BIFFF 2019 : Avec The Beach Bum, ça plane pour Harmony Korine

Posté par kristofy, le 17 avril 2019

Le BIFFF met en avant les films fantastiques de tout genre; fantasy, thriller, science-fiction, qu'ils soient drôles ou/et sanglants. A cet éclectisme, s'ajoutent certaines surprises. Cette année Bruxelles a fait découvrir en avant-première, avant sa sortie française le 31 juillet, le fameux (fumeux ?) The Beach Bum avec la promesse d’un Matthew McConaughey sous substance de paradis artificiel.

Pour la première fois de sa carrière, sans doute, le cinéaste Harmony Korine livre ici un film qui en fait ne sera pas sujet à aucune controverse. On ne lui reprochera même pas de faire la promotion de l’usage de drogue, même si c’est un élément important de l’histoire.  The Beach Bum est d’ailleurs le récit le plus simple de sa filmographie : un homme très hédoniste vit chaque jour pour son propre plaisir, quoiqu’il arrive. The Beach Bum est une illustration du ‘carpe-diem’ idéal mélangé à un ‘sea sex and sun’ très "feel-good". Bref, ça plane pour le personnage.

Harmony Korine est connu pour avoir toujours écrit à propos de la perte d’innocence: celle d’une jeunesse en quête de repères avec les scénarios de Kids et Ken Park (réalisés par Larry Clark), celle des adolescents en perte de repères avec ses films Gummo et Julien Donkey-Boy, avec des adultes étant absents ou dysfonctionnels. C’est en délaissant son univers white-trash pour un film un peu sexy et très flashy qu’il gagne son plus gros succès mondial avec Spring Breakers. A la fin on y entendait d’ailleurs comme un mantra en répétition ‘Spring break forever, Spring break forever, Spring break forever…’, cette recherche du plaisir qui ne devrait pas s’arrêter et trouve son aboutissement ici, à travers The Beach Bum.

Matthew McConaughey est un poète qui se la coule douce, avec, en permanence, une bière ou un joint à la bouche, et sous la main une nouvelle courbe féminine. Il peut ne rien faire sauf boire-fumer-baiser. Il jouit d’une petite notoriété pour avoir publié il y a x temps un livre de poèmes et profite de la fortune de sa femme officielle (Isla Fisher) qu’il vient retrouver de temps en temps. Pendant les absences de son mari, elle s'amuse dans les bras de l’ami Snoop Dogg. Tout va bien ainsi jusqu’au jour où il faut tous se réunir pour le mariage de leur fille : c’est une très belle fête qui s'achève par un drame. Matthew McConaughey doit alors rendre à son agent Jonah Hill un nouveau livre à publier, faute de fric. Qu’importe les contrariétés de la vie, notre héros continuera à s’enivrer de plaisirs au jour le jour au fil de diverses péripéties avec Zach Efron ou Martin Lawrence

Dans ce The Beach Bum, pour la première fois chez Korine, la jeunesse est absente. C’est surtout un portrait linéaire d’aventures en aventures d’un homme, qui d’ailleurs pourrait bien être l’idéal du réalisateur. Un idéal de vie libre et libertin.

Le film est réalisé comme Spring Breakers, avec l’appui du directeur de la photographie Benoit Debie dont on reconnaît en fait la patte graphique faite de contrastes et de néons, ce qui donne au film une certaine élégance. Encore une fois certaines scènes se superposent mais ici, heureusement, il n’y a plus une voix-off comme béquille (un point faible de Spring Breakers). Le cinéaste a préféré insérer plusieurs séquences musicales façon clip sans dialogue. L’humour est aussi présent avec des scènes où un comportement qui est à priori réprouvé est intérieurement envié. Le plus fascinant est bien l’incarnation idéale de type par Matthew McConaughey qui joue à fond son personnage, même les fesses à l'air.

Pourtant, The Beach Bum est, malgré les apparences, le film de Harmony Korine le plus sage.

Nos films les plus attendus en 2019 (3/3)

Posté par redaction, le 7 janvier 2019

Première partie
Deuxième partie

Cette année sera aussi sous le signe des femmes. De nombreuses réalisatrices seront au rendez-vous. Céline Sciamma sera-t-elle à Cannes avec son Portrait de la jeune fille en feu, avec Adèle Haenel, Valéria Golino et Noémie Merlant? Greta Gerwig, un an après sa nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur, sera parmi les favorites des palmarès de fin d'année avec sa version de Little Women, incluant Saoirse Ronan, Timothee Chalamet, Florence Pugh, Laura Dern et Meryl Streep. Dee Rees revient avec The Last Thing He Wanted et un trio chic et choc composé d'Anne Hathaway, Willem Dafoe et Ben Affleck. Il y aura aussi Joanna Hogg avec The Souvenir (et Tilda Swinton). Et on retrouvera Gia Coppola, avec Maintsream (et Andrew Garfield en tête d'affiche). On attend aussi les nouveaux films d'Alice Winocour (Proxima, avec Eva Green et Matt Dillon), Kelly Reichardt (First Cow) et le grand retour de Miranda July (avec Evan Rachel Wood). Sans oublier le nouveau Julie Delpy, My Zoe, avec Gemma Arterton, Daniel Brühl et Richard Armitage.

Des acteurs derrière la caméra, il y en aura quelques-uns, et notamment le retour prometteur d'Edward Norton avec Motherless Brooklyn (en compagnie de Bruce Willis, Willem Dafoe et Gugu Mbatha-Raw), les premiers pas de Chiwetel Ejiofor avec The Boy Who Harnessed The Wind ou de Jonah Hill avec 90's avec Lucas Hedges (24 avril).

Parmi les cinéastes hype de ces dernières années, on a hâte de voir le nouveau film d'Ira Sachs, Frankie (25 septembre), avec Isabelle Huppert, Greg Kinnear, Marisa Tomei et Jérémie Renier. On attend aussi les frères Safdie avec Uncut Gems (et Adam Sandler), J.C. Chandor avec Triple Frontier (et Ben Affleck, encore, Oscar Isaac, Charlie Hunnam; Garret Hedlund). Charlie Hunnam qu'on retrouvera aussi dans le film de Justin Kurzel, True History Of The Kelly Gang, aux côtés de Russell Crowe et Nicholas Hoult. Le réalisateur de Victoria, Sebastian Schipper, revient avec Roads (et un duo inattendu: Stéphane Bak et Fionn Whitehead). Tobias Lindholm réunit Jessica Chastain et Eddie Redmayne dans The Good Nurse (Redmayne qu'on verra aussi dans The Trial Of The Chicago 7, le nouveau film du scénariste Aaron Sorkin). Taiki Waititi sort des blockbusters de super-héros pour l'insolite Jojo Rabbit avec Scarlett Johansson. On est aussi impatient de découvrir ce que nous réserve le réalisateur des Bêtes du sud sauvage, qui n'a rien tourné depuis 7 ans et revient avec le mystérieux Wendy. Et enfin, que va nous proposer Jordan Peele, deux ans après Get Out, en enrôlant Lupita Nyong’o pour Us (20 mars).

Si Ben Whishaw devrait passer l'hiver sur le tournage de James Bond, on le verra aussi dans deux films: The Personal History of David Copperfield d'Armando Ianucci, avec Dev Patel et Tilda Swinton (elle est partout) et Little Joe de l'autrichienne Jessica Hausner. Autre doublé du côté de Steven Soderbergh avec High Flying Bird ET The Laundromat (et un cast rêveur: Zachary Quinto, Kyle MacLachlan, Meryl Streep, Gary Oldman, Antonio Banderas, David Schwimmer, Matthias Schoenaerts...). Autre doublé potentiel, celui de Richard Linlater, avec le certain Where’d You Go Bernadette? (Cate Blanchett en tête) et un projet en cours de tournage dont on ne sait pas grand chose hormis qu'il se déroule en 1969.

Si Will Smith ne sera pas un reboot de Men in Black dans la suite MIB:International (avec Chris Hemsworth, Tessa Thompson et Liam Neeson, le 12 juin), il sera la star de Gemini Man, SF signée Ang Lee (9 octobre). Sans aller aussi loin, on sera déjà pleinement satisfaits si les films de cinéastes que l'on aime bien sont réussis: Ema de Pablo Larrain (avec Gael Garcia Bernal), le musical de Danny Boyle (avec Richard Curtis au scénario), La chute de l'empire américain de Denys Arcand (sorti en 2018 au Québec), Marino Llias (le quatre volets intrigants de La flor), About Endlessness de Roy Andersson ou Sorry We Missed You de Ken Loach (avec Paul Laverty au scénario).

Hollywood fera diversion avec des blockbusters divers. On surveillera Chaos Walking de Doug Liman (avec Tom Holland et Daisy Ridley), Velvet Buzzsaw de Dan Gilroy (avecJake Gyllenhaal et Toni Collette), The Devil All The Time de Antonio Campos (avec encore Tom Holland, mais aussi Chris Evans, Robert Pattinson et Mia Wasikowska) et bien entendu Joker de Todd Phillips avec Joaquin Phoenix et Robert De Niro.

L'année 2019 sera l'occasion de découvertes, de révélations, de déceptions, d'emballements, de surprises. Elle se finira avec Star Wars: Episode IX le 18 décembre. De quoi faire rebondir la franchise après le semi-échec de Solo. J.J. Abrams sera aux manettes de cette production réécrite et reprise en mains. Il remplace Rian Johnson, qui fera l'événement à la même période avec Knives Out et son générique sans fin : Daniel Craig, Chris Evans, Michael Shannon, Jamie Lee Curtis, Toni Collette, Christopher Plummer, Don Johnson et Lakeith Stanfield.

Première partie
Deuxième partie

Uncut Gems : Adam Sandler remplace Jonah Hill chez les frères Safdie

Posté par wyzman, le 14 avril 2018

Incontournable dans les années 1990 et au début des années 2000, Adam Sandler a depuis un moment du mal à revenir sur le devant de la scène. Malgré des passages lumineux chez Jason Reitman (Men, Woman and Children) et Noah Baumbach (The Meyerowitz Stories), l'acteur de 51 ans a longtemps figuré parmi les stars les plus surpayées de Hollywood.

Comédies pour Netflix, drames pour le ciné

Pour inverser la tendance, il s'est offert un deal conséquent avec Netflix, qu'il a rallongé l'an dernier et comprend désormais 8 films. Si ses performances sur la plateforme de streaming sont remarquables, Adam Sandler n'est pas pour autant décidé à quitter les salles de cinéma. Deadline révèle ainsi qu'il interprétera le rôle-titre d'Uncut Gems, le prochain film de Joshua et Ben Safdie produit en partie par Martin Scorsese. Le projet sera leur cinquième réalisation commune tandis qu'ils co-écriront le scénario avec Ronald Bronstein, déjà présent à l'écriture de Good Time, leur dernier thriller présenté en Compétition à Cannes 2017 avec Robert Pattinson en lead. Le script d'Uncut Gems demeure certes secret mais l'on sait que le film devrait s'intéresser au milieu de la vente et revente de diamants à New York.

Uncut Gems est directement inspiré des aventures du père de Joshua et Ben Safdie alors qu'il travaillait dans le Diamond District, un quartier de New York connu pour ses nombreuses joailleries et bijouteries. Les raisons du départ de Jonah Hill du projet ne sont pas connues mais cela demeure une bonne nouvelle pour Adam Sandler. Il retrouvera prochainement Jennifer Aniston dans la comédie policière Murder Mystery et sera à l'affiche du film de Netflix The Week Of (soit Mariage à Long Island en VF) le vendredi 27 avril.

Cannes 2017 – Télex du marché: Omar Sy, les frères Safdie, Alex Lutz, Naomi Kawase, Sophie Marceau et Pierre Richard

Posté par vincy, le 26 mai 2017

- Omar Sy va être la star du premier film d’Antonin Baudry, coauteur de la bande dessinée Quai d'Orsay et éphémère président de l'Institut français, Champ du loup. A ses côtés, on retrouvera Reda Kateb et Mathieu Kassovitz. Le film se déroule dans le milieu des sous-marins nucléaires français. Le projet est annoncé comme spectaculaire et ambitieux. Il sera soutenu par le Ministère des Armées, qui y voit là un moyen de se promouvoir. Le film, gros budget de 15M€, se tournera à partir de fin juillet à Brest, Toulon et Paris.

- Les frères Safdie viennent à peine de présenter leur dernier film, Good Time, en compétition, qu'ils sont déjà sur leur nouveau projet, un thriller intitulé Uncut Gems. Jonah Hill sera la star de ce film produit par Scott Rudin et Martin Scorsese, entre autres. Le film se déroulera dans le quartier des diamantaires de New York.

- Le procès d’Oscar Wilde se tournera à partir de la fin août en Belgique. Le film sera réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe, connu pour plusieurs films de télévision, qui a coécrit le scénario avec l'écrivain Philippe Besson. Alex Lutz quittera ses habits de Catherine et Liliane pour être le célèbre auteur. Charles Berling interprétera l’avocat de l’accusation, Grégory Gadebois, son avocat, Raphaël Personnaz son meilleur ami, et Mathieu Spinosi (Les Souvenirs) jouera son amant, Bosie. L'histoire reprend le procès d'Oscar Wilde, d'abord accusant le père de son amant, Lord Queensberry, de diffamation, pour finalement devenir l'accusé, pour son homosexualité.

- Naomi Kawase, en compétition avec Vers la lumière, travaille déjà sur son nouveau projet. Sans titre, le film évoquera le problème démographique qui touche le Japon, entre les femmes qui n'arrivent pas à tomber enceintes et la forte croissance des cliniques où l'on propose des cures de fertilité. La cinéaste veut ainsi explorer les racines de l'existence himaine, avec des femmes qui ont des enfants non voulus et celles qui ne peuvent pas en avoir.

- Sophie Marceau est de retour derrière la caméra, pour la troisième fois, dix ans après son dernier film en tant que réalisatrice, La disparue de Deauville. Cette fois-ci, elle veut faire une comédie, avec Mrs Mills. Le titre porte le nom d'une vieille Américaine excentrique qui s'installe en face de chez Hélène, éditrice de romans d'amour, solitaire et trop bosseuse, dont elle va bousculer l'existence. Hélène sera incarnée par Sophie Marceau. Mrs Mills sera interprété par... Pierre Richard! Le tournage débute cette semaine et s'achèvera fin juillet à Shanghai.

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Les stars hollywoodiennes se lancent dans les séries TV

Posté par vincy, le 8 janvier 2017

Pour la première fois, Julia Roberts va être la star d'une série télévisée, en l'occurrence l'adaptation du best-seller Today Will Be Different (Aujourd'hui tout va changer, qui sera bientôt publié en France) de Maria Simple. La série suivra Eleanor Flood durant une journée pas comme les autre. Ce jour-là Eleanor veut enfin gérer tout ce qu'elle reporte indéfiniment. Hélas rien ne va se passer comme prévu et ces 24 heures vont avoir bien plus de conséquences qu'elle ne l'imaginait.

Ce n'est pas la seule star à avoir franchit le cap. Si Hollywood peut compter sur ses "grands noms" oscarisés ou populaires pour des téléfilms de prestige, la tendance à être au générique d'une série TV est assez récente. Le projet de Julia Roberts est particulier puisqu'elle co-produit la série, alors qu'aucun diffuseur n'est attaché au projet (mais nul ne doute que les enchères vont s'envoler).

Meryl Streep a aussi sauté le pas en septembre dernier en signant pour la série The Nix, adaptation du roman de Nathan Hill sorti l'été dernier. Produite par J.J. Abrams, qui devrait réaliser quelques épisodes, la série est centrée sur un professeur d'université dont l'étrange mère réapparait des décennies après avoir abandonné sa famille.

Autre "package" étoilé confirmé ce week-end: Kirsten Dunst, George Clooney (en producteur avec Smokehouse) et Yorgos Lanthimos (The Lobster) pour la réalisation d'une série à l'humour noir, On Becoming A God In Central Florida. Dunst incarnera une jeune veuve complètement démunie, employée d'un parc d'attraction au salaire minimum et qui ment, manipule et arnaque à sa manière après avoir été elle-même victime d'une escroquerie dont elle veut se venger.

Il y a deux mois, c'est le trio David O. Russell, Julianne Moore et Robert De Niro qui s'associait pour une série (sans titre) produite par The Weinstein Company pour le compte d'Amazon. La série sera écrite et réalisée par le cinéaste d'Happiness Therapy.

S'ajoutent Daniel Craig dans Purity, adaptation du dernier roman de Jonathan Franzen, écrite et réalisée par Todd Field ; ou encore Emma Stone et Jonah Hill dans Maniac, série en 10 épisodes réalisée par Cary Fukunaga et inspirée d'une série norvégienne. True Detective a fait des émules...

Avant c'était les vedettes du petit écran qui rêvaient du grand. Désormais, parce que la qualité des scénarios et des productions a donné à la série ses lettres de noblesses, et parce que l'audience globale est stratosphérique pour certaines d'entre elles, ce sont les stars du grand écran qui veulent s'inviter dans le petit.

Deauville way of life: une sacrée fin de festival

Posté par cynthia, le 12 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles, le festival de Deauville est terminé (sniff, sniff…). Mais on peut dire que pour les derniers jours, la 42e édition du festival du film Américain a mis le paquet, même si le palmarès nous a laissés de glace (même pas un prix pour Sing Street ou au moins Teenage Cocktail)!

Mercredi nous avons débuté la journée avec le déprimant Christine d'Antonio Campos, l'histoire d'une présentatrice TV à qui il n'arrive que des ennuis (allo allo Xanax) puis nous avons continué dans la lassitude avec le léger mais pas percutant Transpescos de Greg Kwedar (un thriller peu innovant) avant de terminer avec L'histoire de l'amour de Radu Milhaileanu en avant-première (sympa mais rien de transcendant). Nous nous sommes donc endormis paisiblement avant de connaître la journée la plus folle du festival...jeudi!

Jeudi sur la piste de danse avec Alexander Skarsgard

Si on vous dit que l'on a tapé la danse avec le sexy Alexander Skarsgard (voir la vidéo de sa performance en tant que DJ sur notre compte Instagram), qu'on s'est même cogné sur sa cuisse et ses fesses (bénis soi mon 1m53), que l'on a fait des câlins à Michael Pena (parce qu'il a adoré notre façon de bouger sur la piste de la Villa Khiel's) ou encore que Laurent Gerra nous a caressé l'épaule (il était un peu bourré du coup on l'excuse)...et oui à Écran Noir on sait s'éclater!

Mais on sait bosser aussi: après s'être ennuyé devant Complete Unknown de Joshua Marston malgré son sensuel duo (Michael Shannon et Rachel Weisz), on a été transporté par les désagréments de deux étudiantes et du sexe sur Internet avec l'enthousiasmant Teenage Cocktail de John Carchieta avant de rigoler avec le duo Alexander Skarsgard/Michael Pena dans Au-dessus des lois de John Michael McDonagh (un pur délire sur des flics ripoux que l'on adore détester).

Nous avons donc fini la soirée en compagnie de ce duo qui est aussi dingue en vrai qu'a l'écran. Alexander Skarsgard s'est mis aux platines tandis que Michael Pena nous apprenait des mouvements sur la piste une bière à la main (on a eu le droit à un You're amazing!...oui je sais je sais…). On a dansé jusqu'au bout de la nuit au point que la lune est partie se coucher avant nous. Du coup le vendredi matin c'est la tête en coton que nous avons découvert Brooklyn Village d'Ira Sachs l'histoire d'une amitié entre deux enfants, compromises par les problèmes des adultes. Le film se regarde, mais delà à lui offrir le grand prix ...

Vendredi avec Daniel Radcliffe

Nous avons continué notre journée de compétition avec le psychédélique The Fits d'Anna Rose Holmer (récompensé aussi) qui nous a donné mal au crâne (encore plus que les verres avec Michael Pena et Alexander Skarsgard) avant de finir en beauté (anglaise) avec le Nouvel Hollywood remis au talentueux (et terriblement chou) Daniel Radcliffe. The Amazing Radcliffe.
L'acteur britannique est arrivé timidement sur le tapis rouge et a pris des photos avec quasiment tout le monde avant d'honorer la grande salle du CID de Deauville par sa lumineuse présence. Clémence Poésy, qui avait partagé l'affiche à ses côtés dans le quatrième opus des aventures d'Harry Potter, a été chargée de lui remettre le prix Nouvel Hollywood. L'actrice venue avec son ventre rond de future maman a offert un discours magnifique dans un anglais à faire pâlir Shakespeare. «Généreux, passionné, curieux, drôle...» son speech nous a encore plus donné l'envie de rencontrer ce petit beau gosse d'1m65 au sourire si chaleureux. C'est justement tout sourire et humble (nombreux sont ceux qui, a sa place, auraient la tête gonflée comme une pastèque) que l'acteur est monté sur scène afin de chercher son prix et de remercier son entourage de le soutenir depuis si longtemps.

Nous avons ensuite terminé la soirée avec Imperium de Daniel Ragussis où Daniel Radcliffe incarne Nate Foster, un jeune agent de renseignements qui travaille pour le FBI et qui s'infiltre dans un groupe terroriste de suprématie blanche. Sa performance nous a rappelé celle de Leonardo DiCaprio dans Les Infiltrés de Martin Scorsese. D'ailleurs, c'est ce qu'on lui a dit lors de sa conférence de presse, nous remerciant d'un sourire gêné accompagné d'un regard luisant d'honneur...
On lui a ensuite demandé s'il n'avait pas fait des cauchemars durant le tournage à cause du sujet néonazi du film (on lui aurait bien fait un câlin coquin pour lui redonner le moral nous) «non je n'ai pas fait de cauchemar mais il est vrai que nous nous sommes retrouvés dans des situations assez étranges. Comme lors du tournage de la marche où les caméras étaient tellement bien cachées que les passants pensaient vraiment que l'on faisait une manifestation. On leur disait de ne pas s’inquiéter car c'était du faux!». Nous avons également demandé s'il voulait dédicacer ce film à Donald Trump: "(rires) Je n'ai rien envie de dédier à Donald Trump! D'ailleurs Imperium est trop bien pour lui!" Après avoir usé de son charme anglais sur l'assemblée, Daniel Radcliffe a signé des autographes, a pris des photos directement après son photocall...bref, un vrai prince dont on est (re)tombé amoureux.

Samedi avec Miles Teller

Cette fin de semaine a été marqué par l'orgasme, puisque derrière Alexander Skarsgard, Michael Pena et Daniel Radcliffe, sa classe et ses yeux bleus enivrants et viagrateux (oui je viens d'inventer un mot avec le médicament viagra!), ça a été  au tour de Miles Teller de nous donner des chaleurs... et nous qu'y pensions pouvoir reprendre une activité normale après le départ de Daniel!

Le héros de Whiplash est venu en compagnie de Jonah Hill, son partenaire dans le très attendu War Dogs (film de clôture) de Todd Phillips, ainsi que du réalisateur lui-même. Regard de braise, veste noire et sourire enjôleur, si Miles flirtait avec nous durant la conférence de presse, Jonah s'endormait un peu. Puis Miles nous a fait rire par son éternelle franchise lorsqu'un journaliste a demandé s'il était fan du cinéma Français et s'il souhaitait jouer chez nous. Gros blanc gênant de sa part, éclat de rire puis une jolie pirouette: «l'origine m'importe peu...». Jonah, quant à lui, a précisé qu'il adorait le film Love de Gaspard Noé et qu'il aimait beaucoup le travail de Mélanie Laurent en tant que réalisatrice

War Dogs qui est à mi-chemin entre Very Bad Trip et Lord of War était une belle façon de terminer ce festival qui nous a «flingué» avec son programme surchargé...

Après Wall Street, un drame olympique pour Leo DiCaprio et Jonah Hill

Posté par vincy, le 4 février 2014

leonarodi dicaprio jonah hill

Le duo est explosif dans Le Loup de Wall Street (qui a déjà rapporté 230 millions de $ dans le monde). Leonardo DiCaprio et Jonah Hill, tous deux nommés aux Oscars pour le film de Scorsese, vont refaire équipe dans The Ballad of Richard Jewell.

20th Century Fox a acquis les droits de cet article de Vanity Fair signé par Marie Brenner, pour la société de production de DiCaprio, Appian Way. Jonah Hill sera également producteur. L'article a été publié en 1997. Brenner était déjà à l'origine de l'article The Man Who Knew Too Much qui avait donné Révélations (The Insider) au cinéma.

Le film se déroulera durant les Jeux Olympiques d'Atlanta (1996) et suivra un gardien de sécurité qui a repéré la bombe menaçant l'événement. Il aidera à évacuer les lieux avant l'explosion. Mais, trois jours plus tard, il sera suspecté d'avoir pris part au complot terroriste. Sa vie sera jetée en pâture aux médias. Il faudra attendre un rapport du FBI, trois mois plus tard, pour qu'il soit innocenté.

Le véritable coupable de l'attentat du parc du centenaire, Eric Rudolph, proche des milices et mouvements religieux extrémistes hostiles au gouvernement fédéral, sera arrêté en 2003 puis condamné à la prison à vie en 2005. L'attentat a causé la mort de deux personnes et blessé 111 victimes.

Jonah Hill incarnera le journaliste tandis que DiCaprio sera l'avocat chargé de la défense du gardien. Personne n'a encore été choisi pour être le héros d'un jour qui fut par la suite vilipendé publiquement. Richard Jewell est mort en 2007 à l'âge de 44 ans.

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Lire aussi la notice de Wikipédia sur l'attentat (en anglais)

Oscars 2013 : la version longue du scénario de Django Unchained bien meilleure?

Posté par kristofy, le 26 février 2013

django unchained script screenplay quanetin tarantinoDjango unchained a gagné deux trophées aux Oscars dimanche soir. Christoph Waltz a reçu une nouvelle fois celui du meilleur second rôle (après celui pour Inglourious Basterds) : ce choix de catégorie est en fait une volonté du producteur Harvey Weinstein puisqu'il avait peu de chances de gagner dans la catégorie du  meilleur acteur face aux favoris Daniel Day-Lewis et Joaquin Phoenix (il avait d’ailleurs fait la même chose pour The Artist avec Bérénice Béjo ou pour Le patient anglais avec Juliette Binoche). Et l'autre Oscar a été décerné à Quentin Tarantino, oublié dans la catégorie réalisateur, en tant que scénariste.

Cet Oscar du meilleur scénario récompense en réalité un script très amputé ! Le scénario original de Django unchained décrit de manière très précise une oeuvre qui devait durer environ 3h30 ; mais hors de question pour la production de découper le film en deux parties comme pour son Kill Bill… Quentin Tarantino a dû enlever plusieurs parties de son script pour raccourcir la durée du (déjà) long métrage... et l’histoire de Django unchained s’en est trouvée réduite.

A quoi devait ressembler le film Django unchained d’après son scénario ?

Le personnage de Broomhilda (Kerry Washington) peu présente dans le film (elle apparaît pour le dîner vers la fin), celle que Django aime, avait un rôle beaucoup plus important dans le scénario.

Dès le générique de début et avant même l’arrivée du Docteur Schultz, Django enchaîné dans la forêt aux autres esclaves avait un flashback qui montrait comment avait été vendue sa femme. Cette séparation sera ensuite le moteur de l’histoire. Il devait y avoir une séquence qui décrit ce marché aux esclaves où des hommes blancs acheteurs et des hommes blancs vendeurs fixent les prix pour les noirs comme pour des bêtes... Un autre marché d’esclaves était montré à Greenville-Missippi, un autre flashback montrait que Django avait été amené là par un train avec environ 150 autres noirs dont Broomhilda...

Un ‘chapitre’ entier raconte toute l’histoire de Broomhilda qui n’est pas dans le film, des personnages ont été supprimés comme celui de Scotty Harmony que devait jouer Jonah Hill (qui à la place aura un tout petit caméo situé ailleurs dans le film).

Dans ce chapitre, le film décrit la vente de la jeune femme : le vendeur expose ses seins, les marques de fouet dans son dos, et le ‘r’ de sa joue à une douzaine d’acheteurs (une humiliation qui devait être répétée durant le dîner). Elle est alors achetée par un certain Mike Harmony comme cadeau d’anniversaire pour son fils de 24 ans, Scotty Harmony, timide, qui va tomber amoureux de cette esclave noire… Il va ensuite l’emmener en week-end romantique là où des blancs se pavanent avec leur ‘nègre de compagnie’, au Cleopatra Club.

Dans le film on découvre ce lieu tenu par Calvin Candie (Leonardo Di Caprio) quand Schultz et Django arrivent chez lui. Dans le script, le Cleopatra Club et son propriétaire sont révélés bien avant. Calvin Candie se montre déjà un redoutable manipulateur. Il arrange une partie de cartes avec ce jeune Scotty, où, après l’avoir plumé, se jouera l’acte de propriété de l’esclave : Candie gagne, Harmony l’accuse d’avoir triché. Le vainqueur tue le perdant. C’est ainsi que Broomhilda va appartenir à Calvin Candie : il ira la chercher dans sa chambre à coups de ceinture. Elle tente alors de s’enfuir toute nue et, une fois dehors, tombe dans la boue : désormais elle est lui appartient.

Ces évènements se déroulent quatre mois avant que Django et Schultz apprennent le nom du propriétaire de Broomhilda.

django unchained screenplay scénario kerry wahsingtonUn scénario beaucoup plus violent et romantique

Toute cette partie du scénario absente du film avait en fait une grande importance : plusieurs scènes devaient montrer davantage les horreurs de l’esclavage et du racisme. L’utilisation du mot ‘nigger’ a fait polémique aux USA, mais Quentin Tarantino allait plus loin dans sa version originale du scénario avec notamment plusieurs lignes de dialogues encore plus cruelles ou l’image d’un enfant blanc d’environ 14 ans, avec un chien, qui conduit comme un berger un troupeau d’enfants noirs esclaves… De plus, Leonardo Di Caprio avait l’occasion de jouer un vrai grand rôle de méchant encore plus détestable que ce qu’il est dans le film. En perdant de vue ce personnage féminin majeur, Django Unchained donne beaucoup moins d’importance au caractère sacré de la promesse amoureuse d’aller la sauver (‘kill is love’ disait déjà Tarantino dans Kill Bill).

Ce n'était pas seulement la vengeance de l’esclave Django accompagné du chasseur de prime Schultz. Le scénario c’était aussi l’histoire de cette femme Broomhilda qui symbolise toutes les injustices et violences commises durant ces années d’esclavage.

Dans ce script, Broomhilda était plus un enjeu qui motivait la quête des deux hommes Django et Schultz, alors que dans le film elle est, peut-être, plus simplement la récompense de leur quête...

Oscar du meilleur scénario, le film Django unchained est devenu le plus grand succès de Quentin Tarantino. Le film a rapporté 380 millions de $ dans le monde. En France, il battu tous les films du réalisateur en nombre de spectateurs (3,7 millions d'entrées)

Jean Dujardin dans le prochain Scorsese?

Posté par vincy, le 15 juin 2012

Effet Oscar. Jean Dujardin, qui ne s'est engagé que sur un seul film (Möbius, d'Eric Rochant, voir brève du 18 mai) depuis les tournages de The Artist et Les infidèles, est en négociation pour jouer dans le prochain film de Martin Scorsese, Wolf of Wall Street. Il rejoindrait le casting déjà composé de Leonardo DiCaprio, Jonah Hill et Kyle Chandler (Super 8). On suppose qu'il a pris des cours d'accent anglais depuis sa tournée promotionnelle aux USA cet hiver.

Toujours est-il que la présence d'un français au générique d'un Scorsese serait une première.
Dujardin incarnerait Jean-Jacques Handali, banquier suisse impliqué dans un blanchiment d'argent illégal.

Scénarisé par Terence Winter, Wolf of Wall Street est l'adaptation des mémoires de Jordan Belfort, Le loup de Wall Street (publié en France en 2009), chronique autobiographique sur l'ascension, la vie excessive et la chute d'un financier multimillionnaire avant d'être arrêté par le FBI à cause de placements douteux. Pour le cinéaste, ce sera son premier film se déroulant à New York depuis Gangs of New York en 2012.

Scorsese prépare parallèlement Silence, avec Daniel Day-Lewis, Benicio del Toro et Gael Garcia Bernal.