Océans a passé le cap des 5 millions d’entrées mondiales

Posté par vincy, le 13 mars 2010

En France, le film de Jacques Perrin, Océans, a déjà séduit 2,5 millions de spectateurs. Les 3 millions d'entrées seront franchies avant ou pendant la Fête du cinéma printanière.

Mais c'est son score impressionnant à l'étranger qu'il faut souligner. Fin février, le film avait déjà attiré 19 millions de  spectateurs dans le monde. Faîtes le calcul. Sorti sur quatre territoires (Japon, Allemagne, Belgique et Suisse), avec cinq fois moins de copies que From Paris with Love, il dépasse, de justesse pour le moment, la production de Luc Besson avec John Travolta.

Rien qu'au Japon le film, toujours dans le Top 10,  a cumulé en 7 semaines 25 millions de $ de recettes, se classant deuxième de l'année 2010 derrière Avatar, et loin devant des films comme La Princesse et la Grenouille ou Percy Jackson. Et en Allemagne, en deuxième semaine,  est 5e du box office. La Belgique Wallone fut la moins océanophile (700 000 $), battue par Le Mac. En Suisse romande, le documentaire a fait plus de succès que Sherlock Holmes et La princesse et la grenouille. Là encore seul Avatar fait mieux. La Suisse allémanique va découvrir le film la semaine prochaine. Les Américains seront les prochains  l'accueillir mi-avril.

Festival du Cinéma Nordique : de Rembrandt à Eva Joly

Posté par geoffroy, le 18 mars 2009

nordic-2009-225.jpgDu 18 au 29 mars prochain la ville de Rouen (Seine-Maritime) accueille la 22e édition du festival du cinéma nordique.
Créé en 1988 celui-ci est devenu, au fil des ans, un évènement incontournable pour la création cinématographique du nord de l’Europe. Original, vivant, parfois méconnu mais capable d’offrir de grands cinéastes comme Lars Von Trier, Roy Andersson, Thomas Vinterberg, Aki Kaurismäki ou plus récemment Balstar Kormakour (Jar City) et Bent Hammer (La nouvelle vie de monsieur Horten), le cinéma scandinave ne cesse de se rénover en proposant une vision singulière du monde. Cette force créative se retrouve dans une programmation avant tout éclectique, où fiction, documentaire, court-métrage et animation s’entremêlent. De la Finlande à l’Islande en passant par la Belgique, cette 22e édition brassera pas moins de 60 films autour de sections variées et ambitieuses.

Une sélection officielle comptant 10 films venus de 7 pays différents (petit regret néanmoins de ne pas retrouver les pays Baltes) et une attente particulière autour de deux films. Instants Eternels du maître suédois Jan Troell (les Emigrants 1971 et le Vol de l’aigle 1982) et Mariage à l’islandaise, premier long métrage de la monteuse islandaise Valdis Oskarsdottir ayant travaillé sur Mongol et Mister Lovelly.

Une programmation thématique déclinée sur trois axes.

- L’actu du nord tout d’abord, qui proposera des films pour la plupart inédits, sera marquée par la présentation du documentaire de Hege Dehli, Eva Joly, une justice malgré tout consacré à la magistrate norvégienne aujourd’hui candidate aux élections européennes de juin 2009 en Ile-de-France sur la liste des Verts. Celle-ci sera d’ailleurs présente le 21 et 22 mars.

- Ensuite, un regard sous forme d’éloge au peintre néerlandais du XVIIe, Rembrandt. Huit films tenteront de percer le mystère de ce maître baroque dont le tout dernier et admirable Peter Greenaway, la Ronde de nuit.

- Pour finir, une invitation au cinéma de genre fantastique en plein essor depuis une dizaine d’années dans ces contrées du froid viendra saisir le public avide de frissons et de découvertes. Pour tous ceux qui ont raté le dernier Grand Prix au festival de Gérardmer, Morse de Tomas Alfredson s’affichera au côté de ses petits camarades horrifiques.

Enfin et pour clore cette programmation naviguant sur deux cinémas et trois salles autour de débats, de premiers films et de rencontres avec le public, le festival proposera un pont entre littérature et cinéma par l’hommage rendu au romancier de polar norvégien Gunnar Staalesen.

Poitiers : des nouvelles d’Afrique

Posté par MpM, le 12 décembre 2008

Où sont-ilsDepuis quelques années déjà, l’Afrique semble le continent oublié (négligé ?) des grandes compétitions internationales. Alors que l’Asie et l’Amérique latine sont tour à tour les chouchous des comités de sélection, l’Afrique, elle, passe systématiquement son tour. Kini et Adams d'Idrissa Ouedraogo, le dernier film africain à avoir été présenté en compétition à Cannes, remonte déjà à 1997 ! Une des excuses souvent avancée pour justifier cette absence est le fait que le continent tourne peu. Or, rien qu’à Nollywood, l’équivalent nigérian d’Hollywood, il se produit chaque année quelque 1200 films. Et les écoles fleurissent sur le continent, du Maroc à la Tunisie, du Ghana au Burkina Faso, du Bénin à l’Afrique du Sud.

D’où ce focus sur l’Ecole africaine organisé par les Rencontres Henri Langlois, avec preuve par l’image que le cinéma africain existe et mérite d’être montré. En 6 longs métrages et 14 courts, les festivaliers ont ainsi la possibilité de se faire une idée plus précise du dynamisme et de la créativité de ses cinéastes, ainsi que de ce qui les préoccupe. Sur l’échantillon des films d’école présentés à Poitiers, on compte notamment une large part de documentaires et de fictions réalistes, inspirées de faits réels, qui confirment le pouvoir de témoignage, voire de dénonciation, conféré au cinéma par les jeunes générations. Au Maroc, Alaa Eddine Aljem critique les rituels ancestraux liés au mariage. Au Sénégal, Fabacary Assymby Coly et Angèle Diabang Brener interrogent la "douleur de l’exil" en rencontrant deux opposants politiques haïtiens exilés depuis quarante ans. Au Ghana, Afeafa Nfojoh dénonce l’esclavage moderne de la pratique Trokosi qui consiste à donner ses filles au prêtre du village pour expier les pêchés de la famille.

Les jeunes cinéastes compensent le manque de moyens techniques et d’expérience par une vitalité d’esprit et une audace qui forcent le respect. D’accord, les jeunes actrices d’Ezanetor, le court métrage d’Afeafa Nfojoh, ont un jeu outré, mais en dépit de ses innombrables maladresses, le film sensibilise le public au problème du Trokosi et n’hésite pas à dénoncer la complicité passive de la société. Entre les mains de tels cinéastes, le cinéma redevient mode d’expression, vecteur de prise de conscience et moteur d’action collective.

Son pouvoir de divertissement n’en est d’ailleurs pas pour autant nié, comme le prouve le très réussi Où sont-ils de Kossa Lelly Anité, ou la quête impossible de Lelly, jeune cinéaste du Burkina Faso, désireuse de rencontrer le "Belge typique". A la fois réflexion sur l’identité (construite, innée, revendiquée, héritée, acquise…) et déambulation pleine d’humour dans le Bruxelles contemporain, ce documentaire réconcilie un cinéma africain qui serait irrémédiablement lié aux traumatismes du passé avec un cinéma occidental forcément détenteur de la modernité et du savoir-faire. Logique, puisque le film est le résultat d’une collaboration entre Belgique et Burkina Faso, donnant un aperçu très prometteur de ce que pourrait être une telle collaboration à grande échelle.

Loft d’Erik van Looy : quand un thriller flamand captive le public belge

Posté par MpM, le 28 octobre 2008

Loft d’Erik van LooyPour son premier week-end sur les écrans belges, Loft, du réalisateur Erik van Looy (La mémoire du tueur), a attiré 126 400 spectateurs, soit plus de la moitié du total des entrées. Il se place ainsi directement en 3e position du classement annuel des films nationaux les plus populaires, juste après Moscow, Belgium de Christophe van Rompaey et Samson en Gert: Hotel Op Stelten de Bart Van Leemputten.

Loft est un thriller mettant en scène cinq hommes mariés qui découvrent, dans la luxueuse garçonnière où ils invitent leurs maîtresses, le cadavre d’une femme qu’ils ne connaissent pas. Le film, projeté sur 32 écrans, a dû bénéficier de séances supplémentaires pour répondre à l’afflux de spectateurs. Aucune sortie n'est pour le moment prévue en France de ce qui s'annonce comme le Bienvenue chez les Chtis (avec probablement moins de bons sentiments et plus de suspense inquiétant) de nos voisins belges.

Namur résiste à Angoulême

Posté par vincy, le 4 octobre 2008

Il a la légitimité pour lui. Le 23e festival international du film francophone de Namur ne se laisse pas abattre par l'arrivée tonitruante et médiatique de son rival d'Angoulême.

Le festival belge, qui s'est tenu du 26 septembre au 3 octobre, a présenté 140 films. Des invités comme Karin Viard, Sergi Lopez, Fabrice Luchini, François Bégaudeau, Roschdy Zem, Claire Simon, Nicole Garcia, Karim Dridi ont fait un (dé)tour par la Sambre & Meuse. Le jury était présidé par l'un des plus grands cinéastes africains, Abderrahmane Sissako.

Le palmarès a d'abord honoré Isabelle Huppert, avec un Bayard d'honneur. L'actrice était venue présenter Home, où elle partage l'affiche avec Olivier Gourmet.

Le Bayard d'or du meilleur film a été remis au documentaire franco-brésilien Puisque nous sommes nés, de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana. Le Québécois Guillaume Vigneault (meilleur scénario, Tout est parfait), les Françaises Agnès Godard (meilleure photographie, Home) et Léa Seydoux (meilleure actrice, La belle personne), le Marocain Mohamed Majd (meilleur acteur, En attendant Pasolini) complètent le palmarès.

Notons que le film français L'apprenti, réalisé par Samuel Collardey, a reçu un Prix spécial du jury et le Prix de la meilleure première oeuvre. Tout est parfait, du Québécois Yves-Christian Fournier, a aussi été récompensé d'un prix Nouvelles Technologies.

Le public et les jeunes ont préféré le film algérien de Lyes Salem, Mascarades.

Les Ch’tis bienvenus en Belgique aussi

Posté par vincy, le 11 mai 2008

La neuvième semaine fut fatale au Ch’tis qui ont perdu leur première place du box office belge, tous territoires linguistiques confondus. Seulement 4e en dixième semaine, le déclin semble (enfin) amorcé. Mais l’exploit n’est pas à sous-estimé puisqu’en huit semaines, le film de Dany Boon a été vu par plus d’un millions de spectateurs, un record pour un film français dans ce pays. Toujours diffusé sur une cinquantaine d’écrans, le film a cumulé 6 millions d’euros dans le plat pays (120 millions d’euros en France).