Pourquoi Robert Downey Jr rempile pour deux Avengers ?

Posté par vincy, le 22 juin 2013

robert downey jr avengersC'était la signature que Disney attendait : celle de Robert Downey Jr - Iron Man pour reprendre son personnage de milliardaire héroïque dans la suite des Avengers, carton mondial de l'année dernière. Disney a même fait coup double en prévoyant la présence de Downey Jr dans Avengers 2 mais aussi Avengers 3, confirmant qu'une trilogie était dorénavant dans les tuyaux. En revanche le contrat, que nous vous annoncions sur notre compte twitter jeudi soir, ne mentionne pas un 4e épisode.

Avengers 2 est déjà programmé pour le 1er mai 2015. Le troisième opus pourrait sortir en 2018. On imagine qu'à 53 ans la star voudra remettre son costume de fer dans le placard. D'autant que Downey Jr a souvent confié au fil des récentes interviews promotionnelles pour Iron Man 3 qu'il voulait déjà abandonner son personnage. Le gros chèque promis par Disney a eu raison de détermination.

Rappelons que "RDJ" a amassé environ 50 millions de $ pour sa participation au premier Avengers (cachet + pourcentage sur les recettes) et que, selon certaines sources citées par Variety, il empochera davantage avec Iron Man 3 (on évoque 60-80 millions de $). Par comparaison, la Veuve noir Scarlett Johansson, 2e salaire de l'équipe de super héros, n'a touché "que" 20 millions de $ pour Avengers.

Autant dire que Disney met le paquet sur le casting (il reste à savoir qui incarnera Scarlet Witch) quitte à prendre des risques en termes de profits : car plus les acteurs négocient des pourcentages conséquents sur les recettes, moins le studio récolte de bénéfices...

Mais le studio avait-il le choix? Le réalisateur Joss Whedon refusait de faire une suite sans RDJ : "Il est Iron Man comme Sean Connery est James Bond" expliquait-il récemment.

Bilan 2012 : les vainqueurs de l’année

Posté par redaction, le 30 décembre 2012

Palmarès :

Ours d'or : César doit mourir (Italie) des Frères Taviani

Palme d'Or : Amour (France/Autriche) de Michael Haneke

Lion d'or : Pietà (Corée du Sud) de Kim Ki-duk

Léopard d'or : La fille de nulle part (France) de Jean-Claude Brisseau

Prix du public à Toronto : Happiness Therapy (USA) de David O'Russell

Grand prix de Sundance : Les bêtes du sud sauvage (USA) de Benh Zeitlin

Box office :

Box office mondial : Avengers (1,51 milliards de $)

Box office nord américain : Avengers (623 millions de $)

Box office français : Skyfall (6,7 millions d'entrées, soit 57 millions de $)

Box office britannique : Skyfall (158 millions de $)

Box office allemand : Intouchables (79 millions de $)

Box office chinois : Painted Skin : The Ressurection (115 millions de $)

Box office japonais : Umizaru 4 (91 millions de $)

Film action/aventure : Avengers

Film comédie : Ted

Film indépendant : Indian Palace

Film animation : L'Age de glace 4 : la dérive des continents

Film horreur : Resident Evil : Retribution

Film fantasy/SF : Twilight - chapitre 5 : Révélation, 2ème partie

Film drame : L'Odyssée de Pi

Film historique : Argo

Film documentaire : Katy Perry: Part of Me

Remake : The Amazing Spider-Man

Sequel : The Dark Knight Rises

Film non anglophone : Intouchables

Bilan 2012 : une comédie romantique domine les blockbusters sur Twitter

Posté par vincy, le 15 décembre 2012

profil twitter think like a manLe film ne sortira peut-être jamais en France. Il n'a aucun distributeur. Pourtant Think Like a Man, 92 millions de $ au box office nord américain a été le film le plus commenté sur Twitter cette année. Pas étonnant non plus puisque, toutes thématiques confondues, les sujets américains surclassent souvent les événements du ROTW (Rest Of The World).

Think Like a Man, film de Tim Story, a donc surclassé les blockbusters les plus populaires. Même si Twitter ne fournit que le classement, et aucun chiffre, ni même une méthodologie transparente, voici le Top 10 :

1) Think like a Man
2) Hunger Games
3) Avengers
4) Red Tails
5) 21 Jump Street
6) The Dark Knight Rises
7) Dark Shadows
8) Devil Inside
9) Sécurité rapprochée
10) Je te promets

Rien sur Twilight ni James Bond? On peut du coup douter un peu du palmarès... Mais à la réflexion, de nombreux de ces films sont sortis dans les 7 premiers mois de l'année, et déjà disponibles en VàD et en location vidéo. Double actualité qui profite largement à ces films.

Box office : l’été US en pente douce…

Posté par geoffroy, le 23 septembre 2012

L’été US s’est achevé, et avec lui, la valse des sorties estivales commencées depuis le début du mois de mai. L’exercice 2012 a déçu, accusant une baisse de 2,6% par rapport au total de l’an dernier à la même période.

-  6 mai / 4 septembre 2011 : 4,4 milliards de $

-  4 mai / 3 septembre 2012 : 4,3 milliards de $

Troisième meilleure période en chiffres bruts derrière les sessions 2009 et 2011, la situation n’est plus la même si l’on prend en compte le nombre de billets vendus. En effet, avec 530 millions de spectateurs, l’été 2012 obtient le plus mauvais score depuis 15 ans. Malgré son démarrage tonitruant à mettre à l’actif des Avengers, le box-office estival aura terminé sur les rotules, comme asphyxié par un trop plein de longs-métrages interchangeables (218 films sur la période mai-août) malgré quelques bonnes surprises. De quoi faire grimacer les pontes des grands studios qui investissent de plus en plus dans des mastodontes coûteux alors que ce sont les "petits" films qui s'avèrent les plus rentables (Ted, Magic Mike, Monnrise Kingdom, Indian Palace, …).

Pas surprenant, dès lors, de constater que les cinq premiers films de l’été (The Avengers, The Dark knight rises, Amazing Spider-Man, Rebelle et Ted) représentent 41% du total des entrées. Soit le pourcentage le plus élevé depuis 20 ans. À titre de comparaison les cinq premiers films de l’été 2011 ne représentaient que 32%. Néanmoins, et grâce à un remarquable premier trimestre (merci Hunger games), la tendance à mi-saison s’inverse pour un gain de 3,6% par rapport à 2011. À ce titre, la fin de l’année risque d’être intéressante avec les sorties du dernier Twilight, du 23ème James Bond Skyfall, du premier Bilbo de Peter Jackson, du Lincoln de Spielberg et des films d’animation Les Mondes de Ralph (Disney), Rises of Guardians (Dreamworks) et Monsters, Inc. (3D) (Pixar).

Voici notre classement des principaux films l’été 2012 répartis en 3 catégories :

LES SUCCES

The Avengers

Personne ne s’attendait à un tel succès. Le film de Joss Wedhon jouait au quitte ou double avec son budget à 220 millions de $ et sa réunion de super-héros estampillés Marvel. La stratégie de la Marvel (parler des Avengers et du SHIELD dans Thor, Iron-Man ou Captain America) aura été payante. La qualité du divertissement et le casting 5 étoiles ont fait le reste. Après son incroyable démarrage (meilleur week-end de tous les temps avec 207 millions de $), le film s’est remarquablement bien maintenu pour aller côtoyer les cimes du box-office (622 millions de $). La suite est déjà sur les rails avec une date de sortie prévue au 1er mai 2015.

The Dark Knight Rises

Le 3ème opus de la saga Nolan termine donc à la deuxième place du classement. Terrassé par les Avengers, le super-héros DC Comics ne démérite pas pour autant puisqu’il va terminer sa course vers les 440-450 millions de $. Sa très nette progression à l’international (plus de 600 millions de $), lui permet de dépasser le milliard dans le monde. Il devient, par la même occasion, le deuxième film de l’année à se hisser à cette marque derrière l’intouchable Avengers et son 1,5 milliard. Il devrait finir à la septième place devant Pirates des Caraïbes: le secret du coffre maudit (1,066 milliard de $) et derrière le Retour du Roi (1,119 milliard de $), même si tous les deux continuent de le battre en nombre de spectateurs.

Ted

Il s’agit du succès surprise de l’été. Il en faut toujours un et c’est lui, le nounours en peluche animé trash, grossier, buveur de bières. Avec 217 millions de dollars aux Etats-Unis pour un budget de 50 millions, cette comédie, avec Mark Whalberg, prouve que l’originalité paye. Classé 7ème film "R-rated" de tous les temps sur le sol américain derrière l'Exorciste de Friedking, le film a dépassé les 400 millions de dollars à travers le monde et sortira en France le 10 octobre prochain. À signaler qu’il s’agit du plus gros succès de l’été pour Universal devant Blanche-neige et le Chasseur et le très décevant Battleship. C'est aussi le seul film non franchisé a réussit à séduire les spectateurs en masse.

Madagascar 3

La franchise Madagascar reprend du poil de la bête après un deuxième épisode légèrement décevant au box-office US. La progression n’est pas anodine puisque l’on passe de 180M$ à plus de 215M$. Le ton bariolé et psychédélique de cet épisode a séduit bambins et ados du monde entier. Le dessin animé est certain de dépasser son prédécesseur à l’international pour un cumul qui devrait approcher les 700 millions de $ dans le monde. De fait, un quatrième opus est presque sûr de voir le jour. Sans être forcément une mauvaise nouvelle, il serait de bon ton que la qualité du prochain film sur Alex et ses amis suive la même courbe que celle des billets verts.

L’Age de glace : la dérive des continents

Situation paradoxale pour ce quatrième opus des aventures de Scrat et de ses amis. Car avec 158M$, le film est le moins lucratif de la série sur le sol américain. Et de loin. Néanmoins on ne peut raisonnablement pas parler de déception puisque le film, doté d’un budget raisonnable (95M$ là où Rebelle en a coûté 185M$), s’est envolé à l’international avec 676M$. On ne sait pas si une suite est d’actualité mais, à l’instar d’une saga  comme Madagascar, le succès à l’étranger suffit à rentabiliser la production du film dont les héros sont désormais connus dans le monde entier. En France, Scrat & Co sont leaders du box office annuel, de loin.

Magic Mike

Deuxième surprise de l’été, le film de Soderbergh a affolé les compteurs. Rendez-vous compte : 7M$ de budget, 113M$ de recettes. Un tel pactole a dû rassurer Sony sans doute un peu déçu des résultats de son MIB 3. Autre gagnant. Channing Tatum. Cette année, l’acteur de G.I : Joe place trois films au-delà des 100 millions de dollars. Magic Mike, donc, The Vow (125M$) et 21 Jump Street (138M$). Qui aurait pu croire qu'un drame "adulte" sur le milieu du strip-tease en Floride pouvait draguer autant de spectateurs? Comme pour Ted ou de nombreux petits films dont le budget est compris entre 5 et 50 millions de $, il y a une niche pour spectateurs adultes qui semble mal exploitée par les studios, focalisés par les suites, remakes, reboots et super-héros.

The Best Exotic Marigold Hotel (Indian Palace)

Cette programmation décalée par rapport à la saison estivale a conquis son public. Le film anglais avec Judi Dench, Maggie Smith et Tom Wilkinson (des cartes vermeilles) a presque quintuplé son budget (10M$) pour atteindre les 46 millions de dollars. Pas mal du tout. Et comme le film n’a pas été un manchot à l’étranger (85M$), il fait partie de ces films à la rentabilité démente.

DEUX CAS À PART

The Amazing Spider-Man

Pourquoi ne pas l’avoir mis dans la catégorie des succès ? Justement parce qu’il s’agit d’un Spider-Man. De fait, réaliser moins de 300M$ sur le sol américain (261M$ pour être exact) malgré l’apport de la 3D, ressemble à une vraie déception. Comme si l’effet marketing l’avait emporté, une fois n’est pas coutume, sur l’aspect artistique d’une relecture aussi précoce. Néanmoins il ne faut pas se leurrer : totaliser 750 millions de $ dans le monde est plus que suffisant pour mettre en chantier une suite. Cependant Marc Webb n'est pas Sam Raimi et les effets spéciaux vont devoir être plus impressionnants pour relancer le héros dans la durée.

Rebelle

Là encore nous aurions pu mettre le dernier Pixar dans la catégorie des succès. Totaliser 233 millions de dollars US en fin de carrière, c’est mieux que Madagascar 3, The Lorax ou encore L’Age de glace 4. Mais à l’instar de Cars 2 ou de Wall E, Rebelle n’arrive pas réellement à percer à l’international. Pour le moment le film émarge à 266M$. C’est bien mais très loin des 676M$ de l’Age de glace 4 et des 404M$ de Madagascar 3. Le succès monde reste bon mais certainement en deçà des espérances. Pixar est dans un creux de vague qui, pour le moment, ne lui permet pas de dominer le marché soit au niveau artistique (Là haut, Ratatouille, Wall-e) ou au box office (Toy Story 3).

LES DÉCEPTIONS

Men In Black III

Il aura fallu attendre dix ans pour voir sur nos écrans la suite des aventures des hommes en noir. Dix ans et une 3D en plus. Malgré l’inflation et l’apport de cette technologie, MIB3 n’a pas atteint les 200M$. Il devient même l’opus le moins rentable de la franchise avec 179M$ de rectettes. La déception est grande surtout que le film, sans être d’une innovation folle, n’est pas déplaisant à regarder. L’international sauve cette production à 225M$. MIB3 peut dire merci aux MIB et à Will Smith, toujours aussi populaire à travers le monde. Mais pas de quoi en faire un quatrième. Fin d'une époque.

Blanche neige et le Chasseur

Adaptation assez libre à l’inscription merveilleuse plutôt créative, ce Blanche neige un brin guerrier s’en sort avec les honneurs. Mais il a coûté cher (175M$) et n’a pas beaucoup rapporté à l’international. Les 400 millions de dollars n’ont pas été franchis même s'il s’en rapproche (396M$). Il se murmure à Hollywood q'un spin-off avec le chasseur et la star de Thor, Chris Hemsworth, est en préparation. Seule consolation, il a largement fait mieux que l'autre Blanche neige, avec Julia Roberts (160 millions de $ de recettes dans le monde pour un budget de 85 millions de $).

Prometheus

La préquel de Ridley Scott, rondement marketé jusque dans ses campagnes virales, a réalisé un excellent démarrage. Puis le film, avec des critiques mitigées et un public déçu de ne pas retrouver l'esprit terrifiant d'Alien, s’est effondré pour clore sa carrière à 126M$. Pas si mal pour un film de SF classé R-rated, mais le bouche à oreille n’aura pas permis au film d’atteindre les cimes du box-office. Il sera sauvé, lui aussi, par sa carrière mondiale. 260M$ et un cumul à 385 millions de dollars pour un budget estimé à 130M$. Déception, donc, mais aucunement un échec.

The Bourne Legacy

Spin-off ou reboot, telle est la question. En tout cas le film de Tony Gilroy ne rééditera pas les résultats de la trilogie originale. Le film avec Jeremy Renner aura bien du mal à dépasser les 121M$ du premier Bourne (ne parlons même pas du nombre de spectateurs). Un final à 115 millions nous semble raisonnable. Son parcours à l’international devrait le rendre rentable et pourrait, là encore, anticiper un nouveau chapitre, à condition de revenir au style de la trilogie avec Damon et de rendre plus intéressant le personnage principal.

The Expendables 2

Le deuxième opus des bad guys fait moins bien que l’original. Alors que le premier film avait fini sa carrière au-delà des 100 millions de dollars, cette suite devrait terminer sa course vers les 85-90M$. Allez, ce n’est pas si mal ! Surtout que les vieux cartonnent un peu partout dans le monde. Les 300 millions de dollars sont réalisables, prouvant qu’un actionner à la sauce 80’s peut fonctionner.

LES ÉCHECS

Dark Shadows

Le dernier Burton marque la 8ème collaboration du cinéaste avec Johnny Deep. Alors qu’Alice au pays des merveilles a rapporté plus d’un milliard de dollars dans le monde, Dark Shadows se contente d’un score anodin, indubitablement décevant. Le film n’est pourtant pas mauvais, retrouve par bribes la classe créative de Burton en nous contant cette histoire de vampire à travers les âges. Mais totaliser moins de 250M$ dans le monde pour un coût de production évalué à 150 millions de dollars est une véritable sanction pour un film qui ne le méritait pas. Dommage.

Battleship

Peter Berg, auréolé de son succès avec Hancock, a essayé de nous proposer une variation improbable du jeu « Touché-Coulé » en mode Transformers. Le public n’a pas suivi. 65 millions de dollars engrangés pour un coût de production estimé à plus de 200M$, c’est l’un des plus gros échecs de l’année. Taylor Kitsch, l’acteur principal, se remarque au même titre que Channing Tatum, mais, à l'inverse, comme le looser de l’année. A son actif : Battleship et le désormais tristement célèbre John Carter. Coulé.

Total Recall

Mais pourquoi diable avoir pris la décision de proposer le remake du film de Paul Verhoeven sortit en 1990 ? Un peu comme le Conan de Nispel, le film de Len Wiseman s’est pris les pieds dans le tapis. Les 58M$ de recettes restent bien insuffisants pour un tel potentiel scénaristique, fut-il un remake hasardeux porté un Colin Farrell devenu bien fade. Le manque d’ambition de ce type de production flingue l’esprit créatif d’un Hollywood de plus en plus craintif à proposer de l’exclusif, de l’originalité, de jamais vu.

Abraham Lincoln : chasseur de vampires

Pour contredire notre avis sur Total Recall et le manque d'originalité, il est vrai que celle-ci ne paye pas toujours. C’est le cas pour le film de Timor Bekmambetov, indigeste variation d’une histoire revisitée à l’emporte pièce. 37 millions de dollars plus tard, même les geeks en demande de nouveautés sont restés sur leur faim. L’international n’a pu sauver un film ou peu de chose l’est.

Rock of Ages, Crazy Dad, Voisins du troisième type

Trois films d’un trio de stars historiques et trois échecs retentissants. Tom Cruise (même s’il n’est pas la star du film) pour Rock of Ages, Adam Sandler pour Crazy Dad et Ben Stiller pour Voisins du troisième type se sont fait ratatiner par Magic Mike. Est-ce la fin d’une époque pour ces trois stars ? Surement pas, même s’il faut avouer qu’ils n’arrivent plus à rencontrer le succès à chaque film. De toute façon quant un film est médiocre, une star ne peut pas tout. c'est peut-être le système qu'il faut accuser : trop de concepts, pas assez d'idées.

Une recette éprouvée?

L'été 2012 n'aura pas dévié de la tendance actuelle qui fait la part belle aux films attendus. Aux trois premières places nous comptons trois super-héros (Avengers, Batman, Spider-Man). Si nous rajoutons Rebelle et Madagascar 3, nous obtenons 5 films attendus sur six. Seul Ted aura réussi à faire trébucher les pronostics. L'été reste une saison essentielle pour Hollywood : 8 des 10 films les plus vus cette année l'ont été durant cette saison. Hollywood n'a rien à craindre pour sa suprématie. Hormis Intouchables (12e, 365 millions de $ dans le monde), aucun film produit en dehors du monde anglo-saxon n'arrive à perturber sa machinerie à dollars.

The Dark Knight Rises répondra-t-il aux attentes ?

Posté par matthieu, le 8 juillet 2012

"Cela fait huit ans que Batman a disparu dans la nuit, passant, à cet instant précis, d'un héros à un fugitif. Assumant la responsabilité de la mort du procureur Harvey Dent, le Chevalier noir a tout sacrifié, car lui et le commissaire Gordon espéraient qu'ils le faisaient pour le bien de tous. Pendant un moment, le mensonge a fonctionné, et la criminalité à Gotham City a été écrasée par la loi Dent contre le crime organisé." Tel est le synopsis enfin révélé du film le plus attendu de l'été 2012, The Dark Knight Rises, aka Batman 3.

Après avoir dépassé le milliard de dollars de recettes il y a quatre ans avec le second volet de la trilogie de Batman réalisée par Christopher Nolan, puis d'avoir encore atteint 825 millions de $ de recettes avec Inception du même Nolan, Warner Bros s'avère bien décidée à ne pas lâcher le jeune prodige et de tirer un maximum de recettes de l'epic conclusion d'une saga ayant littéralement scotché critiques, cinéphiles, fans, comics et autres geeks.

La malédiction du troisième épisode

Attendu au tournant, la pression, augmente face à des enjeux qui ne sont pas que cinématographiques. D'autant qu'à Hollywood, il y a une sorte de malédiction sur les fins de trilogie (Spider-Man 3X-Men 3, Matrix Revolutions...). Même Nolan, adulé par les foules depuis The Dark Knight, culte depuis Memento, maniant une forme d'auteurisme avec des budgets extravagants (250 millions de dollars pour The Dark Knight Rises, hors coût marketing), joue gros. Hormis Peter Jackson et son diptyque de The Hobbit, toujours produit par la Warner, aucun cinéaste confirmé n'a un tel poids sur les épaules cette année. Les 165 minutes de The Dark Knight Rises vont devoir marquer le cinéma hollywoodien contemporain, comme l'a fait le précédent volet quatre années plus tôt. Alors qu'Hollywood limite de plus en plus les risques, ne s'aventurant plus dans des blockbusters originaux, oubliant de donner une profondeur à ses scénarios voire se contentant de produits sans personnalité, Nolan et Warner doivent montrer qu'une autre voie est possible.

Bien entendu, comme évoqué plus haut, le premier enjeu est d'être rentable. Avec 600 millions de $ au box office mondial, les actionnaires du studio seront rassurés mais cela ne suffira pas. Batman 3 doit atteindre le milliard de dollars. Autrement il apparaîtra comme un triomphe relatif. D'autant que le champion de l'année, The Avengers a dépassé Batman 2 tant aux USA qu'à l'international.

Objectif Avengers?

Outre un marketing viral qui a mis le paquet pour attirer les spectateurs, entre applications iOS, affiches, teasers, spot TV, teasers, trailers, jeux ludiques dans les villes pour découvrir des nouveautés, tout a été pensé pour faire parler d'un film qui joue sur plusieurs niveaux, essayant à la fois de viser le grand public mais aussi les cinéphiles plus exigeants et adeptes du pessimisme noir de la franchise. Le jeu vidéo, lui, ne sortira qu'à l'automne, pour les fêtes. Pour répondre à cet enjeu de taille pour la Warner et DC Comics, le film sera projeté sur près de 15 000 écrans dans le monde (soit 4 000 de plus que le précédent volet), espérant ainsi  enterrer The Avengers de Disney/Marvel : une fausse bataille puisque chacun des deux studios se sert de temps en temps de l'autre pour diffuser ses bandes annonces avant la projection d'un nouveau film de super-héros.

Si la Warner est confiante, elle se rappelle qu'elle revient de loin. Après les deux films de Tim Burton, la franchise s'est écroulée artistiquement, ne servant qu'à vendre des produits dérivés. Et le premier volet de Nolan, Batman Begins, n'a récolté que 205 millions de dollars en Amérique du nord et seulement 167 millions de $ dans le reste du monde. The Dark Knight fut une surprise pour le studio, aidé par une presse et des spectateurs unanimes et la mort d'Heath Ledger (alias le légendaire Joker) qui attira les caméras sur son (à peu près) dernier grand rôle. Rien ne laissait présager des scores qui allèrent jusqu'à tripler : En Allemagne, 6,9 ??millions de dollars sur le premier volet, 30,5 millions de dollars pour le second; +300% en Corée du Sud, passant de 6 à 25,4 millions de dollars; +265% en Australie, etc... Mais il faut faire mieux encore.

Un chevalier faible à l'international

Pour autant, le "reste du monde" est l'endroit où The Dark Knight a souffert d'une plus large disparité en terme de résultats économiques, contrairement à la trilogie Spider-Man de Raimi ou le récent Avengers. Là où aux États-Unis le film a côtoyé l'insubmersible Titanic, en France ce fut un "misérable" résultat de 3 millions d'entrées. La Warner a donc dû jouer sur d'autres niveaux, organisant des avant-premières événementielles dans les grandes villes du monde et mettre en avant le nom de Nolan , auteur respecté, mais surtout un casting composite avec des personnalités diverses : la populaire et sexy Anne Hathaway, l'oscarisée et européenne Marion Cotillard, les beaux gosses d'Inception Tom Hardy et Joseph Gordon-Levitt. Le marketing subtil de Warner montre essentiellement le match Christian Bale / Tom Hardy. Mais les autres têtes d'affiches vont vite faire leur apparition une fois le film sorti afin de séduire un public plus large (féminin notamment). La campagne marketing (les affiches sont sur les frontons des cinémas depuis le 26 juin en France) n'en finit plus de dévoiler de nouveaux posters et de distiller de nouvelles informations.

Difficile de ne pas évoquer ce fait, The Dark Knight Rises adopte un moyen de promotion quasiment inédit de nos jours : ne rien dévoiler d'un film et laisser une surprise absolue au spectateur. Le synopsis officiel lui-même n'a été dévoilé que dernièrement. Quant aux images des bandes annonces (à chaque nouveau trailer, de nouvelles images), il s'agit très certainement des images de la première moitié du film comme c'était le cas pour la promotion du précédent volet. Sans conteste, Christopher Nolan s'amuse à aiguiser le désir jusque dans la publicité construite pour attirer les spectateurs. Cela devrait fonctionner afin de satisfaire les fans qui découvriront  un grand final qu'on espère spectaculaire. Le bouche à oreille fera le reste.

Tweets dithyrambiques

Maintenant que la première projection presse mondiale est passée (vendredi 6 juillet), inutile de dire que la presse américaine (on relativise vu le niveau : un journaliste a twitté qu'il avait donné 7,5 à Amazing Spider-Man, 8 à Avengers et qu'il mettrait 9 à TDKR) s'est emballée une nouvelle fois et les réactions dithyrambiques ont envahit le fil de gazouillis : "parfaite conclusion d'une trilogie", "le meilleur film de la trilogie", ... Certains parlent déjà d'Oscars. On attendra de voir, vraisemblablement durant la semaine du 16 juillet.

Tout juste âgé de 41 ans,  Nolan, que Warner a décidé de ne plus lâcher, a encore beaucoup à offrir à ses spectateurs et aux studios bien décidés de ne pas perdre leur poule aux oeufs d'or, lui offrant volontiers toutes les libertés qu'il souhaite à chacun de ses nouveaux longs-métrages. Quant aux enjeux de The Dark Knight Rises, le plus important ne sera pas seulement l'accueil critique et public. Mais bien l'impact artistique : espérons en effet que les productions hollywoodiennes sauront prendre son exemple en proposant des oeuvres moins conformistes ou convenues et les inciter à tourner films plus audacieux, avec des prises de vues réelles et des scénarios réjouissants. Comme au bon vieux temps... Il est est étonnant de voir que les parcours de Nolan, Cameron, Lucas, Spielberg n'aient pas servi de leçons à des studios qui cherchent une recette pour leurs recettes alors que le public désire avant tout des émotions mémorables plutôt que de des sensations vite oubliées.

Robert Downey Jr, Chris Hemsworth, Chris Evans, Jeremy Renner, Mark Ruffalo et Scarlett Johansson en tournage

Posté par vincy, le 2 mai 2011

C'est un projet à part, même à Hollywood. Walt Disney, en rachetant Marvel (voir actualité du 31 août 2009), a obtenu les droits de tous les super héros de l'éditeur de Comics. Une des bandes dessinées réunit Iron Man, Thor, Captain America, Hulk : Avengers (The Avengers), en français Les vengeurs, créée en 1963, est comme une quintessance du film de super-héros. Mais avant de pouvoir en faire l'adaptation, il y avait la nécessité d'attendre deux certitudes : 1) la disponibilité du casting et éventuellement le choix de certains acteurs 2) le succès de chacun des héros individuellement.

Pour le premier point, ils sont (presque) tous là ; en effet, Robert Downey Jr reprendra son rôle d'Iron Man, Chris Hemsworth celui de Thor, Chris Evans incarnera une fois de plus Captain America... De même, les seconds rôles ont répondu présents : Jeremy Renner (Oeil de Faucon dans Thor), Scarlett Johansson (Veuve noire dans Iron Man), Clark Gregg (l'agent Coulson), Samuel L. Jackson (Nick Fury). Grosse variante : l'incroyable Hulk. Eric Bana avait déjà passé le relais à Edward Norton. Ce sera finalement Mark Ruffalo qui déchirera son tee-shirt lorsqu'il aura ses colères vertes. On ajoute au casting Cobie Smulders (Agent Maria Hill, du SHIELD), Tom Hiddleston et Stellan Skarsgärd (respectivement Loki et le professeur Selvig, tous deux dans Thor).

Pour le deuxième point, il s'agissait d'attendre la sortie de Thor et Captain America. Le studio connaissait l'impact populaire d'Iron Man. Thor a rassuré assez vite : en quelques jours, il vient de récolter 93 millions de $ dans le monde avant même sa sortie américaine. Et Captain America (sous-titré The First Avenger) est prévu pour le 22 juillet. Les trois films sortent chez Paramount. Pour Disney, il s'agit donc de profiter de ces héros et le succès de leur franchise pour ramasser le cash avec une histoire les fédérant.

L'histoire, d'ailleurs : Lorsqu’un ennemi inattendu menace la sécurité du monde, Nick Fury, le directeur du SHIELD (l’agence internationale de maintien de la paix) monte de toutes pièces une équipe capable de préserver l’humanité du chaos…

Le tournage, qui se déroulera entre le Nouveau Mexique, l'Ohio et New York, a débuté mardi dernier sous la direction de Joss Whedon. Scénariste de Toy Story, Buffy contre les Vampires, Firefly et Dollhouse, il a aussi réalisé des épisodes d'Angel et Glee. Au cinéma, il n'a, à son actif, qu'un film, Serenity - l'ultime rébellion, qui fut, pourtant, un flop avec 39 millions de $ de recettes (autant que son budget). Le studio lui a donc adjoint une équipe de choc avec le chef opérateur Seamus McGarvey, la costumière Alexandra Byrne, le superviseur des effets visuels Janek Sirrs et celui des effets spéciaux Dan Sudick.

Le film sortira le 25 avril 2012 en France et le 4 mai 2012 en Amérique du nord.