Bastille Day retiré des salles

Posté par vincy, le 17 juillet 2016

A la suite de l'attentat de Nice, qui a causé la mort de 84 personnes et blessé 200 autres, le distributeur Studiocanal a indiqué dimanche 17 juillet avoir demandé aux 237 salles de cinéma de déprogrammer le thriller Bastille Day qu'elles ont à l'affiche. Le film est sorti mercredi dernier et avait déjà attiré 37000 spectateurs lors de ses deux premiers jours d'exploitation.

Bastille Day est l'histoire d'une jeune Française (Charlotte Le Bon) préparant un attentat à la veille du 14 Juillet, jour surnommé « Bastille Day » aux Etats-Unis. Sean Briar, un agent de la CIA (Idris Elba), cherche à empêcher l'attentat.

"Nous avons demandé hier matin (samedi matin) à tous les exploitants, tous les complexes et toutes les salles sur nos 237 copies de faire le maximum pour retirer Bastille Day de l'affiche parce que certains aspects du film ne sont pas en phase avec l'esprit de recueillement national", a déclaré dimanche à l'AFP une porte-parole, confirmant une information du Figaro.

"Nous n'avons pas le pouvoir de le faire à la place des exploitants", a-t-elle néanmoins expliqué.

On ignore le nombre de salles qui ont déprogrammé le film. Dès vendredi, au lendemain de l'attentat de Nice, le distributeur avait maintenu la diffusion en salles de ce film et avait alors souligné que les cinémas pourraient décider de le retirer de l'affiche. Mais toutes les publicités sur le film avaient été retirées.

Rappelons qu'au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, Made in France avait été aussi déprogrammé. Reste à savoir si Moi, Olga connaîtra le même sort puisque le film tchèque, inspiré d'un fait divers des années 1970, met en scène une jeune femme asociale qui écrase volontairement des passants au volant d’un camion.

Ecrans noirs à Bruxelles

Posté par vincy, le 22 mars 2016

Avec au moins 30 morts, le double attentat suicide revendiqué par l'EI qui a visé l'aéroport de Bruxelles et une station de métro dans le centre ville est l'un des plus importants survenus en Europe ces dernières années. Comme pour les attentats de Paris le 13 novembre dernier, la capitale belge s'est placé dans un état d'urgence, à un niveau d'alerte 4 selon la nomenclature du pays.

Les conséquences sont à peu près les mêmes : commerces fermés ou vides, transports bloqués, événements culturels annulés. Les cinémas ont suivi. Le multiplexe Kinepolis de Bruxelles baissé le rideau pour la journée, tout comme les deux complexes UGC. Les cinémas Galeries et Aventure ont aussi décidé de ne pas ouvrir malgré le festival du film documentaire Millenium qui s'y tient cette semaine.

Le BIFFF - Festival international du Film Fantastique de Bruxelles - qui doit se lancer la semaine prochaine n'a pas encore communiqué ses intentions. Tout comme les salles de cinéma bruxelloises, il faudra attendre les décisions de sécurité prises au niveau national et local pour savoir si ces mesures sont maintenues dans les jours qui suivent.

Edito: Et maintenant, on va où?

Posté par redaction, le 30 novembre 2015

Bien des émotions se sont succédées en nous depuis la soirée du 13 novembre. Horreur, tristesse, angoisse, colère, accablement. On a écouté, incrédule, les hommes politiques prendre la parole. On a assisté à des démonstrations de force, des déclarations de guerre. On a essayé de suivre la pensée des penseurs, les observations des observateurs, les débats des débatteurs. Chacun semblait avoir un rôle si bien défini dans cet "après" que l'on s'est demandé lequel était le nôtre. On se sentait un peu mal face à ces grands mots, ces attitudes belliqueuses et ces décisions prises "pour le bien collectif".

Alors on a envisagé (si, si, sérieusement) d'aider les Anonymous à tracker les terroristes sur le web. On a bu un verre en terrasse (plusieurs, à vrai dire). On s'est même demandé fugacement, juste après cette fameuse soirée en terrasse, où trouver un drapeau tricolore. Et puis, parce que c'est dans notre nature, parce qu'on se sentait tristement inutile, parce que tout devenait déjà trop compliqué, ou au contraire trop simpliste, on a repris le chemin des salles de cinéma. On s'est assis, et on a regardé les films nous parler de nous, de notre monde, et de notre avenir. On ne peut pas dire que tout s'est éclairé, mais soudain on avait moins peur, on se sentait moins seul. A l'écran, de tout petits enfants apprenaient le vivre ensemble par la magie quotidienne de l'école. Un homme errait dans sa propre vie sans trop savoir quoi en faire. Une femme retrouvait le goût du désir, du plaisir et de l'existence.

Et puis il y avait les films de demain, ceux qui n'étaient pas encore arrivés jusqu'à nos cinémas : des expériences formidables pour sauver la planète, une histoire intime et épurée pour mettre des mots et des images sur un traumatisme qui n'est pas celui du 13 novembre et qui pourtant lui ressemble comme deux gouttes d'eau, une quête cinématographique éblouissante qui serait comme la somme de tous les films jamais tournés... et les autres, tous les autres, tous ceux qu'il reste à inventer, à rêver, à réaliser et à regarder. On s'est dit qu'on avait peut-être trouvé notre place, finalement, dans cet "après" qu'on n'arrivait pas encore à nommer. Rien de glorieux ni d'héroïque, rien d'intelligent ni même d'utile, mais juste un petit rouage dans le grand mouvement en train de se mettre en place : continuer.

Le 26e Festival international du film d’histoire de Pessac aura bien lieu

Posté par cynthia, le 26 novembre 2015

Pessac 2015La 26e édition du festival international du film d'histoire de Pessac, qui devait se tenir du 16 au 23 novembre dernier, aura finalement lieu du 31 mars au 3 avril 2016.

En complément de ce festival, trois soirées de projections et de débats sur le Proche-Orient seront organisées successivement en janvier, février et mars 2016 au cinéma Jean Eustache.

Le Festival avait été annulé suite aux attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, à l'exception de la soirée sur le thème du Proche-Orient qui avait été maintenue le 19 novembre, avec une projection du film Et Maintenant on va où ? de Nadine Labaki.

"Il n'était pas question que la 26e édition soit supprimée, sinon ce serait les barbares qui auraient gagné !" déclare Alain Rousset, président de l'association du Festival, dans un communiqué.

Il ajoute même que la forte fréquentation de cette unique soirée a renforcé son choix. En effet, elle fut une réussite totale puisque 800 personnes ont assisté aux conférences et 700 aux deux projections.

"Ce succès montre bien que les gens ont besoin de comprendre ce qui se passe. Le rôle de ce festival est de répondre à cette attente. C’est un événement civique autant que culturel", conclut Alain Rousset.

Edito: Aimer, boire et sortir

Posté par redaction, le 19 novembre 2015

Les Français sont le peuple européen de la culture par excellence” écrivait Hermann von Keyserling en 1928. Voilà ce qui a été visé vendredi 13 novembre 2015 lors des attaques qui ont touché le Bataclan, où un concert de rock faisait vibrer les spectateurs, les cafés et restaurants des quartiers est de la capitale, où l'on refaisait le monde autour de pintes, de verres de vin ou d'un bon plat, et le Stade de France, où le football fédérait les supporters, sans distinction spécifique. La déflagration a été mondiale. Si à Paris, les cinémas, les salles de spectacle, les musées et les théâtres ont fermé, ailleurs les artistes et les humoristes ont rendu hommage à cette culture française, cet art de vivre si intriguant.

On avait presque oublier ce qui nous réunissait tant on nous survendait ce qui nous divisait. “La culture est un truc qui rassemble les gens, qui abat les différences”. C'est du groupe Public Enemy. C'était exactement ça qui était ciblé. Ce qui nous permet de vivre ensemble par delà nos différences et nos désaccords. Alors, oui, on peut avoir peur. Oui, on peut être en colère. Oui, nous sommes en deuil pour les 129 citoyens qui sont morts à cause d'une folie aveugle et assassine. L'ennemi n'aime pas la culture: il détruit des temples millénaires, rejette toute forme de musique, considère le cinéma comme un art satanique, refuse l'éducation et la lecture comme voies d'émancipation (“La salle de classe est le living room de la culture" faisait dire Quino à son héroïne Mafalda en pleine dictature argentine). A côté, le régime du Président Snow est modéré.

Mais c'est bien notre culture qu'il faut défendre. Par la culture qu'il faut combattre. Les artistes en créant, en nous montrant la complexité du monde ou en nous évadant de la dure réalité de l'époque. Les citoyens en participant, c'est-à-dire en sortant: aller au cinéma, à un concert, au musée, au théâtre... et après s'installer en terrasse, en discuter ou sinon, parler de tout et de rien. Rester superficiels et légers, malgré la profonde tristesse qui nous imprègne après la blessure profonde infligée. Jouer les papillons de nuit, embrasser qui vous voulez. Sortez! La vie est courte et précieuse. C'est banal, mais il faut le rappeler. C'est aussi la meilleure manière de combattre. Notre arme de citoyen. Leur monde n'est pas le nôtre, alors, résiste. Prouve que tu existes. Cherche ton bonheur partout.

« Daechois, Daechoises, vous ne gagnerez pas! » Quand le cul devient un acte de résistance pour Michel Hazanavicius

Posté par vincy, le 18 novembre 2015

Quand Michel Hazanavicius publie un texte sur sa page Facebook, on n'est jamais déçu, qu'on soit d'accord ou pas avec ses propos. Avec sa lettre destinée à Daesh, suite aux attentats du 13 novembre 2015 qu'ils ont revendiqué, il a réussit à écrire un texte très français dans l'esprit (si français que la traduction anglophone de Variety a coupé les passages les plus crus): c'est rabelaisien, humain, drôle, léger, engagé, lyrique, vulgaire et sexuel. On ne savait pas qu'il était si porté sur le cul (on ne se souvient même d'aucune scène de sexe dans ses films). Certes, il y a de plus beaux textes (Grand Corps Malade) ou d'autres tribunes plus enflammées ou géopolitiquement judicieuses. Mais celle-ci, de la part d'un cinéaste oscarisé, nous a détendu dans cette période sombre et déprimante. D'autant qu'elle aurait pu être titrée "Aimer, boire et chanter", en hommage à Alain Resnais.

"Daechois, Daechoises

Donc ça y est, c’est officiel, vous êtes en guerre contre nous. Ce qui est frustrant, c’est que vous n’avez ni uniforme ni signe distinctif, on ne sait pas vous reconnaître, et nous n’avons donc personne contre qui se battre.
Frustration qui j’espère n’entraînera pas la désignation de faux coupables.
Pourtant même si chaque mort représente sans doute pour vous une victoire, il faut que vous sachiez que vous n’êtes pas prêts de gagner. A dire vrai c’est même impossible.
Parce que quoi que vous fassiez, vous ne nous changerez pas.

Ici, en France, nous ce qu’on aime, c’est la vie. Et tous les plaisirs qui vont avec. Pour nous, entre naître et mourir le plus tard possible, l’idée est principalement de baiser, rire, manger, jouer, baiser, boire, lire, faire la sieste, baiser, discuter, manger, argumenter, peindre, baiser, se promener, jardiner, lire, baiser, offrir, s’engueuler, dormir, regarder des films, se gratter les couilles, péter pour faire rire les copains, mais surtout baiser, et éventuellement se taper une joyeuse petite branlette. On est le pays du plaisir, plus que de la morale. Ici un jour, il y aura peut être une place Monica Lewinsky, et ça nous fera rire. Personne ne l’a jugée, ici.

Alors dans la baise, c’est vrai que nous en France, on fait des trucs avec lesquels vous avez du mal. On aime bien lécher le sexe des femmes. Pas tous, sûrement, mais beaucoup d’entre nous. Et les fesses et le cul, aussi. Là aussi, pas tous, mais bon. Et les femmes aiment bien faire des fellations. On appelle ça des pipes. C’est très agréable. Bien sûr là aussi, toutes les filles n’aiment pas ça, et on ne force personne, mais ça se fait. Régulièrement. Et avec beaucoup de plaisir. Et puis il y a des garçons qui aiment bien ça, aussi. Se faire des fellations ou se lècher ou se pénetrer entre eux. Et les filles pareil. En fait, ici, ce qu’on aime, c’est faire ce qu’on veut. On essaye de pas gêner les autres, c’est le principe, mais on n’aime pas trop qu’on nous dise trop fort ce qu’on doit faire ou ce qu’on ne doit pas faire. Ça s’appelle la Liberté. Retenez bien ce mot, parce qu’au fond, c’est ça que vous n’aimez pas chez nous. Ce n’est ni les Français, ni les caricaturistes, ni les Juifs, ni les clients de café ni les amateurs de rock ou de foot, c’est la Liberté.

La deuxième chose, c’est qu’en tuant comme ça, à l’aveugle, avec un objectif uniquement comptable, vous prenez le risque de tuer des français de plus en plus représentatifs de la France. A la limite en ne tuant que des juifs, ou que des dessinateurs, les non juifs qui ne savent pas dessiner pouvaient toujours vous trouver des excuses ou se sentir étrangers à cette guerre, mais là ça va être de plus en plus dur. Parce qu’en atteignant un échantillon représentatif de la France, vous allez toucher à ce que nous sommes vraiment. Et qui sommes nous, vraiment? Et bien c’est justement ce qui est beau ici, c’est que nous sommes plein de trucs. Bien sûr il y a quelques français français français. Mais il y a des français italiens, des français espagnols, des français arabes, des français polonais, des français chinois, des français rwandais, des français sénégalais, des français algériens, berbères, ukrainiens, géorgiens, américains, belges, portugais, tunisiens, marocains, tchétchènes, ivoiriens, maliens, syriens, des français catholiques, des français juifs, des français musulmans, des français taoïstes, des français bouddhistes, des français athées, des français agnostiques, des français anticléricaux, des français de gauche, des français de droite, des français du centre, des français abstentionnistes, des français d’extreme gauche, d’extrême droite, il y a même sans doute des français djihadistes et même des français futurs terroristes que vous risquez de tuer. Il y a des français riches, des français pauvres, des français sympas, des français gros cons, des français amoureux, des français égoïstes, des français misanthropes. La liste pourrait s’étendre presque à l’infini, avec toutes les combinaisons et tous les sous groupes possibes. Il y a même des français non français, parce que la France étant si belle, il y a toujours et constamment une partie de notre population qui est les touristes. Sans compter les clandestins, qui ne sont peut être pas officiellement français, mais quand même ils vivent là, donc vous pouvez les tuer comme tout le monde.

Ça ça s’appelle l’égalité. Face à la mort, vous pouvez toujours cibler ce que vous voulez, vous nous toucherez tous. Et on va comprendre, nous, ce à quoi vous vous attaquez. Nos valeurs. Simples. Celles qui font que la vie ici ressemble à ce qu’elle est. Imparfaite certes, avec son lot d’injustices c’est vrai, mais ce sont ces valeurs qui font que nous vivons dici de manière aussi digne que possible. Ce pays dans lequel nos pères, et les pères de nos pères et leurs pères avant eux ont choisi de vivre, et pour lequel beaucoup d’entre eux se sont battus.

Et ce qui va arriver, à un moment ou un autre, c’est que nous allons être solidaires, grâce à vous. Nous allons comprendre que ces valeurs sont en danger. Et nous allons les aimer et les faire vivre encore plus fort. Ensemble. Ça ça s’appelle la fraternité.

C’est pour ça que vous ne pourrez pas gagner. Vous allez faire des morts, oui. Mais aux yeux de l’Histoire, vous ne serez que les symptomes abjects d’une idéologie malade.
Bien sûr nous ne gagnerons pas non plus. Des gens vont mourir, pour rien. D’autres vont décider de s’en remettre à des Le Pen, des Assad ou des Poutine pour se débarasser de vous, et nous allons peut être doublement perdre.
Mais vous ne gagnerez pas.
Et ceux qui resteront continueront de baiser, de boire, de dîner ensemble, de se souvenir de ceux qui seront morts, et de baiser."

Un troisième film décale sa sortie à 2016 et un film cannois change son titre

Posté par vincy, le 16 novembre 2015

Parfum de Printemps, qui signait le retour du cinéaste Férid Boughedir (Halfaouine, l'enfant des terrasses ; Un été à La Goulette) après 19 ans d'absence, devait sortir le 9 décembre prochain. Le film, distribué par Zelig Films Distribution, ne devrait pas sortir avant "fin février ou début mars" 2016.

C'est le troisième film en quelques jours qui voit sa sortie décalée suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

Cette comédie dramatique se déroule au moment du printemps arabe tunisien. Aziz, surnommé "Zizou" jeune diplômé au chômage quitte son bled pour monter à la Capitale, Tunis. En quête d'un métier, il devient installateur de paraboles sur les toits. Il circule dans tous les milieux, des plus aisés aux plus démunis, chez les modernistes "branchés" comme chez les plus conservateurs. Un jour, il tombe fou amoureux d'une jeune fille de Sidi Bou Saïd qui n'a pas le droit de sortir de chez elle. Quand éclatent les prémisses de la Révolution de 2011, Zizou devient célèbre malgré lui. Par sa maladresse et sa naïveté, il traversera mille péripéties...

Par ailleurs, Memento films a décidé de changer le titre de Plus fort que les bombes (Louder than Bombs), le film de Joachim Trier, avec Isabelle Huppert, Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg (en compétition à Cannes cette année). Ce drame intime et familial qui doit sortir le 9 décembre, sans changement, s'intitulera désormais Back Home, "afin d'éviter toute confusion sur le contenu du film".

Reports de date de sortie pour Made in France et Jane Got a Gun

Posté par vincy, le 16 novembre 2015

Suite aux attentats du 13 novembre, deux films, finalement, ne sortiront pas à la date prévue.

Dès samedi matin, Pretty Pictures avait annoncé le report de Made in France, de Nicolas Boukhrief, qui devait être en salles mercredi prochain. Les affiches étaient en cours de retrait dans le métro et l'ensemble du dispositif marketing a été annulé. L'affiche (une Tour Eiffel en forme de kalachnikov avec le slogan "La menace vient de l'intérieur") sera complètement revue pour la sortie du film, possiblement en janvier 2016.

Made in France raconte l'histoire d'un groupe djihadiste infiltré par un journaliste français. Le sujet même du film incitait à cette décision coûteuse.

Ce matin, Mars distribution a également décidé de reporter la sortie du Western Jane Got a Gun, le film de Gavin O' Connor, avec Natalie Portman et Ewan McGregor. On savait depuis samedi que l'avant-première prévue ce soir avait été annulée, tout comme la projection de presse et les interviews. "Suite à la terrible tragédie qui a secoué Paris, Mars Films décale la sortie de « Jane Got A Gun » à début 2016" explique le bref communiqué.

Les cinémas ouverts, à l’exception du réseau Gaumont-Pathé et de quelques salles

Posté par vincy, le 15 novembre 2015

Après les attentats du 13 novembre qui ont frappé Paris et Saint-Denis, de nombreux cinémas avaient fermés et des manifestations/événements avaient été annulés. Dimanche 15 novembre, la plupart des cinémas ont rouverts dans la capitale. Les réseaux MK2, UGC, Les  Ecrans de Paris ont tous annoncé la reprise de leur activité. Le Grand Rex, finalement, a décidé aussi de rouvrir dès aujourd'hui, marquant le début de l'exploitation du Voyage d'Arlo. Idem pour le Cinéma des cinéastes.

"Après une journée un peu particulière hier , la totalité de nos salles devrait pouvoir vous proposer des séances ce dimanche. Si la situation était amenée à changer, nous ferons notre maximum pour vous tenir informés", indique la page Facebook du réseau UGC.

"Toutes nos salles sont ouvertes", informe le réseau MK2 sur son compte Twitter, hormis sa salle située à l'intérieur du Grand Palais.

"La culture est un des plus importants remparts face à la barbarie, nous nous devons de continuer à la partager" justifie Les Ecrans de Paris sur son site web.

Etoile Cinémas a de nouveau ouvert les portes de ses salles aujourd'hui, selon la page Facebook de son complexe des Lilas.

En revanche, le réseau Gaumont-Pathé a décidé de laisser fermés ses cinémas situés à dans la capitale ainsi que son complexe situé Paris près du Stade de France à Saint-Denis. Cette fermeture ne concerne pas les autres cinémas du réseau de la région parisienne et en France.
Le Forum des images et le Louxor, établissements gérés par la Ville de Paris, restent fermés, tout comme la Cinémathèque française.

Les attentats du 13 novembre 2015 : cinémas et festivals impactés

Posté par vincy, le 14 novembre 2015

[Mise à jour 20h00] Paris et Saint-Denis ont été frappés par six attaques simultanées dans la soirée du vendredi 13 novembre. Au moins 127 personnes sont mortes et 200 sont blessées dont 80 au pronostic vital engagé. Un carnage inédit depuis 1945 qui entraîne trois jours de deuil national, mais a contraint également à décréter l'état d'urgence national.

Les cinémas commencent à fermer les uns après les autres. le réseau Gaumont Pathé a ainsi indiqué peu avant 13h: "En raison des événements tragiques, les cinémas Gaumont Pathé de Paris seront exceptionnellement fermés aujourd'hui. Merci de votre compréhension." Idem pour UGC, peu après 13h: "Les cinémas UGC de Paris intra-muros seront fermés aujourd'hui." L'avant-première du film de Steven Spielberg, Le pont des espions prévue dimanche à l'UGC Normandie a été annulée, indique le distributeur la 20th Century Fox. MK2 a suivi: après avoir ouvert ses cinémas samedi matin à Paris, le groupe a indiqué à l'AFP qu'elle allait les fermer "suite à la recommandation de la préfecture".

Le Grand Rex est fermé pour le week-end, alors que le Pixar des fêtes (Le Voyage d'Arlo) et sa traditionnelle féérie des eaux devaient être lancés aujourd'hui.

A Paris, le Forum des Images et le Louxor, suite à la décision de la préfecture de fermer pour la journée tous ses établissements publics de la ville de Paris, et le Cinéma des cinéastes avaient déjà pris la décision de ne pas ouvrir.

L'avant-première de Joe Hill de Bo Widerberg programmée demain au Méliès de Montreuil a été annulée également. Idem pour le Cinéma du Panthéon a communiqué sur sa page Facebook pour annoncer l'annulation de l'avant-première prévue aujourd'hui de Mia Madre de Nanni Moretti. D'autres ont suivi le mouvement: le réseau Ecrans de Paris (l'Arlequin, où se tient la Semaine du cinéma russe, l'Escurial, le Reflet Medicis, le Majestic Passy et le Majestic Bastille), Le Nouvel Odéon, Le Lincoln et Les Parnassiens.

En Île de France, le Cinéma Le Trianon de Noisy-le-Sec a décidé de fermer pour tout le week-end, suspendant ainsi le Festival du film franco arabe.

Cinessonne, Festival du cinéma européen en Essonne a décidé d'annuler les journées des Jurys et indique, pour le reste de la programmation, que la plupart des salles concernées par la manifestation garderont le rideau baisser. D'autres villes de banlieue, comme Créteil ou Anthony, ont fermé leurs salles municipales.

Le Festival international du film d’histoire de Pessac (Bordeaux) devait être lancé lundi 16 novembre avait pour thème… “Un si Proche-Orient”. La 26e édition n'aura pas lieu dans l'immédiat: "Les multiples attaques terroristes de la nuit dernière à Paris et en région parisienne ont frappé les Français et la France en plein coeur. Suite à cette tragédie humaine et au regard de la mise en état d’urgence de notre pays, Franck Raynal, Maire de Pessac, et Alain Rousset, Président de l’association du Festival international du film d’histoire, ont pris la décision, après concertation avec le Préfet d’Aquitaine, de reporter la 26e édition qui devait débuter le lundi 16 novembre."

A l'inverse le Festival du film d'Arras a décidé de continuer, malgré l'ambiance lourde qui y règne. Sur Facebook, le festival explique: "Après consultation des autorités compétentes, le Arras Film Festival continue. Solidaire des événements, l’équipe unanimement a décidé de laisser les portes ouvertes aux films, aux artistes, aux spectateurs, aux débats. Il est important que dans les salles obscures, la lumière reste allumée."

Enfin Pretty Pictures a annoncé le report de la sortie de Made in France, le film de Nicolas Boukhrief, prévu mercredi prochain dans les salles. Le film est le récit de l'infiltration d'une cellule terroriste française par un journaliste.