 2018 avec un panorama forcément subjectif des courts métrages étrangers qui nous ont tapé dans la rétine !

Amor, Avenidas Novas de Duarte Coimbra (Portugal)


Amor, Avenidas Novas est probablement la meilleure preuve de la subjectivité totale de l'exercice : ce film étudiant du très jeune Duarte Coimbra n’est peut-être pas ce que l’on a vu de plus abouti en 2018, mais sans aucun doute figure-t-il dans la (courte) liste de ce qui nous a véritablement enthousiasmé au cinéma, tous formats confondus. Un grand film pop, attachant et ludique, qui fait preuve d’un charme et d’une candeur irrésistibles en racontant une rencontre amoureuse comme s’il était le premier à le faire. Entre roman-photo et bluette au kitsch revendiqué, le cinéaste multiplie les clins d’œil cinématographiques, dressant dans un même geste, touchant, singulier et inventif, le portrait d’un jeune homme rêveur et celui d’une ville et d’un quartier. Avec une audace qui ne semble jamais artificielle, il réinvente ainsi les contours du romantisme, et réaffirme la capacité intrinsèque du cinéma à (ré)enchanter la vie.

Between us two de Wei Keong Tan (Singapour)


Dans ce récit sensible à la première personne, le narrateur s'adresse à sa mère disparue pour lui avouer son homosexualité. Les souvenirs remontent, les images se mêlent, les visages se brouillent... ne reste que ce qui ressemble à une tentative fragile de remonter le temps pour effacer le regret des non-dits. Les choix formels (notamment l'utilisation de photos et de pixilation, ainsi que de peinture) permettent de situer le récit à la frontière entre les souvenirs du passé, la réalité du temps présent et ce qui est de l'ordre du rêve ou du fantasme.

Hector Malot - The Last Day Of The Year de Jacqueline Lentzou (Grèce)


Si vous nous lisez régulièrement, Jacqueline Lentzou n’est plus pour vous une inconnue : l'an passé à la même époque, nous vous vantions son précédent film Hiwa sélectionné à Berlin. Celui de cette année, qui était à Cannes où il a remporté le prix découverte de la Semaine de la Critique, diffère formellement, mais confirme le talent et la singularité de la jeune cinéaste. Hector Malot est une drôle de chronique intime qui dépeint par petites touches le portrait d’une jeune fille qui semble toujours un peu à côté de sa vie. La tonalité burlesque des scènes qui se succèdent de manière très libre révèle peu à peu la profonde tristesse du personnage. Cette écriture ténue, détachée des contraintes d’une narration classique, permet au film d’être sans cesse sur le fil, regard doux amer sur un personnage dont la fragilité et la maladresse finissent par ressembler à une forme de grâce.

Lunar orbit rendez-vous de Mélanie Charbonneau (Canada)

La plus jolie comédie romantique de l'année nous vient du Canada, avec la rencontre improbable et jamais mièvre entre une jeune femme déguisée en tampon menstruel et un astronaute un peu paumé. Mélangeant road movie, cinéma burlesque et film sur le deuil, Mélanie Charbonneau déjoue habilement les attentes et propose un récit singulier et doux amer, où sensibilité et humour ne cessent de se faire écho avec une grande justesse, et une grosse dose de sincérité.

Le marcheur de Frédéric Hainault (Belgique)


Le marcheur est un film coup de poing porté par une voix-off dense et habitée dont la diction précipitée trahit l'urgence et la colère. C'est l'histoire d'un homme qui, un jour, a décidé de ne plus se résigner. Qui s'est mis en route et n'a plus jamais cessé d'avancer, de marcher, de contester. Peu importe la complexité de sa pensée politique, peu importe la cause. Le marcheur refuse, en bloc, tout ce qui est injuste et laid, révoltant et insupportable. Il ne revendique rien, si ce n'est ce droit à marcher, et à ne plus courber l'échine. Les choix formels sont à l'unisson de cette démarche, refusant un esthétisme gratuit, une "beauté" qui ne collerait pas avec l'âpreté du ton et du sujet. On est à la fois assommé et conquis par cette oeuvre à la puissance politique concrète et immédiate.

The migrating image de Stefan Kruse (Danemark)


A partir d’images trouvées sur les réseaux sociaux ou utilisées par des organismes publics, le réalisateur danois Stefan Kruse explore la manière dont sont perçus et représentés les migrants et réfugiés et interroge cette surproduction d'images autour de leurs drames intimes. Avec une simple voix off d’une extrême simplicité, Stefan Kruse décortique tour à tour les pages facebook des passeurs qui affichent paquebots de luxe et autres mers caribéennes, les films de propagande institutionnels qui misent sur l’émotion en présentant les gardes côtes comme des super-héros ou les vidéos faites par les médias pour alimenter leurs différents supports, jusqu’à des films en 360 degrés pour la page Facebook du journal ou de la chaîne.

Dans cette profusion d’images, chacune raconte (comme toujours) sa propre histoire,  au service de celui qui les prend ou les diffuse, plus que de celui qu’elle met en scène. C’est d’autant plus saisissant dans le parallèle dressé entre les images prises au Danemark d’un côté par les défenseurs des migrants, et de l’autre par des groupes d’extrême-droite qui les rejettent, chacun pensant détenir une vérité absolue sur les réfugiés. Sous ses airs faussement pédagogiques, le film amène ainsi le spectateur à prendre conscience de ce qui se joue dans chaque image montrée, et à comprendre la stratégie de communication qui accompagne à chaque étape ce que l’on appelle communément la « crise des réfugiés ». Peu importe si l’on donne de la réalité un aperçu parcellaire et orienté du moment que l’on remporte la guerre idéologique, celle des apparences ou tout simplement de l’audimat.

Rapaz de Felipe Gálvez (Chili)


Tourné en format vertical à la manière d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, Rapaz immerge le spectateur dans un fait divers filmé sur le vif, au beau milieu de la rue : un jeune homme accusé d’avoir volé un téléphone portable est pris à parti par la foule. Le spectateur assiste comme un témoin parmi d’autres à la montée en puissance de la confrontation. Le récit, dense et tendu, va jusqu'au bout de son dispositif, exploitant sans fioritures l’énergie et le sentiment d’urgence de cette forme contemporaine de cinéma-vérité qui témoigne, avec force et sincérité, des dérives de son époque.

Schächer de Flurin Giger (Suisse)


Construit comme un tableau imposant, ce huis clos au rythme volontairement lent et majestueux plonge le spectateur dans une attente anxieuse et intrigante. Tout, de la musique aux larges plans parfaitement composés, participe à l'aspect clinique et froid d'une narration qui évoque irrémédiablement Haneke, mais sans jamais paraître comme un simple exercice de style "à la manière de". Sa force émotionnelle est à la hauteur de cette beauté formelle qui mène implacablement vers un finale métaphysique et terriblement glaçant.

Le Sujet de Patrick Bouchard (Canada)


Réalisé en volume et en pixilation, Le sujet est une expérience cinématographique intense et complexe qui s'ouvre sur un corps inanimé sur une table de dissection. Patrick Bouchard découpe et sonde le moulage de son propre corps pour une introspection intime sidérante qui révèle d'étranges mécanismes.  L’artiste, face à lui-même, explore ses doutes, ses souvenirs, ses failles, ses espoirs, et parvient peut-être à déterminer ce qui le pousse à créer, ou au contraire l’empêche d’avancer. Dans le même temps, il met à nu la marionnette, cet objet animé dont on se demande souvent si elle a une âme.

Third Kind de Yorgos Zois (Grèce)


Yorgos Zois imagine un récit de science fiction dans lequel la terre est devenue un lieu mystérieux et inconnu, abandonnée depuis longtemps par l’humanité. Lorsqu’un étrange signal semble pourtant y être émis, trois archéologues spatiaux font le voyage retour. Ils découvrent dans les vestiges d’un ancien aéroport tout un pan de l’histoire humaine encore bien vivante. Notre présent actuel devient alors, pour les personnages, un passé obscur à reconstituer. Comme une façon de nous projeter face à l’Histoire et à la manière dont elle jugera notre époque et ses manquements. Toujours aussi formellement virtuose et inspiré, le cinéaste grec transcende son sujet par une utilisation à la fois minimaliste et monumentale des codes du Space opéra.

Torre de Nádia Mangolini (Brésil)


Le récit intime d'une famille se mêle à la grande Histoire dans ce très beau documentaire animé qui donne la parole à quatre membres d'une même fratrie. Par flashs-back successifs, ils tentent chacun à leur tour de reconstituer le portrait de leur père disparu sous la dictature militaire brésilienne, et racontent leur vécu respectif de la période durant laquelle leur mère fut elle-aussi emprisonnée. L'animation permet de combler les vides et les absences, prenant le relais d'une mémoire défaillante ou au contraire insupportable. On est à la fois avec eux, dans le drame privé qui les touche, et face à l'un des pires moments de l'histoire récente, dont l'actualité politique brésilienne nous fait nous souvenir avec plus d'acuité que jamais.

Un jour de mariage de Elias Belkeddar (Algérie)


Le personnage principal d'Un jour de mariage a quelque chose d’un cow-boy solitaire et las traînant élégamment son spleen dans les rues d’Alger. On suit ce voyou en exil dans un récit fragmenté aux allures d’errance existentielle qui se soucie moins de raconter une histoire que de capter des sensations et des ambiances. La chronique est forcément ténue, esquissée à toutes petites touches, mais elle fait preuve d'une sensibilité à la douceur communicative.

III de Marta Pajek (Pologne)


On le sait depuis l'année précédente et le choc ressenti face à Impossible figures and other stories II, Marta Pajek est une réalisatrice surdouée qui excelle dans les films métaphysiques épurés et minimalistes. Qu'il n'existe pas (encore) de volet intitulé I importe bien moins que le bonheur qu'on a eu à la retrouver en sélection officielle à Cannes en 2018 avec ce III qui n'a pas grand chose d'une suite, tout un posant un nouveau jalon dans sa recherche formelle et esthétique. Après avoir invité le spectateur à sonder les méandres de son propre labyrinthe intime, la réalisatrice propose cette fois une drôle de plongée dans le tourbillon de la séduction et de l'amour véritablement charnel en mettant en scène des personnages polymorphes (un homme, une femme, dessinées dans des tons noir et blanc) qui se rencontrent dans un décor dépouillé qui pourrait être celui d’une salle d’attente. Le film nous entraîne alors dans un troublant et intense ballet amoureux aux accents presque cannibales.

A noter enfin que certains films ayant connu une belle carrière en 2018 figuraient déjà dans notre classement 2017 !